Le coût de la vie grimpe mais ne déraille pas aux Etats-Unis

Les prix ont continué d’augmenter en mai aux Etats-Unis, marquant un léger rebond, alors que les experts s’attendent à voir les dépenses courantes coûter plus cher avec les droits de douane mis en place par Donald Trump.Le mois dernier, les prix à la consommation ont progressé de 2,4% sur un an, contre 2,3% en avril, selon l’indice CPI publié par le ministère du Travail et sur lequel sont indexées les retraites américaines.Ce résultat est conforme aux attentes des analystes, d’après le consensus publié par MarketWatch. Les marchés ont toutefois poussé un soupir de soulagement car plusieurs données se présentent mieux qu’anticipé.D’un mois sur l’autre, l’indice CPI a ralenti à 0,1% en mai (contre 0,2% en avril), tiré vers le bas par le recul des prix du carburant.Les analystes s’attendaient par ailleurs à voir légèrement accélérer l’inflation sous-jacente (hors prix volatils de l’énergie et de l’alimentation). Finalement, celle-ci évolue au même rythme depuis mars (+2,8% sur un an).Le président américain Donald Trump a salué des “super chiffres” sur sa plateforme Truth Social.Et il a une nouvelle fois lourdement insisté pour que la banque centrale américaine (Fed) lâche en conséquence la bride sur les taux d’intérêt.”La Fed devrait baisser (les taux) d’un point d’un coup. On paierait beaucoup moins d’intérêts sur les prochaines échéances de dette. Tellement important !!!” a-t-il écrit, en majuscules, dans son message.Néanmoins, les investisseurs misent sans réserve sur une prolongation du statu quo dans une semaine, à l’issue de la prochaine réunion de la Fed, selon l’indice de suivi de CME, FedWatch.Les taux directeurs de la Fed sont situés entre 4,25% et 4,50% depuis décembre.- Réconfort à la station-service -“Les prix élevés sont le problème numéro 1 dans la tête de la plupart des Américains”, a relevé mercredi Heather Long, cheffe économiste pour la banque Navy Federal Credit Union.”L’inflation n’est qu’un peu remontée en mai. L’impact des droits de douane n’est pas encore là et beaucoup d’Américains pourront profiter cet été de prix bas à la pompe”, observe-t-elle dans une note. Elle décèle toutefois des “signes avant-coureurs de ce qui guette la population: les prix des courses et des appareils ménagers ont augmenté en mai”.Les jouets – un secteur massivement dépendant des importations chinoises – ont aussi coûté plus cher: +1,3% en un mois.Les entreprises finiront par répercuter “la majorité des droits de douane” dans les prix, considère Eric Teal, chargé de la stratégie d’investissements dans une branche de la banque texane Comerica.Pour l’heure, elles avancent selon lui “prudemment” de crainte d’effaroucher leurs clients.D’après Bill Adams, économiste en chef de Comerica, “quelques commerçants” ont même “probablement” accordé des ristournes en mai “pour inciter les consommateurs à venir chez eux” alors qu’a été constaté un essoufflement de la demande.Les entreprises ont aussi pu piocher dans les stocks constitués avant l’entrée en vigueur des droits de douane, selon Kathy Bostjancic, économiste de Nationwide.Quand ces stocks s’épuiseront, “nous verrons davantage l’impact des droits de douane sur les prix”, a-t-elle jugé auprès de l’AFP.”Le président devrait faire tout ce qui est en son pouvoir pour réduire le coût de la vie. A la place, ses droits de douane universels de 10% sont toujours en vigueur et la menace” de les augmenter “pèse sur les entreprises et les consommateurs”, a reproché, dans un communiqué, la sénatrice démocrate Elizabeth Warren.Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane un élément central de sa politique. Il a en partie fait marche arrière et ses initiatives sont contestées en justice. Mais les taxes sur les importations restent bien supérieures à ce qu’elles étaient quelques mois plus tôt.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Plastique, aluminium: vers la consigne des bouteilles et canettes en France

