Interdiction de vente de couteaux aux mineurs, portiques: l’exécutif accélère ses réponses après la mort d’une surveillante de collège

Interdiction “tout de suite” de la vente des couteaux aux mineurs et expérimentation des portiques de détection d’armes à l’entrée des établissements: François Bayrou a annoncé mardi plusieurs mesures après l’agression mortelle d’une surveillante par un collégien, certaines étant accueillies avec scepticisme jusque dans son propre camp.Lors d’un entretien au JT de 20H sur TF1, le chef du gouvernement a expliqué vouloir “élargir la liste des armes” blanches interdites à la vente, alors que “pour l’instant, il n’y a que les poignards qui sont interdits”. A peine quelques minutes plus tard, cette fois sur France 2, Emmanuel Macron a lui-même annoncé qu'”un jeune de quinze ans ne pourra plus acheter un couteau sur internet”. “On va durcir les règles. Ça veut dire qu’on va mettre des sanctions massives, financières, des interdictions. On ne pourra plus vendre ces armes blanches”, a ajouté le chef de l’Etat, en pointant à nouveau la responsabilité des réseaux sociaux, dont il ambitionne de les interdire au moins de 15 ans, en prévenant: “Je nous donne quelques mois pour arriver à faire la mobilisation européenne. Sinon (…) on commence à le faire en France. On ne peut pas attendre”.Mis en cause, notamment par Marine Le Pen, pour avoir évoqué il y a quelques jours ceux qui “opèrent un +lavage de cerveau+ sur les dernier faits divers”, Emmanuel Macron s’est défendu, se plaçant aux côtés des victimes, mais appelant à “une forme de discipline collective” en s’attaquant “aux causes profondes”.- Pas le “bon message” -L’exécutif a entendu répondre dès les premières heures qui ont suivi le drame, à la hauteur de l’émotion qu’il a provoqué dans le pays.Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, en début d’après-midi, François Bayrou a ainsi prôné “l’expérimentation” de portiques de détection d’armes à l’entrée des établissements scolaires.Mais le patron du parti macroniste Renaissance, Gabriel Attal, a dans la foulée, sur BFMTV, exprimé son scepticisme, en notant que ces portiques ne permettraient “absolument pas d’empêcher” l’introduction d’une arme blanche dans un établissement.Quant aux détecteurs de métaux, “j’ai un peu peur de la fausse bonne idée”. “Un collège, vous avez en moyenne 500 ou 600 élèves. Vous imaginez, ils arrivent tous à la même heure, ça fait des attroupements (…) à un moment où, avec le risque terroriste, on veut au contraire les limiter devant les établissements”, a poursuivi l’ancien Premier ministre.Edouard Philippe s’est également montré dubitatif à propos des portiques: “Je ne suis pas sûr que ça soit le bon message”, a-t-il lancé sur TMC.- “Santé mentale” -D’après une circulaire publiée le 27 mars, sur 6.200 contrôles à l’entrée des établissements scolaires, policiers et gendarmes ont saisi “près de 200 couteaux” et “567 conseils de discipline ont été réunis”.François Bayrou a dit souhaiter une “réponse sans faiblesse” du gouvernement face à cette “vague irrésistible” de port d’armes blanches parmi les mineurs, “en exigeant que lorsque ce port est constaté, il soit puni”, sans plus de détails.Il a également suggéré de “travailler à la question de la santé mentale des plus jeunes” pour que, “à la première alerte (…), il puisse y avoir examen, diagnostic et proposition de traitement ou en tout cas de prise de contrôle”.Le chef du gouvernement va confier une mission à la vice-présidente Horizons de l’Assemblée nationale, Naïma Moutchou, auteure d’un rapport à ce sujet, pour que ses propositions “soient matériellement et directement réalisées”.Missionnée par le chef du gouvernement après la mort fin avril d’une lycéenne de 15 ans dans une attaque au couteau dans un lycée de Nantes, Mme Moutchou recommande notamment le déploiement obligatoire de la vidéosurveillance à l’entrée et dans l’enceinte des établissements scolaires, et préconise d’interdire la vente de certains couteaux “extrêmement dangereux”.En début de soirée, Marine Le Pen a estimé devant plusieurs journalistes que “la vraie question que devrait se poser le Premier ministre, c’est combien de procédures pour port d’arme illégal ont été enclenchées dans les dernières années”, réclamant que les élèves surpris avec un couteau ne soient pas uniquement convoqués devant un conseil de discipline, mais “tout de suite (devant) le tribunal”.

