Le Hamas appelle le sommet arabe sur Gaza à “contrecarrer” tout plan de déplacement des Palestiniens

Le Hamas a appelé le sommet arabe sur l’avenir de Gaza réuni mardi au Caire à “contrecarrer” tout plan de déplacement de la population du territoire, dont Israël exige la démilitarisation pour sauver l’accord de trêve avec le Hamas. Décrié à l’international, le plan du président américain Donald Trump, auquel les dirigeants arabes entendent proposer une alternative, prévoit une prise de contrôle américain de Gaza et l’expulsion de sa population. Il a été salué par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a affirmé lundi qu'”il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir”.”Nous espérons un rôle arabe efficace qui mette fin à la tragédie humanitaire créée par l’occupation dans la bande de Gaza (…) et qui contrecarre les plans de l’occupation (israélienne) visant à déplacer” les Palestiniens, a déclaré le Hamas.Le sommet de la Ligue arabe s’est ouvert mardi après-midi, alors que l’accord de trêve, entré en vigueur le 19 janvier, vacille en raison de profonds désaccords entre Israël et le mouvement islamiste.Pour passer à sa deuxième phase, censée conduire à un cessez-le-feu global et permanent, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a exigé mardi une “démilitarisation totale” de Gaza, le départ du Hamas et le retour des otages enlevés lors de l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.Le Hamas a immédiatement rejeté ces conditions.  Après des discours du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et du roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, le sommet doit se poursuivre à huis clos pour, selon le média Al-Qahera news, lié à l’Etat égyptien, approuver un plan égyptien pour l’après-guerre à Gaza. Présent lui aussi au Caire, le nouveau président syrien, Ahmad al-Chareh, participe pour la première fois à un sommet arabe. – 53 milliards de dollars – Le président Sissi a affirmé mardi que son plan prévoyait le maintien des Palestiniens sur leur terre et estimé que Donald Trump était “capable de parvenir à la paix” dans la région.Le plan égyptien de 53 milliards de dollars prévoit de reconstruire Gaza sur cinq ans et propose la création d’un fonds supervisé au niveau international pour garantir “la durabilité du financement” ainsi que sa “transparence”, selon un projet que l’AFP a pu consulter.La première étape, de six mois, doit être axée sur le déblaiement des débris, l’enlèvement des mines et explosifs, et la fourniture de logements temporaires pour abriter plus de 1,5 million de personnes.Suivront deux phases de reconstruction, la première comprenant des infrastructures essentielles et des logements permanents, la seconde des infrastructures incluant un port commercial et un aéroport.A terme, le plan prévoit la reprise totale du contrôle de Gaza, dirigée depuis 2007 par le Hamas, par l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée, avec une possible présence internationale.L’Egypte, qui a joué avec le Qatar et les Etats-Unis le rôle de médiateur dans l’accord de trêve, avait affirmé qu’elle “présenterait une vision globale” garantissant que les Palestiniens restent sur leur terre.Début février, M. Trump avait proposé une prise de contrôle américaine de Gaza “après la fin des combats” et un déplacement de ses habitants vers l’Egypte et la Jordanie afin de reconstruire le territoire et en faire la “Riviera du Moyen-Orient”. “Je pense que c’est un plan qui fonctionne vraiment, mais je ne l’imposerai pas. Je vais juste m’asseoir et le recommander”, a-t-il ensuite affirmé face au refus égyptien et jordanien et au tollé international.- “Ligne rouge” -Après l’expiration samedi de la première phase de l’accord de trêve, Israël et le Hamas s’opposent à présent sur la suite du processus.Première conséquence directe: le blocage imposé depuis dimanche par Israël à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, assiégée depuis le début de la guerre. Cette aide est devenue “la première source de revenu” du Hamas, a affirmé mardi M. Saar, alors que l’ONU et plusieurs capitales ont appelé à la reprise immédiate des acheminements.Le gouvernement israélien est en faveur d’une extension de la première phase de la trêve jusqu’à la mi-avril et d’une accélération des libérations d’otages. A son terme, selon le bureau de M. Netanyahu, les derniers otages seraient libérés en cas d’accord “sur un cessez-le-feu permanent”.Le Hamas insiste lui sur la mise en oeuvre des deux étapes restantes de l’accord initial, prévoyant la fin définitive de la guerre. “Les armes de la résistance sont une ligne rouge (…) une question non négociable” a affirmé à l’AFP un de ses chefs, Sami Abou Zouhri, ajoutant que “toute discussion sur la déportation des combattants de la résistance ou de notre peuple est rejetée” d’avance. L’attaque du 7 octobre 2023 a fait 1.218 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité. La riposte de l’armée israélienne a fait au moins 48.397 morts à Gaza, en majorité des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le Hamas appelle le sommet arabe sur Gaza à “contrecarrer” tout plan de déplacement des Palestiniens

