Au Pakistan, la suspension de l’USAID menace d’assécher l’une des villes les plus chaudes au monde

Des dizaines de millions de dollars et des milliards de litres d’eau filtrés: après des années de travaux, la suspension de l’aide américaine pourrait priver d’eau potable l’une des villes les plus chaudes au monde, prévient une ONG pakistanaise.A Jacobabad, dans la province méridionale du Sindh, les températures dépassent régulièrement les 50 degrés Celsius en été et le changement climatique a fait se multiplier les épisodes de canicule. Cette semaine, en plein hiver, le thermomètre doit dépasser 30 degrés.Longtemps, le million d’habitants du district a dû se contenter des petites citernes tirées par des ânes qui parcouraient les rues pour vendre à prix d’or de l’eau souvent contaminée, parfois à l’arsenic.Mais en 2012, l’Agence américaine pour le développement (USAID) a accepté de débloquer 66 millions de dollars notamment pour remettre en usage une station de pompage et de filtration d’eau sur un canal, à 22 kilomètres de Jacobabad.- “Marcher des heures” -Le 20 janvier, dans un coup de théâtre, le président américain Donald Trump a décidé de geler l’aide de son pays à l’étranger – pour le moment pour trois mois.A Jacobabad, cela signifie que le million de dollars et demi qui était attendu sous peu n’arrivera pas.Et que le robinet d’eau pourrait se tarir, se désole l’ONG pakistanaise HANDS qui gérait la station et collectait les redevances censées un jour rendre la station autonome financièrement.Son patron, Cheikh Tanvir Ahmed, assure avoir appris la décision présidentielle américaine par voie de presse et n’avoir reçu aucun avertissement formel.”Si l’approvisionnement en eau est coupé, ça va être très difficile pour nous”, s’inquiète déjà Toufail Ahmed, un habitant de 25 ans.Cette station “a changé nos vies” et, sans elle, “survivre sera un défi, car l’eau est l’élément le plus essentiel à la vie”, poursuit M. Ahmed.Actuellement, 350.000 habitants utilisent 5,6 millions de litres de cette eau potable – donc utilisable comme boisson ou pour des usages domestiques – chaque jour pour environ 1,5 euro par mois, soit dix fois moins que l’eau des citernes ambulantes.Noor Ahmed, étudiant de 18 ans, n’utilise cette eau avec sa famille que pour la lessive.Avant, dit-il à l’AFP, “les femmes devaient marcher des heures” pour ramener de l’eau ou en acheter.Et cette “eau contaminée nous rendait malade, on avait des frais de santé énormes”, abonde Sadruddin Lashari, 55 ans.”Avec tout en suspens, nous devons retirer nos employés et cesser toutes nos prestations dans ce projet de station d’eau”, explique à l’AFP Cheikh Tanvir Ahmed, dont l’ONG HANDS a déjà dû mettre 47 employés au chômage technique.- “Revenir sur sa décision” -La suite logique, poursuit-il, si aucune aide ne parvient jusqu’à Jacobabad, c’est l’arrêt définitif du pompage “dans les quelques mois à venir”.Le projet repose actuellement entre les mains du gouvernement local, qui ne dispose pas de l’expertise ou de l’argent nécessaires pour rendre le projet viable à long terme.Pour lui, cesser les paiements à ce stade, c’est comme viser le sommet d’une montagne et s’arrêter quelques mètres avant.”S’ils ne sont plus intéressés, alors l’échec sera total”, prévient M. Ahmed. “Le président” américain “doit revoir sa décision”, plaide-t-il, car “l’eau est plus qu’un médicament vital, l’eau c’est la vie”.Déjà, de septembre à mi-janvier, la pluviométrie dans le Sindh a baissé de 52% par rapport à la moyenne selon les autorités locales qui annoncent une “sécheresse modérée” pour les prochains mois.Le Pakistan, qui compte pour moins de 1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, est le pays le plus affecté par le changement climatique selon un classement de l’ONG Germanwatch publié cette année et basé sur des données compilées depuis 2022.Cette année-là, un tiers du pays de 240 millions d’habitants avait été noyé sous des pluies de mousson inédites qui avaient tué plus de 1.700 personnes et causé des dommages estimés à près de 15 milliards de dollars.

