“Victimes collatérales”: le combat des grands-parents d’un enfant agressé par Le Scouarnec

Leur petit-fils, Mathis, fait partie des quelque 300 victimes agressées sexuellement ou violées par l’ex-chirurgien Joël Le Scouarnec. Il est mort d’une overdose en 2021. Roland et Mauricette Vinet estiment être des “victimes collatérales” et assisteront au procès “pour honorer sa mémoire”.Dans son pavillon de Saint-Germain (Vienne), Roland Vinet tient dans ses mains deux photos: l’une montre un enfant de 10 ans au sourire radieux, l’autre un jeune homme au regard perdu. Quinze ans séparent les deux clichés. Le retraité de 78 ans en est certain: son petit-fils serait en vie s’il n’avait pas croisé le chemin de Joël Le Scouarnec.L’ancien chirurgien sera jugé à partir du 24 février devant la cour criminelle du Morbihan à Vannes pour les viols ou agressions sexuelles de 299 anciens patients, mineurs pour la plupart au moment des faits.Le 14 juin 2007, Roland Vinet avait emmené Mathis, pris de vomissements, aux urgences de Quimperlé (Finistère) avec son père.Le Scouarnec “était posé, agréable au premier contact. Je ne voyais pas un prédateur dans ce personnage. Il a dit que ce n’était pas la peine de rester. Et que s’il y avait un problème, il prendrait contact avec nous. Il nous a mis en confiance”, se souvient M. Vinet.Le garçon âgé à l’époque de 10 ans a été gardé la nuit pour une surveillance.Que s’est-t-il passé? Il n’en a rien dit lors de sa sortie. Mais selon sa grand-mère, après cet épisode, Mathis se sentait de plus en plus mal. “Petit à petit, il a changé. Il prenait sans arrêt des douches. Il est devenu agressif. Je pensais qu’il avait fait une mauvaise rencontre quand il jouait dehors, mais il ne nous parlait pas. On mettait ça sur le compte de l’adolescence”, raconte-t-elle à l’AFP.- Cri de haine -Mathis sombre dans l’addiction, alcool puis drogue. En 2018, il apprend après une convocation chez les gendarmes qu’il fait partie des victimes de l’ex-chirurgien. Ils lui lisent les contenus le concernant dans le journal intime de Joël Le Scouarnec. Mathis décide alors d’engager une procédure contre lui et se rend chez une avocate, Francesca Satta, à Saintes.”Elle l’a gardé presque une heure et demie. Voire un peu plus même. Et là quand je l’ai vu ressortir, il était décomposé”, se souvient Roland Vinet.”J’avais devant moi un garçon d’une vingtaine d’années, très meurtri, qui avait beaucoup de mal à accepter la situation. Il s’était remémoré un certain nombre de gestes du chirurgien qu’il avait interprétés, alors enfant, comme des gestes médicaux”, indique Me Francesca Satta.Selon ses grands-parents, son moral et sa santé se sont nettement détériorés au fil des années. Il meurt d’une overdose le 14 avril 2021, à l’âge de 24 ans. Parties civiles, Roland et Mauricette Vinet découvrent à leur tour les horreurs que Mathis a subies. Ils seront présents au procès et entendent bien montrer les photos de leur petit-fils à l’accusé. “Je veux le voir et crier la haine que j’ai contre lui pour ce qu’il a fait à Mathis”, confesse Mauricette.- “Tenter de se reconstruire” -Mme Vinet dénonce le fait que l’ex-chirurgien a pu continuer à exercer son activité sans restriction malgré sa première condamnation par le tribunal correctionnel de Vannes à quatre mois de prison avec sursis pour détention d’images pornographiques, dès 2005.”Il n’aurait jamais dû retravailler! Il ne devrait pas être seul à la barre. Certains professionnels à l’hôpital de Jonzac (Charente-Maritime) savaient mais n’ont rien dit. Pourquoi une telle omerta?”, s’interroge Mauricette.Me Satta dénonce également cette absence de réactions.”Joël Le Souarnec est passé à travers les mailles du filet durant 30 années. Il a été embauché à l’hôpital de Jonzac alors qu’il a à son dossier une condamnation pour détention d’images pédopornographiques. La direction n’a pas à l’esprit qu’il peut présenter un danger? Elle a besoin d’un chirurgien, elle l’embauche!””Dans différents établissements des collègues ont signalé aux directions un comportement tendancieux de Joël Le Scouarnec avec sa patientèle. Personne n’a réagi!”, ajoute-t-elle.Roland et Mauricette Vinet estiment être des victimes collatérales de l’ex-chirurgien.”Nous sommes suivis par des psychologues. Il ne se passe pas une journée sans que je me dise: +tu as loupé quelque chose. Tu n’as pas su lui poser les bonnes questions au moment où il aurait fallu!+”, confesse Roland.S’ils acceptent de parler, c’est aussi pour “honorer la mémoire de Mathis et tenter de se reconstruire”, disent-ils d’une même voix.

