Musk suggests more money for lawmakers after blocking pay hike

Elon Musk, the billionaire appointed by President Donald Trump to downsize the US government, suggested Thursday that members of Congress should get salary increases as a way to discourage corruption.Although the tech billionaire is officially only an advisor, Trump has bestowed him with enormous power to cut federal spending and bureaucracy, as part of his so-called Department of Government Efficiency (DOGE).”It might make sense to increase compensation for Congress and senior government employees to reduce the forcing function for corruption, as the latter might be as much as 1,000 times more expensive to the public,” Musk posted on his social media platform X.Lawmakers in both parties are typically wary of the optics of large pay rises but acknowledge that competitive salaries are the best way of ensuring that the less well-off can serve.The first draft of a short-term government funding bill that Musk helped defeat in December would have allowed for a modest salary increase by reenacting an automatic cost-of-living adjustment for lawmakers.Congress has been blocking the adjustments every year since 2009.Musk argued against the provision, claiming falsely that it would mean a lavish 40 percent rise, and it was removed from the package.The real increase for members of both chambers would have been about $6,600 per year, or 3.8 percent.Their $174,000 annual salary has been frozen for 15 years but is still far more than the average household income.Musk, the world’s richest person, spoke about the controversial DOGE program at Trump’s first cabinet meeting Wednesday. “If we don’t do this, America will go bankrupt,” the tech tycoon said, adding that he was “taking a lot of flak, and getting a lot of death threats.” – ‘Musk in charge’ -One-third of his DOGE staff resigned in protest on Tuesday after he engineered a mass email to the federal government’s two million workers, ordering them to justify their work.Cabinet members have voiced frustration over the DOGE emails, according to US media, but Trump insisted that his team was “thrilled” with Musk.The operation has been shrouded in mystery, with the government only naming its administrator this week, after weeks of DOGE announcements of firings, aid freezes and other cuts that angered critics.Amy Gleason, a former official at the US Digital Service, is the acting DOGE administrator, a White House official said, without revealing when she was formally appointed.The White House argued in a court filing last week that Musk doesn’t even work for DOGE, let alone lead it, despite Trump repeatedly implying that Musk is in charge.”I signed an order creating the Department of Government Efficiency and put a man named Elon Musk in charge,” Trump said in a speech in Miami as recently as last week. “Thank you, Elon, for doing it.”Musk — who was not accompanied by Gleason — met Republicans in the Senate’s DOGE Caucus at the White House on Thursday to brief them on the task force’s work. Mike Lee, a hardline Trumpist, posted on social media that Musk had clarified that DOGE personnel “have no authority to fire federal workers or cancel federal contracts or payments.””Rather, they make recommendations to department heads and other executive-branch personnel who have such authority,” he added.”Those most inclined to demagogue @DOGE are attributing to @DOGE authority it does not have.”