Incendie dans l’Aisne: deux pompiers meurent ensevelis sous des décombres

Les corps de deux jeunes pompiers ont été retrouvés sans vie mardi dans les décombres d’un immeuble à Laon (Aisne), au lendemain de leur disparition alors qu’ils luttaient contre l’incendie de ce bâtiment du centre historique.”En dépit d’une mobilisation importante et de l’activation de moyens spécialisés dans le sauvetage/déblayage, les deux soldats du feu axonais ont été découverts dans les décombres sans vie”, a écrit la préfecture de l’Aisne dans un communiqué publié à la mi-journée.Tangui Mosin, 22 ans, et Maxime Prud’homme, 23 ans, disposaient tous les deux du grade de caporal, a détaillé le Service d’incendie et de secours (Sdis) de l’Aisne dans un communiqué.Tous deux étaient pompiers volontaires au centre de secours de La Fère. M. Prud’homme était également sapeur-pompier professionnel en contrat à durée déterminée à Hirson. Il “avait une petite fille de moins d’un an”, a souligné le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui s’est rendu sur place.”Le feu a été extrêmement virulent, puisqu’on est sur un quartier médiéval”, a relevé M. Retailleau. “Le binôme de sapeurs-pompiers a pénétré au rez-de-chaussée, que les flammes n’avaient pas atteint. Et brutalement, les étages supérieurs se sont affaissés sur eux et les ont ensevelis”, selon le ministre.Ils “ont perdu la vie en portant secours, fidèles jusqu’au bout à leur engagement”, a salué sur X le président de la République, Emmanuel Macron. “Le pays est aux côtés de leurs familles et de l’ensemble des sapeurs-pompiers de France”.Une enquête a été ouverte contre X des chefs d’homicides involontaires. “A ce stade, aucun élément ne vient étayer l’hypothèse d’un déclenchement intentionnel de l’incendie”, a souligné le procureur de Laon, Guillaume Donnadieu, dans un communiqué.La préfecture avait précisé tôt mardi matin qu’il n’y avait pas d’autre victime, tous les occupants de l’immeuble et des bâtiments voisins ayant pu être évacués.- “Enormément de fumée” -Deux autres sapeurs-pompiers ont été “intoxiqués par les fumées et évacués” mais “leur état de santé ne suscite plus d’inquiétude”, selon le procureur.L’incendie s’est déclaré dans un appartement d’un immeuble de deux étages avec combles au coeur de la cité médiévale de Laon, où les pompiers sont intervenus à partir de lundi 20H45.”Il y avait énormément de fumée, il y a des flammes qui partaient sur l’autre bâtiment”, explique à l’AFP Christopher Tonnellier, 33 ans, qui travaille dans un restaurant proche de l’immeuble.”Il y a une vieille personne handicapée qui habite dans ce bâtiment donc j’ai tapé, il ne répondait pas (…) Il était en train de dormir, tout était noir”, continue-t-il, expliquant avoir “cassé” la porte de cet habitant pour entrer chez lui et le faire évacuer.Cet habitant, âgé de 89 ans, ne souffre d'”aucune brûlure ou signe d’intoxication par les fumées”, selon le procureur.”Aux alentours de 22H30, un étage de l’immeuble” s’est effondré sur les deux jeunes pompiers volontaires “alors qu’ils progressaient au rez-de-chaussée du bâtiment, selon le procureur.Le feu s’est propagé dans la nuit, touchant cinq bâtiments au total, avec des effondrements sur “différents niveaux”, a précisé à l’AFP une porte-parole de la préfecture indiquant que l’intervention s’est étendue “sur une très grosse surface”.- “Bâti extrêmement dense” -Les opérations ont duré toute la nuit, mobilisant de nombreux pompiers et des moyens techniques spéciaux, dont un robot-pompier Colossus, spécialisé pour les interventions “en zone à risque élevé”, avait détaillé la préfecture.”On est sur un bâti extrêmement dense”, avec parfois des immeubles imbriqués les uns dans les autres, et des carrières dans le sous-sol, a souligné le maire de Laon, Eric Delhaye, interrogé par l’AFP.Alexis Musikas, pharmacien dont l’officine est séparée par deux magasins de l’immeuble sinistré, pointe auprès de l’AFP “un risque d’effondrement qui plombe la ville depuis des générations”.Dans le centre historique de Laon, “on est sur plusieurs étages de caves avec un passé de plusieurs générations d’immeubles plus ou moins entretenus”, “des bâtiments qui sont mal entretenus ou pas entretenus, d’autres qui sont très bien refaits”, souligne M. Musikas. etb-bj-zl-kau/sp/vk

