Deuil national en Autriche après une tuerie scolaire sans précédent
Deuil national et minute de silence: l’Autriche se recueille mercredi au lendemain de la mort dans un établissement scolaire de Graz de dix personnes, tuées par balles par un ancien élève qui s’est ensuite suicidé, une épreuve inédite dans ce pays paisible.Devant cette école de niveau secondaire, dans le centre-ville ou dans les églises, les habitants ont allumé des bougies et déposé des fleurs en hommage aux victimes, jeunes pour la plupart. “C’est vraiment choquant, on va vivre avec cela pendant des années”, confie à l’AFP Mariam Fayz, une étudiante de 22 ans qui a craint pour la vie de son petit frère quand elle a appris la nouvelle.Des riverains ont entendu des cris et des coups de feu mardi vers 10H00, à la reprise des cours après le long week-end de Pentecôte.L’auteur présumé, un Autrichien de 21 ans, a agi seul et s’est donné la mort dans les toilettes après son crime, selon la police, qui tente d’y voir plus clair sur son mobile et le déroulé exact des événements.Les enquêteurs ont découvert lors d’une perquisition à son domicile “une bombe artisanale non fonctionnelle” et une lettre d’adieu adressée à ses parents, mais elle n’offre aucun indice sur ce qui l’a poussé à semer la mort.Certains médias affirment qu’il avait été harcelé. Sur les plateaux des télévisions, on s’interroge aussi sur la facilité d’avoir des armes à feu en Autriche et sur leur nombre important en circulation.L’assaillant a utilisé pour commettre l’attaque un fusil et une arme de poing qu’il détenait légalement. Il avait été scolarisé dans cet établissement secondaire accueillant environ 400 jeunes de 14 à 18 ans, mais n’avait pas terminé son cursus. – “Tragédie nationale” -Le chancelier Christian Stocker, venu apporter son soutien, a déploré “une tragédie nationale”, annonçant un deuil national de trois jours. Une minute de silence doit être observée dans tout le pays mercredi à 10H00 (08H00 GMT) en hommage aux victimes.Parmi elles, figure un élève français de 17 ans, a indiqué son père à l’AFP. Les autorités ont par ailleurs fait état d’une dizaine de blessés.L’Autriche s’est réveillée dans la stupeur.”C’est l’horreur”, “Pourquoi?”: le choc fait la une des journaux et l’incompréhension reste très partagée, le quotidien “Kurier” faisant le choix d’une couverture en noir. Une riveraine américaine, mère de deux enfants scolarisés à proximité, se dit “choquée”. “Dans mon pays d’origine, on sait que cela arrive plus souvent, mais que cela se produise ici, c’est du jamais-vu”.”Graz est une ville sûre”, selon Roman Klug, un artiste de 55 ans, qui “habite à deux pas”. Et l’école “est connue pour son ouverture et sa diversité”, a-t-il rappelé.- Précédents en Europe -De la France à l’Ukraine, de nombreux dirigeants européens ont fait part de leur émotion. “Les nouvelles de Graz me touchent au cœur”, a souligné sur X la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Loin des drames de ce genre qui frappent régulièrement d’autres pays occidentaux, l’Autriche, pays de 9,2 millions d’habitants, n’a pas l’habitude de ce type de criminalité. Elle figure parmi les dix Etats les plus sûrs du monde, d’après l’Indice mondial pour la paix (Global Peace Index).Mais ces dernières années, l’Europe a été secouée par plusieurs attaques en milieu scolaire et universitaire ne relevant pas d’actes de terrorisme.En février, un tireur avait tué dix personnes dans un centre de formation pour adultes d’Örebro, dans le centre de la Suède, avant de se suicider.En France, une assistante d’éducation a été mortellement poignardée mardi par un collégien devant son établissement, suscitant une vive émotion.La Slovaquie et la Croatie ont aussi été endeuillées récemment par des attaques au couteau. La République tchèque a été touchée fin 2023, quand un étudiant a tué 14 personnes.En mars de la même année, neuf élèves ainsi que le gardien d’une école du centre de Belgrade en Serbie avaient été tués par balles par un élève de 13 ans.
