A Paris, un jeu de rôles pour se préparer aux inondations

Après une brutale crue de la Seine, un immeuble du centre de la capitale doit être évacué en urgence. Ce scénario fait l’objet d’un exercice de simulation grandeur nature organisé par la mairie de Paris et auquel participent des riverains, des élèves et des secouristes pour préparer au risque d’inondation.Dans cet exercice fictif, Paris est inondée depuis deux mois, l’eau de la Seine se trouve à plus de 7 mètres et continue de monter.En salle de crise de la mairie de Paris, où une trentaine d’élus sont réunis autour d’une longue table rectangulaire, l’alerte est donnée: les précipitations rendent très probable le franchissement d’une crue centennale, à l’image de celle de 1910, quand le fleuve avait atteint 8,62 mètres au pont d’Austerlitz et paralysé la ville pendant plusieurs semaines.- 630.000 personnes touchées -Dans ce cas de figure, en Île-de-France, “630.000 personnes auront les pieds dans l’eau” et beaucoup d’autres “auront des conditions de vie très dégradées et il faudra sans doute les évacuer”, explique Béatrice Steffan, préfète et secrétaire générale de la zone de défense et de sécurité de Paris. Plus d’électricité, plus d’ascenseur, plus de chauffage… “Vous ne pourrez plus vivre à Paris”, même si votre logement est “éloigné de la Seine”, ajoute Pénélope Komitès, adjointe en charge de la résilience à la mairie de Paris et organisatrice de l’exercice. Pour s’y préparer, sapeurs-pompiers de Paris, secouristes et policiers municipaux se sont prêtés au jeu de rôles. Dans le 4e arrondissement, deux tentes de la Croix-Rouge et de la Protection civile ont été dressées, pour accueillir une cinquantaine de prétendus sinistrés pris au piège dans un immeuble situé à quelques mètres de la Seine.”J’ai six personnes dont quatre enfants en situation d’hypothermie”, lance dans son talkie-walkie Basile, chef de poste du centre de tri de la Croix-Rouge. Parmi eux, Noam, 9 ans et couverture de survie sur le dos, prend son rôle à cœur: “Là, j’ai un peu froid…”, dit-il aux secouristes.Plus spectaculaire, des habitants coincés au troisième étage du bâtiment sont évacués par la fenêtre par des pompiers, parfois en rappel à l’aide d’une civière ou bien dans une nacelle hissée par un camion.- Kit d’urgence -Enfants blessés, personnes en situation de handicap ou sans domicile fixe… Cette simulation permet de tester plusieurs types d’évacuation et la coordination entre les différents acteurs de la ville. Autre objectif: sensibiliser les Parisiens aux bons réflexes à adopter en cas de crue majeure. Si vous êtes en zone de risque inondation, “il faut avoir réfléchi à une situation de repli”, explique Daphné Maurel, directrice générale de la Protection civile Paris Seine. Il faut aussi avoir préparé son kit d’urgence “avec vos papiers d’identité, une radio avec des piles au cas où le réseau téléphonique tombe, une photocopie de vos contrats d’assurance, un peu d’eau”, ajoute-t-elle.  “Quand le préfet dit qu’il faut évacuer, il faut évacuer tout de suite”, complète l’adjointe à la mairie Pénélope Komitès, rappelant le risque de ne plus pouvoir partir ou de saturer les gymnases et autres sites réservés, en priorité, aux habitants sans solution de relogement immédiate.En parallèle de ce jeu de rôle, la préfecture de police a organisé à l’échelle de l’Île-de-France l’exercice “Hydros 2025″. Au métro Rome, près de la gare Saint-Lazare, la RATP s’est entraînée à monter un batardeau qui forme des parois étanches autour de la bouche de métro pour éviter le ruissellement des eaux de la surface vers les escaliers de la station.”En cas de crue centennale, seules les lignes de métro 2, 3 bis, 7 bis ne seraient pas impactées”,selon David Courteille, directeur technique de la gestion des actifs de la RATP.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

