Casse du Louvre: deux suspects mis en examen, bijoux toujours dans la nature

Deux hommes soupçonnés d’avoir participé au spectaculaire casse du Louvre, qui a fait le tour du monde, ont été mis en examen et écroués mercredi soir, mais les bijoux restent introuvables.Ces deux hommes âgés de 34 et 39 ans, qui avaient été interpellés samedi soir, ont été mis en examen pour “vol en bande organisée, et pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime” et placés en détention provisoire, a annoncé dans la soirée le parquet de Paris. A l’issue de la présentation de leur client devant le juge des libertés et de la détention (JLD), les avocats du suspect de 34 ans, Mes Réda Ghilaci et David Bocobza, ont insisté sur la nécessité du “respect le plus absolu du secret de l’enquête et de l’instruction” dans ce dossier. “Le seul et unique commentaire que l’on peut vous donner ce soir, c’est qu’il existe un décalage qui est abyssal entre le caractère extraordinaire de ce dossier et la personnalité tout à fait ordinaire de notre client”, ont-ils déclaré aux journalistes. Les avocats du second mis en cause n’ont pas souhaité s’exprimer.Les deux trentenaires ont “partiellement reconnu les faits”, a indiqué la procureure de Paris Laure Beccuau lors d’une conférence de presse en fin d’après-midi. Ils sont soupçonnés d’être ceux qui ont “pénétré dans la galerie d’Apollon pour s’emparer des bijoux”, a-t-elle précisé.La procureure a ajouté que “rien ne permet à ce stade d’affirmer que les malfaiteurs auraient bénéficié d’une complicité quelconque au sein du musée”.En revanche, “nous n’excluons pas la possibilité” d’un groupe beaucoup plus large que les quatre malfaiteurs repérés par les caméras de surveillance, a-t-elle dit.- Bijoux “invendables” -Les bijoux “ne sont pas encore en notre possession. Je veux garder l’espoir qu’ils seront retrouvés et pourront être rendus au musée du Louvre et plus largement à la nation”, a aussi déclaré Mme Beccuau devant la presse.”Ces joyaux sont dorénavant bien évidemment invendables. Pour rappel, (…) quiconque les achèterait se rendrait coupable à son tour de recel de ce crime”, a-t-elle souligné, avant de lancer: “Il est encore temps de les restituer”.Les deux hommes appréhendés vivent à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis.L’homme de 34 ans a été interpellé samedi soir à l’aéroport de Roissy alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour l’Algérie “sans billet de retour pour la France”. De nationalité algérienne et vivant en France depuis 2010. Il est déjà connu des services de police et de justice pour des faits relevant essentiellement de la délinquance routière, et un fait de vol, selon la procureure.Le deuxième, âgé de 39 ans, a été interpellé à proximité de son domicile. “Rien ne permet d’affirmer qu’il était en partance pour l’étranger”, a indiqué la procureure. Il est déjà connu pour des faits de vols aggravés.Mme Beccuau a souligné le travail “jour et nuit” de la centaine d’enquêteurs et magistrats impliqués sur ce dossier, évoquant une “mobilisation exceptionnelle de tous” pour “identifier au plus vite les malfaiteurs et tenter de retrouver les bijoux”.Plus de 150 analyses de prélèvements ont été réalisées “dans la plus grande urgence”, a-t-elle dit.Le butin de ce casse rocambolesque qui a fait le tour de la planète est estimé à 88 millions d’euros, avait indiqué Mme Beccuau.Vers 09H30 le 19 octobre, les membres du commando avaient installé un camion-élévateur au pied du musée, sur le quai François-Mitterrand, et deux d’entre eux, visages masqués, s’étaient hissés avec une nacelle jusqu’à la galerie Apollon.Après avoir brisé une fenêtre et les vitrines contenant les bijoux à l’aide de disqueuses, les voleurs étaient repartis à bord de deux scooters conduits par leurs complices.Le cambriolage a duré en tout moins de huit minutes.Dans leur fuite, les malfaiteurs ont laissé tomber la couronne de l’impératrice Eugénie, qui a été abîmée.La directrice du Louvre a fait savoir “combien il serait délicat” de la restaurer, a noté Mme Beccuau.