“Nous sommes Mélanie”: marche blanche pour la surveillante poignardée

“Nous sommes Mélanie”: dans un silence aussi absolu qu’impressionnant, 1.500 personnes environ ont défilé, vendredi à Nogent (Haute-Marne), en hommage à Mélanie, surveillante de collège poignardée à mort par un élève de 14 ans au profil troublant.”Mélanie, ton sourire et ta joie de vivre resteront gravés”, disait une banderole en tête du cortège, tenue par des proches accablés. Le défilé est parti depuis les grilles chargées de fleurs du collège Françoise-Dolto, où l’assistante d’éducation de 31 ans a été tuée de sept coups de couteau par un élève de 3e.”Elle était là au mauvais endroit au mauvais moment”, lâche Priscilla, la trentaine, un bouquet de fleurs blanches à la main.”Et en plus, il n’a pas de remords”, ajoute-t-elle à l’AFP, dans une allusion au meurtrier présumé, décrit par le procureur de Chaumont comme dépourvu de “regrets” et de “compassion”. “Il va aller en prison et il va ressortir”, déplore vivement Priscilla, à l’image de la colère sourde qui gronde dans la foule dense, 1.500 personnes selon la gendarmerie, sur une commune d’environ 3.500 habitants.L’adolescent mis en cause a été incarcéré dans la foulée de sa mise en examen, jeudi soir, pour meurtre aggravé par la circonstance que sa victime était “chargée d’une mission de service public”.Du fait de sa minorité, il encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle.Dans les rues du gros bourg, un habitant avait collé une affichette “Nous sommes Mélanie”.”C’est catastrophique ce qu’il se passe. On n’a pas de mots”, estime Josselyne Guillemin, 70 ans, portant fièrement son écharpe de “Super Mamie de Haute Marne”. “On vient de Saint-Dizier, à 80 km. On ne la connaissait pas, mais on veut être solidaire”, dit-elle, portant une affichette composée de photos de Mélanie.- “La joie de vivre” -La plupart des participants arboraient des tee-shirts aux couleurs claires, souvent imprimés du visage de Mélanie tout sourire. “Pour symboliser la joie de vivre de Mélanie, il est demandé aux participants de ne pas porter de vêtements de couleur sombre”, avaient écrit ses proches sur les réseaux sociaux en annonçant la marche blanche.En arrivant à l’hôtel de ville de Nogent, le cortège a noirci la place pourtant immense du gros bourg, respectant une impressionnante minute de silence. Quelques journalistes cameramen impétueux ont été vertement repoussés après avoir voulu filmer la famille, ce qu’elle avait expressément refusé. Lors de sa garde à vue, le collégien a confessé avoir voulu tuer une surveillante, “n’importe laquelle”, après que l’une d’elles, mais pas Mélanie, lui reproche d’avoir embrassé sa copine dans l’enceinte de l’école, selon le parquet.L’adolescent n’a “aucun signe évoquant un possible trouble mental” mais une “certaine fascination pour la violence et la mort”, et “ne semble pas attacher d’importance particulière” à la vie, a indiqué mercredi le procureur de Chaumont, Denis Devallois.A deux reprises, en 2024, il avait frappé deux camarades, dont l’un de 6e, se faisant expulser pour une journée à chaque fois du collège.Le mardi du drame, il avait pris, dans la cuisine de ses parents, le plus gros couteau pour faire “le plus de dégâts”, a-t-il dit lors de sa garde à vue. Il avait peu après poignardé à sept reprises la surveillante. Les funérailles se tiendront mardi à Sarcey, non loin de Nogent, où vivait la surveillante, la famille exigeant l’absence de  “médiatisation”.Ce nouveau drame dans une école a autant secoué le monde politique qu’éducatif.La ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne a indiqué vendredi lors d’un déplacement dans l’Aisne que chaque établissement devrait se doter d’ici la fin de l’année d’un “protocole de repérage et de prise en charge des situations de souffrance psychologique chez les jeunes”.Reconnaissant que 50% des postes de médecins scolaires “sont vacants”, elle s’est engagée à “renforcer les effectifs” pour les infirmières, psychologues notamment, soulignant que cela serait arbitré “dans le cadre des discussions budgétaires” à venir.

