Commerce: la colère de Trump contre l’Europe est-elle justifiée ?

C’est une accusation récurrente du président américain Donald Trump: l’Union européenne (UE) abuserait des États-Unis en accumulant des excédents commerciaux massifs. Mais les chiffres dressent le tableau d’une relation plutôt équilibrée qui bénéficie aux deux rives de l’Atlantique.Les États-Unis excédentaires dans les servicesQuand Donald Trump brocarde l’excédent commercial européen, il se réfère uniquement aux échanges de marchandises. L’UE, grosse exportatrice de voitures ou d’équipements industriels, a enregistré dans ce domaine un excédent significatif de 157 milliards d’euros en 2023, d’après les chiffres de la Commission.Mais ce périmètre ne tient pas compte des services, qui constituent pourtant la plus grande part de l’activité économique. Or, les Américains y sont très dominants, particulièrement dans la finance ou le numérique. Des géants comme Google ou Meta n’ont pas leur équivalent en Europe.Les États-Unis affichaient ainsi, en 2023, 109 milliards d’excédent dans les services, de quoi réduire l’excédent européen à seulement 48 milliards d’euros. Un chiffre négligeable comparé aux 1.600 milliards d’échanges commerciaux entre les deux blocs.Des droits de douane à peine plus élevés dans l’UEDonald Trump critique les droits de douane de 10% dans l’Union européenne sur les automobiles importées des États-Unis qu’il compare aux 2,5% imposés outre-Atlantique sur les véhicules venus d’Europe. Mais la réalité est plus complexe. Les deux blocs imposent des droits de douane différents selon les produits. Au total, la Commission évalue à “environ 1%” de part et d’autre les taxes imposées sur les marchandises échangées à travers l’Atlantique. “On est sur des niveaux faibles, même si l’UE taxe un petit peu plus que les États-Unis en moyenne”, souligne Elvire Fabry, spécialiste de géopolitique du commerce pour l’Institut Jacques Delors, en évoquant “un mille-feuille compliqué”.Ainsi, dans l’automobile, la Commission souligne que les Américains appliquent 25% de taxes sur les pick-up, des véhicules très populaires qui constituent le premier segment de marché aux États-Unis.Certains taux sont prohibitifs, notamment dans le domaine agricole. Mme Fabry cite en exemple les taxes américaines sur les importations de tabac (350%), les huiles végétales (164%) ou les fruits (132%), mais aussi sur les vêtements (32%). “Donald Trump prend les chiffres qui l’arrangent”, estime cette experte.Un partenariat gagnant-gagnant”Le commerce de biens ne représente qu’une partie de la relation économique entre l’Europe et les États-Unis. En examinant d’autres indicateurs, tels que le commerce des services, les investissements et les ventes des filiales (à l’étranger), on a une vision plus complète de la profondeur de la relation. Finalement, les deux économies bénéficient grandement de ce partenariat”, souligne Thibaut L’Ortye, porte-parole de la Chambre de commerce américaine dans l’UE (AmCham EU).Les États-Unis sont le premier investisseur en Europe, et l’Europe est le premier investisseur aux États-Unis, pour un total qui atteignait une valeur de 5.300 milliards d’euros en 2022, selon la Commission européenne.Mais AmCham reconnaît cependant qu’il existe “des secteurs comme le numérique où le succès des entreprises américaines les expose aux initiatives de l’UE”. D’un point de vue américain, les législations européennes sur les services et les marchés numériques (DSA et DMA), les données (RGPD) ou l’intelligence artificielle constituent des barrières non tarifaires.  Un bras de fer à haut risqueL’UE ne voit “aucune justification” à l’application par Donald Trump de droits de douane supplémentaires sur les produits européens et est prête à réagir “fermement et rapidement” si les menaces du président américain étaient mises à exécution, a déclaré le commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic, en visite à Washington cette semaine.De quoi alarmer les milieux d’affaires des deux côtés de l’Atlantique. “Les droits de douane ne sont pas l’outil économique approprié. Nous nous inquiétons de l’ampleur des mesures en cours d’examen, de l’incertitude qu’elles génèrent”, confie M. L’Ortye, appelant à “éviter une spirale négative de droits de douane réciproques qui ne ferait que nuire aux deux économies”.”La relation transatlantique est essentielle à chacun des deux blocs”, souligne aussi Mme Fabry.