A Paris, un jeu de rôles pour se préparer aux inondations

Après une brutale crue de la Seine, un immeuble du centre de la capitale doit être évacué en urgence. Ce scénario fait l’objet d’un exercice de simulation grandeur nature organisé par la mairie de Paris et auquel participent des riverains, des élèves et des secouristes pour préparer au risque d’inondation.Dans cet exercice fictif, Paris est inondée depuis deux mois, l’eau de la Seine se trouve à plus de 7 mètres et continue de monter.En salle de crise de la mairie de Paris, où une trentaine d’élus sont réunis autour d’une longue table rectangulaire, l’alerte est donnée: les précipitations rendent très probable le franchissement d’une crue centennale, à l’image de celle de 1910, quand le fleuve avait atteint 8,62 mètres au pont d’Austerlitz et paralysé la ville pendant plusieurs semaines.- 630.000 personnes touchées -Dans ce cas de figure, en Île-de-France, “630.000 personnes auront les pieds dans l’eau” et beaucoup d’autres “auront des conditions de vie très dégradées et il faudra sans doute les évacuer”, explique Béatrice Steffan, préfète et secrétaire générale de la zone de défense et de sécurité de Paris. Plus d’électricité, plus d’ascenseur, plus de chauffage… “Vous ne pourrez plus vivre à Paris”, même si votre logement est “éloigné de la Seine”, ajoute Pénélope Komitès, adjointe en charge de la résilience à la mairie de Paris et organisatrice de l’exercice. Pour s’y préparer, sapeurs-pompiers de Paris, secouristes et policiers municipaux se sont prêtés au jeu de rôles. Dans le 4e arrondissement, deux tentes de la Croix-Rouge et de la Protection civile ont été dressées, pour accueillir une cinquantaine de prétendus sinistrés pris au piège dans un immeuble situé à quelques mètres de la Seine.”J’ai six personnes dont quatre enfants en situation d’hypothermie”, lance dans son talkie-walkie Basile, chef de poste du centre de tri de la Croix-Rouge. Parmi eux, Noam, 9 ans et couverture de survie sur le dos, prend son rôle à cœur: “Là, j’ai un peu froid…”, dit-il aux secouristes.Plus spectaculaire, des habitants coincés au troisième étage du bâtiment sont évacués par la fenêtre par des pompiers, parfois en rappel à l’aide d’une civière ou bien dans une nacelle hissée par un camion.- Kit d’urgence -Enfants blessés, personnes en situation de handicap ou sans domicile fixe… Cette simulation permet de tester plusieurs types d’évacuation et la coordination entre les différents acteurs de la ville. Autre objectif: sensibiliser les Parisiens aux bons réflexes à adopter en cas de crue majeure. Si vous êtes en zone de risque inondation, “il faut avoir réfléchi à une situation de repli”, explique Daphné Maurel, directrice générale de la Protection civile Paris Seine. Il faut aussi avoir préparé son kit d’urgence “avec vos papiers d’identité, une radio avec des piles au cas où le réseau téléphonique tombe, une photocopie de vos contrats d’assurance, un peu d’eau”, ajoute-t-elle.  “Quand le préfet dit qu’il faut évacuer, il faut évacuer tout de suite”, complète l’adjointe à la mairie Pénélope Komitès, rappelant le risque de ne plus pouvoir partir ou de saturer les gymnases et autres sites réservés, en priorité, aux habitants sans solution de relogement immédiate.En parallèle de ce jeu de rôle, la préfecture de police a organisé à l’échelle de l’Île-de-France l’exercice “Hydros 2025″. Au métro Rome, près de la gare Saint-Lazare, la RATP s’est entraînée à monter un batardeau qui forme des parois étanches autour de la bouche de métro pour éviter le ruissellement des eaux de la surface vers les escaliers de la station.”En cas de crue centennale, seules les lignes de métro 2, 3 bis, 7 bis ne seraient pas impactées”,selon David Courteille, directeur technique de la gestion des actifs de la RATP.

