Allemagne: Friedrich Merz soumet son “bazooka” d’investissements au vote des députés

Les députés allemands se prononcent mardi sur le plan d’investissements géants de Friedrich Merz, un tournant majeur pour le pays qui veut dépenser sans compter pour se réarmer et se moderniser afin d’affronter les bouleversements du monde.”La situation s’est encore aggravée de façon dramatique ces dernières semaines”, a plaidé avant le vote le probable futur chancelier qui s’apprête à enterrer le dogme de l’orthodoxie budgétaire dont il a toujours été un fervent défenseur.Et d’évoquer le revirement stratégique des Etats-Unis de Donald Trump, qui se rapprochent de la Russie au détriment de l’Ukraine, et l’urgence pour l’Europe d’accroître son indépendance vis-à-vis de Washington en matière de défense.Le “bazooka” d’investissements proposé par le chef des conservateurs quelques jours seulement après sa victoire aux législatives du 23 février, est la pierre angulaire du futur gouvernement qu’il a entrepris de former avec le Parti social-démocrate (SPD).Pour faire entrer la rigoureuse Allemagne dans cette nouvelle ère de la dépense, il lui faut amender la Loi fondamentale. Les débats au Bundestag, la chambre basse du Parlement, doivent débuter à 10H00 (09H00 GMT), avec un vote dans la foulée.Le texte prévoit un assouplissement des règles d’endettement inscrites dans la constitution pour les dépenses militaires et pour les régions.S’ajoute un fonds spécial de 500 milliards d’euros sur 12 ans pour moderniser les infrastructures et relancer la première économie européenne en récession depuis deux ans, dont, sous la pression des écologistes, 100 milliards affectés à la protection du climat.- Signal fort -Les sommes en jeu sont colossales et auront des répercussions bien au-delà de l’Allemagne, représentant 1.000 à 1.500 milliards d’euros, selon les calculs, injectés dans l’économie au cours de la prochaine décennie.Il s’agit d'”un signal fort montrant que l’Allemagne prend au sérieux sa propre sécurité, la sécurité de l’Ukraine et la sécurité de l’Europe”, a loué lundi la cheffe de la diplomatie sortante Annalena Baerbock (Verts).Pour cette journée historique, le chef de l’Etat français Emmanuel Macron sera à Berlin et rencontrera dans la soirée le chancelier sortant Olaf Scholz, ainsi que Friedrich Merz.Le plan permettra aussi le déblocage d’un soutien militaire en suspens de 3 milliards d’euros pour l’Ukraine. Selon le porte-parole du gouvernement allemande, des munitions d’artillerie pourraient alors être livrées “dans les prochaines semaines”. Lundi, Friedrich Merz s’est déclaré “confiant” d’obtenir la majorité des deux-tiers des voix nécessaires, grâce au soutien du SPD et des Verts, qui se sont in extremis ralliés au projet.- “Gestion extrêmement économe”Le chef des conservateurs de 69 ans veut faire voter les lois par le Bundestag sortant, car les partis des extrêmes, de droite et de gauche, détiendront une minorité de blocage dans le nouvel hémicycle qui se constituera le 25 mars. “Mais avec 31 voix, l’avance n’est pas si grande”, souligne Der Spiegel. D’autant que le spectaculaire virage budgétaire de Friedrich Merz n’est pas sans créer des remous au sein même de son camp politique.”Il existe une incertitude notable”, a abondé lundi la politologue Ursula Münch de l’académie de formation politique de Tützing (sud).En cas d’échec, ce serait “une débâcle pour la coalition en train de se former” et pour Friedrich Merz, a-t-elle jugé.S’il franchit l’obstacle, le conservateur devra encore passer vendredi le test du Bundesrat, la chambre haute qui représente les régions. Or l’aval de quelques Länder n’est pas encore assuré. Puis il devra boucler les négociations avec les sociaux-démocrates pour former la coalition qu’il veut mettre sur pied d’ici Pâques, le 21 avril.Ces discussion n’ont rien d’évident car les dépenses d’investissement massives vont s’accompagner d’économies à tous les niveaux et de réformes majeures mettant à l’épreuve la future grande coalition.”Les temps paradisiaques, où chaque souhait était possible, sont révolus”, a prévenu Friedrich Merz, qui promet une “une gestion budgétaire extrêmement économe”.Evoquant des pourparlers jusqu’ici “très constructifs”, le secrétaire général du SPD Matthias Miersch a lui assuré que les différents groupes de travail pourront comme prévu rendre leur copie lundi 24 mars.

