Retraites: Bayrou défend sa méthode et donne rendez-vous au Parlement à l’automne

François Bayrou a tenté jeudi de reprendre la main sur le dossier des retraites, actant des “avancées” faute d’accord signé entre partenaires sociaux, jugeant “à portée de main” un “compromis” sur la pénibilité et s’engageant à porter le dossier devant le Parlement.Trois jours après la séparation sans accord du conclave sur les retraites, mis en place après son arrivée à Matignon pour éviter la censure des socialistes, François Bayrou n’en a pas moins salué un travail “remarquablement utile”, se disant “impressionné par les progrès” entre syndicats et patronat, “un signe d’espoir pour la démocratie sociale”.Lors d’une conférence de presse, le Premier ministre a d’abord salué des “avancées”, notamment sur la volonté “d’améliorer sensiblement et immédiatement les retraites des femmes (…) ayant eu des enfants”. Il a également annoncé qu’un compromis avait été trouvé entre les partenaires sociaux pour diminuer l’âge de départ à taux plein de 67 ans à 66 ans et demi.Autre avancée “décisive” aux yeux du Premier ministre: l’absence de remise en cause par les négociateurs –la CGT et FO ont de longue date claqué la porte– du recul à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite instauré par la loi Borne de 2023.Sur les points en suspens, M. Bayrou a jugé “à portée de main” un compromis sur le volet de la pénibilité, principal point d’achoppement entre partenaires sociaux. Il a affirmé que les négociations allaient se poursuivre dans les prochains jours dans des modalités qu’il n’a pas précisées.Il a enfin annoncé “une démarche législative” à l’automne pour “répondre à toutes les questions posées” et, faute d’accord sur les points les plus délicats, s’est dit prêt à intégrer des “dispositions de compromis” dans le prochain budget de la Sécurité sociale.De quoi éviter la censure, alors que les socialistes ont déposé une motion à l’issue de l’échec du conclave ? “Je n’imagine pas que le Parti de Jacques Delors et de Michel Rocard puissent considérer” que les compromis trouvés par les partenaires sociaux au terme du conclave sur les retraites soient “un objet de censure”, a répondu M. Bayrou.Lundi après une ultime séance de négociations pour aménager la loi Borne de 2023, patronat et syndicats n’avaient eu d’autre choix que d’acter leur échec. Mais François Bayrou avait estimé qu’il existait une “voie de passage”.Les discussions se sont poursuivies jusqu’à jeudi après-midi entre Matignon, le patronat et les syndicats. Le dossier des retraites empoisonne l’exécutif depuis la première élection d’Emmanuel Macron.Reculer “l’âge de départ va se poser à nouveau” dans les années qui viennent, appuie dans Le Figaro la ministre du Travail et de la Santé issue des Républicains (LR), Catherine Vautrin.- Déminer -Les socialistes n’avaient pas attendu cette conférence de presse pour déposer une motion de censure. Initiative qui remet le Rassemblement national, qui dispose du plus gros groupe à l’Assemblée nationale, au centre du jeu, comme avec son prédécesseur Michel Barnier, tombé au bout de trois mois sous les voix jointes du PS, de LFI et du RN.Les déclarations du chef du gouvernement ne changent rien à la volonté des socialistes de le censurer, a répliqué le député Arthur Delaporte.François Bayrou peut cependant encore respirer: le parti à la flamme ne votera pas la motion de la gauche la semaine prochaine, quand elle sera débattue, et lui donne “rendez-vous” lors du budget, à l’automne.Or, si la gauche reste unie pour le censurer après l’été, le centriste va se retrouver dépendant des lepénistes.Un accord avec la CFDT, centrale syndicale proche du PS, peut-il déminer le terrain parlementaire de l’automne ? “Vous avez intérêt à parler aux républicains au sens large du terme (…) plutôt que de vous lier éventuellement au bon vouloir du RN”, a prévenu le chef de file des sénateurs socialistes, Patrick Kanner.Alors que son avenir ne tient qu’à un fil et que sa popularité est au plus bas dans les sondages, une moitié des Français (52%) souhaitent la censure et 63% considèrent que François Bayrou est le principal responsable de l’échec du conclave, selon une enquête Elabe parue mercredi.

