Les Bourses européennes reprennent leur souffle

Les Bourses européennes, à des niveaux records depuis plusieurs séances, ont repris leur souffle jeudi, digérant une série de résultats d’entreprises jugés mitigés.La Bourse de Paris a tout juste grappillé 0,15%, tandis que Londres a reculé de 0,57%, Francfort de 0,53%.

L’hôtellerie suisse bat un nouveau record en 2024

Les nuitées hôtelières en Suisse ont battu un nouveau record en 2024 grâce à l’afflux de touristes américains mais aussi français et espagnols venus dévaler les pentes dans les stations de ski ou parcourir les sentiers de randonnées.En 2024, l’hôtellerie suisse a enregistré 42,8 millions de nuitées, soit une augmentation de 2,6% par rapport à l’année précédente, le secteur dépassant ainsi son précédent record de 2023, a indiqué jeudi l’Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué. La demande s’est stabilisée à “un niveau élevé” auprès de la clientèle locale, précise l’OFS, alors que beaucoup de Suisses ont pris l’habitude pendant la pandémie de Covid-19 de rester dans le pays alpin pendant leurs vacances pour partir à la découverte d’autres régions. Le nombre de nuitées auprès de la clientèle locale n’a progressé que de 0,1% en 2024, légèrement en-dessous de 20,9 millions de nuitées. Les nuitées hôtelières ont en revanche été dopées par les touristes étrangers qui ont généré 22 millions de nuitées, en hausse de 5,1% après un bond de 21,8% en 2023. La demande étrangère a ainsi retrouvé son plus haut niveau en “plus de 50 ans”, souligne l’OFS, expliquant qu’il faut remonter “à 1972” pour retrouver un tel afflux de touristes étrangers dans les hôtels suisses.La demande a été soutenue par les touristes venant du continent américain, et en particulier des Etats-Unis. Les efforts de la branche ont été “récompensés”, s’est félicité Suisse Tourisme, l’organisme chargé par la Confédération de promouvoir le tourisme dans ce pays connu pour ses lacs et montagnes. Le succès du tourisme en Suisse repose sur “la diversité des marchés d’origine de ses hôtes”, les années “moins bonnes” auprès des touristes provenant de certains pays pouvant être “compensées” par de la croissance avec d’autres pays, a ajouté l’organisme dans un communiqué. – Répartir la demande sur toute l’année -L’objectif n’est toutefois pas “de faire croître la fréquentation d’année en année”, mais de gérer la demande de manière ciblée pour “amener les bons hôtes aux bons endroits, au bon moment”, a précisé Martin Nydegger, le directeur de Suisse Tourisme, cité dans le communiqué.Si les coûts élevés de cette destination aident à mettre un frein au surtourisme, cet organisme mène des campagnes ciblées pour chercher à répartir les flux touristiques sur toute l’année, notamment en basse saison en communiquant sur la beauté des paysages dans leurs couleurs d’automne.  Dans le détail, les nuitées auprès des touristes venus des Etats-Unis ont grimpé de 13,9% en 2024, à près de 3,5 millions de nuitées, soit “le plus haut niveau jamais observé”, a souligné l’OFS.La croissance a été plus modeste auprès des touristes européens, avec une hausse se limitant de 1,4% en raison d’un repli auprès de la clientèle britannique, en recul de 4,1% à 1,6 million de nuitées. L’hôtellerie suisse a néanmoins retrouvé son plus haut niveau depuis le début des années 1990 auprès de la clientèle française, en hausse de 6,1% à 1,5 million de nuitées, et atteint un record avec la clientèle espagnole, en hausse de 6%, avec plus d’un demi-million de nuitées.Auprès des touristes allemands, la progression s’est limitée à 0,5% même s’ils restent les plus grands clients de l’hôtellerie helvétique avec près de 3,8 millions de nuitées.La reprise s’est également poursuivie auprès de la clientèle chinoise. Avec 725.129 nuitées, leur niveau reste cependant inférieur de 47,9% à celui de 2019. L’hôtellerie suisse avait déjà atteint un sommet en 2023, avec plus de 41 millions de nuitées, dépassant ses niveaux d’avant-pandémie. 

