Mondial des clubs: sous le soleil californien, le PSG de l’insouciance à la crispation

De l’arrivée décontractée du Paris SG à Los Angeles à la défaite crispante contre Botafogo jeudi, récit d’un séjour californien qui est passé en quelques heures de tournée triomphante du champion d’Europe à premier tour tendu au Mondial des clubs.Mercredi, à la veille de la déconvenue contre Botafogo (1-0) au Rose Bowl de Pasadena, l’ambiance est encore au beau fixe, sur les terrains d’entraînement habituellement dédiés aux “Ant Eaters” (“fourmiliers”) de l’université d’Irvine, banlieue sud de Los Angeles.A quelques dizaines de mètres, des équipes universitaires de natation passent comme si de rien n’était, comme si le champion d’Europe de “soccer”, l’équipe à battre du moment dans le sport le plus populaire au monde, n’avait pas investi les lieux pour une dizaine de jours.Il faut dire que les Parisiens affichent alors une telle décontraction sur la pelouse qu’on pourrait se méprendre sur leur identité, si ce n’étaient les tirs en pleine lucarne d’Achraf Hakimi et Gonçalo Ramos ou les dribbles de Désiré Doué.Même la course à la récompense individuelle suprême, gros enjeu pour le club de la capitale, avec Ousmane Dembélé favori, est sujet à plaisanteries. “Vitinha, ballon d’Or ?”, s’esclaffe un joueur pour se moquer d’un tir complètement manqué du milieu de terrain, désigné homme du match contre l’Atlético Madrid (4-0).- “Se relaxer… et gagner” -Ce succès large et flatteur avait embelli un peu plus le séjour des Parisiens, euphoriques depuis leur finale irrésistible contre l’Inter Milan (5-0) pour remporter la première Ligue des champions de l’histoire du club, deux semaines plus tôt.L’entraîneur Luis Enrique — pieds nus sur la pelouse — l’a confié: “la dernière semaine avant la Ligue des champions, c’était difficile à cause de l’excitation autour de l’équipe. Mais maintenant les rires dominent. Je suis vraiment heureux de l’atmosphère que je ressens”.”Tout le monde profite, sous le soleil c’est mieux pour travailler”, s’est réjoui l’attaquant Gonçalo Ramos. Gianluigi Donnarumma a aussi dit “merci au coach, merci à la direction” pour le quartier libre donné aux joueurs tous les après-midis, “afin de se relaxer” pour mieux… “gagner”.Car le PSG n’est pas arrivé le 10 juin en touriste au Mondial des clubs. Côté affaires, il entend profiter de ce nouveau format à 32 équipes pour assurer sa promotion aux Etats-Unis et surfer sur la vague Ligue des champions. Le président Nasser Al-Khelaïfi est de la partie.Déjà plus implanté que la plupart des autres clubs européens, Paris s’est installé dans une “PSG House” éphémère à Los Angeles, une boutique augmentée d’activités gratuites. Le club a communiqué sa satisfaction jeudi sur les ventes records de son nouveau maillot domicile: +37 % par rapport au lancement du maillot domicile 2021/22, record jusque-là sur cette catégorie.- Hagards -Côté sportif, l’enjeu aussi est important. Le PSG considère cette compétition comme le prolongement direct de son titre européen et non comme l’une des tournées ordinaires qu’il a pu organiser à l’étranger depuis une dizaine d’années.Et contrairement à beaucoup d’autres équipes continentales qui ont coupé après leur saison, considérant ce tournoi comme un redémarrage avec de nouvelles recrues, les Parisiens sont arrivés en pleine bourre, mus par l’objectif d’un quintuplé, après la C1, le championnat, la Coupe de France et le Trophée des champions.A la veille du match contre Botafogo, Luis Enrique a maintenu une certaine pression en repoussant toujours plus loin l’objectif final: “Nous n’en sommes qu’au début, aux premiers pas d’une équipe qui veut devenir dominante. Notre objectif est très, très ambitieux”.Mais désormais, avant de voir aussi loin, il faudra s’extirper du premier tour. La défaite contre le club brésilien, dont le bloc bas a mis en échec les tentatives peu inspirées des attaquants parisiens, a semblé sonner les joueurs de la capitale, hagards au coup de sifflet final.Devant les journalistes quelques minutes plus tard, Désiré Doué, qui arborait le sourire des conquérants depuis plusieurs semaines, a perdu de sa superbe, décontenancé par ce revers inattendu. “Personne n’aime être au pied du mur.”Dimanche, le groupe s’envolera à Seattle en vue de son dernier match du groupe B, contre les Sounders lundi (21h00/19h00 GMT). Avec une bonne nouvelle tout de même: le retour d’Ousmane Dembélé à l’entraînement collectif.

