Indonesia launches international carbon exchange
Indonesia opened its carbon exchange to international buyers on Monday, aiming to raise funds to help meet ambitious domestic climate goals.The move opens the way for foreign investors to enter a market launched in September 2023 for domestic players.Carbon credits are generated by activities that avoid or reduce emissions of carbon dioxide — a potent greenhouse gas.They can be purchased by companies seeking to “offset” or cancel out some of their own emissions, either to comply with regulations or bolster their “green” credentials.Indonesia is one of the world’s biggest polluters and is heavily reliant on coal to fuel its growing economy.It has made little progress on a multi-billion-dollar investment plan agreed with the United States and European nations in 2022 to wean its power grid off coal.New President Prabowo Subianto last year brought forward the country’s timeline for carbon neutrality by a decade to 2050, and pledged to close hundreds of coal and fossil-fuel power plants by 2040. The government says it wants to build over 75 gigawatts of renewable energy capacity by 2040 but so far has laid out little detail on how it hopes to achieve that. It hopes that funds raised by carbon credits sales on the exchange will finance some of the green transition.The launch is an “important milestone in our collective journey towards a sustainable future”, Environment Minister Hanif Faisol Nurofiq said. The move comes after new guidelines on country-level trade in carbon credits were agreed at COP29 last year.But carbon credits have come under fire in recent years over revelations of shoddy accounting and even outright fraud in projects.Hanif said the government would guarantee every credit issued on the exchange, with scrutiny to ensure emissions could not be double counted.Some experts expressed skepticism about the exchange however, noting the domestic market had attracted relatively little interest.”If domestic demand was high, we wouldn’t need to open it to foreign entities,” Fabby Tumiwa, executive director of the Institute for Essential Services Reform, told AFP.He said the domestic exchange had not been designed to align with Indonesia’s emissions reduction strategy and he had concerns about the “additionality” of projects on the market.Carbon credit programmes must show that emission reductions or avoidance would not have happened without the credits, and are “additional”.This often requires trying to prove a counterfactual — what would have happened in the absence of the carbon credits — and has been a key problem for the sector. Fabby warned it was not immediately clear if the credits available on the exchange were compatible with standards set by other countries.Still, at least nine transactions took place at the start of Monday trade, accounting for more than 41,000 tons of carbon dioxide equivalent, according to a board at the stock exchange.
Trump, le retour
Il a promis d’agir “à une vitesse et avec une force sans précédent” pour mettre fin au “déclin” de l’Amérique: Donald Trump va être investi lundi président des Etats-Unis, pour la seconde fois.A midi précis, heure de Washington (17H00 GMT), le 47e président de la première puissance mondiale débutera son second mandat, succédant au démocrate Joe Biden. Il deviendra aussi, à 78 ans, le chef d’Etat américain le plus âgé jamais investi, après un premier passage à la Maison Blanche entre 2017 et 2021.Une main posée sur une bible héritée de sa mère, il jurera de “protéger la Constitution” sous la coupole du Capitole, là même où le 6 janvier 2021, ses partisans avaient tenté d’empêcher le Congrès de certifier la victoire du président démocrate sortant.La cérémonie se déroule habituellement à l’extérieur, mais le protocole a été chamboulé pour cause de vague de froid.Ni les poursuites pénales – dont une lui a valu une condamnation historique – ni la violence inouïe de sa rhétorique de campagne n’ont rebuté les électeurs. Donald Trump l’a emporté nettement le 5 novembre face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.Dès lundi, le républicain a annoncé un déferlement de décrets, notamment pour endiguer ce qu’il qualifie d'”invasion” de migrants sans papiers. Il a aussi promis de “sauver Tiktok” en suspendant l’application de la loi qui interdit la plateforme aux plus de 170 millions d’utilisateurs, laquelle a été rétablie avant même son investiture.