Dernières heures à Rome pour un accord financier sur la sauvegarde de la nature

La grande conférence biodiversité des Nations unies examine jeudi à Rome un ultime compromis poussé par le Brésil pour dépasser l’interminable dispute Nord-Sud sur le financement des efforts mondiaux pour stopper la destruction de la nature.Riches nations et pays en développement, qui s’étaient quittés fâchés en novembre à la COP16 biodiversité de Cali (Colombie), ont entamé par des déclarations plus feutrées au dernier jour des prolongations, organisées depuis mardi au siège de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).Le Brésil, “réellement déçu” mercredi soir par le projet d’accord de la présidence colombienne, a suggéré jeudi matin quelques évolutions, accueillies par une Union européenne “prudemment favorable”.La proposition a été formulée au nom des BRICS, le bloc des économies émergentes présidé cette année par Brasilia et qui réunit notamment la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.Elle doit être débattue dans l’après-midi lors de consultations à portes closes, avant de nouvelles joutes oratoires dans la salle plénière, qui pourraient se prolonger dans la nuit.”Nous n’avons plus de temps (…) c’est la fin de la partie”, a exhorté la présidente de la COP16, Susana Muhamad. La ministre colombienne de l’Environnement cherche à éviter un nouveau fiasco pour le multilatéralisme environnemental, déjà fragilisé par l’enlisement des négociations sur la pollution plastique et le retard de l’humanité sur ses objectifs climatiques.”Ne laissez pas le silence être notre héritage”, proclamaient les tracts distribués aux négociateurs par des jeunes venus les accueillir dans le hall d’entrée sur fond de bruits de forêt tropicale.- Bataille de fonds -Le projet d’accord, recherché sur fonds de vives tensions commerciales et géopolitiques, vise à clarifier les deux objectifs de la diplomatie environnementale pour les cinq prochaines années. Le premier: comment lever des centaines de milliards de dollars pour arrêter d’ici 2030 la destruction de la nature qui menace l’alimentation de l’humanité, sa santé, la régulation du climat par les mers et les forêts, et la survie d’un million d’espèces menacées d’extinction.Ensuite, comment gérer et répartir équitablement les fonds, destinés à restaurer les écosystèmes et à combattre la déforestation, la surexploitation des ressources, les pollutions, etc.Ces buts sont ceux fixés par l’accord de Kunming-Montréal, scellé fin 2022 à la COP15 de la Convention sur la diversité biologique (CDB).Ils doivent être atteints en atteignant d’ici 2030 23 objectifs, dont le plus emblématique prévoit de placer 30% des terres et mers dans des aires protégées (contre 17% et 8% actuellement, selon l’ONU).Autre objectif, porter à 200 milliards de dollars par an d’ici 2030 les dépenses de la protection de la nature, dont 30 milliards d’aide des pays développés aux pays pauvres (contre environ 15 milliards en 2022).- Créer un fonds ? -Mais le principal point d’achoppement est la revendication des pays en développement de créer un fonds dédié à la protection de la nature et placé sous l’autorité de la COP, comme prévu par le texte de la CDB depuis 1992.Les pays développés – menés par l’Union européenne, le Japon et le Canada en l’absence des États-Unis, non-signataires de la convention mais important contributeur financier – y sont hostiles: ils craignent une fragmentation de l’aide au développement, déjà menacée par les crises budgétaires et l’effacement de l’aide américaine depuis l’élection de Donald Trump.Les Etats-Unis, observateurs influents lors des précédentes COP, ont renoncé à faire le déplacement à Rome.Pour les pays développés, il faut avant tout “améliorer les performances” des instruments existants, le Fonds mondial pour l’Environnement (GEF, en anglais) et le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais), une solution provisoire adoptée en 2022 et modestement dotée (400 millions de dollars).Le projet d’accord renvoie ensuite à la COP18, en 2028, le soin de décider s’il faut un nouveau fonds ou si des instruments existants peuvent être transformés pour correspondre aux attentes des pays en développement, qui sont nombreux, pays africains en tête, à les juger inéquitables et difficiles d’accès.Même en cas d’accord à Rome, celui-ci laissera un goût amer, trois mois après un compromis financier Nord-Sud adopté dans la douleur à la COP29 sur le climat à Bakou. Le Brésil a déjà prévenu que les progrès douloureux réalisés à la CBD risquaient de se répercuter sur d’autres négociations cette année.

