Nouvelles menaces de l’Iran contre les Etats-Unis, raids israéliens intenses à Téhéran

L’Iran a menacé lundi les Etats-Unis de “lourdes conséquences” après les frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens, à l’heure où Israël a annoncé des frappes d’une force “sans précédent” contre la capitale iranienne Téhéran. Au 11e jour de la guerre entre Israël et l’Iran, les sirènes d’alerte ont retenti dans des régions d’Israël après plusieurs salves de missiles iraniens, et des habitants se sont réfugiés brièvement dans les abris. Le réseau électrique est perturbé dans le sud du pays à cause de dégâts près d’une installation clé.En plein conflit déclenché le 13 juin par une attaque israélienne inédite contre son ennemi juré iranien, le président américain Donald Trump a envoyé ses bombardiers frapper dimanche en Iran le site souterrain d’enrichissement d’uranium à Fordo et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).Le Pentagone a affirmé avoir “dévasté le programme nucléaire iranien”.Mais le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a jugé impossible à ce stade d’évaluer l’étendue des dégâts.”L’acte hostile (des Etats-Unis) élargira la portée des cibles légitimes des forces armées d’Iran et ouvrira la voie à l’extension de la guerre dans la région”, a averti un porte-parole des forces armées iraniennes, Ebrahim Zolfaghari.Il a prévenu les Etats-Unis de “lourdes conséquences imprévisibles avec des opérations (militaires) puissantes et ciblées”. La veille, Akbar Velayati, un conseiller du guide suprême d’Iran Ali Khamenei, a menacé de s’en prendre aux bases militaires américaines au Moyen-Orient.Le même jour, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a appelé la Chine à intervenir auprès de l’Iran après que des analystes ont affirmé que Téhéran pourrait choisir de riposter à l’attaque américaine en fermant le détroit d’Ormuz, par lequel passe un cinquième de la production mondiale de pétrole.- Israël frappe le site de Fordo -Affirmant que l’Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël a frappé depuis le 13 juin des centaines de sites militaires et nucléaires en Iran, et tué les plus hauts gradés du pays et des scientifiques du nucléaire.L’Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et de drones vers Israël, dément vouloir fabriquer l’arme atomique mais défend son droit à développer un programme nucléaire civil.L’armée israélienne “est en train de frapper avec une force sans précédent des cibles du régime et des organismes d’oppression du gouvernement au coeur de Téhéran”, a déclaré lundi le ministre de la Défense, Israël Katz.Des nuages d’une épaisse fumée se sont élevés de plusieurs points de Téhéran, selon des journalistes de l’AFP sur place. Des frappes sur le système énergétique à Téhéran ont provoqué des coupures de courant, d’après médias locaux.Selon l’agence de presse Tasnim, de nouvelles frappes israéliennes ont visé le site de Fordo, au sud de Téhéran. En Iran, la guerre a fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, selon un bilan officiel. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 24 morts, d’après les autorités. – “Mesures spéciales” -Lors d’une réunion à Vienne, M. Grossi a réclamé un accès aux sites nucléaires iraniens. “Nous devons permettre aux inspecteurs de retourner” sur place “et de faire le point sur les stocks d’uranium, surtout sur les 400 kg enrichis à 60%”. Il a ajouté que Téhéran lui avait adressé le 13 juin une lettre signalant la mise en place “de mesures spéciales pour protéger les équipements et la matière nucléaire”.”Des dommages monumentaux ont été causés à tous les sites nucléaires en Iran, comme le montrent les images satellite”, a affirmé dimanche Donald Trump.Cependant, des responsables israélien et