Mains rouges taguées sur le Mémorial de la Shoah: les Bulgares se présentent comme de “simples exécutants”

Trois Bulgares jugés dans l’affaire des “mains rouges” taguées en mai 2024 sur le Mémorial de la Shoah, sur fond de soupçons d’ingérence étrangère, se sont présentés mercredi comme de simples exécutants guidés par l’appât du gain, rejetant toute motivation idéologique.Cette affaire est la première jugée d’une série de tentatives de déstabilisation visant à “semer le trouble” et “créer des fractures” dans la population française, avait affirmé en septembre la procureure de Paris, Laure Beccuau.Dans le box des prévenus du tribunal correctionnel de Paris, devant lequel le procès s’est ouvert mercredi après-midi, un quatrième siège n’est pas occupé.L’absent, Mircho Angelov, visé par un mandat d’arrêt, est pourtant bien jugé. Et ses trois compagnons d’infortune, qui comparaissent détenus, n’hésitent pas à charger celui qu’ils présentent comme le “leader” de cette entreprise nocturne au cours de laquelle plus de 500 tags ont été dénombrés, 35 sur le seul Mémorial de la Shoah.”Je n’avais absolument aucune idée de l’endroit où nous nous trouvions. C’est Angelov qui repérait les lieux, il me disait, +ici+ ou +là+”, explique le premier, Georgi Filipov, qui jure ne pas s’être aperçu qu’il taguait le “Mur des Justes” du Mémorial, malgré les étoiles de David et les listes de noms – “si j’avais eu le temps de le parcourir des yeux, j’aurais peut-être pris le temps de prendre une autre décision”.Pourquoi avoir accepté de se rendre en France depuis la Bulgarie, via la Belgique? “Pour des raisons d’argent”, assure-t-il, 1.000 euros en sus des frais de séjour.Pourquoi des mains rouges? “Angelov m’a parlé d’un projet pour mettre fin à la guerre Israël contre Palestine”, “la main gauche serait le symbole des victimes enfants: c’était son idée”. En tout cas pas un symbole pouvant être lié au lynchage de soldats israéliens à Ramallah, en Cisjordanie, en 2000, tel que le soutient le parquet. Pourquoi l’avoir recruté, lui, le militant nationaliste qui arbore sur son torse le tatouage d’une croix gammée et dont plusieurs photos sur les réseaux sociaux le montrent tantôt faire un salut nazi, tantôt porter un t-shirt à l’effigie d’Hitler barré de la mention “He was right” – comprendre “Il avait raison”?”Même si ça peut paraître bizarre, ça n’a rien à voir”, commence par répondre Georgi Filipov. Avant de “supposer” malgré tout qu’il n’a “pas été choisi de manière aléatoire”. “Angelov, ses contacts russes, ont dû étudier ma situation, réfléchir sur moi”, concède-t-il. Selon lui, à tort: “Dans le passé, j’ai fait des mauvais choix”, il a quitté son mouvement politique, a déjà “effacé quatre tatouages”, lesquels, d’ailleurs, “n’ont jamais visé le peuple juif”, avance-t-il.- “Ombre de la Russie” -Cette piste russe a quoi qu’il en soit été mise en évidence par l’information judiciaire, qui a relevé “l’hypothèse que cette action était susceptible de correspondre à une action de déstabilisation de la France orchestrée par les services de renseignement” moscovites.D’autant que le service Viginum, chargé de la lutte contre les ingérences numériques étrangères, avait observé “une instrumentalisation” de cette affaire sur X “par des acteurs liés à la Russie”.Ce dossier s’inscrit dans d’autres affaires liées à des ingérences étrangères: étoiles de David taguées en région parisienne; têtes de cochon déposées devant plusieurs mosquées; ou cercueils déposés au pied de la tour Eiffel… pour laquelle Georgi Filipov a d’ailleurs été “mis en cause”, mais en l’état pas mis en examen.Avant l’ouverture des débats, son avocat, Me Martin Vettes, avait fait observer que “l’ombre de la Russie plane sur cette salle d’audience”, pour mieux renvoyer les prévenus à de “simples exécutants qui n’avaient même pas conscience d’agir indirectement pour les intérêts” de Moscou. Le directeur du Mémorial, Jacques Fredj, avait pour sa part rappelé qu’il s’agissait du “premier acte antisémite” que l’institution avait à déplorer depuis sa création en 1956.Deux des Bulgares dans le box ainsi que l’absent Mircho Angelov sont poursuivis pour dégradations en réunion et en raison de la prétendue appartenance à une race, ethnie ou religion, ainsi que pour association de malfaiteurs. Le quatrième prévenu, soupçonné d’avoir effectué les réservations d’hébergement et de transports des auteurs principaux, est mis en cause pour complicité dans les dégradations et association de malfaiteurs. Tous encourent sept ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. Le procès doit se tenir jusqu’à vendredi. 