Au Pakistan, la suspension de l’USAID menace d’assécher l’une des villes les plus chaudes au monde

Des dizaines de millions de dollars et des milliards de litres d’eau filtrés: après des années de travaux, la suspension de l’aide américaine pourrait priver d’eau potable l’une des villes les plus chaudes au monde, prévient une ONG pakistanaise.A Jacobabad, dans la province méridionale du Sindh, les températures dépassent régulièrement les 50 degrés Celsius en été et le changement climatique a fait se multiplier les épisodes de canicule. Cette semaine, en plein hiver, le thermomètre doit dépasser 30 degrés.Longtemps, le million d’habitants du district a dû se contenter des petites citernes tirées par des ânes qui parcouraient les rues pour vendre à prix d’or de l’eau souvent contaminée, parfois à l’arsenic.Mais en 2012, l’Agence américaine pour le développement (USAID) a accepté de débloquer 66 millions de dollars notamment pour remettre en usage une station de pompage et de filtration d’eau sur un canal, à 22 kilomètres de Jacobabad.- “Marcher des heures” -Le 20 janvier, dans un coup de théâtre, le président américain Donald Trump a décidé de geler l’aide de son pays à l’étranger – pour le moment pour trois mois.A Jacobabad, cela signifie que le million de dollars et demi qui était attendu sous peu n’arrivera pas.Et que le robinet d’eau pourrait se tarir, se désole l’ONG pakistanaise HANDS qui gérait la station et collectait les redevances censées un jour rendre la station autonome financièrement.Son patron, Cheikh Tanvir Ahmed, assure avoir appris la décision présidentielle américaine par voie de presse et n’avoir reçu aucun avertissement formel.”Si l’approvisionnement en eau est coupé, ça va être très difficile pour nous”, s’inquiète déjà Toufail Ahmed, un habitant de 25 ans.Cette station “a changé nos vies” et, sans elle, “survivre sera un défi, car l’eau est l’élément le plus essentiel à la vie”, poursuit M. Ahmed.Actuellement, 350.000 habitants utilisent 5,6 millions de litres de cette eau potable – donc utilisable comme boisson ou pour des usages domestiques – chaque jour pour environ 1,5 euro par mois, soit dix fois moins que l’eau des citernes ambulantes.Noor Ahmed, étudiant de 18 ans, n’utilise cette eau avec sa famille que pour la lessive.Avant, dit-il à l’AFP, “les femmes devaient marcher des heures” pour ramener de l’eau ou en acheter.Et cette “eau contaminée nous rendait malade, on avait des frais de santé énormes”, abonde Sadruddin Lashari, 55 ans.”Avec tout en suspens, nous devons retirer nos employés et cesser toutes nos prestations dans ce projet de station d’eau”, explique à l’AFP Cheikh Tanvir Ahmed, dont l’ONG HANDS a déjà dû mettre 47 employés au chômage technique.- “Revenir sur sa décision” -La suite logique, poursuit-il, si aucune aide ne parvient jusqu’à Jacobabad, c’est l’arrêt définitif du pompage “dans les quelques mois à venir”.Le projet repose actuellement entre les mains du gouvernement local, qui ne dispose pas de l’expertise ou de l’argent nécessaires pour rendre le projet viable à long terme.Pour lui, cesser les paiements à ce stade, c’est comme viser le sommet d’une montagne et s’arrêter quelques mètres avant.”S’ils ne sont plus intéressés, alors l’échec sera total”, prévient M. Ahmed. “Le président” américain “doit revoir sa décision”, plaide-t-il, car “l’eau est plus qu’un médicament vital, l’eau c’est la vie”.Déjà, de septembre à mi-janvier, la pluviométrie dans le Sindh a baissé de 52% par rapport à la moyenne selon les autorités locales qui annoncent une “sécheresse modérée” pour les prochains mois.Le Pakistan, qui compte pour moins de 1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, est le pays le plus affecté par le changement climatique selon un classement de l’ONG Germanwatch publié cette année et basé sur des données compilées depuis 2022.Cette année-là, un tiers du pays de 240 millions d’habitants avait été noyé sous des pluies de mousson inédites qui avaient tué plus de 1.700 personnes et causé des dommages estimés à près de 15 milliards de dollars.