La loi d’orientation agricole définitivement adoptée au Parlement, in extremis avant le Salon

La loi d’orientation agricole a été définitivement adoptée au Parlement jeudi, point final d’un sprint pour délivrer avant le Salon de l’agriculture ce texte présenté comme une réponse à la grogne du secteur, mais critiqué à gauche pour des “renoncements” environnementaux.Largement adopté à l’Assemblée mercredi avec les voix macronistes, de la droite et du Rassemblement national, le texte issu d’un accord entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire (CMP) a été définitivement validé au Sénat, juste à temps pour l’ouverture de l’événement phare du monde agricole samedi à Paris.La chambre haute dominée par la droite et le centre l’a approuvé à 236 voix contre 103, offrant un atout dans la main de l’exécutif qui se sait attendu au tournant par la profession au “Salon”, après les manifestations agricoles des années passées.C’est ce samedi que le président Emmanuel Macron effectuera sa traditionnelle déambulation dans les allées de la plus grande ferme de France, un an après une visite d’inauguration très chahutée.Avec ce texte, “nous ré-ancrons les deux pieds de la France dans le socle le plus solide et le plus fidèle de toutes les civilisations humaines: l’agriculture. Le cadre est désormais posé pour la reconquête de notre souveraineté alimentaire et la parole de l’État est tenue”, a lancé la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.L’écologiste Yannick Jadot fait le constat inverse, en dénonçant “une loi du déni de la nature” faisant la part belle à “une forme d’obscurantisme qui nous éloigne des réponses et des transitions nécessaires” et n’aborde pas la question centrale du revenu agricole.”L’agriculture méritait mieux, il n’y a pas de loi d’orientation tous les quatre matins”, avait critiqué la veille Aurélie Trouvé, présidente LFI de la commission des Affaires économiques. Dans le viseur de la gauche, un article très irritant, nettement étendu à l’initiative du Sénat, qui révise l’échelle des peines en cas d’atteintes à l’environnement. Il prévoit une dépénalisation de ces infractions lorsqu’elles ne sont pas commises “de manière intentionnelle”, au profit d’une simple amende administrative de 450 euros maximum, ou du suivi d’un stage de sensibilisation.”En aucune manière ce texte n’accorde à nos agriculteurs je ne sais quel permis de détruire des espèces ou espaces protégés”, a répondu la ministre devant l’Assemblée mercredi soir.- “Intérêt général majeur” -Une autre mesure inquiète la gauche et les écologistes, celle qui invite le gouvernement à “s’abstenir d’interdire les usages de produits phytopharmaceutiques autorisés par l’Union européenne” en l’absence d’alternatives viables. Une forme de traduction du principe “pas d’interdiction sans solution”, mantra de la FNSEA sur les pesticides.”Malgré des avancées”, la loi d’orientation agricole “marque une inquiétante régression environnementale”, a réagi l’association Agir pour l’Environnement.”Il est faux d’affirmer que le Sénat a imposé ses vues”, insiste le rapporteur à l’Assemblée Pascal Lecamp, défendant par exemple le retour dans le texte d’un objectif de consacrer 21% de la surface agricole au bio en 2030.Quant à la mesure phare du texte, elle prévoit d’ériger l’agriculture au rang “d’intérêt général majeur”. L’objectif affiché est de nourrir la réflexion du juge administratif et de faciliter le parcours de projets de structures de retenues d’eau ou de bâtiments d’élevage hors-sol, lorsqu’ils sont en balance avec un objectif de préservation de l’environnement.Mais des élus et des juristes doutent de sa portée, face à une protection de l’environnement à valeur constitutionnelle. En réponse, le Sénat a introduit un principe décrié de “non-régression de la souveraineté alimentaire”, sorte de miroir de la non-régression environnementale déjà consacrée, qui promet déjà une querelle juridique.Le texte accorde aussi une présomption d’urgence en cas de contentieux autour de la construction d’une réserve d’eau pour l’irrigation, espérant réduire les délais des procédures. Et les parlementaires ont fait un pas vers un “droit à l’erreur” des agriculteurs, en approuvant le fait que “la bonne foi” est “présumée” lors d’un contrôle.Le projet de loi éclectique prévoit aussi une simplification de la législation sur les haies, ou encore la mise en place d’un guichet unique départemental – “France services agriculture” – pour faciliter les installations de nouveaux agriculteurs, ou aider des agriculteurs à céder leur exploitation.