Allemagne: Friedrich Merz soumet son “bazooka” d’investissements au vote des députés

Les députés allemands se prononcent mardi sur le plan d’investissements géants de Friedrich Merz, un tournant majeur pour le pays qui veut dépenser sans compter pour se réarmer et se moderniser afin d’affronter les bouleversements du monde.”La situation s’est encore aggravée de façon dramatique ces dernières semaines”, a plaidé avant le vote le probable futur chancelier qui s’apprête à enterrer le dogme de l’orthodoxie budgétaire dont il a toujours été un fervent défenseur.Et d’évoquer le revirement stratégique des Etats-Unis de Donald Trump, qui se rapprochent de la Russie au détriment de l’Ukraine, et l’urgence pour l’Europe d’accroître son indépendance vis-à-vis de Washington en matière de défense.Le “bazooka” d’investissements proposé par le chef des conservateurs quelques jours seulement après sa victoire aux législatives du 23 février, est la pierre angulaire du futur gouvernement qu’il a entrepris de former avec le Parti social-démocrate (SPD).Pour faire entrer la rigoureuse Allemagne dans cette nouvelle ère de la dépense, il lui faut amender la Loi fondamentale. Les débats au Bundestag, la chambre basse du Parlement, doivent débuter à 10H00 (09H00 GMT), avec un vote dans la foulée.Le texte prévoit un assouplissement des règles d’endettement inscrites dans la constitution pour les dépenses militaires et pour les régions.S’ajoute un fonds spécial de 500 milliards d’euros sur 12 ans pour moderniser les infrastructures et relancer la première économie européenne en récession depuis deux ans, dont, sous la pression des écologistes, 100 milliards affectés à la protection du climat.- Signal fort -Les sommes en jeu sont colossales et auront des répercussions bien au-delà de l’Allemagne, représentant 1.000 à 1.500 milliards d’euros, selon les calculs, injectés dans l’économie au cours de la prochaine décennie.Il s’agit d'”un signal fort montrant que l’Allemagne prend au sérieux sa propre sécurité, la sécurité de l’Ukraine et la sécurité de l’Europe”, a loué lundi la cheffe de la diplomatie sortante Annalena Baerbock (Verts).Pour cette journée historique, le chef de l’Etat français Emmanuel Macron sera à Berlin et rencontrera dans la soirée le chancelier sortant Olaf Scholz, ainsi que Friedrich Merz.Le plan permettra aussi le déblocage d’un soutien militaire en suspens de 3 milliards d’euros pour l’Ukraine. Selon le porte-parole du gouvernement allemande, des munitions d’artillerie pourraient alors être livrées “dans les prochaines semaines”. Lundi, Friedrich Merz s’est déclaré “confiant” d’obtenir la majorité des deux-tiers des voix nécessaires, grâce au soutien du SPD et des Verts, qui se sont in extremis ralliés au projet.- “Gestion extrêmement économe”Le chef des conservateurs de 69 ans veut faire voter les lois par le Bundestag sortant, car les partis des extrêmes, de droite et de gauche, détiendront une minorité de blocage dans le nouvel hémicycle qui se constituera le 25 mars. “Mais avec 31 voix, l’avance n’est pas si grande”, souligne Der Spiegel. D’autant que le spectaculaire virage budgétaire de Friedrich Merz n’est pas sans créer des remous au sein même de son camp politique.”Il existe une incertitude notable”, a abondé lundi la politologue Ursula Münch de l’académie de formation politique de Tützing (sud).En cas d’échec, ce serait “une débâcle pour la coalition en train de se former” et pour Friedrich Merz, a-t-elle jugé.S’il franchit l’obstacle, le conservateur devra encore passer vendredi le test du Bundesrat, la chambre haute qui représente les régions. Or l’aval de quelques Länder n’est pas encore assuré. Puis il devra boucler les négociations avec les sociaux-démocrates pour former la coalition qu’il veut mettre sur pied d’ici Pâques, le 21 avril.Ces discussion n’ont rien d’évident car les dépenses d’investissement massives vont s’accompagner d’économies à tous les niveaux et de réformes majeures mettant à l’épreuve la future grande coalition.”Les temps paradisiaques, où chaque souhait était possible, sont révolus”, a prévenu Friedrich Merz, qui promet une “une gestion budgétaire extrêmement économe”.Evoquant des pourparlers jusqu’ici “très constructifs”, le secrétaire général du SPD Matthias Miersch a lui assuré que les différents groupes de travail pourront comme prévu rendre leur copie lundi 24 mars.