US National Park workers reckon with fear, anger after layoffs

Erikka Olson spent five years building her resume with a seasonal job at California’s Yosemite National Park before she finally landed a permanent position with the US Forest Service in Nevada. This past weekend, the Trump administration laid her off, along with thousands of other federal employees. The cuts were part of the work of the newly-created Department of Government Efficiency (DOGE), led by billionaire Elon Musk, as part of a declared effort to reduce public spending by dismantling the federal bureaucracy. The National Parks Conservation Association (NPCA) estimates 1,000 US National Park Service employees who were on one-year probationary periods were laid off. About 3,400 employees of the US Forest Service were among the cuts too, according to multiple US media reports.Olson, 27, had worked at Humboldt-Toiyabe National Forest since last June, performing tasks such as maintaining hiking trails, clearing vegetation and other debris from paths and collecting data on visitors.On Saturday, she received an email saying she was fired with immediate effect, alleging poor performance.”Our work as federal employees is such a good deal for the American public,” Olson told AFP.She argued that her modest salary was worth it to support work the public can take for granted at times, such as clean bathrooms and accessible hiking trails.”Having wilderness areas that are protected is like, such a good deal for the American people, and I think they’ll be losing that,” she lamented.- ‘Fueled by anger’ -The United States’ 63 National Parks are highly popular public attractions, especially in the spring and summertime — and in an age of strong political division, protecting public lands remains one of the few federal issues that has widespread consensus.One former employee of a National Park in the Washington area, who asked not to be named, said “the National Parks are America’s best idea.””It’s not saving money,” the employee told AFP about the layoffs, of which she was a part.”It’s only going to hurt services. You know, visitors to the parks are going to be shocked and saddened with what they’re going to come across this summer… less services, dirty bathrooms, no programs, and shortened hours.”Now in her 50s, the employee said she spent her last days returning work equipment and bringing home personal belongings.”I am being fueled by anger, because it’s so stupid and because it’s not benefiting anybody, you know… there’s not going to be anybody there to protect the public lands, or instruct people, or save them when they throw themselves in front of a bison in Yellowstone,” the employee said.- Privatization? -Emily Douce, the NPCA’s deputy vice president of government affairs, listed trash piling up, overflowing restrooms, and damage to the natural environment as “some examples that could happen if the park service doesn’t have the staff necessary to run these parks.” Aleksander Chmura, a former janitor at Yosemite National Park, said he feared the parks face “destruction and potentially privatization” in the wake of the layoffs. “They’ll make up these excuses saying, ‘look, the parks can’t run themselves. We need to privatize them,'” he said. “I really, really think that what we’re going to head towards is a privatization of our parks. And we cannot let that happen by any means whatsoever.”  Nathan Vince, another laid-off Yosemite employee, was the park’s sole locksmith before he was fired last Friday. “They’ve gutted essential people, and they haven’t even looked at what I do or who I am or the need of my position,” Vince, 42, told AFP. “There’s absolutely nothing efficient about this, or that makes any sense, unless the goal is to get rid of all the locks in a park,” he added. 

Bétharram: L’Etat pas “au rendez-vous”, regrette Borne, les gardes à vue touchent à leur fin