américain ont dit qu’ils cherchaient à évaluer les dégâts sur les sites nucléaires, alors que des experts estiment que le matériel nucléaire pourrait avoir été déplacé avant l’attaque.Ali Shamkhani, un conseiller du guide iranien, a affirmé que l’Iran possédait toujours des stocks d’uranium enrichi.L’Iran a enrichi de l’uranium au niveau élevé de 60%, selon l’AIEA, niveau proche du seuil de 90% requis pour la fabrication d’une bombe atomique. Mais l’agence onusienne dit n’avoir décelé jusque-là aucun indice sur l’existence d’un “programme systématique” iranien de production d’une arme nucléaire.A Fordo, où une usine d’enrichissement d’uranium est enfouie sous une montagne, le sol semble avoir été affecté par les frappes, et la couleur de la montagne a changé par rapport au 19 juin, selon une analyse d’images satellites de l’AFP à partir des données de la société américaine Planet Labs PBC.- “Changement de régime”? -M. Trump a aussi semblé plaider pour un changement de régime à Téhéran. “Si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE A L’IRAN SA GRANDEUR, pourquoi n’y aurait-il pas un changement de régime ???”Après les frappes américaines, M. Trump appelé Téhéran à “faire la paix” sinon “les attaques seront bien plus importantes”. Et il a aussi mis en garde l’Iran contre toute riposte à l’attaque américaine.Face aux craintes de représailles, les Etats-Unis ont appelé leurs ressortissants dans le monde à une “vigilance accrue”.Avant la guerre, Téhéran et Washington menaient depuis avril des pourparlers via la médiation d’Oman pour un accord sur le nucléaire.L’attaque américaine a été menée à l’aide de sept bombardiers furtifs B-2. Pour la première fois, Washington a eu recours à de puissantes bombes anti-bunker GBU-57, capable de s’enfoncer à des dizaines de mètres de profondeur avant d’exploser.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). 

Nouvelles menaces de l’Iran contre les Etats-Unis, raids israéliens intenses à Téhéran

L’Iran a menacé lundi les Etats-Unis de “lourdes conséquences” après les frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens, à l’heure où Israël a annoncé des frappes d’une force “sans précédent” contre la capitale iranienne Téhéran. Au 11e jour de la guerre entre Israël et l’Iran, les sirènes d’alerte ont retenti dans des régions d’Israël après plusieurs salves de missiles iraniens, et des habitants se sont réfugiés brièvement dans les abris. Le réseau électrique est perturbé dans le sud du pays à cause de dégâts près d’une installation clé.En plein conflit déclenché le 13 juin par une attaque israélienne inédite contre son ennemi juré iranien, le président américain Donald Trump a envoyé ses bombardiers frapper dimanche en Iran le site souterrain d’enrichissement d’uranium à Fordo et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).Le Pentagone a affirmé avoir “dévasté le programme nucléaire iranien”.Mais le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a jugé impossible à ce stade d’évaluer l’étendue des dégâts.”L’acte hostile (des Etats-Unis) élargira la portée des cibles légitimes des forces armées d’Iran et ouvrira la voie à l’extension de la guerre dans la région”, a averti un porte-parole des forces armées iraniennes, Ebrahim Zolfaghari.Il a prévenu les Etats-Unis de “lourdes conséquences imprévisibles avec des opérations (militaires) puissantes et ciblées”. La veille, Akbar Velayati, un conseiller du guide suprême d’Iran Ali Khamenei, a menacé de s’en prendre aux bases militaires américaines au Moyen-Orient.Le même jour, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a appelé la Chine à intervenir auprès de l’Iran après que des analystes ont affirmé que Téhéran pourrait choisir de riposter à l’attaque américaine en fermant le détroit d’Ormuz, par lequel passe un cinquième de la production mondiale de pétrole.