Au CEA, une machine à remonter le temps grâce au carbone 14

Démasquer un faussaire, dater les agrafes en fer de Notre-Dame ou établir une chronologie du climat: dans un laboratoire du CEA, un accélérateur de particules remonte le temps grâce au carbone 14.La technique de datation, qui a valu un prix Nobel à son découvreur Willard Frank Libby en 1960, a “révolutionné l’archéologie”, rappelle à l’AFP Lucile Beck devant l’imposante machine qui occupe une pièce entière dans le complexe du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) à Saclay (Essonne).La directrice du laboratoire de mesure du C14 (LMC14) raconte “la surprise” des préhistoriens quand, dans les années 1990, ses collègues sont parvenus à dater les foyers des artistes de la grotte Chauvet. Le chef d’œuvre de l’art pariétal, qui ne pouvait être que postérieur à Lascaux selon les experts, était en fait vieux de 36.000 ans!- 50.000 ans -Le laboratoire date chaque année 3.000 à 4.000 échantillons pour ses propres recherches et celles de la “communauté scientifique nationale”: CNRS, ministère de la Culture, CEA, Institut de recherche pour le développement (IRD) et Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR).Chaque prélèvement est d’abord examiné pour éliminer toute trace de contamination. “Typiquement, des fibres de pull-over” de l’archéologue qui a manipulé l’objet, s’amuse Mme Beck.Il est nettoyé dans des bains d’acide et de base et brûlé à 800°C pour en récupérer le dioxyde de carbone (CO2). Un gaz réduit ensuite en graphite et inséré dans de minuscules capsules. Direction l’accélérateur de particules, qui va séparer et mesurer les isotopes du carbone.Un isotope est une variante d’un même élément chimique, possédant un nombre différent de neutrons, ce qui change sa masse atomique.Certains isotopes sont stables, comme le carbone 12. D’autres sont radioactifs et se désintègrent avec le temps, comme le carbone 14.Celui-ci est créé dans la haute atmosphère par le bombardement des rayonnements cosmiques et solaires sur l’azote. Dans l’atmosphère, ce carbone s’oxyde et devient du CO2 qui est absorbé par les végétaux lors de la photosynthèse, puis par les animaux qui consomment ces plantes. Tous les organismes vivants contiennent du carbone 14. À leur mort, il se désintègre de façon exponentielle. Il n’en reste que la moitié au bout de 5.730 ans. Et quasiment rien après 50.000 ans, limite de la technique. En comparant le nombre de particules de carbone 12 et 14 à la sortie de l’accélérateur, on obtient un âge relatif.”Si la production de carbone 14 ne fluctuait pas au cours du temps, on pourrait transformer directement en date le taux qui reste dans l’échantillon”, explique Mme Beck. Mais les rayonnements cosmiques “ne sont pas constants”. Tout comme l’intensité du champ magnétique qui nous en protège. Les scientifiques ont dû mettre au point des courbes de calibration, basées sur des échantillons dont l’âge est connu avec certitude.Ce qui permet in fine d’identifier un faux tableau, en déterminant que le lin de la toile a été récolté après la mort du peintre supposé.Ou d’établir une chronologie du climat, en analysant le squelette en calcite du plancton au fond des océans.  – Blanc de plomb -Si le carbone 14 permet de dater ossements, bois ou tissus, le LMC14 a développé des techniques de pointe pour analyser des matériaux qui ne sont pas directement issus du vivant. Par exemple, en datant le carbone “piégé” dans le fer, lorsque le minerai a été chauffé avec du charbon de bois. Et montrer ainsi que les agrafes en fer de Notre-Dame de Paris ne dataient pas de sa restauration, mais bien de sa construction.Ou en utilisant le blanc de plomb, un pigment synthétisé depuis le 4e siècle avant J.-C., que l’on retrouve sur de nombreux bâtiments et œuvres d’art.Pour le fabriquer, on “mettait du plomb à corroder avec du vinaigre et du crottin de cheval, qui produit du CO2 par fermentation”, raconte Mme Beck. Le pigment contient ainsi du carbone organique.”Je dis toujours aux archéologues: ne nettoyez pas les traces de corrosion, elles racontent aussi notre passé!”, poursuit-elle.C’est ce qui a permis de dater les tombes d’une abbaye médiévale dans lesquelles n’avaient été retrouvées que de petites bouteilles en plomb. En se décomposant, les corps avaient dégagé du CO2 qui les avaient corrodées.”Cette corrosion, c’était finalement le seul témoin qui restait de l’esprit du moine”, songe la chercheuse. 