“L’Etat n’a pas été au rendez-vous” dans l’affaire des violences physiques et sexuelles à Notre-Dame-de-Bétharram qui ont perduré plusieurs décennies, a regretté la ministre de l’Education Elisabeth Borne vendredi, au moment où la garde à vue de deux anciens surveillants de l’établissement catholique s’achève.Trois hommes -un religieux et deux surveillants laïcs nés en 1931, 1955 et 1965-, avaient été interpellés mercredi pour des “viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et/ou violences aggravées”, sur une période allant de 1957 à 2004, selon le parquet de Pau.Le prêtre nonagénaire a été relâché jeudi, sans précisions du parquet sur la suite de la procédure judiciaire, et les victimes espèrent maintenant de premières mises en cause après la fin des gardes à vue des deux surveillants, au plus tard en début d’après-midi.Ces interpellations interviennent un an après le lancement d’une vaste enquête sur cet établissement presque bicentenaire des Pyrénées-Atlantiques, longtemps réservé aux garçons, avec son pensionnat à la réputation “stricte”. Le collectif de victimes de Bétharram a recensé 132 plaintes. Les victimes, enfants ou adolescents à l’époque des faits, décrivent des masturbations et fellations imposées ou subies plusieurs fois par semaine, des châtiments corporels, menaces et humiliations.Mme Borne a jugé vendredi sur BFMTV/RMC “difficile de comprendre” pourquoi l’Etat n’a pas réagi plus tôt et a dit vouloir que le gouvernement continue à agir “pour que la parole se libère”.- “Exploitation politique” -L’établissement, qui n’a presque jamais été inspecté à part un contrôle en 1996 n’ayant rien relevé d’anormal malgré déjà des signalements de violences, doit faire l’objet d’une inspection académique le 17 mars. Mercredi, l’ancien inspecteur d’académie, a exprimé des regrets sur son rapport de 1996 qui “ne tient pas la route actuellement”.La ministre a déclaré vouloir accélérer les contrôles des établissements privés “avec un objectif 40%” dans les 24 mois, alors que ces inspections étaient quasi inexistantes auparavant. Elle a suggéré ne pas “s’interdire” des inspections inopinées.Mme Borne a toutefois déploré “l’exploitation politique” de cette affaire qui éclabousse le chef du gouvernement François Bayrou. Ministre de l’Education entre 1993 et 1997, à l’époque de certains des faits incriminés, il répète n’avoir “jamais été informé” dans le passé des violences sexuelles dans cet établissement qu’ont fréquenté plusieurs de ses enfants et où son épouse a enseigné le catéchisme, malgré des témoignages affirmant le contraire.”Mediapart, la France insoumise donneraient l’impression que le seul qui n’aurait pas vu ce qu’il aurait dû voir, ce serait François Bayrou”, a poursuivi Mme Borne, soulignant que des “plaintes pour violences sexuelles” ont été “déposées à partir des années 1998” et “qu’il y en a d’autres qui n’ont sans doute pas vu ou pas réagi à l’époque”.- “Soutane ouverte” -Les trois interpellations sont intervenues quatre jours après une réunion entre des victimes et François Bayrou.Parmi les plaintes recensées, une poignée ne sont pas frappées par la prescription, estime son porte-parole Alain Esquerre, lui-même ancien pensionnaire.Des victimes interrogées par l’AFP mettent en cause les trois suspects.”J’ai subi des punitions, des violences, on nous caressait à la sortie des douches, personne ne disait rien, on avait neuf ans !”, enrage Brice Ducos, 49 ans, interne à Bétharram entre 1984 et 1991, ciblant l’un des deux surveillants surnommé “Cheval” à l’époque.Allusion à la chevalière qu’il portait à une main et qu’il retournait avant de gifler un élève, en lui disant: “Regarde ce que tu m’obliges à faire”, témoigne auprès de l’AFP un autre ancien, scolarisé de 1973 à 1980, qui a requis l’anonymat.Antoine (prénom modifié), 48 ans, incrimine, lui, l’autre surveillant écarté l’an dernier. “J’ai été son protégé”, dit-il, évoquant des agressions sexuelles sous la tente lors de sorties scouts, puis des masturbations hebdomadaires, quatre ans durant, quand il habitait chez lui.Jean-Marie Delbos, 78 ans, accuse, lui, le nonagénaire, “jeune ecclésiastique” quand il le vit arriver au dortoir en 1957. Il “venait la nuit, soutane ouverte, s’accroupir au pied du lit pour faire des attouchements et des fellations”, raconte-t-il.Des “faits graves”, “en contradiction totale avec l’esprit de l’enseignement catholique”, a réagi jeudi la Conférence des évêques de France (CEF).cas-ved-mer-ppy/gf/sla

Bétharram: L’Etat pas “au rendez-vous”, regrette Borne, les gardes à vue touchent à leur fin

