Syrie: les autorités annoncent la fin de l’opération militaire sanglante dans l’ouest du pays

Les autorités syriennes ont annoncé lundi la fin “avec succès” de l’opération militaire contre les fidèles du régime déchu de Bachar al-Assad dans l’ouest du pays, au cours de laquelle près de 1.500 personnes ont été tuées, dont un millier de civils dans des exécutions de masse, selon une ONG.Le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh, a affirmé qu’il ne permettrait pas aux partisans du régime d’Assad, soutenus selon lui par “des parties extérieures”, “d’entraîner le pays” à nouveau “dans une guerre civile”.Les violences sont les plus graves depuis la prise du pouvoir le 8 décembre par une coalition dirigée par des islamistes. Les combats ont été déclenchés par une attaque sanglante le 6 mars du partisans du régime déchu contre les forces de sécurité dans la région de Lattaquié, où se concentre la minorité alaouite dont est issu le clan Assad.Les affrontements ont fait près de 500 morts des deux bords, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), 231 tués dans les rangs des forces gouvernementales et 250 du côté des insurgés.”Les zones visées étaient celles des alaouites et des chrétiens”, a indiqué de son côté le patriarche orthodoxe d’Antioche, Jean X. “De nombreux chrétiens innocents ont également été tués”, a-t-il souligné.Aucun chiffre officiel n’a été communiqué sur le nombre de chrétiens tués.”Plus de cinquante personnes de ma famille et de mes amis ont été tués. Ils ont ramassé les corps avec des bulldozers et les ont enterrés dans des fosses communes”, a témoigné à l’AFP dimanche un habitant alaouite de la ville de Jablé qui a requis l’anonymat.- “Succès” -“Nous annonçons la fin de l’opération militaire (…) après le succès de nos forces pour atteindre tous les objectifs fixés”, a annoncé lundi le porte-parole du ministère, Hassan Abdel Ghani, cité par l’agence officielle Sana.Il a assuré que que les forces de sécurité avaient pu “contenir les attaques contre ce qui reste du régime déchu” et “déjouer l’effet de surprise”, dans une allusion au fait que ces groupes  planifiaient une attaque d’envergure.Lundi, il y avait peu de circulation dans les rues de Lattaquié, la plus importante ville de la côte, selon un correspondant de l’AFP sur place.”La situation est un peu plus calme, les gens ont recommencé à se déplacer après cing jours de grande peur et d’angoisse”, a déclaré à l’AFP Farah, une étudiante de 22 ans qui n’a pas voulu donner son nom de famille. Mais “nous n’avons pas les services les plus élémentaires: il n’y a pas d’eau ou d’électricité depuis cinq jours, nous cherchons de l’eau du puits de notre quartier. Les magasins d’alimentation sont vides et nous ne pouvons rien acheter à manger”, a-t-elle ajouté.Ahmad al-Chareh a promis dimanche soir de poursuivre les responsables de “l’effusion de sang de civils” et formé une commission d’enquête indépendante.Selon des témoignages d’habitants, des jihadistes étrangers faisaient partie des combattants qui se sont livrés à des exactions contre les civils.M. Chareh dirigeait avant sa prise du pouvoir le groupe radical sunnite Hayat Tahrir al-Sham, soumis à des sanctions internationales.”Nous ne permettrons à aucune force extérieure ou à aucun acteur local d’entraîner la Syrie dans le chaos ou la guerre civile”, a-t-il par ailleurs assuré, sans autre précision.- Condamnation internationale -L’Iran, allié du régime déchu, a formellement démenti lundi toute implication dans les violences en Syrie, qualifiant les accusations de certains médias de “ridicules”.L’ONU, Washington, Pékin et d’autres capitales ont condamné ces tueries, appelant les autorités syriennes à y mettre fin.M. Chareh, alors à la tête du groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) — classé comme terroriste par plusieurs pays dont les Etats-Unis — a dirigé la coalition rebelle qui a fait fuir le 8 décembre M. Assad à Moscou.Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a lui exhorté l’Europe à “cesser d’accorder une légitimité” au pouvoir de transition syrien “au passé terroriste bien connu”.Depuis son arrivée à la tête d’un pays multiethnique et multiconfessionnel, déchiré par plus de 13 ans de guerre civile, M. Chareh, s’efforce d’obtenir le soutien de la communauté internationale, et de rassurer les minorités. Mais la flambée de violence met en question sa capacité à maintenir la sécurité et porte un coup à ses tentatives de gagner la confiance de la communauté internationale, selon des analystes.