La France devra généraliser la consigne pour bouteilles et canettes dans les mois à venir, pour rattraper son retard européen en matière de recyclage du plastique et de l’aluminium, et lutter contre la pollution plastique notamment dans les océans, estime le principal acteur de la filière Citeo.Après un appel lancé samedi par Emmanuel Macron exhortant le gouvernement à “maintenir” le cap sur l’écologie, l’éco-organisme qui gère la collecte et le tri des ordures ménagères en France s’est déclaré mardi tout à fait favorable à la généralisation d’un système de consigne pour les bouteilles en plastique PET (polytéréphtalate d’éthylène) et les canettes de boisson en aluminium.”La consigne est un levier puissant en faveur du recyclage et va certainement faire l’objet de nombreuses discussions dans les semaines qui viennent”, a souligné Anne-Sophie Louvel, directrice opérations et territoires de Citeo, lors d’un briefing téléphonique avec la presse.Ce dispositif, “absolument clé”, selon le chef de l’Etat, doit permettre notamment de lutter contre la pollution plastique qui envahit la planète. Le sujet, débattu actuellement à Nice au sommet de l’Onu sur l’Océan (Unoc), sera au centre d’une nouvelle série de négociations internationales début août à Genève, après l’échec des discussions de Busan en Corée du Sud fin novembre sur la réduction des déchets plastiques.Evoqué depuis plusieurs années, le projet de consigne en France a finalement été reporté aux calendes grecques en 2023 devant l’hostilité des collectivités, qui financent les centres de tri des déchets. – France, mauvais élève – Contestant l’utilité d’une mesure qu’il estime portée par le lobby des industriels des boissons, le réseau de collectivités Amorce a redit mercredi son hostilité à une mesure qui viendrait selon lui menacer les “investissements colossaux” des collectivités “pour moderniser” leurs centres de tri et “simplifier le geste de tri”.Amorce a indiqué que “les élus locaux sont capables aussi d’aller dans la rue, quand on met en péril un service public de proximité comme la gestion des déchets”.Entre temps, la consigne s’est quand même installée à bas bruit ces dernières années, à l’instigation des producteurs de boissons qui ont installé un millier de machines de récupération dans les centres commerciaux: les consommateurs y rapportent leurs bouteilles contre une rétribution de quelques centimes.Samedi, Emmanuel Macron a appelé le gouvernement à “continuer le combat sur la consigne” du plastique. Car la France fait figure de mauvais élève aussi bien sur la collecte des déchets que sur leur recyclage.Alors que l’Europe s’est fixé pour objectif de parvenir à collecter 90% des bouteilles et canettes de boissons d’ici 2029, la France en est “à peine à 53%”, a souligné Mme Louvel.Côté recyclage, les statistiques ne sont guère meilleures. Face à un objectif de 55% de recyclage dans l’UE en 2029, la France en est à “à peine 28, voire 30%” cette année, souligne Mme Louvel. Pour les emballages en aluminium, l’objectif européen est de 60% de recyclage et la France plafonne à 37%.Malgré les consignes de tri élargies et simplifiées du bac jaune édictées il y a deux ans par Citeo (tous les emballages, qu’ils soient en papier, carton, plastique, alu ou acier, doivent être jetés dans la poubelle jaune), les premiers résultats ne montrent pas de progression massive des taux de collecte et de recyclage. – “Equilibré” – En revanche, en quelques mois, l’Irlande a quasiment atteint 75% de taux de collecte, grâce à la consigne, note Citeo.Mais le dispositif doit rester “complémentaire” à celui des bacs jaunes, il “ne doit pas se faire au détriment d’une partie prenante et doit être (…) équilibré entre les différents acteurs”, avertit Laurent Grave-Raulin, secrétaire général de Citeo.Il pourrait être étendu à l’espace public, les poubelles de rues n’étant pas associées au recyclage, alors qu’elles reçoivent près de 60.000 tonnes de matière recyclable chaque année (contre six millions de tonnes dans les poubelles jaunes).Pour mettre en oeuvre la consigne, un décret est nécessaire selon le dirigeant de Citeo.Citeo favorise aussi parallèlement la consigne pour réemploi, c’est-à-dire le retour d’emballages qui vont être lavés, reremplis et réutilisés. Une expérimentation avec des bouteilles et bocaux en verre va ainsi être lancée cette semaine dans plusieurs régions.