“L’Etat n’a pas été au rendez-vous” dans l’affaire des violences physiques et sexuelles à Notre-Dame-de-Bétharram qui ont perduré plusieurs décennies, a regretté la ministre de l’Education Elisabeth Borne vendredi, au moment où la garde à vue de deux anciens surveillants de l’établissement catholique s’achève.Trois hommes -un religieux et deux surveillants laïcs nés en 1931, 1955 et 1965-, avaient été interpellés mercredi pour des “viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et/ou violences aggravées”, sur une période allant de 1957 à 2004, selon le parquet de Pau.Le prêtre nonagénaire a été relâché jeudi, sans précisions du parquet sur la suite de la procédure judiciaire, et les victimes espèrent maintenant de premières mises en cause après la fin des gardes à vue des deux surveillants, au plus tard en début d’après-midi.Ces interpellations interviennent un an après le lancement d’une vaste enquête sur cet établissement presque bicentenaire des Pyrénées-Atlantiques, longtemps réservé aux garçons, avec son pensionnat à la réputation “stricte”. Le collectif de victimes de Bétharram a recensé 132 plaintes. Les victimes, enfants ou adolescents à l’époque des faits, décrivent des masturbations et fellations imposées ou subies plusieurs fois par semaine, des châtiments corporels, menaces et humiliations.Mme Borne a jugé vendredi sur BFMTV/RMC “difficile de comprendre” pourquoi l’Etat n’a pas réagi plus tôt et a dit vouloir que le gouvernement continue à agir “pour que la parole se libère”.- “Exploitation politique” -L’établissement, qui n’a presque jamais été inspecté à part un contrôle en 1996 n’ayant rien relevé d’anormal malgré déjà des signalements de violences, doit faire l’objet d’une inspection académique le 17 mars. Mercredi, l’ancien inspecteur d’académie, a exprimé des regrets sur son rapport de 1996 qui “ne tient pas la route actuellement”.La ministre a déclaré vouloir accélérer les contrôles des établissements privés “avec un objectif 40%” dans les 24 mois, alors que ces inspections étaient quasi inexistantes auparavant. Elle a suggéré ne pas “s’interdire” des inspections inopinées.Mme Borne a toutefois déploré “l’exploitation politique” de cette affaire qui éclabousse le chef du gouvernement François Bayrou. Ministre de l’Education entre 1993 et 1997, à l’époque de certains des faits incriminés, il répète n’avoir “jamais été informé” dans le passé des violences sexuelles dans cet établissement qu’ont fréquenté plusieurs de ses enfants et où son épouse a enseigné le catéchisme, malgré des témoignages affirmant le contraire.”Mediapart, la France insoumise donneraient l’impression que le seul qui n’aurait pas vu ce qu’il aurait dû voir, ce serait François Bayrou”, a poursuivi Mme Borne, soulignant que des “plaintes pour violences sexuelles” ont été “déposées à partir des années 1998” et “qu’il y en a d’autres qui n’ont sans doute pas vu ou pas réagi à l’époque”.- “Soutane ouverte” -Les trois interpellations sont intervenues quatre jours après une réunion entre des victimes et François Bayrou.Parmi les plaintes recensées, une poignée ne sont pas frappées par la prescription, estime son porte-parole Alain Esquerre, lui-même ancien pensionnaire.Des victimes interrogées par l’AFP mettent en cause les trois suspects.”J’ai subi des punitions, des violences, on nous caressait à la sortie des douches, personne ne disait rien, on avait neuf ans !”, enrage Brice Ducos, 49 ans, interne à Bétharram entre 1984 et 1991, ciblant l’un des deux surveillants surnommé “Cheval” à l’époque.Allusion à la chevalière qu’il portait à une main et qu’il retournait avant de gifler un élève, en lui disant: “Regarde ce que tu m’obliges à faire”, témoigne auprès de l’AFP un autre ancien, scolarisé de 1973 à 1980, qui a requis l’anonymat.Antoine (prénom modifié), 48 ans, incrimine, lui, l’autre surveillant écarté l’an dernier. “J’ai été son protégé”, dit-il, évoquant des agressions sexuelles sous la tente lors de sorties scouts, puis des masturbations hebdomadaires, quatre ans durant, quand il habitait chez lui.Jean-Marie Delbos, 78 ans, accuse, lui, le nonagénaire, “jeune ecclésiastique” quand il le vit arriver au dortoir en 1957. Il “venait la nuit, soutane ouverte, s’accroupir au pied du lit pour faire des attouchements et des fellations”, raconte-t-il.Des “faits graves”, “en contradiction totale avec l’esprit de l’enseignement catholique”, a réagi jeudi la Conférence des évêques de France (CEF).cas-ved-mer-ppy/gf/sla