Face à la grogne, Londres promet des factures réduites aux riverains des pylônes

Le gouvernement britannique a annoncé lundi des factures d’énergie réduites pendant dix ans aux personnes habitants près de pylônes en construction ou en projet, destinés à connecter les énergies renouvelables au réseau électrique, qui suscitent des levées de bouclier dans le pays.Les ménages situés à moins de 500 mètres “de pylônes neufs ou modernisés économiseront jusqu’à 2.500 livres (près de 3.000 euros) sur leurs factures sur 10 ans, soit 250 livres par an”, une mesure qui devrait être en place à partir de 2026, a annoncé le gouvernement lundi dans un communiqué.National Grid, entreprise propriétaire du réseau en Angleterre et au Pays de Galles, prévoit d’investir 35 milliards de livres (42 milliards d’euros) d’ici 2031 pour transformer le réseau électrique, un chantier d’une ampleur inédite depuis les années 1960.”Le réseau électrique britannique a été conçu dans les années 1930 pour connecter des centrales électriques au charbon” mais “une refonte est nécessaire alors que le Royaume-Uni s’éloigne des combustibles fossiles et que la demande en électricité augmente”, résume le gouvernement.Des groupes d’opposants partout dans le pays estiment que les alternatives aux pylônes n’ont pas été sérieusement étudiées. Certains, déterminés à se battre en justice, promettent une “guerre des pylônes” au gouvernement.Ces réductions de factures reviennent à “soudoyer” les riverains “en échange de la destruction de leur environnement local et de leurs entreprises”, a dénoncé auprès de l’AFP Rosie Pearson, fondatrice d’un groupe d’opposants en Est-Anglie, région au nord-est de Londres.Selon elle, les promoteurs ne devraient “pas être autorisés à payer pour détruire la nature” mais si les projets vont de l’avant “les résidents et les entreprises doivent être entièrement indemnisés pour leurs pertes financières”.De son côté, le gouvernement soutient que les pylônes sont moins chers, et le premier ministre travailliste Keir Starmer, arrivé au pouvoir en juillet, a juré de passer outre ceux qu’il voit comme des “bloqueurs”.Au-delà des infrastructures énergétiques, le gouvernement veut “que la Grande-Bretagne se remette à construire” et entend réformer des règles d’aménagement du territoire particulièrement contraignantes: un projet de loi sur l’urbanisme et les infrastructures sera discuté à partir de cette semaine au Parlement.Sur les pylônes, au-delà des réductions de factures, les développeurs de nouvelles infrastructures devront “financer des projets tels que des clubs sportifs, des programmes éducatifs ou des installations de loisirs”, promet l’exécutif dans son communiqué.

Face à la grogne, Londres promet des factures réduites aux riverains des pylônes

Le gouvernement britannique a annoncé lundi des factures d’énergie réduites pendant dix ans aux personnes habitants près de pylônes en construction ou en projet, destinés à connecter les énergies renouvelables au réseau électrique, qui suscitent des levées de bouclier dans le pays.Les ménages situés à moins de 500 mètres “de pylônes neufs ou modernisés économiseront jusqu’à 2.500 livres (près de 3.000 euros) sur leurs factures sur 10 ans, soit 250 livres par an”, une mesure qui devrait être en place à partir de 2026, a annoncé le gouvernement lundi dans un communiqué.National Grid, entreprise propriétaire du réseau en Angleterre et au Pays de Galles, prévoit d’investir 35 milliards de livres (42 milliards d’euros) d’ici 2031 pour transformer le réseau électrique, un chantier d’une ampleur inédite depuis les années 1960.”Le réseau électrique britannique a été conçu dans les années 1930 pour connecter des centrales électriques au charbon” mais “une refonte est nécessaire alors que le Royaume-Uni s’éloigne des combustibles fossiles et que la demande en électricité augmente”, résume le gouvernement.Des groupes d’opposants partout dans le pays estiment que les alternatives aux pylônes n’ont pas été sérieusement étudiées. Certains, déterminés à se battre en justice, promettent une “guerre des pylônes” au gouvernement.Ces réductions de factures reviennent à “soudoyer” les riverains “en échange de la destruction de leur environnement local et de leurs entreprises”, a dénoncé auprès de l’AFP Rosie Pearson, fondatrice d’un groupe d’opposants en Est-Anglie, région au nord-est de Londres.Selon elle, les promoteurs ne devraient “pas être autorisés à payer pour détruire la nature” mais si les projets vont de l’avant “les résidents et les entreprises doivent être entièrement indemnisés pour leurs pertes financières”.De son côté, le gouvernement soutient que les pylônes sont moins chers, et le premier ministre travailliste Keir Starmer, arrivé au pouvoir en juillet, a juré de passer outre ceux qu’il voit comme des “bloqueurs”.Au-delà des infrastructures énergétiques, le gouvernement veut “que la Grande-Bretagne se remette à construire” et entend réformer des règles d’aménagement du territoire particulièrement contraignantes: un projet de loi sur l’urbanisme et les infrastructures sera discuté à partir de cette semaine au Parlement.Sur les pylônes, au-delà des réductions de factures, les développeurs de nouvelles infrastructures devront “financer des projets tels que des clubs sportifs, des programmes éducatifs ou des installations de loisirs”, promet l’exécutif dans son communiqué.