Au CEA, une machine à remonter le temps grâce au carbone 14

Démasquer un faussaire, dater les agrafes en fer de Notre-Dame ou établir une chronologie du climat: dans un laboratoire du CEA, un accélérateur de particules remonte le temps grâce au carbone 14.La technique de datation, qui a valu un prix Nobel à son découvreur Willard Frank Libby en 1960, a “révolutionné l’archéologie”, rappelle à l’AFP Lucile Beck devant l’imposante machine qui occupe une pièce entière dans le complexe du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) à Saclay (Essonne).La directrice du laboratoire de mesure du C14 (LMC14) raconte “la surprise” des préhistoriens quand, dans les années 1990, ses collègues sont parvenus à dater les foyers des artistes de la grotte Chauvet. Le chef d’œuvre de l’art pariétal, qui ne pouvait être que postérieur à Lascaux selon les experts, était en fait vieux de 36.000 ans!- 50.000 ans -Le laboratoire date chaque année 3.000 à 4.000 échantillons pour ses propres recherches et celles de la “communauté scientifique nationale”: CNRS, ministère de la Culture, CEA, Institut de recherche pour le développement (IRD) et Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR).Chaque prélèvement est d’abord examiné pour éliminer toute trace de contamination. “Typiquement, des fibres de pull-over” de l’archéologue qui a manipulé l’objet, s’amuse Mme Beck.Il est nettoyé dans des bains d’acide et de base et brûlé à 800°C pour en récupérer le dioxyde de carbone (CO2). Un gaz réduit ensuite en graphite et inséré dans de minuscules capsules. Direction l’accélérateur de particules, qui va séparer et mesurer les isotopes du carbone.Un isotope est une variante d’un même élément chimique, possédant un nombre différent de neutrons, ce qui change sa masse atomique.Certains isotopes sont stables, comme le carbone 12. D’autres sont radioactifs et se désintègrent avec le temps, comme le carbone 14.Celui-ci est créé dans la haute atmosphère par le bombardement des rayonnements cosmiques et solaires sur l’azote. Dans l’atmosphère, ce carbone s’oxyde et devient du CO2 qui est absorbé par les végétaux lors de la photosynthèse, puis par les animaux qui consomment ces plantes. Tous les organismes vivants contiennent du carbone 14. À leur mort, il se désintègre de façon exponentielle. Il n’en reste que la moitié au bout de 5.730 ans. Et quasiment rien après 50.000 ans, limite de la technique. En comparant le nombre de particules de carbone 12 et 14 à la sortie de l’accélérateur, on obtient un âge relatif.”Si la production de carbone 14 ne fluctuait pas au cours du temps, on pourrait transformer directement en date le taux qui reste dans l’échantillon”, explique Mme Beck. Mais les rayonnements cosmiques “ne sont pas constants”. Tout comme l’intensité du champ magnétique qui nous en protège. Les scientifiques ont dû mettre au point des courbes de calibration, basées sur des échantillons dont l’âge est connu avec certitude.Ce qui permet in fine d’identifier un faux tableau, en déterminant que le lin de la toile a été récolté après la mort du peintre supposé.Ou d’établir une chronologie du climat, en analysant le squelette en calcite du plancton au fond des océans.  – Blanc de plomb -Si le carbone 14 permet de dater ossements, bois ou tissus, le LMC14 a développé des techniques de pointe pour analyser des matériaux qui ne sont pas directement issus du vivant. Par exemple, en datant le carbone “piégé” dans le fer, lorsque le minerai a été chauffé avec du charbon de bois. Et montrer ainsi que les agrafes en fer de Notre-Dame de Paris ne dataient pas de sa restauration, mais bien de sa construction.Ou en utilisant le blanc de plomb, un pigment synthétisé depuis le 4e siècle avant J.-C., que l’on retrouve sur de nombreux bâtiments et œuvres d’art.Pour le fabriquer, on “mettait du plomb à corroder avec du vinaigre et du crottin de cheval, qui produit du CO2 par fermentation”, raconte Mme Beck. Le pigment contient ainsi du carbone organique.”Je dis toujours aux archéologues: ne nettoyez pas les traces de corrosion, elles racontent aussi notre passé!”, poursuit-elle.C’est ce qui a permis de dater les tombes d’une abbaye médiévale dans lesquelles n’avaient été retrouvées que de petites bouteilles en plomb. En se décomposant, les corps avaient dégagé du CO2 qui les avaient corrodées.”Cette corrosion, c’était finalement le seul témoin qui restait de l’esprit du moine”, songe la chercheuse. 

