Nucléaire: l’Iran va soumettre bientôt sa propre proposition aux Etats-Unis

L’Iran a annoncé lundi qu’il allait soumettre bientôt aux Etats-Unis sa propre proposition pour un accord sur le dossier nucléaire iranien, après avoir critiqué une offre américaine.”Une fois finalisé, nous proposerons bientôt notre propre plan à l’autre partie, par l’intermédiaire d’Oman. C’est une proposition raisonnable, logique et équilibrée, et nous recommandons vivement à la partie américaine de saisir cette occasion”, a dit le porte-parole des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei, lors d’un point de presse hebdomadaire à Téhéran.Il a critiqué la proposition américaine, “qui manque d’éléments”, sans fournir plus de détails.La semaine dernière, l’Iran avait dit avoir reçu des “éléments” d’une proposition américaine d’accord, mais avait estimé qu’elle contenait de “nombreuses ambiguïtés”.Le contenu de la proposition américaine n’est pas connu. Mais dimanche, le président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf, a déclaré qu’elle n’incluait pas la levée des sanctions économiques contre l’Iran. “Le fait que le plan américain ne mentionne même pas la levée des sanctions montre clairement que le comportement des États-Unis (…) est contradictoire et manque d’honnêteté”, a déclaré M. Ghalibaf, selon une vidéo diffusée par la télévision d’État. “Aucune logique rationnelle ne peut accepter un tel accord unilatéral et imposé”, a-t-il poursuivi, estimant que le président américain devrait “changer d’approche s’il cherche vraiment un accord”.Ennemis depuis plus de quatre décennies, l’Iran et les Etats-Unis ont tenu depuis avril cinq séries de pourparlers, sous la médiation d’Oman, afin de tenter de conclure un accord censé empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique en échange d’une levée des sanctions qui paralysent son économie.Les négociations, qui marquent le pas, achoppent notamment sur la question de l’enrichissement d’uranium: les Etats-Unis demandent que l’Iran y renonce totalement, mai Téhéran refuse, défendant ce qu’il dit être son droit en vertu du traité de non-prolifération nucléaire (TNP) dont il est signataire.- Réunion de l’AIEA -Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux ainsi qu’Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, accusent depuis longtemps la République islamique d’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique, ce qu’elle a toujours nié. Téhéran réclame la levée des sanctions en échange de garanties que son programme nucléaire est uniquement destiné à des fins pacifiques. Mercredi dernier, le guide suprême d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a qualifié la proposition américaine de “100 % contraire” à la volonté iranienne d’indépendance et d’autosuffisance. L’Iran a en outre menacé dimanche de réduire sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) si une résolution lui étant défavorable était adoptée lors d’une réunion du Conseil des gouverneurs de l’agence, qui débute lundi à Vienne.”Il est certain que l’AIEA ne doit pas s’attendre à ce que l’Iran poursuive sa coopération large et amicale”, a déclaré Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.Selon des sources diplomatiques, les Européens et les Etats-Unis ont l’intention de soumettre au Conseil des gouverneurs de l’AIEA une résolution contre l’Iran, avec une menace de renvoi du dossier devant les Nations unies.