- Israël frappe le site de Fordo -Affirmant que l’Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël a frappé depuis le 13 juin des centaines de sites militaires et nucléaires en Iran, et tué les plus hauts gradés du pays et des scientifiques du nucléaire.L’Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et de drones vers Israël, dément vouloir fabriquer l’arme atomique mais défend son droit à développer un programme nucléaire civil.L’armée israélienne “est en train de frapper avec une force sans précédent des cibles du régime et des organismes d’oppression du gouvernement au coeur de Téhéran”, a déclaré lundi le ministre de la Défense, Israël Katz.Des nuages d’une épaisse fumée se sont élevés de plusieurs points de Téhéran, selon des journalistes de l’AFP sur place. Des frappes sur le système énergétique à Téhéran ont provoqué des coupures de courant, d’après médias locaux.Selon l’agence de presse Tasnim, de nouvelles frappes israéliennes ont visé le site de Fordo, au sud de Téhéran. En Iran, la guerre a fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, selon un bilan officiel. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 24 morts, d’après les autorités. – “Mesures spéciales” -Lors d’une réunion à Vienne, M. Grossi a réclamé un accès aux sites nucléaires iraniens. “Nous devons permettre aux inspecteurs de retourner” sur place “et de faire le point sur les stocks d’uranium, surtout sur les 400 kg enrichis à 60%”. Il a ajouté que Téhéran lui avait adressé le 13 juin une lettre signalant la mise en place “de mesures spéciales pour protéger les équipements et la matière nucléaire”.”Des dommages monumentaux ont été causés à tous les sites nucléaires en Iran, comme le montrent les images satellite”, a affirmé dimanche Donald Trump.Cependant, des responsables israélien et américain ont dit qu’ils cherchaient à évaluer les dégâts sur les sites nucléaires, alors que des experts estiment que le matériel nucléaire pourrait avoir été déplacé avant l’attaque.Ali Shamkhani, un conseiller du guide iranien, a affirmé que l’Iran possédait toujours des stocks d’uranium enrichi.L’Iran a enrichi de l’uranium au niveau élevé de 60%, selon l’AIEA, niveau proche du seuil de 90% requis pour la fabrication d’une bombe atomique. Mais l’agence onusienne dit n’avoir décelé jusque-là aucun indice sur l’existence d’un “programme systématique” iranien de production d’une arme nucléaire.A Fordo, où une usine d’enrichissement d’uranium est enfouie sous une montagne, le sol semble avoir été affecté par les frappes, et la couleur de la montagne a changé par rapport au 19 juin, selon une analyse d’images satellites de l’AFP à partir des données de la société américaine Planet Labs PBC.- “Changement de régime”? -M. Trump a aussi semblé plaider pour un changement de régime à Téhéran. “Si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE A L’IRAN SA GRANDEUR, pourquoi n’y aurait-il pas un changement de régime ???”Après les frappes américaines, M. Trump appelé Téhéran à “faire la paix” sinon “les attaques seront bien plus importantes”. Et il a aussi mis en garde l’Iran contre toute riposte à l’attaque américaine.Face aux craintes de représailles, les Etats-Unis ont appelé leurs ressortissants dans le monde à une “vigilance accrue”.Avant la guerre, Téhéran et Washington menaient depuis avril des pourparlers via la médiation d’Oman pour un accord sur le nucléaire.L’attaque américaine a été menée à l’aide de sept bombardiers furtifs B-2. Pour la première fois, Washington a eu recours à de puissantes bombes anti-bunker GBU-57, capable de s’enfoncer à des dizaines de mètres de profondeur avant d’exploser.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). 