Incendie dans l’Aisne: deux pompiers meurent ensevelis sous des décombres

Les corps de deux jeunes pompiers ont été retrouvés sans vie mardi dans les décombres d’un immeuble à Laon (Aisne), au lendemain de leur disparition alors qu’ils luttaient contre l’incendie de ce bâtiment du centre historique.”En dépit d’une mobilisation importante et de l’activation de moyens spécialisés dans le sauvetage/déblayage, les deux soldats du feu axonais ont été découverts dans les décombres sans vie”, a écrit la préfecture de l’Aisne dans un communiqué publié à la mi-journée.Tangui Mosin, 22 ans, et Maxime Prud’homme, 23 ans, disposaient tous les deux du grade de caporal, a détaillé le Service d’incendie et de secours (Sdis) de l’Aisne dans un communiqué.Tous deux étaient pompiers volontaires au centre de secours de La Fère. M. Prud’homme était également sapeur-pompier professionnel en contrat à durée déterminée à Hirson. Il “avait une petite fille de moins d’un an”, a souligné le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui s’est rendu sur place.”Le feu a été extrêmement virulent, puisqu’on est sur un quartier médiéval”, a relevé M. Retailleau. “Le binôme de sapeurs-pompiers a pénétré au rez-de-chaussée, que les flammes n’avaient pas atteint. Et brutalement, les étages supérieurs se sont affaissés sur eux et les ont ensevelis”, selon le ministre.Ils “ont perdu la vie en portant secours, fidèles jusqu’au bout à leur engagement”, a salué sur X le président de la République, Emmanuel Macron. “Le pays est aux côtés de leurs familles et de l’ensemble des sapeurs-pompiers de France”.Une enquête a été ouverte contre X des chefs d’homicides involontaires. “A ce stade, aucun élément ne vient étayer l’hypothèse d’un déclenchement intentionnel de l’incendie”, a souligné le procureur de Laon, Guillaume Donnadieu, dans un communiqué.La préfecture avait précisé tôt mardi matin qu’il n’y avait pas d’autre victime, tous les occupants de l’immeuble et des bâtiments voisins ayant pu être évacués.- “Enormément de fumée” -Deux autres sapeurs-pompiers ont été “intoxiqués par les fumées et évacués” mais “leur état de santé ne suscite plus d’inquiétude”, selon le procureur.L’incendie s’est déclaré dans un appartement d’un immeuble de deux étages avec combles au coeur de la cité médiévale de Laon, où les pompiers sont intervenus à partir de lundi 20H45.”Il y avait énormément de fumée, il y a des flammes qui partaient sur l’autre bâtiment”, explique à l’AFP Christopher Tonnellier, 33 ans, qui travaille dans un restaurant proche de l’immeuble.”Il y a une vieille personne handicapée qui habite dans ce bâtiment donc j’ai tapé, il ne répondait pas (…) Il était en train de dormir, tout était noir”, continue-t-il, expliquant avoir “cassé” la porte de cet habitant pour entrer chez lui et le faire évacuer.Cet habitant, âgé de 89 ans, ne souffre d'”aucune brûlure ou signe d’intoxication par les fumées”, selon le procureur.”Aux alentours de 22H30, un étage de l’immeuble” s’est effondré sur les deux jeunes pompiers volontaires “alors qu’ils progressaient au rez-de-chaussée du bâtiment, selon le procureur.Le feu s’est propagé dans la nuit, touchant cinq bâtiments au total, avec des effondrements sur “différents niveaux”, a précisé à l’AFP une porte-parole de la préfecture indiquant que l’intervention s’est étendue “sur une très grosse surface”.- “Bâti extrêmement dense” -Les opérations ont duré toute la nuit, mobilisant de nombreux pompiers et des moyens techniques spéciaux, dont un robot-pompier Colossus, spécialisé pour les interventions “en zone à risque élevé”, avait détaillé la préfecture.”On est sur un bâti extrêmement dense”, avec parfois des immeubles imbriqués les uns dans les autres, et des carrières dans le sous-sol, a souligné le maire de Laon, Eric Delhaye, interrogé par l’AFP.Alexis Musikas, pharmacien dont l’officine est séparée par deux magasins de l’immeuble sinistré, pointe auprès de l’AFP “un risque d’effondrement qui plombe la ville depuis des générations”.Dans le centre historique de Laon, “on est sur plusieurs étages de caves avec un passé de plusieurs générations d’immeubles plus ou moins entretenus”, “des bâtiments qui sont mal entretenus ou pas entretenus, d’autres qui sont très bien refaits”, souligne M. Musikas. etb-bj-zl-kau/sp/vk