- “Folie transgenre” -Le milliardaire républicain, qui vient de lancer une cryptomonnaie susceptible de faire flamber sa fortune personnelle, veut en outre s’attaquer à la “folie transgenre” et aux programmes scolaires de sensibilisation au racisme.Il devrait annoncer des grâces pour les assaillants du Capitole condamnés à la suite du 6 janvier 2021, lever des mesures de protection de l’environnement afin de doper la production de pétrole, augmenter les droits de douane.A plus long terme, il veut mettre fin au conflit en Ukraine, se “venger” de ses adversaires politiques, “redresser” la presse et réduire massivement la dépense publique – il sera conseillé en cela par l’entrepreneur multimilliardaire Elon Musk, figure incontournable du nouveau pouvoir.”Demain à midi, le rideau tombera sur quatre longues années de déclin américain”, a-t-il assuré dimanche à ses partisans, réunis pour un ultime meeting à Washington.Sa première élection avait causé une commotion dans le pays et le monde. Son retour se fait dans une forme de résignation, sans manifestations de masse. Les chancelleries des pays alliés s’efforcent, à de rares exceptions près, de faire bonne figure face à ce président américain qui parle ouvertement d’annexer le Canada.- L’humiliation de Biden -Après avoir assisté à un service religieux dans une église toute proche de la Maison Blanche, Donald Trump sera reçu par le président démocrate sortant, comme le veut l’usage, pour un thé.Joe Biden, qui conclut un demi-siècle de vie politique sur une humiliation planétaire, a orchestré une transition d’une scrupuleuse civilité.Donald Trump, enragé par une défaite qu’il n’a jamais reconnue, avait au contraire claqué la porte de la Maison Blanche avec fureur il y a quatre ans, sans assister à l’investiture de son successeur.Le  vice-président chinois Han Zheng et les multimilliardaires de la tech assisteront à la cérémonie d’investiture. Les anciens présidents Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama voisineront avec des dirigeants et personnalités d’extrême-droite.- Dernier mandat -Le dispositif de sécurité sera exceptionnel, après deux tentatives d’assassinat contre le républicain cet été: 48 kilomètres de hautes barrières et 25.000 policiers déployés.Après son discours d’investiture, le nouveau président assistera à la traditionnelle parade, qui se déroulera elle aussi en intérieur, dans une salle de spectacles de la capitale américaine. La journée sera conclue par des bals.L’ancien promoteur immobilier et animateur de téléréalité a la majorité, de peu, au Congrès. La Cour suprême est ancrée à droite. Il a choisi ses ministres et conseillers avec la loyauté pour principal critère. Son emprise sur son parti est immense. Mais Donald Trump, au faîte de son pouvoir politique, débute aussi lundi sa sortie de scène.Dans ce pays en perpétuelle campagne que sont les Etats-Unis, il lui faut se résigner à n’être plus jamais candidat, ce rôle dont il se délecte, sauf coup de force contre la limite constitutionnelle de deux mandats.
Trump, le retour
Il a promis d’agir “à une vitesse et avec une force sans précédent” pour mettre fin au “déclin” de l’Amérique: Donald Trump va être investi lundi président des Etats-Unis, pour la seconde fois.A midi précis, heure de Washington (17H00 GMT), le 47e président de la première puissance mondiale débutera son second mandat, succédant au démocrate Joe Biden. Il deviendra aussi, à 78 ans, le chef d’Etat américain le plus âgé jamais investi, après un premier passage à la Maison Blanche entre 2017 et 2021.Une main posée sur une bible héritée de sa mère, il jurera de “protéger la Constitution” sous la coupole du Capitole, là même où le 6 janvier 2021, ses partisans