Macron affirme que Poutine est un “impérialiste révisionniste”

Le président français Emmanuel Macron a accusé jeudi son homologue Vladimir Poutine d’être un “impérialiste révisionniste” qui a fait selon lui “un contre-sens historique” en le comparant à Napoléon.”Napoléon menait des conquêtes. La seule puissance impériale que je vois aujourd’hui en Europe s’appelle la Russie”, a-t-il déclaré. “C’est un impérialiste révisionniste de l’histoire et de l’identité des peuples”, a-t-il ajouté devant la presse à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles.Insistant sur un “contre-sens historique”, M. Macron a estimé que le président russe avait “sans doute” été “piqué du fait que nous avons démasqué son jeu”. Il a ainsi assuré que si Moscou voulait un cessez-le-feu en Ukraine dans le cadre de ses pourparlers avec les Etats-Unis de Donald Trump, ce ne serait pas pour faire “la paix durable” mais “pour mieux reprendre la guerre”. La Russie a dénoncé comme une “menace” le discours M. Macron se disant prêt à des discussions sur une protection de l’Europe par le parapluie nucléaire français et l’accusant de vouloir que la guerre continue.Le président russe Vladimir Poutine a regretté jeudi qu’il “existe encore des gens qui veulent retourner aux temps de Napoléon, en oubliant comment ça s’est terminé”, dans une pique apparemment adressée à Emmanuel Macron.L’empereur Napoléon Bonaparte avait envahi l’empire russe en 1812, prenant Moscou, mais sa campagne s’était conclue par une retraite désastreuse et en définitive une victoire russe.Le personnage de Napoléon et la campagne de Russie, avec Moscou en flammes, sont très prégnants dans l’imaginaire russe et sont fréquemment invoqués pour renforcer le patriotisme russe.  Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a lui comparé Emmanuel Macron à Hitler et Napoléon, qui tous deux ont voulu “conquérir” et “vaincre” la Russie. “Apparemment, il veut la même chose”, a-t-il déclaré.

En Tunisie, de jeunes passionnés aident des rapaces à retrouver la vie sauvage

Il y a quelques mois encore, l’aigle royal était incapable de voler, cloué au sol avec ses ailes coupées, probablement par des braconniers. Aujourd’hui, il s’élance dans un vol majestueux au-dessus d’un pic rocheux, dans un rare relâcher attendu avec impatience par des bénévoles tunisiens.Une quarantaine de jeunes passionnés – vétérinaires, naturalistes, simples amateurs de nature – consacre son temps libre au programme “ResQ”, lancé il y a deux ans par l’Association tunisienne de la vie sauvage (ATVS) pour secourir des animaux sauvages blessés, en soigner d’autres saisis chez des trafiquants et sensibiliser l’opinion publique.Ridha Ouni, président de l’Association d’ornithologie tunisienne, a choyé le grand rapace depuis sa confiscation chez un particulier en juillet 2024 à Gabès, dans le sud du pays. Cet expert en biodiversité a monté un centre de réhabilitation avec les moyens du bord dans sa ferme de Sidi Thabet, à l’ouest de Tunis.A côté de ses poules qui caquettent, une dizaine de faucons, de busards ou de milans se pressent les uns contre les autres dans une volière, en attendant que leurs ailes – coupées pour les empêcher de voler – se régénèrent.La majorité des animaux présents, parfois des fennecs ou des loups, proviennent de confiscations de la Direction générale des forêts.- “Exceptionnel” -“Aquila”, l’aigle libéré ce dimanche-là au mont Sidi Zid, à 50 kilomètres de Tunis, était prêt pour le grand départ car il préparait un nid, explique à l’AFP Ridha Ouni, notant qu’il a été relâché dans une zone idéale pour trouver proies et femelles.En plus, “c’est la période de migration de l’Afrique centrale vers l’Europe, la meilleure période. S’il trouve une partenaire, l’an prochain on le reverra peut-être ici avec ses aiglons”, s’enthousiasme cet autodidacte de 60 ans.Jamila Bouayed, directrice de l’ATVS, âgée de 32 ans, déborde d’émotion: “réhabiliter un animal sauvage puis le rendre à la nature, c’est exceptionnel”.Pour Maha Clostio, une Tuniso-Américaine de 27 ans en dernière année d’études vétérinaires, voir “Aquila” retrouver la liberté a une saveur particulière. “J’ai fait partie de l’équipe de vétérinaires de l’ATVS qui l’a sauvé quand nous étions dans le sud pour relâcher un fennec. Ça a été un long parcours pour qu’il redevienne fort et en bonne santé”, sourit-elle, se souvenant d’un oiseau déshydraté, ailes coupées, serres blessées.Son relâcher est seulement le quatrième d’un grand rapace en deux ans de ResQ, après un autre aigle royal et deux vautours.Mais sur la même période, le centre de M. Ouni a “accueilli plus de 200 individus” repartis dans la nature.- “Un grand parcours” -L’objectif d’un tel relâcher est de stabiliser la population d’aigles royaux dans le pays “qui ne compte que 50 couples, un chiffre choquant” pour M. Ouni.En Tunisie, en raison de la dégradation de son habitat naturel mais aussi du braconnage et de la chasse, l’aigle royal est sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature des espèces en danger.Habib Rekik, un informaticien responsable de ResQ, filme toutes les opérations avec sa GoPro pour sensibiliser le public: “peu de gens ici savent que ces animaux sont protégés par la loi, qu’ils doivent rester dans la nature, pas dans des cages ou des jardins. Il y a un grand parcours à faire”.Il s’inquiète aussi de voir tous les week-ends des touristes se faire photographier avec des faucons à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.”Si vous voulez voir un rapace, regardez des documentaires ou allez dans la nature avec des jumelles”, s’énerve M. Rekik, en appelant à boycotter les braconniers alimentant le commerce illégal. Avoir autant de jeunes dans l’ATVS est un atout pour populariser ses actions, qui ont un coût car “un aigle royal, ça consomme 500 grammes de viande par jour et la viande est très chère en Tunisie”, souligne M. Ouni.A l’initiative de ses jeunes membres, l’ATVS, qui dépend entièrement de dons privés, s’est lancée sur Instagram et sur des plateformes de financement participatif.Prochains objectifs: rénover les volières de M. Ouni et créer un espace à des fins d’éducation environnementale.

