Pakistan: le bilan des attaques à la voiture bélier grimpe à 13 civils et cinq soldats tués, selon l’armée

Les attaques à la voiture bélier menées mardi soir par un groupe pro-taliban contre une caserne dans le nord-ouest du Pakistan ont causé la mort de 13 civils et de cinq soldats, indique mercredi l’armée, qui affirme que 16 “terroristes” ont été abattus.”Les explosions ont également endommagé cinq maisons et une mosquée, faisant 32 blessés”, notamment touchés par l’effondrement de murs ou de plafonds, a de son côté rapporté à l’AFP Pakhtoun Yar Khan, ministre du gouvernement provincial.Parmi les morts de cette attaque menée peu après le repas de rupture du jeûne du ramadan, se trouvent “quatre enfants et trois femmes”, a-t-il ajouté.L’armée ajoute que “16 terroristes, dont quatre kamikazes” ont mené l’attaque avant d’être tous abattus.”Les terroristes sont entrés dans le complexe de la caserne de Bannu depuis deux directions et il a fallu une opération intense qui a duré jusqu’au matin pour tous les éliminer”, a précisé le ministre Khan.Mardi, plusieurs kamikazes du groupe Hafiz Gul Bahadur, une organisation qui soutient les talibans au pouvoir en Afghanistan voisin et partage leur idéologie, avaient lancé deux voitures béliers sur la caserne de Bannu.Le Premier ministre Shehbaz Sharif avait dénoncé des “terroristes lâches qui ciblent des civils innocents pendant le mois sacré du ramadan” et “ne méritent aucune clémence” après ce nouvel attentat dans la province montagneuse du Khyber-Pakhtunkhwa, frontalière de l’Afghanistan.Quelques jours plus tôt, six personnes avaient été tuées dans l’école coranique historique des talibans, dans la même province. Le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité d’Islamabad estime que l’année 2024 a été la plus meurtrière en près d’une décennie au Pakistan avec plus de 1.600 morts dans des attaques, dont 685 membres des forces de sécurité.Les attaques se sont multipliées au Pakistan depuis le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan en août 2021.Islamabad accuse les nouveaux maîtres de Kaboul de ne pas éliminer les militants se réfugiant sur le sol afghan pour préparer des attaques contre le Pakistan.Le gouvernement taliban nie ces accusations et accuse en retour le Pakistan d’héberger des cellules “terroristes” sur son sol, pointant notamment du doigt la branche régionale du groupe Etat islamique, l’EI-K.De nouveau mercredi, l’armée a évoqué des “rapports du renseignement qui confirment sans aucune équivoque l’implication physique de ressortissants afghans” et des “commanditaires qui opèrent depuis l’Afghanistan”. “Le Pakistan attend du gouvernement afghan qu’il prenne ses responsabilités”, ajoute l’armée qui dit se “réserver le droit de prendre les mesures nécessaires pour répondre à ces menaces venant de l’autre côté de la frontière”.Le gouvernement taliban n’a pas commenté dans l’immédiat.