Iran: le guide suprême relativise l’impact des frappes américaines

Le guide suprême iranien a relativisé jeudi l’impact des frappes américaines sur les sites nucléaires de son pays, dans sa première apparition publique depuis la fin de la guerre de 12 jours entre l’Iran et Israël, estimant que Donald Trump avait “exagéré” leur efficacité.Les Etats-unis, qui avaient mené ces frappes dimanche à l’aube en soutien à Israël, “n’ont rien gagné de cette guerre”, a jugé l’ayatollah Ali Khamenei, ajoutant que “la République islamique l’avait emporté et, en représailles, infligé une gifle cinglante au visage de l’Amérique”.Il a estimé que le président américain avait “exagéré” l’impact des frappes, selon lui “nullement importantes”.Après avoir affirmé mercredi que le programme nucléaire iranien avait été retardé de “plusieurs décennies” par ces bombardements, M. Trump a affirmé jeudi que “rien n’a été évacué” des sites nucléaires iraniens avant les frappes.”Cela prendrait trop de temps, serait trop dangereux et serait très lourd et difficile à déplacer”, a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.D’après des experts, il est possible que l’Iran ait anticipé l’attaque américaine en évacuant ses quelque 400 kilogrammes d’uranium enrichi à 60%, un niveau proche du seuil de 90% nécessaire à la conception d’une bombe atomique.Selon un document secret-défense dévoilé mardi par CNN, les frappes auraient scellé les entrées de certaines installations sans détruire les bâtiments souterrains, retardant le programme iranien de seulement quelques mois.La Maison Blanche a confirmé l’existence du rapport mais l’a qualifié de “tout à fait erroné”.Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a critiqué jeudi les médias pour avoir fait état de ce document.Le président Trump “a créé les conditions pour mettre fin à la guerre. En décimant, anéantissant, détruisant – choisissez le mot – les capacités nucléaires iraniennes”, a-t-il affirmé à la presse.- “Droits légitimes” -L’Iran avait riposté lundi aux frappes américaines par des tirs de missiles contre Israël et une base américaine au Qatar, avant l’entrée en vigueur mardi d’un cessez-le-feu initié par Donald Trump. Pour Ali Khamenei, le président américain cherche aussi à “minimiser” l’impact de l’attaque iranienne contre la base aérienne d’Al-Udeid, la plus grande installation militaire américaine au Moyen-Orient.Cette riposte a “causé des dégâts”, selon lui, alors qu’à en croire M. Trump elle a été “très faible”. Le président américain a évoqué par ailleurs la possibilité d’un accord avec Téhéran sur son programme nucléaire: “Nous allons parler la semaine prochaine avec l’Iran, nous pourrions signer un accord”, a-t-il dit mercredi.Téhéran, qui a réaffirmé ses “droits légitimes” à développer un programme nucléaire civil et dément vouloir se doter de l’arme atomique, s’est dit prêt à reprendre les discussions avec Washington, interrompues par la guerre.Un précédent accord conclu entre l’Iran et les grandes puissances en 2015 afin d’encadrer le programme nucléaire de l’Iran était devenu caduc après le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018, sous le premier mandat de Donald Trump. Israël avait lancé le 13 juin une attaque aérienne massive sur l’Iran, dans l’objectif affiché de l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire.Selon un bilan officiel iranien, les frappes israéliennes ont tué au moins 627 civils et fait plus de 4.870 blessés. L’Iran a riposté par des tirs de missiles et de drones, qui ont fait 28 morts en Israël. A Téhéran, des Iraniens confiaient leur soulagement mais aussi leur inquiétude après le cessez-le-feu.”Je pense que la paix persistera du côté de l’Iran, mais les Israéliens n’ont jamais tenu leur parole. Si Dieu le veut, ils tiendront parole cette fois-ci”, déclarait à l’AFP un vendeur de 39 ans prénommé Saeed.- “La voie du dialogue” -Pour le porte-parole de l’armée israélienne, le général de brigade Effie Defrin, le conflit a porté un “coup dur” au programme nucléaire de Téhéran mais il est “encore tôt pour évaluer les résultats de l’opération”.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a également jugé impossible à ce stade d’évaluer les dégâts et réclamé un accès aux sites. L’agence onusienne “a perdu la visibilité (sur les stocks d’uranium enrichi) à partir du moment où les hostilités ont commencé”, a expliqué mercredi son directeur général, Rafael Grossi.Après un vote mercredi du Parlement iranien en faveur d’une suspension de la coopération avec l’AIEA, le Conseil des Gardiens, en charge d’examiner la législation en Iran, a approuvé jeudi ce projet de loi qui doit être transmis à la présidence pour ratification finale. Voyant un “très mauvais signal”, l’Allemagne a appelé Téhéran à ne pas suspendre cette coopération et la France l’a exhorté à reprendre “sans délai la voie du dialogue” et la coopération avec l’agence de l’ONU.