Plastique, aluminium: vers la consigne des bouteilles et canettes en France

La France devra généraliser la consigne pour bouteilles et canettes dans les mois à venir, pour rattraper son retard européen en matière de recyclage du plastique et de l’aluminium, et lutter contre la pollution plastique notamment dans les océans, estime le principal acteur de la filière Citeo.Après un appel lancé samedi par Emmanuel Macron exhortant le gouvernement à “maintenir” le cap sur l’écologie, l’éco-organisme qui gère la collecte et le tri des ordures ménagères en France s’est déclaré mardi tout à fait favorable à la généralisation d’un système de consigne pour les bouteilles en plastique PET (polytéréphtalate d’éthylène) et les canettes de boisson en aluminium.”La consigne est un levier puissant en faveur du recyclage et va certainement faire l’objet de nombreuses discussions dans les semaines qui viennent”, a souligné Anne-Sophie Louvel, directrice opérations et territoires de Citeo, lors d’un briefing téléphonique avec la presse.Ce dispositif, “absolument clé”, selon le chef de l’Etat, doit permettre notamment de lutter contre la pollution plastique qui envahit la planète. Le sujet, débattu actuellement à Nice au sommet de l’Onu sur l’Océan (Unoc), sera au centre d’une nouvelle série de négociations internationales début août à Genève, après l’échec des discussions de Busan en Corée du Sud fin novembre sur la réduction des déchets plastiques.Evoqué depuis plusieurs années, le projet de consigne en France a finalement été reporté aux calendes grecques en 2023 devant l’hostilité des collectivités, qui financent les centres de tri des déchets. – France, mauvais élève – Contestant l’utilité d’une mesure qu’il estime portée par le lobby des industriels des boissons, le réseau de collectivités Amorce a redit mercredi son hostilité à une mesure qui viendrait selon lui menacer les “investissements colossaux” des collectivités “pour moderniser” leurs centres de tri et “simplifier le geste de tri”.Amorce a indiqué que “les élus locaux sont capables aussi d’aller dans la rue, quand on met en péril un service public de proximité comme la gestion des déchets”.Entre temps, la consigne s’est quand même installée à bas bruit ces dernières années, à l’instigation des producteurs de boissons qui ont installé un millier de machines de récupération dans les centres commerciaux: les consommateurs y rapportent leurs bouteilles contre une rétribution de quelques centimes.Samedi, Emmanuel Macron a appelé le gouvernement à “continuer le combat sur la consigne” du plastique. Car la France fait figure de mauvais élève aussi bien sur la collecte des déchets que sur leur recyclage.Alors que l’Europe s’est fixé pour objectif de parvenir à collecter 90% des bouteilles et canettes de boissons d’ici 2029, la France en est “à peine à 53%”, a souligné Mme Louvel.Côté recyclage, les statistiques ne sont guère meilleures. Face à un objectif de 55% de recyclage dans l’UE en 2029, la France en est à “à peine 28, voire 30%” cette année, souligne Mme Louvel. Pour les emballages en aluminium, l’objectif européen est de 60% de recyclage et la France plafonne à 37%.Malgré les consignes de tri élargies et simplifiées du bac jaune édictées il y a deux ans par Citeo (tous les emballages, qu’ils soient en papier, carton, plastique, alu ou acier, doivent être jetés dans la poubelle jaune), les premiers résultats ne montrent pas de progression massive des taux de collecte et de recyclage. – “Equilibré” – En revanche, en quelques mois, l’Irlande a quasiment atteint 75% de taux de collecte, grâce à la consigne, note Citeo.Mais le dispositif doit rester “complémentaire” à celui des bacs jaunes, il “ne doit pas se faire au détriment d’une partie prenante et doit être (…) équilibré entre les différents acteurs”, avertit Laurent Grave-Raulin, secrétaire général de Citeo.Il pourrait être étendu à l’espace public, les poubelles de rues n’étant pas associées au recyclage, alors qu’elles reçoivent près de 60.000 tonnes de matière recyclable chaque année (contre six millions de tonnes dans les poubelles jaunes).Pour mettre en oeuvre la consigne, un décret est nécessaire selon le dirigeant de Citeo.Citeo favorise aussi parallèlement la consigne pour réemploi, c’est-à-dire le retour d’emballages qui vont être lavés, reremplis et réutilisés. Une expérimentation avec des bouteilles et bocaux en verre va ainsi être lancée cette semaine dans plusieurs régions.