Ukraine: les chefs de partis pour une voix forte de la France, divisés sur l’envoi de troupes

Plusieurs chefs de partis ont martelé jeudi, à leur sortie de chez Emmanuel Macron, que la France devait faire entendre sa voix dans le nouveau concert des Nations imposé par Donald Trump mais sont restés divisés sur le message à porter, ainsi que sur l’éventuel envoi de troupes en Ukraine.”Il faut avoir un message très clair (…) L’Europe va devoir être un pilier”, a déclaré Marine Tondelier pour Les Ecologistes, appelant à “ne compter que sur nous-mêmes”, à l’issue de la réunion qui a duré près de quatre heures à l’Elysée.”La voix de la France et de l’Europe aujourd’hui est assez isolée”, a répliqué sur LCI Louis Aliot, qui représentait le Rassemblement national en l’absence de Jordan Bardella, attendu à Washington pour un rassemblement des conservateurs.Le président Macron, entouré du Premier ministre François Bayrou, du chef d’Etat-major des Armées Thierry Burckhard et d’un responsable du renseignement extérieur, a exposé à une douzaine de responsables de partis et groupes parlementaires la situation en Ukraine et la “menace existentielle” que représente selon lui la Russie, alors que le président américain, Donald Trump, s’en rapproche et prend ses distances avec l’Europe.M. Macron doit, par ailleurs, répondre en direct sur ses réseaux sociaux jeudi à 18H30 à des questions de citoyens concernant “la Russie, l’Ukraine et la sécurité de notre Europe”, a-t-il annoncé sur X.Lundi et mercredi, il s’était entretenu avec les dirigeants d’une trentaine de pays de l’UE et de l’Otan et est attendu en début de semaine prochaine à Washington pour un entretien avec le nouveau président américain.Du côté des Insoumis, Manuel Bompard a jugé intéressant “d’entendre pour la première fois le président utiliser le terme de non-alignement” vis-à-vis des Etats-Unis mais a déploré que l’Alliance atlantique reste perçue comme “une obligation dans l’architecture de sécurité” future de l’Europe.”La France doit faire entendre sa voix parce qu’elle a une voix originale et forte à porter” en tant que puissance nucléaire et membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, a renchéri le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.- “Après un accord” -Il s’est, en revanche, inquiété que M. Macron ait laissé entendre qu’il faille “se préparer éventuellement à continuer de soutenir l’Ukraine et d’être auprès de l’Ukraine militairement si l’Ukraine voulait poursuivre la guerre”.M. Macron a assuré mardi dans la presse régionale que “la France ne s’apprête pas à envoyer des troupes au sol, belligérantes dans un conflit, sur le front”.Il a, en revanche, évoqué la possibilité d'”envoyer des experts voire des troupes en termes limités, hors de toute zone de conflit, pour conforter les Ukrainiens et signer une solidarité”.De même que celle “d’avoir, sous mandat des Nations unies, une opération de maintien de paix, qui elle se tiendrait le long de la ligne de front”.L’Ukraine réclame des garanties de sécurité, dont le déploiement de troupes étrangères le long de la ligne de front et une adhésion à l’Otan, pour dissuader la Russie de toute nouvelle offensive future. “La question de troupes n’a été évoquée que comme ne pouvant l’être qu’à l’issue de la conclusion d’un accord de paix”, a relevé Manuel Bompard.A l’extrême droite de l’échiquier, Eric Ciotti (UDR), allié de Marine Le Pen (RN), a déploré que la France se soit engagée dans “une vision très belliqueuse” et qu’elle soit prise désormais “à revers” par Donald Trump. – “Dictateur” -Côté majorité gouvernementale, Gabriel Attal (Renaissance), Édouard Philippe (Horizons) et Marc Fesneau (MoDem) étaient présents, de même que Michèle Tabarot pour le parti Les Républicains.Le chef de l’État renoue ainsi avec les rencontres au “format Saint-Denis” initiées en août 2023 pour renouveler la pratique du pouvoir dans la concertation avec les partis.Ces consultations, regardées avec méfiance par certaines formations qui y voyaient un moyen de contourner le Parlement, ont eu un succès très relatif, la dernière édition remontant à mars 2024, déjà sur l’Ukraine.S’ensuivra un débat sans vote, début mars au Parlement, sur les conséquences du contexte géopolitique en Europe pour la France.L’exécutif a commencé à préparer l’opinion à la nécessité d’un plus grand effort de défense alors que la paix en Ukraine esquissée par M. Trump pourrait ressembler à une capitulation pour Kiev.Le président américain entend la négocier directement avec son homologue russe Vladimir Poutine, dont le pays avait attaqué l’Ukraine il y a bientôt trois ans, le 24 février 2022.Le locataire de la Maison Blanche a, en outre, été d’une rare violence verbale avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui réclame une place à la table des négociations, le traitant de “dictateur” au bilan “épouvantable” et suggérant qu’à ce rythme, il n’allait bientôt “pas lui rester de pays”.

