Le pape François a passé une “nuit calme” et son état est “stable”, selon le Vatican

Le pape François, qui a passé une “nuit calme” à l’hôpital et réagit bien au traitement de la pneumonie selon le Vatican, a remercié ses médecins et le personnel soignant dimanche, alors qu’il n’a pas pu prononcer en personne, pour la quatrième fois consécutive, la prière de l’Angélus.Le souverain pontife, âgé de 88 ans et hospitalisé à l’hôpital Gemelli de Rome depuis le 14 février, a communiqué une version écrite de l’Angélus dans laquelle il a remercié ceux qui se portent volontaires pour aider les personnes dans le besoin, louant leur “proximité et leur tendresse”.”Je fais moi aussi l’expérience de la prévenance du service et de la tendresse de l’attention, en particulier de la part des médecins et du personnel soignant, que je remercie du fond du cÅ“ur”, a-t-il déclaré. “Nous avons besoin de ce +miracle de la tendresse+ qui accompagne ceux qui sont dans l’adversité, apportant un peu de lumière dans la nuit de la douleur”, a déclaré le pontife dans le texte publié par le Vatican.Le pape a conclu l’Angélus par son traditionnel appel à la paix dans les conflits, “en particulier en Ukraine, en Palestine, en Israël, au Liban, en Birmanie, au Soudan et en République démocratique du Congo”.Un peu plus tôt dans la journée, le Vatican a déclaré que “la nuit a été calme, le pape se repose”. Le prochain bulletin de santé est attendu lundi après-midi.Le chef de l’Église catholique a souffert de plusieurs crises respiratoires depuis son admission, mais n’en a pas eu depuis plusieurs jours, le Vatican qualifiant son état de “stable”. Le Vatican a déclaré samedi que François réagissait bien au traitement et qu’il avait connu “une légère amélioration graduelle”. Dimanche matin, il a reçu le cardinal italien Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, et Edgar Pena Parra, archevêque vénézuélien et haut fonctionnaire du Vatican. Les fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre, où François se tenait habituellement à une fenêtre du Vatican pour lire l’Angélus à la foule, ont déclaré dimanche que sa présence manquait cruellement. “C’est une personne merveilleuse qui a tant donné et j’espère qu’il pourra revenir dès que possible”, a déclaré à l’AFP Diana Desiderio, bénévole à l’agence de protection civile de la ville de Pescara.Bien que François n’ait pas de fièvre, ses médecins souhaitent voir les mêmes résultats positifs “dans les prochains jours” avant de donner un pronostic. Ces dernières années, François a souffert d’une série de problèmes de santé, allant d’une opération du colon en 2021 à une hernie en 2023, mais il s’agit de l’hospitalisation la plus longue et la plus grave de son pontificat.Lors de ses précédents séjours à l’hôpital Gemelli, le chef des 1,4 milliard de catholiques dans le monde s’est rendu sur un balcon pour la prière hebdomadaire de l’Angélus du dimanche. Mais il n’a pas assisté aux trois derniers et a manqué le quatrième. 