“Nous sommes Mélanie”: marche blanche pour la surveillante poignardée

“Nous sommes Mélanie”: dans un silence aussi absolu qu’impressionnant, 1.500 personnes environ ont défilé, vendredi à Nogent (Haute-Marne), en hommage à Mélanie, surveillante de collège poignardée à mort par un élève de 14 ans au profil troublant.”Mélanie, ton sourire et ta joie de vivre resteront gravés”, disait une banderole en tête du cortège, tenue par des proches accablés. Le défilé est parti depuis les grilles chargées de fleurs du collège Françoise-Dolto, où l’assistante d’éducation de 31 ans a été tuée de sept coups de couteau par un élève de 3e.”Elle était là au mauvais endroit au mauvais moment”, lâche Priscilla, la trentaine, un bouquet de fleurs blanches à la main.”Et en plus, il n’a pas de remords”, ajoute-t-elle à l’AFP, dans une allusion au meurtrier présumé, décrit par le procureur de Chaumont comme dépourvu de “regrets” et de “compassion”. “Il va aller en prison et il va ressortir”, déplore vivement Priscilla, à l’image de la colère sourde qui gronde dans la foule dense, 1.500 personnes selon la gendarmerie, sur une commune d’environ 3.500 habitants.L’adolescent mis en cause a été incarcéré dans la foulée de sa mise en examen, jeudi soir, pour meurtre aggravé par la circonstance que sa victime était “chargée d’une mission de service public”.Du fait de sa minorité, il encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle.Dans les rues du gros bourg, un habitant avait collé une affichette “Nous sommes Mélanie”.”C’est catastrophique ce qu’il se passe. On n’a pas de mots”, estime Josselyne Guillemin, 70 ans, portant fièrement son écharpe de “Super Mamie de Haute Marne”. “On vient de Saint-Dizier, à 80 km. On ne la connaissait pas, mais on veut être solidaire”, dit-elle, portant une affichette composée de photos de Mélanie.- “La joie de vivre” -La plupart des participants arboraient des tee-shirts aux couleurs claires, souvent imprimés du visage de Mélanie tout sourire. “Pour symboliser la joie de vivre de Mélanie, il est demandé aux participants de ne pas porter de vêtements de couleur sombre”, avaient écrit ses proches sur les réseaux sociaux en annonçant la marche blanche.En arrivant à l’hôtel de ville de Nogent, le cortège a noirci la place pourtant immense du gros bourg, respectant une impressionnante minute de silence. Quelques journalistes cameramen impétueux ont été vertement repoussés après avoir voulu filmer la famille, ce qu’elle avait expressément refusé. Lors de sa garde à vue, le collégien a confessé avoir voulu tuer une surveillante, “n’importe laquelle”, après que l’une d’elles, mais pas Mélanie, lui reproche d’avoir embrassé sa copine dans l’enceinte de l’école, selon le parquet.L’adolescent n’a “aucun signe évoquant un possible trouble mental” mais une “certaine fascination pour la violence et la mort”, et “ne semble pas attacher d’importance particulière” à la vie, a indiqué mercredi le procureur de Chaumont, Denis Devallois.A deux reprises, en 2024, il avait frappé deux camarades, dont l’un de 6e, se faisant expulser pour une journée à chaque fois du collège.Le mardi du drame, il avait pris, dans la cuisine de ses parents, le plus gros couteau pour faire “le plus de dégâts”, a-t-il dit lors de sa garde à vue. Il avait peu après poignardé à sept reprises la surveillante. Les funérailles se tiendront mardi à Sarcey, non loin de Nogent, où vivait la surveillante, la famille exigeant l’absence de  “médiatisation”.Ce nouveau drame dans une école a autant secoué le monde politique qu’éducatif.La ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne a indiqué vendredi lors d’un déplacement dans l’Aisne que chaque établissement devrait se doter d’ici la fin de l’année d’un “protocole de repérage et de prise en charge des situations de souffrance psychologique chez les jeunes”.Reconnaissant que 50% des postes de médecins scolaires “sont vacants”, elle s’est engagée à “renforcer les effectifs” pour les infirmières, psychologues notamment, soulignant que cela serait arbitré “dans le cadre des discussions budgétaires” à venir.