Ukraine: les chefs de partis pour une voix forte de la France, divisés sur l’envoi de troupes

Plusieurs chefs de partis ont martelé jeudi, à leur sortie de chez Emmanuel Macron, que la France devait faire entendre sa voix dans le nouveau concert des Nations imposé par Donald Trump mais sont restés divisés sur le message à porter, ainsi que sur l’éventuel envoi de troupes en Ukraine.”Il faut avoir un message très clair (…) L’Europe va devoir être un pilier”, a déclaré Marine Tondelier pour Les Ecologistes, appelant à “ne compter que sur nous-mêmes”, à l’issue de la réunion qui a duré près de quatre heures à l’Elysée.”La voix de la France et de l’Europe aujourd’hui est assez isolée”, a répliqué sur LCI Louis Aliot, qui représentait le Rassemblement national en l’absence de Jordan Bardella, attendu à Washington pour un rassemblement des conservateurs.Le président Macron, entouré du Premier ministre François Bayrou, du chef d’Etat-major des Armées Thierry Burckhard et d’un responsable du renseignement extérieur, a exposé à une douzaine de responsables de partis et groupes parlementaires la situation en Ukraine et la “menace existentielle” que représente selon lui la Russie, alors que le président américain, Donald Trump, s’en rapproche et prend ses distances avec l’Europe.M. Macron doit, par ailleurs, répondre en direct sur ses réseaux sociaux jeudi à 18H30 à des questions de citoyens concernant “la Russie, l’Ukraine et la sécurité de notre Europe”, a-t-il annoncé sur X.Lundi et mercredi, il s’était entretenu avec les dirigeants d’une trentaine de pays de l’UE et de l’Otan et est attendu en début de semaine prochaine à Washington pour un entretien avec le nouveau président américain.Du côté des Insoumis, Manuel Bompard a jugé intéressant “d’entendre pour la première fois le président utiliser le terme de non-alignement” vis-à-vis des Etats-Unis mais a déploré que l’Alliance atlantique reste perçue comme “une obligation dans l’architecture de sécurité” future de l’Europe.”La France doit faire entendre sa voix parce qu’elle a une voix originale et forte à porter” en tant que puissance nucléaire et membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, a renchéri le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.- “Après un accord” -Il s’est, en revanche, inquiété que M. Macron ait laissé entendre qu’il faille “se préparer éventuellement à continuer de soutenir l’Ukraine et d’être auprès de l’Ukraine militairement si l’Ukraine voulait poursuivre la guerre”.M. Macron a assuré mardi dans la presse régionale que “la France ne s’apprête pas à envoyer des troupes au sol, belligérantes dans un conflit, sur le front”.Il a, en revanche, évoqué la possibilité d'”envoyer des experts voire des troupes en termes limités, hors de toute zone de conflit, pour conforter les Ukrainiens et signer une solidarité”.De même que celle “d’avoir, sous mandat des Nations unies, une opération de maintien de paix, qui elle se tiendrait le long de la ligne de front”.L’Ukraine réclame des garanties de sécurité, dont le déploiement de troupes étrangères le long de la ligne de front et une adhésion à l’Otan, pour dissuader la Russie de toute nouvelle offensive future. “La question de troupes n’a été évoquée que comme ne pouvant l’être qu’à l’issue de la conclusion d’un accord de paix”, a relevé Manuel Bompard.A l’extrême droite de l’échiquier, Eric Ciotti (UDR), allié de Marine Le Pen (RN), a déploré que la France se soit engagée dans “une vision très belliqueuse” et qu’elle soit prise désormais “à revers” par Donald Trump. – “Dictateur” -Côté majorité gouvernementale, Gabriel Attal (Renaissance), Édouard Philippe (Horizons) et Marc Fesneau (MoDem) étaient présents, de même que Michèle Tabarot pour le parti Les Républicains.Le chef de l’État renoue ainsi avec les rencontres au “format Saint-Denis” initiées en août 2023 pour renouveler la pratique du pouvoir dans la concertation avec les partis.Ces consultations, regardées avec méfiance par certaines formations qui y voyaient un moyen de contourner le Parlement, ont eu un succès très relatif, la dernière édition remontant à mars 2024, déjà sur l’Ukraine.S’ensuivra un débat sans vote, début mars au Parlement, sur les conséquences du contexte géopolitique en Europe pour la France.L’exécutif a commencé à préparer l’opinion à la nécessité d’un plus grand effort de défense alors que la paix en Ukraine esquissée par M. Trump pourrait ressembler à une capitulation pour Kiev.Le président américain entend la négocier directement avec son homologue russe Vladimir Poutine, dont le pays avait attaqué l’Ukraine il y a bientôt trois ans, le 24 février 2022.Le locataire de la Maison Blanche a, en outre, été d’une rare violence verbale avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui réclame une place à la table des négociations, le traitant de “dictateur” au bilan “épouvantable” et suggérant qu’à ce rythme, il n’allait bientôt “pas lui rester de pays”.