La “petite Amérique” allemande à l’épreuve de la présidence Trump

La population de Ramstein, en Allemagne, n’imagine plus sa ville sans la présence des militaires américains installés depuis des décennies, malgré le tournant dans les relations transatlantiques depuis le retour de Donald Trump.Du centre de cette bourgade du sud-ouest du pays, la plus grande base militaire américaine d’Europe n’est qu’à cinq minutes et dans les rues, on croise des familles bilingues tandis que les restaurants affichent leur menu en anglais.La présence de 50.000 soldats américains et leurs familles façonne depuis les années 1950 le quotidien de la ville de 8.000 habitants, dans la région verdoyante de Rhénanie-Palatinat.Tous observent avec circonspection les premières semaines de Donald Trump à la Maison Blanche, qui semble tourner le dos aux Européens pour se rapprocher de la Russie.En voyant les scènes de l’altercation au cours de laquelle le président américain a malmené son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale, Andreas Hausmann a été tellement stupéfait qu’il a “cru à des images créées par l’intelligence artificielle”. “Je n’avais jamais rien vu de tel”.Propriétaire de l’hôtel America, dans le centre de Ramstein, il s’inquiète pour l’avenir de la présence américaine : “C’est EUX, la base économique dans la région, directement ou indirectement”, affirme le patron dont la clientèle est composée d’une large majorité d’Américains.- Risque “sérieux -“Ils font vivre les artisans, les plombiers, les petits commerces, de la boulangerie au taxi”, explique-t-il, attablé au restaurant de son hôtel qui propose hamburgers et bières allemandes.Pharmacienne dans le centre ville, Melodie, 40 ans, raconte que son grand-père, son oncle et son père ont tous les trois travaillé sur la base américaine. Elle-même s’est mariée à un Américain, explique-t-elle, tenant la main de sa fille.”S’il n’y avait que des Allemands ici, il n’y aurait pas de bon goût, ce serait un peu ennuyeux!”, plaisante Meryem Tezcan, une lycéenne de 18 ans, qui côtoient les jeunes Américains depuis l’école maternelle. D’ailleurs, les Américaines sont facile à distinguer à leur style vestimentaire décontracté et tendance, selon elle: “elles s’habillent comme des profs de yoga!”.Mi-février, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth a prévenu que la présence des troupes américaines en Europe ne durera pas “éternellement”.Lors de son premier mandat (2017-2020), Donald Trump avait déjà menacé de réduire drastiquement la présence des troupes américaines en Allemagne, jugée trop coûteuse.Cette fois, le risque est “sérieux”, juge Manfred Pirske, vétéran américain installé à Ramstein après avoir effectué la moitié de sa carrière en Allemagne.- Habitants “soudés” -Les entreprises spécialisées dans les services pour la clientèle américaine “surveillent de très près ce qui va se passer”, confie la présidente de la chambre du commerce de la région, Veronika Pommer.Sans les Américains, “Ramstein serait en faillite”, assure Svenja Miller, une assistante sociale de 42 ans, dont l’ex-mari est retourné vivre aux Etats-Unis.Pour l’armée américaine, la base aérienne est un plateforme logistique cruciale d’où sont déployés d’imposants avions cargos emmenant troupes, armes ou matériel médical pour des opérations extérieures jusqu’en Asie ou en Afrique.Si bien que tout retrait drastique “serait plus qu’imprudent”, veut croire le politologue David Sirakov, directeur de l’Académie transatlantique à Kaiserslautern, grande ville voisine de Ramstein.”L’expérience du premier mandat de Donald Trump nous a démontré que plus les relations entre les capitales étaient difficiles, plus celles au sein de la communauté germano-américaine s’améliorent”, remarque-t-il aussi.Loin de la géopolitique internationale, Américains et Allemands se retrouvent régulièrement, grâce à des groupes de randonnée arpentant les forêts locales, ou autour d’une pinte dans l’un des pubs internationaux du coin.Ce qui se passe aux Etats-Unis a “choqué”, selon M. Sirakov, et plutôt “soudé les habitants”.

Le Nigeria veut profiter du cours élevé du cacao pour redynamiser sa production locale