Iran: le guide suprême relativise l’impact des frappes américaines

Le guide suprême iranien a relativisé jeudi l’impact des frappes américaines sur les sites nucléaires de son pays, dans sa première apparition publique depuis la fin de la guerre de 12 jours entre l’Iran et Israël, estimant que Donald Trump avait “exagéré” leur efficacité.Les Etats-unis, qui avaient mené ces frappes dimanche à l’aube en soutien à Israël, “n’ont rien gagné de cette guerre”, a jugé l’ayatollah Ali Khamenei, ajoutant que “la République islamique l’avait emporté et, en représailles, infligé une gifle cinglante au visage de l’Amérique”.Il a estimé que le président américain avait “exagéré” l’impact des frappes, selon lui “nullement importantes”.Après avoir affirmé mercredi que le programme nucléaire iranien avait été retardé de “plusieurs décennies” par ces bombardements, M. Trump a affirmé jeudi que “rien n’a été évacué” des sites nucléaires iraniens avant les frappes.”Cela prendrait trop de temps, serait trop dangereux et serait très lourd et difficile à déplacer”, a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.D’après des experts, il est possible que l’Iran ait anticipé l’attaque américaine en évacuant ses quelque 400 kilogrammes d’uranium enrichi à 60%, un niveau proche du seuil de 90% nécessaire à la conception d’une bombe atomique.Selon un document secret-défense dévoilé mardi par CNN, les frappes auraient scellé les entrées de certaines installations sans détruire les bâtiments souterrains, retardant le programme iranien de seulement quelques mois.La Maison Blanche a confirmé l’existence du rapport mais l’a qualifié de “tout à fait erroné”.Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a critiqué jeudi les médias pour avoir fait état de ce document.Le président Trump “a créé les conditions pour mettre fin à la guerre. En décimant, anéantissant, détruisant – choisissez le mot – les capacités nucléaires iraniennes”, a-t-il affirmé à la presse.- “Droits légitimes” -L’Iran avait riposté lundi aux frappes américaines par des tirs de missiles contre Israël et une base américaine au Qatar, avant l’entrée en vigueur mardi d’un cessez-le-feu initié par Donald Trump. Pour Ali Khamenei, le président américain cherche aussi à “minimiser” l’impact de l’attaque iranienne contre la base aérienne d’Al-Udeid, la plus grande installation militaire américaine au Moyen-Orient.Cette riposte a “causé des dégâts”, selon lui, alors qu’à en croire M. Trump elle a été “très faible”. Le président américain a évoqué par ailleurs la possibilité d’un accord avec Téhéran sur son programme nucléaire: “Nous allons parler la semaine prochaine avec l’Iran, nous pourrions signer un accord”, a-t-il dit mercredi.Téhéran, qui a réaffirmé ses “droits légitimes” à développer un programme nucléaire civil et dément vouloir se doter de l’arme atomique, s’est dit prêt à reprendre les discussions avec Washington, interrompues par la guerre.Un précédent accord conclu entre l’Iran et les grandes puissances en 2015 afin d’encadrer le programme nucléaire de l’Iran était devenu caduc après le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018, sous le premier mandat de Donald Trump. Israël avait lancé le 13 juin une attaque aérienne massive sur l’Iran, dans l’objectif affiché de l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire.Selon un bilan officiel iranien, les frappes israéliennes ont tué au moins 627 civils et fait plus de 4.870 blessés. L’Iran a riposté par des tirs de missiles et de drones, qui ont fait 28 morts en Israël. A Téhéran, des Iraniens confiaient leur soulagement mais aussi leur inquiétude après le cessez-le-feu.”Je pense que la paix persistera du côté de l’Iran, mais les Israéliens n’ont jamais tenu leur parole. Si Dieu le veut, ils tiendront parole cette fois-ci”, déclarait à l’AFP un vendeur de 39 ans prénommé Saeed.- “La voie du dialogue” -Pour le porte-parole de l’armée israélienne, le général de brigade Effie Defrin, le conflit a porté un “coup dur” au programme nucléaire de Téhéran mais il est “encore tôt pour évaluer les résultats de l’opération”.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a également jugé impossible à ce stade d’évaluer les dégâts et réclamé un accès aux sites. L’agence onusienne “a perdu la visibilité (sur les stocks d’uranium enrichi) à partir du moment où les hostilités ont commencé”, a expliqué mercredi son directeur général, Rafael Grossi.Après un vote mercredi du Parlement iranien en faveur d’une suspension de la coopération avec l’AIEA, le Conseil des Gardiens, en charge d’examiner la législation en Iran, a approuvé jeudi ce projet de loi qui doit être transmis à la présidence pour ratification finale. Voyant un “très mauvais signal”, l’Allemagne a appelé Téhéran à ne pas suspendre cette coopération et la France l’a exhorté à reprendre “sans délai la voie du dialogue” et la coopération avec l’agence de l’ONU.