Trump considering ‘alternatives’ to Boeing for Air Force One contract

Donald Trump said his administration was “looking at alternatives” to Boeing following delays in delivering two new models of the US presidential Air Force One plane.”I’m not happy with Boeing,” Trump told reporters late Wednesday aboard his current jet. “We’re looking at alternatives because it’s taking Boeing too long.”The US aerospace giant agreed in 2018 to supply two 747-8 aircraft by the end of 2024 for $3.9 billion — both ready to transport whoever occupied the White House at that time.But a subcontractor went bankrupt and the coronavirus pandemic disrupted production, forcing Boeing to push back the delivery date to 2027 and 2028.Trump said he was open to buying planes “from another country” but would not consider Boeing’s European rival Airbus to build the jets.Boeing CEO Kelly Ortberg acknowledged Trump’s criticism and said billionaire Elon Musk was helping the aerospace giant address the problems.”The president’s clearly not happy with the delivery timing. I think he’s made that well known,” Ortberg said early Thursday at an investor conference.”Elon Musk is actually helping us a lot in working through the requirements… so that we can move faster and get the president’s airplanes delivered.”Air Force One is a highly customized plane that includes high-tech communication facilities, a medical bay, and a defense system.The current presidential jets face rising maintenance costs and use parts that are increasingly obsolete.Trump’s comments are the latest blow to embattled Boeing, which reported a loss of $11.8 billion last year.The company continues to experience a hit from a more than seven-week labor strike that shuttered two major assembly plants.Boeing’s performance was also marred by a troubled flight in January 2024 when a 737 MAX flown by Alaska Airlines made an emergency landing after the plane suffered a mid-flight blowout of a door plug.Following that incident, Boeing faced intensified scrutiny from US air regulators and slowed output.Boeing is also suffering from legacy fixed-cost defense contracts that have led to losses for the company.Shares of Boeing fell 2.2 percent in morning trading.