Présidentielle au Cameroun: duel Biya/Tchiroma dans l’attente des résultats

Au lendemain du scrutin présidentiel qui a vu émerger un duel entre le président camerounais Paul Biya, au pouvoir depuis 43 ans, et son ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, des militants de chaque camp revendiquent la victoire, alors que les résultats sont attendus d’ici deux semaines.”Nous demandons à tous de respecter les résultats issus des urnes dans chaque bureau de vote. C’est le seul que nous accepterons”, a souligné à la mi-journée sur Facebook Tchiroma, alors que des opposants craignent des fraudes favorisant M. Biya, 92 ans, réélu avec plus de 70% depuis plus de 20 ans et qui tient le pays d’une main de fer.Les autorités n’ont communiqué ni le chiffre de participation, ni la date prévue de publication des résultats, qui doivent être proclamés avant le 26 octobre par le Conseil constitutionnel. Lundi matin, les activités ont repris leur cours dans la capitale, même si des forces de sécurité ont été déployées à certains carrefours stratégiques, ont pu constater des journalistes de l’AFP. Dans le quartier de la Briqueterie, fief du candidat Tchiroma à Yaoundé, où des centaines de ses partisans scandaient “Au revoir Paul Biya, Tchiroma arrive” dimanche soir, Abdou Mana, 50 ans, reste “dans l’attente des résultats définitifs” annoncés par le Conseil constitutionnel. “On veut le changement mais on ne veut pas de problème”, temporise-t-il. Des partisans des deux camps respectifs commencent déjà à revendiquer leurs victoires en ligne. Des messages de félicitations ont même été adressés à Tchiroma Bakary, notamment par la coalition de partis Union pour le Changement 2025 qui l’avait désigné comme candidat consensuel de l’opposition mi-septembre, mais aussi d’Ateki Saxton qui avait retiré sa candidature au profit de Bello Bouba Maïgari, un autre ancien ministre.- Procès-verbaux et tableaux noirs -Le directeur de campagne de Tchiroma, Chris Maneng’s, joint au téléphone par l’AFP, attend néanmoins la compilation complète des procès-verbaux des observateurs qu’il affirme avoir placés dans 90% des bureaux de vote afin d’avoir “une approche statistique de cette victoire”. “Nous avons un lead dans la quasi-majorité des régions au Cameroun”, a-t-il déclaré.Dans la région du Nord, un vivier électoral important, dont le candidat Issa Tchiroma est originaire, des affrontements entre partisans et forces de l’ordre ont éclaté dimanche soir. S’il est autorisé de rendre public les procès verbaux de chacun des bureaux de vote, il est en revanche illégal de proclamer le résultat du vote avant le Conseil constitutionnel.”C’est la ligne rouge à ne pas franchir” a réitéré le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji, lors d’une conférence de presse dimanche soir, à l’issue d’une élection qui s’est déroulée selon lui “sans incident majeur”.En 2018, lors de la dernière présidentielle, Maurice Kamto, arrivé deuxième du scrutin et dont la candidature a été rejetée cette année, s’était proclamé vainqueur au lendemain du vote. Kamto avait ensuite été arrêté, et les rassemblements de ses partisans dispersés à coups de gaz lacrymogènes et canons à eau, et des dizaines de manifestants arrêtés – certains restent toujours emprisonnés.Par ailleurs, selon le code électoral, toute contestation du scrutin doit être adressée “dans un délai maximum de 72 heures à compter de la date de clôture du scrutin”. Mais les résultats risquent bien de ne pas être connus d’ici là: en 2018, les autorités électorales les avaient annoncés deux semaines après le vote.Des citoyens, soucieux de “surveiller leur vote”, ont assisté, téléphone et mode vidéo enclenché, aux dépouillements dans certains bureaux du pays à leur fermeture dimanche à 18H (17H GMT).Les images de procès-verbaux et de tableaux noirs sur lesquels étaient reportés les résultats des dépouillements ont largement circulé sur les réseaux sociaux. Alimentant les revendications de victoire de l’un ou l’autre des protagonistes du duel de tête.

Dans la bande de Gaza, l’émotion au retour de prisonniers palestiniens

Chaises en ordre, bannières, haut-parleurs, le décor était prêt depuis des heures à Khan Younes dans le sud de la bande de Gaza et quand les cars pleins de Palestiniens libérés par Israël arrivent enfin en milieu d’après-midi, c’est l’explosion de joie.Le cortège de cars roule au pas, entouré d’une foule compacte, euphorique.Dans les étroites impostes coulissantes des bus, des hommes de tous âges vêtus de pulls en molleton gris des services pénitentiaires israéliens se bousculent pour tenter de passer la tête au dehors. Un homme se hisse pour saluer l’un d’eux alors que le véhicule roule encore. A leur descente des cars, certains sont chancelants, d’autres rayonnent en regardant tout autour d’eux ou s’agenouillent pour embrasser le sol, en pleurs. Puis, à pied, en fauteuil roulant ou épaulés par des membres du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à la chasuble blanche, ils rejoignent la cour du complexe hospitalier Nasser à Khan Younes, une grande ville de la partie méridionale du territoire palestinien, presque entièrement détruite par la guerre. Sur ce terrain vague sablonneux bordé de hangars, des centaines de personnes attendent depuis le matin le retour de proches. Drapeaux palestiniens mais aussi verts du Hamas et noirs de la branche armée du Jihad islamique (les Brigades al-Qods) étaient déployés dans la matinée, des hauts-parleurs crachent des odes à la liberté.Ces libérations surviennent à la faveur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas qui est entré en vigueur vendredi à 09h00 GMT. Il fait partie de la première phase du plan négocié sous l’égide des Etats-Unis et destiné à faire taire durablement les armes, et prévoit la libération de 250 Palestiniens détenus pour des “raisons de sécurité” et 1.700 Palestiniens arrêtés à Gaza depuis le début de la guerre. Depuis plus d’un an, les organisations de défense des détenus dénoncent de mauvais traitements dans les centres de détention israéliens. Plusieurs prisonniers sont morts derrière les barreaux. Les autorités israéliennes affirment respecter la loi.De son côté, le Hamas s’est engagé à libérer les vingt otages israéliens vivants ainsi que les corps des 28 décédés. Le 7-Octobre, 251 personnes avaient été enlevées lors de l’attaque en Israël de commandos du groupe islamiste et de ses alliés. La plupart avaient déjà été libérées.- Hors caméra -Pour ces vingt Israéliens, c’est la fin du cauchemar de 738 jours de captivité dans le territoire ravagé par autant de jours de guerre. Aucune image en direct n’a filtré du moment où les otages ont été remis au CICR.En février, lors d’une précédente libération d’otages à Deir el-Balah (centre de la bande de Gaza), des otages pâles et émaciés avaient été contraints de s’exprimer devant la foule. La scène avait provoqué de l’indignation en Israël et au-delà.Avant le lever du jour, à Deir el-Balah (centre), des rangées d’autobus ont été alignées devant les bureaux du CICR, selon des images de l’AFPTV. Des images d’Al Jazeera ont  ensuite montré des véhicules de la Croix-Rouge franchir un portail devant lesquels se tenaient des combattants en treillis et armés.Dans les heures suivantes, le Forum des familles partage des vidéos et des photos des proches de Matan Zangauker, Nimrod Cohen, Ariel et David Cunio, en appel téléphonique. Sur les écrans de téléphone les otages sont apparus, flanqués de combattants le visage entièrement cagoulé, pour l’un armé. “Tu rentres à la maison, mon amour, je t’aime… Dieu merci, tu rentres à la maison, la guerre est finie”, glisse Einav Zangauker à son fils Matan, dans l’une de ces vidéos, avant que des médias israéliens ne diffusent des images des otages libérés. A Ramallah, en Cisjordanie occupée, des dizaines de prisonniers palestiniens ont été accueillis par une foule en liesse. “C’est un sentiment indescriptible, une renaissance”, décrit Mahdi Ramadan à l’AFP, un prisonnier tout juste libéré, encadré par ses deux parents.Embrassades front contre front et sanglots d’émotion lâchés dans une assemblée fébrile, pour beaucoup, c’étaient les premières retrouvailles, hors milieu carcéral, depuis des années, voire des décennies.