Le Hamas a appelé le sommet arabe sur l’avenir de Gaza réuni mardi au Caire à “contrecarrer” tout plan de déplacement de la population du territoire, dont Israël exige la démilitarisation pour sauver l’accord de trêve avec le Hamas. Décrié à l’international, le plan du président américain Donald Trump, auquel les dirigeants arabes entendent proposer une alternative, prévoit une prise de contrôle américain de Gaza et l’expulsion de sa population. Il a été salué par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a affirmé lundi qu'”il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir”.”Nous espérons un rôle arabe efficace qui mette fin à la tragédie humanitaire créée par l’occupation dans la bande de Gaza (…) et qui contrecarre les plans de l’occupation (israélienne) visant à déplacer” les Palestiniens, a déclaré le Hamas.Le sommet de la Ligue arabe s’est ouvert mardi après-midi, alors que l’accord de trêve, entré en vigueur le 19 janvier, vacille en raison de profonds désaccords entre Israël et le mouvement islamiste.Pour passer à sa deuxième phase, censée conduire à un cessez-le-feu global et permanent, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a exigé mardi une “démilitarisation totale” de Gaza, le départ du Hamas et le retour des otages enlevés lors de l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.Le Hamas a immédiatement rejeté ces conditions.  Après des discours du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et du roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, le sommet doit se poursuivre à huis clos pour, selon le média Al-Qahera news, lié à l’Etat égyptien, approuver un plan égyptien pour l’après-guerre à Gaza. Présent lui aussi au Caire, le nouveau président syrien, Ahmad al-Chareh, participe pour la première fois à un sommet arabe. – 53 milliards de dollars – Le président Sissi a affirmé mardi que son plan prévoyait le maintien des Palestiniens sur leur terre et estimé que Donald Trump était “capable de parvenir à la paix” dans la région.Le plan égyptien de 53 milliards de dollars prévoit de reconstruire Gaza sur cinq ans et propose la création d’un fonds supervisé au niveau international pour garantir “la durabilité du financement” ainsi que sa “transparence”, selon un projet que l’AFP a pu consulter.La première étape, de six mois, doit être axée sur le déblaiement des débris, l’enlèvement des mines et explosifs, et la fourniture de logements temporaires pour abriter plus de 1,5 million de personnes.Suivront deux phases de reconstruction, la première comprenant des infrastructures essentielles et des logements permanents, la seconde des infrastructures incluant un port commercial et un aéroport.A terme, le plan prévoit la reprise totale du contrôle de Gaza, dirigée depuis 2007 par le Hamas, par l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée, avec une possible présence internationale.L’Egypte, qui a joué avec le Qatar et les Etats-Unis le rôle de médiateur dans l’accord de trêve, avait affirmé qu’elle “présenterait une vision globale” garantissant que les Palestiniens restent sur leur terre.Début février, M. Trump avait proposé une prise de contrôle américaine de Gaza “après la fin des combats” et un déplacement de ses habitants vers l’Egypte et la Jordanie afin de reconstruire le territoire et en faire la “Riviera du Moyen-Orient”. “Je pense que c’est un plan qui fonctionne vraiment, mais je ne l’imposerai pas. Je vais juste m’asseoir et le recommander”, a-t-il ensuite affirmé face au refus égyptien et jordanien et au tollé international.