La Bourse de Paris dopée par la défense et les valeurs industrielles

La Bourse de Paris brille mercredi, soutenue par les espoirs d’un compromis sur les droits de douane américains et les annonces européennes d’un plan destiné à renforcer la défense du Vieux continent, dopant les valeurs industrielles et celles de la défense.Vers 10H15, l’indice vedette de la place de Paris, le CAC 40, grimpait de 1,85% à 8.196,70 points, soit un gain de 148,78 points, peu après avoir décollé de plus de 2%. La veille, il avait perdu 1,85% à 8.047,92 points après une séance noire pour les indices européens.Le gouvernement américain a ouvert la porte mardi à un compromis sur les droits de douane imposés au Canada et au Mexique: le secrétaire au Commerce Howard Lutnick a assuré échanger avec ses homologues et indiqué que le président Trump était “à l’écoute”. Selon lui, une décision pourrait intervenir mercredi.Car depuis mardi, les importations en provenance du Canada et du Mexique sont taxées à hauteur de 25%, et 10% pour les hydrocarbures canadiens. Les produits chinois sont quant à eux frappés par des droits de douane additionnels de 20% par rapport à la taxation en vigueur avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.”On a senti qu’il y avait une ouverture sur la possibilité d’aménager les annonces douanières qui ont été faites”, commente auprès de l’AFP Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés à IG France.”Les marchés se projettent donc sur l’Europe”, soutenant ainsi les indices européens.L’industrie et la défense en têteLes valeurs industrielles et celles de la défense profitent particulièrement de la dynamique, d’autant que l’Union européenne a dévoilé mardi un plan “pour réarmer l’Europe” qui va permettre de fournir une aide militaire “immédiate” à l’Ukraine. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté un projet en cinq volets de 800 milliards d’euros destiné à renforcer la défense du continent, qui sera examiné au cours d’un sommet européen jeudi à Bruxelles. “C’est une nouvelle qui profite à l’industrie européenne dans son ensemble, et donc pas seulement à l’armement”, relève M. Baradez.La Commission européenne a aussi annoncé mardi qu’elle dévoilerait le 19 mars son plan pour l’acier, un secteur déjà en crise et sous la menace de droits de douane décrétés par Donald Trump.  “Il y a une nouvelle dynamique en route pour l’industrie européenne”, selon Alexandre Baradez.En tête du CAC 40, ArcelorMittal s’envolait de 8,24% à 29,56 euros l’action. Le géant des matériaux Saint-Gobain prenait 5,95% à 97,88 euros vers 10H15.Côté défense, Thales grimpait de 6,67% à 243,20 euros le titre, et Dassault Aviation de 4,72% à 288,20 euros.Dassault Aviation a par ailleurs enregistré en 2024 une hausse de l’ordre de 30% de son chiffre d’affaires et de son bénéfice net tandis que son carnet de commandes a atteint un niveau “record”, notamment grâce aux ventes du Rafale à l’étranger, selon un communiqué publié mercredi par le groupe français.Scor dans le rougeLe réassureur Scor a annoncé mercredi un bénéfice net en chute libre pour 2024, à 4 millions d’euros contre 812 millions en 2023, malgré un très bon quatrième trimestre et le redressement de l’activité Vie et Santé.Le titre du groupe perdait 1,14% à 25,96 euros vers 10H15.

“Nous les sauverons”: l’espoir de ressusciter des rhinocéros techniquement éteints