Oil dips, dollar firms after US strikes in Iran

Oil prices gave up most of their early gains on Monday and the dollar strengthened after the United States struck Iran’s nuclear facilities at the weekend.Asian markets mostly retreated while European bourses were marginally higher as traders wait to see how Tehran could respond.”Everything hinges on Iran’s response — and whether it’s a symbolic jab or a haymaker that knocks the Strait of Hormuz offline,” said Stephen Innes at SPI Asset Management.One option on the table would be to potentially create economic havoc by seeking to close the strategic Strait of Hormuz — which carries one-fifth of global oil output.Iran is the world’s ninth-biggest oil-producing country, with output of about 3.3 million barrels per day. It exports just under half of that amount and consumes the rest.When trading opened on Monday, Brent and the main US crude contract WTI both jumped more than four percent to hit their highest price since January.They pared these gains however and briefly dipped into the red before recovering to trade slightly higher.”So far, satellite images reportedly suggest that oil continues to flow through the Strait, which may explain the muted market reaction to the news,” said Ipek Ozkardeskaya, senior analyst at Swissquote Bank.”Many remain optimistic that Iran will avoid a full-blown retaliation and regional chaos, to prevent its own oil facilities from becoming targets and to avoid a widening conflict that could hurt China — its biggest oil customer.”But “if things get uglier” the price of US crude could even spike beyond $100 per barrel, she said. WTI was trading around $74 per barrel on Monday.- ‘Extreme route’ -“An oil price shock would create a real negative impact on most Asian economies” as many are big net energy importers, economists at MUFG warned.Tokyo, Seoul, Sydney, Singapore, Taipei, Manila, Bangkok and Jakarta were all lower.Hong Kong, Shanghai and Kuala Lumpur were the only gainers in Asia. In European markets London and Frankfurt ticked marginally higher while Paris was flat.The dollar rose against other currencies but analysts questioned to what extent this would hold out.”If the increase proves to be just a knee-jerk reaction to what is perceived as short-lived US involvement in the Middle-East conflict, the dollar’s downward path is likely to resume,” said Sebastian Boyd, markets live blog strategist at Bloomberg.Chris Weston at Pepperstone said Iran would be able to inflict economic damage on the world without taking the “extreme route” of trying to close the Strait of Hormuz.”By planting enough belief that they could disrupt this key logistical channel, maritime costs could rise to the point that it would have a significant impact on the supply of crude and gas,” he wrote.At the same time, “while Trump’s primary focus will be on the Middle East, headlines on trade negotiations could soon start to roll in and market anxieties could feasibly build”.- Key figures at around 0900 GMT -Brent North Sea Crude: UP 0.2 percent at $77.14 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.1 percent at $73.94 per barrelTokyo – Nikkei 225: DOWN 0.1 percent at 38,354.09 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.7 percent at 23,689.13 (close)Shanghai – Composite: UP 0.7 percent at 3,381.58 (close)London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 8,800.5Euro/dollar: DOWN at $1.1458 from $1.1516 on FridayPound/dollar: UP at $1.3445 from $1.3444Dollar/yen: UP at 147.94 yen from 146.13 yenEuro/pound: DOWN at 85.65 pence from 85.66 penceNew York – Dow: UP 0.1 percent at 42,206.82 (close)

Stellantis: Antonio Filosa prend ses fonctions, départ de Maxime Picat

