Emprunt national, livret d’épargne: les pistes du gouvernement pour financer le réarmement

Investir plus dans la défense sans altérer le modèle social français ni augmenter les impôts ou creuser le déficit public: le gouvernement réfléchit à différentes pistes de financement, dont celui d’un emprunt national. Le Premier ministre François Bayrou s’est donné “des semaines, peut-être jusqu’à deux mois” pour dire comment mobiliser des moyens supplémentaires tout en assurant une réorganisation de l’action publique. – Souscription nationaleFrançois Bayrou a affirmé vendredi qu’un emprunt national était une “possibilité”, mais que la décision n’était “pas du tout prise”. Une telle souscription, qui permet de lever l’épargne des Français, sur base volontaire ou forcée, ne serait pas une première en France, même si le dernier grand emprunt remonte à 1993 sous Edouard Balladur. En juin 2009, le président Nicolas Sarkozy avait souhaité lancer un nouvel emprunt auprès des Français, avant d’y renoncer parce que le coût aurait alors été beaucoup plus élevé que d’aller sur les marchés.- Rémunération attractiveLa France se finance habituellement auprès d’investisseurs institutionnels (banques, assurances, fonds, etc.).Avec un emprunt national, “l’avantage est qu’on ne s’adresse pas directement au marché”, où les taux d’intérêt ont nettement remontés, explique Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management.Cela pourrait en outre être un moyen de rassurer les investisseurs, en montrant la capacité de l’Etat à “mobiliser assez facilement l’épargne nationale”, développe M. Dor. Et “cela peut même être un moyen de faire baisser les taux” sur les marchés, selon lui, comme ce fut le cas pour la Belgique en 2023.- Appétit suffisant?Les Français auraient-ils suffisamment d’appétit pour un emprunt national? Au-delà de la confiance qu’ils accordent au gouvernement, la question de sa rémunération est centrale.Pour être attractive, la souscription doit offrir un rendement supérieur aux produits d’épargne existants comme le Livret A et Livret de développement durable et solidaire (LDDS), qui rapportent 2,4%, ou les fonds d’assurance vie au capital garanti. Mais le taux d’intérêt devrait être inférieur à celui des emprunts à dix ans émis sur les marchés, l’Etat n’étant pas obligé de s’aligner en profitant du fait que les particuliers peuvent difficilement accéder directement au marché obligataire ou moyennant des frais importants. Peuvent s’y ajouter aussi des avantages fiscaux: les gains du Livret A, par exemple, échappent à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. “Il y a moyen d’attirer des dizaines de milliards si les conditions sont attractives”, estime Eric Dor. Il met toutefois en garde contre une concurrence trop forte envers les banques et les assurances “en suscitant des retraits qui les déstabiliseraient”. – Livret d’épargneL’épargne des Français constitue une manne importante: l’encours de l’assurance vie dépassait 2.000 milliards d’euros à fin janvier, et celui des Livrets A et des LDDS plus de 600 milliards. Le ministère de l’Economie et des Finances se veut toutefois rassurant: “hors de question de confisquer l’épargne de qui que ce soit”. Selon le Premier ministre, pour financer l’industrie de la défense, une forme de placement type livret d’épargne fait “partie des solutions” envisagées. Un livret d’épargne “défense souveraineté” adopté en 2023 avait été retoqué par le Conseil constitutionnel. Une autre piste serait de flécher vers la défense une partie de l’épargne réglementée existante vers la défense, comme le Sénat l’avait voté en 2024, avant la dissolution. Le ministre de l’Economie, Eric Lombard, a par ailleurs dit souhaiter davantage de “fonds spécialisés dans la défense”. – Investisseurs privés et fonds européensEric Lombard, avec le ministre des Armées Sébastien Lecornu, réunira le 20 mars des banques, assurances et fonds d’investissement “afin de les mobiliser” alors qu’actuellement, “trop souvent, les règles ne permettent pas d’investir dans le secteur de la défense”, a-t-il souligné. A Bercy, on indique par ailleurs attendre un plan de bataille stratégique avant de déterminer les efforts budgétaires qui permettront d’accroître la commande publique militaire.La France pourra compter aussi sur une partie des quelque 800 milliards d’euros de fonds européens annoncés mardi, dont 150 milliards sous forme de prêts.   Pour l’eurodéputé (Place Publique) Raphaël Glucksmann, interrogé sur France Inter, il faut “augmenter la part européenne de ces investissements”. Un “emprunt commun de 500 milliards” sera proposé au Parlement européen “la semaine prochaine”. 