Violences sexuelles à Bétharram: deux anciens surveillants restent en garde à vue

La garde à vue se poursuit jeudi à Pau pour deux anciens surveillants de Notre-Dame-de-Bétharram, interpellés dans l’enquête sur les violences physiques et sexuelles dénoncées par plus d’une centaine d’anciens élèves, sur un demi-siècle, de cet établissement catholique des (Pyrénées-Atlantiques).Le parquet a “mis un terme” à celle du troisième, un ex-prêtre nonagénaire, sans en dire davantage sur la procédure judiciaire à ce stade.Les gendarmes enquêtent depuis un an sur cette institution longtemps réservée aux garçons. Les victimes, enfants ou adolescents à l’époque des faits, décrivent des masturbations et fellations imposées ou subies plusieurs fois par semaine, des châtiments corporels, menaces et humiliations.Des “faits graves”, “en contradiction totale avec l’esprit de l’enseignement catholique”, a dénoncé la Conférence des évêques de France (CEF) dans un communiqué publié jeudi.Les trois hommes, nés en 1931, 1955 et 1965, ont été interpellés mercredi pour des “viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et/ou violences aggravées”, sur une période comprise “entre 1957 et 2004″ selon le parquet.D’après une source proche du dossier, il s’agit d’un prêtre et de deux laïcs, dont l’un avait été démis de ses fonctions en février 2024, peu après l’ouverture de l’enquête, alors qu’il était visé par au moins huit plaintes. L’autre est un ancien surveillant général.”C’est une immense victoire”, a salué Alain Esquerre, porte-parole des plaignants, à l’annonce des gardes à vue.- “Personne ne disait rien” -“J’ai subi des punitions, des violences, on nous caressait à la sortie des douches, personne ne disait rien, on avait neuf ans !”, enrage Brice Ducos, 49 ans, interne à Bétharram entre 1984 et 1991, ciblant l’un des suspects, surnommé “Cheval” à l’époque.Allusion à la chevalière qu’il portait à une main et qu’il retournait avant de gifler un élève, en lui disant: “Regarde ce que tu m’obliges à faire”, témoigne auprès de l’AFP un autre ancien, scolarisé de 1973 à 1980, qui a requis l’anonymat.Antoine (prénom modifié), 48 ans, incrimine, lui, le surveillant écarté l’an dernier. “J’ai été son protégé”, dit-il, évoquant des agressions sexuelles sous la tente lors de sorties scouts, puis des masturbations hebdomadaires, quatre ans durant, quand il habitait chez lui.”Pourquoi je n’ai rien dit? Il avait une sacrée emprise sur moi, j’étais un bébé et il avait le rôle du père que je n’avais pas eu. Il voulait m’avoir que pour lui”, confie celui dont une première plainte, en 1999, fut classée sans suite. “J’étais dégoûté qu’on me croie pas.”Celle déposée en 2010 par Jean-Marie Delbos, 78 ans aujourd’hui, fut aussi vaine mais il a été indemnisé en 2022 par la Commission Reconnaissance et Réparation après une enquête canonique.Lui met en cause le nonagénaire, “jeune ecclésiastique” quand il le vit arriver au dortoir en 1957. Il “venait la nuit, soutane ouverte, s’accroupir au pied du lit pour faire des attouchements et des fellations”, alors qu’il était “terrorisé et incapable de la moindre réaction”, raconte-t-il.- Prescription en question -Parmi les 132 plaintes recensées par le collectif des victimes, une poignée ne sont pas frappées par la prescription, estime son porte-parole Alain Esquerre, lui-même ancien pensionnaire.Pour Me Jean-François Blanco, avocat en 1996 d’un élève victime d’une violente claque, la période évoquée par le procureur, longue de presque un demi-siècle, situe cependant “les crimes dans leur sérialité”, “un critère fondamental pour l’appréciation sur la prescription”.La loi de 2021 sur la protection des mineurs contre les crimes et délits sexuels permet de prolonger le délai de prescription d’un premier viol si la même personne récidive sur un autre mineur.Ces interpellations sont intervenues quatre jours après une réunion entre des victimes et François Bayrou, mis en cause depuis début février par plusieurs témoignages affirmant qu’il était au courant de premières accusations entourant l’établissement dans les années 1990, ce qu’il dément.Le chef du gouvernement, ministre de l’Éducation de 1993 à 1997, répète n’avoir “jamais été informé” dans le passé des violences sexuelles dans cet établissement qu’ont fréquenté plusieurs de ses enfants et où son épouse a enseigné le catéchisme.Alors que le scandale a poussé le gouvernement à annoncer un renforcement des contrôles sur les établissements privés sous contrat, le secrétaire général de l’enseignement catholique, Philippe Delorme, a appelé jeudi à ne pas faire de Bétharram “une affaire d’opposition” entre “public et privé”, soulignant que “toute la société” doit protéger les enfants. Le principe d’une commission d’enquête parlementaire “sur les modalités du contrôle de l’État et de la prévention des violences” en milieu scolaire a été validé mercredi, tandis que la Commission indépendante sur les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a demandé un audit global sur les dispositifs d’alerte en vigueur dans tous les établissements qui en accueillent.La Conférence des évêques a également appelé à “un grand plan de protection des enfants, s’appliquant à tous les lieux d’éducation”.