Un ex-élève tue dix personnes dans un établissement scolaire en Autriche

Un ancien élève a tué par balles dix personnes dans un établissement scolaire de Graz en Autriche avant de se suicider, un drame sans précédent dans le pays, qui a décrété trois jours de deuil national.Les autorités ont fait état dans un premier temps d’un bilan de neuf morts et de douze blessés, dont certains grièvement.Puis le décès d’une femme à l’hôpital des suites de ses blessures a été annoncé en fin d’après-midi.Parmi les victimes figure un élève français de 17 ans, a indiqué son père à l’AFP.L’auteur présumé a agi seul et s’est donné la mort dans les toilettes, selon la police, qui s’est refusée à toute spéculation sur le déroulé des événements. Dans la soirée, la police a indiqué à la télévision ORF avoir retrouvé une lettre d’adieu adressée à ses parents lors d’une perquisition à son domicile, mais ajouté qu’elle n’offrait aucun indice sur son mobile.Le jeune homme, un Autrichien de 21 ans originaire de la région, a utilisé pour commettre l’attaque un fusil et une arme de poing qu’il détenait légalement. Il avait été scolarisé dans cet établissement secondaire accueillant environ 400 jeunes de 14 à 18 ans, mais n’avait pas terminé son cursus. Les lieux ont été rapidement sécurisés et évacués après les premiers appels signalant des cris et des coups de feu vers 10H00 (08H00 GMT). Une cellule de crise a pris les élèves en charge.- “Du jamais vu” -Le chancelier Christian Stocker, arrivé sur place, a déploré “une tragédie nationale”. “C’est un jour sombre”, a-t-il dit devant la presse en annonçant un deuil national de trois jours.Une minute de silence doit être observée dans tout le pays mercredi à 10H00 (08H00 GMT). Interrogée par l’AFP, une riveraine américaine, mère de deux enfants scolarisés à proximité, s’est dite “choquée”. “Dans mon pays d’origine, on sait que cela arrive plus souvent, mais que cela se produise ici, c’est du jamais vu”.”Graz est une ville sûre”, selon Roman Klug, un artiste de 55 ans, qui “habite à deux pas”. Et l’école “est connue pour son ouverture et sa diversité”, a-t-il rappelé.Devant l’établissement niché dans un cadre verdoyant ont été déposés quelques bouquets de roses et des bougies, des magasins préférant baisser le rideau par sécurité.Giorgia Meloni en Italie, Viktor Orban en Hongrie, Volodymyr Zelensky en Ukraine… face à l’épreuve, de nombreux dirigeants européens ont fait part de leur émotion.”Les nouvelles de Graz me touchent au cœur”, a souligné sur X la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Le président français Emmanuel Macron a lui aussi fait part de sa “vive émotion” et adressé “aux proches des victimes” comme “au peuple autrichien” toute “la solidarité de la France”.”Nos pensées vont à nos amis et voisins autrichiens et nous partageons leur deuil”, a commenté pour sa part le chancelier allemand Friedrich Merz après cette “horrible” attaque.- Précédents en Europe -Loin des drames de ce genre qui frappent régulièrement d’autres pays occidentaux, l’Autriche, un pays membre de l’UE de 9,2 millions d’habitants, n’a pas l’habitude de ce type de criminalité. Elle figure parmi les dix Etats les plus sûrs du monde, d’après l’Indice mondial pour la paix (Global Peace Index).Mais ces dernières années, l’Europe a été secouée par plusieurs attaques en milieu scolaire et universitaire ne relevant pas d’actes de terrorisme.En France, une assistante d’éducation a été mortellement poignardée mardi par un collégien devant son établissement, suscitant une vive émotion.La Slovaquie et la Croatie ont été endeuillées récemment par des attaques au couteau. La République tchèque a été touchée fin 2023, quand un étudiant a tué 14 personnes.En mars de la même année, neuf élèves ainsi que le gardien d’une école du centre de Belgrade en Serbie avaient été tués par balles par un élève de treize ans. “La Serbie ressent votre douleur, parce que nous avons aussi vécu des tragédies dont le souvenir est encore frais et dont les cicatrices sont profondément imprimées dans le cœur de chacun d’entre nous”, a réagi son président Aleksandar Vucic.