Deux armées, un seul but: stopper l’immigration clandestine à la frontière Mexique/Etats-Unis

Du côté américain, les militaires installent des barbelés sur le mur-frontière. Du côté mexicain, les soldats ont mis sur pied un campement le long d’une montagne. L’objectif est le même à Tijuana: colmater la moindre brèche pour éviter l’immigration clandestine.La présence militaire s’est intensifiée le long des 3.100 km de frontière depuis le retour au pouvoir de Donald Trump. Le président américain a déclaré l'”urgence” dans cette zone. Sous la pression de ses menaces de droits de douane, le Mexique a déployé 10.000 soldats supplémentaires.En janvier, les États-Unis ont enregistré 65% moins d’interceptions de migrants qu’à pareille date l’année précédente, selon les données du Service des douanes et de la protection des frontières (CBP).”Si avant il y avait une centaine de passages par jour, maintenant il n’y en a pas plus de cinq. Hier, il n’y en n’a pas eu”, a déclaré à l’AFP  un officier de la Garde nationale mexicaine, sous le couvert de l’anonymat.Ces résultats sont dus à la “coordination” entre le CBP et la Garde nationale mexicaine, selon cet officier qui patrouille près de Nido de las Águilas, un secteur pauvre et montagneux bordé par une clôture métallique, comme une grande partie de la ville de Tijuana. Les deux forces armées ont lancé un groupe Whatsapp pour partager des informations, des photos et des vidéos des opérations.Trump a menacé de taxer les exportations mexicaines à 25% en accusant le Mexique de ne pas en faire assez dans la lutte contre les migrants sans papiers et le trafic de fentanyl.Le président américain a de nouveau repoussé jeudi au 2 avril sa menace après un entretien téléphonique avec la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.”Nous travaillons fort, ensemble”, pour “empêcher que les immigrants illégaux entrent” et “arrêter le fentanyl”, a déclaré M. Trump.- Campements -Armés de fusils d’assaut mexicains FX Xiuhcoatl, les membres de la Garde nationale mexicaine montent et descendent à bord de camionnettes sur les pentes abruptes de Nido de las Águilas. Ce village est un passage bien connu où traversent les migrants qui fuient la pauvreté, la violence et les gouvernements autoritaires, sous l’emprise des “coyotes” (passeurs) qui les maltraitent. À quelques heures de marche vers le nord-ouest, de l’autre côté de la frontière, la ville promise : San Diego.Sur une colline encerclée de maisons délabrées, de chemins de terre, de poulaillers et d’ordures, une trentaine de soldats mexicains ont désormais leur propre base depuis le 20 février.”C’est un passage important en raison de la hauteur du mur”, explique l’officier de la Garde nationale.Malgré la présence militaire accrue, certains migrants se risquent à traverser. C’est le cas d’un couple pakistanais intercepté avec un jeune enfant dans les bras le 26 février dernier.Ils ont été livrés aux autorités migratoires mexicaines, après que la Garde mexicaine a demandé au CBP de vérifier les antécédents criminels des deux adultes.”De ce côté-ci, c’est à nous; de ce côté-là, c’est à eux”, lance l’officier, pendant que ses collègues filment les vols des hélicoptères américains, pour les diffuser sur la conversation Whatsapp.L’un deux a collé sur son casque un écusson du CBP, un geste courant entre les forces de l’ordre, qui s’échangent leurs insignes en signe d’amitié. Du côté américain, les militaires installent en hauteur un grand rouleau de barbelés, pour renforcer les barreaux les plus élevés.L’un des soldats observe quelque chose qui attire son attention sur le territoire mexicain à l’aide de jumelles, pendant que son collègue prend des images avec un téléphone cellulaire.