Les prix élevés des matières premières suscitent un regain d’intérêt pour le secteur nigérian du cacao, en souffrance depuis longtemps, alors que les poids lourds traditionnels que sont le Ghana et la Côte d’Ivoire sont confrontés à des problèmes de production.Une récente injection de 40,5 millions de dollars dans l’entreprise agroalimentaire nigériane Johnvents par l’agence  de financement du développement du gouvernement britannique (BII) a fait les gros titres le mois dernier, tandis que plusieurs entreprises locales ont exprimé leur intention d’investir davantage ou augmenter leur production cette année, indique à l’AFP Patrick Adebola, directeur exécutif de l’Institut nigérian de recherche sur le cacao (Cocoa Research Institute of Nigeria).”Les gens qui veulent créer de nouvelles plantations et ceux qui veulent réhabiliter les anciennes” sont attentifs, relève M. Adebola, qui vit à Ibadan (sud-ouest) et estime que “les agriculteurs n’ont jamais eu autant de chance”.Le gouvernement a fixé un objectif de production ambitieux de 500.000 tonnes pour la saison 2024-2025, peu réaliste à si court terme selon M. Adebola, mais envisageable pour les années suivantes.Cela pourrait permettre au Nigeria, septième producteur mondial de cacao, de se rapprocher du Ghana, deuxième producteur actuel, qui lutte avec le premier producteur, la Côte d’Ivoire, contre des baisses de production liées aux intempéries et à des maladies affectant les cultures.Jusqu’à présent, le cacao nigérian a été largement épargné par les effets les plus néfastes du changement climatique.Selon les données les plus récentes de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Nigeria a produit 280.000 tonnes de cacao en 2023, loin derrière les 650.000 tonnes du Ghana.La Côte d’Ivoire est largement en tête avec plus de 2 millions de tonnes produites en 2023.La production de cacao au Nigeria a décliné depuis les années 1970 en raison des investissements dans le pétrole, qui se sont faits au détriment de l’agriculture. – Risques environnementauxLes cours mondiaux du cacao ont explosé l’année dernière, atteignant un pic de 12.500 dollars la tonne en décembre. En février dernier, les prix tournaient autour de 8.000 dollars, largement au-dessus des prix des années précédentes qui oscillaient entre 2.000 et 3.000 dollars.”Les individus se lancent dans la production de cacao à tous les niveaux… pour s’assurer de bénéficier des prix actuels”, a expliqué Adeola Adegoke, président de l’Association des producteurs de cacao du Nigeria, ajoutant que “le gouvernement tire parti de cette situation pour améliorer la qualité de l’agriculture”.La création en 2022 d’un Comité national de gestion du cacao est un signe de l’intérêt des autorités pour ce secteur longtemps non régulé, estime M. Adegoke.Mais l’expansion des cultures pourrait comporter des risques environnementaux.Les efforts de modernisation de l’agriculture ont favorisé les plantations de cacao en plein soleil et en monoculture plutôt que des méthodes agroforestières plus durables, a averti une étude récente publiée dans la revue Agroforestry Systems.Par ailleurs, une grande partie du cacao nigérian est cultivé par de petits exploitants qui n’ont pas les moyens d’investir pour augmenter leur production.Peter Okunde, agriculteur dans l’Etat d’Ogun (sud-ouest), a expliqué à l’AFP qu’il manquait à la fois de capitaux et de terres pour étendre sa plantation de cacao de quatre hectares.La terre “est le principal instrument dont les agriculteurs ont besoin… ainsi que l’argent pour la cultiver”, a souligné M. Okunde.Pour John Alamu, directeur général du groupe Johnvents, “le problème n’est pas la superficie des terres”.Notant que le Nigeria dispose de 1,4 million d’hectares consacrés à la production de cacao, soit plus que les 1,1 million d’hectares du Ghana, il a affirmé à la chaîne CNBC Africa qu’une approche plus globale était nécessaire.D’autres gouvernements ont soutenu les agriculteurs en “fournissant des plants, en formant aux bonnes pratiques agronomiques et en mettant l’accent sur l’agriculture durable”, a-t-il insisté.

Aux Etats-Unis, interdire le smartphone dans les écoles ne convainc pas tout le monde