Un ex-élève tue dix personnes dans un établissement scolaire en Autriche

Un ancien élève a tué par balles dix personnes dans un établissement scolaire de Graz en Autriche avant de se suicider, un drame sans précédent dans le pays, qui a décrété trois jours de deuil national.Les autorités ont fait état dans un premier temps d’un bilan de neuf morts et de douze blessés, dont certains grièvement.Puis le décès d’une femme à l’hôpital des suites de ses blessures a été annoncé en fin d’après-midi.Parmi les victimes figure un élève français de 17 ans, a indiqué son père à l’AFP.L’auteur présumé a agi seul et s’est donné la mort dans les toilettes, selon la police, qui s’est refusée à toute spéculation sur le déroulé des événements. Dans la soirée, la police a indiqué à la télévision ORF avoir retrouvé une lettre d’adieu adressée à ses parents lors d’une perquisition à son domicile, mais ajouté qu’elle n’offrait aucun indice sur son mobile.Le jeune homme, un Autrichien de 21 ans originaire de la région, a utilisé pour commettre l’attaque un fusil et une arme de poing qu’il détenait légalement. Il avait été scolarisé dans cet établissement secondaire accueillant environ 400 jeunes de 14 à 18 ans, mais n’avait pas terminé son cursus. Les lieux ont été rapidement sécurisés et évacués après les premiers appels signalant des cris et des coups de feu vers 10H00 (08H00 GMT). Une cellule de crise a pris les élèves en charge.- “Du jamais vu” -Le chancelier Christian Stocker, arrivé sur place, a déploré “une tragédie nationale”. “C’est un jour sombre”, a-t-il dit devant la presse en annonçant un deuil national de trois jours.Une minute de silence doit être observée dans tout le pays mercredi à 10H00 (08H00 GMT). Interrogée par l’AFP, une riveraine américaine, mère de deux enfants scolarisés à proximité, s’est dite “choquée”. “Dans mon pays d’origine, on sait que cela arrive plus souvent, mais que cela se produise ici, c’est du jamais vu”.”Graz est une ville sûre”, selon Roman Klug, un artiste de 55 ans, qui “habite à deux pas”. Et l’école “est connue pour son ouverture et sa diversité”, a-t-il rappelé.Devant l’établissement niché dans un cadre verdoyant ont été déposés quelques bouquets de roses et des bougies, des magasins préférant baisser le rideau par sécurité.Giorgia Meloni en Italie, Viktor Orban en Hongrie, Volodymyr Zelensky en Ukraine… face à l’épreuve, de nombreux dirigeants européens ont fait part de leur émotion.”Les nouvelles de Graz me touchent au cœur”, a souligné sur X la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Le président français Emmanuel Macron a lui aussi fait part de sa “vive émotion” et adressé “aux proches des victimes” comme “au peuple autrichien” toute “la solidarité de la France”.”Nos pensées vont à nos amis et voisins autrichiens et nous partageons leur deuil”, a commenté pour sa part le chancelier allemand Friedrich Merz après cette “horrible” attaque.- Précédents en Europe -Loin des drames de ce genre qui frappent régulièrement d’autres pays occidentaux, l’Autriche, un pays membre de l’UE de 9,2 millions d’habitants, n’a pas l’habitude de ce type de criminalité. Elle figure parmi les dix Etats les plus sûrs du monde, d’après l’Indice mondial pour la paix (Global Peace Index).Mais ces dernières années, l’Europe a été secouée par plusieurs attaques en milieu scolaire et universitaire ne relevant pas d’actes de terrorisme.En France, une assistante d’éducation a été mortellement poignardée mardi par un collégien devant son établissement, suscitant une vive émotion.La Slovaquie et la Croatie ont été endeuillées récemment par des attaques au couteau. La République tchèque a été touchée fin 2023, quand un étudiant a tué 14 personnes.En mars de la même année, neuf élèves ainsi que le gardien d’une école du centre de Belgrade en Serbie avaient été tués par balles par un élève de treize ans. “La Serbie ressent votre douleur, parce que nous avons aussi vécu des tragédies dont le souvenir est encore frais et dont les cicatrices sont profondément imprimées dans le cœur de chacun d’entre nous”, a réagi son président Aleksandar Vucic.

