PKK urges Turkey to free Ocalan to advance peace process

A senior Kurdistan Workers’ Party commander told AFP the group will take no further steps in the peace process with Turkey, urging it to advance negotiations and free PKK founder Abdullah Ocalan.”All the steps the leader Apo has initiated have been implemented… there will be no further actions taken,” commander Amed Malazgirt told AFP on Saturday in a bunker in the Qandil mountains in northern Iraq.”From now on, we will be waiting for the Turkish state and they have to be the one taking steps,” he said.The group has two demands, he added.”First, the freedom of leader Apo… without this, the process will not succeed. The second is the constitutional and official recognition of the Kurdish people in Turkey.”Female senior commander Serda Mazlum Gabar told AFP that “as long as the leadership is inside, the Kurdish people cannot be free. Nor can we, as guerrillas, feel free.””Our path to freedom passes through the freedom of our leadership,” she added.Ocalan, 76, has led the peace process from his cell on Imrali island, where he has been held in solitary confinement since 1999.Turkish lawmakers from a committee tasked with fleshing out the peace process with the Kurds visited Ocalan earlier this week.In recent months, the PKK, which maintains a rear base in the mountains of northern Iraq, has taken several historic steps towards ending its decades-old fight against Turkey that has claimed some 50,000 lives.In May, the PKK formally renounced its armed struggle against Turkey. It then held a ceremony in northern Iraq during which 30 fighters burned their weapons in a symbolic move to show their commitment to the peace process.Last month, the group said it had begun withdrawing all of its forces from Turkish soil into northern Iraq.Earlier this month, the PKK announced their forces had withdrawn from a key border area in northern Iraq.”We have committed to not using weapons against the Turkish state,” Malazgirt told AFP on Saturday.Ankara began indirect talks with the PKK late last year, with Ocalan in February urging the group’s militants to lay down their weapons and embrace democratic means to advance the Kurdish cause.Turkey has set up the cross-party parliamentary commission to lay the groundwork for the peace process and prepare a legal framework for the political integration of the PKK and its fighters. “By establishing this committee, the Turkish state has made a positive move, but it is not the only action needed. We are closely monitoring this mission,” Malazgirt said.The PKK says it wants to pursue a democratic struggle to defend the rights of the Kurdish minority.But “the guerrilla is also the prototype of free life, the prototype of free humans, the prototype of free women”, Serda Mazlum Gabar said.”Therefore, we can continue the struggle with different methods, but the guerrilla does not end.”