L’herbe semble délicieuse aux pieds du Mont Kenya. Les deux femelles rhinocéros s’en régalent tranquillement, indifférentes à l’immense effort mondial en cours pour tenter d’empêcher que leur espèce ne meure bientôt avec elles. Najin et sa fille Fatu sont les deux derniers rhinocéros blancs du Nord encore en vie, une sous-espèce africaine qui pourrait bientôt rejoindre la liste des animaux que les humains ont braconné jusqu’à l’extinction. Mais, grâce à une récente percée scientifique, un embryon de rhinocéros blanc du Nord pourrait grandir en 2025. Un développement qui serait spectaculaire pour cette sous-espèce déclarée techniquement éteinte après le décès de son dernier mâle, Sudan, en 2018. Ni Najin ni Fatu, respectivement fille et petite-fille de Sudan, ne peuvent mener de grossesse à terme en raison de problèmes d’utérus. Mais Fatu produit encore des ovules viables, qui pourraient être ensemencés lors d’une fécondation in vitro (FIV). Depuis plusieurs années, des scientifiques collectent ses ovules dans la réserve privée d’Ol Pejeta, au centre du Kenya, où vivent les deux femelles, surveillées 24h/24. Les oeufs sont envoyés en Europe où, dans un laboratoire, ils sont fécondés avec le sperme de différents mâles décédés. Les chercheurs ont désormais obtenus 36 oeufs fécondés – ou embryons – prêts à être implantés, affirme Jan Stejskal, coordinateur du projet pour BioRescue, la plus importante des initiatives mondiales visant la résurrection de l’espèce.Ces experts pensent que Fatu peut encore produire une dizaine d’oeufs supplémentaires. “Nous espérons réussir la première grossesse avec un embryon de rhinocéros blanc du Nord cette année”, affirme M. Stejskal. “Mais je ne peux pas le promettre.”- “Joie et tristesse” -L’idée est d’utiliser comme mère porteuse une femelle rhinocéros blanc du Sud, une espèce proche. Il y a un an, les scientifiques avaient annoncé une percée : la première FIV avait été réalisée avec succès sur une mère porteuse – mais avec un embryon de rhinocéros blanc du Sud. Et, comme beaucoup d’étapes dans ce processus long et difficile, la joie s’était rapidement “mêlée à la tristesse”, pointe Samuel Mutisya, directeur de la recherche d’Ol Pejeta auprès de l’AFP. Au bout d’environ deux mois, la mère porteuse était décédée d’une infection sans lien avec sa grossesse. L’équipe est déterminée à tenter de nouveau, cette fois avec un embryon de rhino blanc du Nord. Il existe d’autres pistes. Au Japon, des chercheurs tentent d’utiliser des cellules souches pour créer des gamètes mâles et femelles. En cas de succès, cela permettrait d’augmenter radicalement le nombre d’embryons mais aussi la diversité génétique pour les futures FIV.Ces recherches sont environ à mi-parcours, selon M. Stejskal, pour qui des embryons pourraient être produits d’ici environ 4 ans. Parallèlement, l’université d’Oxford tente d’utiliser des tissus ovariens de femelles rhinocéros décédées pour créer de nouveaux ovules. Même après la disparition de Najin, 35 ans, et de Fatu, 24 ans, les scientifiques pourraient alors exploiter les oeufs immatures dans leurs ovaires. Suzannah Williams, qui dirige cette initiative, estime pouvoir récupérer “au mieux” quelques centaines d’oeufs, même si tous ne seraient pas viables. Le scénario idéal serait qu’un nouveau bébé naisse tandis que Najin et Fatu sont toujours en vie, pour lui apprendre comment se comporter en rhinocéros blanc du Nord. – Trop tard -Personne ne sait quelles sont exactement les chances qu’une tentative unique de FIV débouche sur une grossesse. Il en avait fallu trois il y a un an.Beaucoup d’autres étapes pourraient tourner court dans une gestation qui dure 18 moins. Mais M. Stejskal reste optimiste : “Nous les sauverons”, dit-il, tandis que Mme Williams estime que la question est “quand, et non si”.D’autres sont moins convaincus. Même si des bébés venaient à naître, la diversité génétique serait “trop basse” pour faire revivre la sous-espèce, affirme à l’AFP Jo Shaw, directrice de l’ONG Save the Rhino International.Il est probablement déjà trop tard pour les rhinocéros blancs du Nord, dit-elle, et l’attention devrait plutôt se porter sur les sous-espèces de Java et de Sumatra, qui comptent chacune moins de 50 individus. Mais les chercheurs travaillant sur le rhino blanc du Nord soulignent que les techniques qu’ils sont en train de développer aideront tous ces mastodontes, de même que d’autres espèces. Le travail de BioRescue contribue déjà à sauver le rhino de Sumatra, plaide M. Stejskal.Dans leur enclos d’Ol Pejeta, le principal soignant de Najin et Fatu, Zacharia Mutai, défend que les humains sont les responsables de leur extinction, donc qu’ils ont la responsabilité de leurs résurrection. M. Mutai, qui a aussi connu Sudan, estime que la naissance d’un bébé serait “mondialement célébrée.””Et je m’occuperai du bébé”, ajoute-t-il avec un sourire, tandis que derrière lui Fatu et Najin continuent de se régaler d’herbe. 

