A Mulhouse, le temps du recueillement après “la folie terroriste”

“Debouts, solidaires et résilients”: des centaines de Mulhousiens ont rendu hommage lundi soir à Lino Sousa Loureiro, tué samedi dans un attentat, et salué “l’intervention exemplaire” des policiers, qui ont permis l’interpellation de l’assaillant sans faire usage d’arme à feu.”Samedi, notre ville a été meurtrie en son sein. La folie terroriste a frappé”, a dénoncé la maire, Michèle Lutz, sous une large banderole “Mulhouse, unis contre le terrorisme”, accrochée à l’hôtel de ville.Elle s’est associée à la peine des proches de Lino Sousa Loureiro, 69 ans, mortellement blessé samedi, à proximité du marché couvert, lorsqu’il a été pris pour cible par Brahim A., l’auteur de l’attaque.”Ma préoccupation principale reste la sécurité. La sécurité de tous n’est pas une option”, a-t-elle poursuivi.Elle a remercié l’ensemble des agents publics et des forces de sécurité: les agents chargés du stationnement, dont deux ont été grièvement touchés samedi, les policiers municipaux, qui comptent cinq blessés dans leurs rangs, ainsi que la police nationale, les sapeurs-pompiers, et les professionnels de santé.”Unis, nous ferons face”, a assuré Michèle Lutz, rappelant qu’une cellule de soutien psychologique avait été mise en place.A son tour, le préfet du Haut-Rhin, Thierry Queffélec, a dénoncé la “violence haineuse d’un déséquilibré”, et applaudi “le courage et le professionnalisme” des forces de sécurité qui “honorent la tenue qu’ils portent”. “Grâce à eux, le bilan n’est pas autrement plus lourd”, a-t-il souligné.Le rassemblement s’est conclu par une minute de recueillement, suivie par une Marseillaise reprise par la foule.- “L’Etat de droit est attaqué” -“D’habitude je ne participe jamais à des manifestations. Mais là je viens parce que l’Etat de droit est attaqué de toutes parts”, a déclaré à l’AFP Catherine Forestier, traductrice de 62 ans. “Je voulais rendre hommage à la personne qui s’est interposée, au prix de sa vie, et à la police municipale, qui a tout fait pour que ça ne dégénère pas encore plus. N’oublions pas que dans l’Etat de droit, il y a la police à laquelle on confie la mission de contenir la violence”, a-t-elle ajouté.Le parquet national antiterroriste, qui s’est saisi de l’enquête, a annoncé lundi soir la prolongation, pour 48 heures, des gardes à vue des quatre personnes interpellées, l’assaillant, son logeur et deux de ses frères.La police nationale du Haut-Rhin, elle, a invité toutes les personnes disposant d’informations relatives à l’attentat à se manifester pour aider la progression des investigations.Le principal suspect, né en Algérie, est en situation irrégulière en France et est fiché au FSPRT, le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. L’attaque a été qualifiée “d’attentat terroriste” par le président de la République Emmanuel Macron.- “Pour le vivre ensemble” -Le Groupe culturel et folklorique des Portugais de Mulhouse a lui aussi exprimé, via Facebook, son deuil, après le décès de l’un de ses membres.”C’était un garçon merveilleux, un homme sociable, qui adorait sa femme et ses deux enfants”, a dit de lui Fernando da Costa, son ami, présent au rassemblement une rose blanche à la main. “Je l’ai encore vu une demi-heure avant, on jouait à la belote. C’est un choc terrible”, a-t-il confié, ému.Sur les lieux de l’attaque, un nouveau marché doit se tenir mardi. Dans ce quartier populaire à la population métissée, les habitants espèrent que cette séquence ne viendra pas perturber le “vivre ensemble”.”On est tous ensemble face à ce qui s’est passé. Nos convictions sont claires, on est pour le vivre ensemble, pour la paix, pour la République”, témoigne Abdallah, étudiant musulman de 23 ans, présent au rassemblement, qui ne souhaite pas donner son nom de famille. “On se doit de montrer l’exemple et rester unis face à ce qui arrive.”