Turquie: appel historique du chef kurde Öcalan à dissoudre le PKK

Cris de joie et danses endiablées ont accompagné jeudi dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie l’appel du fondateur et chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, Abdullah Öcalan, à tourner la page de la lutte armée.Dans un message historique pour “la paix et une société démocratique”, M. Öcalan, 75 ans, a ordonné au PKK de “déposer les armes et (…) se dissoudre”, affirmant “assumer la responsabilité historique de cet appel”.Son message, attendu depuis des semaines, a été lu en kurde puis en turc dans une salle bondée d’un hôtel d’Istanbul, sous une large photo prise le matin même, le montrant les cheveux blanchis, devant une foule de journalistes et des “Mères du samedi”, des femmes kurdes qui manifestent chaque semaine pour leurs proches disparus aux mains des autorités.La guérilla livrée par le PKK, considéré comme un groupe terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux, a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.”Le message d’Apo (oncle, en kurde, comme le surnomment ses soutiens) est un message de paix, de fraternité, d’humanité, le message des droits et de la loi, de justice et d’égalité”, s’enthousiasme Ferha Akbüyük, une femme de 65 ans sur la grand place de Diyarbakir, la plus grande ville à majorité kurde du sud-est.Ni le président Recep Tayyip Erdogan ni son gouvernement n’ont réagi dans l’immédiat à l’appel de M. Öcalan. Seul un responsable du parti au pouvoir AKP, Efkan Ala, a estimé que “si l’organisation terroriste prend en compte cet appel (…), la Turquie sera libérée de ses chaînes”. – “Terrain politique” -Une délégation du parti prokurde DEM s’était entretenue pendant trois heures jeudi matin avec Abdullah Öcalan, détenu à l’isolement depuis sa capture au Kenya il y a 26 ans.Lors de précédentes rencontres avec les députés Abdullah Öcalan, avait exprimé sa “détermination” à tourner la page de la lutte armée, évoquant son “pouvoir théorique et pratique de transférer le conflit du terrain de la violence au terrain juridique et politique”.Ses deux précédents appels à la trêve, au début des années 2000 puis en 2013, ont toutefois fait long feu, cédant la place à des flambées de violence.Mais cette fois, “la puissance militaire de la Turquie empêche depuis longtemps le PKK d’agir sur le terrain”, souligne Boris James, historien français spécialiste des Kurdes.Pour le vice-président du DEM, Tuncer Bakirhan, qui l’a rencontré à trois reprises, M. Öcalan “ne veut pas seulement que les Kurdes soient libres de parler leur langue, mais que toute expression démocratique soit possible” dans le pays.Le gouvernement turc, qui a initié le processus par l’intermédiaire de son allié nationaliste du MHP, Devlet Bahçeli, a proposé de le sortir de son isolement après vingt-six ans de détention.Une remise en liberté paraît cependant peu probable, étant donné les menaces de vengeance qui pèsent sur Abdullah Öcalan.- “A l’écart depuis les années 90” -Le chef de l’Etat, qui s’est peu exprimé sur le sujet, avait confirmé à plusieurs reprises la politique de “la main tendue aux frères kurdes”, principale minorité de Turquie (20% de la population environ), tout en accentuant la pression sur l’opposition, en particulier sur le parti DEM, dont dix maires ont été démis de leurs fonctions depuis leur élection l’an dernier.Des vagues d’arrestations ont été conduites contre des centaines de personnes – militants politiques, élus, artistes, journalistes – accusées de “terrorisme”, dont M. Öcalan n’a pas dit un mot.Par ailleurs, et en dépit du charisme d’Abdullah Öcalan, une vaste incertitude pèse sur la réponse des combattants du PKK, pour la plupart repliés dans les montagnes de la région de Qandil, dans le nord de l’Irak.”Öcalan a été tenu à l’écart depuis le milieu des années 1990″, rappelle Renad Mansour, spécialiste du centre de réflexion Chatham House. “Et il y a eu plusieurs directions du PKK qui ont développé des idées différentes sur la lutte armée”, précise-t-il.- “Changement sismique” -Pour Boris James, historien français spécialiste des Kurdes, “quand Öcalan parle d’autodissolution du PKK, il n’engage pas du tout les gens qui se trouvent à Qandil”, remarque-t-il. “Il n’envisage pas le problème kurde à l’échelle régionale dans son discours.” Or, la Turquie accuse le PKK de combattre dans le nord-est de la Syrie au côté des Forces démocratiques syriennes (FDS), le long de sa frontière sud. Le chef des FDS, Mazloum Abdi, s’est empressé de préciser que “cet appel du PKK le concerne lui et ne concerne pas nos forces”.”Il y a une différence majeure entre l’appel à la paix d’Öcalan et sa concrétisation”, convient Hamish Kinnear, analyste pour Verisk Maplecroft. Il mise néanmoins sur “le statut d’Öcalan en tant que chef spirituel du mouvement” pour saluer un “changement sismique non seulement pour la Turquie, mais pour la région”.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a voulu voir dans cet appel “une lueur d’espoir”.Dans le sud-est de la Turquie, après les cris de joie de l’après-midi, aucune célébration notable n’a cependant été rapportée jeudi soir.