Après les violences en marge du sacre du PSG, Darmanin souhaite la suppression du sursis

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a dit souhaiter mardi, après les violences en marge de la victoire du PSG en Ligue des champions, la suppression du sursis pour “toute agression envers un représentant de l’Etat”.”Comme je l’ai proposé publiquement, il faut faire évoluer radicalement la loi: supprimer les aménagements de peine obligatoires, supprimer le sursis et mettre en place par la loi une condamnation minimum systématique une fois la culpabilité reconnue”, a écrit le ministre sur X.”Par exemple, trois mois de prison ferme (réellement exécutés) minimum pour toute agression envers un représentant de l’Etat ou encore amende très élevée pour toute destruction”, a-t-il ajouté.La grande fête après la victoire sans appel du PSG face à l’Inter Milan (5-0) samedi soir à Munich a été assombrie par de nombreux incidents et dégradations à Paris et dans le reste de la France.Un mineur de 17 ans a notamment été tué à coups de couteau à Dax, dans le Sud-Ouest, et un jeune homme d’une vingtaine d’années est mort dans la capitale après avoir été percuté à scooter par une voiture.Les forces de l’ordre ont procédé à 563 interpellations dans la nuit de samedi à dimanche à travers le pays et à 79 autres la nuit suivante. “A la suite des graves incidents d’ordre public et des désordres répétés de ce week-end, une partie des condamnations pour violences, notamment commises à l’encontre forces de l’ordre et pour destructions de biens, ne sont plus à la hauteur de la violence que connaît notre pays”, a estimé mardi Gérald Darmanin.”Il faut que les magistrats (…) puissent juger ces faits en disposant d’une échelle de peines ferme, simple et réellement adaptée à délinquance d’aujourd’hui”, a-t-il développé alors que de premières comparutions immédiates de personnes interpellées au cours du week-end ont débouché sur du sursis.

