Israël mène des raids intenses à Téhéran, cible les Gardiens et la prison d’Evine

Israël a annoncé lundi des frappes d’une force “sans précédent” contre des cibles à Téhéran, dont des centres de commandement de l’armée idéologique du pouvoir et la prison d’Evine, après plusieurs salves de missiles tirées par l’Iran sur son ennemi juré.Au 11e jour de la guerre Iran-Israël, Téhéran a menacé les Etats-Unis de “lourdes conséquences” après les frappes américaines dimanche contre le site souterrain d’enrichissement d’uranium à Fordo et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre). Le Pentagone a affirmé avoir “dévasté le programme nucléaire iranien”. Mais le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a jugé impossible à ce stade d’évaluer l’étendue des dégâts et réclamé lundi un accès aux sites nucléaires iraniens.L’armée “mène des frappes d’une puissance sans précédent contre des cibles du régime et des organes de répression gouvernementaux en plein cÅ“ur de Téhéran. Parmi ces cibles: la prison d’Evine, le quartier général de la sécurité intérieure des Gardiens de la révolution et le le quartier général du Bassidj (milice de volontaires islamistes)”, a dit le ministre de la Défense Israël Katz sur X.Le pouvoir judiciaire iranien a fait état de dégâts dans certaines parties de la prison d’Evine, où sont détenus des Occidentaux, des prisonniers politiques et des opposants.La frappe sur cette prison “met nos proches en danger de mort”, a déclaré à l’AFP Noémie Kohler, la soeur de Cécile Kohler, une Française détenue depuis plus de trois ans avec son compagnon Jacques Paris dans ce centre pénitentiaire.Des nuages d’une épaisse fumée se sont élevés de plusieurs points de Téhéran, selon des journalistes de l’AFP sur place.De son côté, l’agence de presse Tasnim a fait état de raids israéliens sur le site de Fordo enfoui sous une montagne, au sud de Téhéran. L’armée israélienne a dit chercher “à bloquer les voies d’accès” au site.- Réseau électrique perturbé -A plus de 1.500 km de là, en Israël, les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs régions après plusieurs salves de missiles iraniens, et des habitants se sont réfugiés brièvement dans les abris, notamment à Tel-Aviv (centre).Des dégâts “près d’une installation stratégique” du réseau électrique ont entraîné des perturbations dans la distribution du courant dans le sud d’Israël, a indiqué la compagnie publique d’électricité, sans préciser la cause de ces dommages.En Iran, la guerre a fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, selon un bilan officiel. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 24 morts, d’après les autorités.Affirmant que l’Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël a lancé le 13 juin une attaque inédite contre l’Iran, frappant des centaines de sites militaires et nucléaires en Iran, et tuant les plus hauts gradés du pays ainsi que des scientifiques du nucléaire.L’Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et de drones vers Israël, dément vouloir fabriquer l’arme atomique mais défend son droit à développer un programme nucléaire civil.- L’Iran menace les Etats-Unis -L’intensification des échanges de frappes de missiles entre Israël et l’Iran est intervenue sur fond de nouvelles menaces iraniennes contre les Etats-Unis.”L’acte hostile (des Etats-Unis) élargira la portée des cibles légitimes des forces armées d’Iran et ouvrira la voie à l’extension de la guerre dans la région”, a averti un porte-parole des forces armées, Ebrahim Zolfaghari, au lendemain des frappes américaines.Il a prévenu les Etats-Unis de “lourdes conséquences imprévisibles avec des opérations (militaires) puissantes et ciblées”. La veille, Akbar Velayati, un conseiller du guide suprême d’Iran Ali Khamenei, a menacé de s’en prendre aux bases militaires américaines au Moyen-Orient.Le même jour, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a appelé la Chine à intervenir auprès de l’Iran après que des analystes ont affirmé que Téhéran pourrait choisir de riposter à l’attaque américaine en fermant le détroit d’Ormuz, par lequel passe un cinquième de la production mondiale de pétrole.- “Mesures spéciales” -Lors d’une réunion à Vienne, M. Grossi déclaré que l’Iran lui avait adressé le 13 juin une lettre signalant la mise en place “de mesures spéciales pour protéger les équipements et la matière nucléaire”.”Des dommages monumentaux ont été causés à tous les sites nucléaires en Iran, comme le montrent les images satellite”, a affirmé dimanche le président américain Donald Trump.Cependant, des responsables israélien et américain ont dit qu’ils cherchaient à évaluer les dégâts sur les sites nucléaires, alors que des experts estiment que le matériel nucléaire pourrait avoir été déplacé avant l’attaque.Ali Shamkhani, un conseiller du guide iranien, a affirmé que l’Iran possédait toujours des stocks d’uranium enrichi.L’Iran a enrichi de l’uranium au niveau élevé de 60%, selon l’AIEA, niveau proche du seuil de 90% requis pour la fabrication d’une bombe atomique. Mais l’agence onusienne dit n’avoir décelé jusque-là aucun indice sur l’existence d’un “programme systématique” iranien de production d’une arme nucléaire.- “Changement de régime”? -M. Trump a aussi semblé plaider pour un changement de régime à Téhéran. “Si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE A L’IRAN SA GRANDEUR, pourquoi n’y aurait-il pas un changement de régime ???”Après les frappes américaines, M. Trump appelé Téhéran à “faire la paix” sinon “les attaques seront bien plus importantes”. Et il a aussi mis en garde l’Iran contre toute riposte à l’attaque américaine.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). 