Les microalgues, un “or vert” qui tarde à pousser en Europe

Pour beaucoup, c’est un nouvel “or vert” paré de toutes les vertus: les microalgues qui font rêver de nombreux secteurs, de l’alimentation aux cosmétiques, tardent à se développer en Europe, entre coûts de production élevés et réglementation stricte.Ces micro-organismes photosynthétiques constituent un groupe varié de plusieurs centaines de milliers d’espèces qui peuplent les eaux de notre planète depuis plus de 3,5 milliards d’années.Ces microalgues, qualifiées d'”or vert” dans plusieurs publications universitaires, ont pour une dizaine d’entre elles atteint une production à l’échelle industrielle.Sont valorisées leur capacité à croître exponentiellement mais aussi leur polyvalence: elles peuvent servir à produire des lipides type oméga-3, offrant une alternative à l’huile de poisson, ou être consommées comme compléments alimentaires riches en protéine, à l’image de la spiruline. Cette cyanobactérie, généralement présentée sous forme de poudre bleue, est un aliment traditionnellement consommé dans plusieurs pays comme le Mexique ou le Tchad. La France, leader de la production de spiruline en Europe (200 tonnes par an environ selon Eurostat), en consomme 400 tonnes chaque année selon la Fédération des spiruliniers de France.- L’Asie plus performante –  Plus largement, on retrouve aussi des microalgues dans des pâtes, des biscuits, des bonbons, des yaourts, des boissons ou encore le pain, selon un rapport publié en juillet 2024 dans le cadre du programme européen Circalgae, qui vise à valoriser les déchets de l’industrie de production des algues.Néanmoins, la filière européenne de la microalgue reste balbutiante: le continent ne produit ainsi que 650 tonnes de biomasse de microalgue chaque année sur un total mondial de 130.000 tonnes, selon l’Association européenne de la biomasse algale (EABA). “Les pays asiatiques sont plus performants que nous dans la production. Ils ont un certain savoir-faire et une habitude de consommation traditionnelle, en plus de profiter d’un climat favorable à la culture des microalgues”, analyse Maeva Subileau, professeure de biotechnologie à l’Institut Agro de Montpellier, dans le sud de la France. Hélène Marfaing, membre du Centre d’étude et de valorisation des algues, souligne aussi que “la réglementation réfrène un peu l’apparition de nouveaux dossiers” de mise sur le marché d’algues en alimentaire.Elle évoque notamment la lourdeur du règlement européen Novel Food, en vigueur depuis 1997, auquel doit se soumettre tout aliment qui n’est pas traditionnellement consommé au sein de l’UE.- Lumière naturelle ou fermentation -Le produit doit passer une série de tests rigoureux pour s’assurer de sa non-toxicité, un processus long et coûteux (généralement entre 500.000 et un million d’euros). “Il faut avoir les reins solides pour se lancer là-dedans”, estime Mme Marfaing, pour qui “assouplir certaines règles faciliterait l’introduction de nouvelles espèces de microalgues”.Identifier des microalgues économiquement rentables peut, en outre, prendre plusieurs années. Le développement de la gamme de colorant bleu naturel de Fermentalg, entreprise productrice de microalgues par fermentation installée à Libourne (Gironde, dans le sud-ouest de la France), a ainsi supposé “six à sept ans de recherches” et “quatre à cinq ans de développement”, selon son directeur général Pierre Josselin.En outre, les rendements des cultures semblent prometteurs mais nécessitent des moyens conséquents de production, de récolte et d’extraction de molécules, quelle que soit la technologie retenue.Pour une production avec lumière naturelle, il faut une large surface d’étangs à ciel ouvert. Une culture en circuit fermé nécessite éclairage artificiel et régulation de la température, ce qui s’avère plus onéreux: entre 500.000 et 800.000 euros pour 100 hectares, contre 370.000 euros en lumière naturelle, selon le rapport Circalgae.Enfin, la culture par fermentation, possible seulement avec certaines espèces de microalgues, est la plus coûteuse mais permet de produire “jusqu’à 100 grammes de matière par litre”, contre “10 grammes par litre” au mieux sans ce procédé, selon Maeva Subileau.Pour l’heure, la filière des microalgues en Europe a généré un chiffre d’affaires d’environ 350 millions d’euros en 2018, selon l’EABA. 