Suriname: avec sa diaspora aux Pays-Bas, le rêve fou de Coupe du monde

Rijkaard hier, Van Dijk aujourd’hui: les footballeurs originaires du Suriname, ancienne colonie néerlandaise, contribuent depuis 30 ans aux succès des Pays-Bas. Désormais, ce sont les joueurs nés en Hollande qui pourraient aider le plus petit d’Amérique latine a atteindre le rêve fou d’une Coupe du monde.Longtemps dans le football, le Suriname était invoqué pour raconter la transformation des “Oranjes”. Après le “football total” des années 70 avec Johan Cruyff (deux finales de Coupe du monde Allemagne-74 et Argentine-78) et le trou des années 80 (pas de qualification pour Espagne-82, Mexique-86 ni l’Euro-84 en France), les Pays-Bas décrochaient enfin leur seul et unique trophée, l’Euro-88 en Allemagne grâce notamment à son trio originaire du Suriname : Frank Rijkaard, Aron Winter et le capitaine Ruud Gullit (Ballon d’or 87).Edgar Davids, Clarence Seedorf, Patrick Kluivert ou Jimmy Floyd Hasselbaink ont ensuite fait briller la sélection dans les années 90 (demi-finalistes à France-98). Leurs héritiers sont aujourd’hui Virgil van Dijk (Liverpool), Xavi Simons (Leipzig), Georginio Wijnaldum (Al-Ettifaq) ou Denzel Dumfries (Inter Milan).De l’autre côté de l’Atlantique, le Suriname regardait briller ses enfants et petits-enfants, le pays pauvre de 600.000 habitants n’en retirant qu’une simple source de fierté.Seedorf a bien essayé de rendre à sa terre natale et d’y développer le football. Mais son projet de centre de formation, malgré d’importants investissements personnels, n’a jamais abouti.- “Bonnes chances” – Aujourd’hui, le Suriname tient peut-être sa revanche sur l’histoire coloniale et caresse le doux rêve de s’inviter à la table des grands du football en participant au Mondial. Après des années de refus au nom d’une fierté nationale, les autorités permettent depuis novembre 2019 d’aligner des footballeurs issus de sa diaspora, nés pour la plupart en Hollande d’aïeux surinamais.Et les planètes s’alignent pour ce Mondial-2026 car le Suriname, bien que situé en Amérique du Sud, voisin du Brésil, dispute les éliminatoires de la Concacaf, où les trois pays traditionnellement dominateurs, Etats-Unis, Mexique et Canada, sont qualifiés d’office en tant qu’organisateurs. Avec l’élargissement du Mondial à 48 équipes, trois billets directs et deux pour les barrages sont à distribuer dans cette Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes, qui regroupe 41 fédérations.Avec l’apport de ces joueurs évoluant en première division néerlandaise, mais aussi dans les championnats anglais, espagnol, allemand ou turc, “nous avons beaucoup progressé. Nous sommes en Ligue A des Nations Concacaf, parmi les 14 meilleurs”, souligne auprès de l’AFP le président de la fédération surinamaise, Soerin Mathoera. “On espère se qualifier pour cette Coupe du monde et on fait les efforts nécessaires pour faire venir dans l’équipe nationale des joueurs d’origine surinamaise”. “C’est un périple pour eux”, sourit-il, car certains “ne connaissent pas le Suriname, ne sont jamais venus ici”.”Comparé aux précédentes années (…) le chemin est beaucoup plus accessible. On a de bonnes chances de se qualifier”, réaffirme à l’AFP l’entraîneur adjoint de la sélection, Roberto Godeken, pendant qu’il dirige l’entraînement de son équipe championne en titre du Suriname, le SV Robinhood.”Il y a tellement de talents ici, dans le pays, en Hollande et dans le reste de l’Europe, que ça va finir par arriver à un moment donné. Et là, il y a une belle opportunité”, estime le journaliste sportif Diederik Samwel, auteur d’un livre – disponible en néerlandais uniquement –  “Le Suriname en route vers la Coupe du monde”.Renske Adipi “Kante”, 25 ans, milieu de Robinhood et de l’équipe nationale, fan de N’Golo Kante, son “idole” qui “comme moi met beaucoup de pression et récupère le ballon”, dit “apprendre beaucoup” au contact de ces joueurs de la diaspora. “Ce ne sont peut-être pas les meilleurs, mais ils jouent dans de bons clubs. Ils sont des exemples.”Adipi, seul joueur de Robinhood à pouvoir vivre grâce au football, et en attente de transfert à l’étranger, est l’exemple “du joueur créole excellent techniquement avec une grande endurance”, souligne Diederik Samwel. “Les observateurs étrangers sont immédiatement impressionnés par le talent, les compétences” de ces joueurs amateurs, affirme-t-il, même s’il “y a parfois des manques au niveau tactique”.Avec trois joueurs nés au pays sur les 26 sélectionnés, le Suriname a passée une première étape vendredi en battant Porto Rico (1-0) et termine premier de son groupe avant même la dernière journée. Rendez-vous en octobre pour la suite des qualifications et entretenir l’espoir.Parmi les principaux rivaux des “Suriname boys” figurent le Costa Rica, qui a participé à toutes les Coupes du monde depuis Brésil-2014, le Honduras (3 participations, en 1982, 2010, 2014) et le Panama (Russie-2018).”C’est un rêve pour la nation, et nous espérons pouvoir réaliser ce rêve”, souffle M. Mathoera.”Ce serait historique” renchérit M. Godeken, “ça mettrait le Suriname sur la carte du monde”.