- Sécurité en question -L’affaire a provoqué des débats-fleuves sur la sécurité du Louvre, musée le plus visité du monde.Elle a débouché sur un premier bras de fer. Le nouveau préfet de police de Paris, Patrice Faure, s’est ainsi dit mercredi “fermement opposé” à l’installation d’un commissariat au sein du Louvre, demandée par la présidente du musée, Laurence des Cars, après le cambriolage.Le président de la commission de la Culture du Sénat, Laurent Lafon, a estimé mardi, à l’issue d’une visite des installations de sûreté du Louvre, que la sécurité de l’établissement n’était “pas conforme à ce qu’on peut attendre d’un musée aujourd’hui”.La ministre de la Culture, Rachida Dati, s’est quant à elle dite mercredi “dans l’attente” des conclusions de l’enquête administrative sur la sécurité du musée.Celles-ci permettront de “prendre toutes les mesures nécessaires, urgentes, pour remédier à cet échec sécuritaire”, a-t-elle indiqué.pgr-cco-sm-jmo/asl/swi

Nouvelle-Calédonie: le Parlement acte le report des élections, avant de rouvrir le sensible dossier institutionnel

Le Parlement a définitivement approuvé mercredi le report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie, une première étape avant la relance des débats sur une réforme institutionnelle d’ampleur, très sensible dans un archipel meurtri par de graves violences au printemps 2024.La proposition de loi organique, adoptée de justesse mardi à l’Assemblée et plus largement mercredi au Sénat, reporte les élections provinciales, cruciales localement car elles déterminent la composition du Congrès de Nouvelle-Calédonie.Ce vote arrive in extremis: seule une promulgation du texte dans les tout prochains jours permettra de reporter au 28 juin 2026 “au plus tard” ce scrutin provincial qui devait initialement se tenir en novembre.La ministre des Outre-mer Naïma Moutchou a salué ce vote. “C’est une étape pour donner du temps, du sens et une direction claire au dialogue”, a-t-elle indiqué.Car derrière ces questions d’agenda se joue surtout le sort du fragile accord de Bougival sur l’avenir institutionnel de l’archipel du Pacifique, signé en juillet.Il prévoit notamment la création d’un “État de la Nouvelle-Calédonie” inscrit dans la Constitution, et intègre aussi la question ultrasensible du “dégel” du corps électoral de ces élections provinciales.Actuellement, seuls certains habitants peuvent voter, notamment ceux établis sur le territoire avant 1998 et leurs descendants, ce qui ulcère le camp loyaliste. C’est en partie au nom de ce “dégel” que les partisans du texte prônent le report des élections provinciales.La loi sur le report des élections pourrait donc être une première étape vers l’adoption d’une autre loi, constitutionnelle cette fois-ci, qui permettrait de transcrire l’accord de Bougival.Celui-ci aborde aussi l’économie, prévoyant notamment un “plan stratégique” pour le nickel, ressource-clé du territoire, avec la relance d’une activité de transformation du nickel dans la province Nord, majoritairement peuplée d’autochtones kanaks, où l’usine de nickel a fermé l’an passé, mettant 1.300 salariés au chômage.- Quel avenir pour Bougival ? -Mais le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), principale coalition indépendantiste en Nouvelle-Calédonie, a finalement rejeté l’accord de Bougival après sa signature et s’oppose désormais à ce report.Une manifestation du FLNKS est d’ailleurs prévue vendredi à Nouméa.Pour les opposants à la réforme institutionnelle, le report des élections est le signe que le gouvernement souhaite avancer au pas de course sur la réforme constitutionnelle.”Chaque fois que nous avons voulu décider depuis Paris, sans consensus, nous avons ravivé les tensions”, a lancé mercredi Robert Xowie, sénateur indépendantiste de Nouvelle-CalédonieLa veille, c’est Mathilde Panot, cheffe du groupe LFI à l’Assemblée, qui avait accusé le gouvernement de vouloir “imposer” Bougival.”Aujourd’hui, la confiance en