Appels au calme après une deuxième nuit d’émeutes en Irlande du Nord
Les dirigeants d’Irlande du Nord ont lancé un appel au calme mercredi après une deuxième nuit d’émeutes visant des immigrés dans la province britannique, des violences qualifiées d'”insensées” par le Premier ministre travailliste Keir Starmer.Dix-sept policiers ont été blessés mardi soir dans ces heurts survenus principalement dans la ville de Ballymena. La veille déjà, des violences y avaient éclaté, après l’inculpation de deux adolescents pour la tentative de viol d’une jeune fille. La police, qui évoque des violences “motivées par des considérations raciales”, ne souhaite pas communiquer sur l’origine des deux jeunes de 14 ans inculpés pour cette tentative de viol. Selon les médias britanniques, ils se sont exprimés par l’intermédiaire d’un interprète roumain lors de leur comparution lundi au tribunal.Mardi soir, des centaines d’individus ont à nouveau pris pour cible des habitations et commerces et jeté des briques, fusées et cocktails Molotov sur la police. Ces incidents se sont produit principalement à Ballymena, localité à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Belfast, selon la police.Des “troubles sporadiques” ont aussi eu lieu dans d’autres villes nord-irlandaises, notamment Belfast.”Je condamne fermement les violences observées cette nuit à Ballymena et dans d’autres endroits d’Irlande du Nord, notamment contre des agents de police”, a déclaré Keir Starmer devant le Parlement, évoquant des “attaques insensées”.Les représentants du gouvernement nord-irlandais, composé de quatre partis politiques et dirigé par l’élue républicaine du Sinn Fein Michelle O’Neill, ont condamné ces “violences à caractère raciste” et lancé “un appel urgent au calme” mercredi.”Rien ne saurait justifier ces violences, au cours desquelles des habitants ont été traumatisés et de nombreux policiers blessés”, ont fustigé les membres de l’exécutif, au sein duquel nationalistes du Sinn Fein et unionistes du DUP gouvernent de concert.Ces émeutes ont notamment visé des zones où vivent des immigrés roumains à Ballymena.- “Division et désordre”.A Ballymena, un habitant interrogé mardi par l’AFP avait indiqué avoir accroché un drapeau britannique devant sa maison “par précaution, pour que les gens sachent que ce n’est pas un étranger qui vit ici”. Des habitants avaient souligné que les émeutiers s’en prenaient “aux étrangers”. “À ceux qui ont été menacés ou affectés par ces violences, je dis: nous sommes avec vous (…) Les actes motivés par la haine et la loi de la foule ne font que déchirer le tissu de notre société: ils ne résolvent rien et ne servent à personne”, a assuré mercredi le commissaire Jon Boutcher.Mardi soir, des commerces et habitations ont été pris pour cible comme la veille, et des véhicules ont été incendiés. La police a utilisé des canons à eau pour disperser les émeutiers.Cinq personnes ont été arrêtées pour troubles à l’ordre public et placées en garde à vue. Certains des 17 policiers blessés ont été hospitalisés.Des incidents ont également été rapportés à Belfast ainsi que dans deux villes à proximité, Carrickfergus et Newtownabbey, où un homme a été interpellé.Les premières violences ont éclaté lundi soir à l’issue d’un rassemblement en soutien à la jeune victime de la tentative de viol présumée et à sa famille.”Ces actes criminels mettent non seulement des vies en danger, mais risquent également de compromettre la procédure pénale en cours”, a souligné Jon Boutcher.”Ceux qui instrumentalisent la situation pour attiser les tensions raciales se moquent de la justice et n’ont rien à offrir à leurs communautés, si ce n’est de la division et du désordre”, ont renchéri les membres de l’exécutif dans leur communiqué commun.L’Irlande du Nord a été secouée à l’été dernier, comme d’autres endroits du Royaume-Uni, par des émeutes anti-immigration. Ces violences avaient été déclenchées par les meurtres de trois fillettes dans une attaque au couteau, dans le nord-ouest de l’Angleterre, après la diffusion en ligne de fausses rumeurs sur l’identité de l’assaillant.
