Under Trump, Washington cultural complex enters uncertain era

The purge and takeover of Washington’s Kennedy Center by US President Donald Trump has seen artist after artist sever ties, a fallout soundtracked by anxious whispers throughout the arts community over what’s next.The stunning shakeup has thrust the premier cultural institution into uncharted territory.The Kennedy Center is a major performing arts venue in the United States, a living monument to the late John F. Kennedy that opened in 1971 and that has long enjoyed bipartisan support.Its diverse programming includes a prestigious annual arts gala that celebrates the legacy of American culture and entertainment.”It was a real feather in your cap if you got invited to perform” at the center, said E. Andrew Taylor, director of the arts management program at Washington’s American University.”The calculation has changed now — it has become more of a government arts organization,” he said, “that is fully aligned with the current administration, and not an independent arbiter of artistic excellence anymore.”Trump dismissed the longtime board chair and many trustees, filling it instead with his own sympathizers who, in an unprecedented move, declared him chairman.Deborah Rutter, the institution’s president for over a decade, was ousted.More than 20 shows were scrapped, with artists dropping out in protest including actor and comedian Issa Rae and folk musician Rhiannon Giddens.The hit musical “Hamilton” canceled its run there.On Monday, Trump presided over his first board meeting as chairman. Speaking to reporters, he said he never liked “Hamilton” anyway.The president promised to make the institution, whose riverside marble building he said needs rehabilitation, great again.”It’s in tremendous disrepair,” he said, but has “tremendous potential.”- ‘Attack on diverse thought’ -At a recent performance of the National Symphony Orchestra, Vice President JD Vance and second lady Usha — one of the new board members — were roundly booed by the Kennedy Center audience.In an email to staff condemning the viral incident, Richard Grenell, the center’s interim president, said he takes “diversity and inclusion very seriously”.He added that “intolerance towards people who are politically different is just as unacceptable as intolerance in other areas.”The message contradicts Trump’s repeated attacks that the institution is too “woke” — a familiar line espoused by him and his allies as he spears diversity, equity and inclusion efforts across the nation.Trump criticized the center’s management on Monday, saying: “I’m very disappointed when I look around.”He has specifically bemoaned a series of drag shows that the Kennedy Center hosted last year.Drag artist Lord Henry sees the takeover as “an attack on diverse thought” that amounts to “an atrocity.””Our artists challenge boundaries and push envelopes, and it’s pretty blatant what’s happening,” the artist told AFP.”The attack on the Kennedy Center feels very personal. It feels like an attack on my trans identity, on the safety and well-being and such of my entire community.”Lord Henry, along with hundreds of drag artists and allies, rallied recently in front of the arts institution in protest.”I hope that the Kennedy Center… will be returned to the people,” the 35-year-old said. “And be taken back from the propaganda machine.”- ‘Jewel of power’ -The president traditionally attends the Kennedy Center’s annual gala — whose recent honorees include Francis Ford Coppola, Joni Mitchell, Billy Crystal, Cher and, notably, the cast of “Hamilton” — but Trump never has.During his first term, some artists threatened to boycott if the Republican went.Many people in the arts see his current takeover as a type of revenge.Taylor also sees it as an “opportunity to grab another jewel of power”.But it’s a jewel that requires constant upkeep.The Kennedy Center has an annual operating budget of approximately $268 million.As a semi-independent nonprofit, just a fraction of that, about 16 percent, comes from the federal government.Attracting vital donors, the arts administration expert said, requires maintaining trust that the institution will continue to “advance their mission.”If that mission is under threat, donors could flee, and perhaps already are — the numbers won’t be clear until the next round of nonprofit reporting.Ticket sales represent another lifeline.”What you need to make this organization healthy is people that want to buy tickets, donors who want to give money, and artists who want to perform,” said Taylor.”All three of those, I think, are under immediate and obvious threat.”

