Espagne : le président allemand à Guernica, une première visite historique

Le président allemand Frank-Walter Steinmeier s’est recueilli vendredi à Guernica, une première pour un dirigeant de ce pays depuis le bombardement de la ville basque en 1937 par des pilotes allemands, “un crime odieux” devenu symbole de la dénonciation de la guerre grâce notamment à Picasso.En présence du roi d’Espagne Felipe VI, M. Steinmeier a …

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Punaises de lit: la Cinémathèque française ferme ses 4 salles à Paris pour un mois

La Cinémathèque française a annoncé vendredi la fermeture pour un mois de ses quatre salles à Paris afin de mener un “traitement complet” contre les punaises de lit qui s’y trouvent, selon un communiqué.Cette fermeture intervient “à la suite de nouveaux signalements” et doit permettre de “garantir” aux spectateurs “un environnement parfaitement sûr et confortable”, précise la Cinémathèque, institution de la cinéphilie au rayonnement international.Située dans le XIIe arrondissement de la capitale, la Cinémathèque comprend trois salles ouvertes au public, et une quatrième utilisée pour des activités éducatives. “L’ensemble des fauteuils sera démonté puis traité individuellement à la vapeur sèche à 180°, à plusieurs reprises, avant de faire l’objet de contrôles canins systématiques validant chaque étape”, précise l’institution. Les moquettes auront le “même niveau” de traitement.Les autres espaces de la Cinémathèque restent ouverts, notamment son exposition en cours sur Orson Welles.Début novembre, plusieurs spectateurs avaient témoigné dans la presse après avoir été piqués par des punaises de lit lors d’une “master class” avec l’actrice Sigourney Weaver. “On les voyait courir sur les sièges et les habits”, avait notamment déclaré l’un d’entre eux au quotidien Le Parisien.”Depuis 2021, la Cinémathèque française applique un protocole de prévention et de traitement rigoureux” concernant les punaises de lit, “mis en œuvre par ses équipes et des prestataires spécialisés et certifiés”, peut-on lire sur le site internet de l’association.Ces minuscules créatures se cachent souvent dans les fissures des têtes de lit, les coutures des matelas et les housses d’oreillers, et provoquent de fortes démangeaisons.Le gouvernement avait notamment pris le sujet à bras-le-corps avant les Jeux olympiques de Paris 2024.

Incendie de Hong Kong : au moins 128 morts, huit arrestations et une angoissante recherche des disparus

Le bilan du feu qui a ravagé un complexe résidentiel de Hong Kong s’est alourdi vendredi avec au moins 128 morts dénombrés, et risque encore de s’aggraver, des dizaines de personnes étant toujours portées disparues, deux jours après le pire incendie qu’ait connu la ville depuis des décennies.Les familles des disparus ont continué vendredi à écumer les hôpitaux avec l’espoir que les leurs ne fassent pas partie des victimes, alors que le combat contre les flammes est achevé depuis vendredi matin dans les huit immeubles de 31 étages du complexe de Wang Fuk Court.Une commission de Hong Kong a annoncé vendredi soir l’arrestation de huit personnes pour des faits présumés de corruption sur le marché de rénovation de l’ensemble d’environ 2.000 logements inauguré en 1983 dans le quartier de Tai Po, dans le nord de Hong Kong.Le chef de la sécurité Chris Tang a fourni devant la presse des chiffres amplifiant encore l’étendue du drame survenu dans le complexe en cours de rénovation mais toujours habité : 128 morts, dont 89 toujours non-identifiés, plus d’une centaine de personnes portées disparues, 79 blessés.”Nous n’excluons pas la possibilité que la police trouve d’autres corps calcinés quand elle entrera (dans le bâtiment) pour recueillir des preuves”, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse.C’est déjà l’incendie d’immeuble le plus meurtrier depuis 1980 dans le monde, à l’exclusion de feux survenus dans des nightclubs, des prisons ou des centres commerciaux, d’après des recherches dans la base des catastrophes de l’Université de Louvain (Belgique).Les causes initiales de ce qui est aussi le plus grave incendie à Hong Kong depuis 1948 ne sont toujours pas connues. L’enquête est en cours et pourrait prendre 3 ou 4 semaines, a dit Chris Tang.- Bambou et matériaux inflammables -La commission de lutte contre la corruption a indiqué dans un communiqué avoir arrêté sept hommes et une femme, âgés de 40 à 63 ans, parmi lesquels deux responsables du bureau d’études en charge de la rénovation, deux chefs de travaux, trois sous-traitants en échafaudages et un intermédiaire.La police avait déjà annoncé avoir arrêté trois hommes, soupçonnés de “grossière négligence”, après la découverte de matériaux inflammables abandonnés lors de travaux et qui ont permis au feu de “se propager rapidement”, par vent soutenu. Le niveau exact de leur implication dans le départ du feu n’est pas clair.Chris Tang a confirmé que, selon les constatations préliminaires, la propagation du feu, parti des parties basses des filets du chantier protégeant contre la poussière et les chutes d’objets, aurait été favorisée par l’emploi, commun à Hong Kong, de bambou pour les échafaudages et de matériaux inflammables comme des panneaux de mousse protégeant les fenêtres.A ses côtés, le chef des pompiers de Hong Kong Andy Yeung a confirmé les défaillances des dispositifs de sécurité.Les pompiers ont dépêché sur place une équipe de spécialistes après de nombreux témoignages selon lesquels les alarmes n’avaient pas sonné. “Nous avons constaté que les systèmes d’alarme dans les huit bâtiments ne fonctionnaient pas correctement”, a-t-il dit, corroborant les dires de nombreux témoins interrogés par l’AFP.Après plus de quarante heures, les pompiers, mobilisés par centaines, ont fixé le feu après 10h00 (02h00 GMT) et pu pénétrer dans les derniers appartements auxquels ils n’avaient pas accédé.- “Nous ne la trouvons pas” -La tragédie a donné lieu à d’innombrables et douloureux récits de l’épreuve subie dans la fournaise et la panique, ou au moment de l’identification des victimes.Dans le quartier de Sha Tin, des dizaines de dépouilles dans des sacs mortuaires noirs ont été déchargées, avant que les familles éplorées n’arrivent dans des bus affrétés spécialement.D’autres sont engagés dans une recherche de plus en plus désespérée de leurs proches disparus.”C’est insoutenable car je dois regarder… des choses que je ne veux pas voir”, a dit à l’AFP M. Fung, qui cherche sa belle-mère et a dû parcourir de nombreuses fois des photos de personnes décédées à une poste d’identification.Jan Yeung, 46 ans, a vu une photo de sa mère septuagénaire sur un brancard dans un reportage mais elle n’a pas réussi à la localiser après avoir appelé tous les hôpitaux. “Nous ne la trouvons pas. Personne ne nous a signalé quoi que ce soit”, explique-t-elle, ajoutant que sa sœur est aussi disparue.Le drame a causé un choc dans le territoire à statut spécial de la Chine, et rappelé sa vulnérabilité.Hong Kong, qui compte 7,5 millions d’habitants, affiche une densité moyenne de plus de 7.100 habitants au kilomètre carré. Un chiffre jusqu’à trois fois supérieur dans les zones les plus urbanisées.