La campagne démarre au Grand Lyon, qui concentre le pouvoir local

A la Métropole de Lyon, véritable siège du pouvoir local, les LR, rangés sous la bannière de Jean-Michel Aulas, espèrent reprendre la présidence à l’écologiste Bruno Bernard qui a officialisé dimanche briguer un second mandat.”Je suis candidat avec une équipe renouvelée pour une nouvelle étape”, a-t-il annoncé au quotidien régional Le Progrès, précisant s’appuyer sur une large union des partis de gauche, hors LFI – et de la société civile.Critiquant une campagne marquée jusque-là par “une suite de fake news, de propos caricaturaux, d’opposition systématique”, il a estimé qu’il était “temps de débattre des propositions”.A moins de quatre mois du scrutin, Bruno Bernard, un ancien chef d’entreprise de 54 ans réputé fin stratège et gros bosseur mais jugé peu charismatique, part, selon les sondages, avec un handicap.Au premier tour, il est donné neuf points derrière la cheffe de file des Républicains Véronique Sarselli, selon deux études d’opinion réalisées avant même qu’elle noue son alliance avec l’ancien patron de l’OL.L’annonce mardi que la maire de Sainte-Foy-lès-Lyon ferait campagne sous les couleurs de “Grand cœur Lyonnais”, le mouvement de Jean-Michel Aulas lui-même candidat à la mairie de Lyon, a encore renforcé l’optimisme dans son camp.”Je suis très heureuse de voir Véronique, femme de ma famille politique porter cette campagne”, mais “Jean-Michel est XXL par rapport à nous tous”, s’enthousiasme la directrice de campagne de ce dernier et élue municipale LR Béatrice de Montille.- “Bulle” -“Aujourd’hui il existe une bulle autour de Jean-Michel Aulas, un mythe”, estime pour sa part Bruno Bernard, dont l’entourage est persuadé qu'”il reste un chemin” pour se maintenir à la tête de la deuxième métropole de France.En 2020, l’écologiste était donné perdant dans tous les sondages jusqu’aux élections, rappellent ses proches. “Notre enjeu est de dépasser la question +pour ou contre les Verts+ et de ramener le débat sur le bilan et le projet”, poursuivent-ils.Encadrement des loyers, développement des pistes cyclables et du tramway, amélioration de la qualité de l’air… dans son entretien au Progrès, le président sortant a commencé à défendre les politiques menées depuis cinq ans par la puissante collectivité.Créée en 2015, le Grand Lyon, qui englobe 58 communes et 1,4 million d’habitants, est la seule communauté d’agglomération de France dont l’assemblée est élue au suffrage universel direct. Elle a récupéré une partie des compétences du département (développement économique, voirie, collèges, action sociale) et est dotée d’un budget annuel de près de 4 milliards d’euros (contre moins de 1,2 milliard pour la ville de Lyon).L’ancien maire de Lyon Gérard Collomb ne s’y était pas trompé: en 2020, il a été candidat – malheureux – au Grand Lyon pas à la ville, la loi interdisant de cumuler les deux casquettes. “C’est à la métropole qu’on fait bouger les choses”, justifiait-il alors.- “Réacteur” -A 76 ans, après une vie dans le foot et les affaires, Jean-Michel Aulas a, lui, choisi Lyon pour son entrée en politique pour “ce qu’elle représente” et parce qu’il la considère comme “le réacteur” de la métropole, souligne son entourage.Mais il sait tout le poids du Grand Lyon et plusieurs de ses propositions ont une dimension métropolitaine (extension de la gratuité dans les transports en commun, création d’une police métropolitaine, etc.).Quant à Bruno Bernard, même s’il vit et vote à Villeurbanne, son sort sera scellé dans la ville-centre: sur les 14 circonscriptions qui composent la métropole, six sont lyonnaises et, en 2020, les écologistes en ont raflé cinq. Pour rester aux commandes, il lui faudra rééditer ce score.Son équipe mise sur la “sociologie” de Lyon, dont les quatre députés sont de gauche, pour donner tort aux sondages qui, là encore, donnent le maire EELV sortant Grégory Doucet sèchement battu par Jean-Michel Aulas. Conscientes que leur destin est lié, les équipes des deux candidats écologistes partagent des bureaux, tout comme leurs rivaux font QG commun.Bernard-Doucet versus Sarselli-Aulas, le match lyonnais se jouera en double.

Budget de la sécu: coups de pressions réciproques gouvernement-PS avant une semaine déterminante à l’Assemblée