Affaire Bayou: Les Écologistes regrettent les “souffrances” occasionnées sur l’ex-député

Deux jours après l’annonce du classement sans suite de l’enquête visant Julien Bayou, Les Écologistes ont déploré les “souffrances” et les “conséquences négatives” que cette affaire a occasionné chez l’ancien patron du mouvement qui accuse la direction actuelle de “médiocrité” et de “lâcheté”.”Nous regrettons que cette affaire, amplifiée par sa médiatisation, ait pu occasionner des souffrances et eu des conséquences négatives sur la vie de Julien Bayou”, écrivent Les Écologistes dans un communiqué.”Nous regrettons l’impact qu'(elle) a eu sur notre mouvement, autant critiqué d’en faire trop que pas assez, et sur l’ensemble de ses militants et militantes”, ajoute le parti, précisant qu’il va engager un débat interne sur “les enseignements à en tirer”.La procédure pour harcèlement moral et abus de faiblesse visant Julien Bayou, ouverte après une plainte de son ex-compagne, a été classée sans suite pour “absence d’infraction”. Les conclusions, rendues en octobre, d’une enquête interne diligentée par le parti allaient dans le même sens.Mais l’ancien député estime avoir “tout perdu”. “Médiocrité”, “lâcheté”, “bassesse”: vendredi, il a lancé une violente charge contre son ancien parti lors d’une conférence de presse à Paris.En cause: la gestion par la direction de cette affaire qui avait débuté à la fin de l’été 2022 et poussé Julien Bayou à démissionner de ses fonctions de secrétaire national des Écologistes et de coprésident du groupe écolo à l’Assemblée nationale. “Cette longue séquence devra nous guider dans l’amélioration de nos pratiques politiques”, écrivent Les Écologistes qui rappellent leur “attachement au principe de la présomption d’innocence” et soulignent que la question de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles reste “au cÅ“ur de (leur) engagement politique”.De son côté, la députée Sandrine Rousseau, qui avait accusé Julien Bayou de “comportements de nature à briser la santé morale des femmes” et remis en cause les conclusions de l’enquête interne, a redit son “soutien aux victimes” sur le réseau social Bluesky. “Il est des moments plus durs que d’autres en politique. Celui-ci en est un”, a-t-elle ajouté. 