Ukraine: Zelensky reçoit l’émissaire américain après de nouvelles critiques de Trump

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky reçoit jeudi l’envoyé spécial des Etats-Unis après avoir essuyé de très vives critiques de Donald Trump, faisant craindre une rupture entre Washington et Kiev qui dépend crucialement de l’aide américaine pour résister à l’invasion russe.Signe de tensions, M. Zelensky et Keith Kellogg ne feront pas de déclarations après leur rencontre, à la demande de la partie américaine, a fait savoir la présidence ukrainienne.Dans ce contexte hostile, le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, Mike Waltz, a conseillé à l’Ukraine de “baisser d’un ton” ses critiques contre Donald Trump. De son côté, l’Union européenne a pris la défense de l’allié ukrainien, affirmant d’un ton cinglant par la voix du porte-parole de la Commission européenne, Stefan De Keersmaecker : “L’Ukraine est une démocratie, la Russie de Poutine non”.Après avoir qualifié M. Zelensky de “dictateur”, M. Trump a poursuivi sa rhétorique en faveur de Moscou en affirmant mercredi soir que, dans ce conflit, les Russes avaient “pris beaucoup de territoires” et avaient donc “les cartes en main”.Le Kremlin, ne cachant pas sa satisfaction, a annoncé jeudi avoir décidé avec Washington d’une reprise du dialogue “sur tous les paramètres”, se disant “complètement d’accord” avec la position américaine sur l’Ukraine.M. Zelensky, affaibli par ce brusque rapprochement entre M. Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, a dit espérer néanmoins un travail “constructif” lors d’une rencontre prévue dans la journée à Kiev avec l’émissaire de M. Trump, Keith Kellogg.”Notre avenir n’est pas avec Poutine, mais avec la paix. Et c’est un choix pour tout le monde – et pour les plus puissants – d’être avec Poutine, ou d’être avec la paix”, a-t-il plaidé à la veille de la rencontre.A son arrivée à Kiev mercredi, Keith Kellogg, adoptant un ton plus conciliant que Donald Trump, avait assuré comprendre le besoin de “garanties de sécurité” de l’Ukraine.A quelques jours du troisième anniversaire du début de l’invasion russe du 24 février 2022, M. Zelensky a rappelé que l’Ukraine voulait la fin de cette guerre “depuis ses premières secondes”, alors que M. Trump l’a accusée d’avoir initié le conflit.- Zelensky “comme Churchill” -MM. Trump et Zelensky ont échangé ces attaques personnelles inédites après les discussions russo-américaines mardi en Arabie saoudite, les premières au niveau des chefs des diplomaties depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Donald Trump a ensuite, entre autres, cité de faux chiffres sur la popularité de Volodymyr Zelensky ou l’a encore appelé à convoquer des élections alors que la guerre est toujours en cours, que des millions d’Ukrainiens ont fui à l’étranger et 20% du territoire est sous occupation russe.”Dictateur sans élections, Zelensky devrait se dépêcher ou il ne va pas lui rester de pays”, a déclaré mercredi Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. Avant cette dernière accusation, M. Zelensky avait lui reproché à son homologue américain de vivre dans “un espace de désinformation” russe et d’aider Vladimir Poutine à “sortir d’années d’isolement”.Face à la violence des accusations de Donald Trump, le dirigeant ukrainien a reçu le soutien de l’Union européenne et de plusieurs dirigeants européens. “Il est le dirigeant élu de l’Ukraine et il a fait ce que Winston Churchill a fait en Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale, suspendre les élections pendant la guerre”, a estimé le ministre britannique de la DéfenseLe Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron doivent se rendre à Washington la semaine prochaine. Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a lui annoncé qu’il se rendrait à Kiev lundi, jour anniversaire de l’invasion russe, pour “réaffirmer le soutien de l’Espagne à la démocratie ukrainienne”.Sur le terrain, des bombardements aériens et d’artillerie russes ont fait jeudi au moins quatre morts à Kostiantynivka, a rapporté le gouverneur de la région orientale de Donetsk. Cette ville, menacée par l’avancée des troupes du Kremlin, est un important bastion ukrainien.  – “Peu de choses concrètes” -Si les propos du président américain ont choqué en Ukraine, le Kremlin, sans les commenter directement, s’est réjoui jeudi de cette convergence avec la nouvelle administration américaine. “La décision a été prise de procéder à la reprise du dialogue russo-américain sur tous les paramètres”, a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.M. Peskov a toutefois indiqué que, pour l’heure, “peu de choses concrètes” étaient en place, du fait notamment de “désaccords entre Washington et Kiev”, tout en précisant que les Etats-Unis étaient toujours la “principale locomotive” qui fournit “la plus grande contribution financière pour alimenter” le conflit en Ukraine. Jeudi, Vladimir Poutine s’était quant à lui félicité de la reprise du dialogue russo-américain. Il a indiqué qu’il rencontrerait “avec plaisir Donald”, en appelant le président américain par son prénom. Ce dernier a de nouveau assuré que les Etats-Unis étaient en train de “négocier avec succès une fin de la guerre avec la Russie”. “Une chose que – tout le monde l’admet – seuls +TRUMP+ et l’administration Trump peuvent faire”, selon lui.A contrario, l’Europe “a échoué à apporter la paix”, a-t-il dénoncé.Face à la perspective d’un éventuel cessez-le-feu, Paris et Londres sont en train de préparer la création d’une force européenne destinée le garantir et assurer la sécurité de l’Ukraine, et qui serait composée de “moins de 30.000 militaires”, rapportent jeudi les médias britanniques. Par ailleurs, toujours à Paris, vingt cercueils ont été déposés jeudi matin en plein centre-ville pour rappeler le sort des journalistes ukrainiens tués ou emprisonnés en Russie, à l’approche des trois ans de l’invasion russe.

