Une armée de mécanos d’Air France au service de 200 compagnies

Dans un immense hangar de maintenance d’Air France à l’aéroport de Paris Roissy, on se sent petit au pied de l’avion A350 baptisé Saint-Malo, mais ces jeunes mécaniciens savent l’apprivoiser, du moteur aux boutons de four défectueux. Ils sont 13.000 salariés dans le monde répartis dans 20 centres dont les plus gros situés dans les aéroports parisiens d’Orly et de Roissy pour assurer le service de plus de 3.000 avions d’Air France-KLM, mais aussi de 200 autres compagnies aériennes, explique Gery Montreux, directeur général adjoint d’Air France Industries.La veille, Yanis Lasfar, mécanicien chez Air France depuis 2019, a remplacé un accumulateur du système de freinage du Saint-Malo. Ce jour de début février il monte à bord, où un apprenti fixe un siège avec un technicien, pour s’occuper d’un bouton du four de la cuisine. Son champ d’action? “Maintenance de l’avion, du global, cela peut être du moteur, des trains d’atterrissage…”Ce n’est qu’au “cerveau de l’avion” bardé de câbles et de serveurs qu’il n’a pas le droit de toucher, “c’est un autre métier”. – “Grosse machine” -A 27 ans, Kayze Camon a déjà 10 ans d’expérience chez Air France dont les deux dernières années dans la maintenance des Airbus.”Nos managers nous accompagnent pour qu’on évolue”, raconte Kayze Camon qui pour en arriver là avait suivi une formation de six mois après s’être occupé des toboggans sur un autre site de maintenance. Chaque intervention effectuée est signée, la personne qui l’a faite tamponne un papier et engage sa responsabilité. “C’est la première chose qu’on apprend”. “Il n’y a pas de fausses questions. Dans le cas de doute, on contacte le bureau technique d’Airbus. Si l’avion doit rester au hangar deux jours de plus, il restera deux jours de plus”, explique Vincent Annequin, technicien supérieur. Ici, on ne connaît pas de pénurie de pièces de rechange. S’il y en une qui manque au “magasin”, on la prélève sur un autre avion qui est en visite. “On a ce luxe de ne pas dépendre” des fournisseurs, souligne Vincent Annequin. “C’est une très grosse machine”, s’enthousiasme Yanis Lasfar. La maintenance est la seule activité qui a fonctionné à 100% pendant le Covid, ce qui a permis de faire rapidement démarrer les avions après le confinement. Air France possède même son propre banc d’essais à Roissy où sont testés les moteurs qui ont été réparés – jusqu’à 200 par an – qu’on certifie avant de les remettre dans les avions. Le test se passe “comme sur un avion” avec du carburant et de l’air pour démarrer le moteur. Un centre de données récolte tous les paramètres, explique Christophe Chatenet, responsable du site. – “Couture” et “cuisine” -Les problèmes d’approvisionnement persistent en revanche dans l’atelier des matériaux composites et sur le site du remontage des moteurs.  “Depuis le Covid, c’est cyclique, on a de temps en temps des grosses pénuries qui peuvent affecter notre flux. Certains chantiers attendent plusieurs mois jusqu’à un an”, raconte à l’AFP Alexandra Chardon, responsable de l’atelier.Ici on répare les nez d’avion, fortement soumis aux impacts d’oiseaux. Avec des gestes et matériaux qui évoquent les ateliers de couture et de cuisine. On découpe d’abord la zone endommagée, ensuite on la reconstruit dans un moule pour qu’elle garde sa forme aérodynamique. Les “couturiers” découpent un sac sous vide pour y placer des matériaux composites, l’appliquent sur le trou et envoient le tout cuire comme un gâteau à l’autoclave, un gros four.  Des gestes d’une grande technicité qui nécessitent au moins deux ans d’apprentissage. Kevin Normand est en train de les apprendre après avoir fait “un peu de restauration et de manutention”. “La mécanique et tout ce qui est manuel, ça m’intéresse depuis que je suis petit et je ne me voyais pas ranger des pâtes toute ma vie”.Avec l’augmentation du trafic aérien, l’industrie aéronautique manque de bras et met les bouchées doubles pour former ou recruter. “C’est un bon problème, la branche industrielle est très dynamique” avec de nouvelles compagnies aériennes qui font de la maintenance chez Air France, souligne Emmanuel Guérin, responsable du remontage des moteurs à Orly où l’on a besoin dès cette année de 80 mécaniciens de plus. “Il faut qu’on recrute entre 350 et 400 personnes tous les ans en production” dans la maintenance, un marché qui croît de près de 4% par an, conclut Gery Montreux.