Appels au compromis et mises en gardes réciproques se succèdent entre le gouvernement Lecornu et le Parti socialiste autour du budget de la Sécurité sociale, qui revient en séance mardi à l’Assemblée nationale avec un vote prévu le 9 décembre, déterminant pour l’issue des discussions budgétaires.Lundi midi, Sébastien Lecornu recevra les représentants du PS, dans le cadre des nouvelles concertations voulues par Matignon pour élaborer un compromis. Le temps presse: le projet de Budget de la Sécu (PLFSS) revient en séance mardi à l’Assemblée.Ce texte est retourné dès samedi en commission au Palais-Bourbon, après avoir été largement modifié au Sénat, dominé par la droite et le centre. Revenant notamment sur la suspension de la réforme des retraites concédée par M. Lecornu aux socialistes en échange de sa non-censure.A l’issue d’un examen express, la commission des Affaires sociales de l’Assemblée a rejeté le texte, signe de la difficulté qui attend le gouvernement en séance. Les socialistes se sont abstenus sur le vote final, tandis que les commissaires Les Républicains (LR) ont voté contre. Et dans le bloc central, les députés Horizons hésiteront en séance entre vote contre et abstention, selon le président de la Commission des affaires sociales Frédéric Valletoux.”Si le projet de loi de finances de la Sécu n’est pas adopté le 9 décembre prochain, on pourra tous constater l’échec des discussions parlementaires” et “je crois qu’à la fin, on est tous perdants”, a mis en garde la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, dimanche sur LCI, évoquant “un budget de compromis qui vise à tenir un an, un an en attendant les élections présidentielles”.Un compromis avec qui ? Dans un entretien au Parisien, le président du groupe PS Boris Vallaud a pointé “une grande dispersion” dans les positions des partis composant le socle gouvernemental, “notamment LR et Horizons”.”Le gouvernement ne peut pas attendre des socialistes ce qu’il n’obtient pas de sa majorité”, a prévenu M. Vallaud.-“Incohérence” du PS ?-Sans vote positif du PS, ce PLFSS “ne passera pas”, a rétorqué Maud Bregeon. Et “je ne saurai pas expliquer aux Français que les socialistes ne votent pas favorablement” pour un texte “qui suspend la réforme des retraites. Il y a une forme d’incohérence derrière que, à mon avis, les Français auraient un peu du mal à comprendre”, a-t-elle ajouté.Quid du bloc central ? Aux réticents députés Horizons, le parti d’Édouard Philippe, “ce qu’on leur dit, c’est qu’on veut avec eux arriver à trouver des compromis qui permettent de maintenir ce déficit (de la Sécurité sociale) sous les 20 milliards d’euros”, a déclaré Mme Bregeon.Du côté de LR, le rapporteur général du Budget de l’État, Philippe Juvin, a “très envie”, à ce stade, de ne pas voter le PLFSS. “Très défavorable” à la suspension de la réforme des retraites, le député des Hauts-de-Seine a “l’impression que ce n’est pas pour solde de tout compte et que tous les jours il y a une demande nouvelle des socialistes”.Dans ces conditions incertaines, Sébastien Lecornu doit-il revenir sur son abandon du 49.3 ? Même chez les socialistes, qui l’avaient exigé, l’idée fait son chemin, remise sur la table par François Hollande et pas formellement exclue par Boris Vallaud. Et même réclamée, côté LR, par Philippe Juvin.Les gens “s’en fichent de la méthode”, “ce qu’ils veulent c’est qu’on ait un budget”, a jugé l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne sur Franceinter et Franceinfo.Avantage du 49.3: il permet à un groupe d’opposition de ne pas voter pour un texte mais de se contenter de ne pas censurer le gouvernement. Il permet aussi à l’exécutif de contraindre une majorité réticente.Sur le budget de l’Etat, le compromis parait plus incertain. Le Sénat poursuit son examen, jusqu’à la mi-décembre. Revenant méticuleusement sur la copie de l’Assemblée: samedi, la Chambre haute s’est notamment opposée à la surtaxe sur les entreprises, l’une des principales propositions du gouvernement qui en espérait quatre milliards d’euros de recettes.