Les microalgues, un “or vert” qui tarde à pousser en Europe

Pour beaucoup, c’est un nouvel “or vert” paré de toutes les vertus: les microalgues qui font rêver de nombreux secteurs, de l’alimentation aux cosmétiques, tardent à se développer en Europe, entre coûts de production élevés et réglementation stricte.Ces micro-organismes photosynthétiques constituent un groupe varié de plusieurs centaines de milliers d’espèces qui peuplent les eaux de notre planète depuis plus de 3,5 milliards d’années.Ces microalgues, qualifiées d'”or vert” dans plusieurs publications universitaires, ont pour une dizaine d’entre elles atteint une production à l’échelle industrielle.Sont valorisées leur capacité à croître exponentiellement mais aussi leur polyvalence: elles peuvent servir à produire des lipides type oméga-3, offrant une alternative à l’huile de poisson, ou être consommées comme compléments alimentaires riches en protéine, à l’image de la spiruline. Cette cyanobactérie, généralement présentée sous forme de poudre bleue, est un aliment traditionnellement consommé dans plusieurs pays comme le Mexique ou le Tchad. La France, leader de la production de spiruline en Europe (200 tonnes par an environ selon Eurostat), en consomme 400 tonnes chaque année selon la Fédération des spiruliniers de France.- L’Asie plus performante –  Plus largement, on retrouve aussi des microalgues dans des pâtes, des biscuits, des bonbons, des yaourts, des boissons ou encore le pain, selon un rapport publié en juillet 2024 dans le cadre du programme européen Circalgae, qui vise à valoriser les déchets de l’industrie de production des algues.Néanmoins, la filière européenne de la microalgue reste balbutiante: le continent ne produit ainsi que 650 tonnes de biomasse de microalgue chaque année sur un total mondial de 130.000 tonnes, selon l’Association européenne de la biomasse algale (EABA). “Les pays asiatiques sont plus performants que nous dans la production. Ils ont un certain savoir-faire et une habitude de consommation traditionnelle, en plus de profiter d’un climat favorable à la culture des microalgues”, analyse Maeva Subileau, professeure de biotechnologie à l’Institut Agro de Montpellier, dans le sud de la France. Hélène Marfaing, membre du Centre d’étude et de valorisation des algues, souligne aussi que “la réglementation réfrène un peu l’apparition de nouveaux dossiers” de mise sur le marché d’algues en alimentaire.Elle évoque notamment la lourdeur du règlement européen Novel Food, en vigueur depuis 1997, auquel doit se soumettre tout aliment qui n’est pas traditionnellement consommé au sein de l’UE.- Lumière naturelle ou fermentation -Le produit doit passer une série de tests rigoureux pour s’assurer de sa non-toxicité, un processus long et coûteux (généralement entre 500.000 et un million d’euros). “Il faut avoir les reins solides pour se lancer là-dedans”, estime Mme Marfaing, pour qui “assouplir certaines règles faciliterait l’introduction de nouvelles espèces de microalgues”.Identifier des microalgues économiquement rentables peut, en outre, prendre plusieurs années. Le développement de la gamme de colorant bleu naturel de Fermentalg, entreprise productrice de microalgues par fermentation installée à Libourne (Gironde, dans le sud-ouest de la France), a ainsi supposé “six à sept ans de recherches” et “quatre à cinq ans de développement”, selon son directeur général Pierre Josselin.En outre, les rendements des cultures semblent prometteurs mais nécessitent des moyens conséquents de production, de récolte et d’extraction de molécules, quelle que soit la technologie retenue.Pour une production avec lumière naturelle, il faut une large surface d’étangs à ciel ouvert. Une culture en circuit fermé nécessite éclairage artificiel et régulation de la température, ce qui s’avère plus onéreux: entre 500.000 et 800.000 euros pour 100 hectares, contre 370.000 euros en lumière naturelle, selon le rapport Circalgae.Enfin, la culture par fermentation, possible seulement avec certaines espèces de microalgues, est la plus coûteuse mais permet de produire “jusqu’à 100 grammes de matière par litre”, contre “10 grammes par litre” au mieux sans ce procédé, selon Maeva Subileau.Pour l’heure, la filière des microalgues en Europe a généré un chiffre d’affaires d’environ 350 millions d’euros en 2018, selon l’EABA. 