Israeli team due in Qatar for Gaza truce talks

Israel is due to send a delegation to Qatar on Monday for a fresh round of talks on extending a fragile ceasefire in Gaza, after cutting off the electricity supply to ramp up pressure on Hamas.The first phase of the deal expired at the beginning of March with no agreement on subsequent stages that should secure a lasting end to the war that erupted with Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel.There are differences over how to proceed — Hamas wants immediate negotiations on the next phase, but Israel prefers extending phase one.Hamas accused Israel of reneging on the ceasefire deal, saying in a statement Monday Israel “refuses to commence the second phase, exposing its intentions of evasion and stalling”.Media reports said a top official from the domestic security agency Shin Bet will lead Israel’s delegation.Israel has halted aid deliveries to Gaza amid the deadlock, and on Sunday announced it was cutting off the territory’s electricity supply.”We will use all the tools at our disposal to bring back the hostages and ensure that Hamas is no longer in Gaza the day after” the war, Energy Minister Eli Cohen said as he ordered the power cut.The move echoed the early days of the war when Israel announced a “complete siege” on the Palestinian territory, severing the electricity supply which was only restored in mid-2024.Hamas spokesman Abdul Latif al-Qanoua said Israel’s move will impact its hostages still held in Gaza.”The decision to cut electricity is a failed option and poses a threat to its (Israeli) prisoners, who will only be freed through negotiations,” Qanoua said in a statement on Monday.Germany criticised Israel Monday for its latest decisions.Foreign ministry spokeswoman Kathrin Deschauer said Gaza was “again threatened with a food shortage” and that cutting off electricity was “unacceptable and not compatible with (Israel’s) obligations under international law”.The sole power line between Israel and Gaza supplies its main desalination plant, and Gazans now mainly rely on solar panels and fuel-powered generators to produce electricity.Hundreds of thousands of Palestinians now live in tents across Gaza, where temperatures reach a night-time low of about 12 degrees Celsius (54 Fahrenheit).Top Hamas official Izzat al-Rishq called Israel’s decision “to cut off electricity to Gaza, after depriving it of food, medicine, and water” a “desperate attempt to pressure our people and their resistance”.- ‘Long-term truce’ -Hamas has repeatedly demanded that the second phase of the truce — brokered by Qatar, Egypt and the United States — include a comprehensive hostage-prisoner exchange, a complete Israeli withdrawal from Gaza, a permanent ceasefire and the reopening of border crossings to end the blockade.Spokesman Hazem Qassem told AFP that Hamas wanted the mediators to ensure Israel “complies with the agreement… and proceeds with the second phase according to the agreed-upon terms”.Former US president Joe Biden had outlined a second phase involving hostage releases and the withdrawal of all Israeli forces from Gaza.US envoy Adam Boehler, who has held unprecedented direct talks with Hamas, told CNN Sunday a deal could be reached “within weeks” to secure the release of all remaining hostages, not just the five dual Israeli-US nationals, most of whom have been confirmed dead.Of the 251 hostages taken during the October 7 attack, 58 are still held in Gaza, including 34 the Israeli military has confirmed dead.Boehler told CNN a “long-term truce” was “real close”, but later Sunday he told Israel’s Channel 12 that Washington would back any Israeli decision, including a return to war.- ‘Nothing available’ -In late February, US President Donald Trump issued what he called a “last warning” to Hamas, threatening further destruction if it does not release all remaining hostages.Trump had earlier proposed expelling Palestinians from Gaza, prompting Arab leaders to offer an alternative reconstruction plan for the territory that does not involve displacement.The initial 42-day phase of the truce, which began on January 19, reduced hostilities after more than 15 months of relentless fighting that displaced nearly all of Gaza’s 2.4 million people.During phase one, 25 living Israeli hostages and eight bodies were exchanged for about 1,800 Palestinians in Israeli custody.The truce also allowed in much-needed food, shelter and medical assistance.After Israel cut the aid flow on March 2, UN rights experts accused it of “weaponising starvation”.At a UN distribution of flour in Jabalia, northern Gaza, Abu Mahmoud Salman, 56, said that with fresh supplies now closed off, “there is nothing available”.”The markets are empty… prices are high, and there is no income. The situation in Gaza is difficult,” he told AFP.Hamas’s October 7, 2023 attack resulted in the deaths of 1,218 people on the Israeli side, most of them civilians, while Israel’s retaliatory campaign has killed at least 48,467 people in Gaza, also mostly civilians, according to data from both sides.