US military veterans hit by Trump’s federal workforce purge

Hendrick Simoes served in the US Navy for 24 years, retiring last year and starting a new job as a civilian employee of the federal government.But some five months into his probationary period with the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), he received a letter terminating his employment and thus joined thousands of other US veterans who have been fired as part of President Donald Trump’s efforts to slash the government workforce.The sweeping job cuts have taken Trump’s administration into uncharted territory, and are negatively affecting retired troops in a country where both major political parties frequently express support for current and former military personnel.In addition to veterans being caught up in the layoffs, the Department of Veterans Affairs (VA) has announced it plans to cut some 15 percent of its workforce, raising concerns about the impact on care and benefits.”It’s painful, it really is. And to me, it feels like such a betrayal,” Simoes, a 43-year-old who reached the rank of senior chief petty officer and spent much of his Navy career in public affairs, said of his dismissal.”My termination letter claimed that I don’t have the… abilities, knowledge and or skills for the organization, which was blatantly false,” he said, noting that a recent quarterly review “had called me exemplary and exceeding expectations.”Simoes considered his work as a senior communications specialist at NOAA a continuation of his service to his country — and that opportunity has now been taken away.”My heart was in working for… a good organization like NOAA, a place where I can continue to serve the American public and contribute to societal good. And now this just sucks, because I’m being told I can’t do that anymore,” he said.Since his return to the White House in January, Trump has launched a vast offensive aimed at curbing public spending and reducing the federal bureaucracy.- ‘Punch in the face’ -To that end, he tapped billionaire Elon Musk, a top campaign donor turned close adviser, to lead the so-called Department of Government Efficiency (DOGE), which has cut thousands of government jobs and upended agencies, prompting numerous court challenges.US military veterans make up a significant portion of the federal workforce — some 30 percent, while they are only around six percent of the overall US population — meaning they are disproportionately affected by recent cuts.Congressional Democrats estimated that nearly 6,000 veterans had been laid off by February 23 and more — including Simoes — have since been fired.The VA meanwhile announced this week that it aims to fire more than 70,000 employees, prompting warnings about the impact on the department, which oversees veterans’ health care, education, disability pay and other benefits they have earned.James LaCoursiere, national commander of the American Legion veterans’ association, expressed concern that “if these cuts go through, tens of thousands of veterans may be unemployed.””Not only do these job cuts threaten critical services provided to veterans but it takes away the opportunity for a veteran to continue to serve his or her brothers and sisters,” LaCoursiere said.Simoes described his termination plus the situation at the VA as a “one-two hit” and a “punch in the face,” saying he was recently told his VA treatment options would be more limited.”I have a lot of different… ailments,” he said, noting that he is “petrified that I’m not going to be able to get that same level of care.”Simoes also said he fears the impact that the cuts in federal jobs and reduced VA services may have on veterans overall.”With all these federal workers being fired, and with a big majority of them being veterans, and with veteran care being cut back, I’m really scared that we’re going to go back to the days where veteran homelessness is going to be high,” he said.”I’m scared that we’re going to go back to the days where veterans are committing suicide in VA parking lots,” Simoes said, adding: “I feel like we had come a long way towards combating that as a society, and now all of that is at risk.

Nutri-Score: inquiétudes quant à l’avenir de l’étiquetage de qualité nutritionnelle