Mondial des clubs: à Miami, la fièvre Boca

“Dale Boca! Dale Bo!” (Allez Boca! Allez Bo!”) chanté en boucle, du jaune et du bleu à perte de vue, au Hard Rock Stadium comme sur les plages de North Beach où ils se rassemblent… l’internationale des supporters de Boca Juniors met la fièvre à Miami.”Boca c’est tout pour moi. Ca va au-delà de l’amour, du pays, de tout”, clame Ignacio Tedesco, 24 ans, venu de la province de Buenos Aires pour assister aux deux premiers matches de son équipe de coeur au Mondial des clubs.Depuis le début de la compétition, ceux qui électrisent l’ambiance mieux que personne dans les stades sont les fans sud-américains, ceux des équipes brésiliennes Flamengo, Botafogo, Palmeiras et Fluminense, mais aussi de l’autre formation argentine River Plate. Mais si un titre de champion du monde devait être décerné aux supporters, il le serait probablement aux survoltés de Boca.Comme lundi à la veille de l’entrée en lice du CABJ face à Benfica (2-2), un nouveau moment de communion s’est imposé au programme d’Ignacio ce jeudi après-midi avec un nouveau “banderazo”, un lever de drapeaux, organisé au North Shore Oceanside Park, dans la partie nord de Miami Beach.Et malgré la très forte chaleur (37 degrés), ils étaient plusieurs centaines de Bosteros (supporters de Boca) au rendez-vous annoncé sur les réseaux sociaux – et même par la presse argentine – avant de se retrouver au Hard Rock Stadium vendredi où ils ont été bien plus nombreux encore, plusieurs dizaines de milliers, pour encourager les leurs malgré la défaite (2-1) face au Bayern Munich.- Asados, cumbia et fumigènes -Certains sont venus de très loin, comme Emanuel Fernandez Galasso, 42 ans, fondateur du consulat de Boca Juniors à Malaga. Ses membres, une centaine, ont le statut de socios internationaux. Selon la Fédération argentine de foot, on en recense plus de 320.000 dans le monde. “Tous les Bosteros que vous rencontrez ne peuvent imaginer une vie sans Boca. J’ai besoin d’avoir des gens de Boca à mes côtés et c’est pour cela que ce projet a vu le jour en 2001. Et là où Boca va, nous allons: à Dubaï, en Argentine, à Miami… Boca est tout pour nous”, dit-il fièrement.Asados (barbecues de viandes), musique cumbia, bannières de peñas, drapeaux de Diego Maradona, fumigènes, chants collectifs, la fête bat son plein dans ce parc et sur la plage le long de l’océan Atlantique, devenus en quelques jours l’épicentre de la passion Boca. Et ici, pas de violence, loin des joutes parfois meurtrières entre barras bravas (groupes de supporters) en Amérique du Sud, sous les yeux mi-amusés mi-intrigués des habitants et des policiers.Passion, c’est le mot qui revient inlassablement dans la bouche des Bosteros.Pour Fernando Pascual, 23 ans, étudiant en psychologie vivant à General Pico, dans la province de Pampa, tout ceci s’explique naturellement. “Les passions vous aident à vous lever, elles vous aident dans vos pensées, elles vous aident dans votre philosophie de vie et c’est beau de partager une si grande passion avec tant de gens.”- “La moitié de mon coeur” -“En Argentine, nous sommes des gens très passionnés, de politique, de football, de tout. C’est pourquoi nous entrevoyons tout avec tant d’affect, avec tant de force et que nous nous impliquons tellement (…) Dans la société américaine on ne vit pas les choses avec autant de passion, parce qu’en fin de compte, cela ne vous fait pas gagner d’argent. Cela ne vous procure rien d’autre que la joie de savoir que votre club favori est en train de gagner”, développe-t-il.Gabriela González, 46 ans, a elle fait le voyage avec sa famille depuis la Californie. “Nous avons tout quitté: travail, petits-enfants, tout… pour soutenir Boca avec mon mari, mes enfants, mon père et ma mère. On n’a jamais perdu le contact avec le club, nous sommes des socios internationaux depuis 2001″, raconte celle qui réside aux Etats-Unis depuis cette date.”On fait la promotion de Boca auprès de nos amis américains et latino-américains. Les amis de mes amis sont déjà fans et vont voir les matches. On propage cette culture”, poursuit-elle. “Boca, c’est la moitié de mon cÅ“ur.”Pour Ignacio Tedesco, c’est tout aussi viscéral: “Je suis fan depuis que j’ai été dans le ventre de ma mère, qui m’a emmené à la Bombonera (le stade du club) quand elle était enceinte. Si Boca gagne, je suis heureux. Si Boca perd ou fait match nul, je suis triste. Si Boca a de bons résultats, je me sens rassasié. Dans le cas contraire, je me sens vide”.