Turquie: appel historique du chef kurde Öcalan à dissoudre le PKK

Cris de joie et danses endiablées ont accompagné jeudi dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie l’appel du fondateur et chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, Abdullah Öcalan, à tourner la page de la lutte armée.Dans un message historique pour “la paix et une société démocratique”, M. Öcalan, 75 ans, a ordonné au PKK de “déposer les armes et (…) se dissoudre”, affirmant “assumer la responsabilité historique de cet appel”.Son message, attendu depuis des semaines, a été lu en kurde puis en turc dans une salle bondée d’un hôtel d’Istanbul, sous une large photo prise le matin même, le montrant les cheveux blanchis, devant une foule de journalistes et des “Mères du samedi”, des femmes kurdes qui manifestent chaque semaine pour leurs proches disparus aux mains des autorités.La guérilla livrée par le PKK, considéré comme un groupe terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux, a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.”Le message d’Apo (oncle, en kurde, comme le surnomment ses soutiens) est un message de paix, de fraternité, d’humanité, le message des droits et de la loi, de justice et d’égalité”, s’enthousiasme Ferha Akbüyük, une femme de 65 ans sur la grand place de Diyarbakir, la plus grande ville à majorité kurde du sud-est.Ni le président Recep Tayyip Erdogan ni son gouvernement n’ont réagi dans l’immédiat à l’appel de M. Öcalan. Seul un responsable du parti au pouvoir AKP, Efkan Ala, a estimé que “si l’organisation terroriste prend en compte cet appel (…), la Turquie sera libérée de ses chaînes”. – “Terrain politique” -Une délégation du parti prokurde DEM s’était entretenue pendant trois heures jeudi matin avec Abdullah Öcalan, détenu à l’isolement depuis sa capture au Kenya il y a 26 ans.Lors de précédentes rencontres avec les députés Abdullah Öcalan, avait exprimé sa “détermination” à tourner la page de la lutte armée, évoquant son “pouvoir théorique et pratique de transférer le conflit du terrain de la violence au terrain juridique et politique”.Ses deux précédents appels à la trêve, au début des années 2000 puis en 2013, ont toutefois fait long feu, cédant la place à des flambées de violence.Mais cette fois, “la puissance militaire de la Turquie empêche depuis longtemps le PKK d’agir sur le terrain”, souligne Boris James, historien français spécialiste des Kurdes.Pour le vice-président du DEM, Tuncer Bakirhan, qui l’a rencontré à trois reprises, M. Öcalan “ne veut pas seulement que les Kurdes soient libres de parler leur langue, mais que toute expression démocratique soit possible” dans le pays.Le gouvernement turc, qui a initié le processus par l’intermédiaire de son allié nationaliste du MHP, Devlet Bahçeli, a proposé de le sortir de son isolement après vingt-six ans de détention.Une remise en liberté paraît cependant peu probable, étant donné les menaces de vengeance qui pèsent sur Abdullah Öcalan.- “A l’écart depuis les années 90” -Le chef de l’Etat, qui s’est peu exprimé sur le sujet, avait confirmé à plusieurs reprises la politique de “la main tendue aux frères kurdes”, principale minorité de Turquie (20% de la population environ), tout en accentuant la pression sur l’opposition, en particulier sur le parti DEM, dont dix maires ont été démis de leurs fonctions depuis leur élection l’an dernier.Des vagues d’arrestations ont été conduites contre des centaines de personnes – militants politiques, élus, artistes, journalistes – accusées de “terrorisme”, dont M. Öcalan n’a pas dit un mot.Par ailleurs, et en dépit du charisme d’Abdullah Öcalan, une vaste incertitude pèse sur la réponse des combattants du PKK, pour la plupart repliés dans les montagnes de la région de Qandil, dans le nord de l’Irak.”Öcalan a été tenu à l’écart depuis le milieu des années 1990″, rappelle Renad Mansour, spécialiste du centre de réflexion Chatham House. “Et il y a eu plusieurs directions du PKK qui ont développé des idées différentes sur la lutte armée”, précise-t-il.- “Changement sismique” -Pour Boris James, historien français spécialiste des Kurdes, “quand Öcalan parle d’autodissolution du PKK, il n’engage pas du tout les gens qui se trouvent à Qandil”, remarque-t-il. “Il n’envisage pas le problème kurde à l’échelle régionale dans son discours.” Or, la Turquie accuse le PKK de combattre dans le nord-est de la Syrie au côté des Forces démocratiques syriennes (FDS), le long de sa frontière sud. Le chef des FDS, Mazloum Abdi, s’est empressé de préciser que “cet appel du PKK le concerne lui et ne concerne pas nos forces”.”Il y a une différence majeure entre l’appel à la paix d’Öcalan et sa concrétisation”, convient Hamish Kinnear, analyste pour Verisk Maplecroft. Il mise néanmoins sur “le statut d’Öcalan en tant que chef spirituel du mouvement” pour saluer un “changement sismique non seulement pour la Turquie, mais pour la région”.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a voulu voir dans cet appel “une lueur d’espoir”.Dans le sud-est de la Turquie, après les cris de joie de l’après-midi, aucune célébration notable n’a cependant été rapportée jeudi soir.