L’association de consommateurs Foodwatch et l’un des concepteurs du Nutri-Score ont fait part vendredi de leurs inquiétudes quant à la mise en place d’une nouvelle version de cet affichage d’information nutritionnelle, après des déclarations critiques de la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.Cet étiquetage qui classe les produits alimentaires de A à E en fonction de leur composition et de leurs apports nutritionnels a été conçu par des spécialistes de la nutrition et mis en place en 2017 en France, sur la base du volontariat. Il s’est fait une place assez importante dans les rayons des grandes surfaces et une poignée de pays européens l’ont à leur tour adopté.Dans une étude qualitative réalisée par Santé publique France et Kantar Public auprès de 71 personnes et publiée en novembre 2024, les sondés jugeaient l’indicateur “facile et rapide à utiliser” et était notamment utile pour “les produits transformés” comme les plats préparés, car les consommateurs se sentaient “incapables d'(en) évaluer eux-mêmes la qualité”.Un nouveau mode de calcul, plus sévère avec les produits transformés par l’industrie agroalimentaire pour tenir compte de travaux scientifiques plus récents, nécessite un arrêté gouvernemental pour entrer en vigueur en France.Il avait été avalisé par de précédentes équipes gouvernementales mais la ministre actuelle de l’Agriculture, Annie Genevard, a assumé le fait de bloquer la publication de cet arrêt cette semaine. Interrogée au Sénat, elle a indiqué: “l’arrêté est à ma signature. Je n’ai pas encore signé. Je ne sais pas quelles sont mes marges de manoeuvre pour en corriger les effets négatifs, mais croyez bien que je m’y intéresse de très près”.- “Magnifiques salaisons françaises” -L’élue du Doubs, fief du fromage Comté et des saucisses de Montbéliard ou de Morteau, reproche à l’indicateur de donner une mauvaise note aux produits “remarquables” du terroir ou issus des “magnifiques salaisons françaises”, fromage et charcuterie notamment. Pourtant, “le Nutri-Score ne dit pas qu’il ne faut pas consommer les produits, il rappelle que certains produits qui sont très gras, très sucrés, très salés, doivent être consommés en petites quantités, pas trop fréquemment”, a expliqué à l’AFP Serge Hercberg, professeur de nutrition et concepteur de cet étiquetage largement plébiscité par les spécialistes.”L’interdiction des publicités pour des produits gras sucrés salés (PGSS), l’étiquetage nutritionnel et la taxation des boissons sucrées sont les politiques publiques les plus efficaces contre le surpoids et l’obésité”, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) de juillet 2024.L’association de défense des consommateurs Foodwatch a de son côté jugé “irresponsable” la déclaration de la ministre, qui “se fait la porte-voix des arguments des lobbies laitiers et bloque une mesure de santé publique attendue et prête depuis un an”, selon Audrey Morice, chargée de campagne chez Foodwatch.- Coût des maladies chroniques -L’association a adressé, avec la fédération d’associations de patients France Assos Santé et le Réseau Action Climat, une lettre ouverte au Premier ministre François Bayrou vendredi.”Il n’est plus possible de faire reposer la responsabilité des maladies chroniques liées à une mauvaise alimentation sur la seule responsabilité des consommateurs, alors même que ces derniers n’ont pas accès à une information claire et neutre sur ce qu’ils achètent et consomment”, écrivent-ils.Les “maladies liées à la nutrition”, comme l’obésité (multipliée par 4 depuis 1997 chez les 18-24 ans pour atteindre 9,2% en 2020), le cancer, les maladies cardio-vasculaires, le diabète ou l’hypertension ont “un coût humain et également un coût social et un coût économique extrêmement important”, déplore M. Hercberg. La ministre de l’Agriculture “ne sait peut-être pas qu’il y a une épidémie mondiale d’obésité”, et “son refus d’un indicateur basé sur la science est consternant”, a déploré la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier sur X. Interrogé vendredi, le ministère de la Santé français a indiqué que Catherine Vautrin avait “déjà exprimé sa position”, en l’occurrence qu’elle était “extrêmement vigilante sur les Nutri-Scores” et qu’il fallait “aller plus loin sur le sujet”.La Commission européenne, décisionnaire en matière d’information obligatoire aux consommateurs, a réitéré récemment “continuer à travailler” sur une solution consensuelle d’étiquetage nutritionnel qui ne soit pas le Nutri-Score, auquel sont opposés de grands industriels, certains secteurs agricoles et le gouvernement italien.bur-cda-ref-sb-sac-tg/abb/nth

Nutri-Score: inquiétudes quant à l’avenir de l’étiquetage de qualité nutritionnelle