Israel strikes Iran: what we know

Israeli airstrikes on Friday hit dozens of targets across Iran, including nuclear sites, as well as killing several top military commanders and nuclear scientists. Iran called the attack “a declaration of war” and launched missiles at Israel hours later.US President Donald Trump — insisting his country was not involved — warned Iran the next planned attacks will be “even more brutal”.International calls for restraint are multiplying, as fears grow the Middle East could be on the threshold of a broader conflict.Here is what we know:- Nuclear sites hit -The attacks started in the early hours of Friday, a day of rest and prayer in Iran, and continued through the day, on various sites.A key target was a vast underground nuclear site in Natanz, which Israel hit several times, Iranian state television said.Radiation levels outside the facility “remain unchanged”, the head of the UN’s International Atomic Energy Agency (IAEA), Rafael Grossi, said.Israel said it struck another important nuclear site in Isfahan, where Iranian news agency Mehr reported a “massive explosion” late Friday.- Commanders killed -Top brass killed included the head of Iran’s Revolutionary Guards, Hossein Salami, and the chief of staff of its armed forces, Mohammad Bagheri, with replacements swiftly named by supreme leader Ali Khamenei.The Revolutionary Guards said that its aerospace commander, Amirali Hajizadeh, was also killed. He was in charge of Iran’s ballistic missile forces.Iranian media said several nuclear scientists were killed.State media said senior Khamenei adviser Ali Shamkhani was hurt in one of the strikes.- Ongoing strikes -Additional strikes hit sites in Iran’s northwestern East Azerbaijan province, with 18 people killed there, state news agency IRNA said.The Israeli raids will “continue as many days as it takes”, Prime Minister Benjamin Netanyahu said.A military spokesman said “more than 200 targets” were hit.Netanyahu’s national security adviser Tzachi Hanegbi said “there is currently no plan to kill” Khamenei and other political leaders.Internet restrictions were imposed across Iran, the country’s communications ministry said, adding they would be lifted “once normalcy returns”.- Iran’s response -Iran launched dozens of missiles, the Revolutionary Guards and Israeli official said, hours after the Israeli military said “most” of the 100 drones fired by Iran were intercepted outside Israeli territory.Khamenei warned Israel faces a “bitter and painful” fate over the attacks.His newly appointed Revolutionary Guards chief, Mohammad Pakpour, said that “in retribution… the gates of hell” will be opened on Israel.Netanyahu said: “We expect to be exposed to several waves of Iranian attacks.”There was a state of emergency declared in Israel, and the country closed many of its embassies around the world, including in Britain, France, Germany, Russia and the United States.- ‘Declaration of war’ -Iran’s foreign minister, Abbas Araghchi, called the Israeli attacks “a declaration of war” and urged action from the UN Security Council, which is due to hold an emergency meeting at 1900 GMT.Iran had previously warned it would hit US military bases in the Middle East if conflict occurred. The United States pulled out non-essential personnel from several sites days ahead of the Israeli attack.Trump’s secretary of state, Marco Rubio, said the United States would protect its forces in the Middle East.”Let me be clear: Iran should not target US interests or personnel,” Rubio said.- US involvement? -Trump said Israel fully informed him of its raids ahead of time, but insisted the United States was not involved.He warned Iran that the “next planned attacks” will be “even more brutal” and said Tehran should cut a deal to roll back its nuclear programme “before there is nothing left”.The US leader has repeatedly said he will not allow Iran to develop nuclear weapons.Trump came to power vowing not to drag the United States into more wars in the Middle East, but some of his domestic political allies are worried the turn of events could lead to that.