A Berlin, des milliers de manifestants pour le maintien du soutien à l’Ukraine

Des milliers de personnes ont manifesté lundi à Berlin pour demander à l’Allemagne de maintenir son soutien à l’Ukraine, trois ans après le début de l’offensive russe contre ce pays, et au lendemain d’élections législatives où la cause de Kiev a été un thème de campagne important. “La Russie est un Etat terroriste”, scandaient les manifestants, dont beaucoup portaient un drapeau ukrainien sur les épaules. Les participants ont défilé devant l’ambassade de Russie, avant de se rassembler devant la Porte de Brandebourg toute proche, illuminée aux couleurs bleue et jaune de l’Ukraine. Sur les banderoles et affiches, les manifestants affichaient des slogans hostiles aux récentes ouvertures du président américain Donald Trump vis-à-vis de Vladimir Poutine: “Rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine”, ou “Pas de paix sous occupation russe”, pouvait-on lire.Avec les autres alliés européens de l’Ukraine, l’Allemagne – qui depuis trois ans a accueilli plus d’un million de réfugiés ukrainiens et a été l’un des plus importants soutiens de Kiev, après les Etats-Unis – a été déconcertée par la volonté de M. Trump d’envisager des négociations avec Moscou au détriment de Kiev, et par son hostilité à l’égard du président ukrainien Volodymyr Zelensky.”Etant donné que les Etats-Unis retirent leur soutien et vu la situation politique en Allemagne, c’est d’autant plus important d’être aux côtés de l’Ukraine”, a dit à l’AFP l’une des manifestantes, Katja Grote, 46 ans, qui travaille dans les relations publiques. Le conflit entre Kiev et Moscou ne concerne pas seulement l’Ukraine, mais “l’avenir de l’Europe et de chacun d’entre nous”, a-t-elle ajouté.Le soutien allemand à l’Ukraine a été un thème de campagne important en amont des élections législatives de dimanche, qui se sont conclues par la victoire des conservateurs de Friedrich Merz – soutien affiché de Kiev – et par la percée spectaculaire du parti d’extrême droite AfD, aux positions pro-Kremlin.Le chancelier social-démocrate sortant, Olaf Scholz, est également un fervent soutien de l’Ukraine. Afin d’éviter tout conflit direct entre la Russie et l’Otan, il a cependant refusé de fournir à Kiev des missiles Taurus capables de frapper en profondeur le territoire russe. M. Merz, probable futur chancelier, s’est en revanche montré favorable à cette option.Un débat qu’évoquaient lundi soir plusieurs pancartes dans la manifestation à Berlin, dont l’une réclamant simplement: “des Taurus, maintenant”.

DR Congo PM says ‘more than 7,000 dead’ in war-torn eastMon, 24 Feb 2025 19:59:20 GMT

DR Congo’s prime minister said Monday that “more than 7,000″ people have been killed in the east of the country since January, when the Rwanda-backed M23 group seized two major cities.A weeks long advance in a region rich in cultural resources but blighted by various conflicts over the past 30 years, has seen the M23 …

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SpaceX targeting Friday for next test of Starship megarocket

Elon Musk’s SpaceX is preparing for the next test flight of its Starship megarocket on Friday, following a dramatic mid-air explosion over the Caribbean during its last trial.A launch window from the company’s Starbase facility in Boca Chica, Texas, opens at 5:30 PM (2330 GMT), pending regulatory approval.It will mark the eighth test flight of Starship, the largest and most powerful rocket ever built, with SpaceX broadcasting the launch live via webcast. The US Federal Aviation Administration (FAA) grounded Starship after its previous flight on January 16 ended with the upper stage disintegrating in a fiery cascade over Turks and Caicos, prompting cleanup and recovery efforts for fallen debris.Under standard procedures, SpaceX must either complete its “mishap investigation” — which the FAA must review and approve — or request an early return to flight before the probe is finalized. The FAA did not immediately respond to a query about the status of the investigation.During Joe Biden’s presidency, Musk frequently accused the FAA of excessive scrutiny of SpaceX over safety and environmental concerns. Now, as President Donald Trump’s closest advisor, the world’s richest man faces allegations of wielding undue influence over regulatory agencies overseeing his companies.For the upcoming flight, SpaceX has implemented numerous upgrades to the upper-stage spaceship that the company says enhance reliability and performance.The mission is expected to last just over an hour and will include another attempt to catch the booster stage using the launch tower’s “chopstick” arms — a feat SpaceX has successfully executed twice, including during the last flight.Additionally, the company will attempt to deploy Starlink simulators, designed to mimic next-generation Starlink satellites. These simulators will burn up upon atmospheric re-entry.Starship plays a crucial role in Musk and SpaceX’s long-term vision of colonizing Mars. Meanwhile, NASA is awaiting a modified version of the rocket to serve as a lunar lander for its Artemis program, which aims to return astronauts to the Moon.Before these ambitious goals can be realized, SpaceX must first prove Starship is flightworthy and safe for crewed missions. The company also needs to demonstrate the capability for complex in-orbit refueling — using other Starships as fuel tankers — to enable long-distance space travel.