Israël mène des raids intenses à Téhéran, cible les Gardiens et la prison d’Evine

Israël a annoncé lundi des frappes d’une force “sans précédent” contre des cibles à Téhéran, dont des centres de commandement de l’armée idéologique du pouvoir et la prison d’Evine, après plusieurs salves de missiles tirées par l’Iran sur son ennemi juré.Au 11e jour de la guerre Iran-Israël, Téhéran a menacé les Etats-Unis de “lourdes conséquences” après les frappes américaines dimanche contre le site souterrain d’enrichissement d’uranium à Fordo et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre). Le Pentagone a affirmé avoir “dévasté le programme nucléaire iranien”. Mais le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a jugé impossible à ce stade d’évaluer l’étendue des dégâts et réclamé lundi un accès aux sites nucléaires iraniens.L’armée “mène des frappes d’une puissance sans précédent contre des cibles du régime et des organes de répression gouvernementaux en plein cÅ“ur de Téhéran. Parmi ces cibles: la prison d’Evine, le quartier général de la sécurité intérieure des Gardiens de la révolution et le le quartier général du Bassidj (milice de volontaires islamistes)”, a dit le ministre de la Défense Israël Katz sur X.Le pouvoir judiciaire iranien a fait état de dégâts dans certaines parties de la prison d’Evine, où sont détenus des Occidentaux, des prisonniers politiques et des opposants.La frappe sur cette prison “met nos proches en danger de mort”, a déclaré à l’AFP Noémie Kohler, la soeur de Cécile Kohler, une Française détenue depuis plus de trois ans avec son compagnon Jacques Paris dans ce centre pénitentiaire.Des nuages d’une épaisse fumée se sont élevés de plusieurs points de Téhéran, selon des journalistes de l’AFP sur place.De son côté, l’agence de presse Tasnim a fait état de raids israéliens sur le site de Fordo enfoui sous une montagne, au sud de Téhéran. L’armée israélienne a dit chercher “à bloquer les voies d’accès” au site.- Réseau électrique perturbé -A plus de 1.500 km de là, en Israël, les sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs régions après plusieurs salves de missiles iraniens, et des habitants se sont réfugiés brièvement dans les abris, notamment à Tel-Aviv (centre).Des dégâts “près d’une installation stratégique” du réseau électrique ont entraîné des perturbations dans la distribution du courant dans le sud d’Israël, a indiqué la compagnie publique d’électricité, sans préciser la cause de ces dommages.En Iran, la guerre a fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, selon un bilan officiel. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 24 morts, d’après les autorités.Affirmant que l’Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël a lancé le 13 juin une attaque inédite contre l’Iran, frappant des centaines de sites militaires et nucléaires en Iran, et tuant les plus hauts gradés du pays ainsi que des scientifiques du nucléaire.L’Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et de drones vers Israël, dément vouloir fabriquer l’arme atomique mais défend son droit à développer un programme nucléaire civil.- L’Iran menace les Etats-Unis -L’intensification des échanges de frappes de missiles entre Israël et l’Iran est intervenue sur fond de nouvelles menaces iraniennes contre les Etats-Unis.”L’acte hostile (des Etats-Unis) élargira la portée des cibles légitimes des forces armées d’Iran et ouvrira la voie à l’extension de la guerre dans la région”, a averti un porte-parole des forces armées, Ebrahim Zolfaghari, au lendemain des frappes américaines.Il a prévenu les Etats-Unis de “lourdes conséquences imprévisibles avec des opérations (militaires) puissantes et ciblées”. La veille, Akbar Velayati, un conseiller du guide suprême d’Iran Ali Khamenei, a menacé de s’en prendre aux bases militaires américaines au Moyen-Orient.Le même jour, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a appelé la Chine à intervenir auprès de l’Iran après que des analystes ont affirmé que Téhéran pourrait choisir de riposter à l’attaque américaine en fermant le détroit d’Ormuz, par lequel passe un cinquième de la production mondiale de pétrole.