- “Ligne rouge” -Après l’expiration samedi de la première phase de l’accord de trêve, Israël et le Hamas s’opposent à présent sur la suite du processus.Première conséquence directe: le blocage imposé depuis dimanche par Israël à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, assiégée depuis le début de la guerre. Cette aide est devenue “la première source de revenu” du Hamas, a affirmé mardi M. Saar, alors que l’ONU et plusieurs capitales ont appelé à la reprise immédiate des acheminements.Le gouvernement israélien est en faveur d’une extension de la première phase de la trêve jusqu’à la mi-avril et d’une accélération des libérations d’otages. A son terme, selon le bureau de M. Netanyahu, les derniers otages seraient libérés en cas d’accord “sur un cessez-le-feu permanent”.Le Hamas insiste lui sur la mise en oeuvre des deux étapes restantes de l’accord initial, prévoyant la fin définitive de la guerre. “Les armes de la résistance sont une ligne rouge (…) une question non négociable” a affirmé à l’AFP un de ses chefs, Sami Abou Zouhri, ajoutant que “toute discussion sur la déportation des combattants de la résistance ou de notre peuple est rejetée” d’avance. L’attaque du 7 octobre 2023 a fait 1.218 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité. La riposte de l’armée israélienne a fait au moins 48.397 morts à Gaza, en majorité des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Stock markets slide on trade war fears as US tariffs begin

Stock markets slid Tuesday as China, Mexico and Canada hit back at US tariffs and fears grew that Europe could be President Donald Trump’s next target in the growing global trade war.Wall Street retreated further at the open following steep losses the previous day while European stock markets fell sharply in afternoon deals.”Investors don’t like tariffs, and they are deeply uncomfortable with President Trump’s new world order, which is weighing on market sentiment,” said Kathleen Brooks, research director at XTB trading platform.US tariffs of 25 percent for Canadian and Mexican goods came into effect on Tuesday along with the doubling of levies on Chinese imports to 20 percent. The three countries announced retaliatory moves.”The US administration is continuing to cause even more global upheaval and overnight by far the broadest set of tariffs yet has come into effect,” said Deutsche Bank analyst Jim Reid.Reid added, however, that “there is still some market doubt as to whether all these tariffs will persist for a prolonged period of time.”The European Union warned that the tariffs on Canada and Mexico risk “disrupting global trade”, urging Washington to reverse course.”These tariffs threaten deeply integrated supply chains, investment flows, and economic stability across the Atlantic,” said EU trade spokesman Olof Gill.Amid fears that the EU will be the next target, French Economy Minister Eric Lombard insisted that the bloc would be tough in negotiations.”We have negotiators who are playing hardball, we will play hardball but… we need to reach a balanced deal to protect our economies,” Lombard said.- China congress and eurozone rates -Bitcoin dropped below $83,000 and the dollar came under pressure.Oil prices dropped after OPEC+ on Monday confirmed plans to hike output from next month.Traders have their eyes on other major economic events this week.Investors hope China will announce a huge economic stimulus package at its annual parliamentary meeting, the National People’s Congress.On Thursday, the European Central Bank is expected to cut interest rates again to try to boost a floundering eurozone economy.The key scheduled economic event Friday will be US jobs data.- Key figures around 1435 GMT -New York – Dow: DOWN 0.9 percent at 42,790.20 points New York – S&P 500: DOWN 0.9 percent at 5,799.25 New York – Nasdaq Composite: DOWN 1.0 percent at 18,171.97 London – FTSE 100: DOWN 1.0 percent at 8,786.19Paris – CAC 40: DOWN 1.9 percent at 8,046.82Frankfurt – DAX: DOWN 2.8 percent at 22,488.93 Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.2 percent at 37,331.18 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.3 percent at 22,941.77 (close)Shanghai – Composite: UP 0.2 percent at 3,324.21 (close)Euro/dollar: UP at 1.0527 from $1.0419 on MondayPound/dollar: UP at $1.2715 from $1.2612 Dollar/yen: DOWN 148.60 from 150.28 yenEuro/pound: UP at 82.81 pence from 82.62 pence West Texas Intermediate: DOWN 1.0 percent at $67.66 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 1.5 percent at $70.55 per barrel

Mort de Jean-Louis Debré, grand témoin de la Ve République, de l’Assemblée au Conseil constitutionnel