Dans la bande de Gaza, l’émotion au retour de prisonniers palestiniens

Chaises en ordre, bannières, haut-parleurs, le décor était prêt depuis des heures à Khan Younes dans le sud de la bande de Gaza et quand les cars pleins de Palestiniens libérés par Israël arrivent enfin en milieu d’après-midi, c’est l’explosion de joie.Le cortège de cars roule au pas, entouré d’une foule compacte, euphorique.Dans les étroites impostes coulissantes des bus, des hommes de tous âges vêtus de pulls en molleton gris des services pénitentiaires israéliens se bousculent pour tenter de passer la tête au dehors. Un homme se hisse pour saluer l’un d’eux alors que le véhicule roule encore. A leur descente des cars, certains sont chancelants, d’autres rayonnent en regardant tout autour d’eux ou s’agenouillent pour embrasser le sol, en pleurs. Puis, à pied, en fauteuil roulant ou épaulés par des membres du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à la chasuble blanche, ils rejoignent la cour du complexe hospitalier Nasser à Khan Younes, une grande ville de la partie méridionale du territoire palestinien, presque entièrement détruite par la guerre. Sur ce terrain vague sablonneux bordé de hangars, des centaines de personnes attendent depuis le matin le retour de proches. Drapeaux palestiniens mais aussi verts du Hamas et noirs de la branche armée du Jihad islamique (les Brigades al-Qods) étaient déployés dans la matinée, des hauts-parleurs crachent des odes à la liberté.Ces libérations surviennent à la faveur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas qui est entré en vigueur vendredi à 09h00 GMT. Il fait partie de la première phase du plan négocié sous l’égide des Etats-Unis et destiné à faire taire durablement les armes, et prévoit la libération de 250 Palestiniens détenus pour des “raisons de sécurité” et 1.700 Palestiniens arrêtés à Gaza depuis le début de la guerre. Depuis plus d’un an, les organisations de défense des détenus dénoncent de mauvais traitements dans les centres de détention israéliens. Plusieurs prisonniers sont morts derrière les barreaux. Les autorités israéliennes affirment respecter la loi.De son côté, le Hamas s’est engagé à libérer les vingt otages israéliens vivants ainsi que les corps des 28 décédés. Le 7-Octobre, 251 personnes avaient été enlevées lors de l’attaque en Israël de commandos du groupe islamiste et de ses alliés. La plupart avaient déjà été libérées.- Hors caméra -Pour ces vingt Israéliens, c’est la fin du cauchemar de 738 jours de captivité dans le territoire ravagé par autant de jours de guerre. Aucune image en direct n’a filtré du moment où les otages ont été remis au CICR.En février, lors d’une précédente libération d’otages à Deir el-Balah (centre de la bande de Gaza), des otages pâles et émaciés avaient été contraints de s’exprimer devant la foule. La scène avait provoqué de l’indignation en Israël et au-delà.Avant le lever du jour, à Deir el-Balah (centre), des rangées d’autobus ont été alignées devant les bureaux du CICR, selon des images de l’AFPTV. Des images d’Al Jazeera ont  ensuite montré des véhicules de la Croix-Rouge franchir un portail devant lesquels se tenaient des combattants en treillis et armés.Dans les heures suivantes, le Forum des familles partage des vidéos et des photos des proches de Matan Zangauker, Nimrod Cohen, Ariel et David Cunio, en appel téléphonique. Sur les écrans de téléphone les otages sont apparus, flanqués de combattants le visage entièrement cagoulé, pour l’un armé. “Tu rentres à la maison, mon amour, je t’aime… Dieu merci, tu rentres à la maison, la guerre est finie”, glisse Einav Zangauker à son fils Matan, dans l’une de ces vidéos, avant que des médias israéliens ne diffusent des images des otages libérés. A Ramallah, en Cisjordanie occupée, des dizaines de prisonniers palestiniens ont été accueillis par une foule en liesse. “C’est un sentiment indescriptible, une renaissance”, décrit Mahdi Ramadan à l’AFP, un prisonnier tout juste libéré, encadré par ses deux parents.Embrassades front contre front et sanglots d’émotion lâchés dans une assemblée fébrile, pour beaucoup, c’étaient les premières retrouvailles, hors milieu carcéral, depuis des années, voire des décennies.

