Dermatose: l’opposition à un abattage en Ariège dérive en affrontements

La mobilisation d’agriculteurs destinée à éviter l’abattage d’un troupeau de 200 vaches dans une ferme en Ariège a dégénéré jeudi soir en affrontements entre manifestants et gendarmes.Depuis mercredi matin et l’annonce d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans cet élevage du village des Bordes-sur-Arize, des agriculteurs s’étaient rassemblés en nombre pour bloquer l’accès aux services vétérinaires, chargés d’euthanasier 207 blondes d’Aquitaine.En début de la soirée, à l’arrivée des forces de l’ordre près de la ferme, alors que la nuit était tombée, de multiples tirs de grenades lacrymogènes et assourdissantes par les gendarmes ont répondu aux jets des pierres et de différents projectiles des manifestants.Vers 22H30, les forces de l’ordre étaient en train d’investir la ferme, tandis que l’essentiel des manifestants, repoussés par les gaz lacrymogènes, s’éloignaient, a constaté un journaliste vidéo de l’AFP.Plusieurs centaines d’agriculteurs, notamment de la Coordination rurale (CR) et de la Confédération paysanne et des sympathisants du mouvement, avaient d’abord protesté dans le calme.Selon les forces de l’ordre, 200 manifestants demeuraient sur place vers 22H00, “dont quelques dizaines de militants d’ultragauche” alors que d’autres chantaient des cantiques, en portant une croix face aux forces de l’ordre.Le préfet de l’Ariège a assuré que les deux frères propriétaires du troupeau lui avaient donné leur accord pour l’abattage des bêtes, conformément au protocole sanitaire de lutte contre la DNC.Cette affirmation a été démentie par Pierre-Guillaume Mercadal, dirigeant de la CR. “Ils sont deux frères, un a cédé, l’autre non. Ils sont en train de déchirer cette famille, en plus de l’accabler du deuil de leurs vaches”, a-t-il répondu au préfet.- Vaccinations -“Il reste ce (jeudi) soir un noyau de personnes qui veulent en découdre, je lance un appel à la raison. On ne doit pas être dans l’affrontement”, a déclaré le préfet Hervé Brabant, lors d’une point de presse en début de soirée, demandant “à tous les manifestants de respecter cette volonté des éleveurs et de quitter les lieux dans le calme”.L’abattage, seule méthode efficace pour éviter que “la maladie se diffuse dans l’ensemble du cheptel français”, se fera “dès que possible” puis une campagne de vaccination sera lancée dans le département, a-t-il annoncé. Sur les 33.000 bovins d’Ariège, 3.000 ont déjà été vaccinés le mois dernier, dans les zones proches des Pyrénées-Orientales où des foyers ont été détectés.Les syndicats agricoles locaux et la chambre d’agriculture ont proposé en vain un protocole expérimental au ministère de l’Agriculture, demandant notamment que seules les vaches contaminées soient abattues et qu’une campagne de vaccination massive soit lancée.- “Zones réglementées” -Jusqu’ici, la règlementation visant à stopper la propagation de la maladie prévoit que l’ensemble du troupeau concerné soit abattu et l’instauration de “zones règlementées” dans un rayon de 50 km autour du foyer de DNC, périmètre dans lequel les déplacements de bovins sont interdits ou restreints.Dans les Hautes-Pyrénées, un autre troupeau d’une vingtaine de bêtes doit être abattu vendredi, a annoncé le préfet de ce département Jean Salomon. Dans cette exploitation, à Luby-Betmont, quelques dizaines d’éleveurs sont mobilisés pour empêcher l’action des services vétérinaires.”Les tentatives de blocage ou les regroupements observés en proximité des exploitations font courir à tous les éleveurs un risque de propagation supplémentaire de la maladie”, s’est inquiété M. Salomon.En Ariège, “c’est vraiment une place de résistance et j’espère qu’elle va tenir le plus longtemps possible”, a affirmé Bertrand Venteau, président de la CR.”La mobilisation paye, ça a retardé l’échéance”, a-t-il jugé, en appelant également à une vaccination massive et à “une grande unité du monde agricole”.La ministre de l’Agriculture “Annie Genevard doit changer sa politique, sinon elle va nous foutre le feu dans les campagnes”, a-t-il poursuivi, estimant que la maladie “n’est pas sous contrôle”. Apparue en juin en France, non transmissible à l’humain mais pouvant entraîner la mort des bêtes, la DNC est “sous contrôle”, soutient au contraire le ministère de l’Agriculture qui a ouvert mardi “des réflexions” sur la vaccination préventive du cheptel français.Contrairement à la CR et à la Confédération paysanne, la FNSEA y est plus réticente en raison du “risque d’effondrement des exportations et des prix” qu’elle pourrait entraîner, a expliqué mardi à l’AFP son président, Arnaud Rousseau.Jeudi soir, ce dernier a annoncé dans une vidéo avoir demandé à Mme Genevard une “extension de la zone vaccinale au-delà des zones règlementées”.Les cas détectés de DNC en Ariège et Hautes-Pyrénées sont les premiers recensés dans ces départements depuis la détection du premier foyer en Savoie le 29 juin 2025. pac-bdu-ap-alh/ap-elr/er