Haute-Marne: des actions promises après la mort d’une surveillante poignardée

Restrictions sur les réseaux sociaux et les ventes de couteaux: après le décès d’une surveillante poignardée mardi par un élève de 14 ans lors d’un contrôle des sacs devant un collège à Nogent (Haute-Marne), chefs du gouvernement et de l’Etat ont promis des actions.Emmanuel Macron s’est engagé sur France 2 à “interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans” en France si une telle mesure n’est pas appliquée à l’échelle de l’Union européenne. Le Premier ministre François Bayrou a assuré sur TF1 que le gouvernement allait interdire “tout de suite” la vente aux mineurs de “tout couteau qui peut constituer une arme”.M. Bayrou a également appelé parents et éducateurs à mieux savoir détecter “les signes qu’un adolescent ne va pas bien”, tout en reconnaissant “on manque cruellement” d’infirmières et psychologues.La victime, assistante d’éducation au collège Françoise-Dolto de Nogent, âgée de 31 ans, a été touchée “par plusieurs coups de couteau” vers 08H00, “à l’arrivée des élèves, au moment d’un contrôle visuel des sacs en présence de la gendarmerie”, a précisé le rectorat dans un communiqué. Elle n’a “malheureusement pas survécu à ses blessures”.L’adolescent, “un collégien de 14 ans qui n’avait pas d’antécédents judiciaires”, a été immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents, a rapporté le procureur de Chaumont Denis Devallois, précisant qu’un gendarme a été légèrement blessé.Le suspect a été placé en garde à vue.”C’est un jeune d’une famille dont les deux parents travaillent, qui ne présente pas de difficultés particulières, qui était ambassadeur harcèlement”, a déclaré sur place la ministre de l’Éducation Elisabeth Borne, soulignant la sidération de ses professeurs.L’adolescent avait été “l’objet en début d’année de deux exclusions temporaires pour perturbation de la classe” mais n’avait pas posé de difficulté depuis, a-t-elle précisé après avoir rencontré des enseignants et élèves.- “La douceur incarnée” -“L’enquête nous dira s’il y avait un problème de santé mentale ou si c’est autre chose”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau en déplacement dans l’Aisne, estimant que “la réponse ne peut pas être seulement sécuritaire”.L’académie de Reims a mis en place une cellule de soutien psychologique. Les cours ont été suspendus mardi et mercredi.La surveillante, ancienne coiffeuse qui travaillait au collège depuis septembre, s’appelait Mélanie et était maman d’un petit garçon, selon l’une de ses cousines, Aurore. “C’était quelqu’un de très souriant, très gentil, la douceur incarnée”, a-t-elle témoigné, déposant une rose.Le contrôle de sacs était “prévu de longue date” conjointement avec la gendarmerie, “dans le cadre de la circulaire Retailleau-Borne”, a précisé le rectorat à l’AFP.Des contrôles aléatoires ont été mis en place après une rixe en mars qui avait provoqué la mort d’un jeune devant un lycée dans l’Essonne.La vice-présidente de l’Assemblée Naïma Moutchou (Horizons), qui a remis à M. Bayrou un rapport sur la détention d’armes blanches par des mineurs, a notamment recommandé d’instaurer de la vidéosurveillance et des peines minimales lors des questions au gouvernement mardi.Le Premier ministre a répondu que le gouvernement lui confierait une mission pour que ses préconisations puissent être “réalisées”. Il a aussi souhaité que le gouvernement travaille à “l’expérimentation” de portiques de détection d’armes à l’entrée des établissements scolaires, une piste jugée irréaliste par de nombreux professionnels de l’éducation, et dont M. Retailleau a relativisé mardi l’efficacité.- ” santé mentale” -Marine Le Pen a déploré la “banalisation de l’ultraviolence, encouragée par l’apathie des pouvoirs publics à y mettre fin”. A gauche, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé à “veiller à la santé mentale” des jeunes, en particulier des garçons, qui “s’enfoncent” dans la violence. Côté syndical, des voix interrogent le rôle des surveillants dans ces opérations de contrôle. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, a exprimé sa “colère de penser qu’une AED (assistante d’éducation, NDLR) était ainsi exposée, alors même que les AED ont une mission éducative et non pas de vigiles devant les établissements”.Pour Laurent Zameczkowski, porte-parole de la fédération de parents d’élèves Peep, “le véritable problème est la santé mentale de nos jeunes”. Il a réclamé “un meilleur encadrement (…) notamment en terme d’infirmières, médecins scolaires”. Entre le 26 mars et le 23 mai, 6.000 contrôles ont entraîné la saisie de 186 couteaux, et 587 conseils de discipline ont eu lieu au total pour détention de couteaux, selon le ministère de l’Éducation nationale.mlx-bj-slb-mca-kau/cnp/dch   