VP Vance says US troops still ‘necessary’ in Los Angeles

US Vice President JD Vance said on Friday that the thousands of troops deployed to Los Angeles this month were still needed despite a week of relative calm in the protest-hit city.President Donald Trump has sent roughly 4,000 National Guard members and 700 Marines, purportedly to protect federal property and personnel, after demonstrations over immigration raids.”Unfortunately, the soldiers and Marines are still very much a necessary part of what’s going on here because they’re worried that it’s going to flare back up,” Vance told reporters in Los Angeles.He was speaking the day after an appeals court ruled that Trump could continue to control the California National Guard, which would normally fall under Governor Gavin Newsom’s authority.California officials have heavily criticized Trump over his use of the military, saying it escalated protests that local law enforcement could have handled.The demonstrations were largely peaceful and mostly contained to a small part of Los Angeles, the second-largest US city, although there were instances of violence and vandalism. “If you let violent rioters burn Great American Cities to the ground, then, of course, we’re going to send federal law enforcement in to protect the people the president was elected to protect,” Vance said, adding that Trump would deploy them again if needed.The Republican further accused Newsom — a possible contender for the Democratic presidential nomination in 2028 — and Los Angeles Mayor Karen Bass of encouraging protesters.Newsom and Bass have both condemned rioting and violence towards law enforcement while accusing the Trump administration of manufacturing a crisis in the city.Bass hit back at Vance during a news conference on Friday, accusing him of openly lying and saying that local law enforcement agencies handled crowd control. “How dare you say that city officials encourage violence. We kept the peace. You know that the federal officials that were here protected a federal building — they were not involved in crowd control,” she said. Bass said that even when there was vandalism, at its height “you are talking about a couple of hundred people who are not necessarily associated with any of the peaceful protests.” “Los Angeles is a city that is 500 square miles and any of the disruption that took place took place at about 2 square miles in our city,” she said, accusing Vance of adding to “provocation” and sowing “division.”- ‘Jose Padilla’ -Many in Los Angeles are angry about immigration raids carried out as part of Trump’s ambition to deport vast numbers of undocumented migrants around the country.Outrage at the use of masked, armed immigration agents also sparked protests in other cities, including San Francisco, New York, Chicago and San Antonio, Texas.Tensions spiked when California Senator Alex Padilla, a Democrat, was handcuffed and forcibly removed last week when attempting to ask Homeland Security Secretary Kristi Noem questions during her news conference. Vance misnamed the senator when referring to the incident, saying: “I was hoping Jose Padilla would be here to ask a question but unfortunately I guess he decided not to show up because there wasn’t a theater.”Bass reacted to the comment with outrage.”How dare you disrespect him and call him Jose. But I guess he just looked like anybody to you,” she said. Senate Minority Leader Chuck Schumer had said Padilla’s treatment “reeks of totalitarianism,” while the White House claimed — despite video evidence to the contrary — that Padilla had “lunged toward Secretary Noem.”