Une armée de mécanos d’Air France au service de 200 compagnies

Dans un immense hangar de maintenance d’Air France à l’aéroport de Paris Roissy, on se sent petit au pied de l’avion A350 baptisé Saint-Malo, mais ces jeunes mécaniciens savent l’apprivoiser, du moteur aux boutons de four défectueux. Ils sont 13.000 salariés dans le monde répartis dans 20 centres dont les plus gros situés dans les aéroports parisiens d’Orly et de Roissy pour assurer le service de plus de 3.000 avions d’Air France-KLM, mais aussi de 200 autres compagnies aériennes, explique Gery Montreux, directeur général adjoint d’Air France Industries.La veille, Yanis Lasfar, mécanicien chez Air France depuis 2019, a remplacé un accumulateur du système de freinage du Saint-Malo. Ce jour de début février il monte à bord, où un apprenti fixe un siège avec un technicien, pour s’occuper d’un bouton du four de la cuisine. Son champ d’action? “Maintenance de l’avion, du global, cela peut être du moteur, des trains d’atterrissage…”Ce n’est qu’au “cerveau de l’avion” bardé de câbles et de serveurs qu’il n’a pas le droit de toucher, “c’est un autre métier”. – “Grosse machine” -A 27 ans, Kayze Camon a déjà 10 ans d’expérience chez Air France dont les deux dernières années dans la maintenance des Airbus.”Nos managers nous accompagnent pour qu’on évolue”, raconte Kayze Camon qui pour en arriver là avait suivi une formation de six mois après s’être occupé des toboggans sur un autre site de maintenance. Chaque intervention effectuée est signée, la personne qui l’a faite tamponne un papier et engage sa responsabilité. “C’est la première chose qu’on apprend”. “Il n’y a pas de fausses questions. Dans le cas de doute, on contacte le bureau technique d’Airbus. Si l’avion doit rester au hangar deux jours de plus, il restera deux jours de plus”, explique Vincent Annequin, technicien supérieur. Ici, on ne connaît pas de pénurie de pièces de rechange. S’il y en une qui manque au “magasin”, on la prélève sur un autre avion qui est en visite. “On a ce luxe de ne pas dépendre” des fournisseurs, souligne Vincent Annequin. “C’est une très grosse machine”, s’enthousiasme Yanis Lasfar. La maintenance est la seule activité qui a fonctionné à 100% pendant le Covid, ce qui a permis de faire rapidement démarrer les avions après le confinement. Air France possède même son propre banc d’essais à Roissy où sont testés les moteurs qui ont été réparés – jusqu’à 200 par an – qu’on certifie avant de les remettre dans les avions. Le test se passe “comme sur un avion” avec du carburant et de l’air pour démarrer le moteur. Un centre de données récolte tous les paramètres, explique Christophe Chatenet, responsable du site. – “Couture” et “cuisine” -Les problèmes d’approvisionnement persistent en revanche dans l’atelier des matériaux composites et sur le site du remontage des moteurs.  “Depuis le Covid, c’est cyclique, on a de temps en temps des grosses pénuries qui peuvent affecter notre flux. Certains chantiers attendent plusieurs mois jusqu’à un an”, raconte à l’AFP Alexandra Chardon, responsable de l’atelier.Ici on répare les nez d’avion, fortement soumis aux impacts d’oiseaux. Avec des gestes et matériaux qui évoquent les ateliers de couture et de cuisine. On découpe d’abord la zone endommagée, ensuite on la reconstruit dans un moule pour qu’elle garde sa forme aérodynamique. Les “couturiers” découpent un sac sous vide pour y placer des matériaux composites, l’appliquent sur le trou et envoient le tout cuire comme un gâteau à l’autoclave, un gros four.  Des gestes d’une grande technicité qui nécessitent au moins deux ans d’apprentissage. Kevin Normand est en train de les apprendre après avoir fait “un peu de restauration et de manutention”. “La mécanique et tout ce qui est manuel, ça m’intéresse depuis que je suis petit et je ne me voyais pas ranger des pâtes toute ma vie”.Avec l’augmentation du trafic aérien, l’industrie aéronautique manque de bras et met les bouchées doubles pour former ou recruter. “C’est un bon problème, la branche industrielle est très dynamique” avec de nouvelles compagnies aériennes qui font de la maintenance chez Air France, souligne Emmanuel Guérin, responsable du remontage des moteurs à Orly où l’on a besoin dès cette année de 80 mécaniciens de plus. “Il faut qu’on recrute entre 350 et 400 personnes tous les ans en production” dans la maintenance, un marché qui croît de près de 4% par an, conclut Gery Montreux.

Une armée de mécanos d’Air France au service de 200 compagnies

Dans un immense hangar de maintenance d’Air France à l’aéroport de Paris Roissy, on se sent petit au pied de l’avion A350 baptisé Saint-Malo, mais ces jeunes mécaniciens savent l’apprivoiser, du moteur aux boutons de four défectueux. Ils sont 13.000 salariés dans le monde répartis dans 20 centres dont les plus gros situés dans les aéroports parisiens d’Orly et de Roissy pour assurer le service de plus de 3.000 avions d’Air France-KLM, mais aussi de 200 autres compagnies aériennes, explique Gery Montreux, directeur général adjoint d’Air France Industries.La veille, Yanis Lasfar, mécanicien chez Air France depuis 2019, a remplacé un accumulateur du système de freinage du Saint-Malo. Ce jour de début février il monte à bord, où un apprenti fixe un siège avec un technicien, pour s’occuper d’un bouton du four de la cuisine. Son champ d’action? “Maintenance de l’avion, du global, cela peut être du moteur, des trains d’atterrissage…”Ce n’est qu’au “cerveau de l’avion” bardé de câbles et de serveurs qu’il n’a pas le droit de toucher, “c’est un autre métier”. – “Grosse machine” -A 27 ans, Kayze Camon a déjà 10 ans d’expérience chez Air France dont les deux dernières années dans la maintenance des Airbus.”Nos managers nous accompagnent pour qu’on évolue”, raconte Kayze Camon qui pour en arriver là avait suivi une formation de six mois après s’être occupé des toboggans sur un autre site de maintenance. Chaque intervention effectuée est signée, la personne qui l’a faite tamponne un papier et engage sa responsabilité. “C’est la première chose qu’on apprend”. “Il n’y a pas de fausses questions. Dans le cas de doute, on contacte le bureau technique d’Airbus. Si l’avion doit rester au hangar deux jours de plus, il restera deux jours de plus”, explique Vincent Annequin, technicien supérieur. Ici, on ne connaît pas de pénurie de pièces de rechange. S’il y en une qui manque au “magasin”, on la prélève sur un autre avion qui est en visite. “On a ce luxe de ne pas dépendre” des fournisseurs, souligne Vincent Annequin. “C’est une très grosse machine”, s’enthousiasme Yanis Lasfar. La maintenance est la seule activité qui a fonctionné à 100% pendant le Covid, ce qui a permis de faire rapidement démarrer les avions après le confinement. Air France possède même son propre banc d’essais à Roissy où sont testés les moteurs qui ont été réparés – jusqu’à 200 par an – qu’on certifie avant de les remettre dans les avions. Le test se passe “comme sur un avion” avec du carburant et de l’air pour démarrer le moteur. Un centre de données récolte tous les paramètres, explique Christophe Chatenet, responsable du site. – “Couture” et “cuisine” -Les problèmes d’approvisionnement persistent en revanche dans l’atelier des matériaux composites et sur le site du remontage des moteurs.  “Depuis le Covid, c’est cyclique, on a de temps en temps des grosses pénuries qui peuvent affecter notre flux. Certains chantiers attendent plusieurs mois jusqu’à un an”, raconte à l’AFP Alexandra Chardon, responsable de l’atelier.Ici on répare les nez d’avion, fortement soumis aux impacts d’oiseaux. Avec des gestes et matériaux qui évoquent les ateliers de couture et de cuisine. On découpe d’abord la zone endommagée, ensuite on la reconstruit dans un moule pour qu’elle garde sa forme aérodynamique. Les “couturiers” découpent un sac sous vide pour y placer des matériaux composites, l’appliquent sur le trou et envoient le tout cuire comme un gâteau à l’autoclave, un gros four.  Des gestes d’une grande technicité qui nécessitent au moins deux ans d’apprentissage. Kevin Normand est en train de les apprendre après avoir fait “un peu de restauration et de manutention”. “La mécanique et tout ce qui est manuel, ça m’intéresse depuis que je suis petit et je ne me voyais pas ranger des pâtes toute ma vie”.Avec l’augmentation du trafic aérien, l’industrie aéronautique manque de bras et met les bouchées doubles pour former ou recruter. “C’est un bon problème, la branche industrielle est très dynamique” avec de nouvelles compagnies aériennes qui font de la maintenance chez Air France, souligne Emmanuel Guérin, responsable du remontage des moteurs à Orly où l’on a besoin dès cette année de 80 mécaniciens de plus. “Il faut qu’on recrute entre 350 et 400 personnes tous les ans en production” dans la maintenance, un marché qui croît de près de 4% par an, conclut Gery Montreux.

Un air de “fin du monde”: La Réunion panse ses plaies après le cyclone Garance

“On aurait dit que c’était la fin du monde”: comme cette habitante de Saint-Denis, les Réunionnais restent dimanche sous le choc, deux jours après le passage sur l’île du cyclone Garance, tuant quatre personnes.L’heure est dimanche au début des travaux de nettoyage et de déblaiement après le passage du cyclone et de ses vents à plus de 200 km/h.Les réseaux électriques continuent d’être progressivement remis en route: “A 13H00 locales (10H00 en métropole), 50% des clients privés d’alimentation en électricité ont déjà pu être rétablis”, a indiqué EDF dans un communiqué. Il reste 90.000 clients à rétablir pour lesquels l’entreprise assure être “pleinement mobilisée”. La route du littoral reliant l’ouest au nord de l’île a été rouverte à la circulation dimanche à la mi-journée. Construite en partie sur la mer, cet axe majeur de circulation était fermé depuis jeudi soir. – “Tout est perdu!” -“Même si nous étions préparés, le cyclone a été très puissant”, a souligné le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dans Le Figaro dimanche.Il a redit que “deux vagues de renforts nationaux sont prévues pour venir en aide à la population”, avec une centaine de pompiers en provenance de Mayotte, acheminant 5 tonnes de matériel, ainsi qu’un escadron de gendarmerie, avant, lundi, “100 personnels de la Sécurité civile” arrivant de métropole.Mais en attendant chez les habitants, le traumatisme est très présent.A La Colline, un quartier excentré de Saint-Denis difficilement accessible autrement qu’en véhicule tout terrain, une Réunionnaise confie, sous couvert de l’anonymat, avoir cru “ne plus jamais voir un autre jour”.”On aurait dit que c’était la fin du monde, la rivière était en crue, la pluie tombait sans arrêt et le vent soufflait très fort”, décrit-elle. “Regardez tout ça, nous n’avons plus rien, tout est perdu!”, lance-t-elle en montrant un amoncellement de tôles tordues, d’arbres arrachés et de détritus recouvert de boue qui s’étalent sur quelques centaines de mètres.Son voisin, qui requiert aussi l’anonymat – “parce que je ne parle pas en mon nom propre, mais au nom de tout le monde” -, abonde dans son sens: “des habitants ont dû se sauver eux-mêmes. Certains ont nagé pour survivre et se sont accrochés aux toits. Des bébés ont été placés dans des seaux et dans des paniers pour les protéger des eaux en furie”.Contactée par l’AFP, la mairie de Saint-Denis a assuré dimanche qu’un détachement des militaires des forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) et l’élue municipale du secteur s’étaient rendus sur place à la mi-journée.- “Mobilisation totale” -Après le cyclone, un épisode météorologique “brutal et puissant”, l’île, qui compte plus de 880.000 personnes, reste “défigurée”, selon les termes du préfet.De nombreuses localités, en plus des vents violents, ont été traversées par des coulées de boue provenant des rivières en crue ou des ravines se jetant dans l’océan.”Il va y avoir beaucoup de travaux de remise en état: beaucoup de routes sont encombrées par des branchages, voire par des arbres en travers de la route, des routes sont inondées, des routes sont coupées, emportées, des ponts sont coupés”, a prévenu dès vendredi le préfet de l’île, Patrice Latron.Nombre d’habitants expriment leur colère. “Regardez tout ça, nous n’avons plus rien, tout est perdu!”, lance une habitante de La Colline en montrant un amoncellement de tôles tordues, d’arbres arrachés et de détritus recouvert de boue qui s’étalent sur quelques centaines de mètres.Contactée par l’AFP, la mairie de Saint-Denis a assuré dimanche qu’un détachement des militaires des forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) et l’élue municipale du secteur s’étaient rendus sur place à la mi-journée.Les militaires procèdent au déblayage au nettoyage et à la sécurisation du quartier.”Forces de sécurité et de secours, élus, services de l’État : la mobilisation est totale”, a assuré Emmanuel Macron sur X samedi soir.Alimenté par le ronronnement des tronçonneuses et le raclement de pelleteuses sur les chaussées, un bruit de fond est audible dans plusieurs quartiers de Saint-Denis.”Il y en a sans doute encore pour plusieurs jours avant que l’on retrouve notre quartier comme avant”, commente Pierre Dalleau qui réside non loin du centre-ville de Saint-Denis. Sa voiture a été prise dans la boue jusqu’aux portières. Plus loin dans la rue, Marjorie Bénard, sabre en main, hache en morceaux une grosse branche qui obstrue l’entrée de son jardin. “Avec mon mari et les enfants nous n’arrêtons de tailler, hacher et balayer depuis samedi matin”, raconte-t-elle à l’AFP.Elle se dit “un peu fatiguée” et “surtout préoccupée”: chez elle, deux baies vitrées ont volé en éclats sous la force des vents. “Maintenant on peut entrer dans la maison comme dans un moulin”.

Un air de “fin du monde”: La Réunion panse ses plaies après le cyclone Garance

“On aurait dit que c’était la fin du monde”: comme cette habitante de Saint-Denis, les Réunionnais restent dimanche sous le choc, deux jours après le passage sur l’île du cyclone Garance, tuant quatre personnes.L’heure est dimanche au début des travaux de nettoyage et de déblaiement après le passage du cyclone et de ses vents à plus de 200 km/h.Les réseaux électriques continuent d’être progressivement remis en route: “A 13H00 locales (10H00 en métropole), 50% des clients privés d’alimentation en électricité ont déjà pu être rétablis”, a indiqué EDF dans un communiqué. Il reste 90.000 clients à rétablir pour lesquels l’entreprise assure être “pleinement mobilisée”. La route du littoral reliant l’ouest au nord de l’île a été rouverte à la circulation dimanche à la mi-journée. Construite en partie sur la mer, cet axe majeur de circulation était fermé depuis jeudi soir. – “Tout est perdu!” -“Même si nous étions préparés, le cyclone a été très puissant”, a souligné le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dans Le Figaro dimanche.Il a redit que “deux vagues de renforts nationaux sont prévues pour venir en aide à la population”, avec une centaine de pompiers en provenance de Mayotte, acheminant 5 tonnes de matériel, ainsi qu’un escadron de gendarmerie, avant, lundi, “100 personnels de la Sécurité civile” arrivant de métropole.Mais en attendant chez les habitants, le traumatisme est très présent.A La Colline, un quartier excentré de Saint-Denis difficilement accessible autrement qu’en véhicule tout terrain, une Réunionnaise confie, sous couvert de l’anonymat, avoir cru “ne plus jamais voir un autre jour”.”On aurait dit que c’était la fin du monde, la rivière était en crue, la pluie tombait sans arrêt et le vent soufflait très fort”, décrit-elle. “Regardez tout ça, nous n’avons plus rien, tout est perdu!”, lance-t-elle en montrant un amoncellement de tôles tordues, d’arbres arrachés et de détritus recouvert de boue qui s’étalent sur quelques centaines de mètres.Son voisin, qui requiert aussi l’anonymat – “parce que je ne parle pas en mon nom propre, mais au nom de tout le monde” -, abonde dans son sens: “des habitants ont dû se sauver eux-mêmes. Certains ont nagé pour survivre et se sont accrochés aux toits. Des bébés ont été placés dans des seaux et dans des paniers pour les protéger des eaux en furie”.Contactée par l’AFP, la mairie de Saint-Denis a assuré dimanche qu’un détachement des militaires des forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) et l’élue municipale du secteur s’étaient rendus sur place à la mi-journée.- “Mobilisation totale” -Après le cyclone, un épisode météorologique “brutal et puissant”, l’île, qui compte plus de 880.000 personnes, reste “défigurée”, selon les termes du préfet.De nombreuses localités, en plus des vents violents, ont été traversées par des coulées de boue provenant des rivières en crue ou des ravines se jetant dans l’océan.”Il va y avoir beaucoup de travaux de remise en état: beaucoup de routes sont encombrées par des branchages, voire par des arbres en travers de la route, des routes sont inondées, des routes sont coupées, emportées, des ponts sont coupés”, a prévenu dès vendredi le préfet de l’île, Patrice Latron.Nombre d’habitants expriment leur colère. “Regardez tout ça, nous n’avons plus rien, tout est perdu!”, lance une habitante de La Colline en montrant un amoncellement de tôles tordues, d’arbres arrachés et de détritus recouvert de boue qui s’étalent sur quelques centaines de mètres.Contactée par l’AFP, la mairie de Saint-Denis a assuré dimanche qu’un détachement des militaires des forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) et l’élue municipale du secteur s’étaient rendus sur place à la mi-journée.Les militaires procèdent au déblayage au nettoyage et à la sécurisation du quartier.”Forces de sécurité et de secours, élus, services de l’État : la mobilisation est totale”, a assuré Emmanuel Macron sur X samedi soir.Alimenté par le ronronnement des tronçonneuses et le raclement de pelleteuses sur les chaussées, un bruit de fond est audible dans plusieurs quartiers de Saint-Denis.”Il y en a sans doute encore pour plusieurs jours avant que l’on retrouve notre quartier comme avant”, commente Pierre Dalleau qui réside non loin du centre-ville de Saint-Denis. Sa voiture a été prise dans la boue jusqu’aux portières. Plus loin dans la rue, Marjorie Bénard, sabre en main, hache en morceaux une grosse branche qui obstrue l’entrée de son jardin. “Avec mon mari et les enfants nous n’arrêtons de tailler, hacher et balayer depuis samedi matin”, raconte-t-elle à l’AFP.Elle se dit “un peu fatiguée” et “surtout préoccupée”: chez elle, deux baies vitrées ont volé en éclats sous la force des vents. “Maintenant on peut entrer dans la maison comme dans un moulin”.

Un air de “fin du monde”: La Réunion panse ses plaies après le cyclone Garance

“On aurait dit que c’était la fin du monde”: comme cette habitante de Saint-Denis, les Réunionnais restent dimanche sous le choc, deux jours après le passage sur l’île du cyclone Garance, tuant quatre personnes.L’heure est dimanche au début des travaux de nettoyage et de déblaiement après le passage du cyclone et de ses vents à plus de 200 km/h.Les réseaux électriques continuent d’être progressivement remis en route: “A 13H00 locales (10H00 en métropole), 50% des clients privés d’alimentation en électricité ont déjà pu être rétablis”, a indiqué EDF dans un communiqué. Il reste 90.000 clients à rétablir pour lesquels l’entreprise assure être “pleinement mobilisée”. La route du littoral reliant l’ouest au nord de l’île a été rouverte à la circulation dimanche à la mi-journée. Construite en partie sur la mer, cet axe majeur de circulation était fermé depuis jeudi soir. – “Tout est perdu!” -“Même si nous étions préparés, le cyclone a été très puissant”, a souligné le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dans Le Figaro dimanche.Il a redit que “deux vagues de renforts nationaux sont prévues pour venir en aide à la population”, avec une centaine de pompiers en provenance de Mayotte, acheminant 5 tonnes de matériel, ainsi qu’un escadron de gendarmerie, avant, lundi, “100 personnels de la Sécurité civile” arrivant de métropole.Mais en attendant chez les habitants, le traumatisme est très présent.A La Colline, un quartier excentré de Saint-Denis difficilement accessible autrement qu’en véhicule tout terrain, une Réunionnaise confie, sous couvert de l’anonymat, avoir cru “ne plus jamais voir un autre jour”.”On aurait dit que c’était la fin du monde, la rivière était en crue, la pluie tombait sans arrêt et le vent soufflait très fort”, décrit-elle. “Regardez tout ça, nous n’avons plus rien, tout est perdu!”, lance-t-elle en montrant un amoncellement de tôles tordues, d’arbres arrachés et de détritus recouvert de boue qui s’étalent sur quelques centaines de mètres.Son voisin, qui requiert aussi l’anonymat – “parce que je ne parle pas en mon nom propre, mais au nom de tout le monde” -, abonde dans son sens: “des habitants ont dû se sauver eux-mêmes. Certains ont nagé pour survivre et se sont accrochés aux toits. Des bébés ont été placés dans des seaux et dans des paniers pour les protéger des eaux en furie”.Contactée par l’AFP, la mairie de Saint-Denis a assuré dimanche qu’un détachement des militaires des forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) et l’élue municipale du secteur s’étaient rendus sur place à la mi-journée.- “Mobilisation totale” -Après le cyclone, un épisode météorologique “brutal et puissant”, l’île, qui compte plus de 880.000 personnes, reste “défigurée”, selon les termes du préfet.De nombreuses localités, en plus des vents violents, ont été traversées par des coulées de boue provenant des rivières en crue ou des ravines se jetant dans l’océan.”Il va y avoir beaucoup de travaux de remise en état: beaucoup de routes sont encombrées par des branchages, voire par des arbres en travers de la route, des routes sont inondées, des routes sont coupées, emportées, des ponts sont coupés”, a prévenu dès vendredi le préfet de l’île, Patrice Latron.Nombre d’habitants expriment leur colère. “Regardez tout ça, nous n’avons plus rien, tout est perdu!”, lance une habitante de La Colline en montrant un amoncellement de tôles tordues, d’arbres arrachés et de détritus recouvert de boue qui s’étalent sur quelques centaines de mètres.Contactée par l’AFP, la mairie de Saint-Denis a assuré dimanche qu’un détachement des militaires des forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) et l’élue municipale du secteur s’étaient rendus sur place à la mi-journée.Les militaires procèdent au déblayage au nettoyage et à la sécurisation du quartier.”Forces de sécurité et de secours, élus, services de l’État : la mobilisation est totale”, a assuré Emmanuel Macron sur X samedi soir.Alimenté par le ronronnement des tronçonneuses et le raclement de pelleteuses sur les chaussées, un bruit de fond est audible dans plusieurs quartiers de Saint-Denis.”Il y en a sans doute encore pour plusieurs jours avant que l’on retrouve notre quartier comme avant”, commente Pierre Dalleau qui réside non loin du centre-ville de Saint-Denis. Sa voiture a été prise dans la boue jusqu’aux portières. Plus loin dans la rue, Marjorie Bénard, sabre en main, hache en morceaux une grosse branche qui obstrue l’entrée de son jardin. “Avec mon mari et les enfants nous n’arrêtons de tailler, hacher et balayer depuis samedi matin”, raconte-t-elle à l’AFP.Elle se dit “un peu fatiguée” et “surtout préoccupée”: chez elle, deux baies vitrées ont volé en éclats sous la force des vents. “Maintenant on peut entrer dans la maison comme dans un moulin”.

Israël suspend l’aide humanitaire pour Gaza, le Hamas dénonce une violation de l’accord de trêve

Israël a annoncé dimanche suspendre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où le ministère de la Santé a fait état de frappes israéliennes meurtrières, une décision dénoncée par le Hamas comme une violation de l’accord de cessez-le-feu, désormais dans l’impasse.A l’expiration de la première phase de la trêve, négociée par l’entremise du Qatar, Egypte et Etats-Unis et entrée en vigueur le 19 janvier, Israël et le mouvement islamiste palestinien apparaissent en profond désaccord sur la forme à donner à la suite du processus.Israël a indiqué dans la nuit avoir accepté une proposition mise sur la table par l’envoyé spécial du président américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et prévoyant une extension de la trêve pendant la période du ramadan et de la Pâque juive, soit jusqu’à la mi-avril.Selon Israël, la proposition prévoit aussi la libération sur cette période de tous les otages encore à Gaza en deux fois, la deuxième étant conditionnée à un accord sur un cessez-le-feu permanent à négocier.Le Hamas a rejeté cette proposition et exigé de passer à la phase deux prévue par l’accord initial, estimant que le compromis américain revient à permettre à Israël de “se soustraire aux accords qu’il a signés”.”Face au refus du Hamas d’accepter le cadre (proposé par M. Witkoff) pour la poursuite des négociations”, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu “a décidé que, dès ce matin, toute entrée de marchandises et d’approvisionnements dans la bande de Gaza serait suspendue”, a annoncé son bureau.- “Bouée de sauvetage” -“Israël n’acceptera pas de cessez-le-feu sans libération de nos otages”, ajoute le texte, et “si le Hamas persiste dans son refus, il y aura d’autres conséquences”.Le Hamas a immédiatement dénoncé comme “un crime de guerre et une violation flagrante de l’accord” de trêve cette décision revenant à couper l’aide humanitaire vitale au regard de la situation catastrophique dans le territoire assiégé.Au pouvoir à Gaza depuis 2007, le mouvement islamiste a appelé “les médiateurs et la communauté internationale (à) faire pression” sur Israël pour “mettre un terme à ses mesures punitives”.La suspension de l’entrée de marchandises équivaut à “fermer la seule bouée de sauvetage de Gaza”, déplore Mohamed Al-Jaroucha, un habitant de Gaza-ville.”Ça suffit avec les guerres (…) En tant que peuple, nous avons le droit à la vie”, commente Abou Mohamed Al-Basyouni, également de Gaza.Arraché après des mois de négociations ardues, l’accord a fait taire les armes après quinze mois d’une guerre dévastatrice déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. – Quatre morts à Gaza -L’accord initial comprend trois phases de 42 jours chacune. Durant la première, le Hamas a libéré 25 otages et rendu les corps de huit autres à Israël, qui en échange a libéré environ 1.800 détenus palestiniens.La deuxième, hypothétique pour l’heure, prévoit la libération des derniers otages Hamas et de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, tandis qu’une troisième phase devrait être consacrée à la reconstruction de Gaza, un chantier titanesque. L’accord comporte une clause prolongeant automatiquement la première phase tant que les négociations pour la deuxième sont en cours.Jusque-là, le Hamas a campé sur son refus de discuter d’autre chose que d’une application de la deuxième phase, censée garantir le retrait des troupes israéliennes de Gaza.Outre son refus de s’y engager, Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé. Or, celui-ci insiste pour y rester. Ce blocage fait craindre une reprise des hostilités, ce qui “serait catastrophique” selon l’ONU.Dans la foulée, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a annoncé avoir accéléré l’envoi d’une aide militaire d’environ quatre milliards de dollars à Israël.Dimanche, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé la mort de quatre personnes “à la suite d’attaques israéliennes en divers endroits du territoire”.L’armée a elle dit avoir visé “plusieurs suspects” manipulant un “engin explosif” dans le nord de Gaza.Auparavant, la Défense civile gazaouie avait signalé des “bombardements d’artillerie et tirs à partir de chars israéliens visant des zones en bordure de la ville d’Abassan al-Kabira, à l’est de Khan Younès” (sud).”Après vérification, nous n’avons pas connaissance du moindre bombardement d’artillerie dans cette zone”, a réagi un porte-parole de l’armée israélienne.La Croix-Rouge a demandé “que tous les efforts soient faits pour maintenir le cessez-le-feu”.- “Responsabilité” -Territoire pauvre et exigu, la bande de Gaza a été ravagée par l’offensive israélienne, qui a plongé ses 2,4 millions d’habitants, pour la plupart déplacés, dans une crise humanitaire majeure.En Israël, l’attaque du 7-Octobre, d’une ampleur inédite, a été vécue comme un traumatisme national, à l’heure où l’exigence de libération des derniers otages retenus à Gaza reste très forte.Israël “porte la responsabilité” du sort des otages, a affirmé le Hamas dimanche, ajoutant à la pression sur le gouvernement israélien.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Ce jour-là, 251 otages ont été emmenés dans Gaza.La riposte israélienne a fait au moins 48.388 morts, essentiellement des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Israël suspend l’aide humanitaire pour Gaza, le Hamas dénonce une violation de l’accord de trêve

Israël a annoncé dimanche suspendre l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où le ministère de la Santé a fait état de frappes israéliennes meurtrières, une décision dénoncée par le Hamas comme une violation de l’accord de cessez-le-feu, désormais dans l’impasse.A l’expiration de la première phase de la trêve, négociée par l’entremise du Qatar, Egypte et Etats-Unis et entrée en vigueur le 19 janvier, Israël et le mouvement islamiste palestinien apparaissent en profond désaccord sur la forme à donner à la suite du processus.Israël a indiqué dans la nuit avoir accepté une proposition mise sur la table par l’envoyé spécial du président américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et prévoyant une extension de la trêve pendant la période du ramadan et de la Pâque juive, soit jusqu’à la mi-avril.Selon Israël, la proposition prévoit aussi la libération sur cette période de tous les otages encore à Gaza en deux fois, la deuxième étant conditionnée à un accord sur un cessez-le-feu permanent à négocier.Le Hamas a rejeté cette proposition et exigé de passer à la phase deux prévue par l’accord initial, estimant que le compromis américain revient à permettre à Israël de “se soustraire aux accords qu’il a signés”.”Face au refus du Hamas d’accepter le cadre (proposé par M. Witkoff) pour la poursuite des négociations”, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu “a décidé que, dès ce matin, toute entrée de marchandises et d’approvisionnements dans la bande de Gaza serait suspendue”, a annoncé son bureau.- “Bouée de sauvetage” -“Israël n’acceptera pas de cessez-le-feu sans libération de nos otages”, ajoute le texte, et “si le Hamas persiste dans son refus, il y aura d’autres conséquences”.Le Hamas a immédiatement dénoncé comme “un crime de guerre et une violation flagrante de l’accord” de trêve cette décision revenant à couper l’aide humanitaire vitale au regard de la situation catastrophique dans le territoire assiégé.Au pouvoir à Gaza depuis 2007, le mouvement islamiste a appelé “les médiateurs et la communauté internationale (à) faire pression” sur Israël pour “mettre un terme à ses mesures punitives”.La suspension de l’entrée de marchandises équivaut à “fermer la seule bouée de sauvetage de Gaza”, déplore Mohamed Al-Jaroucha, un habitant de Gaza-ville.”Ça suffit avec les guerres (…) En tant que peuple, nous avons le droit à la vie”, commente Abou Mohamed Al-Basyouni, également de Gaza.Arraché après des mois de négociations ardues, l’accord a fait taire les armes après quinze mois d’une guerre dévastatrice déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. – Quatre morts à Gaza -L’accord initial comprend trois phases de 42 jours chacune. Durant la première, le Hamas a libéré 25 otages et rendu les corps de huit autres à Israël, qui en échange a libéré environ 1.800 détenus palestiniens.La deuxième, hypothétique pour l’heure, prévoit la libération des derniers otages Hamas et de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, tandis qu’une troisième phase devrait être consacrée à la reconstruction de Gaza, un chantier titanesque. L’accord comporte une clause prolongeant automatiquement la première phase tant que les négociations pour la deuxième sont en cours.Jusque-là, le Hamas a campé sur son refus de discuter d’autre chose que d’une application de la deuxième phase, censée garantir le retrait des troupes israéliennes de Gaza.Outre son refus de s’y engager, Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé. Or, celui-ci insiste pour y rester. Ce blocage fait craindre une reprise des hostilités, ce qui “serait catastrophique” selon l’ONU.Dans la foulée, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a annoncé avoir accéléré l’envoi d’une aide militaire d’environ quatre milliards de dollars à Israël.Dimanche, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé la mort de quatre personnes “à la suite d’attaques israéliennes en divers endroits du territoire”.L’armée a elle dit avoir visé “plusieurs suspects” manipulant un “engin explosif” dans le nord de Gaza.Auparavant, la Défense civile gazaouie avait signalé des “bombardements d’artillerie et tirs à partir de chars israéliens visant des zones en bordure de la ville d’Abassan al-Kabira, à l’est de Khan Younès” (sud).”Après vérification, nous n’avons pas connaissance du moindre bombardement d’artillerie dans cette zone”, a réagi un porte-parole de l’armée israélienne.La Croix-Rouge a demandé “que tous les efforts soient faits pour maintenir le cessez-le-feu”.- “Responsabilité” -Territoire pauvre et exigu, la bande de Gaza a été ravagée par l’offensive israélienne, qui a plongé ses 2,4 millions d’habitants, pour la plupart déplacés, dans une crise humanitaire majeure.En Israël, l’attaque du 7-Octobre, d’une ampleur inédite, a été vécue comme un traumatisme national, à l’heure où l’exigence de libération des derniers otages retenus à Gaza reste très forte.Israël “porte la responsabilité” du sort des otages, a affirmé le Hamas dimanche, ajoutant à la pression sur le gouvernement israélien.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Ce jour-là, 251 otages ont été emmenés dans Gaza.La riposte israélienne a fait au moins 48.388 morts, essentiellement des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.