Libérés, des assaillants du Capitole jubilent en attendant leurs “camarades”

Kevin Loftus porte encore le jogging et le t-shirt fournis par la prison de Philadelphie qu’il a quittée dans la nuit, gracié par Donald Trump comme tant d’autres assaillants du Capitole. Il est venu mardi devant la geôle de Washington “pour faire sortir tout le monde”.Près d’un groupe de partisans du républicain portant casquettes et drapeaux dans le froid de la capitale américaine, il raconte à l’AFP l’attente de l’annonce du président républicain fraîchement investi, lundi soir dans sa cellule munie d’une télévision sans le son.”Il était sept heures du soir, il a signé” les décrets mais, sans entendre, “nous ne savions rien” de ce qu’il avait effectivement décidé. “Et à 11 heures du soir, (les gardiens) sont venus, ont toqué à ma cellule et m’ont dit +vous allez sortir, préparez vos affaires+, et j’étais, +woohoo+, si heureux.”Quelques heures après avoir pris ses fonctions, Donald Trump a signé un ordre présidentiel graciant plus de 1.270 participants à l’attaque du Capitole. Ce 6 janvier 2021, des centaines de ses partisans chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale avaient pris d’assaut le Capitole pour tenter d’empêcher la certification de la victoire de son adversaire Joe Biden.La mesure, décriée par les démocrates, a permis de libérer sans attendre quelques condamnés du 6 janvier mais d’autres patientent encore pour des raisons de procédure.Kevin Loftus est sorti de la prison de Philadelphie, dans le nord-est des Etats-Unis, à deux heures du matin en compagnie d’un autre détenu de l’assaut du Capitole, William Sarsfield III. L’épouse de ce dernier avait conduit plus de 20 heures depuis le Texas pour venir les chercher et ils se sont rendus directement à Washington.- “On vous adore!” -Condamné à une peine de sursis avec mise à l’épreuve pour sa présence dans le Capitole le 6 janvier 2021, Kevin Loftus a été arrêté fin 2024. “J’étais en dehors de ma zone” de séjour autorisée, raconte-t-il, candide, à l’AFP. Ce qui l’a envoyé derrière les barreaux.D’après des documents judiciaires, le quinquagénaire, ancien militaire, avait tenté de se rendre en Russie pour combattre contre l’Ukraine. Il a été arrêté après avoir échoué à prendre un avion pour la Turquie.A son côté en ce mardi glacial, William Sarsfield III — reconnu coupable de troubles à l’ordre public — retient de ses semaines de prison “l’ambiance entre camarades” du 6 janvier. Il se dit “béni d’avoir pu mettre derrière lui le jour sans fin” de la détention.Devant la prison, autour d’une vingtaine de leurs soutiens et de nombreux journalistes, il a dans la main “des vestes, gants et bonnets pour les prisonniers qui vont sortir”.A un moment, deux hommes sortent effectivement de l’établissement pénitentiaire et les fans des détenus du 6 janvier courent vers eux, aux cris de “Liberté!” ou “On vous adore!”. Las, les deux s’engouffrent en silence dans une voiture: ils n’ont rien à voir avec l’assaut du Capitole, glisse l’un des policiers déployés à l’entrée de la prison.- Trois libérés -Stewart Rhodes, fondateur de la milice d’extrême droite Oath Keepers et libéré d’une autre prison dans la nuit, a déclaré à la presse avoir ressenti de la “joie, un sentiment de reconnaissance” en sortant. Sa peine de prison de 18 ans — l’une des peines les plus lourdes prononcée contre les assaillants du Capitole — a été écourtée par Donald Trump lundi soir.Venant attendre la libération de ses “frères”, ce chef d’extrême droite connu pour son cache-oeil noir a déclaré que la décision du président républicain le “valide” dans son action, assurant n’avoir “aucun” regret sur l’assaut du Capitole.Les faits de sédition pour lesquels il a été condamné constituent l’un “des crimes les plus graves qu’un Américain puisse commettre”, avait tonné le juge fédéral lors de sa sentence en mai 2023.En fin de journée mardi, trois détenus ont finalement été libérés et ont tout de suite enlacé leurs proches qui les attendaient depuis des heures, a constaté un photographe de l’AFP.