l’État est clairement entamée”, a prévenu le député indépendantiste de Nouvelle-Calédonie Emmanuel Tjibaou.Nombreux sont les parlementaires qui craignent un “passage en force” gouvernemental, susceptible d’entraîner un nouvel épisode de violences sur l’archipel, comme au printemps 2024, qui ont causé la mort de 14 personnes.En inscrivant le projet de loi constitutionnelle à l’agenda du Parlement dès le mois de janvier mardi matin, avant de se raviser quelques heures plus tard, le gouvernement a lui-même suscité une certaine confusion.Naïma Moutchou, attendue samedi sur le Caillou pour un déplacement ministériel, a prôné “l’apaisement” devant les sénateurs.Elle a reconnu que l’accord de Bougival méritait “certainement d’être éclairé, précisé”. Mais “nous ne pouvons pas faire comme si l’accord n’était pas soutenu par toutes les autres forces politiques locales” à l’exception du FLNKS, a-t-elle souligné.”Bougival n’est pas une fin en soi, mais une base solide de négociations pour trouver le consensus souhaité par une grande majorité des Calédoniens”, a appuyé la sénatrice Agnès Canayer, issue du groupe Les Républicains. “Les discussions ne pourront pas et ne devront pas se faire sans le FLNKS”, a alerté la sénatrice socialiste Corinne Narassiguin.Au Parlement, le soutien des socialistes a été décisif pour l’adoption de ce texte, qui s’est joué à une quinzaine de voix à l’Assemblée nationale. Le bloc central et la droite ont voté pour, tandis que le reste de la gauche et le Rassemblement national ont voté contre.

Portland Guard deployment blocked, Supreme Court wants more time on Chicago

A US appeals court has temporarily blocked President Donald Trump from deploying National Guard troops in Portland, Oregon, as part of his sweeping crackdown on crime and immigration.The Supreme Court asked for more time and additional briefing materials, meanwhile, before ruling on Trump’s emergency request to deploy troops in Chicago, another Democratic-run city.The Republican president has sent National Guard troops to three Democratic-led cities this year — Los Angeles, Washington and Memphis — but his efforts to deploy soldiers in Portland and Chicago have been tied up in the courts.A Trump-appointed district court judge blocked the deployment of National Guard troops in Portland but was overruled by a three-judge panel on the 9th Circuit Court of Appeals.The 9th Circuit voted late Tuesday, however, to have the case reheard by an 11-judge panel, a move which prevents National Guard troops from deploying in Portland for now.Oregon’s Democratic Attorney General Dan Rayfield, who has filed suit to block the use of the National Guard, welcomed the ruling.”The Constitution limits the president’s power, and Oregon’s communities cannot be treated as a training ground for unchecked federal authority,” Rayfield said. “The court is sending a clear message: the president cannot send the military into US cities unnecessarily.”The US president has repeatedly called Portland “war-ravaged” and riddled with violent crime, a description dismissed as “simply untethered to the facts” by the district court judge who initially blocked the National Guard deployment.A district court and an appeals court have also blocked the use of National Guard troops in Chicago, the third-largest US city, and the Trump administration asked the Supreme Court in an emergency filing on October 17 to lift the lower court rulings.In a brief order on Wednesday, the conservative-dominated Supreme Court asked the Trump administration and the Illinois authorities who oppose the Chicago deployment to submit additional written filings in the case by November 17.Trump’s extraordinary domestic use of the National Guard was also challenged by California earlier this year after the president sent troops to Los Angeles to quell protests sparked by the rounding up of undocumented migrants.A district court judge ruled it unlawful but an appeals court panel allowed the Los Angeles deployment to proceed.