Water levels plummet at drought-hit Iraqi reservoir

Water levels at Iraq’s vast Dukan Dam reservoir have plummeted as a result of dwindling rains and further damming upstream, hitting millions of inhabitants already impacted by drought with stricter water rationing.Amid these conditions, visible cracks have emerged in the retreating shoreline of the artificial lake, which lies in northern Iraq’s autonomous Kurdistan region and was created in the 1950s.Dukan Lake has been left three quarters empty, with its director Kochar Jamal Tawfeeq explaining its reserves currently stand at around 1.6 billion cubic metres of water out of a possible seven billion. That is “about 24 percent” of its capacity, the official said, adding that the level of water in the lake had not been so low in roughly 20 years. Satellite imagery analysed by AFP shows the lake’s surface area shrank by 56 percent between the end of May 2019, the last year it was completely full, and the beginning of June 2025.Tawfeeq blamed climate change and a “shortage of rainfall” explaining that the timing of the rains had also become irregular.Over the winter season, Tawfeeq said the Dukan region received 220 millimetres (8.7 inches) of rain, compared to a typical 600 millimetres.- ‘Harvest failed’ -Upstream damming of the Little Zab River, which flows through Iran and feeds Dukan, was a secondary cause of the falling water levels, Tawfeeq explained. Also buffeted by drought, Iran has built dozens of structures on the river to increase its own water reserves. Baghdad has criticised these kinds of dams, built both by Iran and neighbouring Turkey, accusing them of significantly restricting water flow into Iraq via the Tigris and Euphrates rivers.Iraq, and its 46 million inhabitants, have been intensely impacted by the effects of climate change, experiencing rising temperatures, year-on-year droughts and rampant desertification.At the end of May, the country’s total water reserves were at their lowest level in 80 years.On the slopes above Dukan lies the village of Sarsian, where Hussein Khader Sheikhah, 57, was planting a summer crop on a hectare of land.The farmer said he hoped a short-term summer crop of the kind typically planted in the area for an autumn harvest — cucumbers, melons, chickpeas, sunflower seeds and beans — would help him offset some of the losses over the winter caused by drought.In winter, in another area near the village, he planted 13 hectares mainly of wheat.”The harvest failed because of the lack of rain,” he explained, adding that he lost an equivalent of almost $5,700 to the poor yield.”I can’t make up for the loss of 13 hectares with just one hectare near the river,” he added.- ‘Stricter rationing’ – The water shortage at Dukan has affected around four million people downstream in the neighbouring Sulaimaniyah and Kirkuk governorates, including their access to drinking water.For more than a month, water treatment plants in Kirkuk have been trying to mitigate a sudden, 40 percent drop in the supplies reaching them, according to local water resource official Zaki Karim.In a country ravaged by decades of conflict, with crumbling infrastructure and floundering public policies, residents already receive water intermittently.The latest shortages are forcing even “stricter rationing” and more infrequent water distributions, Karim said.In addition to going door-to-door to raise awareness about water waste, the authorities were also cracking down on illegal access to the water networkIn the province of roughly two million inhabitants, the aim is to minimise the impact on the provincial capital of Kirkuk.”If some treatment plants experience supply difficulties, we will ensure that there are no total interruptions, so everyone can receive their share,” Karim said.burx-str-tgg/feb/csp/tc/jsa