Un nom de famille irrémédiablement lié à la Ve République: Jean-Louis Debré, proche de l’ancien président Jacques Chirac, ex-président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, est décédé dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 80 ans.La famille de l’ancien élu de l’Eure a annoncé le décès mardi matin à LCI, dirigée par l’un de ses fils, le journaliste Guillaume Debré. L’actuelle présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déploré la perte d’un “immense serviteur de l’État”, évoquant “un amoureux de la République”.L’Assemblée nationale lui a rendu hommage et respecté une minute de silence avant la séance de questions au gouvernement. Le Sénat le fera également.”Jean-Louis Debré a consacré sa vie à une certaine idée de la France”, a réagi sur X le président Emmanuel Macron, saluant “un homme de droit et de droiture”.Le chef du gouvernement, François Bayrou, a souligné son “esprit particulier” et “la profondeur” de son “engagement”.”C’était un personnage truculent et assez unique (…) héritier d’une grande famille politique”, a commenté sur France Inter l’ancien Premier ministre et maire du Havre, Édouard Philippe.Le fils de Michel Debré, rédacteur de la Constitution de la Ve République et premier chef de gouvernement de Charles de Gaulle en 1959, était un proche de Jacques Chirac, dont il fut conseiller dès les années 1970.L’ancien patron des députés LR (ex-UMP, ex-RPR), Christian Jacob, a salué “le fidèle grognard de Jacques Chirac, celui qui aura apporté une réelle contribution à la victoire de 1995”.Docteur en droit sans avoir passé le bac, magistrat instructeur puis député (1986), soutien de Jacques Chirac dans sa guerre interne à droite avec Édouard Balladur, il fut nommé ministre de l’Intérieur de 1995 à la dissolution de l’Assemblée nationale de 1997, marquant l’opinion publique par l’évacuation de sans-papiers occupant l’église Saint-Bernard à Paris.Accédant à la présidence de l’Assemblée nationale après la réélection de Jacques Chirac en 2002, Jean-Louis Debré y gagna une image plus consensuelle et fut ensuite nommé à la présidence du Conseil constitutionnel (2007-2016).Ses successeurs lui ont rendu hommage, Laurent Fabius mettant en avant “son attachement au service de la République” et Richard Ferrand “son indépendance d’esprit et son humanité”.Parmi de nombreux ouvrages publiés, Jean-Louis Debré raconta son expérience à la tête de l’institution de la rue de Montpensier. Mais aussi ses rapports parfois tendus avec Nicolas Sarkozy, dont le Conseil constitutionnel a, après sa défaite face à François Hollande en 2012, confirmé le rejet des comptes de campagne.-“Voix singulière” et “humour décapant”-Auteur de livres politiques et de romans policiers, familier des planches de théâtre, Jean-Louis Debré -dont le frère jumeau Bernard Debré, professeur urologue réputé et lui aussi député, est décédé en 2020- fut également, pendant plus de vingt ans, député de la première circonscription de l’Eure (Évreux), où lui a succédé Bruno Le Maire en 2007, détenue depuis juillet 2024 par le Rassemblement national.”Ce grand connaisseur et ce grand serviteur de nos institutions aura marqué de ses convictions gaullistes la vie politique française”, a réagi sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (LR).Marine Le Pen (RN) a salué sur le même réseau social “un homme de tempérament, connu pour son franc-parler et son attachement aux débats”.Les hommages sont également élogieux à gauche, à l’image de l’ex-président (PS) François Hollande qui a mis en avant un homme “passionné, ardent, fiévreux” dans sa défense de Jacques Chirac et de ses “convictions gaullistes”, mais aussi sa “grande capacité d’indépendance”.”Nos débats passionnants et respectueux dépassaient nos divergences”, a souligné le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel.”Il était de ceux pour qui l’idée républicaine restait un idéal et même davantage qu’une Constitution (…) Sa fidélité à cette attitude nous est léguée comme un exemple”, a réagi sur X le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.Homme de tempérament, connu pour son franc-parler et son attachement aux débats, il fut et demeurera une personnalité du paysage politique et institutionnel.

Mort de Jean-Louis Debré, grand témoin de la Ve République, de l’Assemblée au Conseil constitutionnel

Un nom de famille irrémédiablement lié à la Ve République: Jean-Louis Debré, proche de l’ancien président Jacques Chirac, ex-président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, est décédé dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 80 ans.La famille de l’ancien élu de l’Eure a annoncé le décès mardi matin à LCI, dirigée par l’un de ses fils, le journaliste Guillaume Debré. L’actuelle présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déploré la perte d’un “immense serviteur de l’État”, évoquant “un amoureux de la République”.L’Assemblée nationale lui a rendu hommage et respecté une minute de silence avant la séance de questions au gouvernement. Le Sénat le fera également.”Jean-Louis Debré a consacré sa vie à une certaine