- Nuclear programme -Tehran has long denied seeking atomic bombs, but had been enriching uranium to a level close to weapons-grade.The United States and Iran had been holding talks on the issue. The next round, scheduled for Sunday in Oman, now looks to be cancelled.- Reactions -The attack, and likely Iranian response, is fuelling international alarm.Many capitals were urging restraint, fearing the consequences if the Israel-Iran conflict widened and drew in the United States, and if Middle East oil production and shipments were impacted.The leaders of France, Germany and Britain were to hold a call to discuss the Israeli strikes, Berlin said. The UN’s atomic energy agency planned an emergency meeting for Monday.Israel, Iran, Iraq, Jordan and Syria closed their airspaces.Several airlines cancelled flights servicing the region, including Emirates, Qatar Airways, Air France and Lufthansa. Others flying through the Middle East, such as Air India, had to turn planes back or reroute.- Oil prices -Oil prices leapt dramatically on Friday, trading sharply up to around $75 a barrel before falling back a little.Analysts underlined the risk to the 20 percent of the world’s crude oil supplies that are shipped through the narrow Strait of Hormuz in the Gulf.burs/rmb/gv/ami/jsa

Israel strikes Iran: what we know

Israeli airstrikes on Friday hit dozens of targets across Iran, including nuclear sites, as well as killing several top military commanders and nuclear scientists. Iran called the attack “a declaration of war” and launched missiles at Israel hours later.US President Donald Trump — insisting his country was not involved — warned Iran the next planned attacks will be “even more brutal”.International calls for restraint are multiplying, as fears grow the Middle East could be on the threshold of a broader conflict.Here is what we know:- Nuclear sites hit -The attacks started in the early hours of Friday, a day of rest and prayer in Iran, and continued through the day, on various sites.A key target was a vast underground nuclear site in Natanz, which Israel hit several times, Iranian state television said.Radiation levels outside the facility “remain unchanged”, the head of the UN’s International Atomic Energy Agency (IAEA), Rafael Grossi, said.Israel said it struck another important nuclear site in Isfahan, where Iranian news agency Mehr reported a “massive explosion” late Friday.- Commanders killed -Top brass killed included the head of Iran’s Revolutionary Guards, Hossein Salami, and the chief of staff of its armed forces, Mohammad Bagheri, with replacements swiftly named by supreme leader Ali Khamenei.The Revolutionary Guards said that its aerospace commander, Amirali Hajizadeh, was also killed. He was in charge of Iran’s ballistic missile forces.Iranian media said several nuclear scientists were killed.State media said senior Khamenei adviser Ali Shamkhani was hurt in one of the strikes.- Ongoing strikes -Additional strikes hit sites in Iran’s northwestern East Azerbaijan province, with 18 people killed there, state news agency IRNA said.The Israeli raids will “continue as many days as it takes”, Prime Minister Benjamin Netanyahu said.A military spokesman said “more than 200 targets” were hit.Netanyahu’s national security adviser Tzachi Hanegbi said “there is currently no plan to kill” Khamenei and other political leaders.Internet restrictions were imposed across Iran, the country’s communications ministry said, adding they would be lifted “once normalcy returns”.- Iran’s response -Iran launched dozens of missiles, the Revolutionary Guards and Israeli official said, hours after the Israeli military said “most” of the 100 drones fired by Iran were intercepted outside Israeli territory.Khamenei warned Israel faces a “bitter and painful” fate over the attacks.His newly appointed Revolutionary Guards chief, Mohammad Pakpour, said that “in retribution… the gates of hell” will be opened on Israel.Netanyahu said: “We expect to be exposed to several waves of Iranian attacks.”There was a state of emergency declared in Israel, and the country closed many of its embassies around the world, including in Britain, France, Germany, Russia and the United States.