- “Mesures spéciales” -Lors d’une réunion à Vienne, M. Grossi déclaré que l’Iran lui avait adressé le 13 juin une lettre signalant la mise en place “de mesures spéciales pour protéger les équipements et la matière nucléaire”.”Des dommages monumentaux ont été causés à tous les sites nucléaires en Iran, comme le montrent les images satellite”, a affirmé dimanche le président américain Donald Trump.Cependant, des responsables israélien et américain ont dit qu’ils cherchaient à évaluer les dégâts sur les sites nucléaires, alors que des experts estiment que le matériel nucléaire pourrait avoir été déplacé avant l’attaque.Ali Shamkhani, un conseiller du guide iranien, a affirmé que l’Iran possédait toujours des stocks d’uranium enrichi.L’Iran a enrichi de l’uranium au niveau élevé de 60%, selon l’AIEA, niveau proche du seuil de 90% requis pour la fabrication d’une bombe atomique. Mais l’agence onusienne dit n’avoir décelé jusque-là aucun indice sur l’existence d’un “programme systématique” iranien de production d’une arme nucléaire.- “Changement de régime”? -M. Trump a aussi semblé plaider pour un changement de régime à Téhéran. “Si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE A L’IRAN SA GRANDEUR, pourquoi n’y aurait-il pas un changement de régime ???”Après les frappes américaines, M. Trump appelé Téhéran à “faire la paix” sinon “les attaques seront bien plus importantes”. Et il a aussi mis en garde l’Iran contre toute riposte à l’attaque américaine.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). 

Israeli strike on Tehran jail ‘irresponsible’: French prisoner’s sister

An Israeli strike on Evin prison in Tehran on Monday is completely irresponsible and puts prisoners “in mortal danger”, said Noemie Kohler, the sister of French national Cecile Kohler who is jailed there.Iran’s judiciary said Israeli strikes left sections of the facility damaged and Israel’s defence minister confirmed the army was targeting it.Cecile Kohler has been held along with her partner Jacques Paris in Evin since May 2022 on espionage charges their families reject.Overall, Iran is believed to hold around 20 European nationals in what some Western governments describe as a strategy of hostage-taking aimed at extracting concessions from the West.Most are held in Evin, a large, heavily fortified complex notorious among activists for rights abuses.It is located in a northern district of the Iranian capital.”This strike is completely irresponsible. Cecile, Jacques and all the prisoners are in mortal danger,” Noemie Kohler told AFP.”This is really the worst thing that could have happened,” she added.”We have no news, we don’t know if they are still alive, we’re panicking,” Noemie Kohler said.She urged the French authorities to “condemn these extremely dangerous strikes” and secure the release of the French prisoners.She also expressed concern about the risk of “chaos” and “riots”.Noemie Kohler has tirelessly campaigned to secure the release of her sister and her sister’s partner Jacques Paris.Chirinne Ardakani, a lawyer for the Kohler family, denounced the strikes as “illegal”.”The risk of riots, general confusion and reprisals by the security forces against the insurgent prisoners raises fears of bloodshed,” she told AFP.”Both sides are playing with people’s lives.”The Iranian judiciary’s website, Mizan Online, said that the prison buildings remained “under control.”