Il y a 150.000 ans à Abidjan, une immense forêt tropicale et déjà l’Homo sapiens

Le quartier d’Anyama est un coin d’Abidjan ordinaire où les enfants jouent tranquillement et les grillades fument au coin des rues. Difficile d’imaginer qu’ici l’Homo sapiens vécut il y a 150.000 ans, quand la capitale économique ivoirienne était une immense forêt tropicale.Une quinzaine d’archéologues et d’anthropologues de différentes nationalités viennent pourtant de le désigner comme le lieu de la plus vieille présence humaine dans une forêt tropicale, dans une étude publiée dans la revue Nature fin février.Avant cette découverte, les traces d’Homo sapiens – notre espèce apparue il y a 300.000 ans – admises par la science dans ce type d’environnement étaient bien plus récentes: elles remontaient à 70.000 ans maximum en Asie et en Océanie, rappellent les chercheurs.Ruth Fabiola Agoua, 25 ans, assiste sa mère commerçante à deux pas de l’ancien site de fouilles. “C’est intéressant”, dit-elle à l’AFP, “on ne peut pas vivre sans connaître son histoire”.Vigile d’un magasin, Basile Sawadogo, 51 ans, est lui plus indifférent. “On vit dans le présent”, dit-il en se rendant au travail dans ce quartier excentré et en construction, qui ne compte que de petits commerces essentiels, des maisons basses et une seule grande route traversante en dur.  A Abidjan, il ne reste que près de 3.500 hectares de forêt tropicale, au “Banco”, un parc national situé au coeur de la ville et continuellement grignoté par l’urbanisation.Dès 1982, un archéologue ivoirien renommé, François Guédé Yiodé, alerté par un géologue, avait commencé des fouilles à Anyama sur le terrain d’un particulier.Accompagné de chercheurs, dont certains feront partie des auteurs de l’étude publiée par Nature, il creuse et met au jour sous plusieurs mètres de terre de nombreux outils de pierre datant du pléistocène, une période du paléolithique. Il les fait analyser et les conserve chez lui.Dans une chambre étroite de sa modeste maison, M. Guédé Yiodé, aujourd’hui âgé de 77 ans et à la retraite, exhume péniblement des cartons entassés qui renferment ces vestiges.Taillés dans du silex, du quartz ou d’autres roches, “des pics servent à fendre des matériaux” quand d’autres outils, des “chopper”, présentent un bord tranchant pour couper la peau d’un animal afin de le dépecer, explique-t-il.”Les forêts africaines n’étaient pas une barrière écologique majeure pour l’Homo sapiens il y a 150.000 ans”, ont conclu les chercheurs dans l’étude publiée par Nature.En outre, les données “soulignent l’importance des nombreux biomes d’Afrique (région qui s’étend sous un même climat, ndlr)” et de leur diversité dans l’évolution de l’humanité, ont-ils indiqué.Pour François Guédé Yiodé, l’étude doit convaincre “les gens de ne plus émettre de doutes sur l’existence précoce de l’homme en terre africaine”.- “Science lente” -Sa publication pourrait aussi permettre de braquer les projecteurs sur les autres richesses archéologiques du pays.”Il y a plusieurs sites en Côte d’Ivoire où on pourrait faire des fouilles (…), des études sur le paléolithique”, affirme Eugénie Affoua Kouamé, chercheuse en anthropologie et archéologie à l’Institut d’histoire, d’art et d’archéologie africains (IHAAA).L’étude publiée par Nature peut également “pousser les étudiants à se spécialiser dans ces filières”, pense Akissi Diane Guebie, en licence 2 d’anthropologie.La recherche dans ces disciplines s’est intensifiée ces quinze dernières années, mais le manque de moyens, de matériel et de spécialistes reste un frein, remarque Mme Kouamé.En Côte d’Ivoire, “l’archéologie est une science lente à sortir ses conclusions parce qu’elle n’est pas financée”, confirme François Guédé Yiodé.Des années après leur découverte, des outils en pierre et sédiments d’Anyama, dont ceux trouvés par l’archéologue ivoirien, ont été analysés en Allemagne. Une partie de la recherche a été financée par des organismes européens.François Guédé Yiodé, considéré par ses pairs comme le seul spécialiste de la préhistoire de la Côte d’Ivoire, dit avoir payé de sa poche les premières années de fouilles à hauteur de 15 millions de francs CFA (22.000 euros).Il dénonce avec amertume un “manque de volonté” de l’Etat pour l’aider.Il lui reproche également de ne pas avoir protégé le site de fouilles avant qu’il ne soit brutalement détruit il y a quelques années, selon lui par une personne se présentant comme le propriétaire des lieux, pour en faire une carrière.L’archéologue à la retraite dit essayer en vain d’exposer sa collection dans un musée, pour le grand public et “la coopération entre chercheurs”.”Je ne suis pas à l’aise que tout ça soit à la maison”, confie-t-il. 