idée de la France”, a réagi sur X le président Emmanuel Macron, saluant “un homme de droit et de droiture”.Le chef du gouvernement, François Bayrou, a souligné son “esprit particulier” et “la profondeur” de son “engagement”.”C’était un personnage truculent et assez unique (…) héritier d’une grande famille politique”, a commenté sur France Inter l’ancien Premier ministre et maire du Havre, Édouard Philippe.Le fils de Michel Debré, rédacteur de la Constitution de la Ve République et premier chef de gouvernement de Charles de Gaulle en 1959, était un proche de Jacques Chirac, dont il fut conseiller dès les années 1970.L’ancien patron des députés LR (ex-UMP, ex-RPR), Christian Jacob, a salué “le fidèle grognard de Jacques Chirac, celui qui aura apporté une réelle contribution à la victoire de 1995”.Docteur en droit sans avoir passé le bac, magistrat instructeur puis député (1986), soutien de Jacques Chirac dans sa guerre interne à droite avec Édouard Balladur, il fut nommé ministre de l’Intérieur de 1995 à la dissolution de l’Assemblée nationale de 1997, marquant l’opinion publique par l’évacuation de sans-papiers occupant l’église Saint-Bernard à Paris.Accédant à la présidence de l’Assemblée nationale après la réélection de Jacques Chirac en 2002, Jean-Louis Debré y gagna une image plus consensuelle et fut ensuite nommé à la présidence du Conseil constitutionnel (2007-2016).Ses successeurs lui ont rendu hommage, Laurent Fabius mettant en avant “son attachement au service de la République” et Richard Ferrand “son indépendance d’esprit et son humanité”.Parmi de nombreux ouvrages publiés, Jean-Louis Debré raconta son expérience à la tête de l’institution de la rue de Montpensier. Mais aussi ses rapports parfois tendus avec Nicolas Sarkozy, dont le Conseil constitutionnel a, après sa défaite face à François Hollande en 2012, confirmé le rejet des comptes de campagne.-“Voix singulière” et “humour décapant”-Auteur de livres politiques et de romans policiers, familier des planches de théâtre, Jean-Louis Debré -dont le frère jumeau Bernard Debré, professeur urologue réputé et lui aussi député, est décédé en 2020- fut également, pendant plus de vingt ans, député de la première circonscription de l’Eure (Évreux), où lui a succédé Bruno Le Maire en 2007, détenue depuis juillet 2024 par le Rassemblement national.”Ce grand connaisseur et ce grand serviteur de nos institutions aura marqué de ses convictions gaullistes la vie politique française”, a réagi sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (LR).Marine Le Pen (RN) a salué sur le même réseau social “un homme de tempérament, connu pour son franc-parler et son attachement aux débats”.Les hommages sont également élogieux à gauche, à l’image de l’ex-président (PS) François Hollande qui a mis en avant un homme “passionné, ardent, fiévreux” dans sa défense de Jacques Chirac et de ses “convictions gaullistes”, mais aussi sa “grande capacité d’indépendance”.”Nos débats passionnants et respectueux dépassaient nos divergences”, a souligné le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel.”Il était de ceux pour qui l’idée républicaine restait un idéal et même davantage qu’une Constitution (…) Sa fidélité à cette attitude nous est léguée comme un exemple”, a réagi sur X le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.Homme de tempérament, connu pour son franc-parler et son attachement aux débats, il fut et demeurera une personnalité du paysage politique et institutionnel.

Mort de Jean-Louis Debré, grand témoin de la Ve République, de l’Assemblée au Conseil constitutionnel

Un nom de famille irrémédiablement lié à la Ve République: Jean-Louis Debré, proche de l’ancien président Jacques Chirac, ex-président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, est décédé dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 80 ans.La famille de l’ancien élu de l’Eure a annoncé le décès mardi matin à LCI, dirigée par l’un de ses fils, le journaliste Guillaume Debré. L’actuelle présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déploré la perte d’un “immense serviteur de l’État”, évoquant “un amoureux de la République”.L’Assemblée nationale lui a rendu hommage et respecté une minute de silence avant la séance de questions au gouvernement. Le Sénat le fera également.”Jean-Louis Debré a consacré sa vie à une certaine idée de la France”, a réagi sur X le président Emmanuel Macron, saluant “un homme de droit et de droiture”.Le chef du gouvernement, François Bayrou, a souligné son “esprit particulier” et “la profondeur” de son “engagement”.”C’était un personnage truculent et assez unique (…) héritier