Offensif contre Trump, Carney assure que le Canada “gagnera”

Le futur Premier ministre du Canada, Mark Carney, est monté au créneau contre Donald Trump, assurant dans un discours offensif que son pays “gagnera” et “ne fera jamais partie des Etats-Unis, de quelque façon que ce soit”.”Les Canadiens sont toujours prêts quand quelqu’un lance le gant. Que les Américains ne s’y trompent pas. Dans le commerce comme au hockey, le Canada gagnera”, a-t-il lancé dimanche soir, en référence à la rivalité sportive des deux pays, instrumentalisée récemment par Donald Trump.”Donald Trump attaque les familles, les travailleurs, les entreprises canadiennes, nous n’allons pas le laisser réussir”, a promis Mark Carney, lors de son discours après avoir été triomphalement élu à la tête du parti libéral pour remplacer Justin Trudeau.Le président américain a lancé une guerre commerciale avec son voisin en imposant des droits de douane sur des produits canadiens et ne cesse de dire qu’il souhaite que le Canada devienne le “51e Etat américain”. “Les Américains veulent nos ressources, notre eau, notre terre, notre pays”, a-t-il mis en garde, “s’ils devaient réussir, ils détruiraient notre façon de vivre”. “Aux Etats-Unis (…), il n’y aura jamais de droit à la langue française”, a-t-il dit dans son discours, passant régulièrement de l’anglais au français. “La joie de vivre, la culture, et la langue française font partie de notre identité”.L’ancien banquier central de 59 ans, novice en politique, a promis de “bâtir une nouvelle économie et de créer de nouvelles relations commerciales”.Il deviendra officiellement Premier ministre dans les jours qui viennent après une passation de pouvoir avec Justin Trudeau, qui avait annoncé sa démission début janvier, après près de dix ans au pouvoir.M. Carney pourrait cependant ne pas rester en poste très longtemps, puisque le Canada doit organiser des élections au plus tard en octobre.- Elections – Dans le centre des congrès de la capitale Ottawa, où de grands drapeaux canadiens ont été installés sous des spots rouges, la couleur du parti, les militants ont exulté à l’annonce des résultats.Pour Sean Cruz, militant, ce vote est “un bon résultat. Nous avons besoin d’un nouveau visage au gouvernement et d’un nouveau visage au sein du parti”.Luzminda Longkines, toute de rouge vêtue, se réjouit d’avoir un parti fort face aux conservateurs qui affirment que le “pays est cassé”. “Mais c’est faux et Donald Trump vient d’unir le pays, nous avons maintenant un ennemi commun!”Dans son discours d’adieu, Justin Trudeau a lui aussi mis en garde le pays estimant que les attaques de Donald Trump représentaient un “défi existentiel”.Mark Carney, originaire de l’ouest canadien, devra rapidement rassembler son parti en vue des prochaines élections.”Il est considéré comme le seul candidat qui donne aux libéraux une chance de remporter les prochaines élections”, estime Cameron D. Anderson de l’Université Western Ontario.- Félicitations internationales -Jusqu’ici, les électeurs canadiens semblaient rejeter des libéraux usés, impopulaires et jugés responsables de la forte inflation, de la crise du logement et des services publics. Mais l’arrivée de Donald Trump a rebattu les cartes politiques.Économiste sorti à la fois de Harvard aux Etats-Unis et d’Oxford au Royaume-Uni, Mark Carney a fait fortune en tant que banquier d’affaires chez Goldman Sachs avant de diriger la Banque du Canada puis la Banque d’Angleterre.Selon un sondage de l’institut Angus Reid publié mercredi, M. Carney est le choix préféré des Canadiens pour affronter M. Trump, avec 43% des personnes interrogées qui le plébiscitent contre 34% pour le chef de file des conservateurs, Pierre Poilievre.La Chine, qui entretient des relations tumultueuses avec le Canada, a félicité M. Carney, tout en disant “espérer que la partie canadienne pourra garder une vision objective et rationnelle” et “suivre une politique positive et pragmatique” à son égard, selon la déclaration d’un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.Parmi les Européens, le Premier ministre britannique Keir Starmer se réjouit, lui, de “travailler en étroite collaboration avec lui sur des priorités internationales communes, notamment au sein du G7″, tandis qu’Emmanuel Macron a relevé qu'”au moment où nous faisons face à tant de défis, les liens entre la France et le Canada sont plus forts que jamais”.