Boeing reports $5.4 bn loss on large hit from 777X aircraft delays

Boeing on Wednesday reported a third-quarter loss of $5.4 billion as massive added costs from the delayed certification of its 777X aircraft weighed down its results.The aviation giant scored a 30-percent jump in revenues to $23.3 billion following much higher commercial plane deliveries compared with the year-ago level.But the performance was marred by a one-time charge of $4.9 billion on the repeatedly delayed 777X program, which has faced a prolonged certification process with US authorities.Boeing had hoped to begin the next phase of certification flights this year. But the company has pushed those back until 2027 to complete needed preparatory analysis, company officials said.Chief Executive Kelly Ortberg pointed to the October approval by the Federal Aviation Administration of an increased monthly production rate on the 737 MAX as a sign of the company’s progress. He also noted that Boeing generated positive free cash flow during the quarter, a benchmark closely watched by Wall Street. But Ortberg said more work was still needed to turn Boeing around after a series of safety problems, including two fatal 737 MAX crashes in 2018 and 2019 that have led to more intense FAA scrutiny over new plane certifications.”While we are disappointed in the 777X schedule delay, the airplane continues to perform well in flight testing, and we remain focused on the work ahead,” Ortberg said.Wednesday’s results marked the 17th straight quarterly loss for Boeing, according to Briefing.com, which characterized the figures as “a mix of clear progress and lingering challenges.”Boeing must “prove that its turn-around efforts can translate into consistent profitability,” Briefing.com said.Meanwhile, European rival Airbus reported a 14 percent jump in profits to $1.1 billion, its latest strong financial result that underscored the wide gulf between the companies in recent years.  However, in one bright spot for Boeing, the US company has retaken the lead in terms of orders in 2025 as it benefits from the aggressive trade lobbying of US President Donald Trump.Boeing had racked up 774 net orders as of the end of September, compared to 514 for Airbus. Last year Airbus was far ahead with 648 compared to 272 for Boeing.-Another delay -Boeing has repeatedly pushed back the timeframe on the 777X. Under the latest shift, commercial deliveries will commence in 2027, delayed from the prior 2026 timeframe.After beginning deliveries, company officials expect the program to operate as a drain on cash in the first couple of years as production ramps up, but to turn cash flow positive in 2029, Chief Financial Officer Jay Malave said on a conference call.In 2020, Boeing booked a $6.5-billion charge on the 777X, citing the lengthy FAA certification process as a major factor.Ortberg, in a conference call with financial analysts, described the shifting backward of the 777X tests as the result of new requirements that the FAA and Boeing are both working through.- Labor strike -In a message to employees, Ortberg said the company’s defense operation in St. Louis is “effectively executing our strike contingency plans” following the vote Sunday by more than 3,000 workers to reject the company’s latest contract offer.Ortberg said on the conference call that production in the striking operation is operating at “about the same” rate as prior to the stoppage.Local Boeing officials in St. Louis have said the company is accelerating recruitment of replacement workers and welcoming back employees who cross the picket line. Union leaders have described Boeing as refusing to negotiate in good faith, while criticizing the hiring of replacement workers as risky. “These are complex, precision-built products — and they cannot replace the skilled, experienced IAM members who have dedicated their careers to this work,” said a Tuesday statement from the International Association of Machinists and Aerospace Workers District 837.Shares of Boeing closed down 4.4 percent.

L’ouragan Melissa a quitté Cuba et se dirige vers les Bahamas, au moins 20 morts à Haïti