Gaza militants release Israeli hostages, some dazed others elated

Hamas paraded five Israeli hostages, some looking dazed and others elated, before cheering crowds at two meticulously recorded ceremonies in the Gaza Strip on Saturday.In the first well-rehearsed morning ceremony in Rafah, Hamas fighters stood in an orderly fashion as they handed over hostages Tal Shoham and Avera Mengistu, who walked with apparent difficulty, to the Red Cross. As in previous hostage releases, the men were given certificates in Hebrew to mark the end of their captivity before being helped into vehicles from the Red Cross, which acts as an intermediary, an AFP journalist reported.Hamas fighters from the group’s armed wing, the Ezzedine Al-Qassam Brigades, wearing fatigues, balaclavas and green headbands, formed a cordon around the area to hold back the crowd of onlookers.In a similarly choreographed ceremony later in Nuseirat, hostages Eliya Cohen, Omer Shem Tov and Omer Wenkert took the stage with shaved heads, smiling at a cheering crowd of hundreds.The trio stood briefly on stage alongside Hamas fighters, waving at the crowd while a camera drone and a photographer captured the moment.- Display of strength -Shem Tov, who was abducted on October 7 from the Nova music festival in southern Israel, waved and blew kisses to the crowd before kissing two of his Hamas captors on their keffiyeh-wrapped heads.Israel’s military said later it had received a sixth Israeli hostage, Hisham al-Sayed, who was captured in Gaza a decade ago.At both ceremonies, the Palestinian militants put on a display of strength. In Rafah, some held Kalashnikov assault rifles and others flaunted hand-held rocket launchers, while Hamas’s green flag flew around the square on buildings destroyed by war in the Palestinian territory.Fidaa Awda, a resident of the southern city who attended the ceremony told AFP: “We say and continue to say that we are with the resistance, we are with the valiant Brigades, we are with the fighters.”On stage in southern Gaza, in front of a table draped in camouflage cloth, US-made assault rifles reportedly seized from Israeli soldiers in combat were displayed.Behind the table, a slogan in Arabic, English and Hebrew read: “We are the flood. We are the extreme strength” – War slogans -The slogan referenced Operation Al-Aqsa flood, the name used by Hamas and its allied Palestinian factions for their October 7, 2023, attack on Israel that sparked the Gaza war.Other banners depicted fallen Hamas military commanders, including former armed wing chief Mohammed Deif, killed in an Israeli air strike in 2024.A poster below the stage read “and the red freedom has a door, struck by every bloodied hand”.The sentence is a verse from a 1926 anti-colonial poem by Egyptian poet Ahmad Shawqi which slain Hamas leader and October 7 mastermind Yahya Sinwar was seen reciting in a video taken during the Gaza war. Some in the crowd of hundreds stood on large chunks of concrete from nearby buildings demolished by bombs, others on the upper floors of buildings whose walls appeared damaged by the war.One man held a young boy clad in military fatigues and a Hamas headband as militants in arms paraded on the back of pickup trucks.In a statement, Hamas praised the hostage releases and said that the Israeli public had two options.”Either they receive their prisoners in coffins, as happened on Thursday, due to Netanyahu’s arrogance, or they embrace their prisoners alive in commitment to the (Palestinian) resistance’s conditions.”Sixty-two hostages taken during Hamas’s October 7 attack are still being held in Gaza, including 35 who the Israeli military says are dead.

Des centaines de manifestants à Londres en soutien à l’Ukraine, trois ans après le début de la guerre

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi à Londres en soutien à l’Ukraine, près de trois ans après le début de l’invasion russe dans le pays et sur fond de fortes tensions entre Washington et Kiev, a constaté l’AFP.Les manifestants s’étaient donnés rendez-vous à la mi-journée devant la statue de Saint Volodymyr, dans le centre de la capitale britannique. Ils se sont ensuite rendus devant l’ambassade de Russie.”L’Ukraine défend la paix pour toute l’Europe”, “Je suis aux côtés de l’Ukraine”, pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des manifestants. Elles côtoyaient des dizaines de drapeaux ukrainiens.”Je ne suis pas Ukrainien mais je reconnais le grand danger qui les menace”, a déclaré à l’AFP Martin Vincent, un Britannique de 68 ans à la retraite. “Nous ne pouvons pas les abandonner, le Royaume-Uni a le devoir de se tenir aux côtés de l’Ukraine”, a-t-il ajouté.Des ressortissants ukrainiens étaient aussi présents. Parmi eux, Nataliya, une étudiante de 22 ans qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, arguant des “raisons de sécurité”.”Mon pays me manque énormément”, a-t-elle déclaré à l’AFP, disant ne pas savoir si elle pourra y “revenir” un jour. “Que se passera-t-il ensuite ?”, a-t-elle ensuite demandé, déplorant un climat d'”incertitude”.Stella Robinson, une Britannique de 27 ans, a confié à l’AFP sa “peur de ce qui pourrait arriver” dans les jours ou les semaines à venir. “Il ne s’agit pas seulement de l’Ukraine, mais aussi de l’Europe”, a-t-elle fait remarquer.”Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur la guerre simplement parce que Trump veut la paix” a-t-elle ajouté, en référence à l’offensive diplomatique américano-russe visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.Les Européens craignent eux que le président américain Donald Trump mette fin à la guerre, déclenchée par la Russie le 24 février 2022, à des conditions favorables à Moscou sans fournir de garanties de sécurité à Kiev.Dans le même temps, la relation entre les présidents ukrainien et américain s’est détériorée ces derniers jours après que Donald Trump a qualifié son homologue de “dictateur sans élections”.Le président français Emmanuel Macron est attendu lundi à Washington où il s’entretiendra avec le président américain Donald Trump, il sera suivi jeudi par le Premier ministre britannique Keir Starmer.