L’association de consommateurs Foodwatch et l’un des concepteurs du Nutri-Score ont fait part vendredi de leurs inquiétudes quant à la mise en place d’une nouvelle version de cet affichage d’information nutritionnelle, après des déclarations critiques de la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.Cet étiquetage qui classe les produits alimentaires de A à E en fonction de leur composition et de leurs apports nutritionnels a été conçu par des spécialistes de la nutrition et mis en place en 2017 en France, sur la base du volontariat. Il s’est fait une place assez importante dans les rayons des grandes surfaces et une poignée de pays européens l’ont à leur tour adopté.Dans une étude qualitative réalisée par Santé publique France et Kantar Public auprès de 71 personnes et publiée en novembre 2024, les sondés jugeaient l’indicateur “facile et rapide à utiliser” et était notamment utile pour “les produits transformés” comme les plats préparés, car les consommateurs se sentaient “incapables d'(en) évaluer eux-mêmes la qualité”.Un nouveau mode de calcul, plus sévère avec les produits transformés par l’industrie agroalimentaire pour tenir compte de travaux scientifiques plus récents, nécessite un arrêté gouvernemental pour entrer en vigueur en France.Il avait été avalisé par de précédentes équipes gouvernementales mais la ministre actuelle de l’Agriculture, Annie Genevard, a assumé le fait de bloquer la publication de cet arrêt cette semaine. Interrogée au Sénat, elle a indiqué: “l’arrêté est à ma signature. Je n’ai pas encore signé. Je ne sais pas quelles sont mes marges de manoeuvre pour en corriger les effets négatifs, mais croyez bien que je m’y intéresse de très près”.- “Magnifiques salaisons françaises” -L’élue du Doubs, fief du fromage Comté et des saucisses de Montbéliard ou de Morteau, reproche à l’indicateur de donner une mauvaise note aux produits “remarquables” du terroir ou issus des “magnifiques salaisons françaises”, fromage et charcuterie notamment. Pourtant, “le Nutri-Score ne dit pas qu’il ne faut pas consommer les produits, il rappelle que certains produits qui sont très gras, très sucrés, très salés, doivent être consommés en petites quantités, pas trop fréquemment”, a expliqué à l’AFP Serge Hercberg, professeur de nutrition et concepteur de cet étiquetage largement plébiscité par les spécialistes.”L’interdiction des publicités pour des produits gras sucrés salés (PGSS), l’étiquetage nutritionnel et la taxation des boissons sucrées sont les politiques publiques les plus efficaces contre le surpoids et l’obésité”, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) de juillet 2024.L’association de défense des consommateurs Foodwatch a de son côté jugé “irresponsable” la déclaration de la ministre, qui “se fait la porte-voix des arguments des lobbies laitiers et bloque une mesure de santé publique attendue et prête depuis un an”, selon Audrey Morice, chargée de campagne chez Foodwatch.- Coût des maladies chroniques -L’association a adressé, avec la fédération d’associations de patients France Assos Santé et le Réseau Action Climat, une lettre ouverte au Premier ministre François Bayrou vendredi.”Il n’est plus possible de faire reposer la responsabilité des maladies chroniques liées à une mauvaise alimentation sur la seule responsabilité des consommateurs, alors même que ces derniers n’ont pas accès à une information claire et neutre sur ce qu’ils achètent et consomment”, écrivent-ils.Les “maladies liées à la nutrition”, comme l’obésité (multipliée par 4 depuis 1997 chez les 18-24 ans pour atteindre 9,2% en 2020), le cancer, les maladies cardio-vasculaires, le diabète ou l’hypertension ont “un coût humain et également un coût social et un coût économique extrêmement important”, déplore M. Hercberg. La ministre de l’Agriculture “ne sait peut-être pas qu’il y a une épidémie mondiale d’obésité”, et “son refus d’un indicateur basé sur la science est consternant”, a déploré la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier sur X. Interrogé vendredi, le ministère de la Santé français a indiqué que Catherine Vautrin avait “déjà exprimé sa position”, en l’occurrence qu’elle était “extrêmement vigilante sur les Nutri-Scores” et qu’il fallait “aller plus loin sur le sujet”.La Commission européenne, décisionnaire en matière d’information obligatoire aux consommateurs, a réitéré récemment “continuer à travailler” sur une solution consensuelle d’étiquetage nutritionnel qui ne soit pas le Nutri-Score, auquel sont opposés de grands industriels, certains secteurs agricoles et le gouvernement italien.bur-cda-ref-sb-sac-tg/abb/nth

LFI dépose une proposition de loi pour abroger le “devoir conjugal”

La France insoumise a déposé à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à “mettre fin au devoir conjugal dans le droit français”, après une récente décision de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) condamnant la France, a-t-on appris vendredi.Le devoir conjugal, ou devoir d’avoir des relations sexuelles avec son époux ou épouse, ne figure pas en tant que tel dans le Code civil.Mais selon ce dernier, “les époux s’obligent mutuellement à une communauté de vie”. Or ces termes peuvent encore aujourd’hui être interprétés comme impliquant une “communauté de lit”, a dit la députée LFI Sarah Legrain, à l’initiative du texte déposé juste avant la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars.Le but de la proposition de loi est “de s’assurer que cette lecture aberrante du Code civil n’ait plus jamais cours dans les affaires de divorce”, a déclaré la députée à l’AFP. “C’est aussi une façon de réaffirmer notre attachement à la lutte contre le viol conjugal.”Mme Legrain a dit espérer pouvoir rassembler largement sur cette proposition, et avoir déjà recueilli la cosignature d’élus issus des groupes écologiste, communiste et du MoDem.En janvier, la CEDH a donné raison à une Française dont le mari avait obtenu le divorce aux torts exclusifs de son épouse, au motif qu’elle avait cessé d’avoir des relations sexuelles avec lui depuis plusieurs années. Dans son jugement, la Cour a souligné qu’une “jurisprudence ancienne mais constante” sur le devoir conjugal était “encore régulièrement appliquée par les juridictions de première instance et d’appel”. “La Cour ne saurait admettre, comme le suggère le gouvernement, que le consentement au mariage emporte un consentement aux relations sexuelles futures. Une telle justification serait de nature à ôter au viol conjugal son caractère répréhensible”, avait ajouté la CEDH.Le texte Insoumis propose de modifier le Code civil pour y préciser que la “communauté de vie ne saurait être interprétée comme une obligation d’avoir des relations sexuelles”. Cette semaine lors d’une conférence de presse, LFI a par ailleurs mis en valeur une série de propositions de lois du groupe, axées autour de l’indépendance économique des femmes: reconnaissance de la pénibilité des métiers féminisés, lutte contre le temps partiel contraint, meilleure protection dans le monde du travail des femmes victimes de violences conjugales.L’examen de toute proposition de loi dépend d’une éventuelle inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, par exemple lors d’une semaine transpartisane.