Allemagne: Friedrich Merz soumet son “bazooka” d’investissements au vote des députés

Les députés allemands se prononcent mardi sur le plan d’investissements géants de Friedrich Merz, un tournant majeur pour le pays qui veut dépenser sans compter pour se réarmer et se moderniser afin d’affronter les bouleversements du monde.”La situation s’est encore aggravée de façon dramatique ces dernières semaines”, a plaidé avant le vote le probable futur chancelier qui s’apprête à enterrer le dogme de l’orthodoxie budgétaire dont il a toujours été un fervent défenseur.Et d’évoquer le revirement stratégique des Etats-Unis de Donald Trump, qui se rapprochent de la Russie au détriment de l’Ukraine, et l’urgence pour l’Europe d’accroître son indépendance vis-à-vis de Washington en matière de défense.Le “bazooka” d’investissements proposé par le chef des conservateurs quelques jours seulement après sa victoire aux législatives du 23 février, est la pierre angulaire du futur gouvernement qu’il a entrepris de former avec le Parti social-démocrate (SPD).Pour faire entrer la rigoureuse Allemagne dans cette nouvelle ère de la dépense, il lui faut amender la Loi fondamentale. Les débats au Bundestag, la chambre basse du Parlement, doivent débuter à 10H00 (09H00 GMT), avec un vote dans la foulée.Le texte prévoit un assouplissement des règles d’endettement inscrites dans la constitution pour les dépenses militaires et pour les régions.S’ajoute un fonds spécial de 500 milliards d’euros sur 12 ans pour moderniser les infrastructures et relancer la première économie européenne en récession depuis deux ans, dont, sous la pression des écologistes, 100 milliards affectés à la protection du climat.- Signal fort -Les sommes en jeu sont colossales et auront des répercussions bien au-delà de l’Allemagne, représentant 1.000 à 1.500 milliards d’euros, selon les calculs, injectés dans l’économie au cours de la prochaine décennie.Il s’agit d'”un signal fort montrant que l’Allemagne prend au sérieux sa propre sécurité, la sécurité de l’Ukraine et la sécurité de l’Europe”, a loué lundi la cheffe de la diplomatie sortante Annalena Baerbock (Verts).Pour cette journée historique, le chef de l’Etat français Emmanuel Macron sera à Berlin et rencontrera dans la soirée le chancelier sortant Olaf Scholz, ainsi que Friedrich Merz.Le plan permettra aussi le déblocage d’un soutien militaire en suspens de 3 milliards d’euros pour l’Ukraine. Selon le porte-parole du gouvernement allemande, des munitions d’artillerie pourraient alors être livrées “dans les prochaines semaines”. Lundi, Friedrich Merz s’est déclaré “confiant” d’obtenir la majorité des deux-tiers des voix nécessaires, grâce au soutien du SPD et des Verts, qui se sont in extremis ralliés au projet.- “Gestion extrêmement économe”Le chef des conservateurs de 69 ans veut faire voter les lois par le Bundestag sortant, car les partis des extrêmes, de droite et de gauche, détiendront une minorité de blocage dans le nouvel hémicycle qui se constituera le 25 mars. “Mais avec 31 voix, l’avance n’est pas si grande”, souligne Der Spiegel. D’autant que le spectaculaire virage budgétaire de Friedrich Merz n’est pas sans créer des remous au sein même de son camp politique.”Il existe une incertitude notable”, a abondé lundi la politologue Ursula Münch de l’académie de formation politique de Tützing (sud).En cas d’échec, ce serait “une débâcle pour la coalition en train de se former” et pour Friedrich Merz, a-t-elle jugé.S’il franchit l’obstacle, le conservateur devra encore passer vendredi le test du Bundesrat, la chambre haute qui représente les régions. Or l’aval de quelques Länder n’est pas encore assuré. Puis il devra boucler les négociations avec les sociaux-démocrates pour former la coalition qu’il veut mettre sur pied d’ici Pâques, le 21 avril.Ces discussion n’ont rien d’évident car les dépenses d’investissement massives vont s’accompagner d’économies à tous les niveaux et de réformes majeures mettant à l’épreuve la future grande coalition.”Les temps paradisiaques, où chaque souhait était possible, sont révolus”, a prévenu Friedrich Merz, qui promet une “une gestion budgétaire extrêmement économe”.Evoquant des pourparlers jusqu’ici “très constructifs”, le secrétaire général du SPD Matthias Miersch a lui assuré que les différents groupes de travail pourront comme prévu rendre leur copie lundi 24 mars.