Dernières heures à Rome pour un accord financier sur la sauvegarde de la nature

La grande conférence biodiversité des Nations unies examine jeudi à Rome un ultime compromis poussé par le Brésil pour dépasser l’interminable dispute Nord-Sud sur le financement des efforts mondiaux pour stopper la destruction de la nature.Riches nations et pays en développement, qui s’étaient quittés fâchés en novembre à la COP16 biodiversité de Cali (Colombie), ont entamé par des déclarations plus feutrées au dernier jour des prolongations, organisées depuis mardi au siège de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).Le Brésil, “réellement déçu” mercredi soir par le projet d’accord de la présidence colombienne, a suggéré jeudi matin quelques évolutions, accueillies par une Union européenne “prudemment favorable”.La proposition a été formulée au nom des BRICS, le bloc des économies émergentes présidé cette année par Brasilia et qui réunit notamment la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.Elle doit être débattue dans l’après-midi lors de consultations à portes closes, avant de nouvelles joutes oratoires dans la salle plénière, qui pourraient se prolonger dans la nuit.”Nous n’avons plus de temps (…) c’est la fin de la partie”, a exhorté la présidente de la COP16, Susana Muhamad. La ministre colombienne de l’Environnement cherche à éviter un nouveau fiasco pour le multilatéralisme environnemental, déjà fragilisé par l’enlisement des négociations sur la pollution plastique et le retard de l’humanité sur ses objectifs climatiques.”Ne laissez pas le silence être notre héritage”, proclamaient les tracts distribués aux négociateurs par des jeunes venus les accueillir dans le hall d’entrée sur fond de bruits de forêt tropicale.- Bataille de fonds -Le projet d’accord, recherché sur fonds de vives tensions commerciales et géopolitiques, vise à clarifier les deux objectifs de la diplomatie environnementale pour les cinq prochaines années. Le premier: comment lever des centaines de milliards de dollars pour arrêter d’ici 2030 la destruction de la nature qui menace l’alimentation de l’humanité, sa santé, la régulation du climat par les mers et les forêts, et la survie d’un million d’espèces menacées d’extinction.Ensuite, comment gérer et répartir équitablement les fonds, destinés à restaurer les écosystèmes et à combattre la déforestation, la surexploitation des ressources, les pollutions, etc.Ces buts sont ceux fixés par l’accord de Kunming-Montréal, scellé fin 2022 à la COP15 de la Convention sur la diversité biologique (CDB).Ils doivent être atteints en atteignant d’ici 2030 23 objectifs, dont le plus emblématique prévoit de placer 30% des terres et mers dans des aires protégées (contre 17% et 8% actuellement, selon l’ONU).Autre objectif, porter à 200 milliards de dollars par an d’ici 2030 les dépenses de la protection de la nature, dont 30 milliards d’aide des pays développés aux pays pauvres (contre environ 15 milliards en 2022).- Créer un fonds ? -Mais le principal point d’achoppement est la revendication des pays en développement de créer un fonds dédié à la protection de la nature et placé sous l’autorité de la COP, comme prévu par le texte de la CDB depuis 1992.Les pays développés – menés par l’Union européenne, le Japon et le Canada en l’absence des États-Unis, non-signataires de la convention mais important contributeur financier – y sont hostiles: ils craignent une fragmentation de l’aide au développement, déjà menacée par les crises budgétaires et l’effacement de l’aide américaine depuis l’élection de Donald Trump.Les Etats-Unis, observateurs influents lors des précédentes COP, ont renoncé à faire le déplacement à Rome.Pour les pays développés, il faut avant tout “améliorer les performances” des instruments existants, le Fonds mondial pour l’Environnement (GEF, en anglais) et le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais), une solution provisoire adoptée en 2022 et modestement dotée (400 millions de dollars).Le projet d’accord renvoie ensuite à la COP18, en 2028, le soin de décider s’il faut un nouveau fonds ou si des instruments existants peuvent être transformés pour correspondre aux attentes des pays en développement, qui sont nombreux, pays africains en tête, à les juger inéquitables et difficiles d’accès.Même en cas d’accord à Rome, celui-ci laissera un goût amer, trois mois après un compromis financier Nord-Sud adopté dans la douleur à la COP29 sur le climat à Bakou. Le Brésil a déjà prévenu que les progrès douloureux réalisés à la CBD risquaient de se répercuter sur d’autres négociations cette année.