Les Etats-Unis commencent à ressentir les effets de la paralysie budgétaire

Paies de fonctionnaires gelées, musées et parcs nationaux fermés, trafic aérien touché: les Etats-Unis ressentent de manière croissante les effets de la paralysie budgétaire, qui entre lundi dans sa troisième semaine sans dénouement à l’horizon.Depuis le 1er octobre, les républicains de Donald Trump et l’opposition démocrate se trouvent dans l’impasse au Congrès, incapables de s’entendre sur un nouveau budget. L’Etat fédéral se trouve depuis lors en état de “shutdown”, avec des centaines de milliers de fonctionnaires mis au chômage technique.A court de fonds, les musées publics de Washington ont été forcés dimanche de fermer leurs portes pour la durée de la paralysie budgétaire. Certains parcs nationaux, comme celui des grottes de Carlsbad dans le Nouveau-Mexique (sud-ouest), sont également inaccessibles aux visiteurs depuis le début du “shutdown”.Et dans les aéroports, l’inquiétude grandit de voir s’allonger les files d’attente en raison d’un absentéisme croissant des contrôleurs aériens et des agents de la sécurité des transports.Qu’ils soient au chômage technique ou non, quelque deux millions de fonctionnaires fédéraux ne recevront pas leur salaire tant que le blocage perdurera. Un manque à gagner conséquent et une situation “très stressante”, a expliqué à l’AFP Marilyn Richards, une fonctionnaire fédérale du Missouri, dans le centre du pays.”La plupart des gens vivent au jour le jour, en comptant sur le prochain salaire pour payer les factures”, a-t-elle souligné.- “Otage” -En revanche, les plus de 1,3 million de militaires américains devraient obtenir leur paie mercredi comme prévu, après que Donald Trump a ordonné samedi d’utiliser certains fonds en ce sens, dans un message sur sa plateforme Truth Social.Dans un pays où les membres des forces armées tiennent une place particulière auprès du grand public, son message s’inscrit dans une volonté de gagner la bataille de l’opinion populaire.”Je ne laisserai pas les démocrates tenir en OTAGE nos militaires, et la sécurité entière de notre pays, avec leur +shutdown+ dangereux de l’Etat”, a ainsi ajouté le président.Au Congrès, les républicains proposent une prolongation du budget actuel, avec les mêmes niveaux de dépenses, tandis que les démocrates réclament une prolongation de subventions pour des programmes d’assurance santé à destination de ménages à bas revenus.Sans prolongation, les coûts d’assurance santé devraient plus que doubler pour 24 millions d’Américains qui utilisent le programme public “Obamacare”, selon KFF, un cercle de réflexion spécialisé sur les questions de santé.En raison des règles en vigueur au Sénat, plusieurs voix démocrates sont nécessaires pour adopter un budget, malgré une majorité républicaine.Mais Donald Trump rejette toute négociation avec l’opposition sur les questions de santé sans “réouverture” de l’Etat fédéral comme préalable.- “Ça ou rien” -Le chef des démocrates à la Chambre, Hakeem Jeffries, a réitéré dimanche que son parti était ouvert à la discussion avec la Maison Blanche et les responsables républicains au Congrès.”Malheureusement, ils ont pris la décision d’adopter une approche +c’est ça ou rien+”, a-t-il soutenu dans une interview avec Fox News.Le vice-président JD Vance a lui affirmé sur CBS News que la position des démocrates ne s’apparentait pas à de la négociation mais à une “prise d’otages”, et s’est lamenté du “chaos” engendré par la situation.Pour tenter de faire céder de plus en plus de sénateurs démocrates, Donald Trump a aussi multiplié les menaces.”Nous mettons fin à certains programmes dont nous ne voulons pas. Il se trouve que ce sont des programmes soutenus par les démocrates”, a-t-il déclaré dimanche à bord de l’avion présidentiel Air Force One, en route vers Israël.”Je pense qu’ils ont fait une erreur, je pense qu’ils ont fait une grosse erreur”, a-t-il ajouté à propos des démocrates.Vendredi, la Maison Blanche avait annoncé avoir commencé à licencier des fonctionnaires fédéraux. Plus de 4.000 d’entre eux, qui travaillent dans pas moins de sept ministères différents, ont d’ores et déjà reçu des avis de licenciement, selon un document judiciaire.