avaient tenté d’empêcher le Congrès de certifier la victoire du président démocrate sortant.La cérémonie se déroule habituellement à l’extérieur, mais le protocole a été chamboulé pour cause de vague de froid.Ni les poursuites pénales – dont une lui a valu une condamnation historique – ni la violence inouïe de sa rhétorique de campagne n’ont rebuté les électeurs. Donald Trump l’a emporté nettement le 5 novembre face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris.Dès lundi, le républicain a annoncé un déferlement de décrets, notamment pour endiguer ce qu’il qualifie d'”invasion” de migrants sans papiers. Il a aussi promis de “sauver Tiktok” en suspendant l’application de la loi qui interdit la plateforme aux plus de 170 millions d’utilisateurs, laquelle a été rétablie avant même son investiture.- “Folie transgenre” -Le milliardaire républicain, qui vient de lancer une cryptomonnaie susceptible de faire flamber sa fortune personnelle, veut en outre s’attaquer à la “folie transgenre” et aux programmes scolaires de sensibilisation au racisme.Il devrait annoncer des grâces pour les assaillants du Capitole condamnés à la suite du 6 janvier 2021, lever des mesures de protection de l’environnement afin de doper la production de pétrole, augmenter les droits de douane.A plus long terme, il veut mettre fin au conflit en Ukraine, se “venger” de ses adversaires politiques, “redresser” la presse et réduire massivement la dépense publique – il sera conseillé en cela par l’entrepreneur multimilliardaire Elon Musk, figure incontournable du nouveau pouvoir.”Demain à midi, le rideau tombera sur quatre longues années de déclin américain”, a-t-il assuré dimanche à ses partisans, réunis pour un ultime meeting à Washington.Sa première élection avait causé une commotion dans le pays et le monde. Son retour se fait dans une forme de résignation, sans manifestations de masse. Les chancelleries des pays alliés s’efforcent, à de rares exceptions près, de faire bonne figure face à ce président américain qui parle ouvertement d’annexer le Canada.- L’humiliation de Biden -Après avoir assisté à un service religieux dans une église toute proche de la Maison Blanche, Donald Trump sera reçu par le président démocrate sortant, comme le veut l’usage, pour un thé.Joe Biden, qui conclut un demi-siècle de vie politique sur une humiliation planétaire, a orchestré une transition d’une scrupuleuse civilité.Donald Trump, enragé par une défaite qu’il n’a jamais reconnue, avait au contraire claqué la porte de la Maison Blanche avec fureur il y a quatre ans, sans assister à l’investiture de son successeur.Le  vice-président chinois Han Zheng et les multimilliardaires de la tech assisteront à la cérémonie d’investiture. Les anciens présidents Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama voisineront avec des dirigeants et personnalités d’extrême-droite.- Dernier mandat -Le dispositif de sécurité sera exceptionnel, après deux tentatives d’assassinat contre le républicain cet été: 48 kilomètres de hautes barrières et 25.000 policiers déployés.Après son discours d’investiture, le nouveau président assistera à la traditionnelle parade, qui se déroulera elle aussi en intérieur, dans une salle de spectacles de la capitale américaine. La journée sera conclue par des bals.L’ancien promoteur immobilier et animateur de téléréalité a la majorité, de peu, au Congrès. La Cour suprême est ancrée à droite. Il a choisi ses ministres et conseillers avec la loyauté pour principal critère. Son emprise sur son parti est immense. Mais Donald Trump, au faîte de son pouvoir politique, débute aussi lundi sa sortie de scène.Dans ce pays en perpétuelle campagne que sont les Etats-Unis, il lui faut se résigner à n’être plus jamais candidat, ce rôle dont il se délecte, sauf coup de force contre la limite constitutionnelle de deux mandats.
En Chine, les animaux robots dotés d’IA consolent une jeunesse solitaire