Réunion ce mardi à Bercy sur le redressement des comptes de la Sécurité sociale

Composée de parlementaires, partenaires sociaux et ministres, la commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) se réunit ce mardi pour réfléchir “aux leviers” d’un retour à l’équilibre financier avant 2029, objectif du gouvernement malgré un déficit chronique.La commission “prend cette année une ampleur inédite”, avec l’ambition de “réfléchir collectivement aux leviers de redressement”, peut-on lire dans un communiqué de l’exécutif.Le gouvernement évoque encore “un moment clé de dialogue et de transparence”, avec “le lancement d’un travail partagé en vue du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026″, première étape du chantier.”L’objectif (…) c’est que nous revenions à l’équilibre avant 2029″, avait déclaré la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale et au Sénat la semaine passée.Mme de Montchalin participera à la réunion de la CCSS (créée en 1979) au ministère de l’Economie et des Finances, à partir de 14h00, aux côtés de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. Yannick Neuder et Charlotte Parmentier-Lecocq, ministres délégués de cette dernière, seront également présents.En l’absence de mesures, le déficit de la Sécurité sociale se creuserait en 2029 à 24,8 milliards d’euros, contre 21,9 milliards prévus en 2025, selon le rapport de la CCSS dont l’AFP a eu connaissance.”Il y a de quoi être préoccupé”, a commenté mardi la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon sur France 2, citant les défis auxquels la Sécurité sociale est aujourd’hui confrontée comme la “crise démographique” ou le “défi climatique”. “Il faut essayer de sortir un peu des vieilles recettes et de se dire comment on peut pérenniser cette Sécurité sociale”, a-t-elle affirmé en ciblant à ce titre la proposition de “TVA sociale” qui “ne fonctionne pas”. Devant les sénateurs, François Bayrou a estimé la semaine dernière qu’il faudrait “reprendre totalement la question du financement de notre modèle social”.Le Premier ministre n’écarte aucune piste, y compris la “TVA sociale” dénoncée par la gauche et le RN. Mais “aucune des mesures” qui composeront le futur plan de retour à l’équilibre des comptes publics “n’est arrêtée” pour l’instant selon lui. M. Bayrou n’a pas exclu que dans le prolongement des négociations en cours sur la réforme des retraites, les partenaires sociaux s’emparent de la question du financement de la protection sociale.Le Premier ministre a promis de présenter au début du mois de juillet “un plan de retour à l’équilibre des finances publiques sur trois ou quatre années”.

Réunion ce mardi à Bercy sur le redressement des comptes de la Sécurité sociale

Composée de parlementaires, partenaires sociaux et ministres, la commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) se réunit ce mardi pour réfléchir “aux leviers” d’un retour à l’équilibre financier avant 2029, objectif du gouvernement malgré un déficit chronique.La commission “prend cette année une ampleur inédite”, avec l’ambition de “réfléchir collectivement aux leviers de redressement”, peut-on lire dans un communiqué de l’exécutif.Le gouvernement évoque encore “un moment clé de dialogue et de transparence”, avec “le lancement d’un travail partagé en vue du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026″, première étape du chantier.”L’objectif (…) c’est que nous revenions à l’équilibre avant 2029″, avait déclaré la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale et au Sénat la semaine passée.Mme de Montchalin participera à la réunion de la CCSS (créée en 1979) au ministère de l’Economie et des Finances, à partir de 14h00, aux côtés de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. Yannick Neuder et Charlotte Parmentier-Lecocq, ministres délégués de cette dernière, seront également présents.En l’absence de mesures, le déficit de la Sécurité sociale se creuserait en 2029 à 24,8 milliards d’euros, contre 21,9 milliards prévus en 2025, selon le rapport de la CCSS dont l’AFP a eu connaissance.”Il y a de quoi être préoccupé”, a commenté mardi la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon sur France 2, citant les défis auxquels la Sécurité sociale est aujourd’hui confrontée comme la “crise démographique” ou le “défi climatique”. “Il faut essayer de sortir un peu des vieilles recettes et de se dire comment on peut pérenniser cette Sécurité sociale”, a-t-elle affirmé en ciblant à ce titre la proposition de “TVA sociale” qui “ne fonctionne pas”. Devant les sénateurs, François Bayrou a estimé la semaine dernière qu’il faudrait “reprendre totalement la question du financement de notre modèle social”.Le Premier ministre n’écarte aucune piste, y compris la “TVA sociale” dénoncée par la gauche et le RN. Mais “aucune des mesures” qui composeront le futur plan de retour à l’équilibre des comptes publics “n’est arrêtée” pour l’instant selon lui. M. Bayrou n’a pas exclu que dans le prolongement des négociations en cours sur la réforme des retraites, les partenaires sociaux s’emparent de la question du financement de la protection sociale.Le Premier ministre a promis de présenter au début du mois de juillet “un plan de retour à l’équilibre des finances publiques sur trois ou quatre années”.