Wall Street rassurée par le ton plus conciliant de Trump sur la Chine

La Bourse de New York évolue en hausse lundi, les propos plus accomodants du président des Etats-Unis Donald Trump à l’égard de la Chine aidant la place américaine à reprendre pied après sa glissade de vendredi.Vers 14H10 GMT, le Dow Jones prenait 1,09%, l’indice Nasdaq avançait de 2,02% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 1,47%.”Le marché est très encouragé par l’attitude plus conciliante que semble adopter le président américain à l’égard des droits de douane et des questions commerciales avec la Chine, ce qui se traduit par une forte reprise”, commente auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.Dans un message vu par certains analystes comme un nouvel exemple du phénomène “TACO” (“Trump always chickens out”, “Trump se défile toujours”), le président américain a écrit dimanche que les Etats-Unis souhaitent “aider la Chine, pas lui nuire”. Un ton bien différent de celui adopté vendredi lorsque le dirigeant avait estimé avec colère que la Chine “devenait très hostile”, menaçant Pékin d’imposer des droits de douane supplémantaire de 100% aux produits chinois entrant aux Etats-Unis.Ces propos avaient fait tanguer les marchés financiers notamment Wall Street dont l’indice de référence avait connu sa plus forte baisse en une séance depuis le chaos provoqué en avril par la guerre commerciale américaine.”Le recul de vendredi a révélé une certaine fragilité psychologique du marché et montré à quel point celui-ci était surévalué”, estime Steve Sosnick.Certes, les investisseurs semblaient “surveiller les actions de Donald Trump, et non ses propos”, relève l’analyste, ce qui avait poussé la place américaine à enchaîner les records ces derniers mois.”Mais les mots ont leur importance”, en particulier lorsqu’ils viennent raviver les craintes de guerre commerciale, jusqu’à présent “mises de côté”, assure M. Sosnick.En conséquence, Patrick O’Hare, de Briefing.com, s’interroge sur la “durée” des “achats à la baisse” alors que Pékin “ne semble pas prêt à déclarer que tout ira bien” comme l’a fait le président américain.”Menacer à tout bout de champ de droits de douane élevés n’est pas la bonne approche pour coopérer avec la Chine”, a estimé dimanche le ministère chinois du Commerce.Selon Steve Sosnick, les acteurs du marché vont donc désormais se focaliser sur deux éléments: “toute déclaration relative au commerce” et “la saison des résultats” dont le vrai coup d’envoi est donné cette semaine avec les banques américaines.En parallèle, le marché obligataire américain est fermé ce lundi en raison du “Columbus Day” (Jour de Christophe Colomb), férié aux Etats-Unis.Côté entreprises, le groupe américain de microprocesseurs Broadcom (+10,32% à 358,14 dollars) bondissait à l’annonce d’un partenariat avec OpenAI, le créateur de ChatGPT.L’accord annoncé lundi va au-delà d’une simple commande car les processeurs destinés à OpenAI vont être conçus spécifiquement pour cette société et adaptés à ses usages.Les sociétés minières continuaient d’être soutenues par un fort vent d’optimisme, voyant dans le conflit entre Pékin et Washington – qui s’est récemment ravivé en raison des tensions sur les exportations liées aux terres rares – la perspective d’un plus large développement de cette industrie aux Etats-Unis.L’action de USA Rare Earth s’envolait de 30%, celle de MP Materials de plus de 20% tandis que le titre de Ramaco Resources bondissait de plus de 11%.