Ukraine: une nouvelle attaque russe fait huit morts à Kiev et dans sa région

Une nouvelle attaque aérienne russe d’ampleur a tué au moins huit civils à Kiev et dans sa région, un missile ayant partiellement détruit un immeuble résidentiel dans la capitale ukrainienne. Ces nouveaux bombardements interviennent au moment où les efforts diplomatiques visant à mettre un terme à la guerre entre Moscou et Kiev déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine en 2022 sont dans l’impasse. L’attaque, qui a visé principalement Kiev et sa région, a commencé peu avant minuit et duré plus de quatre heures, d’abord avec des drones explosifs, puis des missiles balistiques et de croisières. Des journalistes de l’AFP ont entendu des vrombissements de drones en vol et des séries de détonations dans la capitale où des familles, certaines avec des animaux domestiques, se réfugiaient dans des abris, des stations de métro ou simplement des passages souterrains.A Kiev, des frappes ont touché plusieurs quartiers et détruit notamment une section entière d’un immeuble résidentiel de plusieurs étages, ont constaté des journalistes de l’AFP. Natalia Marchavska, qui était chez elle quand son immeuble a été touché, a raconté à l’AFP avoir entendu un engin survoler le bâtiment, puis une “explosion” qui l’a projetée vers une porte.”C’était l’horreur”, se lamente-elle. “Les fenêtres ont volé en éclats. Dans la pièce, c’était tout noir avec de la fumée”. Au moins sept personnes ont été tuées et une trentaine blessées, selon un nouveau bilan des services de secours. Dans la région de Kiev, une personne a été tuée et huit autres, dont deux secouristes, ont été blessées dans la ville de Bila Tserkva, au sud de la capitale.La Russie, comme d’habitude, a affirmé avoir visé des cibles militaires.”Cette nuit, les forces armées de la Fédération de Russie ont lancé une frappe groupée (…) contre des entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien dans la région de Kiev”, a affirmé dans un communiqué le ministère russe de la Défense. – “Coalition de meurtriers” -Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la Russie a tiré dans la nuit “352 drones dont 159 Shaheds”, des drones explosifs de conception iranienne, “et 16 missiles” dont des projectiles balistiques produits par la Corée du Nord.”Une grande partie des drones et des missiles ont été abattus par nos défenseurs du ciel”, a-t-il ajouté en qualifiant Moscou, Téhéran et Pyongyang de “coalition de meurtriers”. Le président ukrainien est arrivé lundi au Royaume-Uni pour rencontrer le roi Charles III et le Premier ministre Keir Starmer en vue d'”approfondir la coopération en matière de défense” entre les deux pays, selon son porte-parole. M. Zelensky est ensuite attendu au sommet de l’Otan qui s’ouvre mardi à La Haye.Les villes ukrainiennes sont ciblées chaque nuit par des frappes russes, tandis que les pourparlers entre Kiev et Moscou en vue d’un cessez-le-feu sont dans l’impasse, malgré la pression de Washington.Dans la capitale ukrainienne, au moins 28 personnes avaient été tuées lors d’une précédente de grande ampleur de Moscou au début de la semaine dernière.Dans la nuit de dimanche à lundi, une journaliste de l’AFP a vu une dizaine d’habitants se réfugier dans un abri aménagé dans le sous-sol d’un immeuble résidentiel à Kiev. La plupart consultaient anxieusement leur téléphone pour suivre l’actualité. Plusieurs personnes, dont une femme et son enfant, dormaient sur des lits pliables ou à même le sol, sur des tapis.  – Frappes ukrainiennes -L’armée ukrainienne attaque aussi régulièrement le territoire russe. Dans la région de Rostov, une attaque de drones ukrainiens lundi a “provoqué un incendie dans une entreprise industrielle dans le district de Kamenski”, a annoncé sur Telegram le gouverneur régional Iouri Slioussar.Samedi, le commandant en chef des armées ukrainiennes, Oleksandr Syrsky, avait assuré que Kiev allait intensifier ses frappes contre des cibles militaires en profondeur en Russie, trois semaines après une attaque spectaculaire contre des bases aériennes reculées dans ce pays.”Nous ne nous contenterons pas de rester en défense. Parce que cela n’apporte rien et conduit finalement au fait que nous reculons, perdons des hommes et des territoires”, a déclaré le général Syrsky.L’armée russe, elle, a dit poursuivre son offensive contre la région ukrainienne voisine de Soumy (nord-est). Kiev assure depuis une semaine d’avoir stoppé son avancée dans cette zone.Moscou occupe actuellement environ un cinquième de l’Ukraine et a déjà revendiqué l’annexion de quatre régions ukrainiennes, qu’elle ne contrôle pas entièrement, en plus de la péninsule de Crimée, annexée en 2014.