Rescuers say Israeli fire kills at least 15 near Gaza aid point

Rescuers said the Israeli military killed at least 15 people on Tuesday in southern Gaza near a US-backed aid centre, with the army reporting it had fired on “suspects who advanced toward the troops”.The shooting was similar to one Sunday morning in which rescuers said scores of people were killed and wounded at the same location, with witnesses saying they had been on their way to collect aid.”At least 15 people were killed and dozens wounded… when Israeli forces opened fire with tanks and drones on thousands of civilians who had gathered since dawn near the Al-Alam roundabout in the Al-Mawasi area, northwest of Rafah,” said civil defence spokesman Mahmud Bassal.The roundabout is about a kilometre from an aid centre run by the US-backed Gaza Humanitarian Foundation (GHF), a recently formed group that Israel has cooperated with to implement a new aid distribution mechanism in the territory.The military said a crowd was moving towards the aid centre when troops saw them “deviating from the designated access routes”. “The troops carried out warning fire, and after the suspects failed to retreat, additional shots were directed near a few individual suspects who advanced toward the troops,” it said, adding it was “aware of reports regarding casualties” and was looking into the details.Rania al-Astal, 30, said she had gone with her husband to try to get food.”The shooting began intermittently around 5:00 am. Every time people approached Al-Alam roundabout, they were fired upon,” she told AFP. “But people didn’t care and rushed forward all at once — that’s when the army began firing heavily.”- ‘Unacceptable’ -Mohammed al-Shaer, 44, who was also at the scene, said the crowd had just set off towards the aid centre when “suddenly, the Israeli army fired shots into the air, then began shooting directly at the people”.”A helicopter and quadcopters (drones) started firing at the crowd to prevent them from approaching the tank barrier. There were injuries and deaths,” he told AFP. “I didn’t reach the centre, and we didn’t get any food.”The army said it was “not preventing the arrival of Gazan civilians to the humanitarian aid distribution sites”.GHF said the operations at its site went ahead safely on Tuesday, but added it was aware the military “is investigating whether a number of civilians were injured after moving beyond the designated safe corridor and into a closed military zone”. “This was an area well beyond our secure distribution site and operations area,” it added, advising “all civilians to remain in the safe corridor when travelling to our distribution sites”.Sunday’s shooting also took place at the Al-Alam roundabout as people gathered before heading to the aid centre, rescuers and witnesses said, with the civil defence reporting 31 people killed and 176 wounded.Afterwards, the army denied firing at people “while they were near or within” the aid site. But a military source acknowledged “warning shots were fired towards several suspects” about a kilometre away. UN chief Antonio Guterres called for an independent investigation into that shooting, calling it “unacceptable that Palestinians are risking their lives for food”.- Soldiers killed -Israel has come under mounting pressure to improve the humanitarian situation in Gaza, where people are facing severe shortages of food and other essentials after Israel imposed a more than two-month blockade on supplies.The blockade was recently eased, but the aid community has urged Israeli to allow in more food, faster.The US-backed GHF has recently opened four aid distribution centres in southern and central Gaza, and says it has distributed more than seven million meals’ worth of food.However, the United Nations and major aid groups have refused to cooperate with it, saying it contravenes humanitarian principles and appears designed to cater to Israeli military objectives.Israel has recently stepped up its campaign in Gaza in what it says is a renewed push to defeat Hamas, whose October 2023 attack on Israel sparked the war.The Israeli army said Tuesday that three of its soldiers had been killed in the territory’s north, bringing the number of Israeli troops killed in the Palestinian territory since the start of the conflict to 424.The health ministry in Hamas-run Gaza says at least 4,201 people have been killed in the territory since Israel resumed its offensive on March 18, taking the war’s overall toll to 54,470, mostly civilians.Hamas’s 2023 attack on Israel resulted in the deaths of 1,218 people, also mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.