Trump to watch ‘Les Miserables’, tale of revolt and oppression

It’s a tale of revolutionary fervor, featuring street protesters manning the barricades against a repressive leader. And watching from the audience will be US President Donald Trump.Trump’s appearance at the opening night of the hit musical “Les Miserables” at the renowned Kennedy Center in Washington on Wednesday night could hardly be more politically charged.The Republican recently orchestrated a conservative takeover of the famed arts venue, reportedly prompting some “Les Mis” cast members to boycott the show.But the performance of the show, set against the backdrop of revolutionary 19th century France, also comes as the United States itself faces fresh turbulence. Trump, who will be joined by First Lady Melania Trump, Vice President JD Vance and second lady Usha Vance at the premiere, has recently sent in troops to deal with protests against immigration raids in Los Angeles.California officials accuse him of “dictatorial” behavior and of manufacturing a confrontation by deploying thousands of National Guard troops and US Marines. Trump says he will “liberate” Los Angeles from an “invasion” of migrants.”I think the irony is probably lost on him,” Peter Loge, director of George Washington University’s School of Media, told AFP.The social injustice portrayed in Victor Hugo’s 1862 novel — coupled with songs such as “Do You Hear the People Sing?” and “I Dreamed a Dream” — has long resonated with audiences around the world. But billionaire Trump, who had announced his decision to attend “Les Miserables” before the Los Angeles protests erupted, says he too has long been a fan. The 78-year-old has played songs from the show at his rallies and political events. “I love the songs, I love the play,” Trump told Fox News Digital last week.- Trump takeover -His attendance is yet another show of strength after installing himself as chairman of the center and replacing the entire board with loyalists in February as part of his administration’s war on what it views as the liberal opposition.Loge said Trump’s presence there was part of a broader focus on image-making by the reality TV star-turned-president. “Les Mis is a great spectacle. And it sounds smart. It’s not just a show, it sounds like it stands for something.”Trump’s takeover of the John F. Kennedy Center faced opposition in some quarters. A historically bipartisan-supported institution, it has never been led by a US president before.Another hit show, “Hamilton,” canceled its run there in response. Trump responded by saying he had “never liked” the rap musical, which is about the birth of the United States and its first treasury secretary.Several key figures, including TV producer Shonda Rhimes who created the show “Grey’s Anatomy” and musician Ben Folds, resigned from their leadership positions. And the Vances — Usha Vance is one of the new board members — were booed by the Kennedy Center audience at a performance of the National Symphony Orchestra in March.Trump toured the center days afterwards, notably addressing the media from high up in a red velvet-lined presidential box, and accusing its previous bosses of letting it fall into debt and disrepair.The Kennedy Center is a major performing arts venue in the United States, a living monument to the late John F. Kennedy that opened in 1971 and that has long enjoyed bipartisan support.Its diverse programming includes a prestigious annual arts gala. Trump did not attend during his first term as president but it’s unclear whether he will do so now.Trump’s takeover of the Kennedy Center comes amid a broader assault on what he deems “woke” programming at cultural institutions, including the famed Smithsonian museums, as well as universities.

Wall Street climbs on easing US-China tensions, cool US inflation

Wall Street stocks mostly rose Wednesday as investors welcomed cooler US inflation data and a China-US agreement aimed at lowering trade tensions.After two days of talks between US and Chinese negotiators in London, US President Donald Trump said: “Our deal with China is done”.The United States and China slashed tit-for-tat tariffs after negotiations in Geneva last month, but tensions flared up again after Trump later accused Beijing of violating the pact reached in Switzerland.The positive London talks provided some relief to markets.”Constructive talks between the US and China have put markets on a firmer footing, as investors hope that the worst of the tariff turbulence may have passed,” said Richard Hunter, head of markets at Interactive Investor. Wall Street’s three main indices were higher in late morning trading in New York.London edged higher, supported by the government laying out its spending plans. But Paris and Frankfurt couldn’t hold on to early gains and closed modestly lower.Asian stock markets also won a lift on the China-US progress, with Hong Kong among the best performers. As well as tariffs, a key issue in the discussions was China’s export of rare earths used in smartphones and electric vehicles, while Beijing was keen to see an easing of restrictions on its access to tech goods.Trump said on his Truth Social platform that China would supply rare earth minerals and magnets — vital elements for US industries.The United States, he added, would allow Chinese students to remain in US universities.Washington has infuriated Beijing by vowing to revoke the visas of Chinese students — a major source of revenue for US universities.China said the trade talks made new progress, and vice premier He Lifeng stressed the need for Beijing and Washington to strengthen cooperation.Chinese President Xi Jinping and Trump must approve the framework first.The talks came as World Bank downgraded its 2025 forecast for global economic growth to 2.3 percent — from the 2.7 percent predicted in January — citing trade tensions and policy uncertainty.It also said the US economy would expand 1.4 percent this year, half of its 2024 growth.Meanwhile, data showed little impact of Trump’s tariffs on US consumer prices in May.Between April and May, the consumer price index (CPI) rose 0.1 percent. Analysts had expected it to continue at the 0.2 rate it rose in April.It also rose less than expected in the so-called core reading that excludes volatile food and energy prices.”Risk appetite remained firm after the release of weaker-than-expected US inflation data, which boosted speculation that the Federal Reserve will cut interest rates sooner than expected – possibly in September instead of October –- and potentially twice before the year is out,” said City Index and FOREX.com analyst Fawad Razaqzada. Following the release of the data Trump issued a fresh call for the Fed to lower interest rates.Investors have worried that a tariff-driven surge in inflation could hinder the Federal Reserve from lowering interest rates to counter the slowdown in growth. Investors now see a better than even chance the Fed, which has not reduced rates since December, will cut rates in September.The dollar slid against its major rivals.- Key figures at around 1530 GMT -New York – Dow: UP 0.4 percent at 43,022.73 pointsNew York – S&P 500: UP 0.2 percent at 6,051.44New York – Nasdaq Composite: UP 0.2 percent at 19,762.08London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 8,864.35 (close)Paris – CAC 40: DOWN 0.4 percent at 7,775.90 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.2 percent at 23,948.90 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 0.6 percent at 38,421.19 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.8 percent at 24,366.94 (close)Shanghai – Composite: UP 0.5 percent at 3,402.32 (close)Euro/dollar: UP at $1.1488 from $1.1426 on TuesdayPound/dollar: UP at $1.3545 from $1.3501Dollar/yen: DOWN at 144.65 yen from 144.88 yenEuro/pound: UP at 84.82 pence from 84.61 penceBrent North Sea Crude: UP 1.6 percent at $67.97 per barrelWest Texas Intermediate: UP 1.9 percent at $66.24 per barrelburs-rl/cw