Texas child dies in measles outbreak, first US fatality in years

An unvaccinated child in Texas has died from measles, authorities said Wednesday, marking the first US fatality from the highly contagious disease in nearly a decade as health secretary Robert F. Kennedy Jr. downplayed a growing outbreak.The death comes as immunization rates decline nationwide, with the latest cases concentrated in a Mennonite religious community that has historically shown vaccine hesitancy.It arrives at a delicate moment for US public health as Kennedy, who has long spread falsehoods about the measles, mumps, and rubella (MMR) vaccine, begins his tenure leading the Department of Health and Human Services.”The school-aged child who was not vaccinated was hospitalized in Lubbock last week and tested positive for measles,” the state health department said in a statement, with city officials adding the child died “within the last 24 hours.”This year more than 130 measles cases already have been reported in west Texas and neighboring New Mexico, the vast majority in unvaccinated children.Around 20 have been hospitalized in Texas, and officials warn the outbreak is likely to grow.During a meeting of President Donald Trump’s cabinet, Kennedy downplayed the situation, stating, “It’s not unusual. You have measles outbreaks every year.”He also stated the death toll as two — but neither the Texas nor New Mexico health departments said they knew of any additional fatality.The confirmed death “should serve as a reminder that there was a reason that the vaccine was developed and that the vaccine is a value to individuals,” infectious disease physician Amesh Adalja of Johns Hopkins University told AFP.Lara Johnson, chief medical officer at Covenant Children’s Hospital in Lubbock, Texas where the child was treated, told reporters that when she graduated from medical school in 2002, “I was confident I would never see a measles outbreak unless I chose to work internationally.”- Religious exemptions -The outbreak’s epicenter is Gaines County, home to a large Mennonite community, a Christian sect related to the Amish.Texas law allows vaccine exemptions for reasons of conscience, including religious beliefs.The Centers for Disease Control and Prevention (CDC) recommends a 95 percent vaccination rate to maintain “herd immunity.”However, coverage among kindergartners has dropped from 95.2 percent in the 2019–2020 school year to 92.7 percent in 2023–2024, leaving some 280,000 children vulnerable.The last US measles-related death was in 2015, when a woman in Washington state died from pneumonia caused by the virus. She had been vaccinated but was taking immunosuppressive medication. Before that, the previous recorded measles death was in 2003.- Airborne threat -Measles is a highly contagious respiratory virus spread through droplets when an infected person coughs, sneezes or simply breathes.Known for its characteristic rash, it poses a serious risk to unvaccinated individuals, including infants under 12 months who aren’t ordinarily eligible for vaccination, and those with weakened immune systems.During outbreaks, about one in five infected individuals requires hospitalization, and one in 20 develops pneumonia. In rare cases, measles leads to brain swelling and can be fatal.The good news is vaccination is exceedingly effective at conferring lifetime immunity — with one dose estimated to be 93 percent effective, and two doses 97 percent.Before the measles vaccine’s introduction in 1963, it is thought that millions of Americans contracted the disease annually, and several hundred died. While measles was declared eliminated in the US in 2000, outbreaks persist each year.The United States reported 285 measles cases in 2024, according to the CDC. The largest recent outbreak was in 2019, with 1,274 cases, primarily in Orthodox Jewish communities in New York and New Jersey, the highest national total in decades.RFK Jr. has repeatedly and falsely linked the MMR vaccine to autism, a claim thoroughly debunked by scientific research.In one of his first actions as health secretary, the federal health department postponed a routine meeting of an independent advisory panel that makes vaccine recommendations to the CDC.