Grèce: violent incendie près d’Athènes, des dizaines d’évacuations

Un violent incendie de forêt a ravagé jeudi de nombreuses localités balnéaires près d’Athènes, endommageant des habitations et entraînant des dizaines d’évacuations dans cette région prisée des touristes grecs et étrangers.L’incendie s’est déclaré dans les localités balnéaires de Palaia Fokaia et Thymari, à 50 km à l’est d’Athènes, et a entraîné l’évacuation de cinq villages, selon les pompiers. Leur porte-parole, Vassilis Vathrakogiannis, a évoqué “une énorme bataille contre les flammes entre les habitations”.  Quelque 130 pompiers, des volontaires, une dizaine d’avions et d’hélicoptères, ainsi que deux bateaux des garde-côtes sont mobilisés. “Il s’agit d’un feu difficile attisé par de forts vents”, a indiqué à l’AFP une responsable du service de pompiers.Déclenché vers 12H30 locales (09H30 GMT), l’incendie a rapidement gagné en intensité et s’est vite propagé avec des vents d’une intensité de six sur l’échelle de Beaufort et des températures oscillant entre 35 et 37 degrés Celsius durant la journée.Des champs, des oliveraies et des terrains ainsi que quelques habitations ont été détruits par les flammes. Kostas Tsiguas, président de l’union des pompiers, a indiqué qu’au moins 50 personnes ont été évacuées par les pompiers.Les pompiers ont évacué des habitants, dont des enfants, qui se trouvaient à leur domicile alors que des ordres de quitter les lieux ont été envoyés via le numéro d’urgence de la Protection civile, selon la télévision publique Ert.Selon les images diffusées par Ert, deux pompiers tentaient d’éteindre le feu dans la cour d’une maison, lorsque le toit s’est effondré sous les flammes, tandis qu’un épais nuage de fumée noir recouvrait Palaia Fokaia et les plages proches du golfe Saronique. Dimitris Papachristos, le maire de la municipalité de Saronique, qui comprend plusieurs communes évacuées, a qualifié la situation d'”extrêmement difficile car les vents ne cessent pas”.”Des structures ont été ouvertes pour accueillir ceux qui ont été évacués. Toute la municipalité est en alerte”, a-t-il ajouté, cité par l’agence de presse grecque ANA.- Situation “dramatique” -La circulation a été interrompue par la police sur la principale avenue longeant la côte sud de la capitale reliant Athènes au cap Sounion, où s’étend le front du feu.Très prisée par les vacanciers grecs et étrangers, cette région comprend de nombreuses maisons secondaires d’Athéniens.”C’est un violent incendie, une réunion extraordinaire de la cellule de coordination aura lieu dans les prochaines heures”, a indiqué sur Ert Viki Kavallari, la sous-préfète de l’Attique, la région d’Athènes. Sur la chaîne Mega, le maire adjoint de Palaia Fokaia, Stavros Petropoulos, a qualifié la situation de “dramatique”. “Les habitants nous ont dit que l’incendie avait commencé à cause d’une étincelle provenant d’un câble électrique défaillant”, a-t-il noté. Située dans le sud-est de la Méditerranée, la Grèce est particulièrement vulnérable aux incendies chaque été, alimentés par des vents violents, la sécheresse et des températures élevées.Jeudi, le mercure a atteint jusqu’à 40 degrés Celsius en Attique. Cette première vague de chaleur en Grèce doit se poursuivre jusqu’à samedi, selon les prévisions météorologiques.Selon la Protection civile, l’indice de risque d’incendie jeudi est “très élevé”, de même que pour vendredi notamment en Attique et les îles du nord de la mer Egée. Durant les dernières 24H, 45 feux se sont déclarés en Grèce, selon les pompiers.Depuis dimanche, un autre incendie de forêt est en cours sur l’île de Chios dans le nord-est de la mer Egée. Il a jusqu’ici ravagé plus de 4.000 hectares, selon l’observatoire européen Copernicus. L’an dernier, quelque 45.000 hectares sont partis en fumée dans toute la Grèce, avec notamment un incendie ravageur dans la banlieue nord de la capitale grecque ayant fait un mort.