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Nouveau record de sécheresse en Europe et sur le pourtour méditerranéen en mai

Plus de la moitié (52%) des sols en Europe et sur le pourtour méditerranéen étaient affectés par la sécheresse fin mai, un record mensuel depuis le début des observations en 2012, selon l’analyse par l’AFP des données de l’European Drought Observatory (EDO).C’est le taux le plus élevé enregistré, tous mois confondus, juste devant le mois d’avril qui dépassait déjà les 50%. Il dépasse de plus de 20 points la moyenne d’un mois de mai entre 2012 et 2024 (31%).L’indicateur de sécheresse de l’observatoire du programme européen Copernicus, basé sur des observations satellitaires, combine trois paramètres: précipitations, humidité des sols et état de la végétation. Il en déduit trois niveaux de sécheresse (surveillance, avertissement, alerte).En moyenne en mai 2025, 41% des sols européens et du pourtour méditerranéen étaient en déficit d’humidité (avertissement) et 5% en alerte, ce qui signifie que la végétation s’y développait anormalement. La situation restait très contrastée, avec une sécheresse quasi nulle dans plusieurs pays sud-européens (Portugal, Espagne) ou faible (Italie et Croatie autour de 10%) et au contraire des niveaux très élevés dans le nord de l’Europe, en Europe de l’Est et centrale. Dans six pays (Luxembourg, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Royaume-Uni et Allemagne), au moins 95% des sols étaient touchés tous niveaux de sécheresse confondus. Presque tout le Royaume-Uni (95%) était ainsi affecté, soit une surface trois fois supérieure à la moyenne d’un mois de mai entre 2012 et 2024. Il s’agit du deuxième mois le plus sec dans le pays depuis 2012, après un record atteint en juillet 2018 (98%).De début mars à fin mai, le Royaume-Uni a connu son printemps le plus chaud depuis le début des relevés des températures en 1884, selon l’agence météorologique Met office. Une situation qui inquiète de nombreux agriculteurs, notamment les producteurs de betteraves à sucre ou de pommes de terre. En France, un tiers du territoire (33%) était touché par la sécheresse en mai selon l’EDO, essentiellement dans le nord, mais avec seulement 1% des sols en alerte.

Les Bourses européennes terminent en ordre dispersé

Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mercredi: le marché a salué une inflation américaine moins élevée qu’anticipé, mais les investisseurs attendent encore d’en savoir davantage sur l’accord de principe trouvé entre Washington et Pékin.La Bourse de Paris a reculé de 0,36%, à l’issue d’une séance hésitante, et Francfort a cédé 0,16%. Londres a quant à elle grappillé 0,13% à la clôture.