Deuil national en Autriche après une tuerie scolaire sans précédent
Deuil national et minute de silence: l’Autriche se recueille mercredi au lendemain de la mort dans un établissement scolaire de Graz de dix personnes, tuées par balles par un ancien élève qui s’est ensuite suicidé, une épreuve inédite dans ce pays paisible.Devant cette école de niveau secondaire, dans le centre-ville ou dans les églises, les habitants ont allumé des bougies et déposé des fleurs en hommage aux victimes, jeunes pour la plupart. “C’est vraiment choquant, on va vivre avec cela pendant des années”, confie à l’AFP Mariam Fayz, une étudiante de 22 ans qui a craint pour la vie de son petit frère quand elle a appris la nouvelle.Des riverains ont entendu des cris et des coups de feu mardi vers 10H00, à la reprise des cours après le long week-end de Pentecôte.L’auteur présumé, un Autrichien de 21 ans, a agi seul et s’est donné la mort dans les toilettes après son crime, selon la police, qui tente d’y voir plus clair sur son mobile et le déroulé exact des événements.Les enquêteurs ont découvert lors d’une perquisition à son domicile “une bombe artisanale non fonctionnelle” et une lettre d’adieu adressée à ses parents, mais elle n’offre aucun indice sur ce qui l’a poussé à semer la mort.Certains médias affirment qu’il avait été harcelé. Sur les plateaux des télévisions, on s’interroge aussi sur la facilité d’avoir des armes à feu en Autriche et sur leur nombre important en circulation.L’assaillant a utilisé pour commettre l’attaque un fusil et une arme de poing qu’il détenait légalement. Il avait été scolarisé dans cet établissement secondaire accueillant environ 400 jeunes de 14 à 18 ans, mais n’avait pas terminé son cursus. – “Tragédie nationale” -Le chancelier Christian Stocker, venu apporter son soutien, a déploré “une tragédie nationale”, annonçant un deuil national de trois jours. Une minute de silence doit être observée dans tout le pays mercredi à 10H00 (08H00 GMT) en hommage aux victimes.Parmi elles, figure un élève français de 17 ans, a indiqué son père à l’AFP. Les autorités ont par ailleurs fait état d’une dizaine de blessés.L’Autriche s’est réveillée dans la stupeur.”C’est l’horreur”, “Pourquoi?”: le choc fait la une des journaux et l’incompréhension reste très partagée, le quotidien “Kurier” faisant le choix d’une couverture en noir. Une riveraine américaine, mère de deux enfants scolarisés à proximité, se dit “choquée”. “Dans mon pays d’origine, on sait que cela arrive plus souvent, mais que cela se produise ici, c’est du jamais-vu”.”Graz est une ville sûre”, selon Roman Klug, un artiste de 55 ans, qui “habite à deux pas”. Et l’école “est connue pour son ouverture et sa diversité”, a-t-il rappelé.- Précédents en Europe -De la France à l’Ukraine, de nombreux dirigeants européens ont fait part de leur émotion. “Les nouvelles de Graz me touchent au cœur”, a souligné sur X la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Loin des drames de ce genre qui frappent régulièrement d’autres pays occidentaux, l’Autriche, pays de 9,2 millions d’habitants, n’a pas l’habitude de ce type de criminalité. Elle figure parmi les dix Etats les plus sûrs du monde, d’après l’Indice mondial pour la paix (Global Peace Index).Mais ces dernières années, l’Europe a été secouée par plusieurs attaques en milieu scolaire et universitaire ne relevant pas d’actes de terrorisme.En février, un tireur avait tué dix personnes dans un centre de formation pour adultes d’Örebro, dans le centre de la Suède, avant de se suicider.En France, une assistante d’éducation a été mortellement poignardée mardi par un collégien devant son établissement, suscitant une vive émotion.La Slovaquie et la Croatie ont aussi été endeuillées récemment par des attaques au couteau. La République tchèque a été touchée fin 2023, quand un étudiant a tué 14 personnes.En mars de la même année, neuf élèves ainsi que le gardien d’une école du centre de Belgrade en Serbie avaient été tués par balles par un élève de 13 ans.