Budget de la sécu: coups de pressions réciproques gouvernement-PS avant une semaine déterminante à l’Assemblée

Appels au compromis et mises en gardes réciproques se succèdent entre le gouvernement Lecornu et le Parti socialiste autour du budget de la Sécurité sociale, qui revient en séance mardi à l’Assemblée nationale avec un vote prévu le 9 décembre, déterminant pour l’issue des discussions budgétaires.Lundi midi, Sébastien Lecornu recevra les représentants du PS, dans le cadre des nouvelles concertations voulues par Matignon pour élaborer un compromis. Le temps presse: le projet de Budget de la Sécu (PLFSS) revient en séance mardi à l’Assemblée.Ce texte est retourné dès samedi en commission au Palais-Bourbon, après avoir été largement modifié au Sénat, dominé par la droite et le centre. Revenant notamment sur la suspension de la réforme des retraites concédée par M. Lecornu aux socialistes en échange de sa non-censure.A l’issue d’un examen express, la commission des Affaires sociales de l’Assemblée a rejeté le texte, signe de la difficulté qui attend le gouvernement en séance. Les socialistes se sont abstenus sur le vote final, tandis que les commissaires Les Républicains (LR) ont voté contre. Et dans le bloc central, les députés Horizons hésiteront en séance entre vote contre et abstention, selon le président de la Commission des affaires sociales Frédéric Valletoux.”Si le projet de loi de finances de la Sécu n’est pas adopté le 9 décembre prochain, on pourra tous constater l’échec des discussions parlementaires” et “je crois qu’à la fin, on est tous perdants”, a mis en garde la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, dimanche sur LCI, évoquant “un budget de compromis qui vise à tenir un an, un an en attendant les élections présidentielles”.Un compromis avec qui ? Dans un entretien au Parisien, le président du groupe PS Boris Vallaud a pointé “une grande dispersion” dans les positions des partis composant le socle gouvernemental, “notamment LR et Horizons”.”Le gouvernement ne peut pas attendre des socialistes ce qu’il n’obtient pas de sa majorité”, a prévenu M. Vallaud.-“Incohérence” du PS ?-Sans vote positif du PS, ce PLFSS “ne passera pas”, a rétorqué Maud Bregeon. Et “je ne saurai pas expliquer aux Français que les socialistes ne votent pas favorablement” pour un texte “qui suspend la réforme des retraites. Il y a une forme d’incohérence derrière que, à mon avis, les Français auraient un peu du mal à comprendre”, a-t-elle ajouté.Quid du bloc central ? Aux réticents députés Horizons, le parti d’Édouard Philippe, “ce qu’on leur dit, c’est qu’on veut avec eux arriver à trouver des compromis qui permettent de maintenir ce déficit (de la Sécurité sociale) sous les 20 milliards d’euros”, a déclaré Mme Bregeon.Du côté de LR, le rapporteur général du Budget de l’État, Philippe Juvin, a “très envie”, à ce stade, de ne pas voter le PLFSS. “Très défavorable” à la suspension de la réforme des retraites, le député des Hauts-de-Seine a “l’impression que ce n’est pas pour solde de tout compte et que tous les jours il y a une demande nouvelle des socialistes”.Dans ces conditions incertaines, Sébastien Lecornu doit-il revenir sur son abandon du 49.3 ? Même chez les socialistes, qui l’avaient exigé, l’idée fait son chemin, remise sur la table par François Hollande et pas formellement exclue par Boris Vallaud. Et même réclamée, côté LR, par Philippe Juvin.Les gens “s’en fichent de la méthode”, “ce qu’ils veulent c’est qu’on ait un budget”, a jugé l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne sur Franceinter et Franceinfo.Avantage du 49.3: il permet à un groupe d’opposition de ne pas voter pour un texte mais de se contenter de ne pas censurer le gouvernement. Il permet aussi à l’exécutif de contraindre une majorité réticente.Sur le budget de l’Etat, le compromis parait plus incertain. Le Sénat poursuit son examen, jusqu’à la mi-décembre. Revenant méticuleusement sur la copie de l’Assemblée: samedi, la Chambre haute s’est notamment opposée à la surtaxe sur les entreprises, l’une des principales propositions du gouvernement qui en espérait quatre milliards d’euros de recettes.