Un tribunal de Lorient autorise un petit Fañch à avoir son tilde (~)

Une chambre civile du tribunal de Lorient s’est prononcée lundi en faveur de l’utilisation du tilde (~) dans le prénom breton Fañch qui avait été refusé par le parquet de Lorient, a-t-on appris auprès de l’avocat de la famille.Cette décision de justice annule ainsi la rectification de l’état civil de l’enfant né en juin 2023.À cette date, le maire de Lorient, Fabrice Loher, avait pourtant validé l’enregistrement de ce signe diacritique au-dessus du «n» à l’état civil. Mais en septembre de la même année, le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger, l’avait fait retirer, invoquant une circulaire de 2014 qui ne prévoyait pas l’usage du tilde.Selon Me Iannis Alvarez, avocat des parents du garçon qui avait engagé le recours, “cette décision vient reconnaître le plein choix des parents dans le fait d’incorporer un tilde ou non”. “Ce tilde n’est contraire, ni à l’intérêt de l’enfant, ni à l’usage de la langue française”, a ajouté Me Alvarez.Le prénom Fañch (François en français) a, à plusieurs reprises, provoqué des procédures judiciaires pour ce tilde légalement indésirable.À chaque fois, la justice avait validé l’utilisation de ce signe qui “n’est pas inconnu de la langue française” comme le soulignait en novembre 2018 la cour d’appel de Rennes.Mais malgré des promesses récurrentes, la circulaire ministérielle de 2014, invoquée par le procureur de la République, listant les signes autorisés sur certaines lettres (accents, tréma, cédille… mais pas le tilde) n’a jamais été modifiée et le problème demeure.Jeudi, la cour d’appel d’Angers doit rendre sa décision sur une affaire semblable, le prénom Fañch ayant été donné à un bébé né en juillet 2023 à Angers.Le parquet d’Angers avait demandé au juge des affaires familiales d’ordonner la suppression du prénom Fañch de l’acte de naissance et “d’attribuer à l’enfant un autre prénom avec l’accord des parents ou à défaut sans leur accord”. Les parents avaient fait appel.

RDC: le conflit dans l’est a coûté la vie “à plus de 7.000 personnes” depuis janvier (Première ministre)

Le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo a coûté la vie à “plus de 7.000 compatriotes” depuis janvier, pour une part importante des civils, a déclaré lundi à Genève la Première ministre Judith Suminwa Tuluka.”On n’a pas encore pu identifier l’ensemble de ces personnes, maintenant c’est très facile de dire que ces morts-là ne sont que des militaires alors qu’il y a une masse importante de personnes civiles qui font partie de ces morts-là”, a-t-elle dit lors d’un point de presse en marge du Conseil des droits de l’homme.”La situation sécuritaire et humanitaire dans l’est de la RDC a atteint des niveaux alarmants”, avait-elle insisté un peu plus tôt devant le Conseil des droits de l’homme.Mme Suminwa Tuluka a précisé à la tribune que sur ce total de 7.000 morts, “plus de 2.500 corps” ont été enterrés sans être identifiés et que “plus de 1.500 corps traînent dans les morgues”. Pour la seule ville de Goma, la capitale du Nord-Kivu prise par le groupe armé M23 appuyé par des forces rwandaises, la Première ministre a repris à son compte des sources de l’ONU faisant état “de plus de 3.000 morts”.Les combattants ont par la suite également pris le contrôle de la capitale provinciale du Sud-Kivu, Bukavu, et par là-même le contrôle du lac Kivu.Le mouvement antigouvernemental M23, soutenu par plusieurs milliers de soldats rwandais selon des experts de l’ONU, contrôle désormais de vastes étendues de l’est de la RDC, région riche en ressources naturelles et ravagée par plus de trois décennies de conflits. La progression rapide du M23 et des forces rwandaises a provoqué la fuite de milliers de personnes, et le conflit a aggravé une situation humanitaire déjà catastrophique.- Richesses -La Première ministre a accusé le Rwanda de vouloir occuper ces territoires pour en exploiter à son compte les riches gisements de minéraux divers, certains indispensables pour les puces ou les téléphones portables.”La question que nous devons nous poser maintenant est de savoir exactement à qui le Rwanda revend ces minerais issus de cette exploitation illégale des ressources,” a-t-elle déclaré aux journalistes. En décembre, la RDC a déposé une plainte contre les filiales européennes du géant technologique Apple, les accusant d’utiliser illégalement des “minerais de sang” dans sa chaîne d’approvisionnement.Elle allègue qu’Apple a acheté des fournitures de contrebande provenant de l’est de la RDC.”Ils utilisent des minerais qui proviennent de la RDC,” accuse-t-elle, “et nous voulons savoir comment cette entreprise se procure ses fournitures de minerais qui nous permettent à tous d’utiliser nos téléphones et ordinateurs”. 

La filière viticole française présente les grandes lignes de son plan de relance

La filière viticole française, en crise, a présenté lundi pendant le Salon de l’agriculture à Paris les grandes lignes d’un plan de relance qui passe notamment par une modernisation de l’image du vin, davantage d’innovation et une offre plus adaptée à la demande.Les organisations professionnelles ont commencé il y a 18 mois par établir un diagnostic du secteur, confronté à une chute de la consommation de vin en France (-70% depuis les années 1960), à un essoufflement des exportations et aux aléas climatiques.”De gros nuages s’amoncellent sur l’ensemble de la filière”, résume Bernard Farges, président du Comité national des interprofessions des vins (CNIV).Face à ce constat, partagé par les différents acteurs malgré la diversité des situations — le vin rouge est par exemple plus affecté que le champagne –, une feuille de route collective a été tracée.Elle a notamment pour ambition de “valoriser et moderniser l’image du vin”, afin d’attirer les nouvelles générations, qui s’en sont progressivement éloignées.”L’objectif (…) est de rapprocher les jeunes des vins en désacralisant le produit et en favorisant sa consommation dans les moments de convivialité et de plaisir”, détaille le plan de relance, intitulé “Cap Vins”.Parmi les autres axes identifiés figurent l’innovation (packaging, vins sans alcool…), la mise en avant des efforts environnementaux des viticulteurs, des stratégies plus ambitieuses à l’exportation ou une adaptation de l’offre à la demande.Face à la crise, un dispositif d’aide à l’arrachage a été mis en place mi-octobre par le ministère de l’Agriculture pour résorber la surproductionMalgré l’urgence apparente, la filière ne s’est pas fixé de calendrier précis.”Notre mission, c’est de tracer un cap”, explique Bernard Farges, du CNIV. “Il y a 18 mois, nous aurions été incapables de venir devant vous (les médias) pour dire que la filière viticole devait réduire la voilure, qu’elle devait innover… Le mot de relance n’était pas encore dans notre vocabulaire.””On a dû partager une vision, ce qui n’était pas forcément simple. Cela a nécessité beaucoup de discussions, de consensus”, affirme Jérôme Bauer, président de la Confédération nationale des appellations d’origine contrôlées (CNAOC).”On est arrivés à un point de maturité où on est tous alignés”, souligne-t-il, défendant le plan présenté malgré le manque de mesures concrètes pour le moment. “Ce n’est pas un document creux. C’est une ambition affichée et partagée.”

La filière viticole française présente les grandes lignes de son plan de relance

La filière viticole française, en crise, a présenté lundi pendant le Salon de l’agriculture à Paris les grandes lignes d’un plan de relance qui passe notamment par une modernisation de l’image du vin, davantage d’innovation et une offre plus adaptée à la demande.Les organisations professionnelles ont commencé il y a 18 mois par établir un diagnostic du secteur, confronté à une chute de la consommation de vin en France (-70% depuis les années 1960), à un essoufflement des exportations et aux aléas climatiques.”De gros nuages s’amoncellent sur l’ensemble de la filière”, résume Bernard Farges, président du Comité national des interprofessions des vins (CNIV).Face à ce constat, partagé par les différents acteurs malgré la diversité des situations — le vin rouge est par exemple plus affecté que le champagne –, une feuille de route collective a été tracée.Elle a notamment pour ambition de “valoriser et moderniser l’image du vin”, afin d’attirer les nouvelles générations, qui s’en sont progressivement éloignées.”L’objectif (…) est de rapprocher les jeunes des vins en désacralisant le produit et en favorisant sa consommation dans les moments de convivialité et de plaisir”, détaille le plan de relance, intitulé “Cap Vins”.Parmi les autres axes identifiés figurent l’innovation (packaging, vins sans alcool…), la mise en avant des efforts environnementaux des viticulteurs, des stratégies plus ambitieuses à l’exportation ou une adaptation de l’offre à la demande.Face à la crise, un dispositif d’aide à l’arrachage a été mis en place mi-octobre par le ministère de l’Agriculture pour résorber la surproductionMalgré l’urgence apparente, la filière ne s’est pas fixé de calendrier précis.”Notre mission, c’est de tracer un cap”, explique Bernard Farges, du CNIV. “Il y a 18 mois, nous aurions été incapables de venir devant vous (les médias) pour dire que la filière viticole devait réduire la voilure, qu’elle devait innover… Le mot de relance n’était pas encore dans notre vocabulaire.””On a dû partager une vision, ce qui n’était pas forcément simple. Cela a nécessité beaucoup de discussions, de consensus”, affirme Jérôme Bauer, président de la Confédération nationale des appellations d’origine contrôlées (CNAOC).”On est arrivés à un point de maturité où on est tous alignés”, souligne-t-il, défendant le plan présenté malgré le manque de mesures concrètes pour le moment. “Ce n’est pas un document creux. C’est une ambition affichée et partagée.”

La filière viticole française présente les grandes lignes de son plan de relance

La filière viticole française, en crise, a présenté lundi pendant le Salon de l’agriculture à Paris les grandes lignes d’un plan de relance qui passe notamment par une modernisation de l’image du vin, davantage d’innovation et une offre plus adaptée à la demande.Les organisations professionnelles ont commencé il y a 18 mois par établir un diagnostic du secteur, confronté à une chute de la consommation de vin en France (-70% depuis les années 1960), à un essoufflement des exportations et aux aléas climatiques.”De gros nuages s’amoncellent sur l’ensemble de la filière”, résume Bernard Farges, président du Comité national des interprofessions des vins (CNIV).Face à ce constat, partagé par les différents acteurs malgré la diversité des situations — le vin rouge est par exemple plus affecté que le champagne –, une feuille de route collective a été tracée.Elle a notamment pour ambition de “valoriser et moderniser l’image du vin”, afin d’attirer les nouvelles générations, qui s’en sont progressivement éloignées.”L’objectif (…) est de rapprocher les jeunes des vins en désacralisant le produit et en favorisant sa consommation dans les moments de convivialité et de plaisir”, détaille le plan de relance, intitulé “Cap Vins”.Parmi les autres axes identifiés figurent l’innovation (packaging, vins sans alcool…), la mise en avant des efforts environnementaux des viticulteurs, des stratégies plus ambitieuses à l’exportation ou une adaptation de l’offre à la demande.Face à la crise, un dispositif d’aide à l’arrachage a été mis en place mi-octobre par le ministère de l’Agriculture pour résorber la surproductionMalgré l’urgence apparente, la filière ne s’est pas fixé de calendrier précis.”Notre mission, c’est de tracer un cap”, explique Bernard Farges, du CNIV. “Il y a 18 mois, nous aurions été incapables de venir devant vous (les médias) pour dire que la filière viticole devait réduire la voilure, qu’elle devait innover… Le mot de relance n’était pas encore dans notre vocabulaire.””On a dû partager une vision, ce qui n’était pas forcément simple. Cela a nécessité beaucoup de discussions, de consensus”, affirme Jérôme Bauer, président de la Confédération nationale des appellations d’origine contrôlées (CNAOC).”On est arrivés à un point de maturité où on est tous alignés”, souligne-t-il, défendant le plan présenté malgré le manque de mesures concrètes pour le moment. “Ce n’est pas un document creux. C’est une ambition affichée et partagée.”