Dans un centre commercial de Pékin, Zhang Yachun parle à voix basse à son plus proche confident: un robot en peluche dont les mignons gazouillis réconfortants lui rappellent qu’elle n’est pas seule.La jeune femme de 19 ans a longtemps été confrontée à des problèmes d’anxiété à l’école et peine à tisser des liens d’amitié. Mais elle a fini par trouver une consolation auprès de BooBoo, un animal domestique robot qui utilise l’intelligence artificielle (IA) pour interagir avec les humains. “J’ai le sentiment d’avoir désormais quelqu’un avec qui partager des moments heureux”, explique-t-elle à l’AFP dans l’appartement qu’elle partage avec ses parents et un canard domestique.Les outils ayant recours à l’intelligence artificielle, désormais devenue une technologie mature, sont de plus en plus utilisés en Chine pour combattre l’isolement social.BooBoo, un robot hirsute à l’apparence de cochon d’Inde créé par l’entreprise Hangzhou Genmoor Technology, est vendu 1.400 yuans (186 euros).Développé pour les besoins sociaux des enfants, ce robot de la taille d’un ballon de rugby a déjà été vendu à 1.000 exemplaires depuis mai, selon Adam Duan, le chef de produit de la compagnie.Zhang Yachun a nommé le sien “Aluo”. Elle le transporte dans un sac en bandoulière tandis qu’il glapit et hoche la tête.Ce jour-là , dans une animalerie, elle lui a acheté une petite veste d’hiver pour chiens.Son compagnon à poils joue le même rôle qu’un ami humain, assure-t-elle. “Il te fait sentir que tu es quelqu’un dont on a besoin”, souligne-t-elle.- Ferveur pour les robots -Le marché des “robots sociaux”, comme BooBoo, pourrait être multiplié par sept d’ici 2033 pour atteindre l’équivalent de 41,3 milliards d’euros, selon l’agence de conseil IMARC Group. L’Asie domine déjà le secteur. Guo Zichen, 33 ans, explique qu’un animal domestique robot permet de compenser le temps qu’il ne consacre pas à ses enfants. “Les gens passent aujourd’hui moins de temps avec leurs enfants”, explique le trentenaire en examinant un chien-robot dans une boutique de l’entreprise Weilan, à Nankin (est). Un robot peut aider “à réviser ou à faire d’autres activités”, souligne-t-il.”Baby Alpha”, le chien robot de l’entreprise Weilan, est vendu 26.000 yuans (3.450 euros).Environ 70% des acheteurs sont des ménages avec des enfants en bas âge, selon la firme.Guo Zichen reste néanmoins sceptique sur la capacité de ces robots à apporter autant de joie qu’un vrai chien.”La principale différence, c’est que les vrais chiens ont une âme”, affirme-t-il. Agents conversationnels ou avatars virtuels de personnes décédées: un nombre croissant de produits fonctionnant à l’intelligence artificielle en Chine se concentrent sur les besoins émotionnels des consommateurs.Plusieurs mutations sociales tirent le marché, selon des experts, comme les effets de la longue politique de l’enfant unique.- “Beaucoup de pression” -Les personnes nées au début de cette politique dans les années 1980 sont aujourd’hui quadragénaires et ont parfois peu de temps à consacrer à leur famille, car la compétition au travail est souvent forte.Cela laisse “peu de place pour les interactions personnelles, ce qui pousse les gens à chercher des alternatives pour répondre à leurs besoins émotionnels”, estime Wu Haiyan, professeure spécialiste de l’intelligence artificielle et de psychologie à l’université de Macao. Cette compagnie, même virtuelle, “améliore le bien-être d’individus qui se sentiraient sinon isolés”, ajoute la chercheuse.Zhang Peng, le père de Zhang Yachun, dit qu’il comprend l’attachement de sa fille à son robot “Aluo”.”Quand on était jeunes, les amis ne manquaient pas. On en avait un paquet dès lors qu’on passait le palier de la porte”, raconte à l’AFP cet homme de 51 ans.”Aujourd’hui, les jeunes urbains ont l’air d’avoir beaucoup de pression, donc ils peuvent manquer d’amis.”Fille unique, Zhang Yachun affirme que l’acquisition d’Aluo l’a aidée à partager ses inquiétudes avec ses parents.”Je garde moins de choses pour moi”, dit-elle.”Les gens de ma génération ont souvent du mal à communiquer en face-à -face”, ajoute la jeune femme.”Mais ce qu’ils ressentent au plus profond d’eux-mêmes n’a pas changé”, glisse-t-elle, en berçant Aluo sur ses genoux.