Ukraine: une nouvelle attaque russe fait huit morts à Kiev et dans sa région

Une nouvelle attaque aérienne russe d’ampleur a tué au moins huit civils à Kiev et dans sa région, un missile ayant partiellement détruit un immeuble résidentiel dans la capitale ukrainienne. Ces nouveaux bombardements interviennent au moment où les efforts diplomatiques visant à mettre un terme à la guerre entre Moscou et Kiev déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine en 2022 sont dans l’impasse. L’attaque, qui a visé principalement Kiev et sa région, a commencé peu avant minuit et duré plus de quatre heures, d’abord avec des drones explosifs, puis des missiles balistiques et de croisières. Des journalistes de l’AFP ont entendu des vrombissements de drones en vol et des séries de détonations dans la capitale où des familles, certaines avec des animaux domestiques, se réfugiaient dans des abris, des stations de métro ou simplement des passages souterrains.A Kiev, des frappes ont touché plusieurs quartiers et détruit notamment une section entière d’un immeuble résidentiel de plusieurs étages, ont constaté des journalistes de l’AFP. Natalia Marchavska, qui était chez elle quand son immeuble a été touché, a raconté à l’AFP avoir entendu un engin survoler le bâtiment, puis une “explosion” qui l’a projetée vers une porte.”C’était l’horreur”, se lamente-elle. “Les fenêtres ont volé en éclats. Dans la pièce, c’était tout noir avec de la fumée”. Au moins sept personnes ont été tuées et une trentaine blessées, selon un nouveau bilan des services de secours. Dans la région de Kiev, une personne a été tuée et huit autres, dont deux secouristes, ont été blessées dans la ville de Bila Tserkva, au sud de la capitale.La Russie, comme d’habitude, a affirmé avoir visé des cibles militaires.”Cette nuit, les forces armées de la Fédération de Russie ont lancé une frappe groupée (…) contre des entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien dans la région de Kiev”, a affirmé dans un communiqué le ministère russe de la Défense. – “Coalition de meurtriers” -Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, la Russie a tiré dans la nuit “352 drones dont 159 Shaheds”, des drones explosifs de conception iranienne, “et 16 missiles” dont des projectiles balistiques produits par la Corée du Nord.”Une grande partie des drones et des missiles ont été abattus par nos défenseurs du ciel”, a-t-il ajouté en qualifiant Moscou, Téhéran et Pyongyang de “coalition de meurtriers”. Le président ukrainien est arrivé lundi au Royaume-Uni pour rencontrer le roi Charles III et le Premier ministre Keir Starmer en vue d'”approfondir la coopération en matière de défense” entre les deux pays, selon son porte-parole. M. Zelensky est ensuite attendu au sommet de l’Otan qui s’ouvre mardi à La Haye.Les villes ukrainiennes sont ciblées chaque nuit par des frappes russes, tandis que les pourparlers entre Kiev et Moscou en vue d’un cessez-le-feu sont dans l’impasse, malgré la pression de Washington.Dans la capitale ukrainienne, au moins 28 personnes avaient été tuées lors d’une précédente de grande ampleur de Moscou au début de la semaine dernière.Dans la nuit de dimanche à lundi, une journaliste de l’AFP a vu une dizaine d’habitants se réfugier dans un abri aménagé dans le sous-sol d’un immeuble résidentiel à Kiev. La plupart consultaient anxieusement leur téléphone pour suivre l’actualité. Plusieurs personnes, dont une femme et son enfant, dormaient sur des lits pliables ou à même le sol, sur des tapis.  – Frappes ukrainiennes -L’armée ukrainienne attaque aussi régulièrement le territoire russe. Dans la région de Rostov, une attaque de drones ukrainiens lundi a “provoqué un incendie dans une entreprise industrielle dans le district de Kamenski”, a annoncé sur Telegram le gouverneur régional Iouri Slioussar.Samedi, le commandant en chef des armées ukrainiennes, Oleksandr Syrsky, avait assuré que Kiev allait intensifier ses frappes contre des cibles militaires en profondeur en Russie, trois semaines après une attaque spectaculaire contre des bases aériennes reculées dans ce pays.”Nous ne nous contenterons pas de rester en défense. Parce que cela n’apporte rien et conduit finalement au fait que nous reculons, perdons des hommes et des territoires”, a déclaré le général Syrsky.L’armée russe, elle, a dit poursuivre son offensive contre la région ukrainienne voisine de Soumy (nord-est). Kiev assure depuis une semaine d’avoir stoppé son avancée dans cette zone.Moscou occupe actuellement environ un cinquième de l’Ukraine et a déjà revendiqué l’annexion de quatre régions ukrainiennes, qu’elle ne contrôle pas entièrement, en plus de la péninsule de Crimée, annexée en 2014.