LFI dépose une proposition de loi pour abroger le “devoir conjugal”

La France insoumise a déposé à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à “mettre fin au devoir conjugal dans le droit français”, après une récente décision de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) condamnant la France, a-t-on appris vendredi.Le devoir conjugal, ou devoir d’avoir des relations sexuelles avec son époux ou épouse, ne figure pas en tant que tel dans le Code civil.Mais selon ce dernier, “les époux s’obligent mutuellement à une communauté de vie”. Or ces termes peuvent encore aujourd’hui être interprétés comme impliquant une “communauté de lit”, a dit la députée LFI Sarah Legrain, à l’initiative du texte déposé juste avant la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars.Le but de la proposition de loi est “de s’assurer que cette lecture aberrante du Code civil n’ait plus jamais cours dans les affaires de divorce”, a déclaré la députée à l’AFP. “C’est aussi une façon de réaffirmer notre attachement à la lutte contre le viol conjugal.”Mme Legrain a dit espérer pouvoir rassembler largement sur cette proposition, et avoir déjà recueilli la cosignature d’élus issus des groupes écologiste, communiste et du MoDem.En janvier, la CEDH a donné raison à une Française dont le mari avait obtenu le divorce aux torts exclusifs de son épouse, au motif qu’elle avait cessé d’avoir des relations sexuelles avec lui depuis plusieurs années. Dans son jugement, la Cour a souligné qu’une “jurisprudence ancienne mais constante” sur le devoir conjugal était “encore régulièrement appliquée par les juridictions de première instance et d’appel”. “La Cour ne saurait admettre, comme le suggère le gouvernement, que le consentement au mariage emporte un consentement aux relations sexuelles futures. Une telle justification serait de nature à ôter au viol conjugal son caractère répréhensible”, avait ajouté la CEDH.Le texte Insoumis propose de modifier le Code civil pour y préciser que la “communauté de vie ne saurait être interprétée comme une obligation d’avoir des relations sexuelles”. Cette semaine lors d’une conférence de presse, LFI a par ailleurs mis en valeur une série de propositions de lois du groupe, axées autour de l’indépendance économique des femmes: reconnaissance de la pénibilité des métiers féminisés, lutte contre le temps partiel contraint, meilleure protection dans le monde du travail des femmes victimes de violences conjugales.L’examen de toute proposition de loi dépend d’une éventuelle inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, par exemple lors d’une semaine transpartisane.

Trump propose à l’Iran de négocier sur le nucléaire

Dans un développement spectaculaire, Donald Trump a déclaré avoir écrit à l’Iran pour proposer des négociations visant à prévenir le développement par Téhéran d’armes nucléaires, brandissant la menace d’une intervention militaire et prévenant que le “moment final” approche.”Je leur ai écrit une lettre en disant que j’espère que vous allez négocier parce que si on doit attaquer militairement, ce sera une chose terrible pour eux”, a affirmé le président américain dans un extrait d’interview sur la chaîne Fox Business, diffusé vendredi. “Vous ne pouvez pas les laisser avoir l’arme nucléaire”, a-t-il ajouté, en précisant avoir écrit jeudi au guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.La mission iranienne à l’ONU a cependant dit ne pas avoir eu connaissance d’une lettre de Donald Trump mais celle-ci a pu être transmise par d’autres canaux.S’exprimant quelques heures plus tard dans le Bureau ovale, le milliardaire républicain a prévenu que “quelque chose va se produire très bientôt, très bientôt”.”J’espère que nous pourrons conclure un accord de paix. Vous savez, je ne parle pas de force ou de faiblesse. Je dis simplement que je préfère un accord de paix à l’autre (alternative). Mais l’autre (alternative) résoudra le problème”, a-t-il dit aux journalistes, sans préciser.”Mais on approche du moment final. On est au moment final. (On peut pas) les laisser avoir une arme nucléaire”, a-t-il renchéri.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le locataire de la Maison Blanche se dit favorable à des négociations avec l’Iran pour encadrer son programme nucléaire.Mais il a également renforcé les sanctions contre Téhéran visant spécifiquement les ventes de pétrole iranien. Il a aussi remis en place la politique dite des “pressions maximales” mise en oeuvre lors de son premier mandat (2017-2021), afin d’affaiblir le pays économiquement et l’isoler sur la scène internationale.Le geste d’ouverture de Trump pourrait être mal reçu en Israël, qui a mené l’année dernière des frappes à l’intérieur de l’Iran.Dans une interview à l’AFP, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, qui ne répondait pas directement à la lettre de Trump, a affirmé que l’Iran ne reprendrait pas les négociations avec Washington sur son programme nucléaire tant que le président Trump resterait sur une position dure. “Nous n’entamerons aucune négociation directe avec les Etats-Unis tant qu’ils continueront leur politique de pression maximale et leurs menaces”, a affirmé Abbas Araghchi en marge d’une réunion de l’Organisation de la coopération islamique à Jeddah.Il a aussi assuré que le programme nucléaire iranien “ne peut pas être détruit” par une attaque militaire, et averti qu’une attaque israélienne contre l’Iran déclencherait un “embrasement généralisé” au Moyen-Orient. – Accélération -En 2018, lors du premier mandat de Trump, les Etats-Unis s’étaient retirés de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt, et qui encadrait les ambitions nucléaires de Téhéran en échange d’un allègement des sanctions à son encontre.En représailles, Téhéran était revenu sur ses engagements et a fait progresser son programme nucléaire.Selon un rapport confidentiel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) consulté par l’AFP, l’Iran a augmenté de manière “très préoccupante” ses réserves d’uranium enrichi à 60%, seuil proche des 90% nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire.L’Iran affirme que son programme nucléaire n’existe qu’à des fins civiles, notamment pour l’énergie, et dément vouloir se doter de l’arme nucléaire.Dans l’entretien sur Fox Business, Donald Trump assure qu’il existe deux façons de mettre un terme au développement par l’Iran de l’arme nucléaire, “militairement ou par un accord”.”Je préfererais conclure un accord car je ne veux pas faire de mal à l’Iran”, a-t-il dit.Le président américain a aussi affirmé le 5 février être en faveur d’un “accord de paix” avec l’Iran, ennemi juré des Etats-Unis depuis la Révolution islamique de 1979.La main tendue à l’Iran survient à un moment où Téhéran apparaît très affaibli, ayant subi plusieurs revers dans la région depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Israël a dévasté les défenses aériennes iraniennes et éliminé les dirigeants de deux de ses alliés, le Hamas et le Hezbollah libanais. Et son principal allié régional, Bachar al-Assad, a été évincé du pouvoir en Syrie en décembre par des combattants islamistes sunnites.