Stocks rally on hopes of China stimulus and tariff relief

Markets rallied Wednesday as investors welcomed China’s economic targets and a US official signalled that President Donald Trump could dial down tariffs on Canada and Mexico.Global stocks had tumbled Tuesday after China, Mexico and Canada hit back at US tariffs and fears grew that Europe could be Trump’s next target.There was speculation some tariffs could be walked back after US Commerce Secretary Howard Lutnick told Fox Business he thought Trump would “work something out” with regards to Canada and Mexico.”Somewhere in the middle will likely be the outcome, the president moving with the Canadians and Mexicans, but not all the way,” he said.Investors also welcomed China’s economic targets for the coming year, with Hong Kong climbing more than two percent to lead Asian gains.China set an annual growth target of around five percent and vowed to make domestic demand its main economic driver, as lawmakers attended the annual meeting of the National People’s Congress.Beijing also announced a rare hike in fiscal funding, allowing its budget deficit to reach four percent this year.It comes alongside a pledge to create 12 million new jobs in China’s cities and a push for two percent inflation this year.The world’s second-largest economy is also planning to increase defence spending by 7.2 percent, the same as last year.But observers have tempered expectations for an expected stimulus given that China is facing strong economic headwinds.These include a persistent property sector debt crisis, stubbornly low consumer demand and stuttering employment for young people.”We remain sceptical that it will be sufficient to prevent growth from slowing this year, especially given the headwinds on the external front and the lack of a more pronounced shift in government spending towards support consumption,” said Julian Evans-Pritchard, head of China economics at Capital Economics.US tariffs, which are expected to hit hundreds of billions of dollars in total trade between the United States and China, also weighed on investors’ minds.Trump signed an executive order on Monday to increase a previously imposed 10 percent tariff on Chinese goods to 20 percent.He also pushed ahead with 25 percent tariffs on US imports from major trading partners Canada and Mexico early this week.China responded by saying it would impose levies of 10 and 15 percent on a range of US agricultural imports.Similarly, Canada announced 25 percent levies on $155 billion worth of US goods.”There’ll be a little disturbance, but we’re OK with that. It won’t be much,” Trump said on Tuesday during his first address to a joint session of Congress since returning to the White House.Markets responded positively to China’s ambitious economic targets and the prospect of tariff relief, with Hong Kong gaining 2.8 percent.Hong Kong firm CK Hutchison rose more than 20 percent after the company agreed to sell its lucrative Panama Canal ports to a US-led consortium under fierce pressure from Trump.Bangkok and Jakarta were also two percent higher while Seoul, Taipei and Manila were up around one percent and Tokyo, Shanghai, Kuala Lumpur and Singapore were all in the green. Sydney and Wellington slipped.The rally extended to Europe, with London, Paris and Frankfurt all opening up.- Key figures around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.2 percent at 37,418.24 (close) Hong Kong – Hang Seng Index: UP 2.8 percent at 23,594.21 (close)Shanghai – Composite: UP 0.5 percent at 3,341.96 (close)London – FTSE 100: UP 0.5 percent at 8,806.92Euro/dollar: UP at 1.0668 from 1.0485 on TuesdayPound/dollar: UP at $1.2825 from $1.2694  Dollar/yen: UP 149.41 from 149.32 yenEuro/pound: UP at 83.19 pence from 82.60 pence West Texas Intermediate: DOWN 0.50 percent at $67.92 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.07 percent at $70.99 per barrelNew York – Dow: DOWN 1.6 percent at 42,520.99 (close)

Trump tariffs leave Mexican tequila producers with sour taste

Mexico’s booming tequila industry was left reeling Wednesday after US President Donald Trump slapped sweeping tariffs on the Central American nation that producers say threaten the popularity of its most famous liquor.Trump imposed 25 percent levies on Mexico and Canada, and doubled tariffs on China, prompting jitters on global markets and fears the spat is devolving into a brutal trade war.More than two-thirds of tequila produced last year was exported to the United States — 335 million liters of almost 500 million, according to Mexico’s Tequila Regulatory Council.The US market makes up 83.6 percent of tequila exports, representing $4.5-billion worth of liquor.”The possible increase in tequila prices in the United States could encourage substitution with other alcoholic drinks,” said Ana Cristina Villalpando Fonseca, head of the National Chamber of the Tequila Industry (CNIT). The tariffs risk affecting the whole supply chain, from producers of agave — the plant used to make tequila — to bottlers and transporters, the CNIT added in a statement.The industry employs more than 100,000 people in Mexico, Villalpando said.Fast-rising demand for tequila has seen American celebrities cash in on the tipple in recent years — and in 2020 tech billionaire Elon Musk joined the party with the launch of a limited edition Tesla Tequila.In January 2025, tequila exports jumped 34.6 percent compared to the same month the previous year, although the CNIT attributed the rise to stockpiling ahead of Trump’s anticipated tariffs.The CNIT said it would promote expansion to other international markets and that it was confident the Mexican government’s efforts will help mitigate the effects of the tariffs.President Claudia Sheinbaum pushed back on Trump’s duties saying her government would retaliate with unspecified tariff and non-tariff measures of its own.US Commerce Secretary Howard Lutnick said however that Trump could dial down hefty levies on Mexico and Canada this week, while maintaining pressure on China.