- ‘Declaration of war’ -Iran’s foreign minister, Abbas Araghchi, called the Israeli attacks “a declaration of war” and urged action from the UN Security Council, which is due to hold an emergency meeting at 1900 GMT.Iran had previously warned it would hit US military bases in the Middle East if conflict occurred. The United States pulled out non-essential personnel from several sites days ahead of the Israeli attack.Trump’s secretary of state, Marco Rubio, said the United States would protect its forces in the Middle East.”Let me be clear: Iran should not target US interests or personnel,” Rubio said.- US involvement? -Trump said Israel fully informed him of its raids ahead of time, but insisted the United States was not involved.He warned Iran that the “next planned attacks” will be “even more brutal” and said Tehran should cut a deal to roll back its nuclear programme “before there is nothing left”.The US leader has repeatedly said he will not allow Iran to develop nuclear weapons.Trump came to power vowing not to drag the United States into more wars in the Middle East, but some of his domestic political allies are worried the turn of events could lead to that.- Nuclear programme -Tehran has long denied seeking atomic bombs, but had been enriching uranium to a level close to weapons-grade.The United States and Iran had been holding talks on the issue. The next round, scheduled for Sunday in Oman, now looks to be cancelled.- Reactions -The attack, and likely Iranian response, is fuelling international alarm.Many capitals were urging restraint, fearing the consequences if the Israel-Iran conflict widened and drew in the United States, and if Middle East oil production and shipments were impacted.The leaders of France, Germany and Britain were to hold a call to discuss the Israeli strikes, Berlin said. The UN’s atomic energy agency planned an emergency meeting for Monday.Israel, Iran, Iraq, Jordan and Syria closed their airspaces.Several airlines cancelled flights servicing the region, including Emirates, Qatar Airways, Air France and Lufthansa. Others flying through the Middle East, such as Air India, had to turn planes back or reroute.- Oil prices -Oil prices leapt dramatically on Friday, trading sharply up to around $75 a barrel before falling back a little.Analysts underlined the risk to the 20 percent of the world’s crude oil supplies that are shipped through the narrow Strait of Hormuz in the Gulf.burs/rmb/gv/ami/jsa

L’Iran lance des missiles sur Israël en riposte à une attaque massive sur son sol

L’Iran a lancé  vendredi soir des dizaines de missiles contre Israël, en riposte aux frappes aériennes israéliennes d’une ampleur sans précédent qui ont visé depuis le matin plus de 200 sites militaires et nucléaires sur le sol iranien.Les sirènes d’alerte ont retenti à travers tout le pays, tandis que des volutes de fumée s’élevaient au-dessus de Tel-Aviv, la grande ville du centre d’Israël, peu après un appel lancé à la population à rejoindre les abris.Au moins deux vagues de dizaines de missiles balistiques iraniens ont visé Israël, a annoncé l’armée israélienne tandis que l’Iran a affirmé viser “des dizaines de cibles”, “de bases et d’infrastructures militaires” en Israël. Israël s’attend à être exposé “à plusieurs vagues d’attaques iraniennes”, avait prévenu peu avant le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, après les frappes d’une ampleur sans précédent menées sur l’Iran.L’attaque lancée tôt vendredi a tué les plus hauts gradés iraniens, le chef d’état-major de l’armée, le chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, et le commandant de sa force aérospatiale. Dans la soirée, l’armée israélienne a annoncé avoir “démantelé” une usine d’uranium à Ispahan, dans le centre de l’Iran, a la suite d’une frappe. Plusieurs explosions ont été entendues à Téhéran et dans ses environs, selon les médias qui ont aussi fait état, notamment, d’une nouvelle frappe sur le centre d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran. “Nous continuons à pleine force, à un rythme élevé, afin d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés”, a déclaré dans la soirée le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir.Cette attaque fait suite à des pressions grandissantes exercées sur l’Iran, soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à mener un programme nucléaire civil.L’attaque intervient aussi à deux jours d’un nouveau cycle de négociations indirectes, dont la tenue est désormais incertaine, prévu dimanche à Oman entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire iranien.