Jean Castex, un ex-Premier ministre qui accumule les casquettes dans le transport

Homme de terrain rompu au dialogue social et aux échanges avec les élus, l’ex-Premier ministre Jean Castex coche plusieurs cases pour diriger la SNCF, dont il rêvait de prendre les commandes.S’il n’est pas cheminot comme son prédécesseur Jean-Pierre Farandou, parti piloter le ministère du Travail, ce passionné de train peut au moins se targuer d’avoir fait la Une de “La vie du rail”, l’hebdomadaire spécialisé dans le ferroviaire, en juin 2021, lorsqu’il a soutenu et financé la relance des trains de nuit.En trois ans à la tête de la RATP (Régie autonome des transports parisiens), où il avait été reconduit il y a un an, il a rempli la mission principale pour laquelle il avait été nommé: garantir des transports de qualité en Ile-de-France pendant les Jeux olympiques.La partie n’était pas gagnée à son arrivée en novembre 2022, avec un service très dégradé en raison d’une pénurie de personnel liée notamment à la “grande démission” de la période post-covid, d’un absentéisme endémique et de grèves sporadiques pour dénoncer l’ouverture à la concurrence du réseau de bus.Avec l’aide d’un “sac à dos social” négocié par la branche des transports et d’une relance de l’habitat social au profit des salariés de la RATP, Jean Castex arrache des accords sociaux, octroie des hausses de salaires et lance des plans de recrutement qui ont remis l’entreprise sur les rails.Sa plus grande fierté, a-t-il confié à l’AFP début octobre, repose sur les “450.000 CV reçus à la RATP” depuis son arrivée.- Accent du sud-ouest -L’ancien maire de Prades (Pyrénées-Orientales) né dans le Gers, qui a conservé un léger accent du sud-ouest, compte user à la SNCF de la même méthode qu’à la RATP et à Matignon, avec des sorties sur le terrain quasiment quotidiennes.Les syndicats l’apprécient – FO réclamera même qu’il soit reconduit à son poste à la RATP. Les résultats financiers, peu flamboyants durant son premier mandat, sont en amélioration.Sous sa présidence, la RATP a affiché des pertes sur ses activités transport en 2023 et 2024, en partie à cause du choc inflationniste qui a suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie et un bond de 400 millions d’euros de la facture énergétique. Au premier semestre 2025, le groupe est revenu dans le vert, avec un bénéfice de 153 millions d’euros.L’ouverture à la concurrence du réseau de bus de Paris et de sa petite couronne a également été une “révolution” pour la régie, selon son propre aveu: la RATP a perdu l’exploitation de dizaines de lignes au profit de ses concurrents Keolis, Transdev ou ATM.Mais au final, elle est parvenue à remporter huit des 12 lots mis en concurrence, soit 70% du chiffre d’affaires et 75% du personnel. “Ce bilan est au-delà des objectifs que j’avais initialement fixés”, s’est félicité M. Castex dans Le Monde mercredi.Petit-fils de sénateur, formé à l’ENA, passé par la Cour des comptes, Jean Castex est aussi rompu aux rouages de l’Etat et aux négociations techniques: ancien directeur de cabinet de Xavier Bertrand aux ministères de la Santé et du Travail, secrétaire général adjoint de l’Elysée sous Nicolas Sarkozy, puis délégué interministériel aux JO-2024.- Popularité -Le grand public le découvre le 3 juillet 2020, lors de sa nomination surprise à Matignon, où sa mise quelque peu désuète deviendra familière des Français.Il est l’homme qui organise le premier déconfinement, les couvre-feux successifs qui suivent le rythme des vagues de l’épidémie, mais aussi “le quoi qu’il en coûte” pendant une période de crise où la priorité est la protection des Français.Après Matignon, Jean Castex renonce aux avantages des anciens Premier ministres (chauffeur, protection rapprochée, collaborateur), ce qui contribue à sa popularité.Avant d’arriver à la SNCF, il a proposé de se “déporter” systématiquement de la préparation des appels d’offre à la concurrence sur lesquels la RATP serait aussi en compétition, pour éviter les conflits d’intérêt avec son ancienne mission.Ce fin connaisseur des petites lignes ferroviaires qui a répété son attachement à l’aménagement du territoire lors de ses auditions de pré-nomination, sera immédiatement confronté au dur de la modernisation du réseau ferré français vieillissant, sur fonds de disette budgétaire, et surtout au développement de la grande vitesse et la concurrence internationale.Il est marié et père de quatre filles.