En Chine, les animaux robots dotés d’IA consolent une jeunesse solitaire
Dans un centre commercial de Pékin, Zhang Yachun parle à voix basse à son plus proche confident: un robot en peluche dont les mignons gazouillis réconfortants lui rappellent qu’elle n’est pas seule.La jeune femme de 19 ans a longtemps été confrontée à des problèmes d’anxiété à l’école et peine à tisser des liens d’amitié. Mais elle a fini par trouver une consolation auprès de BooBoo, un animal domestique robot qui utilise l’intelligence artificielle (IA) pour interagir avec les humains. “J’ai le sentiment d’avoir désormais quelqu’un avec qui partager des moments heureux”, explique-t-elle à l’AFP dans l’appartement qu’elle partage avec ses parents et un canard domestique.Les outils ayant recours à l’intelligence artificielle, désormais devenue une technologie mature, sont de plus en plus utilisés en Chine pour combattre l’isolement social.BooBoo, un robot hirsute à l’apparence de cochon d’Inde créé par l’entreprise Hangzhou Genmoor Technology, est vendu 1.400 yuans (186 euros).Développé pour les besoins sociaux des enfants, ce robot de la taille d’un ballon de rugby a déjà été vendu à 1.000 exemplaires depuis mai, selon Adam Duan, le chef de produit de la compagnie.Zhang Yachun a nommé le sien “Aluo”. Elle le transporte dans un sac en bandoulière tandis qu’il glapit et hoche la tête.Ce jour-là , dans une animalerie, elle lui a acheté une petite veste d’hiver pour chiens.Son compagnon à poils joue le même rôle qu’un ami humain, assure-t-elle. “Il te fait sentir que tu es quelqu’un dont on a besoin”, souligne-t-elle.- Ferveur pour les robots -Le marché des “robots sociaux”, comme BooBoo, pourrait être multiplié par sept d’ici 2033 pour atteindre l’équivalent de 41,3 milliards d’euros, selon l’agence de conseil IMARC Group. L’Asie domine déjà le secteur. Guo Zichen, 33 ans, explique qu’un animal domestique robot permet de compenser le temps qu’il ne consacre pas à ses enfants. “Les gens passent aujourd’hui moins de temps avec leurs enfants”, explique le trentenaire en examinant un chien-robot dans une boutique de l’entreprise Weilan, à Nankin (est). Un robot peut aider “à réviser ou à faire d’autres activités”, souligne-t-il.”Baby Alpha”, le chien robot de l’entreprise Weilan, est vendu 26.000 yuans (3.450 euros).Environ 70% des acheteurs sont des ménages avec des enfants en bas âge, selon la firme.Guo Zichen reste néanmoins sceptique sur la capacité de ces robots à apporter autant de joie qu’un vrai chien.”La principale différence, c’est que les vrais chiens ont une âme”, affirme-t-il. Agents conversationnels ou avatars virtuels de personnes décédées: un nombre croissant de produits fonctionnant à l’intelligence artificielle en Chine se concentrent sur les besoins émotionnels des consommateurs.Plusieurs mutations sociales tirent le marché, selon des experts, comme les effets de la longue politique de l’enfant unique.- “Beaucoup de pression” -Les personnes nées au début de cette politique dans les années 1980 sont aujourd’hui quadragénaires et ont parfois peu de temps à consacrer à leur famille, car la compétition au travail est souvent forte.Cela laisse “peu de place pour les interactions personnelles, ce qui pousse les gens à chercher des alternatives pour répondre à leurs besoins émotionnels”, estime Wu Haiyan, professeure spécialiste de l’intelligence artificielle et de psychologie à l’université de Macao. Cette compagnie, même virtuelle, “améliore le bien-être d’individus qui se sentiraient sinon isolés”, ajoute la chercheuse.Zhang Peng, le père de Zhang Yachun, dit qu’il comprend l’attachement de sa fille à son robot “Aluo”.”Quand on était jeunes, les amis ne manquaient pas. On en avait un paquet dès lors qu’on passait le palier de la porte”, raconte à l’AFP cet homme de 51 ans.”Aujourd’hui, les jeunes urbains ont l’air d’avoir beaucoup de pression, donc ils peuvent manquer d’amis.”Fille unique, Zhang Yachun affirme que l’acquisition d’Aluo l’a aidée à partager ses inquiétudes avec ses parents.”Je garde moins de choses pour moi”, dit-elle.”Les gens de ma génération ont souvent du mal à communiquer en face-à -face”, ajoute la jeune femme.”Mais ce qu’ils ressentent au plus profond d’eux-mêmes n’a pas changé”, glisse-t-elle, en berçant Aluo sur ses genoux.