Le suspect syrien de l’attaque au couteau à Berlin voulait “tuer des juifs”

L’homme arrêté pour l’attaque au couteau d’un touriste espagnol, vendredi soir, dans l’enceinte du Mémorial de l’Holocauste à Berlin, est un réfugié syrien soupçonné d’avoir voulu commettre un acte antisémite dans un lieu de mémoire emblématique, selon les premiers éléments de l’enquête.Le suspect de 19 ans “aurait mûri depuis plusieurs semaines le projet de tuer des juifs” et “c’est dans ce contexte que le lieu du crime aurait été choisi”, ont indiqué samedi la police et le parquet.Lors de son arrestation, l’assaillant présumé “avait dans son sac à dos un tapis de prière, un Coran, une feuille de papier avec des versets du Coran (…) et l’arme présumée du crime, ce qui laisse supposer une motivation religieuse”, selon la même source.L’acte aurait également “un lien avec le conflit au Proche-Orient”, ajoutent police et parquet. L’agression a été commise à deux jours d’élections législatives en Allemagne, dans un climat déjà tendu par une série d’attaques meurtrières commises par des étrangers.La ministre allemande de l’Intérieur a dénoncé un “crime odieux” y voyant “un probable acte antisémite”.Vendredi, aux alentours de 18h00 locales (17h00 GMT), le suspect s’en est pris à un touriste espagnol de 30 ans en visite dans le champ de stèles du mémorial, “après s’être approché de lui par derrière”, précisent les autorités.- “Mains tâchées de sang” -Grièvement atteinte de blessures au cou, la victime a dû subir une opération d’urgence qui lui a sauvé la vie, selon les enquêteurs. Elle est originaire de Bilbao, ont précisé les autorités espagnoles. Le suspect a pris la fuite avant de revenir trois heures plus tard sur les lieux de l’agression où il s’est dirigé vers les forces de l’ordre qui ont remarqué ses mains et son pantalon tachés de sang, conduisant à son arrestation.Le parquet et la police présentent cet homme comme un Syrien arrivé en Allemagne en 2023 en tant que réfugié mineur non accompagné, séjournant légalement dans le pays. Il est domicilié à Leipzig (est).”L’auteur de cet acte doit être puni avec toute la sévérité de la loi et être expulsé directement” après la prison”, a déclaré la ministre de l’Intérieur.L’expulsion d’étrangers auteurs d’infractions a été l’un des thèmes récurrents des débats entre les principaux candidats aux élections législatives organisées dimanche pour lesquelles les conservateurs partent largement favoris.Inauguré en 2005 en plein centre de la capitale près de la Porte de Brandebourg et de l’ambassade des Etats-Unis, le Mémorial commémore, avec plus de deux mille stèles de béton, le souvenir des millions de juifs exterminés par le IIIème Reich.Depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, la multiplication des délits antisémites inquiète particulièrement en Allemagne, pays qui, en raison de la Shoah, a élevé le soutien à Israël au rang de raison d’État.Début septembre, la police allemande a abattu un jeune Autrichien connu pour ses liens avec l’islam radical alors qu’il s’apprêtait à commettre un attentat contre le consulat général d’Israël à Munich. Vendredi, la police de la région de Berlin a fait état de l’arrestation d’un ressortissant russe de 18 ans soupçonné d’avoir projeté un “attentat à motivation politique”.Selon plusieurs médias, dont les quotidiens Tagesspiegel et Bild, le suspect est un Tchétchène qui aurait planifié un attentat contre l’ambassade d’Israël dans la capitale allemande. Les journaux parlent de motivations islamistes.