Israel pounds Hamas in Gaza in strikes that rescuers say killed 121

Israel on Tuesday unleashed its most intense campaign on the Gaza Strip since a January ceasefire, with rescuers reporting more than 121 people killed, prompting Hamas to accuse Benjamin Netanyahu’s government of torpedoing the truce.The strikes were ordered after “Hamas’s repeated refusal to release our hostages, as well as its rejection of all of the proposals it has received from US Presidential Envoy Steve Witkoff and from the mediators,” Netanyahu’s office said in a statement.An Israeli official told AFP that the operation “will continue as long as necessary, and will expand beyond air strikes”. In a statement, Hamas said “Netanyahu and his extremist government have decided to overturn the ceasefire agreement, exposing the prisoners in Gaza to an unknown fate”.Mediated by Qatar, Egypt and the United States, the initial phase of the ceasefire took effect on January 19, largely halting more than 15 months of fighting in Gaza triggered by Hamas’ October 7, 2023 attack on Israel.That first phase ended in early March, and while both sides have since refrained from all-out war, they have been unable to agree on the next steps for truce talks.In a post on Telegram in the early hours of Tuesday, the Israeli army said it was currently “conducting extensive strikes on terror targets belonging to the Hamas terrorist organisation in the Gaza Strip”.Gaza’s civil defence agency reported more than 121 people had been killed “most of them children, women, and the elderly”. At least 150 people were also wounded by the “aggression, aerial bombardment and artillery shelling”. Israel ordered all schools close to the regions neighbouring Gaza shut, as the government in a statement said it would now act with “increased military force” against Hamas.Witkoff told CNN on Sunday he had offered a “bridge proposal” that would see five living hostages, including Israeli-American Edan Alexander, released in return for freeing a “substantial amount of Palestinian prisoners” from Israel jails.Hamas on Friday had said it was ready to free Alexander and the remains of four others, who an official of the movement described as Israeli-Americans.Witkoff said Hamas had provided “an unacceptable response” to the proposal and “the opportunity is closing fast.”- Deadlock -During the first phase of the truce agreement, Hamas released 33 hostages, including eight deceased, and Israel freed around 1,800 Palestinian detainees.Since then, Hamas has consistently demanded negotiations for the second phase.Former US president Joe Biden had outlined a second phase involving the release of remaining living hostages, the withdrawal of all Israeli forces left in Gaza and the establishment of a lasting ceasefire. Israel, however, seeks to extend the first phase until mid-April, insisting that any transition to the second phase must include “the total demilitarisation” of Gaza and the removal of Hamas, which has controlled the territory since 2007.The talks are now at an impasse, with both sides sticking to their positions and accusing each other of obstructing progress.Israel has cut aid and electricity to the territory during the talks deadlock.”It’s so hard for me to think about what they’re (hostages) going through right now because I know that feeling,” freed Israeli captive Omer Shem Tov said in a recently released video.”It’s a terrible feeling and it has to stop as soon as possible.”Hamas’ October 7 attack resulted in 1,218 deaths on the Israeli side, mostly civilians, while Israel’s retaliatory response in Gaza has killed at least 48,572 people, also mostly civilians, according to data from both sides.