La cigogne, annonciatrice du changement climatique en Alsace

Elles reviennent de plus en plus tôt, voire ne migrent plus du tout: les cigognes sont de retour depuis janvier en Alsace, où la douceur hivernale leur permet de se nourrir toute l’année, y compris dans des déchetteries.Au sommet d’un vaste centre d’enfouissement en forme de pyramide à degrés, plusieurs dizaines de cigognes évoluent au milieu des déchets, loin de l’image idyllique du bel oiseau noir et blanc perché sur sa cheminée.Malgré le froid vif d’un matin de février, l’échassier symbole de l’Alsace se gave à Wintzenbach, à l’extrémité nord-est de l’Hexagone.”Ça fait quelques années où régulièrement en hiver je compte à peu près une centaine de cigognes présentes sur le site”, témoigne Charles Helbling, bénévole local de la Ligue de protection des oiseaux (LPO).Sur ce total, difficile de savoir combien d’animaux viennent de rentrer de leur migration hivernale et combien n’ont pas du tout quitté le secteur. Surtout que pour certains volatiles, l’Alsace, c’est déjà le midi.”Il y a une cigogne qui a été observée par un collègue récemment dans le secteur. Ils ont pu lire la bague qu’elle avait à la patte et c’était une cigogne qui venait d’Allemagne du nord et s’est arrêtée ici”, raconte M. Helbling à l’AFP.La cigogne blanche revient de loin en Alsace: quasiment disparue dans les années 1970, elle a bénéficié d’une politique de protection et voit ses effectifs s’envoler. La LPO a dénombré 1.634 couples nicheurs l’an dernier, soit un doublement de la population en l’espace de 10 ans.- ‘Moins de risques’ -La raison? Les cigognes sont de moins en moins nombreuses à effectuer la migration qui les emmène traditionnellement par-delà la Méditerranée, sur des milliers de kilomètres. Celles qui partent le font plus tard et reviennent plus tôt. “On les revoit deux-trois semaines plus tôt en Alsace. D’habitude, elles rentrent vers la mi-février. Maintenant, certaines sont de retour dès la mi-janvier”, explique Yves Muller, président de la LPO Alsace.”Avant, elles allaient jusqu’en Afrique équatoriale. Mais depuis quelques décennies, elles partent seulement autour de la Méditerranée: dans le sud de la France, au Maroc ou en Espagne”, relève-t-il. “Comme les cigognes partent moins loin, il y a moins de risques et la mortalité diminue”.Selon lui, le changement climatique est à l’origine de ce bouleversement, car les cigognes peuvent plus facilement gober toute l’année les 300 vers de terre qu’elles avalent volontiers chaque jour.”Autrefois, en hiver, il faisait très froid en Alsace. Les cigognes ne trouvaient pas à manger car tout était gelé. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui: elles trouvent ce dont elles ont besoin dans des décharges en plein air”.”On ne sait pas vraiment ce qu’elles y mangent. Mais si elles y sont, c’est qu’il y a forcément quelque chose qui les intéresse, comme des rongeurs”.- Grêle fatale -La question interpelle Michaël Gruny, directeur du Smictom Nord Alsace, qui gère le centre d’enfouissement de déchets non recyclables de Wintzenbach. Selon lui, le site n’enfouit plus d’ordures ménagères depuis 2017 et a une obligation de dératisation. Les déchets enfouis sur place ne sont pas toxiques et ne menacent pas en principe la vie des cigognes, souligne-t-il.Mais pour Charles Helbling, de la LPO, les cigognes “peuvent aussi ingérer des substances et des produits qui ne sont pas bons”, comme des sacs en plastique ou des élastiques.Il reconnaît cependant n’avoir pas retrouvé de cigognes mortes à proximité du site.Le retour avancé des cigognes présente d’autres risques: l’animal revenant plus tôt, il s’accouple plus tôt également et les cigogneaux ont tendance à naître avant les beaux jours. Ces naissances précoces ont été fatales l’an dernier à nombre d’oisillons, victimes d’intempéries début mai alors que leurs plumes n’étaient pas encore étanches.”Des cigogneaux qui venaient de naître ont été tués par la grêle”, rapporte Raphaël Picard, chargé de communication à Cigoland, un parc de loisirs du Bas-Rhin qui accueille plus d’une centaine de cigognes aux beaux jours.