Libérés, des assaillants du Capitole jubilent en attendant leurs “camarades”

Kevin Loftus porte encore le jogging et le t-shirt fournis par la prison de Philadelphie qu’il a quittée dans la nuit, gracié par Donald Trump comme tant d’autres assaillants du Capitole. Il est venu mardi devant la geôle de Washington “pour faire sortir tout le monde”.Près d’un groupe de partisans du républicain portant casquettes et drapeaux dans le froid de la capitale américaine, il raconte à l’AFP l’attente de l’annonce du président républicain fraîchement investi, lundi soir dans sa cellule munie d’une télévision sans le son.”Il était sept heures du soir, il a signé” les décrets mais, sans entendre, “nous ne savions rien” de ce qu’il avait effectivement décidé. “Et à 11 heures du soir, (les gardiens) sont venus, ont toqué à ma cellule et m’ont dit +vous allez sortir, préparez vos affaires+, et j’étais, +woohoo+, si heureux.”Quelques heures après avoir pris ses fonctions, Donald Trump a signé un ordre présidentiel graciant plus de 1.270 participants à l’attaque du Capitole. Ce 6 janvier 2021, des centaines de ses partisans chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale avaient pris d’assaut le Capitole pour tenter d’empêcher la certification de la victoire de son adversaire Joe Biden.La mesure, décriée par les démocrates, a permis de libérer sans attendre quelques condamnés du 6 janvier mais d’autres patientent encore pour des raisons de procédure.Kevin Loftus est sorti de la prison de Philadelphie, dans le nord-est des Etats-Unis, à deux heures du matin en compagnie d’un autre détenu de l’assaut du Capitole, William Sarsfield III. L’épouse de ce dernier avait conduit plus de 20 heures depuis le Texas pour venir les chercher et ils se sont rendus directement à Washington.- “On vous adore!” -Condamné à une peine de sursis avec mise à l’épreuve pour sa présence dans le Capitole le 6 janvier 2021, Kevin Loftus a été arrêté fin 2024. “J’étais en dehors de ma zone” de séjour autorisée, raconte-t-il, candide, à l’AFP. Ce qui l’a envoyé derrière les barreaux.D’après des documents judiciaires, le quinquagénaire, ancien militaire, avait tenté de se rendre en Russie pour combattre contre l’Ukraine. Il a été arrêté après avoir échoué à prendre un avion pour la Turquie.A son côté en ce mardi glacial, William Sarsfield III — reconnu coupable de troubles à l’ordre public — retient de ses semaines de prison “l’ambiance entre camarades” du 6 janvier. Il se dit “béni d’avoir pu mettre derrière lui le jour sans fin” de la détention.Devant la prison, autour d’une vingtaine de leurs soutiens et de nombreux journalistes, il a dans la main “des vestes, gants et bonnets pour les prisonniers qui vont sortir”.A un moment, deux hommes sortent effectivement de l’établissement pénitentiaire et les fans des détenus du 6 janvier courent vers eux, aux cris de “Liberté!” ou “On vous adore!”. Las, les deux s’engouffrent en silence dans une voiture: ils n’ont rien à voir avec l’assaut du Capitole, glisse l’un des policiers déployés à l’entrée de la prison.- Trois libérés -Stewart Rhodes, fondateur de la milice d’extrême droite Oath Keepers et libéré d’une autre prison dans la nuit, a déclaré à la presse avoir ressenti de la “joie, un sentiment de reconnaissance” en sortant. Sa peine de prison de 18 ans — l’une des peines les plus lourdes prononcée contre les assaillants du Capitole — a été écourtée par Donald Trump lundi soir.Venant attendre la libération de ses “frères”, ce chef d’extrême droite connu pour son cache-oeil noir a déclaré que la décision du président républicain le “valide” dans son action, assurant n’avoir “aucun” regret sur l’assaut du Capitole.Les faits de sédition pour lesquels il a été condamné constituent l’un “des crimes les plus graves qu’un Américain puisse commettre”, avait tonné le juge fédéral lors de sa sentence en mai 2023.En fin de journée mardi, trois détenus ont finalement été libérés et ont tout de suite enlacé leurs proches qui les attendaient depuis des heures, a constaté un photographe de l’AFP.