- “Déclaration de guerre” -Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié de “déclaration de guerre” l’attaque israélienne et affirmé que la riposte de son pays serait “assurément vigoureuse”.Aussitôt nommé, le nouveau chef des Gardiens de la Révolution, Mohammad Pakpour, a promis à Israël “les portes de l’enfer” après ces frappes qui ont visé notamment Téhéran et fait 18 morts dans le nord-ouest du pays, selon un média.Alors que les appels à la désescalade se multiplient à travers le monde, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir vendredi à la demande de l’Iran.”Mort à Israël, mort à l’Amérique!”, criaient des Iraniens venus manifester dans le centre de Téhéran, où les rues étaient désertes à l’exception de files d’attente devant les stations-service.Ahmad Moadi, un retraité de 62 ans, a appelé à une “réponse cinglante” contre Israël, un pays non reconnu par l’Iran.Benjamin Netanyahu a averti que l’opération militaire durerait “de nombreux jours” et qu’Israël avait frappé “au coeur du programme de missiles balistiques de l’Iran”.L’armée israélienne a affirmé que l’Iran avait la capacité de nuire “considérablement” à Israël et dit disposer de renseignements prouvant que Téhéran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique. Selon elle, “le régime iranien avait un plan concret pour détruire l’Etat d’Israël”.En Israël, des habitants témoignaient vendredi de leur inquiétude. “Je suis inquiète pour mes enfants et aussi pour mes moyens de subsistance, car cela affecte le marché. On ne peut pas travailler, on ne peut rien faire”, déplorait Vered Saar, une pâtissière de Tel-Aviv âgée de 54 ans. L’armée israélienne a indiqué qu’environ 200 avions avaient participé aux premières heures de l’attaque, à laquelle l’Iran a riposté en lançant “environ 100 drones” vers Israël, qui ont été interceptés.Tôt vendredi, le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, ainsi que d’autres responsables dont le commandant de la force aérospatiale des Gardiens, Ali Hajizadeh, ont été tués dans une frappe sur leur quartier général. Le chef d’état-major iranien, le général Mohammad Bagheri, et six scientifiques du programme nucléaire iranien ont également péri dans des frappes.Le site de Natanz a été visé “plusieurs fois”, selon la télévision d’Etat iranienne, qui a montré une épaisse fumée noire s’en élevant.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), “aucune augmentation des niveaux de radiation” n’a cependant été observée à Natanz. – “Encore plus brutales” -Le président américain Donald Trump a exhorté l’Iran à “conclure un accord” sur le nucléaire “avant qu’il ne reste plus rien” et prévenu que les “prochaines attaques” seraient “encore plus brutales”. La dernière attaque israélienne contre l’Iran annoncée publiquement remonte à octobre 2024, quand Israël avait dit avoir mené des raids aériens sur des cibles militaires en représailles au tir de quelque 200 missiles iraniens vers son territoire.Fawaz Gerges, professeur de relations internationales à la London School of Economics, a estimé qu’Israël avait “déclaré une guerre totale contre l’Iran”.Signe de l’extrême fébrilité dans la région, de nombreuses compagnies aériennes ont supprimé ou dérouté des dizaines de vols, tandis que les cours du pétrole ont flambé.Plusieurs ambassades d’Israël à travers le monde ont fermé au public. Téhéran avait menacé mercredi de frapper les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit après un éventuel échec des négociations en cours, visant à encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des lourdes sanctions frappant l’Iran.L’enrichissement de l’uranium est la principale pierre d’achoppement dans ces discussions, Washington exigeant que l’Iran y renonce totalement, ce que Téhéran refuse.L’Iran est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium au niveau de 60%, selon l’AIEA, alors qu’un seuil de 90% est nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique.