Ukraine: Zelensky reçoit l’émissaire américain après de nouvelles critiques de Trump

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky reçoit jeudi l’envoyé spécial des Etats-Unis après avoir essuyé de très vives critiques de Donald Trump, faisant craindre une rupture entre Washington et Kiev qui dépend crucialement de l’aide américaine pour résister à l’invasion russe.Signe de tensions, M. Zelensky et Keith Kellogg ne feront pas de déclarations après leur rencontre, à la demande de la partie américaine, a fait savoir la présidence ukrainienne.Dans ce contexte hostile, le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, Mike Waltz, a conseillé à l’Ukraine de “baisser d’un ton” ses critiques contre Donald Trump. De son côté, l’Union européenne a pris la défense de l’allié ukrainien, affirmant d’un ton cinglant par la voix du porte-parole de la Commission européenne, Stefan De Keersmaecker : “L’Ukraine est une démocratie, la Russie de Poutine non”.Après avoir qualifié M. Zelensky de “dictateur”, M. Trump a poursuivi sa rhétorique en faveur de Moscou en affirmant mercredi soir que, dans ce conflit, les Russes avaient “pris beaucoup de territoires” et avaient donc “les cartes en main”.Le Kremlin, ne cachant pas sa satisfaction, a annoncé jeudi avoir décidé avec Washington d’une reprise du dialogue “sur tous les paramètres”, se disant “complètement d’accord” avec la position américaine sur l’Ukraine.M. Zelensky, affaibli par ce brusque rapprochement entre M. Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, a dit espérer néanmoins un travail “constructif” lors d’une rencontre prévue dans la journée à Kiev avec l’émissaire de M. Trump, Keith Kellogg.”Notre avenir n’est pas avec Poutine, mais avec la paix. Et c’est un choix pour tout le monde – et pour les plus puissants – d’être avec Poutine, ou d’être avec la paix”, a-t-il plaidé à la veille de la rencontre.A son arrivée à Kiev mercredi, Keith Kellogg, adoptant un ton plus conciliant que Donald Trump, avait assuré comprendre le besoin de “garanties de sécurité” de l’Ukraine.A quelques jours du troisième anniversaire du début de l’invasion russe du 24 février 2022, M. Zelensky a rappelé que l’Ukraine voulait la fin de cette guerre “depuis ses premières secondes”, alors que M. Trump l’a accusée d’avoir initié le conflit.- Zelensky “comme Churchill” -MM. Trump et Zelensky ont échangé ces attaques personnelles inédites après les discussions russo-américaines mardi en Arabie saoudite, les premières au niveau des chefs des diplomaties depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Donald Trump a ensuite, entre autres, cité de faux chiffres sur la popularité de Volodymyr Zelensky ou l’a encore appelé à convoquer des élections alors que la guerre est toujours en cours, que des millions d’Ukrainiens ont fui à l’étranger et 20% du territoire est sous occupation russe.”Dictateur sans élections, Zelensky devrait se dépêcher ou il ne va pas lui rester de pays”, a déclaré mercredi Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. Avant cette dernière accusation, M. Zelensky avait lui reproché à son homologue américain de vivre dans “un espace de désinformation” russe et d’aider Vladimir Poutine à “sortir d’années