Faith in power of the dead comforts living in DR Congo’s war-torn eastWed, 05 Mar 2025 09:19:07 GMT

Faith healer Julie Kaviavu threw a handful of grains into the fire and lit a cigarette as she prepared to ask the dead for advice — a common practice in the war-torn eastern Democratic Republic of Congo.To help curry favour with the ancestor she claimed to be able to talk to AFP brought an offering …

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Salvador: une rivière polluée témoin des craintes des opposants à la relance de l’exploitation minière

Au bord d’une rivière sans poissons, à l’eau trouble et malodorante en contrebas d’une mine d’or fermée en 2006, des défenseurs de l’environnement affirment que la relance de l’exploitation minière de métaux approuvée par le Parlement du Salvador génèrera de nouvelles pollutions.”Voilà le résultat”, dit à l’AFP Graciela Funes, une responsable de communauté locale en brandissant une bouteille d’eau de couleur cuivrée tirée de la rivière San Sebastian, à Santa Rosa de Lima, dans l’est de ce petit pays d’Amérique centrale.”On ne peut pas se permettre encore ça. Nous avons tous besoin de ce liquide vital” qu’est l’eau, affirme cette femme de 67 ans.Sur proposition du président Nayib Bukele, le Parlement a abrogé fin décembre l’interdiction de l’extraction minière de métaux en vigueur depuis 2017.Le Salvador avait alors été le premier pays au monde à interdire toute licence ou concession de mines de métaux que ce soit à ciel ouvert ou souterraines, ainsi que l’usage de produits chimiques toxiques comme le cyanure ou le mercure.Mais M. Bukele, arrivé au pouvoir en 2019 et triomphalement réélu en 2024, a fait valoir que, selon une étude dont il n’a pas révélé l’auteur, le sous-sol salvadorien regorgeait de gisements aurifères estimés à 131 milliards de dollars, soit “380% du PIB”.Comme de nombreux opposants, le président de l’ONG “Centro Salvadoreño de Tecnologia Apropiada”, Ricardo Navarro, affirme à l’AFP que ce chiffre est “surestimé”.Selon lui, “la concentration d’or dans le sol salvadorien est d’un gramme par tonne de roche, soit peu d’or et beaucoup de dégâts”.L’économiste Julia Martinez souligne également l’absence d’étude “où est expliqué si cet or existe vraiment”, et estime que M. Bukele “a été trompé”. Selon elle, les compagnies minières qui obtiendront des concessions s’arrangeront pour “payer des miettes” en redevances fiscales.Les futures zones d’exploitation minières mettront en danger, selon les défenseurs de l’environnement et l’Eglise catholique, la rivière Lempa qui approvisionne en eau 70% des habitants de la capitale et de ses environs.L’analyste Nelson Flores à l’inverse rejette ce “scénario apocalyptique”, et estime qu’il serait “absurde” de se passer de l’exploitation de ces filons d’or, “opportunité de développement économique” et “source d’emploi” qui offrirait “de meilleures conditions de vie pour la population”.”L’exploitation minière a progressé et il y a des méthodes d’extraction plus modernes, respectueuses de l’environnement et protégeant les ressources naturelles”, affirme-t-il.Le texte approuvé par les parlementaires interdit l’utilisation de mercure dans les opérations minières. Celles-ci ne pourront être effectuées ni dans les zones naturelles protégées ni dans les sites de captage d’eau.- “Dette en suspend” -Pendant une bonne partie du XXe siècle, la mine de San Sebastian était considérée comme “la plus productive d’Amérique centrale”, explique à l’AFP la biologiste Cidia Cortés, auteure d’une étude sur l’exploitation minière.Entre 1904 et 1953, au moins 32 tonnes d’or ont été extraites mais l’exploitation “a laissé un héritage de misère, des maladies et de dommages environnementaux”, souligne son étude.La licence accordée en 1987 à l’entreprise américaine Commerce Group avait été révoquée en 2006. En 2016, le Bureau du Défenseur des Droits de l’Homme avait indiqué dans un rapport que cette mine avait “gravement affecté la qualité et la disponibilité” de l’eau dans cette zone agricole du département de La Union.Selon Mme Cortés, “il y a une dette en suspens de l’Etat pour les dégâts environnementaux et à la santé” causés par l’exploitation de cette mine. Et “cette dette va s’aggraver avec de nouveau de l’exploitation minière” au Salvador, s’alarme-t-elle.”D’autres rivières au Salvador peuvent aussi être polluées, et c’est pour cette raison que nous essayons de sensibiliser la population sur l’impact de l’exploitation minière”, renchérit Luis Gonzales, défenseur de l’environnement sur les bords de la rivière San Sebastian.L’exploitation minière “peut générer du développement et des profits, mais seulement à l’oligarchie du pays et aux sociétés transnationales, mais pas aux communautés, à la société, ni au peuple” auxquel elle n’apporte que “destruction et mort”, affirme-t-il.