Municipales à Paris: les socialistes se déchirent autour de la date de leur primaire

La tension est montée d’un cran chez les socialistes parisiens, vendredi lors du choix de la date de leur primaire pour départager les deux prétendants à la succession d’Anne Hidalgo à l’Hôtel de ville en 2026, livrés à une guerre fratricide qui risque de laisser des traces.Le match opposant le sénateur Rémi Féraud, dauphin adoubé par la maire sortante, au député Emmanuel Grégoire, son ancien premier adjoint désormais honni, devrait se tenir le 30 juin, dans la foulée du congrès national du PS à la mi-juin.Le choix d’une date de primaire était très attendu par les quelque 3.000 militants socialistes de la capitale, désireux d’éviter un “pourrissement” du climat en interne renvoyant une image de division aux électeurs parisiens, à un an des municipales.  Le vote houleux du conseil fédéral du PS, dans la nuit de jeudi à vendredi, n’a pourtant fait qu’envenimer la situation. Au terme d’un scrutin serré – 61 voix contre 55 -, la direction fédérale a demandé de déroger à la circulaire du bureau national du PS fixant au 3 avril la désignation du chef de file pour les municipales dans plusieurs grandes villes. Une proposition que le parti devrait accepter.Objectif: laisser du temps “pour permettre une dynamique de campagne en s’assurant d’une belle photo de famille le soir du vote, avec notre tête de liste désignée et l’ensemble des chefs de file d’arrondissement, prêts à mener bataille, la seule qui compte vraiment, face à la droite de Rachida Dati”, plaide la patronne de la fédération, Lamia El Aaraje, dans un courrier aux militants.Mais ce choix est vivement contesté au sein du camp d’Emmanuel Grégoire qui souhaitait garder la date du 3 avril.”Choisir le 30 juin, c’est prendre un retard coupable dans la préparation de la campagne auprès des Parisiens”, a-t-il regretté vendredi matin devant quelques journalistes.”Voter tôt est ce qu’il y a de plus bénéfique pour le PS, parce que nos partenaires écologistes vont désigner leur candidat la semaine prochaine, et que la droite se prépare méthodiquement”, fait valoir Antoine Guillou, adjoint à la maire et “pro-Grégoire”.Pour Emmanuel Grégoire, le camp adverse cherche à “gagner du temps” et “perturber” la primaire parisienne avec l’élection du patron du PS en juin, briguée par le premier secrétaire sortant Olivier Faure, qui le soutient, et le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, proche d’Anne Hidalgo.- Soupçons d’irrégularités -L’ex-adjoint de l’édile fait aussi part d’une “pression” des partisans de Rémi Féraud pour qu’il jette l’éponge. “Tout ça ne suffit pas à endiguer notre dynamique de campagne”, selon le député qui affiche le soutien de plus de 650 militants et une soixantaine d’élus. Son concurrent lui, met en avant celui des maires d’arrondissement dont le vote est décisif.A ces critiques sur la date viennent s’ajouter des soupçons “d’irrégularités” émanant des pro-Grégoire sur le déroulement du scrutin. Ces derniers accusent notamment la direction fédérale d’avoir “remplacé” au dernier moment des membres du corps électoral pour faire basculer le vote.”C’est inacceptable, nous ne nous laisserons pas faire”, a averti le candidat, qui ne fera néanmoins pas de recours. “Lamia El Aaraje a suivi scrupuleusement les règles édictées par le PS”, a-t-on répondu dans l’entourage de cette adjointe à la maire.Des participants ont rapporté une ambiance “très dure” lors de la réunion, dégradant un peu plus le climat de guerre fratricide qu’a déclenchée Anne Hidalgo quand elle a renoncé à briguer un troisième mandat. En jetant dans la bataille deux parlementaires qui ont chacun dirigé le PS parisien et que rien n’opposait sur le plan personnel.Ce duel risque de laisser des traces au-delà du 30 juin, au moment de la constitution des listes électorales. “Il y a un risque qu’ils s’abîment dans leurs querelles internes”, redoute ainsi un responsable de gauche qui y voit “tous les ingrédients de la défaite”, après 25 ans de règne socialiste.Si elle affiche moins de divisions, la droite parisienne peine pour l’heure à se rassembler derrière Rachida Dati en raison notamment de désaccords sur la réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille qui doit être examinée à l’Assemblée nationale la semaine prochaine.