Iran hangs man over 2022 protest deaths, activists say conviction wrongful
Iran on Wednesday hanged a man convicted of killing seven people, including a 10-year-old boy, during nationwide protests in 2022 but human rights groups said he was the victim of a wrongful conviction.Abbas Kurkuri, also known as Mojahed Kurkur, was hanged at dawn in Sheiban prison in the western city of Ahvaz, the Norway-based Iran Human Rights and Hengaw groups said. His execution was reported by the Iranian judiciary’s Mizan Online website which said he had been convicted by a Revolutionary Court of the capital offences of “corruption on earth” and “waging war against God”.He had been arrested more than two years previously over the deaths in November 2022 at the height of the nationwide protests sparked by the death in custody of Mahsa Amini, an Iranian Kurd detained for an alleged breach of Iran’s strict dress code for women. He was accused of opening fire with a military weapon in the town of Izeh northeast of Ahvaz in an attack that left seven people dead, including 10-year-old Kian Pirfalak, whose death sparked outrage at the time.At his trial, Kurkuri confessed to the charges and said he had been “under the influence of social media”, Mizan said.But human rights groups said his confession, which was broadcast by Iranian state media and re-published by Mizan on Wednesday, had been obtained under duress and accused the authorities of framing him to take the blame away from the security forces.- ‘Tsunami’ of executions -“During his detention, Korkor endured severe torture and was denied access to legal counsel,” said Hengaw, adding that Pirfalak’s mother had said at her son’s funeral that it was security personnel who fired at their vehicle.It noted that the execution had taken place on what would have been the boy’s birthday.IHR director Mahmood Amiry-Moghaddam described the execution as “an extrajudicial killing”.”The Islamic republic authorities attempted to blame him for the murder of 10-year old Kian Pirfalak by forcing confessions under torture,” he said.He said the hanging of Kurkuri, a member of Iran’s Bahktiari minority, was the latest in a “tsunami” of executions in Iran, with convicts currently being put to death at a rate of four a day.According to IHR, at least 569 people have been hanged in Iran so far this year.Nobel Peace laureate Narges Mohammadi, currently on leave from her own prison sentence, said Kurkuri had been “brutally tortured in solitary confinement (and) falsely accused of Kian’s murder based on fabricated claims by interrogators and the regime’s judiciary”.Amnesty International said he was convicted after a “grossly unfair sham trial marred by torture-tainted ‘confessions’ obtained while he was subjected to enforced disappearance”.The London-based group said its investigations had showed “plainclothes security officials used unlawful lethal force during protests in Izeh and fatally fired live ammunition at the child”.”Authorities immediately blamed ‘terrorists’, but the boy’s family repeatedly refuted these claims publicly and attributed the responsibility to the authorities.”Over 550 people were killed in the authorities’ crackdown on the protests, according to the IHR’s figures. The authorities emphasise that members of the security forces also lost their lives.Kurkuri’s execution comes a day after Iran hanged nine men convicted of plotting to carry out attacks in 2018 on behalf of the Islamic State group.Iran is the world’s second most prolific executioner after China, according to human rights groups including Amnesty International.
Quelques arrestations à Los Angeles sous couvre-feu
La nuit de mardi à mercredi est restée plutôt calme dans le centre-ville de Los Angeles, même si la police a interpellé plusieurs personnes qui violaient le couvre feu instauré au cinquième jour de manifestations parfois violentes contre la politique migratoire du gouvernement Trump De nombreux policiers, à pied, en voiture ou à cheval, quadrillent la ville survolée par des hélicoptères, a constaté l’AFP, tandis que des ouvriers posent des panneaux de bois pour protéger des vitrines. Des centaines de Marines, envoyés en renfort par de Donald Trump, devraient se déployer mercredi.”Des groupes multiples continuent de se rassembler… et des arrestations massives sont en cours. Le couvre-feu est en vigueur”, a indiqué mardi soir la police de la mégapole californienne, deuxième plus grande ville américaine. Vingt-cinq personnes ont été arrêtées, selon le Los Angeles Times, qui affirme que la ville a connu “sa nuit la plus calme depuis une semaine”.Quelques heures plus tôt, la maire démocrate de cette ville à forte population d’origine hispanique, Karen Bass, avait annoncé instaurer “un couvre-feu dans le centre de Los Angeles pour mettre fin aux actes de vandalisme et de pillage” de 20H00 locales (03H00 GMT mercredi) à 06H00 du matin.Depuis vendredi, des heurts sporadiques opposent des protestataires dénonçant des raids de la police fédérale de l’immigration (ICE) contre les clandestins aux forces de l’ordre en tenue anti-émeute. – “Anarchie” -Dans cet épisode devenu un enjeu de rivalité politique intense entre l’administration Trump et les dirigeants démocrates, le poids lourd républicain Greg Abbott, gouverneur du Texas, grand état du Sud, frontalier du Mexique, où vit une forte population latino-américaine, a annoncé mardi soir qu’il ordonnait le déploiement de la Garde nationale. “Manifester dans le calme est légal. S’en prendre aux personnes ou aux biens est illégal et déclenchera des arrestations”, a-t-il dit, alors qu’au fil des jours, des manifestations et heurts ont éclaté dans d’autres points des Etats-Unis, comme à Chicago ou San Francisco.Mardi en début de soirée, quelques milliers de personnes ont marché dans le sud de Manhattan à New York. “Je suis ici pour défendre ceux qui ne peuvent pas faire entendre leur voix”, a expliqué à l’AFP une jeune femme née aux Etats-Unis d’une mère mexicaine clandestine.Dans la banlieue d’Atlanta, en Géorgie, plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés également mardi en brandissant des pancartes dénonçant la police fédérale de l’immigration (ICE). “La contribution des latinos à ce pays est tellement significative que nous ne devrions pas être traités de cette manière”, confiait Victoria Hernandez, 48 ans, qui travaille dans le milieu associatif. En Californie, le gouverneur démocrate Gavin Newsom, devenu la figure de proue de l’opposition et considéré comme un candidat potentiel à la Maison Blanche pour 2028, tire à boulet rouge contre Donald Trump et veut contester dans les prétoires sa décision de déployer l’armée dans son Etat, bastion démocrate.Dans une allocution télévisée mardi soir, il a dénoncé un “abus de pouvoir éhonté”.”Déployer dans la rue des combattants entraînés pour la guerre est sans précédent et menace le fondement même de notre démocratie”, a-t-il dénoncé dans un communiqué, ajoutant : “Donald Trump se comporte comme un tyran, pas comme un président.”Le président républicain, qui agonit régulièrement d’injures et de quolibets M. Newsom, a déjà déployé en Californie la Garde nationale, force de réserve, contre la volonté des autorités locales.”Cette anarchie ne se poursuivra pas. Nous ne permettrons pas que des agents fédéraux soient attaqués et ne laisserons pas une ville américaine être envahie et conquise par des ennemis étrangers”, a lancé mardi Donald Trump lors d’un discours sur une base militaire.Il a menacé de recourir à l’Insurrection Act, régime d’état d’urgence qui confère au président le pouvoir d’utiliser les forces armées dans des missions de maintien de l’ordre sur le territoire américain.Quelque 700 Marines, un corps d’élite normalement utilisé comme force de projection extérieure, doivent rejoindre 4.000 militaires réservistes de la Garde nationale déjà mobilisés par Donald Trump.Jusqu’à quand ce déploiement de militaires, d’un coût estimé à 134 millions de dollars par le Pentagone, durera-t-il ? “Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de danger”, a répondu Donald Trump.