La Turquie suspendue à “l’appel à la paix” du chef kurde Öcalan

La Turquie attend jeudi une “déclaration historique” du chef kurde Abdullah Öcalan sous la forme d’un “appel à la paix” pour mettre fin à quatre décennies de violences.C’est ce que promet un message écrit en lettres blanches sur un large écran bleu installé dans un grand hôtel d’Istanbul, d’où la délégation qui lui a rendu visite jeudi matin doit présenter à 17H00 (14H00 GMT) le message du fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).”Appel à la paix et à une société démocratique – Abdullah Öcalan – 27 février 2025 – Imrali”, est-il écrit face à plusieurs centaines de journalistes déjà installés.Une délégation du parti prokurde DEM s’est rendue dans la matinée sur l’île-prison d’Imrali, en mer de Marmara, où elle s’est entretenue pendant trois heures avec M. Öcalan, détenu à l’isolement depuis 26 ans.Dans l’attente de ce message, des centaines de personnes ont commencé à se rassembler en dansant et en chantant comme à Diyarbakir (sud-est). Des écrans géants ont été dressés dans le nord de la Syrie et de l’Irak qui accueillent également une forte minorité kurde.C’est la troisième fois depuis fin décembre que des représentants du DEM, troisième force au parlement turc, sont autorisés à rencontrer “Apo” (oncle, en kurde), leader historique et toujours vénéré du PKK, condamné à la prison à vie.Lors des précédentes rencontres, Abdulah Öcalan, 75 ans, avait exprimé sa “détermination” à tourner la page.”Si les conditions se présentent, j’ai le pouvoir théorique et pratique de transférer le conflit du terrain de la violence au terrain juridique et politique”, a-t-il assuré à l’un de ses interlocuteurs.Ses deux précédents appels à la trêve, au début des années 2000 puis en 2013, avaient fait long feu, cédant la place à des flambées de violence.”Des millions de personnes prient pour une solution”, a affirmé mardi le vice-président du DEM, Tuncer Bakirhan. – “Itinéraire pour la paix” -Cette fois, “la puissance militaire de la Turquie empêche depuis longtemps le PKK d’agir sur le terrain”, souligne Boris James, historien français spécialiste des Kurdes.Selon Tuncer Bakirhan, “M. Öcalan prépare un itinéraire pour la paix”. “Il ne veut pas seulement que les Kurdes soient libres de parler leur langue, mais que toute expression démocratique soit possible” dans le pays, a-t-il indiqué récemment.Le gouvernement turc, qui a initié le processus par l’intermédiaire de son allié nationaliste du MHP, Devlet Bahçeli, a proposé de le sortir de son isolement après vingt-six ans de détention.Une remise en liberté paraît cependant peu probable, étant donné les menaces de vengeance qui pèsent sur Abdullah Öcalan.La guérilla livrée par le PKK, considéré comme un groupe terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux, a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.- Main tendue et répression -Le président Recep Tayyip Erdogan, qui s’est peu exprimé sur le sujet, a confirmé à plusieurs reprises la politique de “la main tendue aux frères kurdes”, qui constituent la principale minorité de Turquie (20% de la population environ), tout en accentuant la pression sur l’opposition, en particulier sur le parti DEM, dont dix maires ont été démis de leurs fonctions depuis leur élection l’an dernier.C’est le cas du populaire maire de Mardin (sud-est) et figure du mouvement kurde, Ahmet Türk, 82 ans, qui s’est rendu jeudi à Imrali.Des vagues d’arrestations ont été conduites contre des centaines de personnes – militants politiques, élus, artistes, journalistes – accusées de “terrorisme”.Cependant, et en dépit du charisme intact d'”Apo” Öcalan, une vaste