Sénégal: la France a commencé à restituer ses installations militaires

La France a commencé à restituer plusieurs installations utilisées par l’armée française au Sénégal, les premières transférées dans le cadre, d’ici la fin de l’année, de son retrait militaire de ce pays ouest-africain.”La partie française a remis à la disposition de la partie sénégalaise les installations et logements des quartiers Maréchal et Saint-Exupéry, ce vendredi 7 mars 2025″ à Dakar, a annoncé vendredi l’ambassade de France dans la capitale sénégalaise.D’autres emprises “seront restituées selon le calendrier conjointement agréé”, indique le communiqué, sans plus de précisions.Le Sénégal est resté, après son indépendance en 1960, l’un des alliés africains les plus sûrs de la France, ancienne puissance coloniale dominante en Afrique de l’Ouest.Mais les nouveaux dirigeants en fonction depuis 2024 ont promis de traiter désormais la France à l’égal des autres partenaires étrangers, au nom de la souveraineté.Avant le Sénégal, l’armée française a définitivement quitté fin janvier sa dernière base au Tchad, après la rupture surprise de l’accord de coopération militaire entre Paris et N’Djamena, fin novembre.Quatre autres anciennes colonies françaises – le Niger, le Mali, la Centrafrique et le Burkina Faso – ont enjoint à Paris de retirer son armée de leurs territoires après des années de présence militaire, et se sont rapprochées de Moscou.Les personnels français diminuent parallèlement en Côte d’Ivoire et au Gabon, conformément à un plan de restructuration de la présence militaire française en Afrique de l’Ouest et centrale.La France a ainsi rétrocédé le 20 février à la Côte d’Ivoire la grande base militaire historique qu’elle occupait depuis près de 50 ans près de la capitale économique Abidjan.- “Pays souverain” -La base française de Djibouti, qui accueille 1.500 personnes, n’est pas concernée par cette réduction de voilure, Paris voulant en faire un “point de projection” pour les “missions” en Afrique, après le retrait forcé de ses forces du Sahel.Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, élu en mars 2024 et entré en fonctions en avril, a annoncé fin décembre le terme en 2025 de toute présence militaire étrangère sur le sol national, dans un discours à la Nation.M. Faye, élu sur la promesse du souverainisme et de la fin de la dépendance vis-à-vis de l’étranger, prône la rupture avec le système et se réclame d’un panafricanisme de gauche.Le 28 novembre, il avait annoncé que la France allait devoir fermer ses bases militaires au Sénégal, dans un entretien avec l’AFP à Dakar.”J’ai instruit le ministre des Forces armées de proposer une nouvelle doctrine de coopération en matière de défense et de sécurité, impliquant, entres autres conséquences, la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025″, avait déclaré dans son discours fin décembre M. Faye. “Le Sénégal est un pays indépendant, c’est un pays souverain et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires (étrangères)”, avait-il dit, 64 ans après l’indépendance de ce pays d’Afrique de l’Ouest.Le 12 février, Paris avait annoncé la mise en place d’une commission conjointe avec Dakar pour organiser les modalités de départ des Eléments français au Sénégal (EFS) et de restitution d’ici la fin de l’année 2025 des emprises.Cette commission s’est réunie “pour la première fois le 28 février, sous la présidence du Général Abdou Latif Kamara, directeur de l’Institut de Défense du Sénégal, en présence de l’ambassadrice de France au Sénégal, Mme Christine Fages, et du commandant des EFS, le Général Yves Aunis”, ajoute le communiqué de l’ambassade.Elle “a examiné le calendrier et les modalités de remise à disposition du Sénégal des différentes emprises utilisées par les EFS. La commission a également lancé les travaux de rénovation du partenariat bilatéral de défense et de sécurité”, selon la même source.Dans la perspective du départ des EFS, le licenciement de l’ensemble de leur personnel sénégalais est prévu “au 1er juillet 2025”, selon un récent courrier du commandant des EFS à l’inspecteur régional du Travail au Sénégal, publié dans la presse.Les emprises militaires françaises à Dakar et dans sa périphérie emploient directement 162 personnels, et font travailler entre 400 et 500 personnes au total via l’intermédiaire d’entreprises sous-traitantes.Un forum des métiers, organisé par l’armée française, s’est tenu jeudi à Dakar pour “offrir des opportunités de reclassement” au sein d’entreprises locales de ces 162 employés. 