A Sofia, l’agonie de la montagne Vitosha, berceau du skieur Popov

Sur les murs d’un refuge de la montagne Vitosha surplombant Sofia, s’affichent les dossards d’Abi, surnom affectueux donné au meilleur skieur de Bulgarie, Albert Popov. C’est là qu’enfant, il a chaussé les spatules. Mais aujourd’hui, impossible de former de futures stars, déplore Ivaylo Rangelov, fondateur il y a 25 ans du club qui a vu naître Popov et d’autres champions de la glisse.Devenu l’un des défenseurs les plus virulents du massif, il montre avec colère poteaux rouillés et câbles métalliques en déliquescence, vestiges d’une infrastructure autrefois florissante.”Ici se trouvait le premier télésiège de Bulgarie”, raconte cet ex-commando des forces spéciales, âgé de 57 ans. “Mon père y a appris à skier, puis ce fut mon tour et après moi, trois générations d’enfants de Sofia, parmi lesquels Abi”.A la fin des années 1980, Sofia-Vitosha avait posé sa candidature à l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de 1992, finalement attribués à la ville française d’Albertville. À l’époque, la montagne comptait plus d’une douzaine de télécabines et remontées mécaniques. Après la chute du communisme en 1989, ces infrastructures ont été progressivement privatisées et, au fil des ans, elles ont cessé de fonctionner les unes après les autres, alors que prospérait dans le même temps la populaire station de Bansko (sud-ouest).- Un seul télésiège -Située à faible altitude, la station est aussi touchée par la coûteuse fabrication de neige artificielle sur fond de réchauffement climatique.Désormais, dans le pays le plus pauvre de l’UE, les habitants de Sofia n’ont accès qu’à un seul télésiège divisé en deux sections, pour une seule piste. En ce jour de grand soleil, une centaine de petits s’initient au chasse-neige loin de l’air pollué de la capitale bulgare en contrebas.”Vitosha, c’est le terrain de sport des habitants de Sofia”, commente M. Rangelov. Mais “une fois que les enfants ont appris à tenir sur des skis et à faire leurs premiers virages, ils n’ont plus d’endroit pour progresser”, constate-t-il, amer.La silhouette de la montagne est omniprésente dans cette ville de 1,2 million d’habitants, d’où l’on aperçoit ses pentes boisées et son sommet, Cherni Vrah, à 2.290 mètres, le “Mont Noir” ainsi nommé en raison des tempêtes qui le balayent fréquemment. C’est aussi le plus ancien parc naturel des Balkans, avec ses 200 espèces d’oiseaux et ses cerfs, chevreuils, ours et loups peuplant les forêts.Albert Popov, entré à 27 ans dans l’histoire du ski bulgare en remportant le slalom de Madonna di Campiglio (Italie) début janvier, regrette lui aussi le déclin du domaine skiable.”Athlètes, enfants, passionnés, jeunes, vieux, nous méritons que cette précieuse montagne nous soit rendue dans toute sa splendeur”, disait-il en 2023 dans la presse bulgare. Il n’a pas donné suite à la demande d’interview de l’AFP, tout comme la compagnie gestionnaire.- Difficile “renaissance” -Si le refuge résiste, la plupart des chalets et autres logements ont été transformés en luxueuses résidences privées appartenant à des oligarques. Et depuis la fermeture en mai 2024 de la télécabine qui menait de Sofia au coeur de la zone skiable, l’accès n’est plus possible qu’en voiture et en bus – ou à pied pour les plus courageux (trois heures de marche).Faute de places de parking suffisantes, des dizaines de véhicules sont garés le long de la route et les autocars se bousculent.Parmi les passagers, un couple de retraités venus du sud de la France. Ils ont choisi de se rendre à Vitosha “pour partager les habitudes des Sofiotes”, expliquent les sexagénaires François et Isabelle Trebosc. “Vitosha est un peu ce que la mer est aux Marseillais”. Encore faut-il “rendre la montagne aux habitants”, promesse du maire Vassil Terziev, qui veut redémarrer les remontées mécaniques.  Après la victoire en début d’année d’Albert Popov, l’élu a confié sur Facebook son “angoisse” à l’idée des occasions perdues pour former de futurs champions à Vitosha.”La tâche est difficile”, a-t-il reconnu, appelant l’ensemble des acteurs à “se retrousser les manches pour permettre une renaissance”.