Trump tente de rallier Poutine à son projet de trêve en Ukraine

Donald Trump, qui se targue d’avoir une relation privilégiée avec le maître du Kremlin, tentera mardi de rallier Vladimir Poutine à son projet de trêve en Ukraine, alors que Moscou a posé des conditions jugées inacceptables par Kiev.Le président républicain et le Kremlin ont confirmé la tenue de cette conversation téléphonique très attendue, qui serait officiellement la deuxième entre les deux dirigeants depuis le retour au pouvoir du républicain en janvier.”Demain matin, je parlerai au président Poutine concernant la guerre en Ukraine”, a écrit lundi Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. “De nombreux éléments d’un accord final ont été convenus, mais beaucoup restent encore” à négocier, a-t-il ajouté.Le président américain, au détour d’une visite lundi dans une prestigieuse salle de spectacle de Washington, a dit que l’un de ses objectifs était de “sauver des soldats (ukrainiens) qui sont dans une très mauvaise posture”.Pendant le week-end, l’imprévisible milliardaire de 78 ans avait introduit de manière abrupte un nouvel élément dans les discussions sur l’Ukraine, en évoquant sans précision le sort de troupes ukrainiennes prétendument encerclées par les Russes, et pour lesquelles il réclamerait la clémence de Vladimir Poutine.”La situation est mauvaise en Ukraine, la situation est mauvaise en Russie”, a encore dit lundi Donald Trump, qui se refuse à faire une différence entre les deux pays, et en particulier à condamner l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Il a redit que son objectif était d’arriver d’abord à un cessez-le-feu, puis à un accord de paix.- Centrale nucléaire -Dimanche, Donald Trump avait parlé de “partages” à faire entre Moscou et Kiev.Le président américain a récemment évoqué des discussions sur les “terres” et sur la grande centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia.Selon le média américain Semafor, le républicain envisagerait de reconnaître la Crimée, annexée en 2014, comme une région russe, accédant ainsi à une revendication majeure de Vladimir Poutine.Donald Trump avait déjà eu une conversation téléphonique avec son homologue russe le 12 février.Il a initié un spectaculaire rapprochement avec Moscou, et rompu avec trois années de soutien américain massif à l’Ukraine pendant la présidence du démocrate Joe Biden.Le républicain a par la suite assuré s’être entretenu plusieurs fois avec Vladimir Poutine, sans confirmation officielle ni compte-rendu à l’appui.Le président américain avait reçu le président ukrainien Volodymyr Zelensky le 28 février, une visite qui a tourné à l’affrontement devant les caméras du monde entier.- Relation privilégiée -Il avait peu après suspendu l’aide militaire à Kiev et le partage de renseignements, jusqu’à obtenir un accord de principe de l’Ukraine à une proposition américaine de cessez-le-feu de trente jours.Les Américains ont mené en parallèle des discussions avec la Russie, en particulier par le biais de l’émissaire spécial Steve Witkoff, qui s’est rendu à Moscou.Ces tractations n’ont jusqu’à présent pas produit d’avancées notables.La Russie a émis des revendications jugées inacceptables par l’Ukraine pour une cessation des hostilités, dont la cession des cinq régions à Moscou, l’abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l’Otan, et le démantèlement du pouvoir ukrainien en place.L’Ukraine de son côté demande des garanties de sécurité de la part de ses alliés occidentaux et le déploiement d’une force d’interposition pour garantir une éventuelle trêve.Donald Trump, qui se veut un grand pacificateur, se targue d’avoir une relation privilégiée avec le président russe. Il a plusieurs fois assuré que le président russe voulait sincèrement la paix en Ukraine.Cela ne l’a pas empêché d’évoquer, de manière vague jusqu’ici, de possibles sanctions financières contre la Russie en l’absence de progrès vers un arrêt des combats.