Study reveals how Earth’s orbit controls ice ages

The Earth’s next ice age is expected to begin in about 11,000 years — unless human-caused global warming disrupts natural cycles.That’s according to a new study published Thursday in Science, which analyzed how subtle shifts in Earth’s orbit around the Sun have historically triggered massive climate changes.A research team examined a million-year record of climate change, focusing on land-based ice sheets across the Northern Hemisphere and deep ocean temperatures. They then paired this data with small but cyclical variations in Earth’s orbital patterns.”For many years, the difficulty in answering how small changes in Earth’s orbit around the Sun translate to large shifts between glacial and interglacial states has been a central theme in paleoclimate research,” lead author Stephen Barker, a professor at Cardiff University, told AFP.Earth has long alternated between ice ages and warmer interglacial periods, with the last glaciation ending approximately 11,700 years ago. This transition marked the beginning of the Holocene epoch, an era of relative climate stability that enabled early human societies to shift from nomadic hunting and gathering to settled agriculture.Scientists have long recognized a connection between Earth’s orbit and ice ages. However, due to challenges in accurately dating climate changes that occurred so far in the past, they struggled to pinpoint which orbital parameters were responsible for starting and ending these glacial cycles.According to Barker, the key breakthrough came from analyzing the “shape” of the ancient climate record — the curves showing how temperatures rose and fell over time — rather than just the timing of ice age transitions.This approach allowed the team to determine how the three orbital factors — tilt, wobble, and the shape of Earth’s orbit around the Sun — interact to drive ice age cycles over the past 900,000 years.Barker said that without the Industrial Revolution, assuming fossil fuels had never been burned, “we would expect a glaciation to occur within the next 11,000 years, and it would end in 66,000 years’ time.”Co-author Lorraine Lisiecki, a professor at the University of California, Santa Barbara, emphasized the significance of the study, stating that it “confirms the natural climate change cycles we observe on Earth over tens of thousands of years are largely predictable and not random or chaotic.”However, Barker strongly cautioned against interpreting the findings to suggest that human-caused climate change is beneficial.Carbon dioxide levels have nearly doubled since the Industrial Revolution, and if emissions remain unchecked, “then in around 8,000 years’ time, Antarctica would have melted, leading to around 70 meters of sea-level rise,” said Barker.”Instead of there being glaciers, you’ll be underwater,” he warned.Looking ahead, the research team aims to expand on their findings by investigating the long-term impact of human-driven climate change and how it may reshape the planet’s natural climate cycles.