Heurts à Los Angeles: centre-ville bouclé, Trump maintient la pression

La situation restait tendue dans la nuit de dimanche à lundi à Los Angeles après trois jours d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants contre la politique migratoire de Donald Trump, qui affirme que la situation ne cesse de se détériorer dans la mégalopole démocrate et demande l’envoi des troupes.”Ca a l’air d’aller vraiment mal à L.A. ENVOYEZ LA TROUPE !!!”, a posté Donald Trump lundi matin sur son réseau Truth Social, lançant aussi: “ARRETEZ LES GENS MASQUES, MAINTENANT”.La police de Los Angeles (LAPD) a annoncé dans la nuit sur X que le centre-ville a été déclaré zone de rassemblement interdit. “Vous devez quitter le centre-ville immédiatement”, zone où circulaient les manifestants dimanche soir. Une zone du quartier d’affaires, Civic Center, a aussi été déclarée zone interdite de rassemblement.Des images aériennes diffusées par la télévision montraient de nombreuses voitures de police roulant en cortège dans des rues désertes du centre-ville et des forces de l’ordre positionnées aux carrefours, mais aussi quelques face à face avec des petits groupes de manifestants, dispersés en différents petits groupes mobiles, selon le journaliste d’ABC7 survolant la ville en hélicoptère.  Dimanche après-midi, des dizaines de manifestants ont bloqué une autoroute pendant plus d’une heure, dans un face à face tendu avec les forces de l’ordre.Au moins trois voitures ont été incendiées et deux autres vandalisées, et la soirée a commencé avec des affrontements entre les forces de sécurité et des petits groupes d’individus pour beaucoup masqués.Dans l’autre grande ville californienne, San Francisco, la police a annoncé avoir interpellé une soixantaine de personnes après qu’une manifestation a dégénéré.- “Ne mordez pas à l’hameçon” -La police de Los Angeles a indiqué que les forces de l’ordre avaient arrêté au moins 56 personnes en deux jours, et que trois de ses membres ont été légèrement blessés.En début d’après-midi, la police de Los Angeles avait bouclé les alentours de bâtiments fédéraux, empêchant tout contact entre les manifestants et les soldats casqués de la Garde nationale en tenue camouflage, ont relevé des journalistes de l’AFP.Donald Trump a déployé 2.000 membres de la Garde nationale pour tenter de contenir ces manifestations, multipliant les attaques contre les autorités californiennes démocrates, accusées d’incompétence.Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a appelé les manifestants à le pas tomber dans ce qu’il juge être un piège tendu par le président républicain, qui exploiterait politiquement une crise dans un bastion démocrate sur un de ses thèmes principaux d’action: la lutte contre l’importante immigration illégale.”Ne mordez pas à l’hameçon de Trump. Trump veut le chaos et a incité à la violence”, a-t-il dit sur X. “Restez calmes. Restez concentrés. Ne lui donnez pas l’excuse qu’il cherche”, a-t-il demandé.”Nous n’avions pas de problème jusqu’à ce que Trump s’en mêle”, avait-il affirmé auparavant.Ces heurts ont débuté vendredi dans cette ville où réside une importante population hispanique, des habitants tentant de s’interposer face aux arrestations musclées d’immigrés menées par la police fédérale de l’immigration (ICE). Environ 300 gardes sont arrivés dimanche matin.La Garde nationale, force armée de réserve, est le plus souvent mobilisée lors de catastrophes naturelles.Son déploiement sans concertation avec les autorités démocrates locales et plus largement l’action du gouvernement fédéral a été dénoncée par les opposants à Donald Trump.Le directeur de la police fédérale (FBI), Kash Patel, a balayé d’un revers de main l’opposition politique à l’intervention de ses services: “Pour que les choses soient claires, le FBI n’a besoin de l’autorisation de personne pour faire respecter la Constitution. Je rends compte au peuple américain, pas aux politiciens qui lancent des phrases chocs. Los Angeles est assiégée par des criminels en maraude, et nous rétablirons l’ordre public. Je ne vous le demande pas, je vous le dis”.- Mexicains -Des ressortissants mexicains ont été arrêtés au cours des récentes opérations, a annoncé dimanche la présidente du Mexique Claudia Sheinbaum, appelant les Etats-Unis à les traiter avec dignité.Evoquant une “invasion” des Etats-Unis par des “criminels venus de l’étranger”, Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, et communique abondamment sur les arrestations et expulsions d’immigrés.A Los Angeles, d’importantes opérations vendredi et samedi des agents de l’ICE, parfois en civil, ont donné lieu à de premiers rassemblements d’opposition et à des affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre.”Nous devons défendre notre peuple”, a déclaré à l’AFP une femme, elle-même fille d’immigrés, refusant de donner son nom. Sur place, la présence des militaires inquiète plus qu’elle ne rassure Jason Garcia, 39 ans, habitant de Los Angeles et ancien militaire, qui dit craindre une “escalade”.La présence en force de tous ces militaires en treillis, “c’est plus une tactique d’intimidation”, estime pour sa part Thomas Henning, un manifestant.Le consultat de Chine à Los Angeles a appelé lundi ses ressortissants sur place à faire preuve de vigilance  et de “s’abstenir de se déplacer la nuit ou bien seul”.