Unbeaten India face record-setting N. Zealand for Champions Trophy glory

India play New Zealand in the Champions Trophy final in Dubai on Sunday in what could be a last hurrah for veteran stars Virat Kohli and Rohit Sharma.The 36-year-old Kohli and skipper Rohit, 37, came into the 50-over tournament with speculation swirling over when they will retire following lean patches in Test cricket.Mainstays of a formidable India side for more than 15 years, the duo retired from T20 internationals after winning the World Cup last year.This weekend could be the end for them in ODIs, with the next 50-over World Cup not until 2027.”I am sure Rohit will lead India to a title. He will have another ICC trophy soon,” former seam bowler Praveen Kumar told The Times of India.”I will only say that Virat and Rohit, give us one more ICC trophy before you retire,” he added.India go into the final at Dubai International Cricket Stadium as favourites and with their confidence sky-high.They have won all four of their matches at the eight-nation tournament, including beating New Zealand by 44 runs in the group phase, although both teams had already reached the semi-finals by then.Rohit’s side have played all their games in Dubai after refusing to visit Champions Trophy hosts Pakistan because of political tensions.Rohit and Kohli came into the competition under pressure.Master batsman Kohli silenced his critics with an unbeaten 100 against arch-rivals Pakistan, then hit a match-winning 84 against world champions Australia in the semi-finals.Rohit’s highest score has been 41 in their opening win over Bangladesh but the opener has been lauded for handing the team quick starts to build totals on at a venue where batting is tough.India, who are looking to win the Champions Trophy for a record third time, also boast a world-class spin attack.They unleashed four spinners in beating New Zealand with Varun Chakravarthy returning figures of 5-42 to help bowl out the Black Caps for 205 in their chase of 250.India were unchanged against Australia as the spin-heavy selection came up trumps again, albeit on a Dubai pitch that turned a little less that time around.- Henry injury doubt -In front of them lies a New Zealand team hoping to win the tournament for the second time, having done so in 2000 in what was the second edition of a competition likened to a mini World Cup.The Black Caps powered into the final by beating South Africa by 50 runs in Lahore.But the victory came at a price with an injury to pace bowler Matt Henry after he landed on his shoulder awkwardly while taking a catch.Henry, who took 5-42 against India in the group phase, is in a race to be fit for Sunday.”Still a little bit unknown at this stage,” head coach Gary Stead said.”He’s obviously pretty sore just from landing on the point of his shoulder. Hopeful he will be okay.”Batsman Rachin Ravindra hammered 108 in New Zealand’s Champions Trophy record total of 362 against South Africa at the batting-friendly Gaddafi Stadium.Ravindra put together 164 runs with veteran batsman Kane Williamson, who hit 102.The left-handed Ravindra, who also bowls left-arm spin, has amassed 226 from three matches after he returned from a nasty hit to his forehead in a tri-series match in Pakistan.The Wellington-born Ravindra is of Indian origin with his parents hailing from Bengaluru.”We don’t quite know how the Dubai pitch is like,” said Ravindra.”I think we pride ourselves in adapting and playing the situation in front of us, so will see what happens in the next couple of days and hope it’s a good cricket wicket.”India might be favourites and will have much of the crowd at the 25,000-capacity Dubai stadium roaring them on, but recent history is actually with New Zealand.They registered a surprise 3-0 Test whitewash in India in October and November last year.The Black Caps also hold a clear advantage over India with nine wins, six losses and one no-result at global white-ball tournaments.