Taïwan dit avoir détecté 59 avions chinois autour de l’île en 24 heures

Taïwan a dit mardi avoir détecté 59 avions militaires chinois en 24 heures autour de l’île, un record depuis octobre 2024, quelques jours après que le président Lai Ching-te a qualifié la Chine de “force étrangère hostile”.En plus des 59 avions, neufs navires et deux ballons ont également été détectés dans ce laps de temps, a indiqué le ministère de la Défense mardi. Ces incursions constituent un nombre record depuis les 153 avions repérés le 15 octobre 2024, quand la Chine avait lancé des exercices militaires de grande ampleur en réponse au discours du président taïwanais prononcé à l’occasion de la fête nationale quelques jours plus tôt.Parmi les avions détectés ces dernières 24 heures, 54 ont pris part à des patrouilles de “combat conjoint” de l’Armée chinoise lundi, a précisé le ministère dans des déclarations distinctes.Le ministère des Affaires étrangères chinois avait affirmé lundi à la presse que ces actions constituaient “une réponse résolue à la connivence et au soutien délibéré des forces extérieures à l’égard de l’indépendance de Taïwan et un avertissement sévère aux forces séparatistes indépendantistes de Taïwan”.La Chine a également réitéré ses critiques à l’égard de la décision américaine de supprimer en février du site web du département d’Etat la phrase selon laquelle Washington “ne soutient pas l’indépendance de Taïwan”. Les Etats-Unis ne reconnaissent pas Taïwan diplomatiquement mais restent son principal soutien en matière de sécurité.”Il s’agit d’un nouvel exemple flagrant de la politique délibérée des Etats-Unis qui consiste à utiliser Taïwan pour contenir la Chine et à tolérer et soutenir l’indépendance de Taïwan”, a estimé le ministère des Affaires Etrangères chinois.- “Force étrangère hostile” -Jeudi, le président taïwanais Lai Ching-te avait qualifié la Chine de “force étrangère hostile”, tout en proposant des mesures pour lutter contre l’infiltration croissante de celle-ci à Taïwan.Selon les chiffres officiels taïwanais, le nombre de personnes jugées pour espionnage a fortement augmenté, les militaires retraités et en service étant les cibles principales des approches de Pékin.Le bureau des Affaires continentales (MAC), ministère taïwanais chargé des politiques concernant la Chine, a affirmé mardi que “l’agressive expansion militaire de la Chine menace la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan et dans la région”.La Chine considère que Taïwan fait partie de son territoire et n’exclut pas d’employer un jour la force pour placer l’archipel sous son contrôle.Ces dernières années, Pékin a intensifié le déploiement d’avions de chasse et de navires de guerre autour de Taïwan afin d’appuyer sa revendication de souveraineté, que Taipei rejette.