L’écart filles-garçons face aux mathématiques s’installe très rapidement dès le primaire

Egaux devant les mathématiques avec les filles à l’entrée en élémentaire, les garçons prennent l’avantage après seulement quelques mois d’école, selon une étude portant sur près de trois millions d’écoliers français, qui plaide pour une intervention précoce des enseignants et leur meilleure formation pour vaincre ce biais.Toutes les études internationales s’accordent sur le fait que filles et garçons ont le même sens des nombres avant d’entrer à l’école. Et qu’un écart ultérieur de compétences en la matière dépend des cultures et conditions de tests, d’après un rapport de l’OCDE. En France, cet écart de genre en maths et sciences à la fin du primaire est le plus fort des pays de l’UE, selon une étude internationale. Par un effet de boule de neige, il ne fait que s’accentuer jusqu’aux études supérieures. L’étude présentée mercredi dans Nature avec pour première autrice la médecin et docteure en neurosciences Pauline Martinot, est la première à se fonder sur un jeu de données “exceptionnellement grand”, tiré d’EvalAide. “Pour la première fois”, dit-elle à l’AFP, “on mesure cet écart de manière très précise: dès la première exposition à l’école élémentaire, après seulement quatre mois d’école, et sur près de trois millions d’enfants”. Lancé en 2018, EvalAide teste en mathématiques et français tous les entrants en école élémentaire: au début du CP, quatre mois plus tard et l’année suivante à l’entrée au CE1.Sans surprise, ces données confirment le “gros impact” du statut plus ou moins favorisé des familles et des établissements sur les performances des enfants. Avec dans l’ordre le privé, le public et finalement les établissements prioritaires. Mais le véritable enseignement est que, si à l’entrée en CP, filles et garçons ont des résultats “quasi identiques” aux tests de maths, un “écart petit mais déjà hautement significatif favorise les garçons” après quatre mois d’école, selon l’étude. Après un an, on compte plus du double de garçons que de filles parmi les 5% des meilleurs élèves aux tests de maths.Écart confirmé sur les quatre cohortes d’élèves étudiées à partir de 2018, pour un total de plus de 2,8 millions d’élèves.Avec la conclusion que le “phénomène couvre toutes les strates de la société, indépendamment du type d’école et de son genre de pédagogie, la situation des parents, la composition familiale, l’environnement scolaire et la localisation géographique”, selon l’étude.– “Anxiété” –Supervisée par le neuroscientifique et professeur au Collège de France Stanislas Dehaene et le professeur en sciences de l’éducation Pascal Bressoux à l’Université Grenoble Alpes, ses auteurs admettent volontiers que ces données, descriptives, ne peuvent “pas être utilisées pour identifier la cause originelle de l’écart de genre”.Pour autant, certaines explications s’accordent mieux avec leurs constats que d’autres. S’ils écartent l’hypothèse de “différences fondamentales d’aptitudes en fonction du genre”, ils retiennent par exemple que les filles souffrent d’une plus grande “anxiété” face aux maths, surtout dans le contexte “compétitif” d’un test.”Lorsqu’un test est stressant, l’anxiété des petites filles en maths leur fait perdre leurs moyens par rapport aux garçons”, remarque Pauline Martinot. Stress augmenté du fait que les opérations de numération sont désignées comme des “maths” à partir du CP. Un caractère formel susceptible d’inhiber les filles, et qui plaide pour une manière de “penser les exercices de mathématiques autrement, en réalisant bien plus de jeux autour de la discipline avant le CP”, selon Pauline Martinot.La dissémination de biais de genres par les parents pourrait aussi jouer un rôle, selon l’étude, au moment de l’entrée dans la vie scolaire. L’investissement plus grand des parents de catégories sociales aisées expliquerait ainsi l’apparition d’un plus grand écart de genre chez leur progéniture. Comme par exemple dans les familles dont les deux parents ont des métiers scientifiques ou dans l’enseignement.   L’étude écarte, sur la foi de ses données, des solutions portant sur la taille des classes, le ratio garçons-filles ou l’hétérogénéité de niveaux.  Et encourage plutôt un effort de formation des enseignants, pour qu’ils accordent autant d’attention aux filles qu’aux garçons autour des maths. Mais pour qu’ils soient aussi mieux formés à cette discipline, pour “accroitre leur confiance en soi et leur intérêt” dans la matière.Pauline Martinot évoque un biais du fait que “plus de 80% des instituteurs sont des femmes”, dont une majorité issue d’un parcours littéraire. Or, “une anxiété mesurée chez les enseignants femmes en maths sera directement corrélée à une anxiété en maths de petites filles de leur classe”, remarque-t-elle.