Grèce: violent incendie près d’Athènes, des dizaines d’évacuations

Un violent incendie de forêt a ravagé jeudi de nombreuses localités balnéaires près d’Athènes, endommageant des habitations et entraînant des dizaines d’évacuations dans cette région prisée des touristes grecs et étrangers.L’incendie s’est déclaré dans les localités balnéaires de Palaia Fokaia et Thymari, à 50 km à l’est d’Athènes, et a entraîné l’évacuation de cinq villages, selon les pompiers. Leur porte-parole, Vassilis Vathrakogiannis, a évoqué “une énorme bataille contre les flammes entre les habitations”.  Quelque 130 pompiers, des volontaires, une dizaine d’avions et d’hélicoptères, ainsi que deux bateaux des garde-côtes sont mobilisés. “Il s’agit d’un feu difficile attisé par de forts vents”, a indiqué à l’AFP une responsable du service de pompiers.Déclenché vers 12H30 locales (09H30 GMT), l’incendie a rapidement gagné en intensité et s’est vite propagé avec des vents d’une intensité de six sur l’échelle de Beaufort et des températures oscillant entre 35 et 37 degrés Celsius durant la journée.Des champs, des oliveraies et des terrains ainsi que quelques habitations ont été détruits par les flammes. Kostas Tsiguas, président de l’union des pompiers, a indiqué qu’au moins 50 personnes ont été évacuées par les pompiers.Les pompiers ont évacué des habitants, dont des enfants, qui se trouvaient à leur domicile alors que des ordres de quitter les lieux ont été envoyés via le numéro d’urgence de la Protection civile, selon la télévision publique Ert.Selon les images diffusées par Ert, deux pompiers tentaient d’éteindre le feu dans la cour d’une maison, lorsque le toit s’est effondré sous les flammes, tandis qu’un épais nuage de fumée noir recouvrait Palaia Fokaia et les plages proches du golfe Saronique. Dimitris Papachristos, le maire de la municipalité de Saronique, qui comprend plusieurs communes évacuées, a qualifié la situation d'”extrêmement difficile car les vents ne cessent pas”.”Des structures ont été ouvertes pour accueillir ceux qui ont été évacués. Toute la municipalité est en alerte”, a-t-il ajouté, cité par l’agence de presse grecque ANA.- Situation “dramatique” -La circulation a été interrompue par la police sur la principale avenue longeant la côte sud de la capitale reliant Athènes au cap Sounion, où s’étend le front du feu.Très prisée par les vacanciers grecs et étrangers, cette région comprend de nombreuses maisons secondaires d’Athéniens.”C’est un violent incendie, une réunion extraordinaire de la cellule de coordination aura lieu dans les prochaines heures”, a indiqué sur Ert Viki Kavallari, la sous-préfète de l’Attique, la région d’Athènes. Sur la chaîne Mega, le maire adjoint de Palaia Fokaia, Stavros Petropoulos, a qualifié la situation de “dramatique”. “Les habitants nous ont dit que l’incendie avait commencé à cause d’une étincelle provenant d’un câble électrique défaillant”, a-t-il noté. Située dans le sud-est de la Méditerranée, la Grèce est particulièrement vulnérable aux incendies chaque été, alimentés par des vents violents, la sécheresse et des températures élevées.Jeudi, le mercure a atteint jusqu’à 40 degrés Celsius en Attique. Cette première vague de chaleur en Grèce doit se poursuivre jusqu’à samedi, selon les prévisions météorologiques.Selon la Protection civile, l’indice de risque d’incendie jeudi est “très élevé”, de même que pour vendredi notamment en Attique et les îles du nord de la mer Egée. Durant les dernières 24H, 45 feux se sont déclarés en Grèce, selon les pompiers.Depuis dimanche, un autre incendie de forêt est en cours sur l’île de Chios dans le nord-est de la mer Egée. Il a jusqu’ici ravagé plus de 4.000 hectares, selon l’observatoire européen Copernicus. L’an dernier, quelque 45.000 hectares sont partis en fumée dans toute la Grèce, avec notamment un incendie ravageur dans la banlieue nord de la capitale grecque ayant fait un mort.