La patronat prend la parole au dernier jour du “conclave” des retraites

Que vont-ils annoncer ? Le patronat, représenté par le Medef et la CPME, a prévu lundi une conférence de presse commune une demi-heure avant la dernière réunion des partenaires sociaux du “conclave” sur les retraites, après quatre mois d’une concertation impulsée par François Bayrou.Patrick Martin, président du Medef, et Amir Reza-Tofighi, président de la CPME, vont “s’exprimer à l’occasion d’un point presse commun à 14h30” alors que le “conclave” doit reprendre à 15h.”On va mettre des propositions sur la table, avec quelques avancées supplémentaires”, a juste indiqué à l’AFP un représentant du Medef, organe qui a longtemps fait planer le doute sur sa participation à la dernière réunion. Ces pistes pourraient tourner autour de la prise en compte de la pénibilité, a précisé à l’AFP une source proche du dossier.”La conférence de presse se tiendra à l’extérieur, devant le site accueillant la dernière réunion”, ajoutent encore les deux organisations patronales dans leur communiqué. Ce “conclave”, qui réunit aussi les syndicats CFDT, CFE-CGC et CFTC, est un feuilleton à rallonge.Pour rappel, ce processus de discussions a déjà laissé des partenaires sociaux sur le bord de la route: FO a tourné les talons dès la première séance et la CGT et l’U2P (patronat pour les artisans) ont jeté l’éponge mi-mars.La dernière réunion, le 17 juin, s’est achevée sur une prolongation arrachée sur le fil pour éviter l’échec. Une de plus dans une discussion entamée le 27 février et qui devait s’arrêter à l’origine le 28 mai.”Le patronat, la balle est totalement dans leur camp”, a résumé Marylise Léon, à la tête de la CFDT, lundi matin sur France Inter.- Départs anticipés ou non -Le principal point d’achoppement tourne autour de la finalité d’une reconnaissance de l’usure professionnelle: les syndicats y voient une ouverture aux départs anticipés à la retraite, le patronat privilégie d’autres pistes, telle la reconversion.”Si le Medef refuse des départs anticipés sur la pénibilité, il n’y aura pas la CFDT”, a réaffirmé Marylise Léon lundi.Pour le reste, il est acquis que l’âge du départ à la retraite ne bougera pas: sans surprise le Medef s’est montré inflexible sur son maintien à 64 ans. Quoi qu’il arrive à l’issue de la réunion de la dernière chance, cette mesure phare, et impopulaire, de la réforme Borne de 2023 sera donc toujours en vigueur pour les salariés nés à partir du 1er janvier 1968.Un compromis, plus consensuel, pourrait en revanche se dessiner autour de la carrière des femmes et de la revalorisation des pensions en fonction du nombre d’enfants qu’elles ont eus.Y-aura-t-il un accord final? Pas si on rembobine les déclarations à l’issue de la dernière réunion. “Je suis assez pessimiste sur le bilan de cette négociation”, avait lâché Christelle Thieffine, négociatrice de la CFE-CGC. Eric Chevée parlait, lui, de “lignes rouges voire écarlates” pour son camp, la CPME (patronat des petites et moyennes entreprises). Même champ chromatique pour Pascale Coton, négociatrice de la CFTC qui évoquait “un chiffon rouge” après la séance du 17 juin qui “devait être la dernière, sera l’avant-dernière” et l’a mise “très en colère”. – “65% de risque d’échouer” -“Je dirais qu’il y a 65% de risque d’échouer contre 35% de chance d’aboutir”, a estimé dans une interview aux Echos Cyril Chabanier, le patron de la CFTC, syndicat qui sera présent lundi.La fin du “conclave” est aussi un moment de vérité pour François Bayrou, qui a lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement. Et le Premier ministre s’était engagé à en présenter les conclusions devant le Parlement. “A partir du moment où ce conclave n’aboutit pas sur l’abrogation de la réforme des retraites, nous déposerons une motion de censure”, a promis Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise. Mais LFI aurait besoin d’autres groupes à gauche pour la déposer. Et le Parti socialiste est divisé sur la question.od-pgr-lby-bat-ito-ic/grd/ktr