Trump tente de rallier Poutine à son projet de trêve en Ukraine

Donald Trump, qui se targue d’avoir une relation privilégiée avec le maître du Kremlin, tentera mardi de rallier Vladimir Poutine à son projet de trêve en Ukraine, alors que Moscou a posé des conditions jugées inacceptables par Kiev.Le président républicain et le Kremlin ont confirmé la tenue de cette conversation téléphonique très attendue, qui serait officiellement la deuxième entre les deux dirigeants depuis le retour au pouvoir du républicain en janvier.”Demain matin, je parlerai au président Poutine concernant la guerre en Ukraine”, a écrit lundi Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. “De nombreux éléments d’un accord final ont été convenus, mais beaucoup restent encore” à négocier, a-t-il ajouté.Le président américain, au détour d’une visite lundi dans une prestigieuse salle de spectacle de Washington, a dit que l’un de ses objectifs était de “sauver des soldats (ukrainiens) qui sont dans une très mauvaise posture”.Pendant le week-end, l’imprévisible milliardaire de 78 ans avait introduit de manière abrupte un nouvel élément dans les discussions sur l’Ukraine, en évoquant sans précision le sort de troupes ukrainiennes prétendument encerclées par les Russes, et pour lesquelles il réclamerait la clémence de Vladimir Poutine.”La situation est mauvaise en Ukraine, la situation est mauvaise en Russie”, a encore dit lundi Donald Trump, qui se refuse à faire une différence entre les deux pays, et en particulier à condamner l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Il a redit que son objectif était d’arriver d’abord à un cessez-le-feu, puis à un accord de paix.- Centrale nucléaire -Dimanche, Donald Trump avait parlé de “partages” à faire entre Moscou et Kiev.Le président américain a récemment évoqué des discussions sur les “terres” et sur la grande centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia.Selon le média américain Semafor, le républicain envisagerait de reconnaître la Crimée, annexée en 2014, comme une région russe, accédant ainsi à une revendication majeure de Vladimir Poutine.Donald Trump avait déjà eu une conversation téléphonique avec son homologue russe le 12 février.Il a initié un spectaculaire rapprochement avec Moscou, et rompu avec trois années de soutien américain massif à l’Ukraine pendant la présidence du démocrate Joe Biden.Le républicain a par la suite assuré s’être entretenu plusieurs fois avec Vladimir Poutine, sans confirmation officielle ni compte-rendu à l’appui.Le président américain avait reçu le président ukrainien Volodymyr Zelensky le 28 février, une visite qui a tourné à l’affrontement devant les caméras du monde entier.- Relation privilégiée -Il avait peu après suspendu l’aide militaire à Kiev et le partage de renseignements, jusqu’à obtenir un accord de principe de l’Ukraine à une proposition américaine de cessez-le-feu de trente jours.Les Américains ont mené en parallèle des discussions avec la Russie, en particulier par le biais de l’émissaire spécial Steve Witkoff, qui s’est rendu à Moscou.Ces tractations n’ont jusqu’à présent pas produit d’avancées notables.La Russie a émis des revendications jugées inacceptables par l’Ukraine pour une cessation des hostilités, dont la cession des cinq régions à Moscou, l’abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l’Otan, et le démantèlement du pouvoir ukrainien en place.L’Ukraine de son côté demande des garanties de sécurité de la part de ses alliés occidentaux et le déploiement d’une force d’interposition pour garantir une éventuelle trêve.Donald Trump, qui se veut un grand pacificateur, se targue d’avoir une relation privilégiée avec le président russe. Il a plusieurs fois assuré que le président russe voulait sincèrement la paix en Ukraine.Cela ne l’a pas empêché d’évoquer, de manière vague jusqu’ici, de possibles sanctions financières contre la Russie en l’absence de progrès vers un arrêt des combats.