IMF meetings begin under fresh cloud of US-China trade tensions

The IMF and World Bank’s semi-annual gathering of finance ministers and central bank governors got underway in Washington on Monday, against the backdrop of new trade threats between the world’s two largest economies.Last week, China unveiled new export restrictions on critical minerals, prompting a fierce response from US President Donald Trump, who said he would impose new 100 percent tariffs on Beijing in response.The news, delivered just after US stock markets closed on Friday, sent shares plunging after hours, as investors digested the prospect of a reinvigorated trade war. But Trump dialed back his rhetoric over the weekend, and by Monday morning traders appeared to have settled somewhat, with all three major Wall Street indices opening higher on the news. Both IMF Managing Director Kristalina Georgieva and World Bank President Ajay Banga are due to speak in Washington on Monday, with more substantial events scheduled for later in the week. – Economy, jobs in spotlight -Ahead of the meetings, Georgieva told an event in Washington that the world economy was doing “better than feared, but worse than we need.”She added that the Fund now expects global growth to slow “only slightly this year and next,” propped up by better-than-expected conditions in the United States, and among some other advanced economies, emerging markets and developing countries. The annual meetings will take place at the IMF and World Bank’s headquarters, a short distance from the White House. For the World Bank, the focus is likely to remain on job creation, with Banga set to take part in several events aimed at boosting labor market participation in countries facing a surge in population growth. The IMF will hold press conferences to discuss its regular trio of reports focused on the health of the global economy, fiscal policy, and global financial stability.There will be another roundtable on Ukraine this week, a country still facing near-daily drone and missile attacks more than three years after the start of Russia’s full-scale invasion.The event will be an opportunity to discuss “the needs for ongoing support to Ukraine and efforts needed for its reconstruction,” according to the IMF. There will also be meetings of finance ministers from the G7 group of advanced economies, and a gathering of the G20 group of nations, a forum that includes both the United States and China. – Ongoing trade tensions -Even before the most recent trade spat broke out, Trump’s tariff plans had raised US import taxes on goods to the highest level in decades, cooling growth and pushing up prices. So far, however, “all signs point to a world economy that has generally withstood acute strains from multiple shocks,” Georgieva said in Washington last week.”The world has avoided a tit-for-tat slide into trade war — so far,” she added. The White House continues to insist that the long-term effect of tariffs will be positive for the United States, pointing to their relatively muted economic impact thus far.

Noman derails South Africa to 216-6 in first Pakistan Test

Spinner Noman Ali grabbed four wickets to restrict South Africa to 216-6 at the close of play on day two of the first Test in Lahore on Monday, despite a fighting half century from Tony de Zorzi.Spinners dominated on a turning Gaddafi Stadium pitch as all the day’s 11 wickets went to slow bowlers, with South African left-armer Senuran Muthusamy taking a career-best 6-117 to dismiss Pakistan for 378.De Zorzi was holding the fort at the close with 81 not out and Muthusamy on six as South Africa trail by 162 runs in the first innings.De Zorzi batted with guts, knocking nine boundaries and a six, combating Noman who claimed 4-85.South Africa started off well with 45-0 on the board when Noman removed touring skipper Aiden Markram for 20 and Wiaan Mulder for 17 — both caught behind by wicketkeeper Mohammad Rizwan.Ryan Rickelton, who scored a punishing 71 with two sixes and nine boundaries, and De Zorzi added 94 for the third wicket, taking on the spinners with some aggressive shots.It was part-timer Salman Agha who broke the stand by forcing an edge from Rickelton with Babar Azam taking a smart low catch in the slips.Noman returned for his third spell to get Tristan Stubbs caught behind for eight and Kyle Verreynne leg-before for two while Sajid Khan removed Dewald Brevis for a golden duck.”We need to get them out as early as possible and a 120-run lead would help us win this Test,” said Noman.”This pitch will further help spinners in the coming days so it’s good for us.”Earlier, it was Noman’s like-for-like left-armer Muthusamy who destroyed Pakistan after they resumed on 313-5, losing their last five wickets for just 16 runs.Muthusamy, who bettered his previous Test best of 4-45 against Bangladesh in Chattogram last year, said: “It was really nice to add value to the team by getting wickets.”It was not ideal to have lost wicket close to stumps, but we will fight back tomorrow.”Agha hit five fours and three sixes in his 93 and was last man out, caught in the deep off spinner Prenelan Subrayen, who took 2-78.Agha added 49 with Rizwan to take their sixth-wicket stand to 163 before Muthusamy ripped out the middle order with three wickets in the 12th over of the day.Rizwan was the first to go, for 75, when he edged a sharply turning ball to wicketkeeper Verreynne after a knock containing two fours and two sixes.Two balls later Noman went without scoring, bowled when he played down the wrong line and then Sajid Khan followed first ball, caught in the slips.It became 378-9 when Muthusamy bowled Shaheen Shah Afridi, on seven, for his sixth wicket.