Netanyahu submits pardon request in Israel corruption cases

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, on trial facing corruption charges, announced Sunday he had submitted a pardon request, saying the long-running cases were tearing the country apart.US President Donald Trump wrote to Israeli President Isaac Herzog earlier this month, asking him to pardon Netanyahu, who has repeatedly denied wrongdoing in the ongoing court cases.”The trial in my case has been ongoing for nearly six years, and is expected to continue for many more years,” Netanyahu said in a video statement.He said he wanted to see through the process until acquittal, “but the security and political reality — the national interest — dictate otherwise. The State of Israel is facing enormous challenges”.”The continuation of the trial is tearing us apart from within, arousing fierce divisions, intensifying rifts,” he added. The cases against Netanyahu have exposed divisions in Israeli society between his supporters and opponents.Netanyahu’s backers have dismissed the trials as politically motivated.The premier and his wife Sara are accused in one case of accepting more than $260,000 worth of luxury goods such as cigars, jewellery and champagne from billionaires in exchange for political favours.He is also accused of attempting to negotiate more favourable coverage from two Israeli media outlets in two other cases.- ‘Extraordinary request’ -Netanyahu said the demand for him to testify on a thrice-weekly basis had “tipped the scales”.”Three times a week is an impossible requirement,” he said.”I am certain, like many others in the nation, that an immediate end to the trial will greatly help to lower the flames and promote the broad reconciliation that our country so desperately needs.”Herzog’s office confirmed it had received Netanyahu’s pardon request.”This is an extraordinary request which carries with it significant implications. After receiving all of the relevant opinions, the president will responsibly and sincerely consider the request,” the head of state’s office said in a statement.In September, Herzog indicated that he could grant Netanyahu a pardon, saying in an interview that the prime minister’s case “weighs heavily on Israeli society”.Netanyahu, 76, is Israel’s longest-serving premier, having spent more than 18 years in the post across three spells since 1996.During his current term, which started in late 2022, Netanyahu proposed far-reaching judicial reforms that critics say sought to weaken the courts.Those prompted massive protests that were only curtailed after the onset of the Gaza war in October 2023.Likud leader Netanyahu has said he will stand in the next elections, due to be held before the end of 2026.- ‘Only the guilty seek pardon’ -Opposition leaders lambasted Netanyahu for requesting a pardon without admitting guilt in the graft trials, and urged him to step down from political life in return for a pardon.”I call on President Herzog: You cannot grant Netanyahu a pardon without an admission of guilt, an expression of remorse and an immediate withdrawal from political life,” opposition leader Yair Lapid said in a video on X.Yair Golan, head of the left-wing opposition party The Democrats, echoed the allegation. “Only the guilty seek pardon,” he wrote on X. “The only exchange deal on the table is that Netanyahu will take responsibility, admit guilt, leave politics and free the people and the state — only then will unity be achieved in the nation.”Conversely, several members of the governing coalition backed Netanyahu’s request. Defence Minister Israel Katz urged Herzog to grant the pardon to end the “deep rift that has accompanied Israeli society for nearly a decade, and to allow the country to reunite”.Following media speculation that Netanyahu may walk back some controversial judicial reforms in exchange for an end to his trials, Finance Minister Bezalel Smotrich, leader of the far-right Religious Zionism party, wrote on X: “The commitment of Religious Zionism to reform in the judicial system will continue in a substantive manner, regardless of Netanyahu’s pardon.””It is clear to every reasonable person that Netanyahu has been persecuted for years by a corrupt judicial system that fabricated political cases against him,” Smotrich added.