Stocks rise in thin Thanksgiving trading

Wall Street and key European equity markets rose on Friday in thin US holiday weekend trading, with a key US exchange suffering an outage.Trading on the Chicago Mercantile Exchange, one of the world’s major operators, was halted by a technical outage first reported at 0240 GMT Friday.”Due to a cooling issue at CyrusOne data centers, our markets are currently halted,” the CME said in a statement.”All CME Group markets are open and trading,” it said in a later statement.Market participants rely heavily on CME platforms to manage risk through futures contracts tied, for example, to stock indices, interest rates and currencies.The outage also froze pricing on the US benchmark crude contract, WTI, for several hours.   “It’s been a while since we’ve had such a long outage,” said Neil Wilson, UK investor strategist at Saxo Markets. “Good news was it happened during the US holiday so there was not a lot of action and orders,” he said.Wall Street’s main indices pushed higher a half-day trading session, having been closed Thursday for Thanksgiving.- Interest rate focus -If the positive start follows through, “this may prove to be the best week for US stock indices since late June,” said Trade Nation analyst David Morrison.The Dow and S&P were up more than four percent and the Nasdaq more than five percent.Europe’s main indices ended the day higher.Without direction overnight from New York, Asian markets moved with little conviction.Concerns about the high valuations of AI stocks have tempered investor enthusiasm this month.The Dow and S&P 500 were both marginally higher for November, while the Nasdaq Composite was more than one percent lower. But focus this week has been firmly on growing expectations that the Federal Reserve will cut interest rates again next month.Top Fed officials have backed a third straight reduction, mostly citing a weakening labour market despite elevated inflation.Attention now turns to data releases over the next week or so that could play a role in the bank’s final decision, with private hiring, services activity and personal consumption expenditure — the Fed’s preferred gauge of inflation.With the recent government shutdown postponing or cancelling the release of some key data, closely watched non-farm payrolls figures are now due in mid-December, after the Fed’s policy decision.Markets see around an 87-percent chance of a cut next month and three more in 2026.Meanwhile, the yen was erratic against the dollar after data showed inflation in Tokyo, seen as a bellwether for Japan, came in a little higher than expected, reigniting talk on whether the central bank will hike interest rates in coming months.The Japanese unit remains under pressure against the greenback amid concerns about Japan’s fiscal outlook and pledges for more borrowing.Oil prices were higher ahead of a meeting of OPEC+ oil exporting nations.”Markets are expecting the group to hold production levels unchanged from January owing to concerns about excessive supply and weak demand, and, obviously, weaker oil prices,” said Forex.com analyst Fawad Razaqzada.- Key figures at around 1430 GMT -New York – Dow: UP 0.6 percent at 47,701.02 pointsNew York – S&P 500: UP 0.3 percent at 6,835.67New York – Nasdaq Composite: UP 0.3 percent at 23,282.51London – FTSE 100: UP 0.3 percent at 9,720.51 (close)Paris – CAC 40: UP 0.3 percent at 8,122.71 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.3 percent at 23,836.79 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 0.2 percent at 50,253.91 (close) Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.3 percent at 25,858.89 (close)Shanghai – Composite: UP 0.3 percent at 3,888.60 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1598 from $1.1602 on ThursdayPound/dollar: DOWN at $1.3238 from $1.3252Dollar/yen: DOWN at 156.17 yen from 156.30 yenEuro/pound: UP at 87.62 pence from 87.56 penceBrent North Sea Crude: UP 0.2 percent at $62.99 per barrelWest Texas Intermediate: UP 1.0 percent at $59.25 per barrelburs-rl/tw