Derrière les murs typiques en briques rouges d’un collège de Virginie, Hayden Jones est interdit d’utiliser son téléphone, initiative qui s’inscrit dans un mouvement mondial qui va du Brésil à la France. Sceptique, l’adolescent de 12 ans résume son verdict par un haussement d’épaules.Depuis la mise en place en septembre de ce projet pilote à la Mark Twain Middle School d’Alexandria, ville de l’est des Etats-Unis, Hayden Jones doit placer chaque matin son téléphone dans une pochette magnétique verrouillée jusqu’à la fin de la journée.”Il y a plein de gens qui n’utilisent pas les pochettes. Dans mon cours de maths, il m’arrive de regarder et de voir quelqu’un utiliser un téléphone”, raconte l’adolescent blond dans un couloir du collège. Selon lui, certains camarades trompent leur monde en plaçant un “faux téléphone” dans la pochette.”Franchement, ça ne change pas grand-chose, les pochettes ajoutent juste une grande responsabilité”, estime-t-il, tout en concédant que, avec ce système, “vous ne serez pas distrait par votre téléphone”. – “Approfondir la conversation” -L’interdiction du téléphone à la Mark Twain Middle School s’inscrit dans une vague de mesures similaires mises en Å“uvre aux Etats-Unis et plus largement à travers le monde. Les partisans de ces interdictions estiment qu’elles permettent une meilleure concentration et sociabilisation des élèves. Mais d’autres craignent qu’elles ne les éloignent d’un monde numérique auquel ils doivent inévitablement se préparer.Le directeur du collège d’Alexandria lui-même reconnaît qu’appliquer la mesure et convaincre les élèves s’est avéré difficile. “La majorité des enfants qui ont un téléphone n’aiment pas” cette mesure, même si la plupart d’entre eux respectent l’interdiction, explique Matthew Mough. “Mais quand vous approfondissez la conversation avec eux, ils reconnaissent que cela les a aidés à rester concentrés.” Selon le directeur, l’interdiction des téléphones a permis de réduire les distractions en classe, le cyberharcèlement et même les cas d’élèves qui se réunissent pour sécher les cours. Des recherches suggèrent que l’utilisation excessive des réseaux sociaux augmente la probabilité de maladies mentales telles que l’anxiété et la dépression chez les jeunes. Les associations citent régulièrement ces études pour justifier les interdictions de smartphones, mesure faisant l’objet d’un rare consensus politique dans un pays profondément divisé. De la Californie libérale à la Floride conservatrice, environ 76% des écoles publiques ont interdit d’une manière ou d’une autre l’utilisation des téléphones, selon les derniers chiffres officiels publiés en 2024.- “Faire l’autruche” -Ces restrictions sont largement soutenues par les enseignants, l’Association nationale de l’éducation affirmant que 90% de ses membres soutiennent les politiques d’interdiction des téléphones pendant les cours.”Le plus gros problème est que les enfants ne sont pas à un stade de développement leur permettant de gérer le type de technologie dont nous parlons”, observe Sabine Polak, cofondatrice du Phone-Free Schools Movement (Mouvement des écoles sans téléphone).Mais d’autres, comme Keri Rodrigues, présidente d’une importante association de parents, estiment que “la réponse n’est pas d’interdire et de faire l’autruche”. Selon elle, les efforts visant à interdire les téléphones rappelle l'”éducation à l’abstinence”: ne pas enseigner correctement aux enfants des questions complexes, ici le sexe, a échoué dans le passé. “Ce n’est pas efficace, et franchement, c’est bête”, s’agace Keri Rodrigues. “Ce que nous devons faire, c’est donner à nos enfants des informations, des compétences et des stratégies dont ils auront besoin pour naviguer dans un avenir numérique”. Au collège d’Alexandria, l’adolescent Hayden Jones confie que l’interdiction n’a pas changé la relation à son téléphone, l’utilisant toujours pour les jeux, les réseaux sociaux et les vidéos sur YouTube. Son seul problème: “Il pèse une tonne dans ma poche!”

Aux Etats-Unis, interdire le smartphone dans les écoles ne convainc pas tout le monde

Derrière les murs typiques en briques rouges d’un collège de Virginie, Hayden Jones est interdit d’utiliser son téléphone, initiative qui s’inscrit dans un mouvement mondial qui va du Brésil à la France. Sceptique, l’adolescent de 12 ans résume son verdict par un haussement d’épaules.Depuis la mise en place en septembre de ce projet pilote à la Mark Twain Middle School d’Alexandria, ville de l’est des Etats-Unis, Hayden Jones doit placer chaque matin son téléphone dans une pochette magnétique verrouillée jusqu’à la fin de la journée.”Il y a plein de gens qui n’utilisent pas les pochettes. Dans mon cours de maths, il m’arrive de regarder et de voir quelqu’un utiliser un téléphone”, raconte l’adolescent blond dans un couloir du collège. Selon lui, certains camarades trompent leur monde en plaçant un “faux téléphone” dans la pochette.”Franchement, ça ne change pas grand-chose, les pochettes ajoutent juste une grande responsabilité”, estime-t-il, tout en concédant que, avec ce système, “vous ne serez pas distrait par votre téléphone”. – “Approfondir la conversation” -L’interdiction du téléphone à la Mark Twain Middle School s’inscrit dans une vague de mesures similaires mises en Å“uvre aux Etats-Unis et plus largement à travers le monde. Les partisans de ces interdictions estiment qu’elles permettent une meilleure concentration et sociabilisation des élèves. Mais d’autres craignent qu’elles ne les éloignent d’un monde numérique auquel ils doivent inévitablement se préparer.Le directeur du collège d’Alexandria lui-même reconnaît qu’appliquer la mesure et convaincre les élèves s’est avéré difficile. “La majorité des enfants qui ont un téléphone n’aiment pas” cette mesure, même si la plupart d’entre eux respectent l’interdiction, explique Matthew Mough. “Mais quand vous approfondissez la conversation avec eux, ils reconnaissent que cela les a aidés à rester concentrés.” Selon le directeur, l’interdiction des téléphones a permis de réduire les distractions en classe, le cyberharcèlement et même les cas d’élèves qui se réunissent pour sécher les cours. Des recherches suggèrent que l’utilisation excessive des réseaux sociaux augmente la probabilité de maladies mentales telles que l’anxiété et la dépression chez les jeunes. Les associations citent régulièrement ces études pour justifier les interdictions de smartphones, mesure faisant l’objet d’un rare consensus politique dans un pays profondément divisé. De la Californie libérale à la Floride conservatrice, environ 76% des écoles publiques ont interdit d’une manière ou d’une autre l’utilisation des téléphones, selon les derniers chiffres officiels publiés en 2024.- “Faire l’autruche” -Ces restrictions sont largement soutenues par les enseignants, l’Association nationale de l’éducation affirmant que 90% de ses membres soutiennent les politiques d’interdiction des téléphones pendant les cours.”Le plus gros problème est que les enfants ne sont pas à un stade de développement leur permettant de gérer le type de technologie dont nous parlons”, observe Sabine Polak, cofondatrice du Phone-Free Schools Movement (Mouvement des écoles sans téléphone).Mais d’autres, comme Keri Rodrigues, présidente d’une importante association de parents, estiment que “la réponse n’est pas d’interdire et de faire l’autruche”. Selon elle, les efforts visant à interdire les téléphones rappelle l'”éducation à l’abstinence”: ne pas enseigner correctement aux enfants des questions complexes, ici le sexe, a échoué dans le passé. “Ce n’est pas efficace, et franchement, c’est bête”, s’agace Keri Rodrigues. “Ce que nous devons faire, c’est donner à nos enfants des informations, des compétences et des stratégies dont ils auront besoin pour naviguer dans un avenir numérique”. Au collège d’Alexandria, l’adolescent Hayden Jones confie que l’interdiction n’a pas changé la relation à son téléphone, l’utilisant toujours pour les jeux, les réseaux sociaux et les vidéos sur YouTube. Son seul problème: “Il pèse une tonne dans ma poche!”

Guerre commerciale: la dernière riposte chinoise entre en vigueur

Décidés en représailles à un dernier décret de Donald Trump visant Pékin, de nouveaux droits de douane chinois doivent s’appliquer à partir de lundi sur tout un éventail de produits agricoles américains.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, le président des Etats-Unis a annoncé une série de droits de douane à l’égard de ses principaux partenaires commerciaux, parmi lesquels la Chine, le Canada et le Mexique, pays selon lui inefficaces dans leur réponse à l’immigration illégale et aux flux de fentanyl.La Chine est par ailleurs le pays présentant le plus important excédent commercial avec les Etats-Unis pour les biens.Après avoir imposé des droits de douane supplémentaires de 10% à l’encontre de tous les produits chinois, Donald Trump a décidé le 3 mars de les porter à 20%.”Fortement mécontente”, la Chine a riposté dans la foulée, en annonçant des taxes du même type contre des produits issus de l’agriculture américaine, et ce à compter de lundi.Poulet, blé, maïs et coton entrant en Chine seront davantage taxés (15%) que sorgho, soja, porc, bÅ“uf, produits de la mer, fruits, légumes et produits laitiers (10%).Des experts estiment que cette réaction chinoise vise la base électorale du milliardaire républicain, tout en restant suffisamment modérée pour rendre encore possible un accord commercial.Les tensions commerciales sino-américaines s’ajoutent aux difficultés rencontrées par les autorités chinoises dans leur tentative de stabiliser l’économie du pays, marquée par une consommation morose, une crise persistante du secteur immobilier ou encore un taux de chômage élevé chez les jeunes.- “Environnement externe de plus en plus complexe” -Les taxes décidées par Washington pourraient porter un coup sévère aux exportations chinoises, qui ont largement contribué l’an dernier à la croissance du géant asiatique.Des experts estiment que les conséquences des mesures américaines pourraient ne pas être visibles immédiatement. Mais ne serait-ce que du côté des exportations chinoises, celles-ci ont déjà ralenti en janvier et février à un niveau plus marqué que prévu, à 2,3% sur un an, contre 10,7% en décembre.”Comme les exportations sont confrontées à un risque de diminution en raison de la guerre commerciale qui se dessine, la politique fiscale doit devenir plus proactive”, juge Zhiwei Zhang, président et économiste en chef chez Pinpoint Asset Management.Alors que le bras de fer commercial se poursuit entre Pékin et Washington, la Chine organise ces jours-ci les “Deux Sessions”, son principal événement politique de l’année, agrégeant dans la capitale des milliers de délégués venus de tout le pays.Lors d’un discours face à eux mercredi, le Premier ministre Li Qiang a dévoilé la stratégie du gouvernement en matière économique pour 2025, mentionnant un “environnement externe de plus en plus complexe”.M. Li a également dévoilé un objectif de croissance d'”environ 5%”, le même qu’en 2024.De nombreux économistes considèrent toutefois que cet horizon reste ambitieux au regard des difficultés que connaît la Chine sur le plan économique.”Si les dépenses fiscales recommencent bientôt à augmenter, alors cela pourrait plus que compenser l’impact à court terme des droits de douane sur la croissance”, estime Julian Evans-Pritchard de Capital Economics.”Toutefois, étant donné les vents contraires” à l’Å“uvre de manière générale, “nous ne sommes pas encore convaincus qu’un soutien fiscal sera suffisant pour aboutir à davantage qu’un coup de pouce de courte durée”, ajoute-t-il.

Le dirigeant syrien appelle à l’unité après des violences meurtrières inédites

Le dirigeant Ahmad al-Chareh a appelé dimanche à l’unité nationale et à la paix civile en Syrie après la mort selon une ONG de centaines de personnes, en majorité des civils, dans des violences sans précédent depuis la chute de Bachar al-Assad.Les violences ont été déclenchées par une attaque sanglante jeudi de partisans de M. Assad contre les forces de sécurité à Jablé, près de la ville de Lattaquié (ouest), ex-bastion du pouvoir déchu et berceau de la communauté alaouite, une branche de l’islam chiite dont est issu le clan Assad.Les autorités ont ensuite envoyé des renforts dans les provinces voisines de Lattaquié et Tartous, sur la côte ouest, où les forces de sécurité ont lancé d’importantes opérations pour traquer les partisans de l’ex-président.D’après l’Observatoire des droits de l’Homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, “745 civils alaouites ont été tués dans les régions de la côte et les montagnes de Lattaquié par les forces de sécurité et des groupes affiliés” depuis jeudi. Au moins 273 membres des forces de sécurité et des combattants pro-Assad ont aussi péri, a précisé l’Observatoire, qui a faisant état d'”exécutions sur des bases confessionnelles”.Les autorités n’ont pas fourni un bilan de victimes.”Ces défis étaient prévisibles. Nous devons préserver l’unité nationale, la paix civile autant que possible, et, si Dieu le veut, nous serons capables de vivre ensemble dans ce pays”, a déclaré M. Chareh lors d’un discours dans une mosquée de Damas.M. Chareh, alors à la tête du groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a dirigé la coalition des factions rebelles qui a renversé le 8 décembre M. Assad. Ce dernier a fui à Moscou avec sa famille.- Traquer les partisans d’Assad -Dimanche, le ministère de l’Intérieur a annoncé l’envoi de “renforts supplémentaires” pour “rétablir le calme” à Qadmous, un village de la province de Tartous. Les forces de sécurité “traquent les derniers hommes fidèles à l’ancien régime à Qadmous et dans les villages environnants.”L’agence officielle syrienne Sana a rapporté de “violents affrontements” à Taanita, un village dans la montagne de la province de Tartous, où ont fui “de nombreux criminels de guerre affiliés au régime renversé et des groupes d’hommes fidèles à Assad qui les protègent”.Un convoi de 12 véhicules militaires est entré dans le quartier de Bisnada, dans la province de Lattaquié, où les forces de sécurité fouillent des habitations, a constaté un photographe de l’AFP.Toutes les routes menant à la région côtière ont été fermées “afin de prévenir les exactions”, selon les autorités.L’OSDH et des militants ont publié vendredi des vidéos montrant des dizaines de corps en vêtements civils empilés dans la cour d’une maison, des femmes pleurant à proximité. Dans une vidéo, des hommes en tenue militaire ordonnent à trois personnes de ramper en file, avant de leur tirer dessus à bout portant. L’AFP n’a pas pu vérifier ces images.Le même jour, une source sécuritaire citée par Sana a fait état d'”exactions isolées”, les imputant à des “foules” agissant en représailles à “l’assassinat de plusieurs membres des forces de sécurité par des fidèles de l’ex-régime”.- “Alaouites et chrétiens tués” -Depuis son arrivée au pouvoir après plus de 13 ans de guerre civile. M. Chareh s’efforce de rassurer les minorités et a appelé ses forces à faire preuve de retenue et éviter toute dérive confessionnelle.Lors d’un sermon dimanche, le patriarche orthodoxe d’Antioche, Jean X, a appelé M. Chareh à “mettre fin aux massacres” dans l’ouest du pays.”Les zones ciblées étaient principalement habitées par des alaouites et des chrétiens. De nombreux chrétiens innocents ont également été tués”, a-t-il dit.”Ceux qui ont été tués n’étaient pas tous des hommes fidèles au régime, la majorité étaient des civils innocents et désarmés dont des femmes et des enfants”, a affirmé Jean X.Selon Aron Lund, du centre de réflexion Century International, la flambée de violences témoigne de la “fragilité du gouvernement”, dont une grande partie de l’autorité “repose sur des jihadistes radicaux qui considèrent les alaouites comme des ennemis de Dieu”.Même si M. Chareh a promis de protéger les minorités, cette ligne n’est pas nécessairement partagée par l’ensemble des factions qui opèrent sous son commandement, souligne M. Lund.

Le dirigeant syrien appelle à l’unité après des violences meurtrières inédites

Le dirigeant Ahmad al-Chareh a appelé dimanche à l’unité nationale et à la paix civile en Syrie après la mort selon une ONG de centaines de personnes, en majorité des civils, dans des violences sans précédent depuis la chute de Bachar al-Assad.Les violences ont été déclenchées par une attaque sanglante jeudi de partisans de M. Assad contre les forces de sécurité à Jablé, près de la ville de Lattaquié (ouest), ex-bastion du pouvoir déchu et berceau de la communauté alaouite, une branche de l’islam chiite dont est issu le clan Assad.Les autorités ont ensuite envoyé des renforts dans les provinces voisines de Lattaquié et Tartous, sur la côte ouest, où les forces de sécurité ont lancé d’importantes opérations pour traquer les partisans de l’ex-président.D’après l’Observatoire des droits de l’Homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, “745 civils alaouites ont été tués dans les régions de la côte et les montagnes de Lattaquié par les forces de sécurité et des groupes affiliés” depuis jeudi. Au moins 273 membres des forces de sécurité et des combattants pro-Assad ont aussi péri, a précisé l’Observatoire, qui a faisant état d'”exécutions sur des bases confessionnelles”.Les autorités n’ont pas fourni un bilan de victimes.”Ces défis étaient prévisibles. Nous devons préserver l’unité nationale, la paix civile autant que possible, et, si Dieu le veut, nous serons capables de vivre ensemble dans ce pays”, a déclaré M. Chareh lors d’un discours dans une mosquée de Damas.M. Chareh, alors à la tête du groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a dirigé la coalition des factions rebelles qui a renversé le 8 décembre M. Assad. Ce dernier a fui à Moscou avec sa famille.- Traquer les partisans d’Assad -Dimanche, le ministère de l’Intérieur a annoncé l’envoi de “renforts supplémentaires” pour “rétablir le calme” à Qadmous, un village de la province de Tartous. Les forces de sécurité “traquent les derniers hommes fidèles à l’ancien régime à Qadmous et dans les villages environnants.”L’agence officielle syrienne Sana a rapporté de “violents affrontements” à Taanita, un village dans la montagne de la province de Tartous, où ont fui “de nombreux criminels de guerre affiliés au régime renversé et des groupes d’hommes fidèles à Assad qui les protègent”.Un convoi de 12 véhicules militaires est entré dans le quartier de Bisnada, dans la province de Lattaquié, où les forces de sécurité fouillent des habitations, a constaté un photographe de l’AFP.Toutes les routes menant à la région côtière ont été fermées “afin de prévenir les exactions”, selon les autorités.L’OSDH et des militants ont publié vendredi des vidéos montrant des dizaines de corps en vêtements civils empilés dans la cour d’une maison, des femmes pleurant à proximité. Dans une vidéo, des hommes en tenue militaire ordonnent à trois personnes de ramper en file, avant de leur tirer dessus à bout portant. L’AFP n’a pas pu vérifier ces images.Le même jour, une source sécuritaire citée par Sana a fait état d'”exactions isolées”, les imputant à des “foules” agissant en représailles à “l’assassinat de plusieurs membres des forces de sécurité par des fidèles de l’ex-régime”.- “Alaouites et chrétiens tués” -Depuis son arrivée au pouvoir après plus de 13 ans de guerre civile. M. Chareh s’efforce de rassurer les minorités et a appelé ses forces à faire preuve de retenue et éviter toute dérive confessionnelle.Lors d’un sermon dimanche, le patriarche orthodoxe d’Antioche, Jean X, a appelé M. Chareh à “mettre fin aux massacres” dans l’ouest du pays.”Les zones ciblées étaient principalement habitées par des alaouites et des chrétiens. De nombreux chrétiens innocents ont également été tués”, a-t-il dit.”Ceux qui ont été tués n’étaient pas tous des hommes fidèles au régime, la majorité étaient des civils innocents et désarmés dont des femmes et des enfants”, a affirmé Jean X.Selon Aron Lund, du centre de réflexion Century International, la flambée de violences témoigne de la “fragilité du gouvernement”, dont une grande partie de l’autorité “repose sur des jihadistes radicaux qui considèrent les alaouites comme des ennemis de Dieu”.Même si M. Chareh a promis de protéger les minorités, cette ligne n’est pas nécessairement partagée par l’ensemble des factions qui opèrent sous son commandement, souligne M. Lund.