Most Asian markets rise after Trump AI pledge but China tariff woes return

Most Asian markets extended a global rally Wednesday as investors gave a cautious welcome to Donald Trump’s first full day in office amid hopes he will take a more cautious approach on trade than initially feared.Software investment giant SoftBank soared more than nine percent — leading Tokyo-listed chipmakers higher — after the American president said it was included in a new $500-billion venture to build infrastructure for artificial intelligence in the United States.However, Hong Kong and Shanghai fell after the tycoon warned China could be included in a list of countries to be hit with tariffs on February 1 “based on the fact that they’re sending fentanyl to Mexico and Canada”.Traders have been bracing for Trump 2.0 since his re-election in November, with an initial rally — fuelled by hopes for market-boosting measures — giving way to worries he would resume his trade war with Beijing and also target others.There is also a concern that his plans to slash taxes, immigration and regulations will reignite inflation and crimp the Federal Reserve’s ability to cut interest rates.Tokyo’s Nikkei 225 was the standout performer Wednesday, piling on more than one percent thanks to SoftBank’s advance fuelled by news that it will be part of the Stargate venture along with cloud giant Oracle and ChatGPT-maker OpenAI.The project “will invest $500 billion, at least, in AI infrastructure in the United States” Trump said at the White House.Japanese chipmakers also rose, with Advantest up more than four percent, while Tokyo Electron and Lasertec gained more than two percent.Taipei also enjoyed a big jump, with chip titan and market heavyweight TSMC up more than two percent, while Seoul was also helped by big gains in SK hynix and LS Electric.There were also gains in Sydney, Singapore, Wellington and Manila.But Hong Kong lost more than one percent after a six-day run-up as concerns China will be hit with fresh tariffs dealt a blow to confidence. Shanghai also took a hefty hit.- ‘No winners’ -There had been optimism that Beijing would avoid being targeted in an early flurry of duties by the White House after Trump said Monday he would hit Canada and Mexico. But he broadened his targets Tuesday to include China and the European Union.When asked how soon these tariffs could be enacted, he said: “Probably February 1 is the date we’re looking at.”The comments come after Chinese Vice Premier Ding Xuexiang told the World Economic Forum in Davos, Switzerland, that “protectionism leads nowhere and there are no winners in a trade war”. China saw record exports in 2024, with observers saying they were likely boosted at the end of the year by companies ramping up stockpiles ahead of Trump’s second term.”China will still need to brace for potential tariffs and that’s going to slow down exports this year,” Frederic Neumann, chief Asia economist at HSBC in Hong Kong, told Bloomberg TV. The broader gains in Asia came after another rally on Wall Street and records for London and Frankfurt.”Investors are now cautiously optimistic, focusing on the US’s robust economic indicators, strong earnings reports, and the prospect of lower borrowing costs and increased capital inflows,” said Stephen Innes at SPI Asset Management.”This blend of factors is expected to propel US stocks higher throughout 2025, barring any unexpected trade escalations.”In sum, the delay in imposing new tariffs has been widely regarded as a significant positive for markets.”The yen eased slightly after edging higher recently on expectations the Bank of Japan will hike interest rates at its meeting on Friday.Oil prices stabilised after tumbling Tuesday in reaction to Trump’s announcement of a “national energy emergency” to ramp up drilling in the United States.- Key figures around 0230 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 1.5 percent at 39,604.71 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.4 percent at 19,821.12Shanghai – Composite: DOWN 0.9 percent at 3,214.00Euro/dollar: DOWN at $1.0412 from $1.0426 on TuesdayPound/dollar: DOWN at $1.2336 from $1.2342Dollar/yen: UP at 155.67 yen from 155.50 yenEuro/pound: DOWN at 84.41 pence from 84.45 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.1 percent at $75.73 per barrelBrent North Sea Crude: FLAT at $79.27 per barrelNew York – Dow: UP 1.2 percent at 44,025.81 (close)London – FTSE 100: UP 0.3 percent at 8,548.29 (close)

US Capitol rioters celebrate prison release after Trump pardons

When Kevin Loftus became one of the Capitol rioters granted a sweeping pardon by new US President Donald Trump, he walked out of the Philadelphia prison where he was being held and drove overnight to Washington without even stopping to change his clothes.Loftus was making a beeline for the Washington prison that has become a focal point for the Trump supporters convicted of storming the Capitol building in Washington on January 6, 2021, and that still holds 15 of the rioters.The 56-year-old came, he told AFP early Tuesday, to “get everybody out.”Hours after being sworn in on Monday, Trump granted pardons to more than 1,500 people who stormed the Capitol — including those convicted of assaulting police officers.He described them as “hostages” and ordered that all pending criminal cases against Capitol riot defendants be dropped.Loftus, standing in the freezing cold of an unusually frigid morning in the US capital, told AFP about waiting Monday night for Trump to follow through on his promise to pardon the rioters. He described watching footage of Trump signing a raft of executive orders — except there was no volume on the TV in his cell. “I’m thinking to myself, ‘Man, I hope our pardons are in there,'” he said. Trump signed the pardons in the evening, and Loftus was given the news several hours later. They said “‘You’re getting out of here. Pack your stuff,'” he related. “I’m like, woohoo!”He was freed by 2:00 am along with another inmate jailed over the Capitol attack, William Sarsfield III. Sarsfield’s wife had driven for more than 20 hours from Texas to pick them up — and when she did, they went straight to Washington.- ‘Camaraderie’ -Loftus had been sentenced to three years probation for his presence at the riot. Then, last year, he tried to fly to Russia to fight against Ukraine and was arrested, court documents showed. “I violated my probation… I was outside of my area,” he told AFP. Which sent him behind bars, until Trump’s intervention. Sarsfield, standing with Loftus outside the Washington prison where many of the Capitol rioters had been held on the chilly Tuesday morning, had been convicted of disturbing the peace on January 6. He described the “camaraderie” in prison between those who had been convicted of Capitol riot offenses, and said he was “very blessed” to be freed. Sarsfield, too, wanted to support those still behind bars in Washington, where supporters have been holding a nightly vigil for years.He was carrying jackets, gloves and hats for inmates that are getting out. Other supporters were also at the prison early Tuesday, along with journalists, waiting for any convicted rioters still inside to be freed. The Capitol assault followed a fiery speech by then-president Trump to tens of thousands of his supporters near the White House in which he repeated his false claims that he won the 2020 race. He then encouraged the crowd to march on Congress.His pardons have divided public opinion, with supporters expressing jubilation, but many others — including Democrats and police officers who were at the Capitol that day — vehemently condemning them.A handful of Republican lawmakers expressed opposition, but most were silent, including Vice President JD Vance, who just a week ago said violent offenders should not be pardoned.Two prominent rioters were among those freed: Enrique Tarrio, the former leader of the far-right Proud Boys, and Stewart Rhodes, the head of another such group, the Oath Keepers.Both Tarrio and Rhodes had been convicted of seditious conspiracy.Rhodes, too, showed up outside the Washington prison later Tuesday, after his release from a facility in Maryland.”I want my brothers out,” he told reporters. “This is a travesty.”At one point on Tuesday, two men did emerge from the Washington prison and the crowd surged towards them, shouting: “Freedom!” and “We love you!”But the pair rushed silently to a car and disappeared, with a policeman stationed at the prison entrance confirming they had nothing to do with the Capitol assault. That evening, however, with skies dark and temperatures dropping, the moment many had been waiting for finally came, when three Capitol riot detainees exited the prison.They were immediately embraced by their loved ones.

Colombie: les forces spéciales avancent dans les fiefs des guérillas

Les forces spéciales colombiennes avancent mardi dans le fief des guérillas marxistes près de la frontière avec le Venezuela, tentant de rétablir l’autorité de l’Etat face à la soudaine flambée de violence qui a forcé 20.000 personnes à fuir.En six jours, les affrontements entre groupes armés de gauche pour le contrôle de territoires, de lucratives plantations de coca et de routes du trafic de drogue ont fait plus de 100 morts dans trois régions de Colombie.La guérilla de l’ELN (Armée de libération nationale, guévariste) a lancé jeudi une attaque sanglante contre des dissidents rivaux de la défunte guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et la population civile dans la région montagneuse du Catatumbo (nord-est), frontalière du Venezuela.Dans le sud, ce sont des affrontements entre des factions opposées des dissidents des FARC – qui ont refusé l’accord de paix de 2016 et repris les armes – qui ont fait au moins 20 morts lundi dans le département amazonien de Guaviare.Et dans le nord, dans le département de Bolivar, des affrontements entre l’ELN et le cartel de narcotrafiquants du Clan del Golfo ont fait au moins neuf morts. Mais c’est la situation dans le nord-est qui a poussé le gouvernement colombien à déclarer lundi l’état d’urgence et à mobiliser 5.000 soldats.- Démonstration de force -Les forces spéciales se sont déployées ostensiblement mardi dans la ville de Tibu, toute proche de la frontière vénézuélienne, avançant en tenue de camouflage à bord d’un convoi de véhicules blindés de transport de troupes et installant un poste de contrôle sur une route bordée d’une épaisse végétation, ont vu des journalistes de l’AFP.Une démonstration de force visiblement destinée à convaincre les habitants que l’Etat a repris le contrôle de la situation.Les hameaux des alentours de Tibu semblent complètement vides. Avec des messages comme “ELN présent” ou “la libération ou la mort”, les guérillas font sentir leur présence à travers des graffitis et des affiches placardées sur les modestes habitations de bois et de tôle.Pour de nombreux Colombiens, les récents affrontements, les pires dans le pays depuis des années, rappellent la guerre civile qui a fait environ 450.000 morts en plus d’un demi-siècle.Outre les 20.000 déplacés, une trentaine de personnes ont été enlevées et un millier d’autres se terrent chez elles, incapables de sortir à cause des violences, selon les Nations unies.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné “les meurtres de civils, y compris d’anciens combattants qui avaient signé l’accord de paix de 2016, de défenseurs des droits humains et de leaders sociaux”, selon son porte-parole Stéphane Dujarric.Il a également appelé “à un arrêt immédiat des actes de violences contre la population civile et à un accès sans entrave à l’aide humanitaire”.- “Echec de la nation” -Dans ce contexte, le président colombien Gustavo Petro a décidé de suspendre les négociations de paix engagées avec l’ELN.”La situation du Catatumbo est instructive. On apprend aussi de ses échecs et il y a un échec ici. Un échec de la nation”, a reconnu mardi M. Petro.”Pourquoi l’ELN, qui était très faible militairement il y a quelques mois, est-il fort aujourd’hui?”, s’est interrogé le dirigeant de gauche.La plupart des membres des FARC ont déposé les armes à partir de 2016. Mais des factions dissidentes ont continué à prospérer dans certaines parties du pays, pratiquant le crime organisé et le trafic de drogue.L’ELN, dont les effectifs sont estimés à 6.000 combattants, a parfois entamé des pourparlers de paix avant de faire marche-arrière.Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, M. Petro peine à parvenir à de véritables accords de paix avec les guérillas, les gangs et les groupes de narcotrafiquants, ce qui lui vaut d’être taxé par ses détracteurs de mollesse à l’égard des insurgés.

Colombie: les forces spéciales avancent dans les fiefs des guérillas

Les forces spéciales colombiennes avancent mardi dans le fief des guérillas marxistes près de la frontière avec le Venezuela, tentant de rétablir l’autorité de l’Etat face à la soudaine flambée de violence qui a forcé 20.000 personnes à fuir.En six jours, les affrontements entre groupes armés de gauche pour le contrôle de territoires, de lucratives plantations de coca et de routes du trafic de drogue ont fait plus de 100 morts dans trois régions de Colombie.La guérilla de l’ELN (Armée de libération nationale, guévariste) a lancé jeudi une attaque sanglante contre des dissidents rivaux de la défunte guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et la population civile dans la région montagneuse du Catatumbo (nord-est), frontalière du Venezuela.Dans le sud, ce sont des affrontements entre des factions opposées des dissidents des FARC – qui ont refusé l’accord de paix de 2016 et repris les armes – qui ont fait au moins 20 morts lundi dans le département amazonien de Guaviare.Et dans le nord, dans le département de Bolivar, des affrontements entre l’ELN et le cartel de narcotrafiquants du Clan del Golfo ont fait au moins neuf morts. Mais c’est la situation dans le nord-est qui a poussé le gouvernement colombien à déclarer lundi l’état d’urgence et à mobiliser 5.000 soldats.- Démonstration de force -Les forces spéciales se sont déployées ostensiblement mardi dans la ville de Tibu, toute proche de la frontière vénézuélienne, avançant en tenue de camouflage à bord d’un convoi de véhicules blindés de transport de troupes et installant un poste de contrôle sur une route bordée d’une épaisse végétation, ont vu des journalistes de l’AFP.Une démonstration de force visiblement destinée à convaincre les habitants que l’Etat a repris le contrôle de la situation.Les hameaux des alentours de Tibu semblent complètement vides. Avec des messages comme “ELN présent” ou “la libération ou la mort”, les guérillas font sentir leur présence à travers des graffitis et des affiches placardées sur les modestes habitations de bois et de tôle.Pour de nombreux Colombiens, les récents affrontements, les pires dans le pays depuis des années, rappellent la guerre civile qui a fait environ 450.000 morts en plus d’un demi-siècle.Outre les 20.000 déplacés, une trentaine de personnes ont été enlevées et un millier d’autres se terrent chez elles, incapables de sortir à cause des violences, selon les Nations unies.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné “les meurtres de civils, y compris d’anciens combattants qui avaient signé l’accord de paix de 2016, de défenseurs des droits humains et de leaders sociaux”, selon son porte-parole Stéphane Dujarric.Il a également appelé “à un arrêt immédiat des actes de violences contre la population civile et à un accès sans entrave à l’aide humanitaire”.- “Echec de la nation” -Dans ce contexte, le président colombien Gustavo Petro a décidé de suspendre les négociations de paix engagées avec l’ELN.”La situation du Catatumbo est instructive. On apprend aussi de ses échecs et il y a un échec ici. Un échec de la nation”, a reconnu mardi M. Petro.”Pourquoi l’ELN, qui était très faible militairement il y a quelques mois, est-il fort aujourd’hui?”, s’est interrogé le dirigeant de gauche.La plupart des membres des FARC ont déposé les armes à partir de 2016. Mais des factions dissidentes ont continué à prospérer dans certaines parties du pays, pratiquant le crime organisé et le trafic de drogue.L’ELN, dont les effectifs sont estimés à 6.000 combattants, a parfois entamé des pourparlers de paix avant de faire marche-arrière.Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, M. Petro peine à parvenir à de véritables accords de paix avec les guérillas, les gangs et les groupes de narcotrafiquants, ce qui lui vaut d’être taxé par ses détracteurs de mollesse à l’égard des insurgés.

Netflix dépasse les 300 millions d’abonnés et augmente ses prix

Netflix a impressionné le marché mardi avec près de 19 millions de nouveaux abonnements gagnés pendant le quatrième trimestre 2024, qui porte son total à 301,6 millions en tout, confortant sa position de pionnier et leader de l’industrie du streaming.Le groupe californien enregistre de fortes croissances des abonnés depuis 2023 grâce au durcissement de sa politique sur le partage de mots de passe entre utilisateurs et au renforcement de sa programmation en direct, notamment dans le sport. Pour les fêtes de fin d’année, la plateforme a diffusé en direct deux matchs de la ligue professionnelle de football américain NFL et un match de boxe entre le YouTubeur et apprenti boxeur Jake Paul et la légende des rings Mike Tyson.Elle a aussi sorti le 26 décembre la très attendue deuxième saison de Squid Games.Mais le nombre de nouveaux abonnements souscrits pour voir ces matchs ou la série phénomène sud-coréenne “ne représente qu’une petite minorité de l’acquisition totale de membres au cours du trimestre”, a précisé Greg Peters, co-directeur général de l’entreprise, lors d’une conférence pour les analystes.”C’est l’ensemble du service qui est à l’origine de l’augmentation que nous avons constatée ce trimestre”, a-t-il insisté. Netflix a réalisé 10,2 milliards de dollars de chiffre d’affaires trimestriel, en hausse de 16%, dont elle a dégagé 1,9 milliard de dollars de bénéfice net, deux résultats légèrement supérieurs aux attentes du marché.Son titre prenait plus de 14% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.- Augmentation des prix -Malgré ses gains impressionnants de nouveaux abonnés, Netflix a indiqué au printemps qu’il ne divulguerait plus cet indicateur tous les trois mois, dès cette année, afin de se concentrer sur les mesures “d’engagement” de l’audience (temps passé à regarder des contenus).Pour les analystes, cela signifie que le groupe américain va mettre l’accent sur l’augmentation de ses revenus et de ses marges.Il a commencé par augmenter ses prix aux Etats-Unis. La formule “Standard” coûte désormais 18 dollars au lieu de 15,50 et la formule moins chère avec de la publicité, lancée fin 2022, passe à 8 dollars par mois au lieu de 7.”Ce prix de départ nous semble vraiment accessible, quand on pense à tout le divertissement que cela représente”, a déclaré Greg Peters.Netflix espère commencer à tirer des revenus significatifs de cet abonnement cette année. “Au quatrième trimestre, la formule avec des pubs a représenté plus de 55% des inscriptions dans les pays où cette formule existe”, s’est félicité le dirigeant. “Nous avons doublé nos recettes publicitaires d’une année sur l’autre en 2024, et nous prévoyons de les doubler à nouveau cette année.”Pour convaincre les annonceurs et le public, l’entreprise parie notamment sur les émissions en direct, surtout sportives.Elle a passé en janvier 2024 un accord sur dix ans avec la ligue professionnelle américaine de catch WWE, moyennant 5 milliards de dollars, et elle a annoncé le mois dernier un contrat exclusif avec la Coupe du monde féminine de la FIFA.- “Marche arrière” -“Malgré les problèmes techniques, le combat Jake Paul contre Mike Tyson a été l’événement sportif le plus regardé en streaming. Et les matchs de Noël de NFL diffusés par Netflix ont été regardés par plus de 24 millions de téléspectateurs”, a souligné Mike Proulx, directeur de recherche du cabinet Forrester, en amont des résultats.”Ce n’est un secret pour personne que la programmation en direct avec des audiences massives incite les grandes marques à dépenser. En 2025, il y aura plus de choix en termes de formats publicitaires, de partenariats et d’options techniques pour le ciblage des utilisateurs de Netflix”, a-t-il ajouté.La publicité et le direct, “qui étaient encore récemment réprouvés par l’entreprise, figurent désormais parmi ses priorités”, a commenté Ross Benes de Emarketer.L’analyste ne serait donc “pas surpris” si Netflix “faisait marche arrière dans un avenir proche et acquérait davantage de droits sportifs”, après avoir indiqué qu’elle ne chercherait pas à acheter les droits de saisons sportives traditionnelles.Hors direct, la plateforme va pouvoir compter cette année sur les ultimes saisons de Stranger Things et de Squid Game, ainsi que la deuxième saison de Wednesday.Par ailleurs, interrogé sur les incendies qui continuent de ravager certains quartiers de Los Angeles, Ted Sarandos, co-directeur général du groupe, a répondu que la catastrophe “ne devrait pas causer de retards significatifs ou d’impact financier”, mais qu’elle “bouleverse dramatiquement de nombreuses vies”.

Netflix dépasse les 300 millions d’abonnés et augmente ses prix

Netflix a impressionné le marché mardi avec près de 19 millions de nouveaux abonnements gagnés pendant le quatrième trimestre 2024, qui porte son total à 301,6 millions en tout, confortant sa position de pionnier et leader de l’industrie du streaming.Le groupe californien enregistre de fortes croissances des abonnés depuis 2023 grâce au durcissement de sa politique sur le partage de mots de passe entre utilisateurs et au renforcement de sa programmation en direct, notamment dans le sport. Pour les fêtes de fin d’année, la plateforme a diffusé en direct deux matchs de la ligue professionnelle de football américain NFL et un match de boxe entre le YouTubeur et apprenti boxeur Jake Paul et la légende des rings Mike Tyson.Elle a aussi sorti le 26 décembre la très attendue deuxième saison de Squid Games.Mais le nombre de nouveaux abonnements souscrits pour voir ces matchs ou la série phénomène sud-coréenne “ne représente qu’une petite minorité de l’acquisition totale de membres au cours du trimestre”, a précisé Greg Peters, co-directeur général de l’entreprise, lors d’une conférence pour les analystes.”C’est l’ensemble du service qui est à l’origine de l’augmentation que nous avons constatée ce trimestre”, a-t-il insisté. Netflix a réalisé 10,2 milliards de dollars de chiffre d’affaires trimestriel, en hausse de 16%, dont elle a dégagé 1,9 milliard de dollars de bénéfice net, deux résultats légèrement supérieurs aux attentes du marché.Son titre prenait plus de 14% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York.- Augmentation des prix -Malgré ses gains impressionnants de nouveaux abonnés, Netflix a indiqué au printemps qu’il ne divulguerait plus cet indicateur tous les trois mois, dès cette année, afin de se concentrer sur les mesures “d’engagement” de l’audience (temps passé à regarder des contenus).Pour les analystes, cela signifie que le groupe américain va mettre l’accent sur l’augmentation de ses revenus et de ses marges.Il a commencé par augmenter ses prix aux Etats-Unis. La formule “Standard” coûte désormais 18 dollars au lieu de 15,50 et la formule moins chère avec de la publicité, lancée fin 2022, passe à 8 dollars par mois au lieu de 7.”Ce prix de départ nous semble vraiment accessible, quand on pense à tout le divertissement que cela représente”, a déclaré Greg Peters.Netflix espère commencer à tirer des revenus significatifs de cet abonnement cette année. “Au quatrième trimestre, la formule avec des pubs a représenté plus de 55% des inscriptions dans les pays où cette formule existe”, s’est félicité le dirigeant. “Nous avons doublé nos recettes publicitaires d’une année sur l’autre en 2024, et nous prévoyons de les doubler à nouveau cette année.”Pour convaincre les annonceurs et le public, l’entreprise parie notamment sur les émissions en direct, surtout sportives.Elle a passé en janvier 2024 un accord sur dix ans avec la ligue professionnelle américaine de catch WWE, moyennant 5 milliards de dollars, et elle a annoncé le mois dernier un contrat exclusif avec la Coupe du monde féminine de la FIFA.- “Marche arrière” -“Malgré les problèmes techniques, le combat Jake Paul contre Mike Tyson a été l’événement sportif le plus regardé en streaming. Et les matchs de Noël de NFL diffusés par Netflix ont été regardés par plus de 24 millions de téléspectateurs”, a souligné Mike Proulx, directeur de recherche du cabinet Forrester, en amont des résultats.”Ce n’est un secret pour personne que la programmation en direct avec des audiences massives incite les grandes marques à dépenser. En 2025, il y aura plus de choix en termes de formats publicitaires, de partenariats et d’options techniques pour le ciblage des utilisateurs de Netflix”, a-t-il ajouté.La publicité et le direct, “qui étaient encore récemment réprouvés par l’entreprise, figurent désormais parmi ses priorités”, a commenté Ross Benes de Emarketer.L’analyste ne serait donc “pas surpris” si Netflix “faisait marche arrière dans un avenir proche et acquérait davantage de droits sportifs”, après avoir indiqué qu’elle ne chercherait pas à acheter les droits de saisons sportives traditionnelles.Hors direct, la plateforme va pouvoir compter cette année sur les ultimes saisons de Stranger Things et de Squid Game, ainsi que la deuxième saison de Wednesday.Par ailleurs, interrogé sur les incendies qui continuent de ravager certains quartiers de Los Angeles, Ted Sarandos, co-directeur général du groupe, a répondu que la catastrophe “ne devrait pas causer de retards significatifs ou d’impact financier”, mais qu’elle “bouleverse dramatiquement de nombreuses vies”.