Le suspect syrien de l’attaque au couteau à Berlin voulait “tuer des juifs”

L’homme arrêté pour l’attaque au couteau d’un touriste espagnol, vendredi soir, dans l’enceinte du Mémorial de l’Holocauste à Berlin, est un réfugié syrien soupçonné d’avoir voulu commettre un acte antisémite dans un lieu de mémoire emblématique, selon les premiers éléments de l’enquête.Le suspect de 19 ans “aurait mûri depuis plusieurs semaines le projet de tuer des juifs” et “c’est dans ce contexte que le lieu du crime aurait été choisi”, ont indiqué samedi la police et le parquet.Lors de son arrestation, l’assaillant présumé “avait dans son sac à dos un tapis de prière, un Coran, une feuille de papier avec des versets du Coran (…) et l’arme présumée du crime, ce qui laisse supposer une motivation religieuse”, selon la même source.L’acte aurait également “un lien avec le conflit au Proche-Orient”, ajoutent police et parquet. L’agression a été commise à deux jours d’élections législatives en Allemagne, dans un climat déjà tendu par une série d’attaques meurtrières commises par des étrangers.La ministre allemande de l’Intérieur a dénoncé un “crime odieux” y voyant “un probable acte antisémite”.Vendredi, aux alentours de 18h00 locales (17h00 GMT), le suspect s’en est pris à un touriste espagnol de 30 ans en visite dans le champ de stèles du mémorial, “après s’être approché de lui par derrière”, précisent les autorités.- “Mains tâchées de sang” -Grièvement atteinte de blessures au cou, la victime a dû subir une opération d’urgence qui lui a sauvé la vie, selon les enquêteurs. Elle est originaire de Bilbao, ont précisé les autorités espagnoles. Le suspect a pris la fuite avant de revenir trois heures plus tard sur les lieux de l’agression où il s’est dirigé vers les forces de l’ordre qui ont remarqué ses mains et son pantalon tachés de sang, conduisant à son arrestation.Le parquet et la police présentent cet homme comme un Syrien arrivé en Allemagne en 2023 en tant que réfugié mineur non accompagné, séjournant légalement dans le pays. Il est domicilié à Leipzig (est).”L’auteur de cet acte doit être puni avec toute la sévérité de la loi et être expulsé directement” après la prison”, a déclaré la ministre de l’Intérieur.L’expulsion d’étrangers auteurs d’infractions a été l’un des thèmes récurrents des débats entre les principaux candidats aux élections législatives organisées dimanche pour lesquelles les conservateurs partent largement favoris.Inauguré en 2005 en plein centre de la capitale près de la Porte de Brandebourg et de l’ambassade des Etats-Unis, le Mémorial commémore, avec plus de deux mille stèles de béton, le souvenir des millions de juifs exterminés par le IIIème Reich.Depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, la multiplication des délits antisémites inquiète particulièrement en Allemagne, pays qui, en raison de la Shoah, a élevé le soutien à Israël au rang de raison d’État.Début septembre, la police allemande a abattu un jeune Autrichien connu pour ses liens avec l’islam radical alors qu’il s’apprêtait à commettre un attentat contre le consulat général d’Israël à Munich. Vendredi, la police de la région de Berlin a fait état de l’arrestation d’un ressortissant russe de 18 ans soupçonné d’avoir projeté un “attentat à motivation politique”.Selon plusieurs médias, dont les quotidiens Tagesspiegel et Bild, le suspect est un Tchétchène qui aurait planifié un attentat contre l’ambassade d’Israël dans la capitale allemande. Les journaux parlent de motivations islamistes.