Personnes âgées et handicapées: les fauteuils roulants intégralement remboursés à partir de lundi

Promesse du président Macron, les fauteuils roulants seront intégralement remboursés par la Sécurité sociale à partir de lundi pour les personnes handicapées et âgées en perte d’autonomie, avec des procédures rapides et simplifiées.”L’Assurance maladie prendra en charge l’intégralité du financement des fauteuils roulants adaptés aux besoins spécifiques de chacun”, qu’ils soient “liés à un handicap de naissance, acquis au cours de la vie, un accident de la vie” ou une perte d’autonomie liée à l’âge, indique-t-on à l’Élysée.Annoncée par Emmanuel Macron en avril 2023 lors de la Conférence nationale du Handicap, le remboursement par l’Assurance maladie sans reste à charge s’appliquera à “toutes les personnes qui en ont besoin”.Une “première en Europe”, selon l’Élysée, “qui va changer la vie de millions de Françaises et de Français” afin que personne “ne renonce à sa mobilité faute de moyens”.”J’ai besoin de changer mon fauteuil, et je vais pouvoir le changer sans avoir peur du surcoût et de longues démarches”, dit Laurence Devilette, 63 ans, atteinte d’une sclérose en plaque. Acheté 12.000 euros, son fauteuil lui permet de tourner sur elle-même et de se surélever pour atteindre les étagères supérieures dans les supermarchés.Quelque 1,1 million de personnes utilisent un fauteuil roulant et 150.000 personnes en acquièrent un chaque année, selon le ministère des Personnes handicapées.Le gouvernement a négocié ces derniers mois un “cadre tarifaire” avec les fabricants dans une “nomenclature” qui intègre toutes les catégories de fauteuils et qui évoluera avec les progrès techniques.Le remboursement d’un “fauteuil léger classique”, jusqu’ici de 600 euros, passera à 6.000 euros, soit une prise en charge multipliée par dix.Un “fauteuil électrique verticalisateur” pris en charge actuellement à 5.000 euros sera “remboursé à hauteur de 21.000 euros”, indique le ministère des Personnes handicapées sur son site internet.Tous les fauteuils et leurs “options et adjonctions” (bras articulé, fauteuil qui se verticalise…) justifiés par un besoin médical seront remboursés. Avec les options, certains fauteuils peuvent coûter “jusqu’à 100.000 euros”, selon l’Elysée.À la différence du +100% santé+ qui donne accès à des lunettes et dispositifs auditifs sans reste à charge, il ne s’agit pas d’un “panier de produits d’entrée de gamme”: “tous les fauteuils dans toutes les catégories” existant sur le marché sont concernés, explique Malika Boubekeur, conseillère accès aux droits d’APF France Handicap, qui se réjouit de cette “victoire”.- Sans peur du coût -Obtenir un fauteuil relevait jusqu’ici d’un “parcours du combattant qui pouvait prendre plusieurs mois”, explique Pascale Ribes, présidente de l’association.”Il fallait solliciter une mutuelle, puis faire le tour des financeurs: maison départementale des personnes handicapées, collectivités locales, voire ses proches. Certains lançaient même des cagnottes”, explique-t-elle.Désormais la procédure sera rapide et simplifiée, avec un “guichet unique”, l’Assurance maladie. La prescription, effectuée par des professionnels de santé sera adressée à un prestataire de santé à domicile, qui s’occupera des démarches avec l’Assurance Maladie. Le bénéficiaire recevra son fauteuil sans avoir avancé les frais et sans reste à charge.Des options et accessoires spécifiques pourront faire l’objet d’une demande d’entente préalable, mais une non-réponse de l’Assurance maladie vaudra désormais accord, alors qu’avant silence valait refus.Le délai de renouvellement est de cinq ans pour les adultes et trois ans pour les mineurs, plus souvent si les besoins changent: évolution du handicap, de la taille ou la corpulence, selon cette réforme “coconstruite avec les associations”, comme l’AFM Téléthon, APF France Handicap et Paralysie cérébrale France.Par ailleurs, les personnes handicapées pourront en outre se faire rembourser un fauteuil sportif à hauteur de 2.400 euros.En plein débat sur le budget de la sécurité sociale, l’exécutif évalue approximativement le coût de cette réforme à 100 à 200 millions supplémentaires aux 300 millions d’euros consacrés actuellement par an.  “Les gens ne prenaient pas les fauteuils adaptés à leurs besoins à cause du reste à charge. Or le fauteuil, c’est le prolongement du corps, c’est l’autonomie. Aujourd’hui chacun va pouvoir avoir accès au fauteuil qu’il lui faut, sans peur du coût”, se réjouit Pascale Ribes.