La patronat prend la parole au dernier jour du “conclave” des retraites

Que vont-ils annoncer ? Le patronat, représenté par le Medef et la CPME, a prévu lundi une conférence de presse commune une demi-heure avant la dernière réunion des partenaires sociaux du “conclave” sur les retraites, après quatre mois d’une concertation impulsée par François Bayrou.Patrick Martin, président du Medef, et Amir Reza-Tofighi, président de la CPME, vont “s’exprimer à l’occasion d’un point presse commun à 14h30” alors que le “conclave” doit reprendre à 15h.”On va mettre des propositions sur la table, avec quelques avancées supplémentaires”, a juste indiqué à l’AFP un représentant du Medef, organe qui a longtemps fait planer le doute sur sa participation à la dernière réunion. Ces pistes pourraient tourner autour de la prise en compte de la pénibilité, a précisé à l’AFP une source proche du dossier.”La conférence de presse se tiendra à l’extérieur, devant le site accueillant la dernière réunion”, ajoutent encore les deux organisations patronales dans leur communiqué. Ce “conclave”, qui réunit aussi les syndicats CFDT, CFE-CGC et CFTC, est un feuilleton à rallonge.Pour rappel, ce processus de discussions a déjà laissé des partenaires sociaux sur le bord de la route: FO a tourné les talons dès la première séance et la CGT et l’U2P (patronat pour les artisans) ont jeté l’éponge mi-mars.La dernière réunion, le 17 juin, s’est achevée sur une prolongation arrachée sur le fil pour éviter l’échec. Une de plus dans une discussion entamée le 27 février et qui devait s’arrêter à l’origine le 28 mai.”Le patronat, la balle est totalement dans leur camp”, a résumé Marylise Léon, à la tête de la CFDT, lundi matin sur France Inter.- Départs anticipés ou non -Le principal point d’achoppement tourne autour de la finalité d’une reconnaissance de l’usure professionnelle: les syndicats y voient une ouverture aux départs anticipés à la retraite, le patronat privilégie d’autres pistes, telle la reconversion.”Si le Medef refuse des départs anticipés sur la pénibilité, il n’y aura pas la CFDT”, a réaffirmé Marylise Léon lundi.Pour le reste, il est acquis que l’âge du départ à la retraite ne bougera pas: sans surprise le Medef s’est montré inflexible sur son maintien à 64 ans. Quoi qu’il arrive à l’issue de la réunion de la dernière chance, cette mesure phare, et impopulaire, de la réforme Borne de 2023 sera donc toujours en vigueur pour les salariés nés à partir du 1er janvier 1968.Un compromis, plus consensuel, pourrait en revanche se dessiner autour de la carrière des femmes et de la revalorisation des pensions en fonction du nombre d’enfants qu’elles ont eus.Y-aura-t-il un accord final? Pas si on rembobine les déclarations à l’issue de la dernière