En Chine, les animaux robots dotés d’IA consolent une jeunesse solitaire
Dans un centre commercial de Pékin, Zhang Yachun parle à voix basse à son plus proche confident: un robot en peluche dont les mignons gazouillis réconfortants lui rappellent qu’elle n’est pas seule.La jeune femme de 19 ans a longtemps été confrontée à des problèmes d’anxiété à l’école et peine à tisser des liens d’amitié. Mais elle a fini par trouver une consolation auprès de BooBoo, un animal domestique robot qui utilise l’intelligence artificielle (IA) pour interagir avec les humains. “J’ai le sentiment d’avoir désormais quelqu’un avec qui partager des moments heureux”, explique-t-elle à l’AFP dans l’appartement qu’elle partage avec ses parents et un canard domestique.Les outils ayant recours à l’intelligence artificielle, désormais devenue une technologie mature, sont de plus en plus utilisés en Chine pour combattre l’isolement social.BooBoo, un robot hirsute à l’apparence de cochon d’Inde créé par l’entreprise Hangzhou Genmoor Technology, est vendu 1.400 yuans (186 euros).Développé pour les besoins sociaux des enfants, ce robot de la taille d’un ballon de rugby a déjà été vendu à 1.000 exemplaires depuis mai, selon Adam Duan, le chef de produit de la compagnie.Zhang Yachun a nommé le sien “Aluo”. Elle le transporte dans un sac en bandoulière tandis qu’il glapit et hoche la tête.Ce jour-là , dans une animalerie, elle lui a acheté une petite veste d’hiver pour chiens.Son compagnon à poils joue le même rôle qu’un ami humain, assure-t-elle. “Il te fait sentir que tu es quelqu’un dont on a besoin”, souligne-t-elle.- Ferveur pour les robots -Le marché des “robots sociaux”, comme BooBoo, pourrait être multiplié par sept d’ici 2033 pour atteindre l’équivalent de 41,3 milliards d’euros, selon l’agence de conseil IMARC Group. L’Asie domine déjà le secteur. Guo Zichen, 33 ans, explique qu’un animal domestique robot permet de compenser le temps qu’il ne consacre pas à ses enfants. “Les gens passent aujourd’hui moins de temps avec leurs enfants”, explique le trentenaire en examinant un chien-robot dans une boutique de l’entreprise Weilan, à Nankin (est). Un robot peut aider “à réviser ou à faire d’autres activités”, souligne-t-il.”Baby Alpha”, le chien robot de l’entreprise Weilan, est vendu 26.000 yuans (3.450 euros).Environ 70% des acheteurs sont des ménages avec des enfants en bas âge, selon la firme.Guo Zichen reste néanmoins sceptique sur la capacité de ces robots à apporter autant de joie qu’un vrai chien.”La principale différence, c’est que les vrais chiens ont une âme”, affirme-t-il. Agents conversationnels ou avatars virtuels de personnes décédées: un nombre croissant de produits fonctionnant à l’intelligence artificielle en Chine se concentrent sur les besoins émotionnels des consommateurs.Plusieurs mutations sociales tirent le marché, selon des experts, comme les effets de la longue politique de l’enfant unique.- “Beaucoup de pression” -Les personnes nées au début de cette politique dans les années 1980 sont aujourd’hui quadragénaires et ont parfois peu de temps à consacrer à leur famille, car la compétition au travail est souvent forte.Cela laisse “peu de place pour les interactions personnelles, ce qui pousse les gens à chercher des alternatives pour répondre à leurs besoins émotionnels”, estime Wu Haiyan, professeure spécialiste de l’intelligence artificielle et de psychologie à l’université de Macao. Cette compagnie, même virtuelle, “améliore le bien-être d’individus qui se sentiraient sinon isolés”, ajoute la chercheuse.Zhang Peng, le père de Zhang Yachun, dit qu’il comprend l’attachement de sa fille à son robot “Aluo”.”Quand on était jeunes, les amis ne manquaient pas. On en avait un paquet dès lors qu’on passait le palier de la porte”, raconte à l’AFP cet homme de 51 ans.”Aujourd’hui, les jeunes urbains ont l’air d’avoir beaucoup de pression, donc ils peuvent manquer d’amis.”Fille unique, Zhang Yachun affirme que l’acquisition d’Aluo l’a aidée à partager ses inquiétudes avec ses parents.”Je garde moins de choses pour moi”, dit-elle.”Les gens de ma génération ont souvent du mal à communiquer en face-à -face”, ajoute la jeune femme.”Mais ce qu’ils ressentent au plus profond d’eux-mêmes n’a pas changé”, glisse-t-elle, en berçant Aluo sur ses genoux.