L’Iran lance des missiles sur Israël en riposte à une attaque massive sur son sol

L’Iran a lancé  vendredi soir des dizaines de missiles contre Israël, en riposte aux frappes aériennes israéliennes d’une ampleur sans précédent qui ont visé depuis le matin plus de 200 sites militaires et nucléaires sur le sol iranien.Les sirènes d’alerte ont retenti à travers tout le pays, tandis que des volutes de fumée s’élevaient au-dessus de Tel-Aviv, la grande ville du centre d’Israël, peu après un appel lancé à la population à rejoindre les abris.Au moins deux vagues de dizaines de missiles balistiques iraniens ont visé Israël, a annoncé l’armée israélienne tandis que l’Iran a affirmé viser “des dizaines de cibles”, “de bases et d’infrastructures militaires” en Israël. Israël s’attend à être exposé “à plusieurs vagues d’attaques iraniennes”, avait prévenu peu avant le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, après les frappes d’une ampleur sans précédent menées sur l’Iran.L’attaque lancée tôt vendredi a tué les plus hauts gradés iraniens, le chef d’état-major de l’armée, le chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, et le commandant de sa force aérospatiale. Dans la soirée, l’armée israélienne a annoncé avoir “démantelé” une usine d’uranium à Ispahan, dans le centre de l’Iran, a la suite d’une frappe. Plusieurs explosions ont été entendues à Téhéran et dans ses environs, selon les médias qui ont aussi fait état, notamment, d’une nouvelle frappe sur le centre d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran. “Nous continuons à pleine force, à un rythme élevé, afin d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés”, a déclaré dans la soirée le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir.Cette attaque fait suite à des pressions grandissantes exercées sur l’Iran, soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à mener un programme nucléaire civil.L’attaque intervient aussi à deux jours d’un nouveau cycle de négociations indirectes, dont la tenue est désormais incertaine, prévu dimanche à Oman entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire iranien.- “Déclaration de guerre” -Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié de “déclaration de guerre” l’attaque israélienne et affirmé que la riposte de son pays serait “assurément vigoureuse”.Aussitôt nommé, le nouveau chef des Gardiens de la Révolution, Mohammad Pakpour, a promis à Israël “les portes de l’enfer” après ces frappes qui ont visé notamment Téhéran et fait 18 morts dans le nord-ouest du pays, selon un média.Alors que les appels à la désescalade se multiplient à travers le monde, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir vendredi à la demande de l’Iran.”Mort à Israël, mort à l’Amérique!”, criaient des Iraniens venus manifester dans le centre de Téhéran, où les rues étaient désertes à l’exception de files d’attente devant les stations-service.Ahmad Moadi, un retraité de 62 ans, a appelé à une “réponse cinglante” contre Israël, un pays non reconnu par l’Iran.Benjamin Netanyahu a averti que l’opération militaire durerait “de nombreux jours” et qu’Israël avait frappé “au coeur du programme de missiles balistiques de l’Iran”.L’armée israélienne a affirmé que l’Iran avait la capacité de nuire “considérablement” à Israël et dit disposer de renseignements prouvant que Téhéran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique. Selon elle, “le régime iranien avait un plan concret pour détruire l’Etat d’Israël”.En Israël, des habitants témoignaient vendredi de leur inquiétude. “Je suis inquiète pour mes enfants et aussi pour mes moyens de subsistance, car cela affecte le marché. On ne peut pas travailler, on ne peut rien faire”, déplorait Vered Saar, une pâtissière de Tel-Aviv âgée de 54 ans. L’armée israélienne a indiqué qu’environ 200 avions avaient participé aux premières heures de l’attaque, à laquelle l’Iran a riposté en lançant “environ 100 drones” vers Israël, qui ont été interceptés.Tôt vendredi, le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, ainsi que d’autres responsables dont le commandant de la force aérospatiale des Gardiens, Ali Hajizadeh, ont été tués dans une frappe sur leur quartier général. Le chef d’état-major iranien, le général Mohammad Bagheri, et six scientifiques du programme nucléaire iranien ont également péri dans des frappes.Le site de Natanz a été visé “plusieurs fois”, selon la télévision d’Etat iranienne, qui a montré une épaisse fumée noire s’en élevant.