Antonio Filosa a pris lundi ses fonctions à la tête du géant automobile Stellantis et présenté la nouvelle équipe dirigeante, tandis que le directeur des achats Maxime Picat, dont le nom est parfois évoqué pour diriger Renault, quitte le groupe.”Je tiens à adresser mes sincères remerciements à Maxime Picat et à Béatrice Foucher (NDLR: directrice du planning)”, déclare M. Filosa, cité dans le communiqué de Stellantis (marques Peugeot, Fiat, Chrysler…).Maxime Picat a été un temps pressenti pour succéder à Carlos Tavares, mais Antonio Filosa lui avait été préféré. Son nom est évoqué par les acteurs du secteur pour succéder à Luca de Meo, à la tête de Renault, qui part le 15 juillet rejoindre le groupe de luxe Kering.L’Italien Antonio Filosa, longtemps en poste au Brésil puis aux Etats-Unis, incarne le virage pris par le constructeur automobile, après l’ère du très francophile Carlos Tavares, évincé en décembre dernier.Le dirigeant de bientôt 52 ans (il les aura jeudi) était jusqu’à présent directeur pour l’Amérique du Nord et du Sud du groupe aux 14 marques, ainsi que directeur mondial de la qualité. Il conserve ses fonctions à la tête de la région Amérique du Nord et marques américaines.”Pas de grosse surprise et la principale annonce concerne M. Filosa qui garde l’Amérique du Nord, une décision logique vu la contribution de cette région” aux résultats, relèvent les analystes du courtier Jefferies.L’Europe représente le premier marché du groupe en volume, mais Stellantis réalise l’essentiel de ses bénéfices en Amérique du nord, où des difficultés en 2024 ont précipité la chute de Carlos Tavares.- 12 personnes -Les nominations annoncées lundi au sein de la nouvelle équipe de direction de Stellantis, dite “SLT” (pour Stellantis Leadership Team), “s’inscrivent dans la continuité des évolutions organisationnelles annoncées en février 2025”, indique le constructeur dans son communiqué.La nouvelle équipe compte 12 personnes (hors M. Filosa): six Français, trois Américains, trois Italiens.  Jean-Philippe Imparato continue de diriger la région Europe et marques européennes. Emanuele Cappellano, à la tête de la région Amérique du Sud, rejoint l’équipe dirigeante. Philippe de Rovira prend la tête de la région “reste du monde”, en plus de ses responsabilités au sein des services financiers de Stellantis. Monica Genovese devient directrice des achats.Le Français Sébastien Jacquet, vétéran de l’ingénierie chez PSA, avait été nommé directeur mondial de la qualité début juin. Il rejoint la SLT, indique Stellantis.  Quatre autres dirigeants “seront rattachés directement” au directeur exécutif, dont Ralph Giles (chef du design) et Olivier François (chef du marketing), une décision vue comme “positive” par les analystes de Jefferies, car “la précédente direction avait selon nous négligé l’importance du marketing et des identités de marque”.Stellantis a été créé en 2021 avec la fusion du français PSA (Peugeot, Citroën, Opel) et de l’italo-américain Fiat-Chrysler. Le quatrième constructeur automobile mondial penche désormais nettement vers les Etats-Unis, avec à sa tête deux Italiens issus de Fiat-Chrysler: M. Filosa et l’héritier de la famille fondatrice de Fiat, John Elkann, président du conseil d’administration.- Rassurer -Depuis l’annonce de sa nomination fin mai, M. Filosa a cherché à rassurer en consacrant sa première visite à l’usine historique de Peugeot, à Sochaux (Doubs). Il s’est ensuite rendu en Italie, en Espagne et en Allemagne, dans les usines comme auprès des équipes commerciales, selon Stellantis.Après un tour semblable aux Etats-Unis, il était la semaine dernière dans l’usine slovaque du groupe qui fabrique la Citroën C3 (mercredi), et en France avec des concessionnaires. Il doit continuer sa tournée européenne cette semaine.Les défis sont nombreux pour Antonio Filosa: Stellantis a enregistré des marges record pendant ses premières années mais ses parts de marché comme ses bénéfices ont plongé en 2024.Les marques du constructeur ont rencontré plusieurs graves problèmes de fiabilité, notamment avec les moteurs Puretech et les airbags Takata, responsables de pannes et d’accidents graves.Le constructeur doit aussi affronter la tempête des droits de douane américains, et potentiellement rapatrier une partie de son importante production mexicaine aux Etats-Unis.En Europe, Stellantis doit regagner des parts de marché et convaincre des acheteurs hésitants devant des voitures électriques encore chères, tout en accélérant le développement de son offre de véhicules hybrides, plus abordables. Le lancement de la Fiat Grande Panda, hybride et électrique, mardi à Turin (Italie), doit symboliser cette accélération.A la Bourse de Paris, l’action cédait 1,70% à 8,05 euros dans un marché stable, vers 08H50 GMT. 