China tariffs aimed at Trump fan base, but leave wiggle room

China’s retaliatory tariffs against US farm produce from corn to chicken are designed to hurt Donald Trump’s voter base, analysts say, but remain restrained enough to allow room for the adversaries to hash out a trade deal.Since taking office in January, Trump has unleashed a storm of tariffs against friends and foes alike, this week hiking blanket duties on Chinese products, adding to a plethora of existing levies.Beijing swiftly responded with countermeasures targeting imports of American farm products — many of which are produced in the rural heartlands that voted resoundingly for Trump in the November election.The Chinese tariffs “are being calibrated to hit Trump where it hurts –- in the agricultural red states that voted him in”, said Even Pay, an agriculture analyst at Trivium China, a policy research firm.”These responses are also being rolled out rapidly… (indicating) officials in Beijing already have a game plan and likely have an extensive menu of potential targets,” she told AFP.China imported $29 billion of US farm produce in 2023, more than any other country, according to the US Department of Agriculture (USDA).From Monday, Beijing will impose on top of existing tariffs an additional 10-15 percent on several US farm products.US chicken, wheat, corn and cotton will be levied the higher charge while soybeans, sorghum, pork, beef, aquatic products, fruit, vegetables and dairy will be subject to the slightly lower rate. – Red state pain -The countermeasures appear likely to cause more economic pain in Republican areas than Democrat ones, research indicates.A previous round of retaliatory tariffs that Beijing levied last month on imports of American energy, automotive and machinery products could affect up to 700,000 jobs, according to the Brookings Institution, a non-partisan US think tank.Nearly two-thirds of them are located in counties that voted for Trump at the last election, the analysis published in February concluded.An AFP breakdown also found that many of the jobs most likely to bear the brunt of Tuesday’s new levies seem to cluster in Republican strongholds.In the state of Illinois, won by Democratic challenger Kamala Harris in November, five of the country’s biggest soybean-producing counties still swung decisively for Trump.Widely used in animal feed, soybeans were the biggest US farm export to China in 2023, according to USDA data.The main soybean industry group this week repeated longstanding opposition to tariffs and warned of catastrophic consequences for farmers.And while Trump paid farmers subsidies to offset the pain of his first trade war, “this time around… the expense will be too large”, said Phillip Braun, clinical professor of finance at Northwestern University’s Kellogg School of Management.- Path to a deal? -Wu Xinbo, professor and dean of the Institute of International Studies at Shanghai’s Fudan University, said the measures would turn up the political heat on Trump by squeezing US exports and worsening inflation.In the longer term, he said, “it will have an unfavourable impact on the Republicans in next year’s midterm elections”.But some research suggests that the impact of tariffs on red states may not be enough to turn Republican voters off Trump.The US leader’s first trade war with China in 2018 and 2019 also brought economic hardship to America’s southern and midwestern heartlands, according to a study published in January by the National Bureau of Economic Research, a non-partisan US think tank.But voters there still ended up more likely to vote Trump in the 2020 election, when he lost to Democrat Joe Biden, the report found.Despite a mixed record, Trump’s “commitment to tariffs and reinvigorating manufacturing… is strongly supported by his base”, said Drew Thompson, a senior fellow at the S. Rajaratnam School of International Studies at Singapore’s Nanyang Technological University.”The more combative China gets, the more his base will support him,” Thompson told AFP.China’s foreign minister Wang Yi on Friday vowed to “firmly counter” trade pressure from Washington.That came the same day that data showed China’s exports grew slower than expected in the first two months of the year — hinting at further pain to come.But experts said Beijing had so far exercised restraint compared to Trump’s all-encompassing levies.The limited response was “due to the gap in means, strength and flexibility” relative to the US, said Shi Yinhong, an international relations professor at Peking University who has advised the Chinese government.But Susan Shirk, director emeritus of the 21st Century China Center at the University of California, San Diego, said it also showed Beijing hoped to talk through its trade problems with Washington.Beijing has “done nothing to preclude the possibility of negotiating a deal, which is the path they much prefer”, Shirk told AFP.