Haute-Marne: des actions promises après la mort d’une surveillante poignardée

Restrictions sur les réseaux sociaux et les ventes de couteaux: après le décès d’une surveillante poignardée mardi par un élève de 14 ans lors d’un contrôle des sacs devant un collège à Nogent (Haute-Marne), chefs du gouvernement et de l’Etat ont promis des actions.Emmanuel Macron s’est engagé sur France 2 à “interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans” en France si une telle mesure n’est pas appliquée à l’échelle de l’Union européenne. Le Premier ministre François Bayrou a assuré sur TF1 que le gouvernement allait interdire “tout de suite” la vente aux mineurs de “tout couteau qui peut constituer une arme”.M. Bayrou a également appelé parents et éducateurs à mieux savoir détecter “les signes qu’un adolescent ne va pas bien”, tout en reconnaissant “on manque cruellement” d’infirmières et psychologues.La victime, assistante d’éducation au collège Françoise-Dolto de Nogent, âgée de 31 ans, a été touchée “par plusieurs coups de couteau” vers 08H00, “à l’arrivée des élèves, au moment d’un contrôle visuel des sacs en présence de la gendarmerie”, a précisé le rectorat dans un communiqué. Elle n’a “malheureusement pas survécu à ses blessures”.L’adolescent, “un collégien de 14 ans qui n’avait pas d’antécédents judiciaires”, a été immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents, a rapporté le procureur de Chaumont Denis Devallois, précisant qu’un gendarme a été légèrement blessé.Le suspect a été placé en garde à vue.”C’est un jeune d’une famille dont les deux parents travaillent, qui ne présente pas de difficultés particulières, qui était ambassadeur harcèlement”, a déclaré sur place la ministre de l’Éducation Elisabeth Borne, soulignant la sidération de ses professeurs.L’adolescent avait été “l’objet en début d’année de deux exclusions temporaires pour perturbation de la classe” mais n’avait pas posé de difficulté depuis, a-t-elle précisé après avoir rencontré des enseignants et élèves.- “La douceur incarnée” -“L’enquête nous dira s’il y avait un problème de santé mentale ou si c’est autre chose”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau en déplacement dans l’Aisne, estimant que “la réponse ne peut pas être seulement sécuritaire”.L’académie de Reims a mis en place une cellule de soutien psychologique. Les cours ont été suspendus mardi et mercredi.La surveillante, ancienne coiffeuse qui travaillait au collège depuis septembre, s’appelait Mélanie et était maman d’un petit garçon, selon l’une de ses cousines, Aurore. “C’était quelqu’un de très souriant, très gentil, la douceur incarnée”, a-t-elle témoigné, déposant une rose.Le contrôle de sacs était “prévu de longue date” conjointement avec la gendarmerie, “dans le cadre de la circulaire Retailleau-Borne”, a précisé le rectorat à l’AFP.Des contrôles aléatoires ont été mis en place après une rixe en mars qui avait provoqué la mort d’un jeune devant un lycée dans l’Essonne.La vice-présidente de l’Assemblée Naïma Moutchou (Horizons), qui a remis à M. Bayrou un rapport sur la détention d’armes blanches par des mineurs, a notamment recommandé d’instaurer de la vidéosurveillance et des peines minimales lors des questions au gouvernement mardi.Le Premier ministre a répondu que le gouvernement lui confierait une mission pour que ses préconisations puissent être “réalisées”. Il a aussi souhaité que le gouvernement travaille à “l’expérimentation” de portiques de détection d’armes à l’entrée des établissements scolaires, une piste jugée irréaliste par de nombreux professionnels de l’éducation, et dont M. Retailleau a relativisé mardi l’efficacité.- ” santé mentale” -Marine Le Pen a déploré la “banalisation de l’ultraviolence, encouragée par l’apathie des pouvoirs publics à y mettre fin”. A gauche, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé à “veiller à la santé mentale” des jeunes, en particulier des garçons, qui “s’enfoncent” dans la violence. Côté syndical, des voix interrogent le rôle des surveillants dans ces opérations de contrôle. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, a exprimé sa “colère de penser qu’une AED (assistante d’éducation, NDLR) était ainsi exposée, alors même que les AED ont une mission éducative et non pas de vigiles devant les établissements”.Pour Laurent Zameczkowski, porte-parole de la fédération de parents d’élèves Peep, “le véritable problème est la santé mentale de nos jeunes”. Il a réclamé “un meilleur encadrement (…) notamment en terme d’infirmières, médecins scolaires”. Entre le 26 mars et le 23 mai, 6.000 contrôles ont entraîné la saisie de 186 couteaux, et 587 conseils de discipline ont eu lieu au total pour détention de couteaux, selon le ministère de l’Éducation nationale.mlx-bj-slb-mca-kau/cnp/dch   