d’une grande famille politique”, a commenté sur France Inter l’ancien Premier ministre et maire du Havre, Édouard Philippe.Le fils de Michel Debré, rédacteur de la Constitution de la Ve République et premier chef de gouvernement de Charles de Gaulle en 1959, était un proche de Jacques Chirac, dont il fut conseiller dès les années 1970.L’ancien patron des députés LR (ex-UMP, ex-RPR), Christian Jacob, a salué “le fidèle grognard de Jacques Chirac, celui qui aura apporté une réelle contribution à la victoire de 1995”.Docteur en droit sans avoir passé le bac, magistrat instructeur puis député (1986), soutien de Jacques Chirac dans sa guerre interne à droite avec Édouard Balladur, il fut nommé ministre de l’Intérieur de 1995 à la dissolution de l’Assemblée nationale de 1997, marquant l’opinion publique par l’évacuation de sans-papiers occupant l’église Saint-Bernard à Paris.Accédant à la présidence de l’Assemblée nationale après la réélection de Jacques Chirac en 2002, y gagna une image plus consensuelle et fut ensuite nommé à la présidence du Conseil constitutionnel (2007-2016).Ses successeurs lui ont rendu hommage, Laurent Fabius mettant en avant “son attachement au service de la République” et Richard Ferrand “son indépendance d’esprit et son humanité”.Parmi de nombreux ouvrages publiés, Jean-Louis Debré raconta son expérience à la tête de l’institution de la rue de Montpensier. Mais aussi ses rapports parfois tendus avec Nicolas Sarkozy, dont le Conseil constitutionnel a, après sa défaite face à François Hollande en 2012, confirmé le rejet des comptes de campagne.-“Voix singulière” et “humour décapant”-Auteur de livres politiques et de romans policiers, familier des planches de théâtre, Jean-Louis Debré -dont le frère jumeau Bernard Debré, professeur urologue réputé et lui aussi député, est décédé en 2020- fut également, pendant plus de vingt ans, député de la première circonscription de l’Eure (Évreux), où lui a succédé Bruno Le Maire en 2007, détenue depuis juillet 2024 par le Rassemblement national.”Ce grand connaisseur et ce grand serviteur de nos institutions aura marqué de ses convictions gaullistes la vie politique française”, a réagi sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (LR).Marine Le Pen (RN) a salué sur le même réseau social “un homme de tempérament, connu pour son franc-parler et son attachement aux débats”.Les hommages sont également élogieux à gauche, à l’image de l’ex-président (PS) François Hollande qui a mis en avant un homme “passionné, ardent, fiévreux” dans sa défense de Jacques Chirac et de ses “convictions gaullistes”, mais aussi sa “grande capacité d’indépendance”.”Nos débats passionnants et respectueux dépassaient nos divergences”, a souligné le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel.”Il était de ceux pour qui l’idée républicaine restait un idéal et même davantage qu’une Constitution (…) Sa fidélité à cette attitude nous est léguée comme un exemple”, a réagi sur X le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.Homme de tempérament, connu pour son franc-parler et son attachement aux débats, il fut et demeurera une personnalité du paysage politique et institutionnel.

Bétharram: la congrégation admet sa “responsabilité”, “soulagement” nuancé des victimes

La congrégation des pères de Bétharram, qui a longtemps dirigé l’établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques au cÅ“ur d’un scandale de violences physiques et sexuelles, a reconnu mardi sa “responsabilité” en annonçant des mesures saluées avec nuance par les victimes.”Je prends la parole au nom de la congrégation pour dire que nous sommes toujours très affectés par ce qui s’est passé (…), par les souffrances de ces enfants qui étaient venus ici pour être protégés, éduqués” mais auxquels “le contraire” est arrivé: “ils ont été anéantis”, a déclaré le prêtre Laurent Bacho, 75 ans et ancien vicaire régional des bétharramites, dans un entretien avec l’AFP.”Pour aboutir à une position commune irrévocable, il nous a fallu du temps”, a concédé le religieux face aux critiques sur son “mutisme”.”C’est un immense soulagement”, a réagi Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes, regrettant toutefois un positionnement “contraint” et tardif d’une “congrégation acculée” qui “aurait dû reconnaître” ses responsabilités “depuis des décennies” selon lui.D’anciens religieux et personnels laïcs de Notre-Dame-de-Bétharram sont visés par plus de 150 plaintes déposées depuis un an pour violences physiques, agressions sexuelles et viols. Le parquet de Pau a ouvert une information judiciaire le 21 février, un ancien surveillant