En Colombie, les affrontements impliquant l’ELN font plus de 80 morts et 11.000 déplacés
L’attaque sanglante de la guérilla de l’ELN contre des dissidents des FARC et la population civile a fait plus de 80 morts et 11.000 déplacés depuis jeudi dans la région colombienne du Catatumbo (nord-est), frontalière du Venezuela.”Nous estimons que plus de 80 personnes ont perdu la vie”, a indiqué, dans un communiqué, William Villamizar, le gouverneur du département de Norte de Santander, où se situe la région du Catatumbo. Plus de 20 personnes ont également été blessées, a ajouté le gouverneur.Depuis jeudi, les guérilleros des deux organisations s’affrontent pour le contrôle de cette zone stratégique pour la production de cocaïne.En raison de ces affrontements, environ 11.000 personnes ont été déplacées dans la région du Catatumbo, selon le Bureau du médiateur colombien.”Nous sommes confrontés à l’une des crises humanitaires les plus importantes et les plus graves que le Catatumbo ait jamais connues, si ce n’est la plus importante (…) En seulement quatre jours, au moins 11.000 personnes auraient été déplacées et il pourrait y en avoir beaucoup plus”, a déclaré Iris Marin, cheffe du Bureau du médiateur, dans une vidéo publiée sur X.Face à ce nouveau chapitre de violences, qui rappelle les pires heures du conflit armé en Colombie, l’armée a intensifié son déploiement dans les montagnes du Catatumbo où “la situation est très critique”, a déclaré samedi le commandant de l’armée, le général Luis Emilio Cardozo, en haranguant les soldats. Selon un communiqué de l’armée, plus de 5.000 effectifs ont été déployés sur place “pour renforcer la sécurité”. Le ministre de la Défense, Ivan Velasquez, s’est rendu dans la ville de Cucuta, à la frontière du Venezuela, pour diriger l’offensive contre les guérillas.- “Tués de façon misérable” -Les guérilleros de l’ELN “ont sorti les gens de chez eux et les ont tués de façon misérable, en violant les droits humains. C’est à nous, en tant qu’armée nationale, de stabiliser le territoire”, a déclaré le général Cardozo aux officiers en uniforme.Cet assaut de l’ELN (Armée de libération nationale) a mis fin à la trêve avec les dissidents de la défunte guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et a entraîné la suspension vendredi des négociations de paix par le président de gauche Gustavo Petro, qui a accusé l’ELN de “crimes de guerre”.Arrivé au pouvoir avec l’engagement de rechercher une solution négociée à six décennies de conflit armé, Gustavo Petro avait entamé des pourparlers avec l’ELN à la fin de l’année 2022. Mais le processus de paix est en crise constante en raison des attaques des rebelles, des différends avec d’autres groupes armés et des divergences entre les multiples parties qui ont empêché la conclusion d’accords concrets.En 2016, un accord de paix historique avait entraîné le désarmement des FARC, mais des groupes dissidents se sont réorganisés avec de nouvelles recrues.- “Très peur pour les enfants” -Ces nouveaux affrontements à Catatumbo ont entraîné un déplacement massif de populations civiles vers Tibu. L’AFP, qui s’est rendue sur place, a pu constater le climat de désespoir qui règne dans les quatre abris temporaires ouverts pour accueillir les sinistrés.”Nous avons très peur pour les enfants et que nous soyons laissés au milieu du conflit”, a déclaré à l’AFP Carmelina Perez, 62 ans, qui a fui avec ses petits-enfants.Avec plus de 50.000 hectares de cultures de coca, carburant du long conflit armé, Catatumbo est un symbole de la guerre interne qui a fait plus de 9,5 millions de victimes en six décennies.Des villageois ont même été évacués en hélicoptère et “des déplacés continuent d’arriver dans les différents points d’accueil” des sinistrés, a indiqué à l’AFP une source militaire.La Colombie doit participer à une session du Conseil de sécurité des Nations unies la semaine prochaine, au cours de laquelle elle présentera un rapport sur les “crimes de guerre” de l’ELN, selon le ministre des Affaires étrangères Luis Gilberto Murillo.