Salvador: une rivière polluée témoin des craintes des opposants à la relance de l’exploitation minière

Au bord d’une rivière sans poissons, à l’eau trouble et malodorante en contrebas d’une mine d’or fermée en 2006, des défenseurs de l’environnement affirment que la relance de l’exploitation minière de métaux approuvée par le Parlement du Salvador génèrera de nouvelles pollutions.”Voilà le résultat”, dit à l’AFP Graciela Funes, une responsable de communauté locale en brandissant une bouteille d’eau de couleur cuivrée tirée de la rivière San Sebastian, à Santa Rosa de Lima, dans l’est de ce petit pays d’Amérique centrale.”On ne peut pas se permettre encore ça. Nous avons tous besoin de ce liquide vital” qu’est l’eau, affirme cette femme de 67 ans.Sur proposition du président Nayib Bukele, le Parlement a abrogé fin décembre l’interdiction de l’extraction minière de métaux en vigueur depuis 2017.Le Salvador avait alors été le premier pays au monde à interdire toute licence ou concession de mines de métaux que ce soit à ciel ouvert ou souterraines, ainsi que l’usage de produits chimiques toxiques comme le cyanure ou le mercure.Mais M. Bukele, arrivé au pouvoir en 2019 et triomphalement réélu en 2024, a fait valoir que, selon une étude dont il n’a pas révélé l’auteur, le sous-sol salvadorien regorgeait de gisements aurifères estimés à 131 milliards de dollars, soit “380% du PIB”.Comme de nombreux opposants, le président de l’ONG “Centro Salvadoreño de Tecnologia Apropiada”, Ricardo Navarro, affirme à l’AFP que ce chiffre est “surestimé”.Selon lui, “la concentration d’or dans le sol salvadorien est d’un gramme par tonne de roche, soit peu d’or et beaucoup de dégâts”.L’économiste Julia Martinez souligne également l’absence d’étude “où est expliqué si cet or existe vraiment”, et estime que M. Bukele “a été trompé”. Selon elle, les compagnies minières qui obtiendront des concessions s’arrangeront pour “payer des miettes” en redevances fiscales.Les futures zones d’exploitation minières mettront en danger, selon les défenseurs de l’environnement et l’Eglise catholique, la rivière Lempa qui approvisionne en eau 70% des habitants de la capitale et de ses environs.L’analyste Nelson Flores à l’inverse rejette ce “scénario apocalyptique”, et estime qu’il serait “absurde” de se passer de l’exploitation de ces filons d’or, “opportunité de développement économique” et “source d’emploi” qui offrirait “de meilleures conditions de vie pour la population”.”L’exploitation minière a progressé et il y a des méthodes d’extraction plus modernes, respectueuses de l’environnement et protégeant les ressources naturelles”, affirme-t-il.Le texte approuvé par les parlementaires interdit l’utilisation de mercure dans les opérations minières. Celles-ci ne pourront être effectuées ni dans les zones naturelles protégées ni dans les sites de captage d’eau.- “Dette en suspend” -Pendant une bonne partie du XXe siècle, la mine de San Sebastian était considérée comme “la plus productive d’Amérique centrale”, explique à l’AFP la biologiste Cidia Cortés, auteure d’une étude sur l’exploitation minière.Entre 1904 et 1953, au moins 32 tonnes d’or ont été extraites mais l’exploitation “a laissé un héritage de misère, des maladies et de dommages environnementaux”, souligne son étude.La licence accordée en 1987 à l’entreprise américaine Commerce Group avait été révoquée en 2006. En 2016, le Bureau du Défenseur des Droits de l’Homme avait indiqué dans un rapport que cette mine avait “gravement affecté la qualité et la disponibilité” de l’eau dans cette zone agricole du département de La Union.Selon Mme Cortés, “il y a une dette en suspens de l’Etat pour les dégâts environnementaux et à la santé” causés par l’exploitation de cette mine. Et “cette dette va s’aggraver avec de nouveau de l’exploitation minière” au Salvador, s’alarme-t-elle.”D’autres rivières au Salvador peuvent aussi être polluées, et c’est pour cette raison que nous essayons de sensibiliser la population sur l’impact de l’exploitation minière”, renchérit Luis Gonzales, défenseur de l’environnement sur les bords de la rivière San Sebastian.L’exploitation minière “peut générer du développement et des profits, mais seulement à l’oligarchie du pays et aux sociétés transnationales, mais pas aux communautés, à la société, ni au peuple” auxquel elle n’apporte que “destruction et mort”, affirme-t-il.