étant mis en examen et écroué.Laurent Bacho, responsable de la cellule d’écoute au sein de la congrégation, a rencontré huit victimes. “Je n’ai pas douté” de leur parole, assure-t-il. Mais il murmure aussi sa “douloureuse” prise de conscience: les personnes accusées sont “des frères (qu’il a) appréciés”. “Ce n’est pas moi en tant que tel mais je fais partie de ce corps. Sans être coupable, je suis responsable.”En mai dernier, après l’ouverture d’une enquête judiciaire, la congrégation s’est tournée vers l’Institut francophone pour la justice et la démocratie (IFJD), qui doit “les accompagner” pour satisfaire “le plus possible les droits des victimes” et prévenir de nouvelles violences, explique à l’AFP sa directrice, Magalie Besse.- “Toutes les victimes” -De premières mesures ont été décidées.Jusqu’à présent, la congrégation avait indemnisé à hauteur de “700.000 euros”, soit 60% de ses finances, les 19 victimes de violences sexuelles prescrites perpétrées par des religieux, reconnues par la Commission de reconnaissance et réparation (CRR) mise en place par l’Église depuis 2021.Elle ne prenait pas en compte cependant les victimes de laïcs, que les pères de Bétharram veulent indemniser désormais, grâce à “la vente des quelques biens immobiliers” qu’ils possèdent à Lestelle-Bétharram.Le montant des réparations dépendra notamment des fonds récoltés lors de ces ventes, et de la teneur des dénonciations.”Nous allons nous dépouiller (…) et c’est d’autant plus douloureux que ces biens ont été acquis par notre fondateur Michel Garicoïts”, a souligné Laurent Bacho.”De quoi parle-t-on ? On parle de biens immobiliers qui sont complètement à l’abandon depuis des décennies”, a rétorqué Alain Esquerre.”C’est une évolution effectivement très importante que la congrégation reconnaisse ses responsabilités sur le volet sexuel du dossier” mais “ce n’est toujours pas suffisant”, a-t-il ajouté, réclamant que soient aussi prises en compte les victimes de violences physiques.Pour Magalie Besse, “il y a des questions techniques complexes” liées au nombre important des victimes mais “il va falloir proposer des solutions”, également, pour ces faits “extrêmement graves”.- Commission d’enquête indépendante -Une “réparation mémorielle” sera aussi proposée, souligne Laurent Bacho. Le 15 mars à Bayonne, l’IFJD organise un forum pour ouvrir “un dialogue” entre les victimes qui le souhaitent et la congrégation. L’idée d’installer une plaque ou d’édifier un monument y sera évoquée.Ce rendez-vous sera aussi l’occasion d’expliciter le fonctionnement d’une nouvelle commission d’enquête indépendante, financée par la congrégation.Composée de membres externes qui restent à définir, elle devra investiguer “pendant au moins six mois” sur “les causes” des “abus massifs”, assure Laurent Bacho: audition des victimes, des membres de la congrégation, examen des archives, étude de son fonctionnement dans les “différents pays” où elle est présente…”Pourquoi nous n’avons rien vu, rien su ?”, répète le prêtre, circonscrivant les violences à “des personnalités déviantes” et rejetant l’idée d’un “système” ayant permis cinquante ans de violences.Pour parachever ce “travail de réflexion”, Magalie Besse suggère d’interroger aussi “les acteurs de l’Éducation nationale”, les “politiques”, “une partie des élites”… qui ont pu contribuer “au déni”. “L’État n’a pas été au rendez-vous” dans ce dossier, avait regretté en février la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, alors que Bétharram n’a été contrôlé qu’une seule fois en trente ans, en 1996, quand l’actuel chef du gouvernement, François Bayrou, occupait son poste.Éclaboussé par le scandale, ce dernier répète n’avoir “jamais été informé” dans le passé des faits dénoncés aujourd’hui par d’anciens élèves de l’établissement qu’ont fréquenté plusieurs de ses enfants et où son épouse a enseigné le catéchisme.clw-cac-cas-kal/ppy/jed/sp

Bétharram: la congrégation admet sa “responsabilité”, “soulagement” nuancé des victimes