Police make ‘mass arrests’ in LA during nighttime curfew
Los Angeles police began arresting people in the city’s downtown late Tuesday, as groups gathered in violation of an overnight curfew after a fifth day of protests against Donald Trump’s immigration crackdown.Looting and vandalism in the second-biggest US city have marred the largely peaceful protests over ramped-up arrests by immigration authorities.The demonstrations, which began Friday, and isolated acts of violence prompted Trump to take the extraordinary step of sending in troops, over the objection of the state governor. The protests again turned ugly after dark Tuesday, but an hour into the overnight curfew only a handful of protesters were left downtown, with police making several arrests as they warned stragglers to leave.”Multiple groups continue to congregate on 1st St between Spring and Alameda” within the designated downtown curfew area, the Los Angeles Police Department (LAPD) wrote on X late Tuesday.”Those groups are being addressed and mass arrests are being initiated.”Police arrested 25 people on suspicion of violating the curfew as of Tuesday evening, the Los Angeles Times reported, citing an LAPD spokesperson.The number of arrests was likely to rise as law enforcement worked to remove the remaining protesters from the area, the newspaper said.Earlier, Los Angeles Mayor Karen Bass said she had issued the curfew “to stop the vandalism, to stop the looting.”One square mile (2.5 square kilometers) of the city’s more-than-500 square mile area will be off-limits from 8:00 pm and 6:00 am (0300 to 1300 GMT) for everyone apart from residents, journalists and emergency services, she added.One protester told AFP the arrest of migrants in a city with large immigrant and Latino populations was the root of the unrest.”I think that obviously they’re doing it for safety,” she said of the curfew. “But I don’t think that part of the problem is the peaceful protests. It’s whatever else is happening on the other side that is inciting violence.”At their largest, the protests have included a few thousand people taking to the streets, but smaller mobs have used the cover of darkness to set fires, daub graffiti and smash windows.Overnight, Monday 23 businesses were looted, police said, adding that more than 500 people had been arrested over recent days.Protests against immigration arrests by federal law enforcement have also sprung up in cities around the country, including New York, Atlanta, Chicago, San Francisco and Austin.- ‘Provide protection’ -Trump has ordered 4,000 National Guard troops to Los Angeles, along with 700 active-duty Marines, in what he has claimed is a necessary escalation to take back control — despite the insistence of local law enforcement that they could handle matters.A military spokeswoman said the Marines were expected to be on the streets by Wednesday. Their mission will be to guard federal facilities and to accompany “federal officers in immigration enforcement operations in order to provide protection.”Demonstrators told AFP the soldiers “should be respected” because they had not chosen to be in Los Angeles, but Lisa Orman blasted it as “ridiculous.””I was here for the Dodger parade,” she said, referring to the LA team’s World Series victory.”It was 100 times bigger,” she said, branding the idea that Marines were necessary as “a big show” that Trump wanted.The Pentagon said the deployment would cost US taxpayers $134 million.Photographs issued by the Marine Corps showed men in combat fatigues using riot shields to practice crowd control techniques at the Naval Weapons Station Seal Beach.Late Tuesday, Texas Governor Greg Abbott said his state would deploy its National Guard “to locations across the state to ensure peace & order” after solidarity protests.”Peaceful protest is legal. Harming a person or property is illegal & will lead to arrest,” Abbott wrote on X.The Texas National Guard “will use every tool & strategy to help law enforcement maintain order.”- Behaving like ‘a tyrant’ -In sprawling Los Angeles on Tuesday, it was largely a typical day: tourists thronged Hollywood Boulevard, celebrities attended red carpet premieres, tens of thousands of children went to school and commuter traffic choked the streets.But at a military base in North Carolina, Trump was painting a much darker picture.”What you’re witnessing in California is a full-blown assault on peace, on public order and national sovereignty,” the Republican told troops at Fort Bragg.”This anarchy will not stand. We will not allow an American city to be invaded and conquered by a foreign enemy.”California Governor Gavin Newsom, a Democrat who has clashed with the president before, said Trump’s shock militarization of the city was the behavior of “a tyrant, not a president.”In a filing to the US District Court in Northern California, Newsom asked for an injunction preventing the use of troops for policing.US law largely prevents the use of the military as a policing force — absent the declaration of an insurrection, which Trump has mused.The president “is trying to use emergency declarations to justify bringing in first the National Guard and then mobilizing Marines,” said law professor Frank Bowman.
En Irlande, mieux localiser les tourbières pour aider à réduire les émissions de CO2
Des chercheurs irlandais ont développé une technologie pour localiser avec une précision inédite les tourbières, une avancée qui pourrait s’avérer cruciale pour protéger et restaurer ces écosystèmes humides représentant un enjeu clé dans la lutte contre le réchauffement climatique.Au moins 20% de la surface terrestre de l’Irlande est composée de sol tourbeux, selon Eve Daly, géophysicienne à l’université de Galway, qui a codirigé le projet.”Les sols des tourbières contiennent des quantités de carbone comparables à celles des forêts tropicales”, souligne-t-elle. “Une cartographie plus précise peut permettre de prendre de meilleures décisions en matière de gestion des terres et d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre”, explique-t-elle à l’AFP.Lorsque les sols tourbeux sont gorgés d’eau, ils piègent le carbone. Mais lorsque l’eau est retirée, par exemple par drainage, ils émettent du CO2, gaz à effet de serre largement responsable du réchauffement climatique.La technique de cartographie de l’équipe de chercheurs est fondée sur des mesures de rayonnement gamma effectuées par un capteur radiométrique embarqué à bord d’un avion qui survole l’Irlande à basse altitude depuis une dizaine d’années dans le cadre d’une étude géophysique aérienne financée par l’Etat.”Toutes les roches et les différents types de sols émettent un certain niveau de radiation naturelle, ce qui n’est pas le cas de la tourbe, qui est pleine de matière organique”, explique Eve Daly, en se tenant debout sur une tourbière dans le comté d’Offaly, dans le centre de l’Irlande. Cela a permis aux chercheurs d’identifier pour la première fois des “zones de transition” – généralement cachées sous les forêts et les prairies – où le sol passe de la tourbe à une matière minérale.Selon Eve Daly, la surface des sols irlandais considérés comme “tourbeux” a ainsi augmenté de près de 30% à la suite de ces travaux de recherche.- Risque d’amende -Près de 80% de l’Irlande a désormais été cartographié, fournissant des informations détaillées sur les limites géographiques de ses tourbières, selon le co-responsable du projet, Dave O’Leary.”L’Irlande est à l’avant-garde de la recherche sur la cartographie des tourbières”, affirme-t-il. Les tourbières irlandaises se concentrent principalement dans les régions centrales du pays.L’utilisation des terres, notamment avec l’agriculture et l’assèchement des tourbières, est l’une des principales sources d’émissions de CO2 de l’Irlande. Cela pourrait empêcher le pays d’atteindre l’objectif climatique fixé par l’UE de réduction des émissions de plus de 50% d’ici à 2030.Selon un rapport indépendant récent, l’Irlande risque une amende de près de 30 milliards d’euros si elle n’atteint pas cet objectif. Ses auteurs recommandent la restauration – et la réhumidification – de milliers d’hectares de tourbières afin de contribuer à une réduction “massive” des émissions.La dégradation des tourbières cause environ 5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, souligne aussi Triven Koganti, expert en agroécologie à l’université d’Aarhus au Danemark.”Une évaluation précise” des limites des tourbières “est nécessaire dans le cadre des initiatives mondiales actuelles visant à restaurer” ces écosystèmes, estime-t-il, jugeant que ces travaux de recherche irlandais “jouent un rôle important dans cette démarche”.
Défense, santé, nucléaire: Londres à l’heure des choix budgétaires
Londres a distillé ces derniers jours des milliards de livres d’investissements pour les années à venir… restant dans la discrétion sur les coupes inévitables dans les dépenses: la ministre des Finances Rachel Reeves dévoile mercredi ses choix budgétaires lors d’une présentation redoutée.Le gouvernement britannique va “investir dans la sécurité, la santé et l’économie” du pays, a déjà résumé Mme Reeves dans des déclarations publiées en amont de son discours, prévu en milieu de journée devant les députés britanniques.Après un passage en revue détaillé des dépenses et des recettes, amorcé dès le retour au pouvoir des travaillistes en juillet dernier, l’heure est venue d’annoncer, parmi les ministères, qui gagne et qui perd.Des hausses de budget pour la défense sont déjà actées. Londres prévoit de porter son budget militaire à 2,5% du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2027, et jusqu’à 3% à horizon 2034, au détriment du budget dédié à l’aide internationale au développement. Le pays pourrait encore augmenter ces dépenses militaires.Le service public de santé (NHS), sous-financé depuis des années mais extrêmement coûteux, s’est quant à lui déjà vu promettre une hausse des dépenses courantes à court terme et pourrait bénéficier d’une généreuse rallonge jusqu’à 2030.- “Peu de marge” -Mais d’autres secteurs vont devoir se serrer la ceinture, comme “l’Intérieur, les Transports, les autorités locales, la police ou les prisons”, estime Joe Nellis, du cabinet de conseil MHA.Des coupes d’autant plus délicates que la Chancelière de l’Echiquier (titre officiel de Mme Reeves) a déjà tranché dans les dépenses à hauteur de plusieurs milliards de livres lors d’une présentation budgétaire en mars, rognant dans les aides pour les personnes handicapées ou les coûts de fonctionnement de l’administration centrale, réduits de 15%.Elle a en revanche accepté cette semaine de revenir sur la suppression d’une aide au chauffage universelle pour les retraités, décision impopulaire jusque dans son propre camp travailliste.”Il reste peu de marge de manœuvre pour des coupes budgétaires indispensables”, prévient Kathleen Brooks, directrice de recherche pour XTB.Mais si la Chancelière vise l’équilibre des recettes et des dépenses de fonctionnement, elle s’est donné davantage de marge de manœuvre sur l’investissement, s’autorisant à emprunter plus dans ce but grâce à un changement des règles budgétaires.Conséquence: une manne de 113 milliards de livres (134 milliards d’euros) supplémentaires sur cinq ans est venue s’ajouter aux près de 120 milliards annuels d’investissements déjà prévus.”Les investissements publics devraient être à des niveaux historiquement élevés dans les années à venir”, selon le très respecté Institut des études budgétaires (IFS). “Bien dépensé, cet argent devrait contribuer à la croissance et à de meilleurs services publics”, note-t-il.- Superordinateur à Edimbourg -L’exécutif prévoit d’investir 86 milliards de livres d’ici 2030 dans les sciences et technologies ou encore la défense, 30 milliards de livres pour le nucléaire (dont près de la moitié pour le projet de nouvelle centrale Sizewell C, porté par le groupe français EDF), mais aussi plus de 15 milliards pour les transports publics dans les régions urbaines d’Angleterre.Mme Reeves doit aussi annoncer l’octroi de 39 milliards de livres sur dix ans dans “un programme de logements abordables”, afin de “donner un coup de fouet” à la promesse travailliste de construire 1,5 million d’habitations.Est également prévu un investissement pouvant aller jusqu’à 750 millions dans un nouveau “superordinateur” national à Edimbourg.Le gouvernement du Premier ministre Keir Starmer, dont la popularité est en berne, espère que cela l’aidera à relancer une économie atone, pénalisée aussi par la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis.Le PIB du Royaume-Uni a progressé de 0,7% au premier trimestre, plus que prévu, mais les économistes préviennent que cela risque de ne pas durer.”Si la croissance ne se confirme pas, (Mme Reeves) devra soit réduire davantage les dépenses publiques, soit augmenter à nouveau les impôts” lors de son budget d’automne, prévient Joe Nellis.
Défense, santé, nucléaire: Londres à l’heure des choix budgétaires
Londres a distillé ces derniers jours des milliards de livres d’investissements pour les années à venir… restant dans la discrétion sur les coupes inévitables dans les dépenses: la ministre des Finances Rachel Reeves dévoile mercredi ses choix budgétaires lors d’une présentation redoutée.Le gouvernement britannique va “investir dans la sécurité, la santé et l’économie” du pays, a déjà résumé Mme Reeves dans des déclarations publiées en amont de son discours, prévu en milieu de journée devant les députés britanniques.Après un passage en revue détaillé des dépenses et des recettes, amorcé dès le retour au pouvoir des travaillistes en juillet dernier, l’heure est venue d’annoncer, parmi les ministères, qui gagne et qui perd.Des hausses de budget pour la défense sont déjà actées. Londres prévoit de porter son budget militaire à 2,5% du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2027, et jusqu’à 3% à horizon 2034, au détriment du budget dédié à l’aide internationale au développement. Le pays pourrait encore augmenter ces dépenses militaires.Le service public de santé (NHS), sous-financé depuis des années mais extrêmement coûteux, s’est quant à lui déjà vu promettre une hausse des dépenses courantes à court terme et pourrait bénéficier d’une généreuse rallonge jusqu’à 2030.- “Peu de marge” -Mais d’autres secteurs vont devoir se serrer la ceinture, comme “l’Intérieur, les Transports, les autorités locales, la police ou les prisons”, estime Joe Nellis, du cabinet de conseil MHA.Des coupes d’autant plus délicates que la Chancelière de l’Echiquier (titre officiel de Mme Reeves) a déjà tranché dans les dépenses à hauteur de plusieurs milliards de livres lors d’une présentation budgétaire en mars, rognant dans les aides pour les personnes handicapées ou les coûts de fonctionnement de l’administration centrale, réduits de 15%.Elle a en revanche accepté cette semaine de revenir sur la suppression d’une aide au chauffage universelle pour les retraités, décision impopulaire jusque dans son propre camp travailliste.”Il reste peu de marge de manœuvre pour des coupes budgétaires indispensables”, prévient Kathleen Brooks, directrice de recherche pour XTB.Mais si la Chancelière vise l’équilibre des recettes et des dépenses de fonctionnement, elle s’est donné davantage de marge de manœuvre sur l’investissement, s’autorisant à emprunter plus dans ce but grâce à un changement des règles budgétaires.Conséquence: une manne de 113 milliards de livres (134 milliards d’euros) supplémentaires sur cinq ans est venue s’ajouter aux près de 120 milliards annuels d’investissements déjà prévus.”Les investissements publics devraient être à des niveaux historiquement élevés dans les années à venir”, selon le très respecté Institut des études budgétaires (IFS). “Bien dépensé, cet argent devrait contribuer à la croissance et à de meilleurs services publics”, note-t-il.- Superordinateur à Edimbourg -L’exécutif prévoit d’investir 86 milliards de livres d’ici 2030 dans les sciences et technologies ou encore la défense, 30 milliards de livres pour le nucléaire (dont près de la moitié pour le projet de nouvelle centrale Sizewell C, porté par le groupe français EDF), mais aussi plus de 15 milliards pour les transports publics dans les régions urbaines d’Angleterre.Mme Reeves doit aussi annoncer l’octroi de 39 milliards de livres sur dix ans dans “un programme de logements abordables”, afin de “donner un coup de fouet” à la promesse travailliste de construire 1,5 million d’habitations.Est également prévu un investissement pouvant aller jusqu’à 750 millions dans un nouveau “superordinateur” national à Edimbourg.Le gouvernement du Premier ministre Keir Starmer, dont la popularité est en berne, espère que cela l’aidera à relancer une économie atone, pénalisée aussi par la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis.Le PIB du Royaume-Uni a progressé de 0,7% au premier trimestre, plus que prévu, mais les économistes préviennent que cela risque de ne pas durer.”Si la croissance ne se confirme pas, (Mme Reeves) devra soit réduire davantage les dépenses publiques, soit augmenter à nouveau les impôts” lors de son budget d’automne, prévient Joe Nellis.