Stellantis: Antonio Filosa prend ses fonctions, départ de Maxime Picat

Antonio Filosa a pris lundi ses fonctions à la tête du géant automobile Stellantis et présenté la nouvelle équipe dirigeante, tandis que le directeur des achats Maxime Picat, dont le nom est parfois évoqué pour diriger Renault, quitte le groupe.”Je tiens à adresser mes sincères remerciements à Maxime Picat et à Béatrice Foucher (NDLR: directrice du planning)”, déclare M. Filosa, cité dans le communiqué de Stellantis (marques Peugeot, Fiat, Chrysler…).Maxime Picat a été un temps pressenti pour succéder à Carlos Tavares, mais Antonio Filosa lui avait été préféré. Son nom est évoqué par les acteurs du secteur pour succéder à Luca de Meo, à la tête de Renault, qui part le 15 juillet rejoindre le groupe de luxe Kering.L’Italien Antonio Filosa, longtemps en poste au Brésil puis aux Etats-Unis, incarne le virage pris par le constructeur automobile, après l’ère du très francophile Carlos Tavares, évincé en décembre dernier.Le dirigeant de bientôt 52 ans (il les aura jeudi) était jusqu’à présent directeur pour l’Amérique du Nord et du Sud du groupe aux 14 marques, ainsi que directeur mondial de la qualité. Il conserve ses fonctions à la tête de la région Amérique du Nord et marques américaines.”Pas de grosse surprise et la principale annonce concerne M. Filosa qui garde l’Amérique du Nord, une décision logique vu la contribution de cette région” aux résultats, relèvent les analystes du courtier Jefferies.L’Europe représente le premier marché du groupe en volume, mais Stellantis réalise l’essentiel de ses bénéfices en Amérique du nord, où des difficultés en 2024 ont précipité la chute de Carlos Tavares.- 12 personnes -Les nominations annoncées lundi au sein de la nouvelle équipe de direction de Stellantis, dite “SLT” (pour Stellantis Leadership Team), “s’inscrivent dans la continuité des évolutions organisationnelles annoncées en février 2025”, indique le constructeur dans son communiqué.La nouvelle équipe compte 12 personnes (hors M. Filosa): six Français, trois Américains, trois Italiens.  Jean-Philippe Imparato continue de diriger la région Europe et marques européennes. Emanuele Cappellano, à la tête de la région Amérique du Sud, rejoint l’équipe dirigeante. Philippe de Rovira prend la tête de la région “reste du monde”, en plus de ses responsabilités au sein des services financiers de Stellantis. Monica Genovese devient directrice des achats.Le Français Sébastien Jacquet, vétéran de l’ingénierie chez PSA, avait été nommé directeur mondial de la qualité début juin. Il rejoint la SLT, indique Stellantis.  Quatre autres dirigeants “seront rattachés directement” au directeur exécutif, dont Ralph Giles (chef du design) et Olivier François (chef du marketing), une décision vue comme “positive” par les analystes de Jefferies, car “la précédente direction avait selon nous négligé l’importance du marketing et des identités de marque”.Stellantis a été créé en 2021 avec la fusion du français PSA (Peugeot, Citroën, Opel) et de l’italo-américain Fiat-Chrysler. Le quatrième constructeur automobile mondial penche désormais nettement vers les Etats-Unis, avec à sa tête deux Italiens issus de Fiat-Chrysler: M. Filosa et l’héritier de la famille fondatrice de Fiat, John Elkann, président du conseil d’administration.- Rassurer -Depuis l’annonce de sa nomination fin mai, M. Filosa a cherché à rassurer en consacrant sa première visite à l’usine historique de Peugeot, à Sochaux (Doubs). Il s’est ensuite rendu en Italie, en Espagne et en Allemagne, dans les usines comme auprès des équipes commerciales, selon Stellantis.Après un tour semblable aux Etats-Unis, il était la semaine dernière dans l’usine slovaque du groupe qui fabrique la Citroën C3 (mercredi), et en France avec des concessionnaires. Il doit continuer sa tournée européenne cette semaine.Les défis sont nombreux pour Antonio Filosa: Stellantis a enregistré des marges record pendant ses premières années mais ses parts de marché comme ses bénéfices ont plongé en 2024.Les marques du constructeur ont rencontré plusieurs graves problèmes de fiabilité, notamment avec les moteurs Puretech et les airbags Takata, responsables de pannes et d’accidents graves.Le constructeur doit aussi affronter la tempête des droits de douane américains, et potentiellement rapatrier une partie de son importante production mexicaine aux Etats-Unis.En Europe, Stellantis doit regagner des parts de marché et convaincre des acheteurs hésitants devant des voitures électriques encore chères, tout en accélérant le développement de son offre de véhicules hybrides, plus abordables. Le lancement de la Fiat Grande Panda, hybride et électrique, mardi à Turin (Italie), doit symboliser cette accélération.A la Bourse de Paris, l’action cédait 1,70% à 8,05 euros dans un marché stable, vers 08H50 GMT. 