Au moins 121 morts dans des frappes sur Gaza, le Hamas accuse Israël de “torpiller” la trêve

Des frappes israéliennes sans précédent depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 19 janvier ont fait au moins 121 morts à Gaza, a annoncé mardi la Défense civile du territoire palestinien, le Hamas accusant Israël de “torpiller” la trêve.”En accord avec l’échelon politique, les Forces de défense israélienne et l’Agence de sécurité intérieure sont en train de mener des frappes étendues sur des objectifs terroristes appartenant à l’organisation terroriste Hamas dans la bande de Gaza”, ont annoncé tôt mardi l’armée israélienne et l’Agence de la sécurité intérieure dans un communiqué commun sur Telegram.Ces frappes, décidées par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Israël Katz font “suite au refus répété du Hamas de libérer nos otages ainsi qu’à son rejet de toutes les propositions qu’il a reçues de l’envoyé présidentiel américain Steve Witkoff et des médiateurs”, indique un communiqué du gouvernement israélien.”Israël agira dorénavant contre le Hamas avec une force militaire accrue”, ajoute la même source. Le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a accusé Israël d’avoir décidé de “torpiller” la trêve.La présidence des Etats-Unis a déclaré avoir été consultée par Israël en amont des frappes.Ces frappes ont fait “plus de 121 morts, pour la plupart des enfants, des femmes et des personnes âgées”, a déclaré à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile de Gaza, une organisation de premiers secours dépendant du Hamas.Quatre-vingt-deux morts sont recensés à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, les autres décès se répartissant essentiellement entre Nousseirat (centre), Gaza-ville et le nord du territoire, a ajouté M. Bassal.- “Aussi longtemps que nécessaire” -Sur des images diffusées par l’AFP, on peut voir plusieurs personnes blessées être transportées dans la précipitation sur des brancards à l’hôpital Nasser de Khan Younès.Selon un responsable israélien qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat, ces frappes visent la hiérarchie civile et militaire du Hamas, et l’offensive durera “aussi longtemps que nécessaire”.Ces frappes “préventives” ont visé “des commandants militaires de grade intermédiaire, des membres de la direction du Hamas ainsi que des infrastructures terroristes” du mouvement, a détaillé ce responsable, qui a évoqué “des dizaines de frappes”.Celles-ci sont menées en vue d’empêcher le Hamas de “reconstituer des forces et de se réarmer”, a-t-il ajouté. L’offensive se poursuivra “aussi longtemps que nécessaire” et s’étendra au-delà du seul recours à des frappes aériennes, a souligné cette source.La défense passive a par ailleurs annoncé qu’il n’y aurait pas d’école mardi en Israël dans les zones limitrophes de la bande de Gaza.Benjamin “Netanyahu et son gouvernement extrémiste ont décidé de torpiller l’accord de cessez-le-feu, exposant les prisonniers à Gaza à un sort incertain”, a jugé le Hamas dans un communiqué faisant référence aux otages.L’organisation a appellé le Conseil de sécurité de l’ONU à se réunir en urgence et à adopter une résolution pour contraindre Israël à “cesser l’agression” et retirer ses troupes de toute la bande de Gaza.Dimanche, Israël avait annoncé l’envoi de négociateurs en Egypte pour discuter avec les médiateurs égyptiens de la question des otages.La veille, M. Netanyahu avait “donné instruction” à ses négociateurs “de se préparer à la poursuite des discussions” en vue de la deuxième phase de la trêve, selon son bureau, afin d’obtenir “la libération immédiate de onze otages vivants et de la moitié des otages morts”.- Point mort -Arraché par les pays médiateurs (Qatar, Egypte, Etats-Unis), l’accord de trêve est entré en vigueur le 19 janvier, après quinze mois de guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas palestinien contre Israël le 7 octobre 2023.Durant la première phase de l’accord de trêve, qui a expiré le 1er mars, le Hamas a rendu 33 otages, incluant huit morts, et Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens. Mais les négociations sont depuis restées au point mort.Le Hamas a réclamé de passer aux négociations sur la deuxième phase de l’accord, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide et la libération des derniers otages.Israël, pour sa part, souhaite une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation totale” du territoire et le départ du Hamas.L’attaque du 7-Octobre, conduite dans le sud d’Israël, a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.Sur les 251 personnes enlevées au total lors de l’attaque, il reste 58 otages retenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.En riposte, Israël a juré d’anéantir le Hamas et lancé une offensive destructrice à Gaza qui avait fait au moins 48.572 morts, majoritairement des civils, avant ces nouvelles frappes, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, et provoqué un désastre humanitaire.