La BBC lance une offre payante aux États-Unis pour “financer son journalisme”

La BBC a annoncé jeudi le lancement d’une offre payante pour que ses utilisateurs aux Etats-Unis accèdent en illimité aux articles en ligne et à la chaîne BBC News et contribuent “au financement du journalisme” du groupe audiovisuel public britannique.Ce service sera facturé 49,99 dollars par an ou 8,99 dollars par mois, une offre qui pourrait intégrer “dans les mois à venir” des séries documentaires, des films et des podcasts sans publicité, écrit la BBC dans un communiqué.Ce lancement, une première pour l’entreprise, vise à augmenter ses revenus via ses activités commerciales internationales, distinctes de son service public au Royaume-Uni, “contribuant ainsi au financement du journalisme”, précise-t-elle.Près de la moitié des visiteurs de son site internet international BBC.com, distinct du site britannique, sont basés aux Etats-Unis.Le groupe explique que les utilisateurs américains, identifiés grâce à leur géolocalisation, seront tracés pour évaluer “leur interaction avec les contenus, notamment le volume de lecture et le temps passé”.”Ce système permet aux lecteurs occasionnels de continuer à naviguer librement, tout en proposant aux utilisateurs les plus engagés de souscrire pour débloquer un accès illimité”, indique la BBC. Certains contenus resteront gratuits, comme les articles d’actualité internationale, les flux de Radio 4 et de BBC World Service, ainsi que les sites en langue étrangère.”Aucun projet de modèle payant n’est prévu hors Amérique du Nord”, est-il précisé.La BBC a “commencé par les États-Unis en raison de la popularité de ses services dans ce pays”, explique à l’AFP Damian Tambini, de la London School of Economics, qui y voit une décision commerciale sans dimension politique.Pour Des Freedman, professeur à Goldsmiths, Université de Londres, le groupe audiovisuel désespère surtout “de trouver de nouvelles sources de revenus”, en raison “de la concurrence des plateformes de streaming et de la réticence du gouvernement à augmenter substantiellement la redevance qui finance ses activités”.La BBC, qui a supprimé 2.000 postes au cours des cinq dernières années, a récemment annoncé faire face à “un défi sans précédent” dans le financement de ses contenus, en raison d’une baisse sensible de ses revenus.L’entreprise a lancé cette année un sondage public sur son avenir, avant la révision de la Charte royale de la société, valable jusqu’en 2027, qui définit ses objectifs et garantit son indépendance.La redevance télévisuelle des ménages britanniques constitue sa principale source de financement.

Top US court allows states to defund largest abortion provider

The US Supreme Court cleared the way on Thursday for states to potentially cut off funding for Planned Parenthood, one of the country’s largest abortion providers.Planned Parenthood is already barred from receiving federal money for abortion care but the 6-3 ruling would also allow states to cut off reimbursements for other medical services it provides to low-income Americans under the Medicaid program.The three liberal justices on the top court dissented.The case stems from an executive order issued by South Carolina’s Republican governor Henry McMaster in 2018 cutting off Medicaid funding to the two Planned Parenthood clinics in the state.The Medicaid reimbursements were not abortion-related, but McMaster said providing any funding to Planned Parenthood amounts to a taxpayer “subsidy of abortion,” which is banned in South Carolina for women who are more than six weeks pregnant.Planned Parenthood, which provides a wide range of reproductive health services, and a South Carolina woman suffering from diabetes, filed suit against the state arguing that Medicaid patients have the right to receive care from any qualified provider.An appeals court ruled that Planned Parenthood cannot be excluded from the state’s Medicaid program and South Carolina appealed to the Supreme Court, where conservatives wield a 6-3 majority.The court ruled that a Medicaid patient cannot sue the state to receive medical care from a provider of their choosing.Justice Ketanji Brown Jackson, in a dissent joined by the two other liberal justices, disagreed.”Congress enacted the Medicaid Act’s free-choice-of-provider provision to ensure that Medicaid recipients have the right to choose their own doctors,” Jackson said. “Today’s decision is likely to result in tangible harm to real people.”The Supreme Court ruling was welcomed by the anti-abortion group SBA Pro-Life America, which called it a “major win for babies and their mothers.”It clears the way for South Carolina and other states “to stop funding big abortion businesses like Planned Parenthood in their Medicaid programs,” it said on X.Paige Johnson, president of Planned Parenthood South Atlantic, called the ruling a “grave injustice” and said it “promises to send South Carolina deeper into a health care crisis.”The Supreme Court overturned Roe v Wade, the landmark 1973 case that established federal protections for abortion access, in June 2022. Since then, more than 20 of the 50 US states have imposed strict limits on abortion, or even outright bans.