La congrégation des pères de Bétharram, qui a longtemps dirigé l’établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques au cÅ“ur d’un scandale de violences physiques et sexuelles, a reconnu mardi sa “responsabilité” en annonçant des mesures saluées avec nuance par les victimes.”Je prends la parole au nom de la congrégation pour dire que nous sommes toujours très affectés par ce qui s’est passé (…), par les souffrances de ces enfants qui étaient venus ici pour être protégés, éduqués” mais auxquels “le contraire” est arrivé: “ils ont été anéantis”, a déclaré le prêtre Laurent Bacho, 75 ans et ancien vicaire régional des bétharramites, dans un entretien avec l’AFP.”Pour aboutir à une position commune irrévocable, il nous a fallu du temps”, a concédé le religieux face aux critiques sur son “mutisme”.”C’est un immense soulagement”, a réagi Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes, regrettant toutefois un positionnement “contraint” et tardif d’une “congrégation acculée” qui “aurait dû reconnaître” ses responsabilités “depuis des décennies” selon lui.D’anciens religieux et personnels laïcs de Notre-Dame-de-Bétharram sont visés par plus de 150 plaintes déposées depuis un an pour violences physiques, agressions sexuelles et viols. Le parquet de Pau a ouvert une information judiciaire le 21 février, un ancien surveillant étant mis en examen et écroué.Laurent Bacho, responsable de la cellule d’écoute au sein de la congrégation, a rencontré huit victimes. “Je n’ai pas douté” de leur parole, assure-t-il. Mais il murmure aussi sa “douloureuse” prise de conscience: les personnes accusées sont “des frères (qu’il a) appréciés”. “Ce n’est pas moi en tant que tel mais je fais partie de ce corps. Sans être coupable, je suis responsable.”En mai dernier, après l’ouverture d’une enquête judiciaire, la congrégation s’est tournée vers l’Institut francophone pour la justice et la démocratie (IFJD), qui doit “les accompagner” pour satisfaire “le plus possible les droits des victimes” et prévenir de nouvelles violences, explique à l’AFP sa directrice, Magalie Besse.- “Toutes les victimes” -De premières mesures ont été décidées.Jusqu’à présent, la congrégation avait indemnisé à hauteur de “700.000 euros”, soit 60% de ses finances, les 19 victimes de violences sexuelles prescrites perpétrées par des religieux, reconnues par la Commission de reconnaissance et réparation (CRR) mise en place par l’Église depuis 2021.Elle ne prenait pas en compte cependant les victimes de laïcs, que les pères de Bétharram veulent indemniser désormais, grâce à “la vente des quelques biens immobiliers” qu’ils possèdent à Lestelle-Bétharram.Le montant des réparations dépendra notamment des fonds récoltés lors de ces ventes, et de la teneur des dénonciations.”Nous allons nous dépouiller (…) et c’est d’autant plus douloureux que ces biens ont été acquis par notre fondateur Michel Garicoïts”, a souligné Laurent Bacho.”De quoi parle-t-on ? On parle de biens immobiliers qui sont complètement à l’abandon depuis des décennies”, a rétorqué Alain Esquerre.”C’est une évolution effectivement très importante que la congrégation reconnaisse ses responsabilités sur le volet sexuel du dossier” mais “ce n’est toujours pas suffisant”, a-t-il ajouté, réclamant que soient aussi prises en compte les victimes de violences physiques.Pour Magalie Besse, “il y a des questions techniques complexes” liées au nombre important des victimes mais “il va falloir proposer des solutions”, également, pour ces faits “extrêmement graves”.- Commission d’enquête indépendante -Une “réparation mémorielle” sera aussi proposée, souligne Laurent Bacho. Le 15 mars à Bayonne, l’IFJD organise un forum pour ouvrir “un dialogue” entre les victimes qui le souhaitent et la congrégation. L’idée d’installer une plaque ou d’édifier un monument y sera évoquée.Ce rendez-vous sera aussi l’occasion d’expliciter le fonctionnement d’une nouvelle commission d’enquête indépendante, financée par la congrégation.Composée de membres externes qui restent à définir, elle devra investiguer “pendant au moins six mois” sur “les causes” des “abus massifs”, assure Laurent Bacho: audition des victimes, des membres de la congrégation, examen des archives, étude de son fonctionnement dans les “différents pays” où elle est présente…”Pourquoi nous n’avons rien vu, rien su ?”, répète le prêtre, circonscrivant les violences à “des personnalités déviantes” et rejetant l’idée d’un “système” ayant permis cinquante ans de violences.Pour parachever ce “travail de réflexion”, Magalie Besse suggère d’interroger aussi “les acteurs de l’Éducation nationale”, les “politiques”, “une partie des élites”… qui ont pu contribuer “au déni”. “L’État n’a pas été au rendez-vous” dans ce dossier, avait regretté en février la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, alors que Bétharram n’a été contrôlé qu’une seule fois en trente ans, en 1996, quand l’actuel chef du gouvernement, François Bayrou, occupait son poste.Éclaboussé par le scandale, ce dernier répète n’avoir “jamais été informé” dans le passé des faits dénoncés aujourd’hui par d’anciens élèves de l’établissement qu’ont fréquenté plusieurs de ses enfants et où son épouse a enseigné le catéchisme.clw-cac-cas-kal/ppy/jed/sp