Trump says China to face added 10% tariff starting in March

US President Donald Trump said Thursday he would impose an additional 10 percent tariff on Chinese imports while moving ahead with levies on Canada and Mexico next week, citing “unacceptable” drug smuggling.Trump had announced — then halted — sweeping 25 percent levies on Canadian and Mexican imports this month over illegal immigration and deadly fentanyl, with Canadian energy to face a lower rate. But the month-long pause ends next Tuesday.Following reporters’ questions on whether he planned to proceed on the tariffs next week, Trump wrote on social media Thursday that until the problem of fentanyl stops “or is seriously limited,” the proposed levies will happen as scheduled.”China will likewise be charged an additional 10 percent Tariff on that date,” he added, referring to March 4.Earlier this month, Trump already imposed a sweeping 10 percent tariff hike on imports from China, prompting Beijing to retaliate.A US official confirmed to AFP that the new 10 percent levy adds to the existing one over fentanyl, saying that there has been “insufficient progress” on the drug front.The official added that Washington had to act against all three countries in order to tackle the fentanyl issue.On Thursday, Chinese Commerce Minister Wang Wentao expressed concerns over Washington’s earlier 10 percent tariff.”China firmly opposes this and has taken corresponding countermeasures, which was a necessary move to safeguard its own legitimate rights and interests,” Wang said in a letter to newly confirmed US Trade Representative (USTR) Jamieson Greer.Mexican President Claudia Sheinbaum on Thursday said she hoped to speak with Trump to avoid being hit by his threatened tariffs.A high-level Mexican delegation is in Washington in search of an agreement.And Canadian Prime Minister Justin Trudeau said officials are working around the clock to avert US levies but would have an “immediate” response if measures were imposed next week.Trudeau has repeatedly stressed that less than one percent of the fentanyl and undocumented migrants that enter the United States come through the Canadian border.The head of a Canadian business council has warned that Trump’s threats on Canadian imports have fundamentally altered trade ties between the neighbors.- Reciprocal tariffs -Besides levies over fentanyl, Trump added on Truth Social that an April 2 date for so-called reciprocal tariffs “will remain in full force and effect.”These will be tailored to each US trading partner, with details to come after government agencies complete studies that Trump has called for on trade issues.”How you treat us is how you get treated,” said Commerce Secretary Howard Lutnick in a Fox News interview Wednesday about the reciprocal levies.In his letter to Greer, Wang noted that Trump has called for many trade investigations “aimed at China” and urged both sides to resolve their differences via dialogue.Beijing has pushed back against US fentanyl concerns, saying Washington has to solve the issue itself rather than taking aim at other countries with levies.Rather than the drugs being supplied directly to the United States, a Congressional Research Service report noted last year that US-bound fentanyl appears to be made in Mexico using chemical precursors from China.While some precursors face international controls, others may be made and exported legally from countries like China.In early February, China’s foreign ministry warned that fresh tariffs could hurt counternarcotics cooperation.