Commission TikTok: face aux députés, les influenceurs pointent la responsabilité des plateformes

Cinq influenceurs aux contenus jugés problématiques par certains députés, auditionnés par la commission d’enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs mardi, ont rejeté la responsabilité sur les parents et les plateformes, au cours d’échanges parfois tendus.Le créateur de contenus au discours masculiniste Alex Hitchens, les anciennes stars de téléréalité AD Laurent et le couple Julien et Manon Tanti, ainsi que l’influenceur Nasdas ont défilé pendant plus de trois heures devant les députés chargés de déterminer si le réseau social TikTok, propriété du groupe chinois Bytedance, représente un danger pour les plus jeunes.”Il faut interdire TikTok parce que cette plateforme est néfaste”, car “ce qui fonctionne le mieux, c’est le contenu qui choque”, a affirmé Alex Hitchens, de son vrai nom Isac Mayembo, coach en séduction autoproclamé qui vend des formations en ligne, auditionné à distance.Interrogé sur des propos tenus dans ses vidéos, comme affirmer que les femmes “n’ont rien à faire dans la rue après 22H00”, ce vidéaste a accusé la commission de vouloir “isoler (s)on propos” avant de quitter brusquement l’audition.”Je n’ai jamais encouragé un public mineur à consommer du contenu inadapté”, s’est pour sa part défendu AD Laurent, reconnaissant partager dans ses vidéos en direct sur TikTok des liens vers les sites hébergeant son contenu pornographique.”Si des élèves de CE2 (…) accèdent à cette plateforme, c’est un problème de contrôle parental et de responsabilité de TikTok, pas de la mienne”, a-t-il insisté.Adrien Laurent, son vrai nom, comptait plus d’1,8 million d’abonnés avant de voir son compte banni mi-mai après un signalement de la ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé, l’accusant de véhiculer des contenus misogynes et virilistes.Connu pour ses distributions d’argent et de cadeaux dans son quartier de Perpignan, l’influenceur Nasdas, de son vrai nom Nasser Sari, a également mis en avant la responsabilité des parents dans la consommation de ses contenus.”Je regrette d’avoir fait en sorte que ces jeunes-là viennent et croient en moi au lieu de croire en leurs études”, a toutefois reconnu celui qui compte 3,7 millions d’abonnés sur TikTok et plus de 9 millions sur Snapchat.Revenant sur la récente annonce de son retrait des réseaux sociaux, il a affirmé avoir pris cette décision “il y a 3 mois”, regrettant une “course aux vues” et l’impact sur sa santé mentale.Les noms de ces figures des réseaux sont ressortis d’une consultation publique qui s’est achevée fin mai, réunissant plus de 30.000 réponses dont une grande part de jeunes, selon l’Assemblée nationale.Jeudi, ce sera au tour des représentants de TikTok de passer devant les députés, qui doivent rendre leur rapport en septembre.