Cuba nettoyait mercredi ses rues inondées et jonchées de débris alors que l’ouragan Melissa, après avoir provoqué la mort d’au moins 20 personnes à Haïti et dévasté des pans entiers de la Jamaïque, se dirige désormais vers les Bahamas.Machettes à la main, des voisins de Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays, s’entraident à dégager les rues jonchées d’arbres et branchages, a constaté l’AFP.Certains pans de maisons se sont effondrés, des toits de tôles tordus par les vents violents sont à terre, et la ville est sans électricité, de nombreux poteaux gisant au sol. Des rivières alentours sont sorties de leur lit et par endroits l’eau atteint la taille. Là, des moutons noyés gisaient sur l’asphalte.Le toit de la maison de Mariela Reyes, une femme au foyer de 55 ans, s’est envolé pour retomber fracasser dans la rue adjacente. “Ce n’est pas facile de perdre tout ce qu’on a. Le peu qu’on possède”, dit Mme Reyes, découragée. Mardi, elle avait mis à l’abri son téléviseur et d’autres appareils électroménagers chez sa sœur.Melissa se trouve désormais au large des côtes est de Cuba accompagné de vents à 155 km/h, mais des pluies torrentielles continuent de s’abattre sur l’île, selon le centre national des ouragans (NHC).Melissa a pris la direction des Bahamas où une dangereuse tempête est attendue dès aujourd’hui, selon le NHC, et se dirigera ensuite vers les Bermudes, qu’il devrait atteindre jeudi soir, avec un léger renforcement possible.Aux Bahamas, “les résidents doivent se mettre à l’abri”, alerte le NHC, et aux Bermudes “les préparatifs doivent être terminés avant la première occurrence prévue de vents de tempête tropicale”.- “Destruction immense” – Le président cubain Miguel Diaz-Canel a déclaré que l’ouragan avait causé des “dégâts considérables” mais n’a pour l’heure déploré aucun bilan humain.A Haïti, pas directement frappé par le centre de l’ouragan mais sévèrement touché par de fortes pluies, au moins vingt personnes, dont dix enfants, sont mortes et dix sont portées disparues, selon le directeur général de la Protection civile, Emmanuel Pierre.La crue de la rivière La Digue a emporté plusieurs maisons dans la localité côtière de Petit-Goâve, selon des habitants. “Des personnes ont été tuées, des maisons emportées par les eaux”, a confié l’un d’eux, Steeve Louissaint, à l’AFP.Trois personnes sont mortes au Panama, trois en Jamaïque et une en République dominicaine.L’ouragan Melissa est le plus puissant à toucher terre en 90 ans quand il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, soit le plus élevé sur l’échelle Saffir-Simpson, avec des vents soutenus d’environ 300 km/h.”Il y a eu une destruction immense, sans précédent des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d’énergie”, a déclaré depuis Kingston par vidéo Dennis Zulu, coordinateur pour l’ONU dans plusieurs pays des Caraïbes, dont la Jamaïque.”Des gens sont dans des abris à travers le pays et pour le moment, nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant”, a-t-il ajouté, évoquant une première estimation d’un million de personnes touchées.”Restez forts. Nous reconstruirons, nous nous relèverons”, a écrit sur X le Premier ministre de Jamaïque, Andrew Holness.A Seaford Town, haut dans les terres de l’ouest de la Jamaïque, du restaurant de Christopher Hacker ne reste qu’une poignée de structure en bois, cloisons et toit disparus, avec quelques plaques de tôles ondulées brinquebalantes. “Tout a disparu”, explique-t-il à l’AFP par messages écrits, photos à l’appui.Dana Morris Dixon, ministre de l’Éducation, des Compétences, de la Jeunesse et de l’Information a indiqué que “les dégâts sont importants dans l’ouest de la Jamaïque”, mais souligne que la capitale Kingston “n’a pas été gravement endommagée”.Selon Desmond McKenzie, ministre des Collectivités locales, de nombreuses infrastructures ont été “gravement touchées” à Montego Bay (ouest) où un hôpital “a été dévasté” dit-il “faute d’un autre mot”.Plus de 25.000 personnes se trouvent dans des abris car “de nombreuses maisons ont été détruites”, a-t-il dit. “Le chemin ne sera pas facile. Vu l’étendue des dégâts cela va prendre beaucoup de temps”.Le ministre a également relevé “qu’au milieu de tout cela, un bébé a été mis au monde en toute sécurité dans des conditions d’urgence. Il y a donc… un bébé Melissa”.- “Rappel tragique” -Les Etats-Unis “envoyé des équipes de secours et d’intervention dans les zones touchées, ainsi que des fournitures vitales”, a indiqué sur X le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio.Le Royaume-Uni va fournir une aide financière d’urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d’euros) pour les pays touchés, a indiqué mercredi le ministère des Affaires étrangères.Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le roi Charles III qui se de dit “profondément attristé par les dégâts catastrophiques” estime que “cette tempête sans précédent, la plus terrible jamais enregistrée, nous rappelle qu’il est de plus en plus urgent de rétablir l’équilibre et l’harmonie de la nature”. Le chef de l’ONU Climat a fait le rapprochement entre la catastrophe et la grande conférence climatique des Nations unies COP30, dans quelques jours au Brésil.”Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l’urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz”, a déclaré Simon Stiell, lui-même originaire de l’île de Carriacou (Grenade), frappée l’an dernier par un ouragan.Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des ouragans (ou cyclones ou typhons) les plus intenses, avec des vents plus violents et des précipitations plus importantes, augmente, mais pas le nombre total de cyclones, selon le groupe d’experts du climat mandatés par l’ONU, le Giec.burx-cha-vla-adm/lab/cn 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’ouragan Melissa a quitté Cuba et se dirige vers les Bahamas, au moins 20 morts à Haïti

Cuba nettoyait mercredi ses rues inondées et jonchées de débris alors que l’ouragan Melissa, après avoir provoqué la mort d’au moins 20 personnes à Haïti et dévasté des pans entiers de la Jamaïque, se dirige désormais vers les Bahamas.Machettes à la main, des voisins de Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays, s’entraident à dégager les rues jonchées d’arbres et branchages, a constaté l’AFP.Certains pans de maisons se sont effondrés, des toits de tôles tordus par les vents violents sont à terre, et la ville est sans électricité, de nombreux poteaux gisant au sol. Des rivières alentours sont sorties de leur lit et par endroits l’eau atteint la taille. Là, des moutons noyés gisaient sur l’asphalte.Le toit de la maison de Mariela Reyes, une femme au foyer de 55 ans, s’est envolé pour retomber fracasser dans la rue adjacente. “Ce n’est pas facile de perdre tout ce qu’on a. Le peu qu’on possède”, dit Mme Reyes, découragée. Mardi, elle avait mis à l’abri son téléviseur et d’autres appareils électroménagers chez sa sœur.Melissa se trouve désormais au large des côtes est de Cuba accompagné de vents à 155 km/h, mais des pluies torrentielles continuent de s’abattre sur l’île, selon le centre national des ouragans (NHC).Melissa a pris la direction des Bahamas où une dangereuse tempête est attendue dès aujourd’hui, selon le NHC, et se dirigera ensuite vers les Bermudes, qu’il devrait atteindre jeudi soir, avec un léger renforcement possible.Aux Bahamas, “les résidents doivent se mettre à l’abri”, alerte le NHC, et aux Bermudes “les préparatifs doivent être terminés avant la première occurrence prévue de vents de tempête tropicale”.- “Destruction immense” – Le président cubain Miguel Diaz-Canel a déclaré que l’ouragan avait causé des “dégâts considérables” mais n’a pour l’heure déploré aucun bilan humain.A Haïti, pas directement frappé par le centre de l’ouragan mais sévèrement touché par de fortes pluies, au moins vingt personnes, dont dix enfants, sont mortes et dix sont portées disparues, selon le directeur général de la Protection civile, Emmanuel Pierre.La crue de la rivière La Digue a emporté plusieurs maisons dans la localité côtière de Petit-Goâve, selon des habitants. “Des personnes ont été tuées, des maisons emportées par les eaux”, a confié l’un d’eux, Steeve Louissaint, à l’AFP.Trois personnes sont mortes au Panama, trois en Jamaïque et une en République dominicaine.L’ouragan Melissa est le plus puissant à toucher terre en 90 ans quand il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, soit le plus élevé sur l’échelle Saffir-Simpson, avec des vents soutenus d’environ 300 km/h.”Il y a eu une destruction immense, sans précédent des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d’énergie”, a déclaré depuis Kingston par vidéo Dennis Zulu, coordinateur pour l’ONU dans plusieurs pays des Caraïbes, dont la Jamaïque.”Des gens sont dans des abris à travers le pays et pour le moment, nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant”, a-t-il ajouté, évoquant une première estimation d’un million de personnes touchées.”Restez forts. Nous reconstruirons, nous nous relèverons”, a écrit sur X le Premier ministre de Jamaïque, Andrew Holness.A Seaford Town, haut dans les terres de l’ouest de la Jamaïque, du restaurant de Christopher Hacker ne reste qu’une poignée de structure en bois, cloisons et toit disparus, avec quelques plaques de tôles ondulées brinquebalantes. “Tout a disparu”, explique-t-il à l’AFP par messages écrits, photos à l’appui.Dana Morris Dixon, ministre de l’Éducation, des Compétences, de la Jeunesse et de l’Information a indiqué que “les dégâts sont importants dans l’ouest de la Jamaïque”, mais souligne que la capitale Kingston “n’a pas été gravement endommagée”.Selon Desmond McKenzie, ministre des Collectivités locales, de nombreuses infrastructures ont été “gravement touchées” à Montego Bay (ouest) où un hôpital “a été dévasté” dit-il “faute d’un autre mot”.Plus de 25.000 personnes se trouvent dans des abris car “de nombreuses maisons ont été détruites”, a-t-il dit. “Le chemin ne sera pas facile. Vu l’étendue des dégâts cela va prendre beaucoup de temps”.Le ministre a également relevé “qu’au milieu de tout cela, un bébé a été mis au monde en toute sécurité dans des conditions d’urgence. Il y a donc… un bébé Melissa”.