Otages de l’EI: Nemmouche parle mais nie en bloc

Malgré les vidéos qui selon l’accusation l’incriminent, malgré le feu roulant des questions, Mehdi Nemmouche n’a pas cédé un pouce de terrain jeudi à son procès à Paris et persiste à dire qu’il n’était pas un geôlier de l’Etat islamique en Syrie.”Je ne suis pas l’homme sur cette photo et je ne suis pas Abou Omar”: lors d’un interrogatoire intense, parfois tendu, mené par l’avocat général Benjamin Chambre, Mehdi Nemmouche n’a pas bougé de la position qu’il a longuement développée depuis le matin.Il était combattant, mais pas geôlier. En dépit des éléments de l’enquête et son identification par les anciens otages français détenus et torturés pendant 10 mois entre 2013 et 2014.Au gré d’une série de questions serrées lors d’une audience marathon, l’avocat général tente un piégeux: “avant ou après la rencontre avec Nicolas Hénin ?”, l’un des quatre otages français.”Je n’ai jamais rencontré Nicolas Hénin”, rétorque Mehdi Nemmouche. “Trop facile !”, lance son avocat. Son client, habile, rapide dans ses réponses, n’a pas flanché.De nouveau confronté à des vidéos datées de fin 2013, qui selon les enquêteurs établissent sa présence dans les couloirs des geôles du groupe Etat islamique en Syrie, Mehdi Nemmouche continue à dire que ce n’est pas lui.Les images permettent de voir les mouvements de jihadistes et de prisonniers dans un escalier et un sous-sol de l’hôpital ophtalmologique d’Alep. Il s’agit de l’un des lieux où ont été détenus des otages occidentaux, dont les quatre journalistes français parties civiles au procès qui se tient depuis le 17 février devant la cour d’assises spéciale de Paris.- “L’arme du pauvre” -Depuis son box, le Français de 39 ans est formel, lui ne se reconnaît pas sur les images. Il ne reconnaît “personne”.”Vous trouvez pas qu’il y a une ressemblance ?”, avance le président Laurent Raviot.”Je suis surpris qu’il y ait des gens qui trouvent qu’il y a une ressemblance”.”Moi je trouve qu’il y a une ressemblance”, confesse le magistrat, préférant jouer “cartes sur table”.”Je suis précautionneux, je me méfie de mes impressions”, poursuit le magistrat, mais “c’est de mon devoir de vous le soumettre”.Mehdi Nemmouche appelle Jean Gabin à son secours, dans “Deux hommes en ville”: “A force de créer un coupable, on le fabrique”.Bavard comme jamais, Mehdi Nemmouche s’est lancé dès le matin dans une diatribe touffue, truffée d’histoire et de géopolitique contre les armées des pays occidentaux. Vêtu d’un pull blanc aux motifs nordiques, il parle à toute vitesse, comme en apnée, dit en somme que peu importe s’il a rejoint des groupes terroristes.”Si vous n’avez plus d’armée, il ne vous restera que le terrorisme, parce que le terrorisme est l’arme du pauvre”, lance-t-il accusant les armées occidentales de “crimes effroyables en quantité industrielle”.Le président lui demande de ralentir, “vous parlez trop vite”. La raison ? “Onze ans d’isolement total”, et le pli pris de dire tout très vite, car en prison les parloirs sont toujours trop courts, le téléphone cher.Selon le récit qu’il livre à la cour, Mehdi Nemmouche est parti en Syrie début janvier 2013, avec 8.000 euros en poche.- “Secret défense” -Il ignorait la réalité du terrain: “J’avais jamais guerroyé avant ça”.A-t-il combattu ? Oui, “quand vous êtes un jeune homme de moins de 30 ans, vous n’allez pas distribuer des boîtes de conserve”.Il déroule son récit, répond fréquemment régulièrement “secret défense” quand les questions le gênent.En avril 2013, le Jabat Al-Nosra, qu’il avait rejoint, connaît une scission. “C’est là que j’ai découvert que j’étais dans l’Etat islamique sans le savoir”, assure Mehdi Nemmouche.”J’ai jamais changé d’activité”, pas toujours dans la même unité mais il n’en dira pas plus. “Secret défense”, encore une fois.Le président tente la flatterie – “si vous faites la guerre pendant un an, c’est que vous êtes un bon soldat” – pour essayer d’en savoir plus, s’il a pu rejoindre des groupes plus spécialisés.Mehdi Nemmouche raconte avoir été blessé par balle au genou en janvier 2014, puis son départ en passant par la Turquie pour aller en Malaisie, avant un voyage en Asie du Sud-Est. Sur un mot découvert dans sa cellule en 2016, il évoquera “une overdose de sexe”. La cour n’en saura pas plus: “Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas”.Confronté aux éléments incriminants du dossier, l’accusé balaie d’un revers de main: “Une pluralité d’insuffisances ne fait pas une suffisance”.Quant à sa position sur l’attentat du musée juif de Bruxelles de mai 2014, pour lequel il a été condamné en Belgique à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre assassinats terroristes, il répond encore “secret défense”.

Après Mohamed Amra, la justice écroue de premiers complices présumés du narcotrafiquant