China eyes five percent growth despite US trade war

China set an ambitious annual growth target of around five percent on Wednesday, vowing to make domestic demand its main economic driver as an escalating trade war with the United States hit exports.Beijing also announced a rare hike in fiscal funding, allowing its budget deficit to reach four percent this year as it battles stuttering employment for young people, stubbornly low consumer demand and a persistent property sector debt crisis.The headline growth figure announced by Premier Li Qiang at an annual Communist Party conclave was broadly in line with an AFP survey of analysts, although experts say it is ambitious considering the scale of China’s economic challenges.Some 12 million new jobs will be created in Chinese cities under the plans as Beijing pushes for two percent inflation this year.A government work report vowed to make domestic demand the “main engine and anchor” of growth, adding that Beijing should “move faster to address inadequate domestic demand, particularly insufficient consumption”.And in a rare move, Li said China would hike its fiscal deficit by one percentage point — its highest level in well over a decade — which analysts have said will give Beijing more latitude to tackle its economic slowdown.The growth target will be “tough but possible”, said Dylan Loh, an assistant professor at Singapore’s Nanyang Technological University.He said low consumption was a “confidence issue”, adding that “if people are, in their own calculations, worried about spending — especially on big-ticket items — it is far harder to address”.Another analyst said Beijing’s policies were not yet “big enough to really significantly drive up the consumer sentiment”.”We need to see a very broad-based recovery of employment, income as well as the property market before we can really see a change in consumption patterns and retail sales trend,” Yue Su, Principal Economist at The Economist Intelligence Unit, told AFP.Major Asian markets traded up on Wednesday, reversing their losses a day after US President Donald Trump imposed more blanket tariffs on Chinese imports following a similar move last month.US tariffs are expected to hit hundreds of billions of dollars in total trade between the world’s two largest economies.”Internationally, changes unseen in a century are unfolding across the world at a faster pace,” the government work report said.”Unilateralism and protectionism are on the rise,” it warned.”Domestically, the foundation for China’s sustained economic recovery and growth is not strong enough,” the report said.- Fight to the ‘bitter end’ -Chinese exports reached record levels last year.Sentiments were clouded by a broadening trade war under Trump as thousands of delegates congregated in Beijing’s opulent Great Hall of the People for the opening session of the National People’s Congress, the second of China’s “Two Sessions” political meetings this week.Beijing announced its own measures on Tuesday in retaliation for Washington’s latest tariff hike and vowed it would fight a trade war to the “bitter end”.The moves will see China impose levies of up to 15 percent on a range of US agricultural products including soybeans, pork and wheat starting from early next week.Beijing’s countermeasures represent a “relatively muted response” in comparison to Trump’s all-encompassing tariffs, wrote Lynn Song, chief economist for Greater China at ING.”The retaliation could have been a lot stronger, and with every further escalation the risks are also rising for a stronger response,” he said.Analysts say authorities could announce further plans to boost the economy this week, adding to a string of aggressive support measures announced late last year.China also disclosed on Wednesday a 7.2 percent rise in defence spending in 2025, as Beijing rapidly modernises its armed forces in the face of regional tensions and strategic competition with the United States.However, online comments bemoaned the spending rise as “too little”.Another wrote: “We must strengthen ourselves to achieve world peace.”Geopolitical tensions between Beijing and Washington are set to intensify this year, analysts say.The status of self-governed Taiwan — claimed by China as part of its sovereign territory — is chief among the sources of friction.The defence spending will finance Beijing’s frequent dispatches of military aircraft around Taiwan, intended to put pressure on authorities in the democratic island.