d’isolement”.Face à la violence des accusations de Donald Trump, le dirigeant ukrainien a reçu le soutien de l’Union européenne et de plusieurs dirigeants européens. “Il est le dirigeant élu de l’Ukraine et il a fait ce que Winston Churchill a fait en Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale, suspendre les élections pendant la guerre”, a estimé le ministre britannique de la DéfenseLe Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron doivent se rendre à Washington la semaine prochaine. Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a lui annoncé qu’il se rendrait à Kiev lundi, jour anniversaire de l’invasion russe, pour “réaffirmer le soutien de l’Espagne à la démocratie ukrainienne”.Sur le terrain, des bombardements aériens et d’artillerie russes ont fait jeudi au moins quatre morts à Kostiantynivka, a rapporté le gouverneur de la région orientale de Donetsk. Cette ville, menacée par l’avancée des troupes du Kremlin, est un important bastion ukrainien.  – “Peu de choses concrètes” -Si les propos du président américain ont choqué en Ukraine, le Kremlin, sans les commenter directement, s’est réjoui jeudi de cette convergence avec la nouvelle administration américaine. “La décision a été prise de procéder à la reprise du dialogue russo-américain sur tous les paramètres”, a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.M. Peskov a toutefois indiqué que, pour l’heure, “peu de choses concrètes” étaient en place, du fait notamment de “désaccords entre Washington et Kiev”, tout en précisant que les Etats-Unis étaient toujours la “principale locomotive” qui fournit “la plus grande contribution financière pour alimenter” le conflit en Ukraine. Jeudi, Vladimir Poutine s’était quant à lui félicité de la reprise du dialogue russo-américain. Il a indiqué qu’il rencontrerait “avec plaisir Donald”, en appelant le président américain par son prénom. Ce dernier a de nouveau assuré que les Etats-Unis étaient en train de “négocier avec succès une fin de la guerre avec la Russie”. “Une chose que – tout le monde l’admet – seuls +TRUMP+ et l’administration Trump peuvent faire”, selon lui.A contrario, l’Europe “a échoué à apporter la paix”, a-t-il dénoncé.Face à la perspective d’un éventuel cessez-le-feu, Paris et Londres sont en train de préparer la création d’une force européenne destinée le garantir et assurer la sécurité de l’Ukraine, et qui serait composée de “moins de 30.000 militaires”, rapportent jeudi les médias britanniques. Par ailleurs, toujours à Paris, vingt cercueils ont été déposés jeudi matin en plein centre-ville pour rappeler le sort des journalistes ukrainiens tués ou emprisonnés en Russie, à l’approche des trois ans de l’invasion russe.

France returns sole military base to Ivory CoastThu, 20 Feb 2025 16:10:51 GMT

France returned on Thursday its sole military base in Ivory Coast to the west African nation’s authorities, marking an end to decades of French presence at the site. The French and Ivorian defence ministers signed a document to confirm the return, shortly after the Ivorian flag was raised in the base’s parade ground.Though the handover comes …

France returns sole military base to Ivory CoastThu, 20 Feb 2025 16:10:51 GMT Read More »