incertitude pèse sur la réponse des combattants du PKK, pour la plupart repliés dans les montagnes de la région de Qandil, dans le nord de l’Irak.”Ils peuvent arguer qu’Öcalan étant détenu, sa parole n’est pas libre et continuer le combat”, redoute un diplomate occidental qui prédit alors une riposte militaire immédiate d’Ankara. La Turquie accuse aussi le PKK de combattre dans le nord-est de la Syrie au côté des Forces démocratiques syriennes (FDS).Or les FDS sont soutenues par les Etats-Unis au nom de la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique. Et nul ne connait à ce stade les intentions de Washington, qui maintient des forces sur place, relève l’historien Hamit Bozarslan, de l’EHESS à Paris: “c’est la clé”, soutient-il.Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a appelé à plusieurs reprises les nouvelles autorités de Damas, alliées d’Ankara, à expulser “les combattants non syriens” issus du PKK. “Ce n’est pas seulement une menace pour notre sécurité, mais pour la région entière”, a-t-il estimé.

Israel dispatches negotiators after Hamas hands over hostage bodies

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu dispatched negotiators to Cairo on Thursday after Hamas handed over the remains of four hostages in exchange for the release of hundreds of Palestinian prisoners.The overnight swap was the final stage of an initial deal under the fragile truce that took effect on January 19, largely halting the Gaza war.Under the first phase, Hamas freed 25 living Israeli and dual-national hostages seized in its October 7, 2023 attack and returned the bodies of eight others. It also released five Thai prisoners outside the deal’s terms.Israel, in return, was expected to free around 1,900 Palestinian prisoners. Hamas officials told AFP that Israel had freed about 1,700 so far.The Palestinian Prisoners Club advocacy group said Israel freed 596 prisoners Thursday after the bodies were handed over.It said 46 more prisoners were yet to be released in order to complete the swap — “all women and minors from Gaza” who were arrested after the war began.AFP journalists saw hundreds of prisoners being released early Thursday in Gaza and the West Bank. Egypt’s state-linked Al-Qahera News said 97, marked for deportation by Israel, had arrived at Gaza’s Rafah crossing.After the swap Hamas called on Israel to return to the negotiating table for delayed talks on a second phase of the deal, intended to lead to a permanent end to the war.”We have cut off the path before the enemy’s false justifications, and it has no choice but to start negotiations for the second phase,” Hamas said.Later on Thursday, Netanyahu’s office said he instructed Israeli negotiators to head to Cairo for the Gaza talks.The prisoners freed Thursday were meant to be released at the weekend, but Israel delayed the process after Hamas staged elaborate handover ceremonies.Hamas said Thursday’s handover would take place in private “to prevent the occupation from finding any pretext for delay”.In Ramallah, several freed Palestinians were lifted onto shoulders. A group of women wept around one released prisoner, and a child held aloft flashed victory signs with both hands.”We were in hell and we came out of hell. Today is my real day of birth,” said one prisoner, Yahya Shraideh. – ‘Very tough day’ -Hours after the handover, an Israeli pro-hostage group confirmed “with profound sorrow” the identities of the four bodies Hamas returned on Thursday.Ohad Yahalomi, Tsachi Idan, Itzik Elgarat and Shlomo Mansour “have been laid to eternal rest in Israel”, said the Hostages and Missing Families Forum.Netanyahu’s office said based on “all of the information at our disposal”, Yahalomi, Idan and Elgarat “were murdered while held hostage in Gaza”.Mansour, it added, was “murdered in the 7 October 2023 massacre”.Israel Berman, a businessman and former member of the Nahal Oz kibbutz where Idan was abducted, said that “until the very last moment, we were hoping that Tsachi would return to us alive”. “This morning brought us the harsh news,” he added. “It’s a very tough day.”Ziva Hershkowitz, an administrator at a local university, said that “as Israelis, we’re still waiting for, you know, a light in the dark”.Calling for the ceasefire deal to be extended, she added: “People have to come back, really.”- ‘Negotiations will begin’ -In Washington, US President Donald Trump’s Middle East envoy said Israeli representatives were en route to talks on the next phase of the ceasefire.”We’re making a lot of progress. Israel is sending a team right now as we speak,” Steve Witkoff said.The prospects for the second phase are far from certain, however. The current truce agreement was only arrived at after months of gruelling negotiations, and some members of Netanyahu’s coalition are eager to resume the war and destroy Hamas once and for all.Of the 251 hostages seized during Hamas’s October 7, 2023 attack, 58 are still being held in Gaza, including 34 the Israeli military says are dead.Netanyahu pledged on Thursday to work “relentlessly” to bring back all the hostages.Israel vowed to destroy Hamas after the attack, the deadliest in the country’s history, and it has made bringing home all the hostages taken that day a central war aim.President Isaac Herzog said Thursday that Israel had a “moral obligation” to secure the hostages’ return.”Our hearts ache upon receiving the bitter news of the identification of” the four bodies, he said.French President Emmanuel Macron called on Hamas to stop its “barbarism”, after confirmation that French-Israeli hostage Yahalomi was among four bodies returned.The October 7 attack resulted in the deaths of 1,218 people, most of them civilians, according to an AFP tally of Israeli official figures.Israel’s retaliation in Gaza has killed at least 48,365 people, according to the health ministry in the Hamas-run territory, figures that the United Nations considers credible.

Ukraine : la Russie dit “non négociable” son annexion des territoires occupés

La Russie a martelé jeudi que son annexion des territoires ukrainiens qu’elle occupe était “non négociable”, au moment où le Premier ministre britannique Keir Starmer doit rencontrer Donald Trump pour faire valoir la position européenne sur le règlement du conflit en Ukraine.En parallèle, Russes et Américains s’entretiennent depuis la matinée à Istanbul pour relancer leurs relations bilatérales, faisant craindre à Kiev et aux Européens d’être mis de côté dans de futurs pourparlers de paix.Ces discussions russo-américaines, les deuxièmes en moins de deux semaines, ont été saluées par Vladimir Poutine, qui a estimé le même jour qu’elles suscitaient “un certain espoir” pour le règlement des “problèmes stratégiques systémiques”, dont le conflit ukrainien.Face aux Etats-Unis, le principal soutien de l’armée ukrainienne depuis le déclenchement de l’assaut russe en février 2022, le Kremlin a d’ores et déjà montré qu’il n’était pas enclin à faire de compromis territoriaux.Ses demandes pour mettre un terme à l’offensive restent inchangées : l’Ukraine doit céder quatre régions partiellement occupées de l’est et du sud, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renoncer à entrer dans l’Otan.”Les territoires qui sont devenus des sujets de la Fédération de Russie (…) font partie intégrante de notre pays. C’est absolument incontestable et non négociable”, a insisté jeudi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.- “Dialogue sérieux” -Kiev affirme, de son côté, toujours contrôler 500 kilomètres carrés dans la région frontalière russe de Koursk, ayant toutefois perdu les deux tiers des territoires que ses soldats y avaient saisis à l’issue d’une opération à l’été 2024.L’armée russe a d’ailleurs revendiqué jeudi avoir repris aux forces ukrainiennes le village de Nikolski dans cette région, après avoir annoncé la veille la conquête de deux autres localités dans le même secteur.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait précédemment évoqué l’idée d’un “échange de territoires” avec Moscou, ce que le Kremlin avait rejeté.A ce stade, Américains et Russes, qui ont entamé un rapprochement spectaculaire en deux semaines sous l’impulsion de Donald Trump et de Vladimir Poutine, semblent vouloir faire jeu à part et discuter du dossier ukrainien sans la présence des Ukrainiens, ni des Européens.S’exprimant à propos des contacts russo-américains, Vladimir Poutine a appelé jeudi les Occidentaux à faire preuve de “pragmatisme” et d’une “vision réaliste” de la situation.Il a répété que son pays était ouvert à “un dialogue sérieux” sur l’Ukraine, tout en accusant les “élites occidentales” de vouloir “perturber ou compromettre” les discussions naissantes avec Washington.Les présidents russe et américain se sont parlé au téléphone le 12 février, brisant la politique d’isolement des Occidentaux contre Moscou.Dans la foulée, Russes et Américains ont dit vouloir une remise à plat de leurs relations bilatérales, notamment au sujet du fonctionnement des ambassades et des consulats, après de multiples expulsions de représentants dans leurs missions diplomatiques respectives.- Pas de solutions “rapides” -C’est sur ce sujet précis que des diplomates russes et américains échangent à Istanbul.La Russie a toutefois tempéré les ardeurs, assurant ne pas croire, pour l’instant, en des changements majeurs dans ses relations avec Washington.”Personne ne s’attend à ce que les solutions soient faciles et rapides”, a souligné Dmitri Peskov, tout en disant voir une volonté” mutuelle “d’écouter et d’entendre l’autre”.La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a déclaré que Moscou espérait que cette réunion soit “la première d’une série” pour “surmonter les divergences” et “renforcer la confiance”.Outre le dossier ukrainien, Vladimir Poutine réclame plus globalement la réorganisation de l’architecture sécuritaire européenne, soit un retrait des forces de l’Otan d’Europe orientale, car il considère cette alliance comme une menace existentielle pour la Russie.La perspective d’un sommet Poutine-Trump inquiète les Européens et Kiev, qui insistent sur la nécessité d’obtenir “une paix durable” avec des “garanties de sécurité” pour l’Ukraine afin d’éviter une nouvelle attaque russe à l’avenir en cas d’arrêt prochain des hostilités.Le président français Emmanuel Macron l’a rappelé à Donald Trump lundi à la Maison Blanche et Keir Starmer devrait faire de même jeudi à l’occasion de son entretien avec le milliardaire.Semblant faire cavalier seul, ce dernier avait pour sa part affirmé mercredi que c’était aux Européens, et non aux Etats-Unis, de fournir ces “garanties” à Kiev, malgré les demandes répétées de Volodymyr Zelensky. Le chef de l’Etat ukrainien est attendu jeudi en Irlande, selon les médias de ce pays, une étape de son voyage vers Washington où il entend finaliser un accord-cadre sur l’exploitation des ressources minières ukrainiennes et interroger Donald Trump sur l’avenir de l’aide américaine.

Ukraine : la Russie dit “non négociable” son annexion des territoires occupés

La Russie a martelé jeudi que son annexion des territoires ukrainiens qu’elle occupe était “non négociable”, au moment où le Premier ministre britannique Keir Starmer doit rencontrer Donald Trump pour faire valoir la position européenne sur le règlement du conflit en Ukraine.En parallèle, Russes et Américains s’entretiennent depuis la matinée à Istanbul pour relancer leurs relations bilatérales, faisant craindre à Kiev et aux Européens d’être mis de côté dans de futurs pourparlers de paix.Ces discussions russo-américaines, les deuxièmes en moins de deux semaines, ont été saluées par Vladimir Poutine, qui a estimé le même jour qu’elles suscitaient “un certain espoir” pour le règlement des “problèmes stratégiques systémiques”, dont le conflit ukrainien.Face aux Etats-Unis, le principal soutien de l’armée ukrainienne depuis le déclenchement de l’assaut russe en février 2022, le Kremlin a d’ores et déjà montré qu’il n’était pas enclin à faire de compromis territoriaux.Ses demandes pour mettre un terme à l’offensive restent inchangées : l’Ukraine doit céder quatre régions partiellement occupées de l’est et du sud, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renoncer à entrer dans l’Otan.”Les territoires qui sont devenus des sujets de la Fédération de Russie (…) font partie intégrante de notre pays. C’est absolument incontestable et non négociable”, a insisté jeudi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.- “Dialogue sérieux” -Kiev affirme, de son côté, toujours contrôler 500 kilomètres carrés dans la région frontalière russe de Koursk, ayant toutefois perdu les deux tiers des territoires que ses soldats y avaient saisis à l’issue d’une opération à l’été 2024.L’armée russe a d’ailleurs revendiqué jeudi avoir repris aux forces ukrainiennes le village de Nikolski dans cette région, après avoir annoncé la veille la conquête de deux autres localités dans le même secteur.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait précédemment évoqué l’idée d’un “échange de territoires” avec Moscou, ce que le Kremlin avait rejeté.A ce stade, Américains et Russes, qui ont entamé un rapprochement spectaculaire en deux semaines sous l’impulsion de Donald Trump et de Vladimir Poutine, semblent vouloir faire jeu à part et discuter du dossier ukrainien sans la présence des Ukrainiens, ni des Européens.S’exprimant à propos des contacts russo-américains, Vladimir Poutine a appelé jeudi les Occidentaux à faire preuve de “pragmatisme” et d’une “vision réaliste” de la situation.Il a répété que son pays était ouvert à “un dialogue sérieux” sur l’Ukraine, tout en accusant les “élites occidentales” de vouloir “perturber ou compromettre” les discussions naissantes avec Washington.Les présidents russe et américain se sont parlé au téléphone le 12 février, brisant la politique d’isolement des Occidentaux contre Moscou.Dans la foulée, Russes et Américains ont dit vouloir une remise à plat de leurs relations bilatérales, notamment au sujet du fonctionnement des ambassades et des consulats, après de multiples expulsions de représentants dans leurs missions diplomatiques respectives.- Pas de solutions “rapides” -C’est sur ce sujet précis que des diplomates russes et américains échangent à Istanbul.La Russie a toutefois tempéré les ardeurs, assurant ne pas croire, pour l’instant, en des changements majeurs dans ses relations avec Washington.”Personne ne s’attend à ce que les solutions soient faciles et rapides”, a souligné Dmitri Peskov, tout en disant voir une volonté” mutuelle “d’écouter et d’entendre l’autre”.La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a déclaré que Moscou espérait que cette réunion soit “la première d’une série” pour “surmonter les divergences” et “renforcer la confiance”.Outre le dossier ukrainien, Vladimir Poutine réclame plus globalement la réorganisation de l’architecture sécuritaire européenne, soit un retrait des forces de l’Otan d’Europe orientale, car il considère cette alliance comme une menace existentielle pour la Russie.La perspective d’un sommet Poutine-Trump inquiète les Européens et Kiev, qui insistent sur la nécessité d’obtenir “une paix durable” avec des “garanties de sécurité” pour l’Ukraine afin d’éviter une nouvelle attaque russe à l’avenir en cas d’arrêt prochain des hostilités.Le président français Emmanuel Macron l’a rappelé à Donald Trump lundi à la Maison Blanche et Keir Starmer devrait faire de même jeudi à l’occasion de son entretien avec le milliardaire.Semblant faire cavalier seul, ce dernier avait pour sa part affirmé mercredi que c’était aux Européens, et non aux Etats-Unis, de fournir ces “garanties” à Kiev, malgré les demandes répétées de Volodymyr Zelensky. Le chef de l’Etat ukrainien est attendu jeudi en Irlande, selon les médias de ce pays, une étape de son voyage vers Washington où il entend finaliser un accord-cadre sur l’exploitation des ressources minières ukrainiennes et interroger Donald Trump sur l’avenir de l’aide américaine.