Judge denies union bid to halt Trump firing of government workers

A US judge on Thursday denied a union bid to temporarily halt the firing of thousands of federal employees on probationary status, handing President Donald Trump another legal win in his plan to slash the government workforce.District Judge Christopher Cooper said he lacked the jurisdiction to handle the complaint, one of several filed in courts in recent days in an effort to pause the mass sackings.The judge’s decision comes as around 6,700 workers at the 100,000-strong Internal Revenue Service (IRS) who were on probation were being laid off.A former IRS probationary officer who was laid off on Thursday told AFP she and her colleagues had been warned to cancel any trips before receiving an email, requesting they come to the office with their government-issued IDs and laptops.The mother of two, in her 40s, who requested to remain anonymous, said: “This has just completely turned people’s lives upside down.”There’s zero empathy. Maybe they don’t really care about this, and they only care about the mission of cost-cutting and such.”She said they had not received any severance and that she was now thinking about the “financial hardship” ahead, adding: “How are we going to deal with, for instance, our mortgage and then health insurance?” Most of the employees being let go were part of the US tax agency’s enforcement teams, less than two months before the US income tax filing deadline of April 15, a former IRS official said. The National Treasury Employees Union and four other unions that represent federal employees had asked Cooper to issue a temporary restraining order preventing termination of their members who are probationary employees.Cooper, an appointee of former president Barack Obama, said his court lacks jurisdiction to hear their claims and they should instead be brought before the Federal Labor Relations Authority, a body that adjudicates federal labor disputes.- Managers had ‘no idea’ -A probationary worker who spoke to AFP, on condition of anonymity to freely discuss his former employer, said that managers at the agency had “no idea” the layoffs were coming.”I think DOGE has been very careful to make it seem like the agencies themselves are making the decisions, when I can tell, our managers yesterday were just as shocked as we were,” he said. The Department of Government Efficiency (DOGE) is a free-ranging entity run by Elon Musk, the world’s richest man and a top Trump ally and donor.On Thursday, the laid-off IRS worker said staff at his agency were “a little resigned, a little defeated, including our managers… some of them were, seemed like they were on the verge of tears.”He had been a revenue agent on a team that oversaw tax collection for corporations and wealthy individuals.”I think Republicans have really kind of twisted the narrative in the press to say that the IRS has hired a bunch of people to go after middle- or working-class folks, when really a lot of the people that were hired were hired to go after large corporations and high net worth individuals,” he said. – ‘Cruel’ -On Wednesday, another federal judge declined a request to temporarily block DOGE from firing federal employees.Fourteen Democratic-ruled states filed a suit last week contesting Musk’s legal authority but District Judge Tanya Chutkan denied their emergency request to pause his actions.Musk’s cost-cutting spree has been met with legal pushback on several fronts and a mixed bag of rulings.A judge last week lifted a freeze he had temporarily imposed on a mass buyout plan offered by the Trump administration to federal workers.According to the White House, more than 75,000 federal employees signed on to the buyout offer from the Office of Personnel Management.The fired IRS worker said he had felt “between a rock and a hard place” when he received the buyout offer, facing either quitting his job or being fired anyway.”For all of this to happen in such a cruel fashion, just it doesn’t make sense to me,” he said.

La Bourse de Paris en hausse, Air Liquide salué après ses résultats

La Bourse de Paris gagnait du terrain vendredi et est notamment tiré par la hausse du géant français des gaz industriels Air Liquide, salué après la publication de ses résultats.L’indice vedette CAC 40 avançait légèrement de 0,24%, soit de 19,35 points à 8.141,93 vers 09H55. Mais sur l’ensemble de la semaine, le CAC 40 accuse un léger repli de 0,43% à ce stade de la séance et se dirigeait vers son premier bilan hebdomadaire négatif depuis six semaines.”Il était temps de respirer après plusieurs semaines d’envolée. Pour l’instant, ce mouvement de respiration n’est en rien inquiétant. Les flux continuent d’affluer sur les actions européennes, toujours motivés par des niveaux de valorisation attrayants”, explique Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.La décote des actions européennes est “d’environ 33% par rapport aux actions américaines”, a-t-il précisé.Sur le marché parisien vendredi, le géant français des gaz industriels Air Liquide gagnait 3,25% à 178,40 euros peu avant 10H00 après avoir publié un bénéfice net 2024 à un nouveau record. Il s’inscrit ainsi au dessus de la barre des 3 milliards d’euros pour la deuxième année consécutive. Parmi les indicateurs de la séance, le climat des affaires s’est légèrement amélioré en février en France, notamment dans les secteurs des services et de l’industrie, alors qu’il demeurait stable dans le commerce de détail et s’est détérioré dans le secteur du bâtiment, selon l’Insee. En revanche, l’activité du secteur privé a connu en février son plus fort recul depuis septembre 2023, selon l’indice PMI Flash HCOB, publié par l’agence de notation S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB).L’indice composite de l’activité globale s’est replié à 44,5 contre 47,6 en janvier, un plus bas de 17 mois. Un indice inférieur à 50 signale une contraction de l’activité.GTT porté par la demande de GNLLe français GTT, qui fabrique des systèmes de cuves pour le transport et le stockage du gaz liquéfié (GNL), a annoncé avoir signé en 2024 “sa deuxième meilleure année en termes de performance commerciale”, porté par les projets de construction de méthaniers.Le titre s’envolait de plus de 13,75% à 152,20 euros.Imerys recherchéLe groupe de minéraux industriels Imerys a fait état d’un  chiffre d’affaires en baisse de 5% à 3,6 milliards d’euros en 2024, mais son Ebitda (bénéfice net avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) s’est amélioré ainsi que la marge.L’action gagnait 3,74% à 31,04 euros.