Après Mohamed Amra, incarcéré mardi dans une prison normande ultra-sécurisée, près d’une dizaine de complices présumés du narcotrafiquant dans sa sanglante évasion de mai 2024 ont été mis en examen jeudi par des juges d’instruction parisiens spécialisés.En milieu de journée, une dizaine de suspects ont commencé à être présentés aux magistrats instructeurs de la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée).Vers 20H00, au moins neuf mis en cause avaient été mis en examen, dont deux ont été écroués et une femme placée sous contrôle judiciaire, ont constaté des journalistes de l’AFP à l’issue d’audiences devant des juges des libertés et de la détention (JLD).D’autres attendaient de comparaître devant ces mêmes JLD.Ces personnes sont soupçonnées, à des degrés divers, d’avoir participé à l’évasion au péage d’Incarville (Eure) de Mohamed Amra le 14 mai 2024, au cours de laquelle deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, avaient été tués, et trois autres blessés, ou d’avoir aidé le narcotrafiquant dans sa fuite. Parmi les personnes mises en examen jeudi, au moins un membre présumé du commando mais aussi Jean-Charles P., possible figure-clé de l’évasion. Une autre personne est suspectée d’avoir guetté le convoi pénitentiaire le jour J.- Procédure touffue -D’autres semblent avoir des rôles secondaires: achat d’outils pour l’un, location de voiture pour une autre, récupération d’échelles télescopiques pour un troisième, etc.Avocat de ce dernier, Me Nabil Boudi a contesté auprès de l’AFP tout “contact” de son client “avec les instigateurs de l’évasion” ainsi que la mise en examen de son client.Des sources proches du dossier ont évoqué une procédure complexe et touffue, dans laquelle l’analyse de la téléphonie a joué un rôle essentiel.L’arrestation de Mohamed Amra, surnommé “La Mouche”, samedi en Roumanie pour cause de mandat d’arrêt européen, a donné le feu vert à plusieurs séries d’interpellations.Au total, 28 personnes ont été placées en garde à vue en France, mais il n’en restait plus qu’une vingtaine jeudi matin.D’autres mises en examen pourraient intervenir vendredi.Par ailleurs, trois autres personnes, deux au Maroc et une en Espagne, au rôle présenté comme central par des sources proches du dossier, ont été arrêtées depuis samedi. Les formalités d’extradition ou de remise à la France “sont en cours”, selon le parquet de Paris. Parmi la vingtaine de mis en cause, avec pour certains un casier judiciaire déjà lourd, se trouvent “une partie des suspects” des meurtres des deux agents pénitentiaires, a déclaré mercredi Mme Beccuau.”Il me semble que toute l’équipe qui aurait aidé Monsieur Amra dans sa cavale funèbre a été appréhendée”, a assuré jeudi le Garde des Sceaux Gérald Darmanin.Mme Beccuau a évoqué des “profils extrêmement différents” avec des “fidèles” et des “spécialisations”, qui ont pu être identifiés au cours de neuf mois d’investigations notamment par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO).”Chacun a eu un moment ou à un autre son rôle dans cette fuite”, a affirmé la procureure.Mme Beccuau avait auparavant rattaché “un certain nombre” des mis en cause à la “Black Mafia Family” ou “Black Manjak Family”, présentée comme une organisation criminelle basée en Normandie, spécialisée dans les stupéfiants.”C’est pas la DZ Mafia” qui sévit à Marseille, a relativisé pour l’AFP un bon connaisseur de la scène criminelle locale.- “Drame créé” -Le 14 mai 2024, Mohamed Amra avait été extrait de sa cellule normande pour un interrogatoire devant un juge d’instruction.Un commando en avait alors profité pour attaquer, à la voiture-bélier et au fusil d’assaut, le fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville pour libérer le détenu multirécidiviste.Avant son évasion, Mohamed Amra était déjà mis en cause dans deux informations judiciaires criminelles et son nom apparaissait dans cinq autres.Mardi, Mohamed Amra, 31 ans le 10 mars, a été mis en examen pour meurtres, tentative de meurtres, évasion, vol et recel de vol, le tout en bande organisée, ainsi que pour association de malfaiteurs.Il a été incarcéré à l’isolement dans la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe.Son avocat, Hugues Vigier, a dit son espoir que son client “mesure le drame qu’il a créé”.gd-clw-cor-tll-mk-edy/asl/cbn

Après Mohamed Amra, la justice écroue de premiers complices présumés du narcotrafiquant