T18 et Ouest-France TV, deux chaînes sur la rampe de lancement

Top départ pour T18 le 6 juin, et pour la télé de Ouest-France le 1er septembre: ces deux nouveaux entrants sur la TNT se lancent à l’assaut du petit écran avec des projets bien différents.Les chaînes seront gratuites, comme C8 et NRJ12 qui disparaissent dans moins d’une semaine.- T18, l’anti-C8T comme télévision, 18 comme son numéro de canal: T18 est lancée par CMI France, groupe contrôlé par Daniel Kretinsky. Le milliardaire tchèque bâtit un empire en Europe dans l’énergie, la distribution et les médias.Ce libéral progressiste entend “faire le maximum pour restaurer le concept original de débat public”, a-t-il déclaré devant le régulateur français de l’audiovisuel, l’Arcom, en juillet 2024 lors de la présentation du projet de chaîne.”Substituer le dialogue à l’invective”, “ne pas alimenter le populisme”, “divertir sans abêtir”: les responsables de CMI France s’étaient alors clairement définis en opposition à C8, sans la nommer. La chaîne qui s’éteindra ce 28 février récuse toutefois ces dérives.Se voulant généraliste, T18 se déclinera en trois “D”: la moitié de la grille sera consacrée aux documentaires, un quart aux débats, et un dernier quart au divertissement. Elle proposera chaque jour un talk-show de 19h à 21H, et des soirées dédiées à la culture, au cinéma et encore au spectacle vivant. La chaîne veut rajeunir le public traditionnel de la télé, en s’adressant aux 24-59 ans. Des synergies sont prévues avec Loopsider (vidéo en ligne dont CMI est actionnaire) et des médias du groupe, qui comprend Elle, Télé 7 Jours ou Franc-Tireur. Le siège de T18 sera à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), près de Canal+ et France Médias Monde. Son budget sera de 30 millions d’euros annuels à terme. “Nous ne sommes pas là pour faire de la télévision de seconde zone”, a promis en janvier dans Le Figaro le président de T18, Christopher Baldelli, qui a dirigé successivement France 2, Paris Première, RTL et dernièrement Public Sénat.- La télé de Ouest-France, pour “la cohésion dans les territoires”Bien que créée par Ouest-France, elle sera “une télévision nationale généraliste, la première installée hors de Paris”, à Rennes, souligne François-Xavier Lefranc, président du directoire du groupe de presse. La fréquence 19 lui a été attribuée, et son nom de baptême sera dévoilé sous peu.Elle se veut une “chaîne de la vraie vie et des vrais gens”, et “un média fédérateur, créateur de cohésion dans les territoires”. Ouest-France mise sur ses 780 journalistes et son réseau de pigistes en France et à l’international, tout en assurant que le travail éditorial de la chaîne sera indépendant de la rédaction du journal, premier quotidien payant de France.Guénaëlle Troly, qui a dans le passé dirigé le pôle RMC et le pôle TV de NRJ Group, a pris la direction générale de la chaîne. Trente personnes vont être embauchées d’ici fin juin, 58 d’ici la deuxième année de fonctionnement, pour un investissement non divulgué. Fort de son expérience en vidéo et télé locale déjà, Ouest-France prévoit de lancer en parallèle une plateforme devant accueillir des contenus d’autres groupes de presse régionale.A l’antenne, promesse est faite de “raconter, divertir et partager” de manière “apaisée et constructive”, en s’adressant prioritairement aux 25-49 ans qui vivent en dehors des centres-villes.Programme phare, un talk-show quotidien dénommé “le talk en vrai” sera en direct et en public. “Il mettra en avant des personnalités et des anonymes qu’on n’a pas l’habitude de voir en télévision”, selon Édouard Reis Carona, directeur du pôle audiovisuel de Ouest-France.A six mois du démarrage, les sociétés de production Together Media et France.tv studio viennent d’être choisies pour fabriquer ce programme, dont le ou les présentateurs seront choisis ensuite. Together Media produit déjà les émissions “C Politique” ou “C Ce soir” sur France 5.Un journal télévisé quotidien sera également proposé: il “tranchera avec l’approche parisianiste de certains médias”, d’après Édouard Reis Carona.