réunion. “Je suis assez pessimiste sur le bilan de cette négociation”, avait lâché Christelle Thieffine, négociatrice de la CFE-CGC. Eric Chevée parlait, lui, de “lignes rouges voire écarlates” pour son camp, la CPME (patronat des petites et moyennes entreprises). Même champ chromatique pour Pascale Coton, négociatrice de la CFTC qui évoquait “un chiffon rouge” après la séance du 17 juin qui “devait être la dernière, sera l’avant-dernière” et l’a mise “très en colère”. – “65% de risque d’échouer” -“Je dirais qu’il y a 65% de risque d’échouer contre 35% de chance d’aboutir”, a estimé dans une interview aux Echos Cyril Chabanier, le patron de la CFTC, syndicat qui sera présent lundi.La fin du “conclave” est aussi un moment de vérité pour François Bayrou, qui a lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement. Et le Premier ministre s’était engagé à en présenter les conclusions devant le Parlement. “A partir du moment où ce conclave n’aboutit pas sur l’abrogation de la réforme des retraites, nous déposerons une motion de censure”, a promis Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise. Mais LFI aurait besoin d’autres groupes à gauche pour la déposer. Et le Parti socialiste est divisé sur la question.od-pgr-lby-bat-ito-ic/grd/ktr

Guerre Iran-Israël: débat à l’Assemblée nationale mercredi soir

Le gouvernement organisera, comme souhaité par le président Emmanuel Macron, un débat à l’Assemblée nationale sur la guerre entre l’Iran et Israël mercredi soir à partir de 21H30, a appris l’AFP lundi auprès de Matignon.Le Premier ministre François Bayrou devrait faire une déclaration qui donnera lieu à un débat des différents groupes politiques, conformément à l’article 50-1 de la Constitution, mais sans vote.Un tel débat était notamment demandé par la France insoumise (LFI).Emmanuel Macron avait en outre promis de réunir les chefs des partis politiques pour “échanger” sur ce conflit mais aussi sur Gaza et l’Ukraine après le sommet de l’Otan, qui se tient mardi et mercredi à La Haye.Le “format de type Saint-Denis” correspond aux chefs de partis représentés au Parlement.Le président a déjà réuni les dirigeants de ces partis en août 2023 à Saint-Denis, près de Paris, avant de reproduire l’expérience plusieurs fois, notamment en octobre de la même année après les attaques du Hamas en Israël. En février, il les avait conviés sur la situation en Ukraine et les enjeux sécuritaires.Le conflit entre Israël et l’Iran a pris une nouvelle dimension dans la nuit de samedi à dimanche, avec le bombardement par les Etats-Unis de plusieurs sites nucléaires iraniens.Téhéran a menacé lundi les Etats-Unis de “lourdes conséquences”, tandis qu’Israël a annoncé des frappes d’une force “sans précédent” contre la capitale iranienne.Â