Immigration: au Sénat, deux textes LR pour donner à Retailleau les moyens de son action

Rétention allongée pour les étrangers dangereux, prestations sociales conditionnées à une durée de résidence… La droite sénatoriale lance mardi ses grandes manÅ“uvres sur l’immigration avec deux propositions de loi fidèles à la ligne de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur en quête de résultats.Constamment critiqué par le Rassemblement national et par son rival à l’élection à la présidence des Républicains Laurent Wauquiez – qui doutent de sa capacité à mener certains chantiers prioritaires au sein d’un gouvernement partiellement macroniste – Bruno Retailleau peut toujours compter sur le Sénat, où il a lui-même siégé pendant 20 ans.Le groupe LR de la chambre haute, première force de cette assemblée, remet sur le métier la question migratoire avec deux propositions de loi examinées en première lecture.”Nous faisons nôtre la volonté exprimée par Bruno Retailleau d’avoir des dispositions législatives pour traduire les discours en actes et traiter efficacement la question de l’immigration irrégulière”, martèle auprès de l’AFP Mathieu Darnaud, successeur du locataire de Beauvau à la tête du puissant groupe LR.Le premier texte, porté par la sénatrice du Val-d’Oise Jacqueline Eustache-Brinio et fustigé par la gauche, entend “faciliter le maintien en rétention” des étrangers condamnés pour des faits graves, comme des viols ou des violences. – Mesures censurées -Il prévoit ainsi d’étendre de 90 jours maximum actuellement, à 180 jours, voire 210 jours dans certains cas, la durée de maintien en centre de rétention administrative (CRA) des étrangers frappés d’une décision d’éloignement et condamnés pour un crime ou un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement. Ce délai étendu, qui existe déjà en matière de terrorisme, concernerait également les étrangers constituant “une menace d’une particulière gravité pour l’ordre public”.Les sénateurs entendent ainsi mettre en Å“uvre l’une des promesses de Bruno Retailleau, lancée après le meurtre de l’étudiante Philippine, tuée en septembre 2023 par un Marocain sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF); puis l’attaque au couteau perpétrée à Mulhouse (Haut-Rhin) en février par un Algérien également sous OQTF.Mais le ministre, qui a engagé le bras de fer sur le dossier algérien au point de mettre sur le tapis l’hypothèse d’une démission du gouvernement, voit déjà plus loin: “Je pense qu’il faut aller au-delà, donc au maximum, c’est-à-dire 18 mois” de rétention maximale, a-t-il déjà prévenu ces derniers jours, craignant “demain un nouveau Mulhouse”.L’hypothèse de voir le gouvernement traduire cette ambition par voie d’amendement restait toutefois encore en suspens lundi soir.Encore plus épidermique pour la gauche et une partie de la macronie, l’autre proposition de loi LR débattue mardi reprend partiellement des mesures censurées par le Conseil constitutionnel début 2024 dans le cadre de la loi immigration portée à l’époque par Gérald Darmanin.- “Retaillisation” -Il s’agit de conditionner l’octroi de certaines prestations sociales aux étrangers à une durée de résidence régulière en France d’au moins deux ans. Parmi elles, les allocations familiales, l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou encore l’aide personnalisée au logement (APL).Une manière selon la droite de limiter “l’appel d’air” migratoire que représenterait le régime social français.En avril 2024, le Conseil constitutionnel avait jugé qu’un conditionnement à cinq ans de résidence était “disproportionné”, conduisant Les Républicains à abaisser cette durée à deux ans.Sur ces deux textes, les intentions du gouvernement seront scrutées, notamment sa volonté d’inscrire ces propositions rapidement à l’agenda de l’Assemblée nationale pour les voir prospérer.”Charge à nous de rappeler au gouvernement qu’il s’agit d’ardentes priorités pour LR” et qu’elles sont “plébiscitées” dans l’opinion, insiste Mathieu Darnaud.La gauche, elle, est vent debout et dénonce une “course à l’échalote vis-à-vis de l’extrême droite”, déjà à l’Å“uvre selon elle ces dernières semaines avec l’adoption d’un texte sur l’interdiction du voile dans le sport amateur ou l’interdiction du mariage des étrangers en situation irrégulière.La chambre haute “n’est pas là pour servir les intérêts personnels de Bruno Retailleau dans sa course à l’Elysée”, s’indigne auprès de l’AFP le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner, qui s’alarme d’une “retaillisation du Sénat”.