La cigogne, annonciatrice du changement climatique en Alsace

Elles reviennent de plus en plus tôt, voire ne migrent plus du tout: les cigognes sont de retour depuis janvier en Alsace, où la douceur hivernale leur permet de se nourrir toute l’année, y compris dans des déchetteries.Au sommet d’un vaste centre d’enfouissement en forme de pyramide à degrés, plusieurs dizaines de cigognes évoluent au milieu des déchets, loin de l’image idyllique du bel oiseau noir et blanc perché sur sa cheminée.Malgré le froid vif d’un matin de février, l’échassier symbole de l’Alsace se gave à Wintzenbach, à l’extrémité nord-est de l’Hexagone.”Ça fait quelques années où régulièrement en hiver je compte à peu près une centaine de cigognes présentes sur le site”, témoigne Charles Helbling, bénévole local de la Ligue de protection des oiseaux (LPO).Sur ce total, difficile de savoir combien d’animaux viennent de rentrer de leur migration hivernale et combien n’ont pas du tout quitté le secteur. Surtout que pour certains volatiles, l’Alsace, c’est déjà le midi.”Il y a une cigogne qui a été observée par un collègue récemment dans le secteur. Ils ont pu lire la bague qu’elle avait à la patte et c’était une cigogne qui venait d’Allemagne du nord et s’est arrêtée ici”, raconte M. Helbling à l’AFP.La cigogne blanche revient de loin en Alsace: quasiment disparue dans les années 1970, elle a bénéficié d’une politique de protection et voit ses effectifs s’envoler. La LPO a dénombré 1.634 couples nicheurs l’an dernier, soit un doublement de la population en l’espace de 10 ans.- ‘Moins de risques’ -La raison? Les cigognes sont de moins en moins nombreuses à effectuer la migration qui les emmène traditionnellement par-delà la Méditerranée, sur des milliers de kilomètres. Celles qui partent le font plus tard et reviennent plus tôt. “On les revoit deux-trois semaines plus tôt en Alsace. D’habitude, elles rentrent vers la mi-février. Maintenant, certaines sont de retour dès la mi-janvier”, explique Yves Muller, président de la LPO Alsace.”Avant, elles allaient jusqu’en Afrique équatoriale. Mais depuis quelques décennies, elles partent seulement autour de la Méditerranée: dans le sud de la France, au Maroc ou en Espagne”, relève-t-il. “Comme les cigognes partent moins loin, il y a moins de risques et la mortalité diminue”.Selon lui, le changement climatique est à l’origine de ce bouleversement, car les cigognes peuvent plus facilement gober toute l’année les 300 vers de terre qu’elles avalent volontiers chaque jour.”Autrefois, en hiver, il faisait très froid en Alsace. Les cigognes ne trouvaient pas à manger car tout était gelé. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui: elles trouvent ce dont elles ont besoin dans des décharges en plein air”.”On ne sait pas vraiment ce qu’elles y mangent. Mais si elles y sont, c’est qu’il y a forcément quelque chose qui les intéresse, comme des rongeurs”.- Grêle fatale -La question interpelle Michaël Gruny, directeur du Smictom Nord Alsace, qui gère le centre d’enfouissement de déchets non recyclables de Wintzenbach. Selon lui, le site n’enfouit plus d’ordures ménagères depuis 2017 et a une obligation de dératisation. Les déchets enfouis sur place ne sont pas toxiques et ne menacent pas en principe la vie des cigognes, souligne-t-il.Mais pour Charles Helbling, de la LPO, les cigognes “peuvent aussi ingérer des substances et des produits qui ne sont pas bons”, comme des sacs en plastique ou des élastiques.Il reconnaît cependant n’avoir pas retrouvé de cigognes mortes à proximité du site.Le retour avancé des cigognes présente d’autres risques: l’animal revenant plus tôt, il s’accouple plus tôt également et les cigogneaux ont tendance à naître avant les beaux jours. Ces naissances précoces ont été fatales l’an dernier à nombre d’oisillons, victimes d’intempéries début mai alors que leurs plumes n’étaient pas encore étanches.”Des cigogneaux qui venaient de naître ont été tués par la grêle”, rapporte Raphaël Picard, chargé de communication à Cigoland, un parc de loisirs du Bas-Rhin qui accueille plus d’une centaine de cigognes aux beaux jours.