Heurts à Los Angeles: centre-ville bouclé, Trump maintient la pression

La situation restait tendue dans la nuit de dimanche à lundi à Los Angeles après trois jours d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants contre la politique migratoire de Donald Trump, qui affirme que la situation ne cesse de se détériorer dans la mégalopole démocrate et demande l’envoi des troupes.”Ca a l’air d’aller vraiment mal à L.A. ENVOYEZ LA TROUPE !!!”, a posté Donald Trump lundi matin sur son réseau Truth Social, lançant aussi: “ARRETEZ LES GENS MASQUES, MAINTENANT”.La police de Los Angeles (LAPD) a annoncé dans la nuit sur X que le centre-ville a été déclaré zone de rassemblement interdit. “Vous devez quitter le centre-ville immédiatement”, zone où circulaient les manifestants dimanche soir. Une zone du quartier d’affaires, Civic Center, a aussi été déclarée zone interdite de rassemblement.Des images aériennes diffusées par la télévision montraient de nombreuses voitures de police roulant en cortège dans des rues désertes du centre-ville et des forces de l’ordre positionnées aux carrefours, mais aussi quelques face à face avec des petits groupes de manifestants, dispersés en différents petits groupes mobiles, selon le journaliste d’ABC7 survolant la ville en hélicoptère.  Dimanche après-midi, des dizaines de manifestants ont bloqué une autoroute pendant plus d’une heure, dans un face à face tendu avec les forces de l’ordre.Au moins trois voitures ont été incendiées et deux autres vandalisées, et la soirée a commencé avec des affrontements entre les forces de sécurité et des petits groupes d’individus pour beaucoup masqués.Dans l’autre grande ville californienne, San Francisco, la police a annoncé avoir interpellé une soixantaine de personnes après qu’une manifestation a dégénéré.- “Ne mordez pas à l’hameçon” -La police de Los Angeles a indiqué que les forces de l’ordre avaient arrêté au moins 56 personnes en deux jours, et que trois de ses membres ont été légèrement blessés.En début d’après-midi, la police de Los Angeles avait bouclé les alentours de bâtiments fédéraux, empêchant tout contact entre les manifestants et les soldats casqués de la Garde nationale en tenue camouflage, ont relevé des journalistes de l’AFP.Donald Trump a déployé 2.000 membres de la Garde nationale pour tenter de contenir ces manifestations, multipliant les attaques contre les autorités californiennes démocrates, accusées d’incompétence.Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a appelé les manifestants à le pas tomber dans ce qu’il juge être un piège tendu par le président républicain, qui exploiterait politiquement une crise dans un bastion démocrate sur un de ses thèmes principaux d’action: la lutte contre l’importante immigration illégale.”Ne mordez pas à l’hameçon de Trump. Trump veut le chaos et a incité à la violence”, a-t-il dit sur X. “Restez calmes. Restez concentrés. Ne lui donnez pas l’excuse qu’il cherche”, a-t-il demandé.”Nous n’avions pas de problème jusqu’à ce que Trump s’en mêle”, avait-il affirmé auparavant.Ces heurts ont débuté vendredi dans cette ville où réside une importante population hispanique, des habitants tentant de s’interposer face aux arrestations musclées d’immigrés menées par la police fédérale de l’immigration (ICE). Environ 300 gardes sont arrivés dimanche matin.La Garde nationale, force armée de réserve, est le plus souvent mobilisée lors de catastrophes naturelles.Son déploiement sans concertation avec les autorités démocrates locales et plus largement l’action du gouvernement fédéral a été dénoncée par les opposants à Donald Trump.Le directeur de la police fédérale (FBI), Kash Patel, a balayé d’un revers de main l’opposition politique à l’intervention de ses services: “Pour que les choses soient claires, le FBI n’a besoin de l’autorisation de personne pour faire respecter la Constitution. Je rends compte au peuple américain, pas aux politiciens qui lancent des phrases chocs. Los Angeles est assiégée par des criminels en maraude, et nous rétablirons l’ordre public. Je ne vous le demande pas, je vous le dis”.- Mexicains -Des ressortissants mexicains ont été arrêtés au cours des récentes opérations, a annoncé dimanche la présidente du Mexique Claudia Sheinbaum, appelant les Etats-Unis à les traiter avec dignité.Evoquant une “invasion” des Etats-Unis par des “criminels venus de l’étranger”, Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, et communique abondamment sur les arrestations et expulsions d’immigrés.A Los Angeles, d’importantes opérations vendredi et samedi des agents de l’ICE, parfois en civil, ont donné lieu à de premiers rassemblements d’opposition et à des affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre.”Nous devons défendre notre peuple”, a déclaré à l’AFP une femme, elle-même fille d’immigrés, refusant de donner son nom. Sur place, la présence des militaires inquiète plus qu’elle ne rassure Jason Garcia, 39 ans, habitant de Los Angeles et ancien militaire, qui dit craindre une “escalade”.La présence en force de tous ces militaires en treillis, “c’est plus une tactique d’intimidation”, estime pour sa part Thomas Henning, un manifestant.Le consultat de Chine à Los Angeles a appelé lundi ses ressortissants sur place à faire preuve de vigilance  et de “s’abstenir de se déplacer la nuit ou bien seul”.

China’s exports slow as trade war takes toll

Chinese exports grew at a slower pace than expected in May, official figures published Monday showed, hours ahead of expected talks between Beijing and Washington aimed at easing a gruelling trade war.Imports fell more dramatically than expected last month, with weak domestic consumption in the world’s number two economy highlighted by data earlier in the day revealing another month of falling prices.The 4.8 percent year-on-year increase in overseas shipments last month was slower than the 8.1 percent growth recorded in April, also falling short of the six percent jump that was forecast in a survey of economists by Bloomberg.It comes as representatives from China and the United States are expected to meet in London on Monday for another round of high-stakes trade talks that markets hope will ease tensions between the economic superpowers.Monday’s reading included a 12.7 percent plunge in exports to the United States compared with April, when US President Donald Trump unveiled his eye-watering tariffs on China.May’s exports to the United States also represented a year-on-year decline of more than one third — the steepest slide since early 2020.In contrast, customs data showed shipments to Vietnam increased from the previous month.Those to other Southeast Asian countries including Malaysia, Thailand, Singapore and Indonesia all declined slightly after soaring in April, the figures indicated.”The acceleration of exports to other economies has helped China’s exports remain relatively buoyant in the face of the trade war,” wrote Lynn Song, chief economist for Greater China at ING, noting that shipments to Southeast Asian nations were up 14.8 percent year-on-year.China’s overall imports in May dropped 3.4 percent year-on-year, coming up short of the 0.8 percent decline forecast by the Bloomberg survey.Zhiwei Zhang, president and chief economist at Pinpoint Asset Management, said the trade outlook “remains highly uncertain”. He pointed to the impact of “frontloading”, when overseas buyers increase shipments ahead of potentially higher tariffs.- Spending slump -Monday’s data added to concerns about the Chinese economy, with a report from the National Bureau of Statistics (NBS) showing the consumer price index — a key measure of inflation — dropped 0.1 percent year-on-year in May.The reading, which was slightly better than expected but marks the fourth straight month of falling prices, comes as Beijing struggles to boost domestic consumption that has been sluggish since the end of the pandemic.The failure of leaders to kickstart demand threatens their official growth targets and complicates their ability to shield the economy from Trump’s tariff blitz.While deflation suggests the cost of goods is falling, it poses a threat to the broader economy as consumers tend to postpone purchases under such conditions in the hope of further reductions.A lack of demand can then force companies to cut production, freeze hiring or lay off workers, while potentially also having to discount existing stock — dampening profitability even as costs remain the same.- Fresh talks -The London talks will be the second set of formal negotiations between the two since Trump launched his global trade blitz on April 2.They were announced after a phone call last week between Trump and Chinese President Xi Jinping.China and the United States paused sky-high tariffs after the first round in Geneva in mid-May but failed to reach a sweeping trade deal.Zichun Huang, China economist at Capital Economics, said Beijing’s export growth was expected to “slow further by year-end” with tariffs “likely to remain elevated”.A key issue in Monday’s negotiations will be Beijing’s shipments of rare earths that are crucial to a range of goods, including electric vehicle batteries, and which have been a bone of contention for some time.Customs figures on Monday showed Chinese exports of rare earth minerals rose last month to 5,865 tonnes from 4,785 tonnes in April.But last month’s figure still represented a decline from May last year, when China exported 6,217 tonnes of rare earths.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Les océans ne doivent pas devenir un “Far West” pour l’exploitation minière, lance l’ONU

La conférence de l’ONU sur les océans s’est ouverte lundi à Nice par des appels à la mobilisation et au multilatéralisme pour éviter le chacun-pour-soi dans les eaux internationales, avec en filigrane une dénonciation de la politique unilatérale du président américain Donald Trump, absent du sommet.Premier à prendre la parole, le président français Emmanuel Macron a appelé à la “mobilisation” pour des “océans” en “ébullition”.Plus de 60 dirigeants mondiaux sont réunis sur la Côte d’Azur, dont beaucoup du Pacifique et d’Amérique latine, pour cette troisième conférence visant à mieux protéger un océan surchauffé, pollué et surpêché.”La première réponse, c’est le multilatéralisme”, a estimé le président français. “Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre”, a-t-il enchaîné en visant implicitement les déclarations expansionnistes du président américain. Le Français se rendra le 15 juin en visite officielle au Groenland.M. Macron, qui a renouvelé son appel à un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, a été rejoint par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres dans ses appels au respect du droit international.”Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West”, a lancé M. Guterres, alors que Donald Trump prévoit de lancer unilatéralement l’exploitation des galets de nickel et autres métaux critiques dans les eaux internationales du Pacifique.”Nous voyons maintenant planer sur l’océan la menace de l’unilatéralisme. Nous ne pouvons pas permettre qu’il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international”, a abondé le président brésilien Lula, en appelant à des “actes clairs” de l’Autorité internationale des fonds marins, pour mettre fin à cette “course prédatrice” aux métaux critiques.- “C’est gagné” pour la haute mer -Sur le traité sur la haute mer, autre sujet brûlant du sommet, M. Macron a affirmé qu’il “serait bien mis en oeuvre”. “C’est donc gagné!”, a affirmé le président.Selon lui, 50 pays ont déposé leur ratification à ce jour, et “quinze pays se sont formellement engagés à les rejoindre”. L’Elysée, sans donner de listes de pays, a précisé que ce serait le cas d’ici la fin de l’année.Le traité vise à mieux protéger la vie marine dans les eaux internationales (au-delà de 200 milles marins – 370 km – des côtes). Signé en 2023, il pourra entrer en vigueur 120 jours après la 60e ratification. La France espérait franchir ces 60 ratifications à Nice mais a dû renoncé à ce calendrier symbolique.Plusieurs pays pourraient profiter du sommet pour annoncer la création de nouvelles aires marines protégées ou des interdictions de certaines pratiques de pêche, comme le chalut de fond.La France a annoncé samedi une limitation du chalut de fond dans ses aires marines protégées (AMP), sans toutefois convaincre les ONG, qui soulignent que cela ne concerne que 4% des eaux métropolitaines, soit 15.000 km2.Lundi, Londres prévoit d’annoncer son intention d’interdire le chalutage dans 41 zones protégées, couvrant 30.000 km2. La moitié des aires marines protégées anglaises sera ainsi interdite au chalutage si le processus aboutit.Mis en lumière dans le film “Ocean” du Britannique David Attenborough, le chalutage de fond est critiqué pour les dommages qu’il engendre sur les habitats marins sensibles (herbiers, coraux, etc.) en raclant le plancher marin.La communauté internationale s’est fixé un objectif de 30% de protection en 2030, contre seulement 8,36% aujourd’hui. La France espère atteindre 10% grâce à des annonces à Nice. Mais “protection” signifie rarement interdiction de la pêche ou d’autres activités, chaque pays décidant du niveau de protection.- Jumeau numérique  -Autre annonce à Nice: la société Mercator, qui surveille l’état de l’océan depuis plus de 20 ans, doit, être transformée en organisation internationale. Elle a créé un “jumeau numérique” de l’océan, qui pourrait aider, par exemple, à la compréhension des cyclones.”Il s’agit d’un outil formidable qui nous permet de mieux comprendre l’Océan, de la pollution à la navigation en passant par les risques qui pèsent sur nos côtes et la biodiversité”, a salué la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen.

Les océans ne doivent pas devenir un “Far West” pour l’exploitation minière, lance l’ONU

La conférence de l’ONU sur les océans s’est ouverte lundi à Nice par des appels à la mobilisation et au multilatéralisme pour éviter le chacun-pour-soi dans les eaux internationales, avec en filigrane une dénonciation de la politique unilatérale du président américain Donald Trump, absent du sommet.Premier à prendre la parole, le président français Emmanuel Macron a appelé à la “mobilisation” pour des “océans” en “ébullition”.Plus de 60 dirigeants mondiaux sont réunis sur la Côte d’Azur, dont beaucoup du Pacifique et d’Amérique latine, pour cette troisième conférence visant à mieux protéger un océan surchauffé, pollué et surpêché.”La première réponse, c’est le multilatéralisme”, a estimé le président français. “Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre”, a-t-il enchaîné en visant implicitement les déclarations expansionnistes du président américain. Le Français se rendra le 15 juin en visite officielle au Groenland.M. Macron, qui a renouvelé son appel à un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, a été rejoint par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres dans ses appels au respect du droit international.”Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West”, a lancé M. Guterres, alors que Donald Trump prévoit de lancer unilatéralement l’exploitation des galets de nickel et autres métaux critiques dans les eaux internationales du Pacifique.”Nous voyons maintenant planer sur l’océan la menace de l’unilatéralisme. Nous ne pouvons pas permettre qu’il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international”, a abondé le président brésilien Lula, en appelant à des “actes clairs” de l’Autorité internationale des fonds marins, pour mettre fin à cette “course prédatrice” aux métaux critiques.- “C’est gagné” pour la haute mer -Sur le traité sur la haute mer, autre sujet brûlant du sommet, M. Macron a affirmé qu’il “serait bien mis en oeuvre”. “C’est donc gagné!”, a affirmé le président.Selon lui, 50 pays ont déposé leur ratification à ce jour, et “quinze pays se sont formellement engagés à les rejoindre”. L’Elysée, sans donner de listes de pays, a précisé que ce serait le cas d’ici la fin de l’année.Le traité vise à mieux protéger la vie marine dans les eaux internationales (au-delà de 200 milles marins – 370 km – des côtes). Signé en 2023, il pourra entrer en vigueur 120 jours après la 60e ratification. La France espérait franchir ces 60 ratifications à Nice mais a dû renoncé à ce calendrier symbolique.Plusieurs pays pourraient profiter du sommet pour annoncer la création de nouvelles aires marines protégées ou des interdictions de certaines pratiques de pêche, comme le chalut de fond.La France a annoncé samedi une limitation du chalut de fond dans ses aires marines protégées (AMP), sans toutefois convaincre les ONG, qui soulignent que cela ne concerne que 4% des eaux métropolitaines, soit 15.000 km2.Lundi, Londres prévoit d’annoncer son intention d’interdire le chalutage dans 41 zones protégées, couvrant 30.000 km2. La moitié des aires marines protégées anglaises sera ainsi interdite au chalutage si le processus aboutit.Mis en lumière dans le film “Ocean” du Britannique David Attenborough, le chalutage de fond est critiqué pour les dommages qu’il engendre sur les habitats marins sensibles (herbiers, coraux, etc.) en raclant le plancher marin.La communauté internationale s’est fixé un objectif de 30% de protection en 2030, contre seulement 8,36% aujourd’hui. La France espère atteindre 10% grâce à des annonces à Nice. Mais “protection” signifie rarement interdiction de la pêche ou d’autres activités, chaque pays décidant du niveau de protection.- Jumeau numérique  -Autre annonce à Nice: la société Mercator, qui surveille l’état de l’océan depuis plus de 20 ans, doit, être transformée en organisation internationale. Elle a créé un “jumeau numérique” de l’océan, qui pourrait aider, par exemple, à la compréhension des cyclones.”Il s’agit d’un outil formidable qui nous permet de mieux comprendre l’Océan, de la pollution à la navigation en passant par les risques qui pèsent sur nos côtes et la biodiversité”, a salué la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen.

Les océans ne doivent pas devenir un “Far West” pour l’exploitation minière, lance l’ONU

La conférence de l’ONU sur les océans s’est ouverte lundi à Nice par des appels à la mobilisation et au multilatéralisme pour éviter le chacun-pour-soi dans les eaux internationales, avec en filigrane une dénonciation de la politique unilatérale du président américain Donald Trump, absent du sommet.Premier à prendre la parole, le président français Emmanuel Macron a appelé à la “mobilisation” pour des “océans” en “ébullition”.Plus de 60 dirigeants mondiaux sont réunis sur la Côte d’Azur, dont beaucoup du Pacifique et d’Amérique latine, pour cette troisième conférence visant à mieux protéger un océan surchauffé, pollué et surpêché.”La première réponse, c’est le multilatéralisme”, a estimé le président français. “Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre”, a-t-il enchaîné en visant implicitement les déclarations expansionnistes du président américain. Le Français se rendra le 15 juin en visite officielle au Groenland.M. Macron, qui a renouvelé son appel à un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, a été rejoint par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres dans ses appels au respect du droit international.”Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West”, a lancé M. Guterres, alors que Donald Trump prévoit de lancer unilatéralement l’exploitation des galets de nickel et autres métaux critiques dans les eaux internationales du Pacifique.”Nous voyons maintenant planer sur l’océan la menace de l’unilatéralisme. Nous ne pouvons pas permettre qu’il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international”, a abondé le président brésilien Lula, en appelant à des “actes clairs” de l’Autorité internationale des fonds marins, pour mettre fin à cette “course prédatrice” aux métaux critiques.- “C’est gagné” pour la haute mer -Sur le traité sur la haute mer, autre sujet brûlant du sommet, M. Macron a affirmé qu’il “serait bien mis en oeuvre”. “C’est donc gagné!”, a affirmé le président.Selon lui, 50 pays ont déposé leur ratification à ce jour, et “quinze pays se sont formellement engagés à les rejoindre”. L’Elysée, sans donner de listes de pays, a précisé que ce serait le cas d’ici la fin de l’année.Le traité vise à mieux protéger la vie marine dans les eaux internationales (au-delà de 200 milles marins – 370 km – des côtes). Signé en 2023, il pourra entrer en vigueur 120 jours après la 60e ratification. La France espérait franchir ces 60 ratifications à Nice mais a dû renoncé à ce calendrier symbolique.Plusieurs pays pourraient profiter du sommet pour annoncer la création de nouvelles aires marines protégées ou des interdictions de certaines pratiques de pêche, comme le chalut de fond.La France a annoncé samedi une limitation du chalut de fond dans ses aires marines protégées (AMP), sans toutefois convaincre les ONG, qui soulignent que cela ne concerne que 4% des eaux métropolitaines, soit 15.000 km2.Lundi, Londres prévoit d’annoncer son intention d’interdire le chalutage dans 41 zones protégées, couvrant 30.000 km2. La moitié des aires marines protégées anglaises sera ainsi interdite au chalutage si le processus aboutit.Mis en lumière dans le film “Ocean” du Britannique David Attenborough, le chalutage de fond est critiqué pour les dommages qu’il engendre sur les habitats marins sensibles (herbiers, coraux, etc.) en raclant le plancher marin.La communauté internationale s’est fixé un objectif de 30% de protection en 2030, contre seulement 8,36% aujourd’hui. La France espère atteindre 10% grâce à des annonces à Nice. Mais “protection” signifie rarement interdiction de la pêche ou d’autres activités, chaque pays décidant du niveau de protection.- Jumeau numérique  -Autre annonce à Nice: la société Mercator, qui surveille l’état de l’océan depuis plus de 20 ans, doit, être transformée en organisation internationale. Elle a créé un “jumeau numérique” de l’océan, qui pourrait aider, par exemple, à la compréhension des cyclones.”Il s’agit d’un outil formidable qui nous permet de mieux comprendre l’Océan, de la pollution à la navigation en passant par les risques qui pèsent sur nos côtes et la biodiversité”, a salué la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen.