Retraites: grand écart entre syndicat et patronat à l’issue de la première journée de négociation

Les positions des syndicats et du patronat sur la réforme des retraites étaient à l’opposé jeudi après la première journée de négociation, FO ayant quitté la table et dénonçant une “mascarade” après une demande d’équilibre financier du gouvernement.François Bayrou a envoyé mercredi soir aux négociateurs une lettre exigeant des partenaires sociaux des mesures pour un retour à l’équilibre financier du système de retraites dès 2030, alors qu’avec la trajectoire actuellement prévue, le déficit devrait être supérieur à 6 milliards d’euros, selon la Cour des Comptes.La précédente demande de l’exécutif consistait seulement à ne pas “dégrader” le déficit du système en modifiant les paramètres de la réforme de 2023, qui prévoit un recul à 64 ans de l’âge de départ auquel les syndicats sont opposés.”Si personne ne se met d’accord, nous l’avons dit, on en restera au système antérieur, défini en 2023″, a estimé François Bayrou dans un entretien au Figaro mis en ligne jeudi soir. Et “si nous étions un jour en situation de blocage (…) le référendum est une issue”, a-t-il ajouté.”Il faut que nous nous interrogions sur une trajectoire, peut-être à 20 ans, pour arriver à un rééquilibrage, avec des méthodes différentes, novatrices”, affirme encore le Premier ministre.Concession au Parti socialiste, la réouverture du dossier des retraites a aidé le gouvernement Bayrou à éviter une censure au parlement, mais le succès de sa démarche paraît déjà compromis.”Nous ne participerons pas à cette mascarade où on veut nous faire dire qu’effectivement la seule solution, c’est d’allonger la durée de travail pour les salariés dans ce pays”, a lancé à la presse le négociateur de FO Michel Beaugas après environ un quart d’heure dans la salle de réunion.- Medef “pessimiste” -Il a dénoncé une “instrumentalisation” des partenaires sociaux, pour leur “faire porter le chapeau” de cet allongement.”La place” du syndicat Force ouvrière “reste évidemment à la table, s’ils souhaitent y revenir”, a affirmé Matignon jeudi soir dans un message à l’AFP.”Je suis pessimiste sur l’issue des discussions”, a déclaré au Monde le président du Medef, Patrick Martin, avant le début des discussions.”Nous voyons mal comment la cible d’un retour à l’équilibre en 2030 pourrait être atteinte si l’on remet en cause la règle des 64 ans”, selon lui.La négociatrice du Medef Diane Milleron-Deperrois a insisté sur le “besoin de trouver cet équilibre financier”, refusant de “charger davantage le coût du travail” par des cotisations supplémentaires.Le vice-président de la CPME Eric Chevée a dit vouloir “étudier la possibilité de faire varier l’âge de départ en fonction de l’espérance de vie”.Medef et CPME souhaitent aussi l’introduction d’une dose de “capitalisation” (un système d’épargne dans lequel chaque retraité cotise pour sa retraite future) en plus du système par répartition qui prévaut aujourd’hui (les cotisations des actifs payent les pensions des retraités actuels).”On ne peut pas dire que le patronat a été ouvert sur quoi que ce soit”, a estimé le secrétaire général adjoint de la CFDT Yvan Ricordeau, qui estime “l’équation financière à 6 milliards d’euros va être difficile mais pas impossible à trouver”.”Evidemment nous ne partons pas avec des points de vue proches entre le patronat et les syndicats de salariés”, a constaté Denis Gravouil, le négociateur de la CGT.- FNSEA et Unsa exclus -“Le Medef n’a pas envie de faire des efforts”, a aussi regretté Pascale Coton pour la CFTC.La CGT avait demandé à la Cour des comptes le coût que représenterait un retour aux 62 ans: c’est 10,4 milliards. “Nous aurons des propositions pour les trouver”, a promis M. Gravouil.Invités à la première réunion, le syndicat agricole FNSEA et le syndicat de salariés Unsa ont appris qu’ils seraient exclus d’une partie des discussions. Furieuse, l’Unsa a dénoncé les pressions du Medef et de certains syndicats de salariés, qui veulent concentrer sur les discussions sur le seul régime général – en excluant celui des fonctionnaires (un bastion de l’Unsa) ou celui des agriculteurs. “Cette décision obère grandement l’espoir de voir enfin le dossier des retraites traité avec justice et équité”, a déclaré  Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l’Unsa à l’issue de la réunion.Au cours de 14 séances prévues jusqu’au 28 mai, les négociateurs aborderont notamment les sujets liés à l’âge de départ, aux carrières longues et à l’emploi des seniors, à la pénibilité, à l’égalité femmes/hommes.Le 17 avril leur sera présenté un deuxième rapport de la Cour des Comptes sur les effets de la réforme sur l’emploi et la compétitivité, avant d’aborder les cotisations et la fiscalité ainsi que “les sources alternatives de financement”, selon une proposition de programme obtenue par l’AFP.François Bayrou a promis que si les partenaires sociaux parviennent à un accord pour amender la très impopulaire réforme de 2023, le texte sera soumis au parlement.boc-lby-mdb-ldf/ito/cbn

Retraites: grand écart entre syndicat et patronat à l’issue de la première journée de négociation

Les positions des syndicats et du patronat sur la réforme des retraites étaient à l’opposé jeudi après la première journée de négociation, FO ayant quitté la table et dénonçant une “mascarade” après une demande d’équilibre financier du gouvernement.François Bayrou a envoyé mercredi soir aux négociateurs une lettre exigeant des partenaires sociaux des mesures pour un retour à l’équilibre financier du système de retraites dès 2030, alors qu’avec la trajectoire actuellement prévue, le déficit devrait être supérieur à 6 milliards d’euros, selon la Cour des Comptes.La précédente demande de l’exécutif consistait seulement à ne pas “dégrader” le déficit du système en modifiant les paramètres de la réforme de 2023, qui prévoit un recul à 64 ans de l’âge de départ auquel les syndicats sont opposés.”Si personne ne se met d’accord, nous l’avons dit, on en restera au système antérieur, défini en 2023″, a estimé François Bayrou dans un entretien au Figaro mis en ligne jeudi soir. Et “si nous étions un jour en situation de blocage (…) le référendum est une issue”, a-t-il ajouté.”Il faut que nous nous interrogions sur une trajectoire, peut-être à 20 ans, pour arriver à un rééquilibrage, avec des méthodes différentes, novatrices”, affirme encore le Premier ministre.Concession au Parti socialiste, la réouverture du dossier des retraites a aidé le gouvernement Bayrou à éviter une censure au parlement, mais le succès de sa démarche paraît déjà compromis.”Nous ne participerons pas à cette mascarade où on veut nous faire dire qu’effectivement la seule solution, c’est d’allonger la durée de travail pour les salariés dans ce pays”, a lancé à la presse le négociateur de FO Michel Beaugas après environ un quart d’heure dans la salle de réunion.- Medef “pessimiste” -Il a dénoncé une “instrumentalisation” des partenaires sociaux, pour leur “faire porter le chapeau” de cet allongement.”La place” du syndicat Force ouvrière “reste évidemment à la table, s’ils souhaitent y revenir”, a affirmé Matignon jeudi soir dans un message à l’AFP.”Je suis pessimiste sur l’issue des discussions”, a déclaré au Monde le président du Medef, Patrick Martin, avant le début des discussions.”Nous voyons mal comment la cible d’un retour à l’équilibre en 2030 pourrait être atteinte si l’on remet en cause la règle des 64 ans”, selon lui.La négociatrice du Medef Diane Milleron-Deperrois a insisté sur le “besoin de trouver cet équilibre financier”, refusant de “charger davantage le coût du travail” par des cotisations supplémentaires.Le vice-président de la CPME Eric Chevée a dit vouloir “étudier la possibilité de faire varier l’âge de départ en fonction de l’espérance de vie”.Medef et CPME souhaitent aussi l’introduction d’une dose de “capitalisation” (un système d’épargne dans lequel chaque retraité cotise pour sa retraite future) en plus du système par répartition qui prévaut aujourd’hui (les cotisations des actifs payent les pensions des retraités actuels).”On ne peut pas dire que le patronat a été ouvert sur quoi que ce soit”, a estimé le secrétaire général adjoint de la CFDT Yvan Ricordeau, qui estime “l’équation financière à 6 milliards d’euros va être difficile mais pas impossible à trouver”.”Evidemment nous ne partons pas avec des points de vue proches entre le patronat et les syndicats de salariés”, a constaté Denis Gravouil, le négociateur de la CGT.- FNSEA et Unsa exclus -“Le Medef n’a pas envie de faire des efforts”, a aussi regretté Pascale Coton pour la CFTC.La CGT avait demandé à la Cour des comptes le coût que représenterait un retour aux 62 ans: c’est 10,4 milliards. “Nous aurons des propositions pour les trouver”, a promis M. Gravouil.Invités à la première réunion, le syndicat agricole FNSEA et le syndicat de salariés Unsa ont appris qu’ils seraient exclus d’une partie des discussions. Furieuse, l’Unsa a dénoncé les pressions du Medef et de certains syndicats de salariés, qui veulent concentrer sur les discussions sur le seul régime général – en excluant celui des fonctionnaires (un bastion de l’Unsa) ou celui des agriculteurs. “Cette décision obère grandement l’espoir de voir enfin le dossier des retraites traité avec justice et équité”, a déclaré  Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l’Unsa à l’issue de la réunion.Au cours de 14 séances prévues jusqu’au 28 mai, les négociateurs aborderont notamment les sujets liés à l’âge de départ, aux carrières longues et à l’emploi des seniors, à la pénibilité, à l’égalité femmes/hommes.Le 17 avril leur sera présenté un deuxième rapport de la Cour des Comptes sur les effets de la réforme sur l’emploi et la compétitivité, avant d’aborder les cotisations et la fiscalité ainsi que “les sources alternatives de financement”, selon une proposition de programme obtenue par l’AFP.François Bayrou a promis que si les partenaires sociaux parviennent à un accord pour amender la très impopulaire réforme de 2023, le texte sera soumis au parlement.boc-lby-mdb-ldf/ito/cbn

Bétharram: Mouv’enfants réclame qu’un ex-surveillant soit démis de ses fonctions de maire

L’association Mouv’enfants a réclamé, lors d’une action symbolique jeudi à Jarret (Hautes-Pyrénées), que le maire de la commune, ancien surveillant de Notre-Dame de Bétharram, soit démis de ses fonctions.Ange Mur, actuel maire de Jarret, a affirmé la semaine dernière sur TF1 avoir frappé des élèves à Notre-Dame-de-Bétharram lorsqu’il y était surveillant entre 1979 et 1981. Devant la petite mairie dirigée par Ange Mur, quatre membres de l’association Mouv’enfants ont brandi jeudi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: “Ici le maire est au-dessus des lois”, “Ici le maire est un tortionnaire” ou encore “Pour les victimes, la peine est imprescriptible”.Ils avaient déployé tout au long de l’édifice un faux ruban de scène de crime frappé “Police technique et scientifique” devant le portrait du maire, ainsi qu’une soutane noire, des chapelets et d’autres banderoles proclamant “Stop au déni” et “Soutien aux victimes de Bétharram”, ont constaté des journalistes de l’AFP. Cette association de défense des enfants victimes d’incestes et de violences sexuelles réclame que la préfecture des Hautes-Pyrénées démette Ange Mur de ses fonctions de maire.”Il n’est pas digne d’avoir de telles fonctions et de représenter la République”, a déclaré à l’AFP Suzanne Frugier, membre de Mouv’enfants. “On considère qu’il doit être révoqué”, a-t-elle ajouté.”Nous ce qui nous semble important c’est que l’affaire Bétharram ne devienne pas l’affaire Bayrou. Et qu’on soit là pour défendre les victimes”, a ajouté Arnaud Gallais, cofondateur de l’association Mouv’enfants.”Quand je frappais, je frappais (…) En début d’année, il fallait en distribuer quelques-unes, puis après c’était tout, je n’avais pas besoin d’en redistribuer”, avait déclaré Ange Mur sur TF1.L’évêque de Tarbes et Lourdes, Jean-Marc Micas, l’a ensuite suspendu de ses fonctions de diacre en raison de son implication “dans le dossier de l’institution Notre-Dame-de-Bétharram, pour des faits de violence sur des élèves”.

L’acteur américain Gene Hackman et sa femme retrouvés morts dans des circonstances “suspicieuses”

Gene Hackman, géant oscarisé du cinéma connu pour ses rôles dans “Bonnie and Clyde” et “French Connection”, a été retrouvé mort mercredi aux côtés de son épouse mercredi, dans des circonstances que la police estime “suspicieuses”.Les corps de l’acteur de 95 ans et de la pianiste classique Betsy Arakawa, 63 ans, ont été découverts à leur domicile de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, avec le cadavre d’un de leurs chiens.Le bureau du shérif du comté de Sante Fe a indiqué ne pas avoir trouvé de trace d’acte criminel. Mais “la mort des deux individus est suffisamment suspicieuse pour mener des recherches et une investigation approfondies”, selon un mandat de perquisition.La personne ayant découvert les corps a trouvé la porte de la maison du couple, marié depuis 1991, ouverte. Des pilules étaient éparpillées près du corps de Betsy Arakawa, situé dans la salle de bain, avec un radiateur d’appoint près de sa tête. Le cadavre était en décomposition, peut-on lire dans le document.Quant au corps de Gene Hackman, il a été trouvé dans la pièce d’à côté, habillé et lunettes de soleil à proximité, selon la même source. Leur fille, Elizabeth Jean, a évoqué jeudi un potentiel empoisonnement au monoxyde de carbone auprès de TMZ, mais les premiers tests n’ont identifié “aucun signe de fuite de gaz”, selon le mandat de perquisition. Un berger allemand a été retrouvé mort dans la salle de bain, tandis que deux autres chiens demeuraient en bonne santé dans la maison.– Figure du “Nouvel Hollywood” –”La perte d’un grand artiste est toujours un motif de deuil et de célébration : Gene Hackman, un grand acteur, inspirant et magnifique dans son travail et sa complexité. Je pleure sa perte et je célèbre son existence et sa contribution”, lui a rendu hommage jeudi sur Instagram le cinéaste américain Francis Ford Coppola, avec lequel il avait collaboré pour le film “Conversation Secrète” (1974).”Il n’y avait pas de meilleur acteur que Gene. Intense et instinctif. Jamais de fausse note”, a salué Clint Eastwood, dans un communiqué au magazine Varitety. “C’était aussi un ami très cher qui me manquera beaucoup.”Gene Hackman était apparu pour la dernière fois à l’écran dans le film “Bienvenue à Mooseport” (2004) et avait annoncé officiellement son départ à la retraite en 2008.Né le 30 janvier 1930, l’acteur était devenu dans les années 70 une figure phare du “Nouvel Hollywood”, mouvement de renouveau créatif du cinéma américain entre 1960 et 1980 marqué par des films emblématiques tels qu'”Easy Rider” de Dennis Hopper, “Orange mécanique” de Stanley Kubrick ou encore “Taxi Driver” de Martin Scorsese.À l’époque, Gene Hackman arbore déjà moustache, rondeurs et calvitie, trois signes distinctifs qui contribueront à faire de lui l’incarnation du “dur à cuire”. À l’orée de la quarantaine, coup de chance, Arthur Penn l’engage en 1967 pour “Bonnie et Clyde”, qui le rend célèbre et lui vaut une première nomination aux Oscars. Sans remporter la célèbre statuette, du moins  cette fois-là. Car Gene Hackman va gagner par la suite deux Oscars, notamment celui du meilleur acteur en 1971  pour son rôle dans “French  Connection”, où il campait le légendaire flic Jimmy “Popeye” Doyle. Il se voit remettre sa seconde statuette en 1993 avec l’Oscar du meilleur second rôle pour sa performance dans “Impitoyable”, de Clint Eastwood. Il y campait un ancien tueur devenu shérif d’une petite ville du Wyoming.– Deux Oscars, quatre Golden Globes –Au total, l’acteur a été nommé cinq fois aux Oscars. Il a par ailleurs reçu huit nominations aux Golden Globes, pour quatre victoires.Au fil des années, l’acteur star avait travaillé avec de nombreux grands noms du cinéma, notamment Francis Ford Coppola dans le film “Conversation secrète”, Christopher Reeve dans Superman en 1978, et Al Pacino dans le méconnu “L’Épouvantail”, dont Gene Hackman disait qu’il était le préféré de toute sa carrière.Discret, Gene Hackman n’accordait que peu d’entretiens à la presse et fréquentait encore moins le monde en vase clos d’Hollywood. “A Hollywood, tout tourne autour du cinéma: les conversations, les gens que l’on voit, la vie de tous les jours. C’est totalement narcissique. On finit par oublier pourquoi on fait ce métier”, disait-il à L’Express.

L’acteur américain Gene Hackman et sa femme retrouvés morts dans des circonstances “suspicieuses”

Gene Hackman, géant oscarisé du cinéma connu pour ses rôles dans “Bonnie and Clyde” et “French Connection”, a été retrouvé mort mercredi aux côtés de son épouse mercredi, dans des circonstances que la police estime “suspicieuses”.Les corps de l’acteur de 95 ans et de la pianiste classique Betsy Arakawa, 63 ans, ont été découverts à leur domicile de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, avec le cadavre d’un de leurs chiens.Le bureau du shérif du comté de Sante Fe a indiqué ne pas avoir trouvé de trace d’acte criminel. Mais “la mort des deux individus est suffisamment suspicieuse pour mener des recherches et une investigation approfondies”, selon un mandat de perquisition.La personne ayant découvert les corps a trouvé la porte de la maison du couple, marié depuis 1991, ouverte. Des pilules étaient éparpillées près du corps de Betsy Arakawa, situé dans la salle de bain, avec un radiateur d’appoint près de sa tête. Le cadavre était en décomposition, peut-on lire dans le document.Quant au corps de Gene Hackman, il a été trouvé dans la pièce d’à côté, habillé et lunettes de soleil à proximité, selon la même source. Leur fille, Elizabeth Jean, a évoqué jeudi un potentiel empoisonnement au monoxyde de carbone auprès de TMZ, mais les premiers tests n’ont identifié “aucun signe de fuite de gaz”, selon le mandat de perquisition. Un berger allemand a été retrouvé mort dans la salle de bain, tandis que deux autres chiens demeuraient en bonne santé dans la maison.– Figure du “Nouvel Hollywood” –”La perte d’un grand artiste est toujours un motif de deuil et de célébration : Gene Hackman, un grand acteur, inspirant et magnifique dans son travail et sa complexité. Je pleure sa perte et je célèbre son existence et sa contribution”, lui a rendu hommage jeudi sur Instagram le cinéaste américain Francis Ford Coppola, avec lequel il avait collaboré pour le film “Conversation Secrète” (1974).”Il n’y avait pas de meilleur acteur que Gene. Intense et instinctif. Jamais de fausse note”, a salué Clint Eastwood, dans un communiqué au magazine Varitety. “C’était aussi un ami très cher qui me manquera beaucoup.”Gene Hackman était apparu pour la dernière fois à l’écran dans le film “Bienvenue à Mooseport” (2004) et avait annoncé officiellement son départ à la retraite en 2008.Né le 30 janvier 1930, l’acteur était devenu dans les années 70 une figure phare du “Nouvel Hollywood”, mouvement de renouveau créatif du cinéma américain entre 1960 et 1980 marqué par des films emblématiques tels qu'”Easy Rider” de Dennis Hopper, “Orange mécanique” de Stanley Kubrick ou encore “Taxi Driver” de Martin Scorsese.À l’époque, Gene Hackman arbore déjà moustache, rondeurs et calvitie, trois signes distinctifs qui contribueront à faire de lui l’incarnation du “dur à cuire”. À l’orée de la quarantaine, coup de chance, Arthur Penn l’engage en 1967 pour “Bonnie et Clyde”, qui le rend célèbre et lui vaut une première nomination aux Oscars. Sans remporter la célèbre statuette, du moins  cette fois-là. Car Gene Hackman va gagner par la suite deux Oscars, notamment celui du meilleur acteur en 1971  pour son rôle dans “French  Connection”, où il campait le légendaire flic Jimmy “Popeye” Doyle. Il se voit remettre sa seconde statuette en 1993 avec l’Oscar du meilleur second rôle pour sa performance dans “Impitoyable”, de Clint Eastwood. Il y campait un ancien tueur devenu shérif d’une petite ville du Wyoming.– Deux Oscars, quatre Golden Globes –Au total, l’acteur a été nommé cinq fois aux Oscars. Il a par ailleurs reçu huit nominations aux Golden Globes, pour quatre victoires.Au fil des années, l’acteur star avait travaillé avec de nombreux grands noms du cinéma, notamment Francis Ford Coppola dans le film “Conversation secrète”, Christopher Reeve dans Superman en 1978, et Al Pacino dans le méconnu “L’Épouvantail”, dont Gene Hackman disait qu’il était le préféré de toute sa carrière.Discret, Gene Hackman n’accordait que peu d’entretiens à la presse et fréquentait encore moins le monde en vase clos d’Hollywood. “A Hollywood, tout tourne autour du cinéma: les conversations, les gens que l’on voit, la vie de tous les jours. C’est totalement narcissique. On finit par oublier pourquoi on fait ce métier”, disait-il à L’Express.

La justice met un coup d’arrêt au chantier de l’A69, liesse chez les opposants

La justice a mis un coup d’arrêt jeudi au colossal chantier de l’A69 en annulant son autorisation environnementale, une première pour une autoroute de cette envergure en France, signant un revers pour l’Etat qui fait appel.Des cris de joie ont résonné dans un bar du centre de Toulouse, transformé en QG des anti-A69 réunis pour fêter leur victoire. “On l’a fait”, s’exclament-ils.”C’est la victoire de David contre Goliath”, a déclaré à l’AFP Gilles Garric, parmi les 300 à 400 opposants venus fêter en soirée la décision de justice place du Capitole.”C’est majeur, il y aura vraiment un avant et un après A69″, a ajouté ce conseiller municipal de Teulat (Tarn), un village “coupé en deux” par le chantier.”L’arrêté du 1er mars 2023 par lequel les préfets de la Haute-Garonne et du Tarn ont délivré une autorisation environnementale en vue de la réalisation des travaux de la liaison autoroutière entre Verfeil et Castres, dite A69″ est “annulé”, selon la décision du tribunal administratif de Toulouse.L’Etat va faire appel de la suspension du chantier, qu’engendre automatiquement la décision du tribunal, a aussitôt annoncé le ministère des Transports dans un communiqué.- “Ubuesque” -Le ministre Philippe Tabarot a qualifié la situation d'”ubuesque: un chantier avancé aux deux tiers est arrêté du jour au lendemain”, et promis que “l’Etat continuerait de soutenir le projet”.L’Etat demande en outre un sursis d’exécution pour pouvoir reprendre le chantier de cet axe de 53 km entre Toulouse et Castres, dans l’attente de la décision au fond de la cour administrative d’appel.Le constructeur Atosca, concessionnaire désigné de l’A69, a pris “acte de l’impossibilité de poursuivre les travaux et de l’intention de l’Etat d’engager toutes les voies de recours permettant la reprise du projet dans les meilleurs délais possibles et dans le respect de la réglementation”, selon un communiqué.Sur le chantier, à Castres, où les engins avaient été garés en pleine journée, contrairement à l’habitude, une militante anti-A69 perchée sur un arbre s’est écriée: “c’est officiel, je n’y crois pas”, en apprenant la décision.- “Historique” -“C’est un grand jour pour le droit environnemental”, s’est félicité le collectif d’opposants à l’A69 La Voie est libre (LVEL), saluant “une décision historique”. Devant l’Assemblée nationale à Paris, où une cinquantaine de personnes se sont rassemblées en soirée, Caroline Duval,  militante du collectif La déroute des routes, a dit “merci au tribunal administratif de Toulouse de nous avoir réconciliés avec la justice, face à un chantier inutile et illégal”. Les Ecologistes, les Insoumis et la Confédération paysanne ont également salué une victoire “historique”. “Pour la première fois, la justice française interrompt un projet autoroutier pour des raisons environnementales”, a réagi sur X la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, espérant que cette décision “fera jurisprudence”.De fait, c’est la première fois en France qu’une infrastructure routière d’une telle importance est interrompue par un jugement, et non par une décision politique, comme l’abandon du projet d’A45 Lyon/Saint-Etienne en 2018.Le tribunal de Toulouse a suivi l’avis de la rapporteure publique, qui lui avait par deux fois demandé “l’annulation totale” de l’arrêté préfectoral ayant permis le début du chantier en 2023. À l’audience du 18 février, cette magistrate, Mona Rousseau, a réaffirmé que les gains espérés de la future autoroute n’étaient pas suffisants pour établir une “raison impérative d’intérêt public majeur” (RIIPM) justifiant les atteintes à l’environnement commises par le projet.- “70% des ouvrages d’art” – Le bitume devait être coulé en mars. Mais “comment accepter que les juges n’aient pas pris en compte la situation du chantier avec près de 300 millions d’euros de travaux déjà engagés, 45% des terrassements réalisés, 70% des ouvrages d’art construits et plus de 1.000 salariés du concessionnaire qui se retrouveront demain sans emploi”, a fustigé le député du Tarn Jean Terlier.Pour ses promoteurs, cet axe visait à désenclaver “le bassin de vie” du sud du Tarn, pour se connecter aux équipements de la capitale régionale, Toulouse.Cette décision va “priver d’emploi des milliers de personnes, paralyser l’économie du sud du Tarn et, plus largement, tous les grands projets d’infrastructures en France”, a regretté l’ancien député du Tarn Bernard Carayon, maire de Lavaur, dont la commune longeait le tracé.Le patron des laboratoires Pierre-Fabre, principal employeur du sud du Tarn, a menacé de “privilégier des territoires d’accès plus rapides” si “l’enclavement devait devenir définitif”.

La justice met un coup d’arrêt au chantier de l’A69, liesse chez les opposants

La justice a mis un coup d’arrêt jeudi au colossal chantier de l’A69 en annulant son autorisation environnementale, une première pour une autoroute de cette envergure en France, signant un revers pour l’Etat qui fait appel.Des cris de joie ont résonné dans un bar du centre de Toulouse, transformé en QG des anti-A69 réunis pour fêter leur victoire. “On l’a fait”, s’exclament-ils.”C’est la victoire de David contre Goliath”, a déclaré à l’AFP Gilles Garric, parmi les 300 à 400 opposants venus fêter en soirée la décision de justice place du Capitole.”C’est majeur, il y aura vraiment un avant et un après A69″, a ajouté ce conseiller municipal de Teulat (Tarn), un village “coupé en deux” par le chantier.”L’arrêté du 1er mars 2023 par lequel les préfets de la Haute-Garonne et du Tarn ont délivré une autorisation environnementale en vue de la réalisation des travaux de la liaison autoroutière entre Verfeil et Castres, dite A69″ est “annulé”, selon la décision du tribunal administratif de Toulouse.L’Etat va faire appel de la suspension du chantier, qu’engendre automatiquement la décision du tribunal, a aussitôt annoncé le ministère des Transports dans un communiqué.- “Ubuesque” -Le ministre Philippe Tabarot a qualifié la situation d'”ubuesque: un chantier avancé aux deux tiers est arrêté du jour au lendemain”, et promis que “l’Etat continuerait de soutenir le projet”.L’Etat demande en outre un sursis d’exécution pour pouvoir reprendre le chantier de cet axe de 53 km entre Toulouse et Castres, dans l’attente de la décision au fond de la cour administrative d’appel.Le constructeur Atosca, concessionnaire désigné de l’A69, a pris “acte de l’impossibilité de poursuivre les travaux et de l’intention de l’Etat d’engager toutes les voies de recours permettant la reprise du projet dans les meilleurs délais possibles et dans le respect de la réglementation”, selon un communiqué.Sur le chantier, à Castres, où les engins avaient été garés en pleine journée, contrairement à l’habitude, une militante anti-A69 perchée sur un arbre s’est écriée: “c’est officiel, je n’y crois pas”, en apprenant la décision.- “Historique” -“C’est un grand jour pour le droit environnemental”, s’est félicité le collectif d’opposants à l’A69 La Voie est libre (LVEL), saluant “une décision historique”. Devant l’Assemblée nationale à Paris, où une cinquantaine de personnes se sont rassemblées en soirée, Caroline Duval,  militante du collectif La déroute des routes, a dit “merci au tribunal administratif de Toulouse de nous avoir réconciliés avec la justice, face à un chantier inutile et illégal”. Les Ecologistes, les Insoumis et la Confédération paysanne ont également salué une victoire “historique”. “Pour la première fois, la justice française interrompt un projet autoroutier pour des raisons environnementales”, a réagi sur X la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, espérant que cette décision “fera jurisprudence”.De fait, c’est la première fois en France qu’une infrastructure routière d’une telle importance est interrompue par un jugement, et non par une décision politique, comme l’abandon du projet d’A45 Lyon/Saint-Etienne en 2018.Le tribunal de Toulouse a suivi l’avis de la rapporteure publique, qui lui avait par deux fois demandé “l’annulation totale” de l’arrêté préfectoral ayant permis le début du chantier en 2023. À l’audience du 18 février, cette magistrate, Mona Rousseau, a réaffirmé que les gains espérés de la future autoroute n’étaient pas suffisants pour établir une “raison impérative d’intérêt public majeur” (RIIPM) justifiant les atteintes à l’environnement commises par le projet.- “70% des ouvrages d’art” – Le bitume devait être coulé en mars. Mais “comment accepter que les juges n’aient pas pris en compte la situation du chantier avec près de 300 millions d’euros de travaux déjà engagés, 45% des terrassements réalisés, 70% des ouvrages d’art construits et plus de 1.000 salariés du concessionnaire qui se retrouveront demain sans emploi”, a fustigé le député du Tarn Jean Terlier.Pour ses promoteurs, cet axe visait à désenclaver “le bassin de vie” du sud du Tarn, pour se connecter aux équipements de la capitale régionale, Toulouse.Cette décision va “priver d’emploi des milliers de personnes, paralyser l’économie du sud du Tarn et, plus largement, tous les grands projets d’infrastructures en France”, a regretté l’ancien député du Tarn Bernard Carayon, maire de Lavaur, dont la commune longeait le tracé.Le patron des laboratoires Pierre-Fabre, principal employeur du sud du Tarn, a menacé de “privilégier des territoires d’accès plus rapides” si “l’enclavement devait devenir définitif”.

La justice met un coup d’arrêt au chantier de l’A69, liesse chez les opposants

La justice a mis un coup d’arrêt jeudi au colossal chantier de l’A69 en annulant son autorisation environnementale, une première pour une autoroute de cette envergure en France, signant un revers pour l’Etat qui fait appel.Des cris de joie ont résonné dans un bar du centre de Toulouse, transformé en QG des anti-A69 réunis pour fêter leur victoire. “On l’a fait”, s’exclament-ils.”C’est la victoire de David contre Goliath”, a déclaré à l’AFP Gilles Garric, parmi les 300 à 400 opposants venus fêter en soirée la décision de justice place du Capitole.”C’est majeur, il y aura vraiment un avant et un après A69″, a ajouté ce conseiller municipal de Teulat (Tarn), un village “coupé en deux” par le chantier.”L’arrêté du 1er mars 2023 par lequel les préfets de la Haute-Garonne et du Tarn ont délivré une autorisation environnementale en vue de la réalisation des travaux de la liaison autoroutière entre Verfeil et Castres, dite A69″ est “annulé”, selon la décision du tribunal administratif de Toulouse.L’Etat va faire appel de la suspension du chantier, qu’engendre automatiquement la décision du tribunal, a aussitôt annoncé le ministère des Transports dans un communiqué.- “Ubuesque” -Le ministre Philippe Tabarot a qualifié la situation d'”ubuesque: un chantier avancé aux deux tiers est arrêté du jour au lendemain”, et promis que “l’Etat continuerait de soutenir le projet”.L’Etat demande en outre un sursis d’exécution pour pouvoir reprendre le chantier de cet axe de 53 km entre Toulouse et Castres, dans l’attente de la décision au fond de la cour administrative d’appel.Le constructeur Atosca, concessionnaire désigné de l’A69, a pris “acte de l’impossibilité de poursuivre les travaux et de l’intention de l’Etat d’engager toutes les voies de recours permettant la reprise du projet dans les meilleurs délais possibles et dans le respect de la réglementation”, selon un communiqué.Sur le chantier, à Castres, où les engins avaient été garés en pleine journée, contrairement à l’habitude, une militante anti-A69 perchée sur un arbre s’est écriée: “c’est officiel, je n’y crois pas”, en apprenant la décision.- “Historique” -“C’est un grand jour pour le droit environnemental”, s’est félicité le collectif d’opposants à l’A69 La Voie est libre (LVEL), saluant “une décision historique”. Devant l’Assemblée nationale à Paris, où une cinquantaine de personnes se sont rassemblées en soirée, Caroline Duval,  militante du collectif La déroute des routes, a dit “merci au tribunal administratif de Toulouse de nous avoir réconciliés avec la justice, face à un chantier inutile et illégal”. Les Ecologistes, les Insoumis et la Confédération paysanne ont également salué une victoire “historique”. “Pour la première fois, la justice française interrompt un projet autoroutier pour des raisons environnementales”, a réagi sur X la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, espérant que cette décision “fera jurisprudence”.De fait, c’est la première fois en France qu’une infrastructure routière d’une telle importance est interrompue par un jugement, et non par une décision politique, comme l’abandon du projet d’A45 Lyon/Saint-Etienne en 2018.Le tribunal de Toulouse a suivi l’avis de la rapporteure publique, qui lui avait par deux fois demandé “l’annulation totale” de l’arrêté préfectoral ayant permis le début du chantier en 2023. À l’audience du 18 février, cette magistrate, Mona Rousseau, a réaffirmé que les gains espérés de la future autoroute n’étaient pas suffisants pour établir une “raison impérative d’intérêt public majeur” (RIIPM) justifiant les atteintes à l’environnement commises par le projet.- “70% des ouvrages d’art” – Le bitume devait être coulé en mars. Mais “comment accepter que les juges n’aient pas pris en compte la situation du chantier avec près de 300 millions d’euros de travaux déjà engagés, 45% des terrassements réalisés, 70% des ouvrages d’art construits et plus de 1.000 salariés du concessionnaire qui se retrouveront demain sans emploi”, a fustigé le député du Tarn Jean Terlier.Pour ses promoteurs, cet axe visait à désenclaver “le bassin de vie” du sud du Tarn, pour se connecter aux équipements de la capitale régionale, Toulouse.Cette décision va “priver d’emploi des milliers de personnes, paralyser l’économie du sud du Tarn et, plus largement, tous les grands projets d’infrastructures en France”, a regretté l’ancien député du Tarn Bernard Carayon, maire de Lavaur, dont la commune longeait le tracé.Le patron des laboratoires Pierre-Fabre, principal employeur du sud du Tarn, a menacé de “privilégier des territoires d’accès plus rapides” si “l’enclavement devait devenir définitif”.

La justice met un coup d’arrêt au chantier de l’A69, liesse chez les opposants

La justice a mis un coup d’arrêt jeudi au colossal chantier de l’A69 en annulant son autorisation environnementale, une première pour une autoroute de cette envergure en France, signant un revers pour l’Etat qui fait appel.Des cris de joie ont résonné dans un bar du centre de Toulouse, transformé en QG des anti-A69 réunis pour fêter leur victoire. “On l’a fait”, s’exclament-ils.”C’est la victoire de David contre Goliath”, a déclaré à l’AFP Gilles Garric, parmi les 300 à 400 opposants venus fêter en soirée la décision de justice place du Capitole.”C’est majeur, il y aura vraiment un avant et un après A69″, a ajouté ce conseiller municipal de Teulat (Tarn), un village “coupé en deux” par le chantier.”L’arrêté du 1er mars 2023 par lequel les préfets de la Haute-Garonne et du Tarn ont délivré une autorisation environnementale en vue de la réalisation des travaux de la liaison autoroutière entre Verfeil et Castres, dite A69″ est “annulé”, selon la décision du tribunal administratif de Toulouse.L’Etat va faire appel de la suspension du chantier, qu’engendre automatiquement la décision du tribunal, a aussitôt annoncé le ministère des Transports dans un communiqué.- “Ubuesque” -Le ministre Philippe Tabarot a qualifié la situation d'”ubuesque: un chantier avancé aux deux tiers est arrêté du jour au lendemain”, et promis que “l’Etat continuerait de soutenir le projet”.L’Etat demande en outre un sursis d’exécution pour pouvoir reprendre le chantier de cet axe de 53 km entre Toulouse et Castres, dans l’attente de la décision au fond de la cour administrative d’appel.Le constructeur Atosca, concessionnaire désigné de l’A69, a pris “acte de l’impossibilité de poursuivre les travaux et de l’intention de l’Etat d’engager toutes les voies de recours permettant la reprise du projet dans les meilleurs délais possibles et dans le respect de la réglementation”, selon un communiqué.Sur le chantier, à Castres, où les engins avaient été garés en pleine journée, contrairement à l’habitude, une militante anti-A69 perchée sur un arbre s’est écriée: “c’est officiel, je n’y crois pas”, en apprenant la décision.- “Historique” -“C’est un grand jour pour le droit environnemental”, s’est félicité le collectif d’opposants à l’A69 La Voie est libre (LVEL), saluant “une décision historique”. Devant l’Assemblée nationale à Paris, où une cinquantaine de personnes se sont rassemblées en soirée, Caroline Duval,  militante du collectif La déroute des routes, a dit “merci au tribunal administratif de Toulouse de nous avoir réconciliés avec la justice, face à un chantier inutile et illégal”. Les Ecologistes, les Insoumis et la Confédération paysanne ont également salué une victoire “historique”. “Pour la première fois, la justice française interrompt un projet autoroutier pour des raisons environnementales”, a réagi sur X la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, espérant que cette décision “fera jurisprudence”.De fait, c’est la première fois en France qu’une infrastructure routière d’une telle importance est interrompue par un jugement, et non par une décision politique, comme l’abandon du projet d’A45 Lyon/Saint-Etienne en 2018.Le tribunal de Toulouse a suivi l’avis de la rapporteure publique, qui lui avait par deux fois demandé “l’annulation totale” de l’arrêté préfectoral ayant permis le début du chantier en 2023. À l’audience du 18 février, cette magistrate, Mona Rousseau, a réaffirmé que les gains espérés de la future autoroute n’étaient pas suffisants pour établir une “raison impérative d’intérêt public majeur” (RIIPM) justifiant les atteintes à l’environnement commises par le projet.- “70% des ouvrages d’art” – Le bitume devait être coulé en mars. Mais “comment accepter que les juges n’aient pas pris en compte la situation du chantier avec près de 300 millions d’euros de travaux déjà engagés, 45% des terrassements réalisés, 70% des ouvrages d’art construits et plus de 1.000 salariés du concessionnaire qui se retrouveront demain sans emploi”, a fustigé le député du Tarn Jean Terlier.Pour ses promoteurs, cet axe visait à désenclaver “le bassin de vie” du sud du Tarn, pour se connecter aux équipements de la capitale régionale, Toulouse.Cette décision va “priver d’emploi des milliers de personnes, paralyser l’économie du sud du Tarn et, plus largement, tous les grands projets d’infrastructures en France”, a regretté l’ancien député du Tarn Bernard Carayon, maire de Lavaur, dont la commune longeait le tracé.Le patron des laboratoires Pierre-Fabre, principal employeur du sud du Tarn, a menacé de “privilégier des territoires d’accès plus rapides” si “l’enclavement devait devenir définitif”.

Le “roi de la belle” et braqueur multirécidiviste Antonio Ferrara interpellé en Belgique

Le braqueur multirécidiviste Antonio Ferrara a été interpellé jeudi, lors d’un coup de filet en Belgique avant un possible braquage à main armée en Allemagne.Menée par la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris, l’enquête française a conduit à l’arrestation en Belgique d’Antonio Ferrara, 51 ans, a confirmé le parquet de Paris à l’AFP.Dans un communiqué publié plus tard dans la journée de jeudi, le parquet a précisé que douze personnes au total avaient été interpellées. Parmi elles, “outre Antonio Ferrara et un de ses frères, figurent trois autres Français”, selon le communiqué de la procureure de Paris, Laure Beccuau. Deux autres figures du grand banditisme, Kader Doumbia et Walid Tarsim, ont également été interpellées, selon une source proche du dossier.Neuf interpellations ont eu lieu jeudi matin à Eupen, dans la province de Liège, à proximité de la frontière allemande, “vers 7h30″, a détaillé le parquet de Paris dans son communiqué. Trois autres personnes ont été interpellées ailleurs en Belgique, le parquet du procureur du Roi de Bruxelles expliquant qu’elles avaient eu lieu dans la capitale du plat pays grâce au travail de la police judiciaire fédérale et des unités spéciales belges.”Plusieurs de ces suspects ont des antécédents judiciaires en Belgique et/ou en France”, a poursuivi le parquet belge avant d’assurer que “plusieurs perquisitions ont été menées en France et en Belgique.” Les auditions sont en cours par le juge d’instruction belge, est-il ajouté.L’enquête a été confiée à l’office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO). Selon plusieurs médias, cette opération serait relative à un projet d’attaque en Allemagne d’un centre-fort, un endroit où les banques stockent leurs avoirs (billets, bijoux). Un policier belge a été blessé dans l’interpellation, percuté par une voiture des suspects, a indiqué la police fédérale belge à l’AFP. Légèrement touché, il a été emmené à l’hôpital mais a pu ressortir rapidement.- Un suspect blessé -Selon une source proche de l’enquête, en tentant de fuir, un des suspects arrêtés a également été blessé, par balle, et a dû être soigné à l’hôpital. Ses jours ne sont pas en danger.”Le criminel Antonio Ferrara vient d’être interpellé. Je remercie les policiers qui ont mené l’enquête et procédé à l’arrestation avec un très grand professionnalisme”, s’est félicité le ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau sur son compte X, avant de saluer “les autorités belges pour leur coopération exemplaire”.L’enquête pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime, visant notamment Antonio Ferrara, avait été ouverte le 15 novembre 2024, a précisé le parquet de Paris.”Toute sa famille est en état de sidération. Il est évidemment présumé innocent et seul le dossier livrera son degré d’implication et la manière dont l’enquête a été construite”, a expliqué Me Amar Bouaou, avocat d’Antonio Ferrara, à l’AFP.”Si son implication est avérée, alors il sera compliqué de donner tort aux chantres de la répression en ce qui le concerne. La réalité aujourd’hui est violente pour tous ceux qui l’ont aidé à surmonter son épreuve carcérale et la réalité est complexe car il est difficile de comprendre qu’une personne aussi brillante que lui n’ait pas réussi à chasser ses vieux démons”, a ajouté Me Bouaou.- Deux évasions -Surnommé le “roi de la belle” pour s’être évadé à deux reprises de prison, Antonio Ferrara avait été libéré en juillet 2022 de la prison de Réau (Seine-et-Marne) après avoir fini de purger sa peine.Né le 12 octobre 1973 dans le sud de l’Italie, et arrivé en France à l’âge de 10 ans, quand sa famille s’est installée à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), Antonio Ferrara a été condamné pour des braquages et une tentative de meurtre ainsi que pour ses deux évasions.Il a en revanche été acquitté dans trois affaires de braquage de fourgons blindés en 2009 et d’un bureau de poste en 2012.Antonio Ferrara s’était évadé une première fois de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) en 1998 à l’occasion d’un transfèrement à l’hôpital, profitant ensuite d’une longue cavale jusqu’en 2002.Le 12 mars 2003, il s’était évadé de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) avec l’aide de complices déguisés en policiers, qui avaient attaqué l’établissement au lance-roquettes. Il sera repris quatre mois plus tard.Ces vingt dernières années, il y a eu plusieurs attaques de centres-forts sécurisés en France, certaines avec des butins de plusieurs millions d’euros.