En Colombie, les affrontements impliquant l’ELN font plus de 80 morts et 11.000 déplacés
L’attaque sanglante de la guérilla de l’ELN contre des dissidents des FARC et la population civile a fait plus de 80 morts et 11.000 déplacés depuis jeudi dans la région colombienne du Catatumbo (nord-est), frontalière du Venezuela.”Nous estimons que plus de 80 personnes ont perdu la vie”, a indiqué, dans un communiqué, William Villamizar, le gouverneur du département de Norte de Santander, où se situe la région du Catatumbo. Plus de 20 personnes ont également été blessées, a ajouté le gouverneur.Depuis jeudi, les guérilleros des deux organisations s’affrontent pour le contrôle de cette zone stratégique pour la production de cocaïne.En raison de ces affrontements, environ 11.000 personnes ont été déplacées dans la région du Catatumbo, selon le Bureau du médiateur colombien.”Nous sommes confrontés à l’une des crises humanitaires les plus importantes et les plus graves que le Catatumbo ait jamais connues, si ce n’est la plus importante (…) En seulement quatre jours, au moins 11.000 personnes auraient été déplacées et il pourrait y en avoir beaucoup plus”, a déclaré Iris Marin, cheffe du Bureau du médiateur, dans une vidéo publiée sur X.Face à ce nouveau chapitre de violences, qui rappelle les pires heures du conflit armé en Colombie, l’armée a intensifié son déploiement dans les montagnes du Catatumbo où “la situation est très critique”, a déclaré samedi le commandant de l’armée, le général Luis Emilio Cardozo, en haranguant les soldats. Selon un communiqué de l’armée, plus de 5.000 effectifs ont été déployés sur place “pour renforcer la sécurité”. Le ministre de la Défense, Ivan Velasquez, s’est rendu dans la ville de Cucuta, à la frontière du Venezuela, pour diriger l’offensive contre les guérillas.- “Tués de façon misérable” -Les guérilleros de l’ELN “ont sorti les gens de chez eux et les ont tués de façon misérable, en violant les droits humains. C’est à nous, en tant qu’armée nationale, de stabiliser le territoire”, a déclaré le général Cardozo aux officiers en uniforme.Cet assaut de l’ELN (Armée de libération nationale) a mis fin à la trêve avec les dissidents de la défunte guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et a entraîné la suspension vendredi des négociations de paix par le président de gauche Gustavo Petro, qui a accusé l’ELN de “crimes de guerre”.Arrivé au pouvoir avec l’engagement de rechercher une solution négociée à six décennies de conflit armé, Gustavo Petro avait entamé des pourparlers avec l’ELN à la fin de l’année 2022. Mais le processus de paix est en crise constante en raison des attaques des rebelles, des différends avec d’autres groupes armés et des divergences entre les multiples parties qui ont empêché la conclusion d’accords concrets.En 2016, un accord de paix historique avait entraîné le désarmement des FARC, mais des groupes dissidents se sont réorganisés avec de nouvelles recrues.- “Très peur pour les enfants” -Ces nouveaux affrontements à Catatumbo ont entraîné un déplacement massif de populations civiles vers Tibu. L’AFP, qui s’est rendue sur place, a pu constater le climat de désespoir qui règne dans les quatre abris temporaires ouverts pour accueillir les sinistrés.”Nous avons très peur pour les enfants et que nous soyons laissés au milieu du conflit”, a déclaré à l’AFP Carmelina Perez, 62 ans, qui a fui avec ses petits-enfants.Avec plus de 50.000 hectares de cultures de coca, carburant du long conflit armé, Catatumbo est un symbole de la guerre interne qui a fait plus de 9,5 millions de victimes en six décennies.Des villageois ont même été évacués en hélicoptère et “des déplacés continuent d’arriver dans les différents points d’accueil” des sinistrés, a indiqué à l’AFP une source militaire.La Colombie doit participer à une session du Conseil de sécurité des Nations unies la semaine prochaine, au cours de laquelle elle présentera un rapport sur les “crimes de guerre” de l’ELN, selon le ministre des Affaires étrangères Luis Gilberto Murillo.