Offensif contre Trump, Carney assure que le Canada “gagnera”

Le futur Premier ministre du Canada, Mark Carney, est monté au créneau contre Donald Trump, assurant dans un discours offensif que son pays “gagnera” et “ne fera jamais partie des Etats-Unis, de quelque façon que ce soit”.”Les Canadiens sont toujours prêts quand quelqu’un lance le gant. Que les Américains ne s’y trompent pas. Dans le commerce comme au hockey, le Canada gagnera”, a-t-il lancé dimanche soir, en référence à la rivalité sportive des deux pays, instrumentalisée récemment par Donald Trump.”Donald Trump attaque les familles, les travailleurs, les entreprises canadiennes, nous n’allons pas le laisser réussir”, a promis Mark Carney, lors de son discours après avoir été triomphalement élu à la tête du parti libéral pour remplacer Justin Trudeau.Le président américain a lancé une guerre commerciale avec son voisin en imposant des droits de douane sur des produits canadiens et ne cesse de dire qu’il souhaite que le Canada devienne le “51e Etat américain”. “Les Américains veulent nos ressources, notre eau, notre terre, notre pays”, a-t-il mis en garde, “s’ils devaient réussir, ils détruiraient notre façon de vivre”. “Aux Etats-Unis (…), il n’y aura jamais de droit à la langue française”, a-t-il dit dans son discours, passant régulièrement de l’anglais au français. “La joie de vivre, la culture, et la langue française font partie de notre identité”.L’ancien banquier central de 59 ans, novice en politique, a promis de “bâtir une nouvelle économie et de créer de nouvelles relations commerciales”.Il deviendra officiellement Premier ministre dans les jours qui viennent après une passation de pouvoir avec Justin Trudeau, qui avait annoncé sa démission début janvier, après près de dix ans au pouvoir.M. Carney pourrait cependant ne pas rester en poste très longtemps, puisque le Canada doit organiser des élections au plus tard en octobre.- Elections – Dans le centre des congrès de la capitale Ottawa, où de grands drapeaux canadiens ont été installés sous des spots rouges, la couleur du parti, les militants ont exulté à l’annonce des résultats.Pour Sean Cruz, militant, ce vote est “un bon résultat. Nous avons besoin d’un nouveau visage au gouvernement et d’un nouveau visage au sein du parti”.Luzminda Longkines, toute de rouge vêtue, se réjouit d’avoir un parti fort face aux conservateurs qui affirment que le “pays est cassé”. “Mais c’est faux et Donald Trump vient d’unir le pays, nous avons maintenant un ennemi commun!”Dans son discours d’adieu, Justin Trudeau a lui aussi mis en garde le pays estimant que les attaques de Donald Trump représentaient un “défi existentiel”.Mark Carney, originaire de l’ouest canadien, devra rapidement rassembler son parti en vue des prochaines élections.”Il est considéré comme le seul candidat qui donne aux libéraux une chance de remporter les prochaines élections”, estime Cameron D. Anderson de l’Université Western Ontario.- Félicitations internationales -Jusqu’ici, les électeurs canadiens semblaient rejeter des libéraux usés, impopulaires et jugés responsables de la forte inflation, de la crise du logement et des services publics. Mais l’arrivée de Donald Trump a rebattu les cartes politiques.Économiste sorti à la fois de Harvard aux Etats-Unis et d’Oxford au Royaume-Uni, Mark Carney a fait fortune en tant que banquier d’affaires chez Goldman Sachs avant de diriger la Banque du Canada puis la Banque d’Angleterre.Selon un sondage de l’institut Angus Reid publié mercredi, M. Carney est le choix préféré des Canadiens pour affronter M. Trump, avec 43% des personnes interrogées qui le plébiscitent contre 34% pour le chef de file des conservateurs, Pierre Poilievre.La Chine, qui entretient des relations tumultueuses avec le Canada, a félicité M. Carney, tout en disant “espérer que la partie canadienne pourra garder une vision objective et rationnelle” et “suivre une politique positive et pragmatique” à son égard, selon la déclaration d’un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.Parmi les Européens, le Premier ministre britannique Keir Starmer se réjouit, lui, de “travailler en étroite collaboration avec lui sur des priorités internationales communes, notamment au sein du G7″, tandis qu’Emmanuel Macron a relevé qu'”au moment où nous faisons face à tant de défis, les liens entre la France et le Canada sont plus forts que jamais”.