Après Mohamed Amra, incarcéré mardi dans une prison normande ultra-sécurisée, près d’une dizaine de complices présumés du narcotrafiquant dans sa sanglante évasion de mai 2024 ont été mis en examen jeudi par des juges d’instruction parisiens spécialisés.En milieu de journée, une dizaine de suspects ont commencé à être présentés aux magistrats instructeurs de la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée).Vers 20H00, au moins neuf mis en cause avaient été mis en examen, dont deux ont été écroués et une femme placée sous contrôle judiciaire, ont constaté des journalistes de l’AFP à l’issue d’audiences devant des juges des libertés et de la détention (JLD).D’autres attendaient de comparaître devant ces mêmes JLD.Ces personnes sont soupçonnées, à des degrés divers, d’avoir participé à l’évasion au péage d’Incarville (Eure) de Mohamed Amra le 14 mai 2024, au cours de laquelle deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, avaient été tués, et trois autres blessés, ou d’avoir aidé le narcotrafiquant dans sa fuite. Parmi les personnes mises en examen jeudi, au moins un membre présumé du commando mais aussi Jean-Charles P., possible figure-clé de l’évasion. Une autre personne est suspectée d’avoir guetté le convoi pénitentiaire le jour J.- Procédure touffue -D’autres semblent avoir des rôles secondaires: achat d’outils pour l’un, location de voiture pour une autre, récupération d’échelles télescopiques pour un troisième, etc.Avocat de ce dernier, Me Nabil Boudi a contesté auprès de l’AFP tout “contact” de son client “avec les instigateurs de l’évasion” ainsi que la mise en examen de son client.Des sources proches du dossier ont évoqué une procédure complexe et touffue, dans laquelle l’analyse de la téléphonie a joué un rôle essentiel.L’arrestation de Mohamed Amra, surnommé “La Mouche”, samedi en Roumanie pour cause de mandat d’arrêt européen, a donné le feu vert à plusieurs séries d’interpellations.Au total, 28 personnes ont été placées en garde à vue en France, mais il n’en restait plus qu’une vingtaine jeudi matin.D’autres mises en examen pourraient intervenir vendredi.Par ailleurs, trois autres personnes, deux au Maroc et une en Espagne, au rôle présenté comme central par des sources proches du dossier, ont été arrêtées depuis samedi. Les formalités d’extradition ou de remise à la France “sont en cours”, selon le parquet de Paris. Parmi la vingtaine de mis en cause, avec pour certains un casier judiciaire déjà lourd, se trouvent “une partie des suspects” des meurtres des deux agents pénitentiaires, a déclaré mercredi Mme Beccuau.”Il me semble que toute l’équipe qui aurait aidé Monsieur Amra dans sa cavale funèbre a été appréhendée”, a assuré jeudi le Garde des Sceaux Gérald Darmanin.Mme Beccuau a évoqué des “profils extrêmement différents” avec des “fidèles” et des “spécialisations”, qui ont pu être identifiés au cours de neuf mois d’investigations notamment par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO).”Chacun a eu un moment ou à un autre son rôle dans cette fuite”, a affirmé la procureure.Mme Beccuau avait auparavant rattaché “un certain nombre” des mis en cause à la “Black Mafia Family” ou “Black Manjak Family”, présentée comme une organisation criminelle basée en Normandie, spécialisée dans les stupéfiants.”C’est pas la DZ Mafia” qui sévit à Marseille, a relativisé pour l’AFP un bon connaisseur de la scène criminelle locale.- “Drame créé” -Le 14 mai 2024, Mohamed Amra avait été extrait de sa cellule normande pour un interrogatoire devant un juge d’instruction.Un commando en avait alors profité pour attaquer, à la voiture-bélier et au fusil d’assaut, le fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville pour libérer le détenu multirécidiviste.Avant son évasion, Mohamed Amra était déjà mis en cause dans deux informations judiciaires criminelles et son nom apparaissait dans cinq autres.Mardi, Mohamed Amra, 31 ans le 10 mars, a été mis en examen pour meurtres, tentative de meurtres, évasion, vol et recel de vol, le tout en bande organisée, ainsi que pour association de malfaiteurs.Il a été incarcéré à l’isolement dans la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe.Son avocat, Hugues Vigier, a dit son espoir que son client “mesure le drame qu’il a créé”.gd-clw-cor-tll-mk-edy/asl/cbn