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), “aucune augmentation des niveaux de radiation” n’a cependant été observée à Natanz. – “Encore plus brutales” -Le président américain Donald Trump a exhorté l’Iran à “conclure un accord” sur le nucléaire “avant qu’il ne reste plus rien” et prévenu que les “prochaines attaques” seraient “encore plus brutales”. La dernière attaque israélienne contre l’Iran annoncée publiquement remonte à octobre 2024, quand Israël avait dit avoir mené des raids aériens sur des cibles militaires en représailles au tir de quelque 200 missiles iraniens vers son territoire.Fawaz Gerges, professeur de relations internationales à la London School of Economics, a estimé qu’Israël avait “déclaré une guerre totale contre l’Iran”.Signe de l’extrême fébrilité dans la région, de nombreuses compagnies aériennes ont supprimé ou dérouté des dizaines de vols, tandis que les cours du pétrole ont flambé.Plusieurs ambassades d’Israël à travers le monde ont fermé au public. Téhéran avait menacé mercredi de frapper les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit après un éventuel échec des négociations en cours, visant à encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des lourdes sanctions frappant l’Iran.L’enrichissement de l’uranium est la principale pierre d’achoppement dans ces discussions, Washington exigeant que l’Iran y renonce totalement, ce que Téhéran refuse.L’Iran est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium au niveau de 60%, selon l’AIEA, alors qu’un seuil de 90% est nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique.

Wrongly deported Salvadoran migrant pleads not guilty to smuggling charges

The Salvadoran migrant at the heart of a row over US President Donald Trump’s hardline deportation policies pleaded not guilty on Friday to human smuggling charges.Kilmar Armando Abrego Garcia, 29, was summarily deported by the Trump administration to El Salvador in March and brought back to the United States last week.He was immediately arrested on his return and charged in Nashville, Tennessee, with smuggling undocumented migrants around the United States between 2016 and 2025.Abrego Garcia entered a plea of not guilty to the criminal charges on Friday before a federal district judge, US media reported.The US Supreme Court had ordered the Trump administration to “facilitate” the return of Abrego Garcia after he was mistakenly deported to a notorious maximum security prison in El Salvador.Abrego Garcia was flown back to the United States on June 6 but Attorney General Pam Bondi insisted to reporters that his return resulted from an arrest warrant presented to Salvadoran authorities.Abrego Garcia was living in the eastern state of Maryland until he became one of more than 200 people sent to the CECOT prison in El Salvador as part of Trump’s crackdown on undocumented migrants.Most of the migrants who were summarily deported were alleged members of the Venezuelan gang Tren de Aragua, which the Trump administration has declared a foreign terrorist organization.Justice Department lawyers later admitted that Abrego Garcia — who is married to a US citizen — was wrongly deported due to an “administrative error.”Abrego Garcia had been living in the United States under protected legal status since 2019, when a judge ruled he should not be deported because he could be harmed in his home country.Bondi alleged that Abrego Garcia “played a significant role in an alien smuggling ring” and was a smuggler of “children and women” as well as members of the Salvadoran gang MS-13.She said Abrego Garcia would be returned to El Salvador upon completion of any prison sentence in the United States.