Stock markets mainly lower on China, US economy fears

European and Asian stock markets mostly fell Monday, as investors feared the impact of President Donald Trump’s trade policy on the economic growth of the United States and China, the world’s biggest economies.A weak reading on Chinese consumer prices, showing they slipped back into deflation, added to growth concerns.The London, Paris and Frankfurt stock markets were all lower nearing the half-way stage, tracking losses in Hong Kong and Shanghai. Tokyo ended higher.”Unease about the effect of Trump’s tariffs hangs over financial markets at the start of the week,” said Susannah Streeter, head of money and markets at Hargreaves Lansdown.”The prospect of a recession in the US is lurking, with consumer confidence falling, companies facing increasing trade complexity and investors turning more nervous,” she added.Trump raised worries about a recession Sunday when asked by Fox News if a downturn was possible this year by replying: “I hate to predict things like that.”He added: “There is a period of transition, because what we’re doing is very big — we’re bringing wealth back to America,” noting: “It takes a little time”.Traders kept tabs also on Beijing as Chinese leaders wrap up their annual gathering where they set a 2025 annual growth target of around five percent, vowed to make domestic demand their main economic driver, and unveiled a rare hike in fiscal funding.The need for more measures to boost China’s faltering economy was highlighted at the weekend by figures showing consumer prices fell 0.7 percent in February, the first drop in 13 months.”The data only reinforces what’s been clear for months — deflationary pressures remain firmly entrenched in the world’s second-largest economy,” said Stephen Innes at SPI Asset Management.”The property sector remains stuck in the mud, domestic demand is weak, and despite a bounce in tech stocks, the broader wealth effect just isn’t filtering through to consumers.”- Key figures around 1100 GMT -London – FTSE 100: DOWN 0.5 percent at 8,637.70 pointsParis – CAC 40: DOWN 0.5 percent at 8,084.09Frankfurt – DAX: DOWN 0.9 percent at 22,810.93Tokyo – Nikkei 225: UP 0.4 percent at 37,028.27 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.9 percent at 23,783.49 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.2 percent at 3,366.16 (close)New York – Dow: UP 0.5 percent at 42,801.72 (close)Euro/dollar: UP at $1.0862 from $1.0844 on FridayPound/dollar: DOWN at $1.2924 from $1.2925Dollar/yen: DOWN 146.99 yen from 147.97 yenEuro/pound: UP at 84.06 pence from 83.87 penceBrent North Sea Crude: UP 0.1 percent at $70.45 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.1 percent at $67.12 per barrel