Foot: “Il y aura une chaîne Ligue 1 à la reprise du championnat”, promet Tavernost
La Ligue 1 n’a pas encore de diffuseur à deux mois de la reprise du championnat, mais elle disposera bien de sa chaîne “en août”, a affirmé mercredi à l’AFP Nicolas de Tavernost, le patron de la société commerciale de la Ligue de football professionnel (LFP).L’ex-propriétaire des Girondins de Bordeaux (1999-2018) a par ailleurs estimé que l’abonnement à cette chaîne devrait être inférieur à 20 euros.”Il y aura une chaîne Ligue 1 à la reprise du championnat. On y travaille. On communiquera sur la façon dont on va procéder à la fin du mois de juin, puisqu’il faut être prêt pour le 15 août, date de la reprise du championnat”, a expliqué mercredi Nicolas de Tavernost, devenu fin avril directeur général de LFP Media, réitérant des propos tenus sur RMC. La création de cette chaîne est actée depuis le divorce début mai entre la Ligue et DAZN, qui était cette saison son principal partenaire audiovisuel.Deux chantiers occupent essentiellement l’ancien président du groupe M6 (2000-2024) : la production et la distribution de cette chaîne Ligue 1, qui sera propriété de la LFP.Pour ce qui est de la production, M. de Tavernost planche actuellement avec ses équipes sur ce qu’il pourra faire en interne et ce qui nécessitera d’être externalisé. Le 2 juin, LFP Media a lancé un appel d’offres pour quatre lots: la production des magazines, celle des avant et après matches, la gestion des multiplex et enfin la gestion des personnels éditoriaux. Les candidats intéressés ont jusqu’à jeudi pour rendre leur dossier. “Beaucoup ont répondu”, assure M. de Tavernost. – Un tarif pour les jeunes -Parmi les prétendants figurent ainsi DAZN qui, tournant la page des bisbilles avec la LFP, s’est dit prêt à investir 110 millions d’euros sur deux ans dans cette chaîne.Canal+, ex-partenaire historique de la Ligue 1, serait également disposé à investir dans cette future chaîne, comme l’ont indiqué plusieurs sources à l’AFP, sans que l’on connaisse les détails de cet éventuel engagement. Ce pourrait être dans la distribution de la chaîne, l’autre chantier de LFP Media. “Qui va la distribuer et comment elle va être distribuée?”, telle est en effet l’autre question à laquelle doit répondre M. de Tavernost.Cette chaîne, précise-t-il, sera disponible directement via une application et via les distributeurs classiques – encore à déterminer – que sont les fournisseurs d’accès à internet (FAI) ou les plateformes (Canal Plus, BeIn, DAZN, mais aussi Amazon, Warner ou Disney). LFP Media souhaiterait obtenir de son distributeur un montant minimum garanti qu’elle pourrait réallouer directement aux clubs, mais les candidats rechignent sur ce point. S’il se montre encore prudent sur le tarif de cette future chaîne, Nicolas de Tavernost a affirmé qu’il serait “inférieur à 20 euros” et qu’il existera un abonnement à destination des jeunes.En parallèle de ses deux chantiers prioritaires, de Tavernost discute avec BeIn Sport, toujours propriétaire jusqu’à la saison prochaine d’un match par journée de championnat. “BeIn a le droit de conserver son match, il apporte en contrepartie 80 millions d’euros en cash à la Ligue 1. Je ne garantis pas que l’année prochaine, il y aura neuf matches sur la chaîne de la Ligue 1, il pourrait n’y en avoir que huit. Par contre, l’année suivante, il y aura bien neuf matches sur la chaîne”, explique Nicolas de Tavernost qui vise le million d’abonnés pour la première saison.