Sénégal: la France a commencé à restituer ses installations militaires

La France a commencé à restituer plusieurs installations utilisées par l’armée française au Sénégal, les premières transférées dans le cadre, d’ici la fin de l’année, de son retrait militaire de ce pays ouest-africain.”La partie française a remis à la disposition de la partie sénégalaise les installations et logements des quartiers Maréchal et Saint-Exupéry, ce vendredi 7 mars 2025″ à Dakar, a annoncé vendredi l’ambassade de France dans la capitale sénégalaise.D’autres emprises “seront restituées selon le calendrier conjointement agréé”, indique le communiqué, sans plus de précisions.Le Sénégal est resté, après son indépendance en 1960, l’un des alliés africains les plus sûrs de la France, ancienne puissance coloniale dominante en Afrique de l’Ouest.Mais les nouveaux dirigeants en fonction depuis 2024 ont promis de traiter désormais la France à l’égal des autres partenaires étrangers, au nom de la souveraineté.Avant le Sénégal, l’armée française a définitivement quitté fin janvier sa dernière base au Tchad, après la rupture surprise de l’accord de coopération militaire entre Paris et N’Djamena, fin novembre.Quatre autres anciennes colonies françaises – le Niger, le Mali, la Centrafrique et le Burkina Faso – ont enjoint à Paris de retirer son armée de leurs territoires après des années de présence militaire, et se sont rapprochées de Moscou.Les personnels français diminuent parallèlement en Côte d’Ivoire et au Gabon, conformément à un plan de restructuration de la présence militaire française en Afrique de l’Ouest et centrale.La France a ainsi rétrocédé le 20 février à la Côte d’Ivoire la grande base militaire historique qu’elle occupait depuis près de 50 ans près de la capitale économique Abidjan.- “Pays souverain” -La base française de Djibouti, qui accueille 1.500 personnes, n’est pas concernée par cette réduction de voilure, Paris voulant en faire un “point de projection” pour les “missions” en Afrique, après le retrait forcé de ses forces du Sahel.Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, élu en mars 2024 et entré en fonctions en avril, a annoncé fin décembre le terme en 2025 de toute présence militaire étrangère sur le sol national, dans un discours à la Nation.M. Faye, élu sur la promesse du souverainisme et de la fin de la dépendance vis-à-vis de l’étranger, prône la rupture avec le système et se réclame d’un panafricanisme de gauche.Le 28 novembre, il avait annoncé que la France allait devoir fermer ses bases militaires au Sénégal, dans un entretien avec l’AFP à Dakar.”J’ai instruit le ministre des Forces armées de proposer une nouvelle doctrine de coopération en matière de défense et de sécurité, impliquant, entres autres conséquences, la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025″, avait déclaré dans son discours fin décembre M. Faye. “Le Sénégal est un pays indépendant, c’est un pays souverain et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires (étrangères)”, avait-il dit, 64 ans après l’indépendance de ce pays d’Afrique de l’Ouest.Le 12 février, Paris avait annoncé la mise en place d’une commission conjointe avec Dakar pour organiser les modalités de départ des Eléments français au Sénégal (EFS) et de restitution d’ici la fin de l’année 2025 des emprises.Cette commission s’est réunie “pour la première fois le 28 février, sous la présidence du Général Abdou Latif Kamara, directeur de l’Institut de Défense du Sénégal, en présence de l’ambassadrice de France au Sénégal, Mme Christine Fages, et du commandant des EFS, le Général Yves Aunis”, ajoute le communiqué de l’ambassade.Elle “a examiné le calendrier et les modalités de remise à disposition du Sénégal des différentes emprises utilisées par les EFS. La commission a également lancé les travaux de rénovation du partenariat bilatéral de défense et de sécurité”, selon la même source.Dans la perspective du départ des EFS, le licenciement de l’ensemble de leur personnel sénégalais est prévu “au 1er juillet 2025”, selon un récent courrier du commandant des EFS à l’inspecteur régional du Travail au Sénégal, publié dans la presse.Les emprises militaires françaises à Dakar et dans sa périphérie emploient directement 162 personnels, et font travailler entre 400 et 500 personnes au total via l’intermédiaire d’entreprises sous-traitantes.Un forum des métiers, organisé par l’armée française, s’est tenu jeudi à Dakar pour “offrir des opportunités de reclassement” au sein d’entreprises locales de ces 162 employés.Â