Le Hamas libère six nouveaux otages israéliens à Gaza

Le Hamas a relâché samedi six otages israéliens à Gaza pour le septième échange contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve en vigueur depuis le 19 janvier dans le territoire palestinien dévasté par 15 mois de guerre. Comme lors des précédentes libérations, des combattants armés et cagoulés du mouvement islamiste palestinien ont exhibé cinq otages sur des podiums, devant de grandes affiches rendant hommage aux combattants du Hamas tués, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Le CICR les a ensuite transférés en voitures à l’armée israélienne pour leur retour en Israël, où ils ont été hospitalisés. Séparément, l’armée a annoncé la remise au CICR, à l’écart des caméras, du sixième otage, Hicham al-Sayed, 37 ans, un Bédouin israélien captif à Gaza depuis près de dix ans.Au total, quatre des six otages libérés samedi avaient été enlevés lors de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.Selon le Club des prisonniers palestiniens, 602 détenus palestiniens seront libérés en contrepartie samedi, dont 108 doivent être expulsés des territoires palestiniens.Ce septième échange a débuté après la confirmation de la mort de Shiri Bibas, enlevée elle aussi avec ses deux fils Ariel et Kfir le 7 octobre 2023.- Lance-roquettes -Sous la pluie, des combattants en treillis se sont d’abord déployés à Rafah, dans le sud, pour les deux premières libérations, certains portant des armes automatiques, d’autres des lance-roquettes. Des drapeaux du Hamas flottaient sur des bâtiments détruits où des Gazaouis ont pris place.Le visage tendu, Tal Shoham, un Israélo-Italo-Autrichien de 40 ans enlevé le 7-Octobre, a été contraint de prononcer quelques mots au micro, finalement en panne. A ses côtés se tenait l’air hagard Avera Mengistu, 38 ans, otage depuis plus de dix ans à Gaza, après avoir été filmé escaladant la barrière la séparant Israël en 2014. Le même scénario s’est répété ensuite à Nousseirat (centre), pour la libération de Eliya Cohen, Omer Shem Tov et Omer Wenkert, âgés de 22 à 27 ans, enlevés au festival de musique Nova dans le sud d’Israël, près de Gaza.Après 505 jours de captivité, ils sont apparus souriants, leur escorte leur faisant longuement saluer la foule. Ces mises en scène ont été dénoncées à plusieurs reprises par Israël, l’ONU et la Croix-Rouge.”La résistance est inébranlable”, s’est réjouie à Rafah la Palestinienne Fidaa Awda. “Nous ne voulons pas être déplacés, c’est notre terre”, a renchéri une autre, Oum Nader Abou Charekh.- Liesse et sanglots à Tel-Aviv – La famille d’Avera Mengistu a salué sa libération après “dix ans et cinq mois d’une souffrance inimaginable”, et celle de Tal Shoham a fait part de son “immense soulagement”, et de ses “pensées” pour les autres proches d’otages. A Tel-Aviv, des centaines d’Israéliens ont suivi en direct sur la “place des otages” la retransmission de ces libérations, entre sanglots et explosions de joie. Peu avant, la famille de Shiri Bibas avait confirmé sa mort, après l’identification de son corps, remis vendredi par le Hamas. Le mouvement islamiste avait admis avoir commis une “erreur” en ne restituant pas la veille, comme prévu, la dépouille de cette femme, avec celles de ses deux enfants. Agés de 4 ans et huit mois et demi lors de leur capture, Ariel et Kfir Bibas ont été tués “par des terroristes à mains nues” à Gaza, a affirmé l’armée. Le Hamas a lui affirmé que Shiri Bibas, âgée de 32 ans lors de sa capture, et ses enfants avaient été tués en novembre 2023 dans un bombardement israélien.La famille Bibas a affirmé samedi n’avoir reçu “aucun détail” des autorités israéliennes sur les circonstances de leur décès, et demandé que soit évitée “toute publication de détails” à ce sujet. “Il s’est agi d’un meurtre, sans plus de considérations”. – Négociations retardées -Avec ces nouvelles libérations, sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre, 62 restent retenus à Gaza parmi lesquels 35 morts selon l’armée.Depuis le 19 janvier, 29 otages israéliens -dont quatre décédés- ont été remis à Israël, en échange de plus de 1.100 détenus palestiniens.    Selon le Hamas, seuls quatre otages morts devront encore être rendus à Israël avant la fin, le 1er mars, de la première phase de l’accord. Celle-ci prévoit la libération au total de 33 otages – dont huit morts – contre 1.900 détenus palestiniens. Le mouvement s’est dit prêt à libérer “en une seule fois” tous les otages qu’il détient encore durant la deuxième phase de l’accord, censée mettre fin définitivement à la guerre.Les négociations indirectes sur cette deuxième étape ont jusque là été retardées par les tensions entre les deux camps.  L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.215 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 48.319 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé.