Incendie de Hong Kong : 146 morts, un activiste réclamant justice présumé arrêté

Les policiers ont continué dimanche à extraire des corps du complexe résidentiel de Hong Kong ravagé par un incendie qui a fait au moins 146 morts jusqu’alors mais pour lequel la demande publique de justice risque de peiner à se faire entendre.Les médias locaux ont rapporté samedi soir qu’un étudiant de 24 ans, Miles Kwan, à l’origine avec d’autres d’une pétition réclamant des comptes pour le pire incendie qu’ait connu la ville depuis 1948 avait été arrêté. La pétition en ligne, qui avait recueilli plus de 10.000 signatures en moins d’une journée, a été supprimée.L’AFP a essayé à plusieurs reprises de joindre Miles Kwan, vainement.Le Bureau pour la sauvegarde de la sécurité nationale, le bras sécuritaire de Pékin à Hong Kong, avait publié samedi un communiqué affirmant soutenir les autorités locales dans leur action pour réprimer les agissements de ceux qui, selon lui, “se servent du drame pour semer le chaos”, sans désigner de fait précis.Hong Kong, rétrocédé à la Chine par le Royaume-Uni en 1997, a vu le contrôle de Pékin se resserrer avec une loi de sécurité nationale stricte passée en 2020 en réaction aux manifestations pro-démocratie.Quatre jours après le sinistre, Hong Kong a continué à communier dans le recueillement et les policiers ont continué à inspecter les tours calcinées du complexe de Wang Fuk Court, dans le district de Tai Po.- Plus d’un tiers des victimes non identifiées -Ils ont fait dans les appartements, les cages d’escalier, les couloirs et même sur les toits de trois immeubles de nouvelles découvertes macabres, portant de 128 à 146 le nombre de personnes décédées.Les journalistes de l’AFP ont vu les policiers transporter de nouveaux sacs mortuaires hors des décombres.Sur les 146 victimes, 54 ne sont toujours pas identifiées.”Nous ne pouvons pas exclure qu’il y ait davantage  de personnes décédées”, a dit devant la presse un représentant de la police, Tsang Shuk-yin.Le sinistre s’est déclaré mercredi après-midi, pour des raisons encore inconnues, dans cet ensemble de 1.984 logements et huit tours de 31 étages dans le nord de la ville. Le complexe, inauguré en 1983, était en cours de rénovation, mais toujours habité.Les flammes se sont propagées à grande vitesse, apparemment favorisées par l’emploi de matériaux inflammables pour la rénovation et l’usage, commun à Hong Kong, de bambou plutôt que de métal pour les échafaudages.Les pompiers ont confirmé les dires de nombreux survivants selon lesquels les alarmes n’avaient pas fonctionné.C’est l’incendie d’immeuble le plus meurtrier depuis 1980 dans le monde, à l’exclusion de feux survenus dans des nightclubs, des prisons ou des centres commerciaux, d’après des recherches dans la base de données des catastrophes de l’Université de Louvain en Belgique.- Deuxième jour de deuil -Hong Kong a observé une deuxième journée de deuil. Comme la veille, les anonymes ont formé une file de plus d’un kilomètre pour venir déposer des fleurs ou prononcer une prière à l’emplacement prévu à cet effet au pied des tours.Des centaines d’Indonésiens et de Philippins, nombreux dans le territoire, ont organisé leur hommage ailleurs dans la ville.Le consulat d’Indonésie a indiqué que sept ressortissants avaient péri dans l’incendie. Celui des Philippines a rapporté un décès.Sur les dizaines de blessés, 14 sont dans un état critique, selon les autorités hospitalières.Une commission avait annoncé vendredi soir l’arrestation de huit personnes pour des faits présumés de corruption sur le marché de rénovation: deux responsables du bureau d’études en charge de la rénovation, deux chefs de travaux, trois sous-traitants en échafaudages et un intermédiaire.Samedi, elle a annoncé trois nouvelles arrestations d’individus de 52 à 68 ans, qui avaient déjà interpellés par la police, puis relâchés.