Trump goads ’51st state’ Canada ahead of hockey grudge match

President Donald Trump took a slap shot at Canada on Thursday, again suggesting a US takeover of the northern neighbor as a “fifty first state” and urging the US hockey team to prevail in a closely watched grudge match.Tensions have soared in the run-up to a tournament final in the US city of Boston following Trump’s ordering of tariffs on Canadian imports — and his repeated verbal assaults on the sovereignty of the longtime close ally.Brawls between players and booing by Canadian fans of the US national anthem marked the teams’ previous meeting in Montreal on Saturday in the Four Nations Face-Off tournament, a round-robin featuring the NHL’s top players from Canada, Finland, Sweden and the United States.The US president said he would be calling Team USA to wish them luck and will be watching the game on television when the puck drops at 8:00 pm (0100 GMT Friday).”I’ll be calling our GREAT American Hockey Team this morning to spur them on towards victory tonight against Canada, which with FAR LOWER TAXES AND MUCH STRONGER SECURITY, will someday, maybe soon, become our cherished, and very important, Fifty First State,” Trump posted on his Truth Social platform.Trump said a previous commitment — addressing a gathering of US governors in Washington — will “sadly” prevent him from attending the game in person.”But we will all be watching, and if Governor Trudeau would like to join us, he would be most welcome,” Trump said.The US president has repeatedly made disparaging references to Canadian Prime Minister Justin Trudeau as a mere US governor. Trudeau was at the Montreal game.Despite the snark, Trump concluded with a sporting remark: “Good luck to everybody, and have a GREAT game tonight. So exciting!”But both teams advanced to the final after eliminating Finland and Sweden.In the first US-Canada clash, there were three fights between players in the first nine seconds, an emotionally charged opening that many linked to the ugly politics.Canadians have a long history of taking their national team hockey seriously. But with Trump repeatedly insulting their country, the temperature ahead of Thursday’s final is decidedly icy.The Toronto Star newspaper on Thursday said Canadian national pride would “surge” should their team prevail in the rematch.The paper cited a Rogers survey which said more than three-quarters of citizens believe hockey is core to Canada’s national identity, and a similar amount say Canada’s national pride is deeply intertwined with the sport.

EU trade chief says tariff reciprocity ‘must work for both’ bloc and US

EU trade chief Maros Sefcovic said Thursday that reciprocity in tariffs should apply to both the bloc and Washington, after talks with his counterparts in US President Donald Trump’s administration.With the United States planning “reciprocal tariffs,” the European Union is ready to engage, Sefcovic told reporters.”We will be ready to look (at) how we can lower the import duties for all industrial products,” he said, a day after meeting Commerce Secretary Howard Lutnick and US Trade Representative nominee Jamieson Greer.Trump has taken aim at the EU and others over trade, announcing plans for sweeping “reciprocal tariffs” tailored to each US trading partner, and taking into consideration non-tariff factors.But Sefcovic stressed that if Washington were seeking reciprocity, “it must work for both” sides.During Sefcovic’s three-day Washington visit for talks with US officials and business leaders, he pushed back against Trump’s claim of unfairness in US-EU trade ties.He told reporters Thursday that one of his requests was to see a delay in US tariffs as both parties discussed their concerns.He said his impression was that the United States too would be “ready to consider” a reduction in its tariffs.Although the EU has higher tariffs for personal vehicles, Sefcovic noted that the United States protects other areas like pick-up trucks.”While we protect European interests, we seek constructive dialogue to avoid unnecessary pain of measures and countermeasures,” he told reporters in Washington.Brussels and Washington understand that they share common challenges such as “global overcapacities driven by non-market practices” — a concern involving China — he said.He said it would be good if the transatlantic partners could tackle global overcapacity together.He also expressed optimism that the EU could allay US concerns about the trade deficit between both sides.The EU needs more LNG as it phases out Russian gas, he noted, adding that this is an area where both can collaborate.If the EU had to resolve a 50 billion euro trade gap with the United States, he said, “we can really do it, if we put our mind to it,” adding that this could be accomplished “relatively quickly.”Sefcovic said Wednesday at the American Enterprise Institute that the EU saw “no justification for sudden, unilateral tariff increases” by the United States.But if the US went ahead with imposing tariffs, he warned that the bloc would “have no choice but to respond firmly and swiftly.”Besides reciprocal tariffs, Trump has slapped an added tariff on Chinese goods and unveiled sweeping duties on imports of steel and aluminum to take effect in March.He has also threatened levies affecting specific sectors like imports of automobiles, semiconductors and pharmaceuticals.