Immigration: au Sénat, deux textes LR pour donner à Retailleau les moyens de son action

Rétention allongée pour les étrangers dangereux, prestations sociales conditionnées à une durée de résidence… La droite sénatoriale lance mardi ses grandes manÅ“uvres sur l’immigration avec deux propositions de loi fidèles à la ligne de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur en quête de résultats.Constamment critiqué par le Rassemblement national et par son rival à l’élection à la présidence des Républicains Laurent Wauquiez – qui doutent de sa capacité à mener certains chantiers prioritaires au sein d’un gouvernement partiellement macroniste – Bruno Retailleau peut toujours compter sur le Sénat, où il a lui-même siégé pendant 20 ans.Le groupe LR de la chambre haute, première force de cette assemblée, remet sur le métier la question migratoire avec deux propositions de loi examinées en première lecture.”Nous faisons nôtre la volonté exprimée par Bruno Retailleau d’avoir des dispositions législatives pour traduire les discours en actes et traiter efficacement la question de l’immigration irrégulière”, martèle auprès de l’AFP Mathieu Darnaud, successeur du locataire de Beauvau à la tête du puissant groupe LR.Le premier texte, porté par la sénatrice du Val-d’Oise Jacqueline Eustache-Brinio et fustigé par la gauche, entend “faciliter le maintien en rétention” des étrangers condamnés pour des faits graves, comme des viols ou des violences. – Mesures censurées -Il prévoit ainsi d’étendre de 90 jours maximum actuellement, à 180 jours, voire 210 jours dans certains cas, la durée de maintien en centre de rétention administrative (CRA) des étrangers frappés d’une décision d’éloignement et condamnés pour un crime ou un délit puni d’au moins cinq ans d’emprisonnement. Ce délai étendu, qui existe déjà en matière de terrorisme, concernerait également les étrangers constituant “une menace d’une particulière gravité pour l’ordre public”.Les sénateurs entendent ainsi mettre en Å“uvre l’une des promesses de Bruno Retailleau, lancée après le meurtre de l’étudiante Philippine, tuée en septembre 2023 par un Marocain sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF); puis l’attaque au couteau perpétrée à Mulhouse (Haut-Rhin) en février par un Algérien également sous OQTF.Mais le ministre, qui a engagé le bras de fer sur le dossier algérien au point de mettre sur le tapis l’hypothèse d’une démission du gouvernement, voit déjà plus loin: “Je pense qu’il faut aller au-delà, donc au maximum, c’est-à-dire 18 mois” de rétention maximale, a-t-il déjà prévenu ces derniers jours, craignant “demain un nouveau Mulhouse”.L’hypothèse de voir le gouvernement traduire cette ambition par voie d’amendement restait toutefois encore en suspens lundi soir.Encore plus épidermique pour la gauche et une partie de la macronie, l’autre proposition de loi LR débattue mardi reprend partiellement des mesures censurées par le Conseil constitutionnel début 2024 dans le cadre de la loi immigration portée à l’époque par Gérald Darmanin.- “Retaillisation” -Il s’agit de conditionner l’octroi de certaines prestations sociales aux étrangers à une durée de résidence régulière en France d’au moins deux ans. Parmi elles, les allocations familiales, l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou encore l’aide personnalisée au logement (APL).Une manière selon la droite de limiter “l’appel d’air” migratoire que représenterait le régime social français.En avril 2024, le Conseil constitutionnel avait jugé qu’un conditionnement à cinq ans de résidence était “disproportionné”, conduisant Les Républicains à abaisser cette durée à deux ans.Sur ces deux textes, les intentions du gouvernement seront scrutées, notamment sa volonté d’inscrire ces propositions rapidement à l’agenda de l’Assemblée nationale pour les voir prospérer.”Charge à nous de rappeler au gouvernement qu’il s’agit d’ardentes priorités pour LR” et qu’elles sont “plébiscitées” dans l’opinion, insiste Mathieu Darnaud.La gauche, elle, est vent debout et dénonce une “course à l’échalote vis-à-vis de l’extrême droite”, déjà à l’Å“uvre selon elle ces dernières semaines avec l’adoption d’un texte sur l’interdiction du voile dans le sport amateur ou l’interdiction du mariage des étrangers en situation irrégulière.La chambre haute “n’est pas là pour servir les intérêts personnels de Bruno Retailleau dans sa course à l’Elysée”, s’indigne auprès de l’AFP le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner, qui s’alarme d’une “retaillisation du Sénat”.