Lecornu invite ses ministres à mettre leurs “egos de côté” pour “surpasser” la crise

Sébastien Lecornu a demandé à ses ministres, qui ont pris leurs fonctions lundi, de mettre leurs “egos de côté” pour “surpasser la crise politique”, alors que le gouvernement est menacé de censure dès cette semaine si les socialistes n’obtiennent pas une suspension de la réforme des retraites.”Notre seul objectif et seule mission” est “de surpasser et de dépasser cette crise politique” qui “sidère”, et ce avec “sobriété” et “humilité”, en mettant “les egos de côté”, a déclaré le Premier ministre, en introduction d’une réunion de son nouveau gouvernement à Matignon.Il avait auparavant demandé des passations de pouvoir “sobres” qui se sont déroulées au moment du déjeuner sans presse ni invités.La priorité pour le chef de gouvernement est de “donner un budget à la France d’ici la fin de l’année”.Un premier Conseil des ministres doit se tenir mardi matin à l’Elysée. Le gouvernement y présentera les deux projets de budget, de l’Etat et de la Sécurité sociale, afin qu’ils puissent être transmis dans les temps au Parlement.Parallèlement, la commission des Finances de l’Assemblée nationale, présidée par le député LFI Eric Coquerel, commencera ses auditions.L’objectif est de garder le déficit en dessous des 5% du PIB, au lieu de 4,7% initialement prévu, un assouplissement qui laisse une marge de 9 milliards d’euros pour éventuellement satisfaire les demandes des oppositions.L’heure de vérité sera la déclaration de politique générale, quasi bouclée, que le Premier ministre a prévu de prononcer devant le Parlement mardi à 15H00. Les socialistes y attendent notamment la suspension “immédiate et complète” de la réforme des retraites de 2023.- “Se ressaisir”  -Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi au terme d’une mission éclair auprès des forces politiques, Sébastien Lecornu est sur une corde raide. Le RN et LFI comptent le censurer dès cette semaine. Tout dépendra donc du PS.Depuis l’Egypte, où il assiste au sommet sur Gaza, Emmanuel Macron s’est défaussé sur la classe politique de toute responsabilité dans la crise, mettant plutôt en avant son rôle diplomatique.Il a appelé les forces politiques à “se ressaisir” et à “oeuvrer à la stabilité”, au lieu de “faire des paris sur l’instabilité” dans une allusion à ceux qui espèrent une dissolution de l’Assemblée ou une présidentielle anticipée.Lors d’une réunion avec les chefs de parti vendredi, le président de la République avait esquissé une concession: un décalage dans le temps de “la mesure d’âge” de départ à la retraite (passage progressif à 64 ans), symbole de son deuxième quinquennat.Mais ce geste reste insuffisant aux yeux de la gauche, qui veut à la fois une suspension de la mesure d’âge légal et de l’accélération de la hausse du nombre de trimestres cotisés. Sur ce point, les socialistes vont plus loin que la CFDT.Sébastien Lecornu a présenté dimanche soir tard une équipe composée de nouveaux visages: huit de la société civile et 26 issus de forces politiques, dont 11 du parti présidentiel Renaissance. Les six ministres de droite ont été écartés du parti Les Républicains (LR) de Bruno Retailleau qui avait donné pour consigne – contestée par les députés – de ne pas entrer dans l’équipe Lecornu 2.- “Réarmement” -L’ex-Première ministre Elisabeth Borne, auteure de la réforme des retraites qu’elle a proposée elle-même de suspendre, laisse sa place à l’Education à l’ancien directeur général de l’Enseignement scolaire Edouard Geffray.Le locataire de Matignon a, lui, passé la main aux Armées à l’ex-ministre du Travail et de la Santé Catherine Vautrin. Gérald Darmanin, qui était résolument tourné vers 2027, a été renommé garde des Sceaux avant d’annoncer se mettre “en congé” de ses activités partisanes. Après les prises de distance successives de la droite et de la plupart de ses alliés centristes durant le week-end, le Premier ministre a remercié ceux qui “s’engagent dans ce gouvernement en toute liberté, au-delà des intérêts personnels et partisans”. Ce nouvel exécutif pourrait avoir une durée de vie limitée. Le gouvernement “va évidemment tomber”, a pronostiqué Jean-Luc Mélenchon lundi, le leader de La France insoumise estimant que les socialistes allaient voter la motion déposée par le groupe LFI.Le RN a également déposé lundi une motion de censure et votera celle des insoumis – l’inverse n’étant pas vrai.Le président du parti d’extrême droite Jordan Bardella s’en est pris à un PS qui tente “de se faire acheter” sur les retraites pour ne pas voter la censure d’un gouvernement de “fond de tiroir”.