Cinq morts, dont trois jeunes, dans un incendie en Meurthe-et-Moselle

Cinq personnes, dont trois jeunes, sont mortes dimanche dans un incendie à Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle), une commune située au sud-ouest de Nancy, et une personne a pu en réchapper en se réfugiant sur le toit.Les victimes sont “deux personnes entre 50 et 60 ans et trois autres jeunes personnes”, a détaillé sur place le préfet Yves Séguy.Le seul rescapé a réussi à “prendre place sur le toit de l’immeuble” et a pu “donner l’alerte”. Cette personne est “simplement blessée”, victime d’inhalation de fumées.Les victimes sont “trois personnes d’une même famille, une personne d’une famille un peu éloignée et une amie de la famille”, a précisé à l’AFP Pascal Schneider, le maire de Neuves-Maisons, qui les connaissait de vue. “Un membre de la famille s’en est sorti miraculeusement en s’échappant par les toits”.- “Du mal à y croire” -“On a du mal à y croire”, a confié l’édile. “C’est affreux, que cinq personnes puissent décéder accidentellement dans un incendie aussi violent”Sur le réseau social X, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a évoqué “un dramatique incendie” qui a “ravagé cette nuit à Neuves-Maisons, en Meurthe-et-Moselle, une habitation du centre-ville. 5 personnes sont décédées et une autre est blessée. Mes sincères pensées vont aux victimes et à leurs proches”.Le ministre a salué “la mobilisation des sapeurs-pompiers qui ont combattu l’incendie avec courage et celle des gendarmes engagés sur les lieux”.Les pompiers ont été alertés vers 03h15 dimanche de l’incendie survenu rue du Capitaine Caillon dans le centre de Neuves-Maisons, une commune de 7.000 habitants située au sud-ouest de Nancy.Le sinistre a touché un bâtiment de trois niveaux comprenant un magasin au rez-de-chaussée. “Mes premières pensées vont aux victimes et à leurs proches, c’est un dramatique incendie”, a déclaré le préfet Yves Séguy.”A l’heure où nous parlons c’est difficile d’en déterminer les circonstances”, a-t-il ajouté, soulignant qu’une enquête judiciaire “est en cours pour établir dans quelles conditions cet incendie a pu se développer aussi vite et produire autant de dégâts”.”L’immeuble semble en bon état”, a noté le préfet. Il “était occupé simplement par une famille”.La famille “accueillait, semble-t-il, un ou deux adolescents au moment où s’est produit le sinistre”.Les pompiers sont intervenus “en moins d’un quart d’heure, 12 minutes” selon le préfet, “ce qui est peu mais malheureusement ce qui était insuffisant pour arriver à sauver toutes les victimes”.- “De bonnes personnes” -“La famille semblait occuper le dernier étage de cet immeuble et a été victime notamment des fumées”.”C’était des bons vivants, c’était des bonnes personnes”, a déclaré un homme à des journalistes après avoir déposé des roses blanches sur place en hommage aux victimes.Au total, 70 pompiers sont intervenus avec une trentaine de véhicules. Ils ont indiqué être parvenus à maitriser le feu “assez rapidement”.Une vingtaine de gendarmes, dont des membres de la brigade de recherches et du PSIG (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) se sont rendus sur place et trois ambulances ont été utilisées, a précisé la préfecture à l’AFP.L’incendie ne s’est pas propagé aux bâtiments voisins.La mairie a ouvert une cellule d’urgence médico-psychologique destinée en particulier à accueillir et à écouter les proches des victimes.