La Cour de cassation précise la définition de “victime” de terrorisme

Il faut “un péril objectif de mort ou d’atteinte corporelle” ou, dans le feu de l’action, “légitimement s’y croire exposé”: la Cour de cassation a précisé vendredi qui peut prétendre au statut de “victimes d’actes de terrorisme”, un enjeu juridique et financier important.Cette définition affinée, qui s’appliquera tant aux cours d’assises jugeant les attentats qu’aux demandes d’indemnisation, a de larges ramifications en cas d’attentats de masse, comme la France en a connu en 2015-2016. Presque 1.500 parties civiles avaient ainsi été reconnues au procès de l’attentat de Nice.La plus haute instance judiciaire de France avait examiné le 10 octobre en assemblée plénière, sa formation la plus solennelle, convoquée pour résoudre des points majeurs de jurisprudence, trois pourvois de parties civiles des attentats du Bataclan et de la promenade des Anglais.Bien qu’ayant été reconnus comme victimes par les cours d’assises ayant jugé ces dossiers, les demandeurs s’étaient vus débouter au civil de leurs demandes d’indemnisation par le juge d’indemnisation des victimes d’attentats terroristes (Jivat), une juridiction spécialisée créée en 2019 par le législateur et qui applique des critères plus restrictifs.Basé à Paris, le Jivat est le juge exclusivement compétent en France dans les litiges entre les personnes s’estimant victimes et le Fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme et autres infractions (FGTI), chargé de l’indemnisation financière du préjudice corporel dans ces circonstances.Avec sa décision vendredi, la Cour de cassation entérine l’autonomie du processus d’indemnisation des victimes d’attentats mais “tend à uniformiser les critères appliqués par le juge civil et le juge pénal pour reconnaître à une personne la qualité de victime d’un acte de terrorisme”, indique-t-elle dans un communiqué.Est donc considérée comme “victime d’un acte de terrorisme” toute personne “qui a été directement exposée à un péril objectif de mort ou d’atteinte corporelle” ou, se trouvant à proximité, “a pu légitimement se croire exposée à ce péril” sur le moment.La Cour de cassation “tient ainsi compte de la particularité de l’acte terroriste, dont l’auteur cherche à semer l’effroi sans viser nécessairement une ou des personnes déterminées”, précise-t-elle.- Cachée dans un placard -Sur ces critères, la Cour de cassation a rejeté les pourvois des deux familles qui étaient à proximité, mais non au milieu, de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice, lorsqu’un Tunisien a lancé un camion dans la foule sur la célèbre promenade des Anglais, faisant 86 morts et des centaines de blessés.Se trouvant près de 200 mètres au-delà du point où le camion a arrêté sa course meurtrière en raison d’un problème mécanique, ils “n’ont pu voir celui-ci passer à côté d’eux” et leurs préjudices “résultent d’un mouvement de foule lié à la panique”.En revanche, une riveraine du Bataclan a obtenu la cassation de l’arrêt de la cour d’appel de Paris refusant sa demande d’indemnisation. Son immeuble en face de la salle de concert a été le 13 novembre 2015 la cible de tirs des jihadistes, qui ont tué un habitant au premier étage.La demandeuse, résidant au deuxième étage du bâtiment, a vu une partie de l’attaque depuis ses fenêtres mais n’a pas été touchée par des tirs, ayant éteint ses lumières et s’étant cachée dans un placard.Ne devant possiblement sa vie sauve qu’à ses réflexes, la voisine a été “directement exposée à un péril objectif de mort ou d’atteinte corporelle”, a estimé la Cour de cassation.En le dissociant de la justice pénale et de son temps long, l’autonomie du système d’indemnisation des victimes de terrorisme permet une procédure de réparation plus rapide du dommage psychique ou corporel, souligne la Cour.