- “Rappel tragique” -Les Etats-Unis “envoyé des équipes de secours et d’intervention dans les zones touchées, ainsi que des fournitures vitales”, a indiqué sur X le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio.Le Royaume-Uni va fournir une aide financière d’urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d’euros) pour les pays touchés, a indiqué mercredi le ministère des Affaires étrangères.Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le roi Charles III qui se de dit “profondément attristé par les dégâts catastrophiques” estime que “cette tempête sans précédent, la plus terrible jamais enregistrée, nous rappelle qu’il est de plus en plus urgent de rétablir l’équilibre et l’harmonie de la nature”. Le chef de l’ONU Climat a fait le rapprochement entre la catastrophe et la grande conférence climatique des Nations unies COP30, dans quelques jours au Brésil.”Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l’urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz”, a déclaré Simon Stiell, lui-même originaire de l’île de Carriacou (Grenade), frappée l’an dernier par un ouragan.Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des ouragans (ou cyclones ou typhons) les plus intenses, avec des vents plus violents et des précipitations plus importantes, augmente, mais pas le nombre total de cyclones, selon le groupe d’experts du climat mandatés par l’ONU, le Giec.burx-cha-vla-adm/lab/cn 

Meta shares sink as $16 bn US tax charge tanks profit

Meta shares dove more than eight percent in after-hours trading Wednesday after the tech giant reported a US tax charge took a roughly $16 billion bite out of its quarterly profit.The parent company of Facebook, Instagram and Whatsapp said that its net income would have reached $18.64 billion in the recent quarter had it not been for a one-time tax charge prompted by provisions in President Donald Trump’s “One Big Beautiful Bill Act.”Quarterly revenue however exceeded analyst expectations at $51.2 billion, a 26 percent increase from the same period a year earlier.Meta also notched up the forecast of how much money it expects to spend this year as it invests heavily in being a leader in artificial intelligence.The company said it expects capital expenditures to tally somewhere between $70-$72 billion, at the higher end of a range it had previously disclosed.Costs and expenses in the quarter were $30.71 billion, an increase of 32 percent from the same period last year, with some of that cost going to talent for Meta’s AI efforts.”I am very focused on establishing Meta as the leading frontier AI Lab, building personal super intelligence for everyone and delivering the app experiences and computing devices that will improve the lives of billions of people around the world,” chief executive Mark Zuckerberg said on an earnings call.”We’re heads down, developing our next generation of models and products.”Meta’s Family of Apps segment, which includes Facebook, Instagram, WhatsApp and Messenger, saw daily active users reach 3.54 billion in the quarter, up 8 percent from a year earlier.Meta announced earlier this month that it will begin using people’s conversations with its AI chatbot to tailor ads and content they see on Facebook and Instagram.Meta also recently showed off new smart glasses as it continued to bank on a lifestyle shift toward blending reality and virtual space despite the efforts inflicting heavy financial losses.Announcements included the debut of Meta Ray-Ban Display smart glasses that have built-in screens that allow wearers to see messages, photos and more as though looking at a smartphone screen.Zuckerberg has predicted that AI-infused smart glasses will be the “next major computing platform,” eventually replacing the smartphone.But Reality Labs —  Meta’s virtual and augmented reality unit — has consistently posted big losses.Meta is locked in a bitter rivalry with other tech behemoths as they invest heavily in AI, aiming to ensure the technology benefits society and generates profits in the not-so-distant future.Most analysts believe Meta will make the investment pay off by improving its advertising efficiency and creating new opportunities, such as with its smart glasses through a partnership with Ray-Ban maker EssilorLuxottica.