La BBC lance une offre payante aux États-Unis pour “financer son journalisme”

La BBC a annoncé jeudi le lancement d’une offre payante pour que ses utilisateurs aux Etats-Unis accèdent en illimité aux articles en ligne et à la chaîne BBC News et contribuent “au financement du journalisme” du groupe audiovisuel public britannique.Ce service sera facturé 49,99 dollars par an ou 8,99 dollars par mois, une offre qui pourrait intégrer “dans les mois à venir” des séries documentaires, des films et des podcasts sans publicité, écrit la BBC dans un communiqué.Ce lancement, une première pour l’entreprise, vise à augmenter ses revenus via ses activités commerciales internationales, distinctes de son service public au Royaume-Uni, “contribuant ainsi au financement du journalisme”, précise-t-elle.Près de la moitié des visiteurs de son site internet international BBC.com, distinct du site britannique, sont basés aux Etats-Unis.Le groupe explique que les utilisateurs américains, identifiés grâce à leur géolocalisation, seront tracés pour évaluer “leur interaction avec les contenus, notamment le volume de lecture et le temps passé”.”Ce système permet aux lecteurs occasionnels de continuer à naviguer librement, tout en proposant aux utilisateurs les plus engagés de souscrire pour débloquer un accès illimité”, indique la BBC. Certains contenus resteront gratuits, comme les articles d’actualité internationale, les flux de Radio 4 et de BBC World Service, ainsi que les sites en langue étrangère.”Aucun projet de modèle payant n’est prévu hors Amérique du Nord”, est-il précisé.La BBC a “commencé par les États-Unis en raison de la popularité de ses services dans ce pays”, explique à l’AFP Damian Tambini, de la London School of Economics, qui y voit une décision commerciale sans dimension politique.Pour Des Freedman, professeur à Goldsmiths, Université de Londres, le groupe audiovisuel désespère surtout “de trouver de nouvelles sources de revenus”, en raison “de la concurrence des plateformes de streaming et de la réticence du gouvernement à augmenter substantiellement la redevance qui finance ses activités”.La BBC, qui a supprimé 2.000 postes au cours des cinq dernières années, a récemment annoncé faire face à “un défi sans précédent” dans le financement de ses contenus, en raison d’une baisse sensible de ses revenus.L’entreprise a lancé cette année un sondage public sur son avenir, avant la révision de la Charte royale de la société, valable jusqu’en 2027, qui définit ses objectifs et garantit son indépendance.La redevance télévisuelle des ménages britanniques constitue sa principale source de financement.

Nigeria’s Tinubu signs major tax overhaulThu, 26 Jun 2025 15:52:21 GMT

Nigerian President Bola Tinubu on Thursday signed four landmark bills into law aiming to overhaul the country’s tax system, after backing away from more controversial tweaks that would have upended revenue sharing among states.The west African economic powerhouse has a tax-to-GDP ratio of 13.5 percent, according to government figures, which is below the continental average. The …

Nigeria’s Tinubu signs major tax overhaulThu, 26 Jun 2025 15:52:21 GMT Read More »

Manifestations violentes au Kenya: 16 morts selon Amnesty, l’exécutif affirme avoir “déjoué un coup d’Etat”