Le Hamas libère six nouveaux otages israéliens à Gaza

Le Hamas a relâché samedi six otages israéliens à Gaza pour le septième échange contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de la trêve en vigueur depuis le 19 janvier dans le territoire palestinien dévasté par 15 mois de guerre. Comme lors des précédentes libérations, des combattants armés et cagoulés du mouvement islamiste palestinien ont exhibé cinq otages sur des podiums, devant de grandes affiches rendant hommage aux combattants du Hamas tués, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Le CICR les a ensuite transférés en voitures à l’armée israélienne pour leur retour en Israël, où ils ont été hospitalisés. Séparément, l’armée a annoncé la remise au CICR, à l’écart des caméras, du sixième otage, Hicham al-Sayed, 37 ans, un Bédouin israélien captif à Gaza depuis près de dix ans.Au total, quatre des six otages libérés samedi avaient été enlevés lors de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.Selon le Club des prisonniers palestiniens, 602 détenus palestiniens seront libérés en contrepartie samedi, dont 108 doivent être expulsés des territoires palestiniens.Ce septième échange a débuté après la confirmation de la mort de Shiri Bibas, enlevée elle aussi avec ses deux fils Ariel et Kfir le 7 octobre 2023.- Lance-roquettes -Sous la pluie, des combattants en treillis se sont d’abord déployés à Rafah, dans le sud, pour les deux premières libérations, certains portant des armes automatiques, d’autres des lance-roquettes. Des drapeaux du Hamas flottaient sur des bâtiments détruits où des Gazaouis ont pris place.Le visage tendu, Tal Shoham, un Israélo-Italo-Autrichien de 40 ans enlevé le 7-Octobre, a été contraint de prononcer quelques mots au micro, finalement en panne. A ses côtés se tenait l’air hagard Avera Mengistu, 38 ans, otage depuis plus de dix ans à Gaza, après avoir été filmé escaladant la barrière la séparant Israël en 2014. Le même scénario s’est répété ensuite à Nousseirat (centre), pour la libération de Eliya Cohen, Omer Shem Tov et Omer Wenkert, âgés de 22 à 27 ans, enlevés au festival de musique Nova dans le sud d’Israël, près de Gaza.Après 505 jours de captivité, ils sont apparus souriants, leur escorte leur faisant longuement saluer la foule. Ces mises en scène ont été dénoncées à plusieurs reprises par Israël, l’ONU et la Croix-Rouge.”La résistance est inébranlable”, s’est réjouie à Rafah la Palestinienne Fidaa Awda. “Nous ne voulons pas être déplacés, c’est notre terre”, a renchéri une autre, Oum Nader Abou Charekh.- Liesse et sanglots à Tel-Aviv – La famille d’Avera Mengistu a salué sa libération après “dix ans et cinq mois d’une souffrance inimaginable”, et celle de Tal Shoham a fait part de son “immense soulagement”, et de ses “pensées” pour les autres proches d’otages. A Tel-Aviv, des centaines d’Israéliens ont suivi en direct sur la “place des otages” la retransmission de ces libérations, entre sanglots et explosions de joie. Peu avant, la famille de Shiri Bibas avait confirmé sa mort, après l’identification de son corps, remis vendredi par le Hamas. Le mouvement islamiste avait admis avoir commis une “erreur” en ne restituant pas la veille, comme prévu, la dépouille de cette femme, avec celles de ses deux enfants. Agés de 4 ans et huit mois et demi lors de leur capture, Ariel et Kfir Bibas ont été tués “par des terroristes à mains nues” à Gaza, a affirmé l’armée. Le Hamas a lui affirmé que Shiri Bibas, âgée de 32 ans lors de sa capture, et ses enfants avaient été tués en novembre 2023 dans un bombardement israélien.La famille Bibas a affirmé samedi n’avoir reçu “aucun détail” des autorités israéliennes sur les circonstances de leur décès, et demandé que soit évitée “toute publication de détails” à ce sujet. “Il s’est agi d’un meurtre, sans plus de considérations”. – Négociations retardées -Avec ces nouvelles libérations, sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre, 62 restent retenus à Gaza parmi lesquels 35 morts selon l’armée.Depuis le 19 janvier, 29 otages israéliens -dont quatre décédés- ont été remis à Israël, en échange de plus de 1.100 détenus palestiniens.    Selon le Hamas, seuls quatre otages morts devront encore être rendus à Israël avant la fin, le 1er mars, de la première phase de l’accord. Celle-ci prévoit la libération au total de 33 otages – dont huit morts – contre 1.900 détenus palestiniens. Le mouvement s’est dit prêt à libérer “en une seule fois” tous les otages qu’il détient encore durant la deuxième phase de l’accord, censée mettre fin définitivement à la guerre.Les négociations indirectes sur cette deuxième étape ont jusque là été retardées par les tensions entre les deux camps.  L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.215 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 48.319 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé.