Gaza: une délégation israélienne au Caire pour discuter de la trêve à Gaza

Israël a annoncé le départ jeudi d’une délégation au Caire pour des pourparlers sur la trêve dans la bande de Gaza, après le rapatriement des corps de quatre otages pour le dernier échange contre plus de 600 prisonniers palestiniens prévu par la première phase du fragile accord de cessez-le-feu.Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, “a demandé à la délégation de négociateurs de partir pour le Caire aujourd’hui afin de poursuivre les discussions”, a indiqué son bureau, sans autres détails. Le Hamas avait dans la nuit pressé Israël de reprendre ses pourparlers, retardés malgré l’approche de la fin de la première étape de la trêve, samedi. Dans la nuit, le Hamas a restitué, en privé et à l’écart des caméras, les corps de quatre otages morts, ensuite formellement identifiés par leurs proches et le Forum des familles. Il s’agit de Ohad Yahalomi, un Franco-Israélien de 49 ans dont un groupe allié du Hamas avait annoncé la mort en janvier 2024, Tsachi Idan, 49 ans, Itzik Elgarat, un Dano-Israélien de 68 ans et Shlomo Mansour, 85 ans.  Les trois premiers, qui étaient présumés vivants par les autorités israéliennes, ont été “assassinés en captivité”, le dernier tué lors de l’attaque du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre 2023, a affirmé le bureau de M. Netanyahu. Tous avaient été enlevés le 7-Octobre dans des kibboutz proches de la bande de Gaza.  Israël a libéré en échange 596 Palestiniens, et doit encore en relâcher 46, “tous des femmes et des mineurs de Gaza” arrêtés après le 7-Octobre, a indiqué l’ONG palestinienne en charge du dossier. Un bus transportant des ex-détenus est arrivé dans la nuit à Ramallah, en Cisjordanie occupée, acclamé par une foule en liesse, a constaté un journaliste de l’AFP. Portant le traditionnel keffieh, les prisonniers libérés ont été soumis à un rapide bilan de santé avant de retrouver leurs proches.Des centaines de prisonniers sont aussi arrivés à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.- “Obligation morale” -Cet échange est le dernier prévu dans le cadre de la première phase de la trêve, négociée via la médiation de trois pays, Qatar, Egypte, Etats-Unis. Entamée le 19 janvier, après 15 mois d’une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, elle a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit décédés et la libération de quelque 1.700 Palestiniens. Le Hamas a estimé à l’issue de l’échange nocturne qu’Israël n’avait désormais “pas d’autre choix” que d’entamer des négociations sur la deuxième phase du cessez-le-feu, censée débuter le 2 mars et mener à la fin définitive de la guerre ainsi qu’à la libération de tous les otages restant à Gaza.Le président israélien Isaac Herzog a insisté jeudi sur l'”obligation morale” pour les autorités de son pays de tout faire pour “ramener tous les otages”, vivants comme morts. M. Netanyahu s’engage à “oeuvrer sans relâche” en ce sens, a ensuite indiqué un communiqué de son bureau. Le Hamas s’était dit prêt la semaine dernière à remettre à Israël tous les otages restant “en une seule fois” durant la deuxième phase. Sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre, 58 sont toujours retenus à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée israélienne. Les 24 présumés vivants sont tous des hommes, la plupart âgés de moins de 30 ans.Au matin du retour des quatre otages morts, Israël Berman, 68 ans, homme d’affaires et ancien membre du kibboutz de l’un d’entre eux décrit “une journée spécialement dure”. “Nous vivons dans une région difficile et devons agir en conséquence, mais il n’y a pas de plus grande obligation que de ramener tous les otages – tout le reste est secondaire”, ajoute-t-il à Tel-Aviv. A Khan Younès, Khaled al-Hanna, tout juste sorti de prison, dénonce des conditions de détention “indescriptibles”: “la torture était coercitive, anormale, physique et agressive.”  – “Pas de fausses excuses” -L’émissaire du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, avait fait état mardi soir de “beaucoup de progrès” en vue d’une reprise des pourparlers, mais sans confirmation jusque-là du gouvernement israélien, au sein duquel l’extrême droite israélienne, alliée de M. Netanyahu, s’oppose à la fin de la guerre. Le mouvement islamiste palestinien a assuré dans la nuit avoir fait en sorte qu’Israël ne puisse pas avoir de “fausses excuses” pour bloquer les discussions. Israël avait suspendu la sortie de prison des quelque 600 détenus palestiniens, prévue dès samedi en échange du retour de six captifs à Gaza, exigeant que le Hamas renonce à organiser des “cérémonies humiliantes” à chaque libération, des mises en scène également dénoncées par l’ONU et la Croix-Rouge.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité. L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, et plongé le territoire palestinien dans un désastre humanitaire.

Gaza: une délégation israélienne au Caire pour discuter de la trêve à Gaza

Israël a annoncé le départ jeudi d’une délégation au Caire pour des pourparlers sur la trêve dans la bande de Gaza, après le rapatriement des corps de quatre otages pour le dernier échange contre plus de 600 prisonniers palestiniens prévu par la première phase du fragile accord de cessez-le-feu.Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, “a demandé à la délégation de négociateurs de partir pour le Caire aujourd’hui afin de poursuivre les discussions”, a indiqué son bureau, sans autres détails. Le Hamas avait dans la nuit pressé Israël de reprendre ses pourparlers, retardés malgré l’approche de la fin de la première étape de la trêve, samedi. Dans la nuit, le Hamas a restitué, en privé et à l’écart des caméras, les corps de quatre otages morts, ensuite formellement identifiés par leurs proches et le Forum des familles. Il s’agit de Ohad Yahalomi, un Franco-Israélien de 49 ans dont un groupe allié du Hamas avait annoncé la mort en janvier 2024, Tsachi Idan, 49 ans, Itzik Elgarat, un Dano-Israélien de 68 ans et Shlomo Mansour, 85 ans.  Les trois premiers, qui étaient présumés vivants par les autorités israéliennes, ont été “assassinés en captivité”, le dernier tué lors de l’attaque du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre 2023, a affirmé le bureau de M. Netanyahu. Tous avaient été enlevés le 7-Octobre dans des kibboutz proches de la bande de Gaza.  Israël a libéré en échange 596 Palestiniens, et doit encore en relâcher 46, “tous des femmes et des mineurs de Gaza” arrêtés après le 7-Octobre, a indiqué l’ONG palestinienne en charge du dossier. Un bus transportant des ex-détenus est arrivé dans la nuit à Ramallah, en Cisjordanie occupée, acclamé par une foule en liesse, a constaté un journaliste de l’AFP. Portant le traditionnel keffieh, les prisonniers libérés ont été soumis à un rapide bilan de santé avant de retrouver leurs proches.Des centaines de prisonniers sont aussi arrivés à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.- “Obligation morale” -Cet échange est le dernier prévu dans le cadre de la première phase de la trêve, négociée via la médiation de trois pays, Qatar, Egypte, Etats-Unis. Entamée le 19 janvier, après 15 mois d’une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, elle a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit décédés et la libération de quelque 1.700 Palestiniens. Le Hamas a estimé à l’issue de l’échange nocturne qu’Israël n’avait désormais “pas d’autre choix” que d’entamer des négociations sur la deuxième phase du cessez-le-feu, censée débuter le 2 mars et mener à la fin définitive de la guerre ainsi qu’à la libération de tous les otages restant à Gaza.Le président israélien Isaac Herzog a insisté jeudi sur l'”obligation morale” pour les autorités de son pays de tout faire pour “ramener tous les otages”, vivants comme morts. M. Netanyahu s’engage à “oeuvrer sans relâche” en ce sens, a ensuite indiqué un communiqué de son bureau. Le Hamas s’était dit prêt la semaine dernière à remettre à Israël tous les otages restant “en une seule fois” durant la deuxième phase. Sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre, 58 sont toujours retenus à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée israélienne. Les 24 présumés vivants sont tous des hommes, la plupart âgés de moins de 30 ans.Au matin du retour des quatre otages morts, Israël Berman, 68 ans, homme d’affaires et ancien membre du kibboutz de l’un d’entre eux décrit “une journée spécialement dure”. “Nous vivons dans une région difficile et devons agir en conséquence, mais il n’y a pas de plus grande obligation que de ramener tous les otages – tout le reste est secondaire”, ajoute-t-il à Tel-Aviv. A Khan Younès, Khaled al-Hanna, tout juste sorti de prison, dénonce des conditions de détention “indescriptibles”: “la torture était coercitive, anormale, physique et agressive.”  – “Pas de fausses excuses” -L’émissaire du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, avait fait état mardi soir de “beaucoup de progrès” en vue d’une reprise des pourparlers, mais sans confirmation jusque-là du gouvernement israélien, au sein duquel l’extrême droite israélienne, alliée de M. Netanyahu, s’oppose à la fin de la guerre. Le mouvement islamiste palestinien a assuré dans la nuit avoir fait en sorte qu’Israël ne puisse pas avoir de “fausses excuses” pour bloquer les discussions. Israël avait suspendu la sortie de prison des quelque 600 détenus palestiniens, prévue dès samedi en échange du retour de six captifs à Gaza, exigeant que le Hamas renonce à organiser des “cérémonies humiliantes” à chaque libération, des mises en scène également dénoncées par l’ONU et la Croix-Rouge.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité. L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, et plongé le territoire palestinien dans un désastre humanitaire.

EU’s top team in India to bolster relations

The EU’s top team arrived in India on an “unprecedented” visit Thursday, aiming to broaden commercial and diplomatic ties and hedge against souring relations with the United States.EU chief Ursula von der Leyen and her college of commissioners are to hold talks with Prime Minister Narendra Modi and his Hindu nationalist government in New Delhi during the two-day trip.”In this era of conflicts and intense competition, you need trusted friends,” Von der Leyen posted on X after landing in New Delhi.”For Europe, India is such a friend and a strategic ally. I will discuss with Narendra Modi how to take our strategic partnership to the next level,” she added.The delegation is expected to focus on higher trade with the world’s most populous country, lower tariffs to enter its rapidly expanding market, and resilient supply chains with an eye on the Asia-Pacific and China’s growing regional profile.Von der Leyen began her trip by paying her respects to the revered Indian independence hero Mahatma Gandhi at New Delhi’s Raj Ghat memorial before meeting with the foreign minister Subrahmanyam Jaishankar.She is scheduled to meet Modi on Friday to discuss topics ranging from artificial intelligence to energy.”We aim to advance discussions on a free trade agreement, expand cooperation on digital technologies, particularly AI, and accelerate our work on clean technologies like electric vehicles and green hydrogen,” she said in a Times of India interview.Almost all of the EU’s 26 commissioners are joining von der Leyen in what the EU chief is billing as the first visit of its kind to the South Asian giant — and the first outside Europe for the new college that took office in December.Brussels has been working to broaden its horizons since US President Donald Trump won back the White House in November and undercut European allies by launching Ukraine talks with Russia’s Vladimir Putin. India has long pursued a policy of strategic autonomy in foreign affairs.Historically close to Russia, its traditional supplier of military hardware, it has resisted Western pressure to distance itself from Moscow following its invasion of Ukraine.The visit “will send the message that Europe is shoring up other partners, including India, as much as they focus on the task of resetting EU-India ties”, The Hindu newspaper reported.- ‘Finish line’ -The EU is India’s largest trading partner, accounting for 124 billion euros ($130 billion) worth of trade in goods in 2023 — more than 12 percent of total Indian trade, according to Brussels.India’s expanding market offers key opportunities for sectors ranging from defence to agriculture, cars and clean energy. Yet, protected by high tariffs, it currently accounts for only 2.2 percent of EU trade in goods.Negotiations for a trade deal could get a boost from a White House bent on slapping tariffs on friends and foes alike.”We are now preparing for a 10th round of negotiations in Brussels,” von der Leyen said in the interview.”There is more work to be done at a technical level, but I’m convinced we can cross the finish line if we both commit to it”.The EU wants greater access to the Indian market for its cars, spirits and wines — all contentious subjects with a strong domestic lobby on both sides.New Delhi meanwhile sees complementarity with the EU in areas including clean energy, urban infrastructure and water management.”They have the technology and competency — and we have the scale,” an Indian foreign ministry official said Thursday. India has long pushed the EU for higher investments, co-ventures with local partners and more streamlined migration for its skilled workforce of IT professionals, engineers and healthcare workers.

Audi Brussels shuts down as Europe’s auto woes deepen

An Audi factory in Brussels billed as the “cradle” of the German carmaker’s electric drive is shutting down production for good on Friday, the latest sign of the woes afflicting Europe’s auto industry.The plant’s closure, with the loss of 3,000 jobs, comes days before EU chief Ursula von der Leyen is set to present a much-touted action plan to help the auto industry through “the deep and disruptive transition ahead”.After rising by nearly 10 percent in 2023, global car sales slowed sharply last year, with new registrations rising just 1.7 percent worldwide and declining in the European powerhouses France and Germany.In terms of electric vehicle (EV) innovation, an Allianz Trade report warned this month that European manufacturers had allowed themselves to be outpaced by US giant Tesla and Chinese rivals BYD and Geely, with European cars too expensive as a result.Audi, a subsidiary of German auto giant Volkswagen, gave several factors for closing the Brussels plant, the largest private employer in the Belgian capital.It had switched to producing EVs in 2018 after 70 years of making combustion engine models.But the company said a global fall in demand for high-end electric sport utility vehicles (SUVs) had tanked demand for its Q8 e-tron, to which the site was exclusively dedicated.It also cited long-running structural issues at the former Volkswagen factory, saying it suffered from high logistics and production costs.Workers at the site launched a prolonged strike to try to prevent the closure, with some blaming Audi for being too slow to make the pivot to electric, and then for focusing on a prohibitively expensive model.”People are being pushed to buy electric, but the infrastructure is not there yet,” said Jan Baetens of the CSC union.The European Union has set a date of 2035 for phasing out new sales of combustion engine vehicles, and wants EVs to account for a quarter of new registrations this year — up from 15 percent as of January.But sales have struggled to take off, with European buyers slow to warm to EVs and their higher upfront costs.- ‘Demand issue’ -“We have a demand issue at the moment,” said Sigrid de Vries, director general of the European Automobile Manufacturers’ Association (ACEA).She said it was “by any standards remarkable” that Europe had reached a 15 percent market share in less than five years, “but it’s not enough”.”We have vehicles readily available to enter the market,” she said, “but we are facing a stagnating demand.”Worldwide last year, Audi delivered more than 164,000 fully electric models, down eight percent on the previous year.In China, which accounted for around 40 percent of electric and non-electric global sales, deliveries were down 11 percent.In Brussels, Audi’s production lines will come to a final halt on Friday, though several hundred people will remain on site for a few months to clean and dismantle machinery or tie up administrative loose ends.Dozens of workers were in and out of the plant in the days ahead, to empty their lockers and say goodbye. “It was satisfying work — a shame it is coming to an end,” said Florin Tautu, an engineer who arrived from Romania in 2011 and was tasked with adapting the factory’s infrastructure to new production needs.Another manager, who asked not to be named, said he was hopeful for the future, “But I feel bad for people who still have a mortgage to pay off, or children in college.”Audi’s management says dedicated teams have been created within the region’s job centres to help the plant’s workers find new work, with a job fair advertising around 4,000 positions taking place in April.

Droits de douane: “l’UE fera de même” si les Américains “maintiennent des hausses” (ministre français à l’AFP)

L’Union européenne “fera de même” si ses produits sont taxés à 25% aux Etats-Unis, a déclaré jeudi à l’AFP le ministre français de l’Economie Eric Lombard après l’annonce par Donald Trump de la mise en place de cette mesure “prochainement”.”Il est clair que si les Américains maintiennent des hausses de droits de douane, ce qui était annoncé par le président Trump, l’UE fera de même”, a-t-il affirmé à l’occasion d’une réunion du G20 au Cap en Afrique du Sud.”Même si c’est défavorable à l’intérêt général, nous devons, nous aussi, protéger nos intérêts et les intérêts des pays de l’Union”, a expliqué Eric Lombard.S’en prenant à l’UE, “conçue pour entuber” les Etats-Unis, selon lui, le locataire de la Maison Blanche a affirmé mercredi qu’il comptait “prochainement” appliquer 25% de droits de douane aux produits européens. Soit le niveau auquel les produits canadiens et mexicains devraient être taxés dès avril. “Les guerres tarifaires conduisent à l’inflation, aboutissent à une moindre croissance et ne sont pas une solution. C’est d’ailleurs ce que l’on a dit au ministre Scott Bessent”, a relaté le ministre français qui a pu échanger avec son homologue du Trésor américain jeudi lors d’une réunion du G7.Bien que n’ayant pas fait le déplacement au Cap pour la rencontre des ministres des Finances du G20 organisé de mercredi à jeudi, le secrétaire au Trésor américain a participé à cette réunion du G7 en visioconférence.M. Bessent “nous a dit que les négociations se tiendraient à partir du 2 avril”, a rapporté Eric Lombard à propos des droits de douane promis par Donald Trump.”L’Union européenne représentera les pays européens dans l’idée de parvenir à un accord équitable”, espère le ministre français.Parmi les griefs répétés par Donald Trump, figure le fait que les Européens, d’après lui, “n’acceptent pas (les) voitures ou (les) produits agricoles”. “Ils profitent” des Etats-Unis, a-t-il accusé.Eric Lombard a déjà eu un “entretien en tête à tête” avec Scott Bessent à Washington en début de semaine, où ce dernier “s’est présenté comme étant ouvert à la discussion sur tous les sujets”.”En matière tarifaire, nous avons des équilibres, juge le ministre français. Les Etats-Unis souhaitent que l’on en reparle, nous allons en reparler.”

La Réunion en alerte rouge jeudi soir à l’approche du cyclone Garance

L’île de la Réunion sera placée en alerte cyclonique rouge jeudi à partir de 19H00, à l’arrivée prévue du cyclone Garance qualifié de “dangereux” par Météo France, a annoncé la préfecture.S’il maintient sa trajectoire actuelle, le cyclone devrait passer “à moins de 50 km” des terres, “au cours de la soirée de jeudi à vendredi, voire en début de matinée de vendredi, à minima au stade de cyclone tropical”, a indiqué la préfecture dans un communiqué publié jeudi tôt dans la matinée.Une dégradation notable des conditions météorologiques en terme de fortes pluies, rafales de vent et état de la mer est attendue “sur tout ou partie de l’île dès la nuit prochaine (nuit de jeudi – ndlr)” précise la préfecture.Jeudi matin, malgré un ciel globalement couvert, il n’y avait pas encore de pluies significatives sur l’île.A 7H00 locales (4H00 à Paris), “Garance” se trouvait à 310 km des terres réunionnaises.Le cyclone se déplaçait à 11 km/h le long d’une trajectoire à l’est le rapprochant de l’île.Troisième niveau du dispositif d’alerte cyclonique qui en comporte quatre, l’alerte rouge ordonne le confinement de la population à l’exception des forces de l’ordre et des services de secours.Météo France n’exclut pas “un impact direct sur La Réunion”.Au passage de Garance plus près de l’île, des rafales de vent pourraient souffler “à plus de 150 km/h” et “la houle dépasser les 8 mètres de haut” préviennent les météorologues.La dernière alerte cyclonique à La Réunion remonte à janvier 2024.L’île avait été placée en alerte violette, dernier niveau du dispositif d’alerte cyclonique, interdisant tout déplacement y compris pour les forces de l’ordre et les services de secours.Le cyclone intense Belal avait frôlé les terres le 15 janvier 2024 provoquant la mort de quatre personnes.Les dégâts matériels avaient été estimés à 100 millions d’euros par France assureurs.

Bétharram: le porte-parole des victimes “exhorte la congrégation” à sortir du “mutisme”

Le porte-parole du collectif des victimes de violences physiques et sexuelles à Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), Alain Esquerre, a appelé la congrégation qui dirigeait cet établissement privé à sortir du “mutisme”, jeudi après une rencontre avec le procureur de la République de Pau.”Nous exhortons la congrégation des pères (du Sacré-CÅ“ur) de Jésus-de-Bétharram à sortir de leur mutisme et à plaider coupables, afin de reconnaître l’entièreté de leurs responsabilités pour les agissements criminels de leurs prêtres, ainsi que de leurs préposés laïcs, agissant sous leur entière autorité”, a-t-il déclaré.Lors de cette entrevue de près de trois heures avec le magistrat qui a annoncé la semaine dernière l’ouverture d’une information judiciaire sur les faits dénoncés commis entre 1955 et 2004, les 49 victimes reçues ont exprimé leur “énorme angoisse de ne voir pour le moment qu’un seul surveillant en détention”, a ajouté M. Esquerre.Cet homme, né en 1965, a été mis en examen pour viols et agression sexuelles et placé en détention provisoire. Les deux seules autres personnes encore vivantes accusées de crimes similaires dans ce dossier, un prêtre né en 1931 et un autre ancien surveillant, né en 1955, ont en revanche été relâchées, car ils bénéficient de la prescription des faits.Les victimes ont également renouvelé leur “demande d’ouverture d’une information judiciaire contre la personne morale de Bétharram”, mais “en l’état actuel du dossier, il n’est pas possible d’en ouvrir une”, a indiqué M. Esquerre.”Cependant, si des victimes plus récentes se manifestent, un nouvel examen sera possible”, a-t-il ajouté, demandant à nouveau aux parents d’élèves et aux anciens élèves qui auraient subi des sévices similaires de le faire savoir.”On ne les lâchera pas”, a-t-il encore lancé à l’adresse de “tous ces agresseurs”. “Il y aura des poursuites contre eux, au civil, qui seront intentées, soit individuellement, soit par le collectif”.”Ce dossier de Bétharram, nous allons le porter haut, fort. Et je pense qu’il va faire partout en France jurisprudence”, a conclu M. Esquerre.Le procureur Rodolphe Jarry n’a pas donné d’éléments sur l’instruction. “C’est le moment des victimes ce matin”, a-t-il simplement déclaré, évoquant “une réunion dense, pleine d’émotion avec parfois, et c’est bien légitime, des moments d’incompréhension et de colère”. “C’était un moment important pour les victimes, pour leur expliquer quelle a été la pédagogie du parquet et leur dire que cette affaire n’est pas terminée puisqu’une information judiciaire est en cours et qu’un juge d’instruction est en charge du dossier”, a-t-il ajouté.

Pour Trump, l’Europe vise à “entuber” les Etats-Unis

Les pères fondateurs de l’Europe ont dû se retourner dans leurs tombes. En assénant mercredi que la construction européenne visait à “entuber” les Etats-Unis, Donald Trump s’en est de nouveau pris à des alliés historiques, tout en les menaçant de droits de douane de 25%.”J’aime les pays d’Europe. J’aime tous ces pays, vraiment, tous différents. Mais l’UE (Union européenne) a été conçue pour entuber les Etats-Unis. C’était l’objectif et ils y sont parvenus”, a lancé le président républicain en réunissant pour la première fois son cabinet à la Maison Blanche.Comme à son habitude, Donald Trump s’embarrasse peu de l’histoire ni des détails, faisant fi par exemple du fait que le projet européen a été historiquement soutenu par Washington ou que la construction européenne a été promue comme une réponse aux deux conflits mondiaux qui ont ravagé le continent.M. Trump a applaudi le Royaume-Uni lorsqu’il a quitté l’Union européenne et a adopté une politique de “l’Amérique d’abord”, s’engageant à poursuivre l’intérêt des Etats-Unis au-dessus de tout autre concept ou partenariat.Le président américain, qui se décrit lui-même comme un pur négociateur, a une approche transactionnelle de la diplomatie et se méfie par principe de tous les formats multilatéraux. Pour lui, l’Union européenne est, avant tout, un adversaire sur le plan commercial.Depuis son retour au pouvoir, il ne cesse d’attaquer les Européens avec une rare virulence.Peu lui importe que le président français Emmanuel Macron se soit rendu lundi à Washington, où il a redoublé d’amabilités, tout en exhortant son homologue à ne pas lancer de guerre commerciale.”Nous avons pris la décision, et nous l’annoncerons prochainement, ce sera 25%”, a assuré le président américain à propos des futurs droits de douane sur les produits européens entrant aux Etats-Unis, soit le niveau auquel les produits canadiens et mexicains devraient également être taxés à partir de début avril.La Commission européenne a aussitôt réagi en affirmant que “l’UE a été une aubaine pour les Etats-Unis”, et qu’elle réagira “fermement et immédiatement” à de nouvelles taxes douanières, selon un communiqué.Le Premier ministre polonais Donald Tusk a aussi rétorqué jeudi que l’UE n’avait “pas été créée pour entuber qui que ce soit”. “Bien au contraire” a ajouté le dirigeant dont le pays assure jusqu’en juin la présidence tournante de l’UE.Le ministre français de l’Economie Eric Lombard a, pour sa part, averti jeudi que “l’UE fera de même” si les Américains maintiennent des hausses sur les droits de douane.- Garanties de sécurité -Mi-février à Munich, le vice-président américain JD Vance avait sidéré les Européens en critiquant avec virulence leurs modèles politiques.Il avait en particulier reproché aux pays européens un “recul” de la liberté d’expression et d’avoir un “gros problème d’immigration”, épousant les vues de partis d’extrême droite dans un discours qui avait laissé de côté les menaces liées à la Russie ou à la Chine.Mercredi, Donald Trump a lui répété ses griefs à l’encontre de l’UE, estimant que les Européens “n’acceptaient pas (les) voitures ou (les) produits agricoles” venus des Etats-Unis.Le président américain a aussi une nouvelle fois reproché aux Européens de ne pas avoir suffisamment contribué à l’aide à l’Ukraine, tout en saluant la proposition franco-britannique d’envoi de “forces de maintien de la paix” dans le pays, une fois le conflit avec la Russie terminé. Il a martelé que c’était aux Européens, pas aux Etats-Unis, de fournir des garanties de sécurité à l’Ukraine dans le cadre d’un règlement de la guerre, à l’avant-veille d’une visite à Washington du président Volodymyr Zelensky.”Nous allons demander à l’Europe de le faire parce que, vous savez, l’Europe est leur voisin immédiat, mais nous allons nous assurer que tout se passe bien”, a-t-il dit devant les caméras.A l’ONU lundi, les Etats-Unis s’étaient rangés avec la Russie pour faire adopter une résolution appelant à une fin rapide de la guerre en Ukraine mais sans mention de son intégrité territoriale, s’opposant ainsi aux Européens.Entretemps, la cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas, actuellement en visite à Washington, ne rencontrera finalement pas le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio en raison de “problèmes d’agenda”, a indiqué l’UE mercredi.Mme Kallas avait annoncé lundi qu’elle se rendrait aux Etats-Unis “pour rencontrer Marco Rubio et d’autres représentants”, estimant qu’il était important d’avoir “autant d’interactions que possible avec la nouvelle administration américaine”.

Immobilier: les prix des logements anciens terminent 2024 en baisse de 2,1%

Le marché immobilier ancien a connu en 2024 une deuxième année consécutive de baisse des prix, avec un repli de 2,1% au quatrième trimestre sur un an, mais à un “rythme moins soutenu” qu’au début de l’année.Les données provisoires de l’indice Notaires-Insee de référence, publié jeudi, révèlent en fin d’année un “rythme moins soutenu” de baisse annuelle des prix des logements anciens par rapport aux trois trimestres précédents.Sur un an, le repli était de 3,9% au troisième trimestre, de 4,9% au deuxième trimestre et de 5,2% au premier trimestre. Il s’agit cependant du sixième trimestre consécutif de recul des prix en comparaison annuelle.Après une “première période de l’année où le marché s’est corrigé en volume et en prix”, l’immobilier ancien a connu une deuxième période marquée par “quatre baisses de taux successives, qui ont permis d’enrayer la chute des volumes et des prix” et d’atteindre “un pallier de stabilisation”, souligne Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). A partir de fin 2022, la brutale remontée des taux d’intérêt avait commencé à mettre un coup d’arrêt aux projets d’achats de nombreux ménages français, ce qui a bloqué tous les pans du logement en France: neuf, ancien, locations. Par rapport au troisième trimestre, les prix des logements anciens sont restés quasi stables (+0,1%) au dernier trimestre 2024. Entre juillet et septembre 2024, les prix avaient déjà stagné (-0,1%), faisant une pause après six trimestres de baisse (en comparaison trimestrielle).Loïc Cantin se demande encore si le deuxième semestre a connu un effet de “rattrapage des transactions laissées de côté par les ménages contraints par la hausse des taux d’intérêt”, ce qui ne “correspondrait pas forcément à un redémarrage du marché”. – Marché encore fragile -“C’est un marché immobilier fragile, qui semble se stabiliser”, a commenté Elodie Fremont, présidente de la commission “statistiques immobilières” des notaires du Grand Paris, lors d’une conférence de presse. Le nombre de ventes réalisées au cours de l’année 2024 a encore diminué par rapport à l’année précédente, de 9% pour tomber à 792.000 transactions. Mais il a cessé de reculer au dernier trimestre et retrouve “le niveau de juin 2024”, un rebond qui “fait suite à une baisse continue depuis fin septembre 2021”, analyse l’Insee. 792.000 ventes, “cela représente une baisse de 29% par rapport à 2022”, relève Elodie Fremont, signe d’une “crise qui dure, qui s’est endurcie, qui s’est allongée” et que les professionnels de l’immobilier n’avaient “pas vu venir de façon aussi brutale et aussi profonde”.Pour 2025, Loïc Cantin s’attend à un “redémarrage lent, progressif, mais certain”. “Ce n’est pas l’euphorie” et le nombre de transactions devraient rester autour de “800.000 à 850.000 ventes à horizon 2025”, selon lui.Dans le détail, les prix des appartements ont diminué de 1,8% au dernier trimestre sur un an, et ceux des maisons de 2,3%. En comparaison trimestrielle, c’est la hausse de 0,3% des prix des appartements qui contribue à maintenir les prix globaux quasi stables. En Ile-de-France, les prix des logements anciens ont légèrement reculé de 0,2% sur un trimestre et de 3,6% sur un an, tandis que dans les autres régions ils sont restés quasi stables à +0,1% sur un trimestre et ont baissé de 1,7% sur un an.Les ventes réalisées en Ile-de-France en 2024 ont chuté de 13% en un an et même de 36% en deux ans, à 102.850, selon les chiffres des Notaires du Grand Paris. “On espère qu’on est arrivé aux niveaux les plus bas et qu’on tend vers la stabilisation de l’activité, c’est ce qui semble se confirmer sur les indicateurs prévisionnels pour avril 2025”, estime Elodie Fremont.Après estimations des plus-values, les Notaires du Grand Paris constatent que la baisse des prix observée en 2023 et 2024 a pu faire perdre de l’argent à la revente d’un logement au bout de cinq ans. Les plus-values restent “généralisées pour les reventes à 10 ans”.Â