Tokyo commémore les 80 ans d’un raid aérien américain meurtrier de la Seconde guerre mondiale

Il y a 80 ans, Shizuko Nishio, qui avait à peine six ans, s’est accrochée à sa mère dans une cave, au moment où des bombardiers américains B29 larguaient leurs bombes incendiaires sur Tokyo, réduisant ses habitants en cendres et la capitale en un vaste champ de ruines.Cinq mois avant les bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, les raids aériens nocturnes dans la nuit du 9 au 10 mars 1945 ont été les plus meurtriers de la Seconde guerre mondiale menés avec des bombes conventionnelles. Au moins 80.000 personnes – et probablement plus de 100.000 selon des historiens japonais et américains – auraient alors perdu la vie.Mme Nishio, qui s’apprête à célébrer ses 86 ans, est la seule survivante parmi les vingt enfants de sa classe de maternelle.Elle se souvient de son excitation à l’idée de fêter son sixième anniversaire mais aussi de sa joie car elle allait “commencer à aller à l’école primaire à partir du mois d’avril”.”Puis la nuit, alors que nous étions couchés, mon père nous a dit de nous réfugier dans l’école primaire située en face de notre maison”, raconte à l’AFP cette vétérinaire à la retraite.Mais l’abri était plein déjà bondé, avec plus de 400 personnes à l’intérieur. Le cousin de Mme Nishio, alors âgé de 19 ans, et une infirmière sont restés sur place, tandis que le reste du groupe s’est réfugié dans le sous-sol d’une autre école. Vague après vague, les bombardiers B29 ont alors largué des bombes incendiaires, déclenchant un immense brasier, qui a ravagé 4.145 hectares de la ville.”Nous pensions que mon cousin et l’infirmière allaient s’en sortir”, déclare Mme Nishio.Mais quelques heures plus tard, ils faisaient partie des 200 personnes “retrouvées mortes carbonisées”, brûlées vives par la chaleur du brasier à l’extérieur.- “Corps carbonisés” -Le matin de son sixième anniversaire, Shizuko Nishio et sa famille sont sortis de leur maison avant l’aube, et ont découvert des “corps carbonisés” qui ressemblaient à des “bûches humaines”, a-t-elle raconté.”Il n’y avait plus rien… C’était comme la surface de la Lune.”L’historien britannique Richard Overy, auteur de “Pluie de ruines: Tokyo, Hiroshima et la capitulation du Japon”, raconte à l’AFP que mener une “explosion imparable” était “délibérée”.”Jusqu’au raid sur Tokyo, l’armée de l’air américaine avait tenté de détruire des usines japonaises ou d’attaquer des ports au Japon. Mais ils n’ont pas réussi”, explique-t-il.Le général Curtis LeMay, commandant de la force de bombardement de l’armée de l’air, “a donc décidé que la meilleure chose à faire était d’attaquer à basse altitude, avec des bombes incendiaires, et de brûler les villes”, ajoute-t-il.”Et en les incendiant, les travailleurs seraient tués, délogés. (…) Et cela permettait d’une certaine manière de miner l’économie de guerre japonaise”, estime l’historien. En raison des bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki en août 1945, suivis de la capitulation du Japon en septembre, le bombardement de Tokyo est largement tombé dans l’oubli.Même les attaques similaires menées par les Américains et les Britanniques à Hambourg et à Dresde en Allemagne, qui ont fait beaucoup moins de victimes, sont “plus connues”, selon Richard Overy.Tokyo a été “le pire bombardement conventionnel de la Seconde Guerre mondiale. Nous devons en être plus conscients”, assure l’historien. “Il ne fait aucun doute que la population civile était une cible délibérée”, ajoute-t-il. – “Rouge sinistre” -Alors qu’elle n’avait que huit ans, Yoko Kitamura, une autre survivante du bombardement aérien, se souvient que le ciel s’était teinté d’un “rouge sinistre”.”Le feu prenait de l’ampleur tandis que j’observais le ciel avec effroi (…) et dans notre secteur, il faisait clair comme en plein jour”, raconte à l’AFP Mme. Kitamura, aujourd’hui âgée de 88 ans.Deux mois plus tard, le 24 mai 1945, le quartier de Tokyo où elle se trouvait a également été la cible de frappes aériennes incendiaires. L’une d’entre elles est tombée près d’elle, cela ressemblait à “un petit bâton qui faisait des étincelles”.”Il s’est divisé en trente-huit étincelles. (…) L’une (de ces étincelles) est tombée sur une personne en face de moi et ses vêtements ont brûlé”, raconte Mme. Kitamura. “J’ai pensé, +Il prend feu+. Mais je n’ai pas pu demander à cette personne si elle allait bien… J’étais en train de fuir pour sauver ma propre vie”, ajoute-t-elle. Par la suite, Yoko Kitamura est devenue docteure, et a toujours détesté” le son des sirènes d’ambulance, qui lui rappelle le cri des alertes de raids aériens en temps de guerre. Interrogée sur les conflits actuels, notamment la guerre en Ukraine, Yoko Kitamura a déclaré que “l’humanité est stupide de s’entretuer”. L’autre survivante, Shizuko Nishio, partage son avis.”Quand je regardais la télévision sur la situation en Ukraine, il y avait une petite fille qui pleurait dans un abri humide…J’ai pensé +C’est moi!+”

Australie: 80.000 foyers sans électricité alors que le cyclone Alfred se dirige vers la côte

Plus de 80.000 foyers australiens étaient privés d’électricité vendredi, au moment où le cyclone tropical Alfred et ses vents destructeurs se rapprochent de la côte orientale densément peuplée du pays.Vendredi après-midi, le cyclone se trouvait à 125 kilomètres à l’est de la ville de Brisbane, selon le gouvernement.Le département météorologique australien estime de son côté que le typhon, premier à frapper la zone depuis 1974, touchera la côte australienne samedi.Plus de 4 millions de personnes se trouvent sur la trajectoire du cyclone, sur une bande côtière densément peuplée de 300 kilomètres, à cheval sur la frontière entre l’Etat du Queensland et la Nouvelle-Galles du Sud.Vendredi matin, 80.000 foyers sont privés d’électricité à travers les deux Etats alors que des  vents déjà dévastateurs ont emporté des arbres qui sont tombés sur des pylônes électriques, ont annoncé les autorités.- “Peur” -Le Premier ministre de l’Etat du Queensland, David Crisafulli, a assuré que la tempête “était déjà forte” et a prévenu que les conditions allaient empirer à mesure que le cyclone s’approchait des terres.Des images de l’AFP montrent un yacht projeté sur les rochers après s’être détaché à Point Danger, à l’extrémité sud de la Gold Coast.Deux personnes ont eu “de la chance s’en sortir” après qu’un arbre se soit abattu sur le toit d’une maison dans la banlieue côtière de la ville de Gold Coast, dans le Queensland, a aussi déclaré le service ambulancier de l’Etat.Au total, 10.000 habitants de zones de la Nouvelle-Galles du Sud sujette aux inondations ont été évacués en urgence, ont indiqué les responsables de ces opérations.La ville de Lismore, déjà frappée par des inondations record de 14 mètres après des pluies torrentielles en 2022, suscite également l’inquiétude des autorités.Ces trois derniers jours, de nombreux Australiens des zones menacées se sont préparés, bloquant les entrées de leur maison avec des sacs de sable et mettant de côté des réserves de nourriture et d’eau.”Beaucoup de gens ont peur, car on ne sait pas du tout ce qui va se passer”, a déclaré à l’AFP Paul Farrow, un habitant de la ville côtière de Coolangatta, à la frontière entre Nouvelle-Galles du Sud et Queensland.”Nous pourrions tous perdre nos maisons”, s’est inquiété l’homme de 62 ans.- “Se préparer au pire” -Le Premier ministre australien Anthony Albanese a assuré que la région devait “espérer le meilleur, mais se préparer au pire”.”C’est lorsque la nature fait des ravages que les Australiens sont les meilleurs. Nous sommes unis. Nous faisons attention les uns aux autres. Nous veillons sur nos voisins”, a-t-il déclaré devant la presse.Le cyclone Alfred va probablement toucher la côte samedi, a assuré le bureau de météorologie australien, même s’il assure que sa trajectoire est de plus en plus difficile à suivre. Les pluies torrentielles, des vents destructeurs et des vagues violentes vont s’abattre sur la côte à mesure que la tempête approche, a indiqué le bureau.Plus de 900 écoles de l’État du Queensland et des régions voisines du nord de la Nouvelle-Galles du Sud ont été fermées vendredi, ont indiqué des responsables du ministère de l’Education.Si les cyclones sont fréquents dans les eaux tropicales chaudes qui baignent le flanc nord de l’Australie, il est plus rare qu’ils se forment dans les eaux plus froides plus au sud.Les chercheurs ont à plusieurs reprises mis en garde contre le fait que le changement climatique amplifie le risque de catastrophes naturelles telles que les feux de brousse, les inondations et les cyclones.