La Bourse de Paris reste calme face aux risques d’escalade du conflit au Moyen-Orient

La Bourse de Paris reste sur ses gardes lundi face aux risques d’escalade du conflit au Moyen-Orient après des frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens, en attendant la réaction de Téhéran.Vers 10H00 heure de Paris, l’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, perdait quelque 0,05%, soit 3,93 points, pour s’établir à 7.585,73 points, tempérant ainsi sa baisse après l’ouverture.”L’ambiance est tendue sur les marchés financiers alors que les investisseurs évaluent les potentielles répercussions de l’attaque américaine contre l’Iran”, commente Susannah Streeter, responsable de l’analyse financière chez Hargreaves Lansdown.”Les marchés européens s’orientent vers un début de séance faible, dans un contexte de repli face au risque”, poursuit-elle.L’Iran a menacé lundi les Etats-Unis de “lourdes conséquences” après leurs frappes sans précédent contre les sites nucléaires iraniens et prévenu d’une possible “extension de la guerre” au Moyen-Orient.Le Pentagone affirme avoir “dévasté le programme nucléaire iranien” mais le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, qui a annoncé une “réunion d’urgence” de l’organisation lundi, a jugé impossible à ce stade d’évaluer l’étendue des dégâts.”Le marché se comporte comme un ressort prêt à se détendre, dans l’attente du prochain mouvement de Téhéran. Tout dépend de la réponse de l’Iran”, explique Stephen Innes, analyste chez SPI AM. “S’agira-t-il d’une simple riposte symbolique ou d’un coup de poing qui mettra hors service le détroit d’Ormuz?”Choisir “d’+armer+ le pétrole en tentant de fermer le détroit d’Ormuz, par où transite plus de 20% du pétrole mondial chaque jour” ferait en effet bondir les prix du brut, explique Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.”Pour l’instant, des images satellites indiquent que le pétrole continue de circuler par le détroit, ce qui expliquerait la réaction modérée des marchés”, souligne Ipek Ozkardeskaya, Analyste chez Swissquote Bank.Stellantis voit rougeAntonio Filosa a pris lundi ses fonctions à la tête de Stellantis et présenté la nouvelle équipe dirigeante, dans un contexte difficile pour le cinquième constructeur automobile mondial (marques Peugeot, Fiat, Chrysler…).Il a présenté la nouvelle équipe de direction de Stellantis, dite “SLT”, pour Stellantis Leadership Team, avec des nominations qui “s’inscrivent dans la continuité des évolutions organisationnelles annoncées en février 2025”, indique le constructeur.En Bourse, l’action de Stellantis perdait 1,68% à 8,05 euros vers 10H00 heure de Paris.

L’Iran menace les Etats-Unis de “lourdes conséquences”

L’Iran a menacé lundi les Etats-Unis de “lourdes conséquences” après leurs frappes sans précédent contre les sites nucléaires iraniens et prévenu d’une possible “extension de la guerre” au Moyen-Orient.Au 11e jour de la guerre entre Israël et l’Iran, l’armée israélienne a annoncé avoir mené de nouvelles frappes contre des sites d’infrastructures militaires à Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran. En Israël, des sirènes d’alerte ont retenti à l’approche de missiles iraniens et des explosions ont été entendues à Jérusalem par des journalistes de l’AFP.En plein conflit déclenché le 13 juin par une attaque israélienne inédite contre son ennemi juré iranien, le président américain Donald Trump a envoyé ses bombardiers frapper dimanche en Iran le site souterrain d’enrichissement d’uranium à Fordo, au sud de Téhéran, et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).Le Pentagone affirme avoir “dévasté le programme nucléaire iranien” mais le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, qui a annoncé une “réunion d’urgence” de l’organisation lundi, a jugé impossible à ce stade d’évaluer l’étendue des dégâts.Après avoir affirmé que les Etats-Unis et Israël “ont franchi une ligne rouge majeure”, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, doit rencontrer à Moscou le président Vladimir Poutine. “L’acte hostile (des Etats-Unis) élargira la portée des cibles légitimes