Critiqué pour les violences policières massives lors des manifestations de mercredi qui ont fait 16 morts et plus de 400 blessés selon Amnesty international, le gouvernement kényan s’est défendu en affirmant avoir “déjoué un coup d’Etat” et en dénonçant “du terrorisme déguisé en contestation”.Le centre de Nairobi affichait jeudi des traces des affrontements de la veille : immeubles calcinés, vitres cassées, et des milliers de commerces – depuis les supermarchés jusqu’aux magasins de vêtements ou d’électronique – pillés, a constaté l’AFP.L’oeuvre de “voyous” payés, dans une action “coordonnée, financée”, “préméditée”, une “campagne bien orchestrée de violence politique”, a affirmé, sans plus de précisions, le ministre de l’Intérieur kényan, Kipchumba Murkomen lors d’un discours télévisé. “Ce qui s’est passé hier n’était pas une manifestation. C’était du terrorisme déguisé en contestation”, a encore tonné le ministre, promettant une réponse ferme de l’Etat kényan.Mercredi, des milliers de jeunes sont à nouveau descendus dans la rue dans plusieurs villes pour rendre hommage aux victimes des manifestations organisées en juin et juillet 2024 contre une loi budgétaire controversée et la corruption, dont l’apogée fut la prise du Parlement le 25 juin, durement réprimée.Plus de 60 personnes avaient au total été tuées l’année dernière, et plus de 80 personnes avaient été enlevées – parfois des mois après les manifestations -, dont certaines sont encore portées disparues, selon les groupes de défense des droits humains.- Balle “sous l’Å“il” -Au départ pacifiques, les rassemblements ont tourné mercredi à la violence, des manifestants allumant des feux et jetant des pierres sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué en lançant des gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes en grande quantité.Amnesty International a déclaré jeudi qu’au moins 16 personnes ont été tuées dans le pays, quand un précédent bilan donné mercredi soir faisait état de huit morts et au moins 400 blessés, dont 83 dans un état grave, selon une coalition d’une vingtaine d’ONG, dont Amnesty.Parmi les blessés, au moins huit ont été traités pour des blessures par balle et trois sont des policiers, avaient comptabilisé ces ONG. Les médias kényans évoquaient des tirs à balles réelles de la police, notamment en périphérie de Nairobi.”On lui a tiré sous l’Å“il et la balle est sortie par l’arrière de sa tête”, a raconté Fatuma Opango à l’AFP devant la morgue de Nairobi, où elle a reconnu la dépouille de son neveu Ian, un adolescent de 17 ans pour lequel elle réclame “justice”.”Il n’était pas nécessaire de tuer autant de Kényans”, s’est emporté Hussein Khalid, le directeur exécutif de l’ONG de défense des droits humains Vocal Africa, présent devant la morgue, qui dénonce un “usage excessif de la force”.”Vous sortez pour protester contre les tueries policières, et ils en tuent encore plus”, tonne-t-il.Jeudi, le ministre de l’Intérieur kényan a toutefois communiqué un bilan de plus de dix morts et 400 blessés… dont 300 sont selon lui étaient des policiers.La police, qui a fait preuve d’une “retenue remarquable”, a “réussi à déjouer un coup d’Etat”, a loué Kipchumba Murkomen lors du même discours télévisé.- “Régime voyou” -Jeudi, le quotidien d’opposition The Standard titrait toutefois en Une : “Régime voyou”. “Au lieu d’une oreille attentive, (les manifestants) ont rencontré des barbelés, des camions blindés et l’emprise froide de la répression”, dénonçait-il.”Leurs voix ont percé à travers le brouillard de gaz lacrymogène et de tyrannie, refusant d’être noyées dans la peur du sang”, soulignait encore le journal.Dans le centre administratif et financier de la capitale, déjà endommagé l’an passé, des commerçants se sont dits désespérés, après avoir été dévalisés.Les vols ont débuté mercredi après-midi après l’annonce d’une interdiction pour les télévisions et radios de diffuser en direct des images des manifestations, ont affirmé leurs propriétaires à l’AFP.”Ils ont tout pris”, s’est désolée Maureen Chepkemoi, 32 ans, dans son magasin de parfums pillé, dans lequel elle dit avoir perdu pour un demi million de shillings (environ 3.300 euros) de marchandises. “Je ne sais même pas par où commencer.””Certains de nos locataires pleurent. (…) Ce type de pertes était inattendu”, a déclaré David Gitonga, le propriétaire d’un immeuble abritant des centaines de commerces, qui estime le préjudice total à plus de 100 millions de shillings (plus de 660.000 euros).Comme en 2024, de nombreux manifestants mercredi réclamaient la démission de William Ruto, élu en 2022. L’impopulaire président s’est efforcé d’éviter toute hausse directe d’impôts dans le budget de cette année afin de limiter les troubles. En plus des violences, de la corruption et des difficultés économiques, la jeunesse réclame les emplois que le président leur avait promis pendant sa campagne.Â