Violence à l’école: fouilles inopinées des sacs à partir du printemps, annonce Borne

Des “fouilles inopinées de sacs” seront mises en place à partir du printemps pour tenter de lutter contre les violences à l’école ou aux abords des établissements scolaires, affirme vendredi la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne.”Je souhaite qu’on puisse, avec le préfet, le procureur, le représentant de l’Education nationale, pouvoir organiser régulièrement des fouilles de sac à l’entrée des établissements” et ce à partir du printemps, a déclaré la ministre, interrogée sur BFMTV/RMC.Ces fouilles inopinées seraient réalisées avec des “forces de l’ordre puisque ça ne rentre pas dans les prérogatives des personnels de l’Education”, a précisé la ministre, inquiète d'”un usage beaucoup plus répandu des armes blanches” chez les jeunes. A ce titre, elle a redit son intention de modifier le code de l’éducation pour que, si un port d’arme blanche est constaté dans un établissement scolaire, l’élève mis en cause “passe systématiquement devant un conseil de discipline”.Jusqu’ici “c’était à l’appréciation du chef d’établissement”, a commenté Mme Borne. Cela fera également “systématiquement” l’objet d’un signalement au procureur.Début février, un lycéen de 17 ans a été grièvement blessé à l’arme blanche dans la cour de son établissement à Bagneux (Hauts-de-Seine).Avant les vacances d’hiver de la zone C, plus d’une vingtaine de collèges et lycées de Seine-Saint-Denis ont été placés sous la surveillance de 100 fonctionnaires de police, déployés pour “prévenir la réitération d’actes de violence” aux abords des établissements scolaires à la suite d’une série d’incidents. grd-ved/sla

Violence à l’école: fouilles inopinées des sacs à partir du printemps, annonce Borne

Des “fouilles inopinées de sacs” seront mises en place à partir du printemps pour tenter de lutter contre les violences à l’école ou aux abords des établissements scolaires, affirme vendredi la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne.”Je souhaite qu’on puisse, avec le préfet, le procureur, le représentant de l’Education nationale, pouvoir organiser régulièrement des fouilles de sac à l’entrée des établissements” et ce à partir du printemps, a déclaré la ministre, interrogée sur BFMTV/RMC.Ces fouilles inopinées seraient réalisées avec des “forces de l’ordre puisque ça ne rentre pas dans les prérogatives des personnels de l’Education”, a précisé la ministre, inquiète d'”un usage beaucoup plus répandu des armes blanches” chez les jeunes. A ce titre, elle a redit son intention de modifier le code de l’éducation pour que, si un port d’arme blanche est constaté dans un établissement scolaire, l’élève mis en cause “passe systématiquement devant un conseil de discipline”.Jusqu’ici “c’était à l’appréciation du chef d’établissement”, a commenté Mme Borne. Cela fera également “systématiquement” l’objet d’un signalement au procureur.Début février, un lycéen de 17 ans a été grièvement blessé à l’arme blanche dans la cour de son établissement à Bagneux (Hauts-de-Seine).Avant les vacances d’hiver de la zone C, plus d’une vingtaine de collèges et lycées de Seine-Saint-Denis ont été placés sous la surveillance de 100 fonctionnaires de police, déployés pour “prévenir la réitération d’actes de violence” aux abords des établissements scolaires à la suite d’une série d’incidents. grd-ved/sla