En Roumanie, l’ascension éclair de Georgescu stoppée net

Antivax mystique aux accents trumpiens, Calin Georgescu avait fait irruption en novembre sur la scène politique roumaine, mais le rejet dimanche de sa candidature à la présidentielle pourrait sonner le glas de sa fulgurante ascension.Nouveau rebondissement dans ce feuilleton inimaginable il y a encore quelques mois, la Commission électorale a refusé de valider son dossier, plongeant ses partisans dans la colère et le pays d’Europe orientale dans l’incertitude.Selon l’un de ses avocats, l’ancien haut fonctionnaire de 62 ans “va faire appel” dans l’après-midi devant la Cour constitutionnelle.Arrivé en tête contre toute attente du premier tour le 24 novembre, il avait d’abord dû se résoudre à l’annulation du scrutin au motif de multiples “irrégularités” selon la Cour constitutionnelle, après une campagne sur le réseau social TikTok entachée de sourçons d’ingérence russe.Face à l’échec de ses multiples recours, il avait finalement déposé sa candidature pour le nouveau scrutin organisé en mai, fort du soutien d’Elon Musk et du vice-président américain JD Vance. Mais il a été recalé pour les mêmes motifs.- “Démocratie piétinée” -Ses partisans ont dénoncé cette décision dimanche soir dans des heurts violents avec les gendarmes, dont 13 ont été blessés, et de nouvelles manifestations sont attendues dans la journée.Pour Sisi, une jeune femme qui a refusé de donner son nom de famille, c’est “la démocratie qui est piétinée”.”On nous montre ouvertement qu’on vit dans une dictature, où est le respect des droits fondamentaux?”, s’offusque-t-elle.M. Georgescu s’est lui aussi insurgé contre “un coup direct porté à la démocratie” alors qu’il est donné à 40% dans les sondages, tout en lançant un appel au calme. Il s’agit d’un “nouvel épisode dans le coup d’Etat” à l’oeuvre depuis l’annulation du premier tour, a renchéri lundi matin devant la presse l’autre figure nationale de l’extrême droite roumaine, George Simion, évoquant “une page noire de notre fragile démocratie”.Selon l’analyste politique Radu Magdin, le rejet du dossier Georgescu “ouvre désormais la voie à un autre candidat”. Dans le camp de l’extrême droite, M. Simion est bien placé pour prendre le relais tandis que des figures d’un autre bord politique pourraient profiter de la donne.- “Ultra-fan” de Trump -Après être soudainement “sorti de l’anonymat” en novembre, Calin Georgescu a depuis oscillé entre des déclarations fracassantes, préconisant par exemple un référendum sur une possible sortie de l’UE et de l’Otan, avant de faire marche arrière, note l’expert.Né à Bucarest en mars 1962 dans une famille de la classe supérieure, cet ingénieur agronome de formation intègre dans les années 1990 le ministère de l’Environnement après la chute du dictateur Nicolae Ceausescu. Marié à une naturopathe et père de trois enfants, il rejoint ensuite les Affaires étrangères et effectue des missions au sein d’agences de l’ONU liées au développement durable, vivant longtemps à Vienne et Genève.Pratiquant les arts martiaux, il devient professeur d’université et sort tardivement de l’ombre en diffusant sur les réseaux sociaux, lors de la pandémie de Covid-19, un récit conspirationniste. Il affirme alors que “la science, c’est Jésus Christ et rien d’autre”, plongeant dans un lac gelé pour vanter la force de son système immunitaire, qui n’aurait pas besoin du vaccin. Selon lui, le changement climatique prouvé par les experts est une “arnaque” pour “faire peur aux gens” et il est “sûr” que l’homme n’a jamais marché sur la Lune. Un temps lié au parti d’extrême droite AUR, il en est écarté après avoir défendu Corneliu Zelea Codreanu, dirigeant du mouvement fasciste de la Garde de fer dans l’entre-deux guerres, ou encore le maréchal fasciste Ion Antonescu. “Ultra-fan” de Trump, Calin Georgescu veut “replacer la Roumanie sur la carte du monde”, s’opposant à l’aide militaire à l’Ukraine et qualifiant le président russe Vladimir Poutine de “patriote”, tout en niant avoir des liens avec la Russie.Comme le milliardaire américain, il se dit victime d’une cabale alors qu’il fait l’objet d’une inculpation notamment pour “fausses déclarations” de financement de campagne et “incitation aux troubles à l’ordre constitutionnel”.Elon Musk, proche conseiller de Trump, lui a apporté son soutien sur X et JD Vance a fustigé des autorités roumaines qui ont “si peur de leur peuple qu’elles le font taire”.