des forces armées de l’Iran et ouvrira la voie à l’extension de la guerre dans la région”, a averti un porte-parole des forces armées iraniennes, Ebrahim Zolfaghari.”Les combattants de l’islam vous infligeront de lourdes conséquences imprévisibles avec des opérations (militaires) puissantes et ciblées”, a-t-il ajouté dans une vidéo diffusée par la télévision d’Etat.La veille, Akbar Velayati, un conseiller du guide suprême d’Iran Ali Khamenei, a affirmé que les Etats-Unis “n’avaient plus leur place” au Moyen-Orient, et menacé de s’en prendre aux bases militaires américaines au Moyen-Orient.Le même jour, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a appelé la Chine à contribuer à dissuader l’Iran de fermer le détroit d’Ormuz, par lequel passe un cinquième de la production mondiale de pétrole. Selon les analystes, l’Iran pourrait choisir de riposter à l’attaque de Washington en fermant ce détroit.- “Changera l’Histoire” -Affirmant que l’Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël a frappé depuis le 13 juin des centaines de sites militaires et nucléaires en Iran, et tué les plus hauts gradés du pays et des scientifiques du nucléaire.L’Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et de drones vers Israël, dément vouloir fabriquer l’arme atomique mais défend son droit à développer un programme nucléaire civil.Côté iranien, la guerre a fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, selon un bilan officiel. Les tirs iraniens sur Israël ont fait 24 morts, d’après les autorités israéliennes. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a demandé de l’aide dans sa guerre contre l’Iran, a remercié M. Trump, son allié. “Votre décision audacieuse (…) changera l’Histoire.”- Evaluer les dégâts -“Des dommages monumentaux ont été causés à tous les sites nucléaires en Iran, comme le montrent les images satellite. Destruction totale est l’expression qui convient”, a affirmé dimanche Donald Trump sur les réseaux sociaux.Cependant, des responsables israélien et américain ont dit qu’ils cherchaient à évaluer les dégâts sur les sites nucléaires, alors que des experts estiment que le matériel nucléaire avait été déplacé avant l’attaque.Ali Shamkhani, un autre conseiller du guide suprême iranien, a cependant affirmé sur X que l’Iran possédait toujours des stocks d’uranium enrichi.L’Iran a enrichi de l’uranium au niveau élevé de 60%, selon l’AIEA, niveau proche du seuil de 90% requis pour la fabrication d’une bombe atomique. Mais l’agence onusienne dit n’avoir décelé jusque-là aucun indice sur l’existence d’un “programme systématique” iranien de production d’une arme nucléaire .A Fordo, une usine d’enrichissement d’uranium enfouie sous une montagne au sud de Téhéran, le sol semble avoir été affecté par les frappes et la couleur de la montagne a changé par rapport au 19 juin, selon une analyse d’images satellites de l’AFP à partir des données de la société américaine Planet Labs PBC.- “Changement de régime”? -M. Trump a aussi semblé plaider pour un changement de régime à Téhéran, alors même que de hauts responsables de son administration ont affirmé que ce n’était pas l’objectif de l’intervention américaine. “Si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE A L’IRAN SA GRANDEUR, pourquoi n’y aurait-il pas un changement de régime ???”Après les frappes américaines, M. Trump appelé Téhéran à “faire la paix” sinon “les attaques seront bien plus importantes”. Et il a aussi mis en garde l’Iran contre toute riposte à l’attaque américaine.Face aux craintes de représailles, les Etats-Unis ont appelé leurs ressortissants dans le monde à une “vigilance accrue”.Avant la guerre, Téhéran et Washington menaient depuis avril des pourparlers via la médiation d’Oman pour un accord sur le nucléaire.L’attaque américaine a été menée à l’aide de sept bombardiers furtifs B-2. Pour la première fois, Washington a eu recours à de puissantes bombes anti-bunker GBU-57, capable de s’enfoncer à des dizaines de mètres de profondeur avant d’exploser.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa propre possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).Â