S. African president eyes better US tariff deal ‘soon’Wed, 29 Oct 2025 18:06:51 GMT

South African President Cyril Ramaphosa said Wednesday that his country has advanced to “text-based” negotiations with Washington towards securing a better tariff deal — and hoped one would materialise “soon”.The South African government has been seeking to negotiate a better tariff deal with the United States, after US President Donald Trump’s administration hit the country …

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S. African president eyes better US tariff deal ‘soon’

South African President Cyril Ramaphosa said Wednesday that his country has advanced to “text-based” negotiations with Washington towards securing a better tariff deal — and hoped one would materialise “soon”.The South African government has been seeking to negotiate a better tariff deal with the United States, after US President Donald Trump’s administration hit the country with a 30-percent import tax in August — the highest rate in sub-Saharan Africa.Speaking at a press conference in the Swiss capital Bern, Ramaphosa said the negotiations with Washington were “ongoing”.”They are now fortunately based on text. And once you get to that level, with any government you are said to have made tremendous progress,” he told reporters.”We are looking forward to concluding an agreement fairly soon.”He stressed though that “timeframes when you deal with governments are always things that shift, and so … soon could be tomorrow; next week; next month”. Ramaphosa was speaking during a state visit to Switzerland, which is itself striving to negotiate a better tariff deal with Washington than the 39 percent it has been hit with.- ‘Opportunity opener’ -Swiss President Karin Keller-Sutter sounded less optimistic than her South African counterpart when asked how those talks were going.The Swiss economic affairs ministry “is following up on talks with the US authorities”, she said.”But in the end, the president of the United States will decide upon the result, and this is why we might need some patience here.”Ramaphosa, whose delegation signed five memorandums of understanding with Switzerland on issues including economic cooperation, suggested that the tariff crunch had an upside.”What this tariff imposition has done is to make us want to diversify our trade reach, and we as South Africa have been looking at spreading our trade wings more effectively to other markets,” he said.With bilateral trade in goods worth 3.6 billion Swiss francs ($4.5 billion) in 2024, South Africa is Switzerland’s second-largest trading partner on the continent.Switzerland meanwhile regularly ranks among the 10 largest foreign investors in South Africa.Ramaphosa said he expected “we will be able to raise the trade dealings with Switzerland to a higher level”.”In many ways, whilst imposition of tariffs is quite negative… it also opens up opportunities,” he said.”We should look at it as an opportunity opener.”

Trump s’attend à “une excellente rencontre” avec Xi Jinping

Donald Trump s’est déclaré optimiste mercredi à la veille d’une rencontre cruciale avec le président chinois Xi Jinping en Corée du Sud, laissant espérer une trêve dans la brutale guerre commerciale qui oppose les deux puissances, avant d’annoncer la conclusion d’un accord commercial avec Séoul.Le président américain est arrivé mercredi à Gyeongju, dans l’est de …

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Nvidia dépasse les 5.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, une première

Le géant américain des puces Nvidia est devenu mercredi la première entreprise au monde à franchir le cap symbolique des 5.000 milliards de dollars de valorisation boursière, preuve de l’appétit accru pour les valeurs liées à l’intelligence artificielle (IA).Peu après l’ouverture à Wall Street, vers 14H30 GMT, le prix de son action s’envolait de 4,81% …

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