Ligue Europa: Lyon assure au moins les barrages

Lyon est assuré de disputer au moins les barrages de la Ligue Europa après avoir battu le club néerlandais de Go Ahead Eagles (2-1), jeudi au Groupama stadium, au terme d’un match de faible intensité de la 6e journée de la phase de ligue.L’OL occupe la première place du classement avec cinq victoires et 15 points, un total égal à celui de la saison dernière sur huit matches. Les Lyonnais n’ont perdu que sur le terrain du Betis Séville (2-0).Les Rhodaniens, avec une animation offensive très collective, ont dominé sans partage un adversaire assez faible.Ils ont ouvert la marque d’entrée avec un but du Portugais Afonso Moreira qui a converti une passe de l’Anglais Tyler Morton dès la 4e minute (1-0).Go Ahead a égalisé en profitant d’une maladresse sur phase de l’OL, Corentin Tolisso effectuant un mauvais contrôle sur une relance trop forte adressée par le gardien Rémy Descamps dont Milan Smit a profité (6).Mais Lyon a rapidement repris l’avantage avec un but du Tchèque Pavel Sulc qui a repris victorieusement un ballon repoussé par le gardien Jari de Busser après un tir d’Ainsley Maitland-Niles (11).L’OL aurait pu ajouter un troisième but dans la foulée avec un tir heurtant le poteau de l’Uruguayen Martin Satriano (22).En seconde période, les Lyonnais ont conservé la possession du ballon en développant quelques bonnes offensives mais sans trouver le geste juste dans la finition à l’image du tir envoyé sur la barre par Corentin Tolisso (90) ou alors la tentative de Moussa Niakhaté repoussée sur la ligne par Joris Kramer alors que le gardien était battu (90+2). Ils sont ainsi restés sous la menace d’une égalisation de leurs adversaires même si ces derniers n’ont jamais vraiment été dangereux.

Dow, S&P 500 end at records despite AI fears

The Dow and S&P 500 finished at fresh records Thursday while a big drop in Oracle shares dragged the Nasdaq lower and revived worries over pricey artificial intelligence valuations.The records followed a positive day on European bourses and mixed one in Asia and reflected optimism after the Federal Reserve cut interest rates on Wednesday and offered less hawkish commentary than feared.Banks and industrial stocks were among the best performing on the blue-chip Dow index, which ended 1.3 percent higher, while the Nasdaq lost 0.3 percent.”Even as investors were reassured by the Fed’s latest rate cut, familiar concerns about AI are still very much top of mind right now,” said Deutsche Bank managing director Jim Reid.Those concerns were reignited after Oracle reported after markets closed on Wednesday that quarterly revenue had fallen short of lofty expectations and revealed a surge in spending on data centers to boost AI capacity.Shares in the Texas-based company finished down 10.8 percent after dropping even more during the session.Dave Grecsek of Aspiriant Wealth Management said the market’s reaction to Oracle’s results underscored its discomfort with aggressive AI investments.”There’s still a lot of apprehension about how sustainable some of these capital spending plans are, what the return on those investments are, and especially now that they’re financed with debt,” he said.Markets globally suffered a wobble last month with investors worried over the vast sums poured into AI, with some observers warning of an AI bubble that could burst and cause a market rout.The Fed, as expected, cut interest rates on Wednesday. But an unusually heavy number of dissents (three) complicates the outlook for monetary policy.”Investors have shrugged off the Fed’s latest reduction in US borrowing costs as it is becoming harder to guess where rates might go next,” said AJ Bell investment director Russ Mould.Fed policymakers were highly divided about whether to cut rates again in 2026 and if so, how often.But eToro US analyst Bret Kenwell pointed out that Fed Chair Jerome Powell had highlighted the fact that none of the Fed policymakers sees rate hikes in 2026 in their base scenario.”The lack of an outright hawkish tone from the Fed combined with its third consecutive rate cut could pave the way for a potential year-end rally in equities, provided that next week’s macroeconomic data doesn’t derail the recent bullish momentum,” Kenwell said.The latest cut in borrowing costs — to their lowest level in three years — comes as monetary policymakers try to support the US jobs market, which has been showing signs of weakness for much of the year.The dollar weakened while oil prices retreated. Among individual companies, Disney jumped 2.4 percent after announcing a three-year licensing deal with OpenAI that will allow users to create short videos featuring beloved Disney characters through artificial intelligence. – Key figures at around 2130 GMT -New York – Dow: UP 1.3 percent at 48,704.01 (close)New York – S&P 500: UP 0.2 percent at 6,901.00 (close)New York – Nasdaq Composite: DOWN 0.3 percent at 23,593.86 (close)London – FTSE 100: UP 0.5 percent at 9,703.16 (close)Paris – CAC 40: UP 0.8 percent at 8,085.76 (close)Frankfurt – DAX: UP 0.7 percent at 24,294.61 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.9 percent at 50,148.82 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: FLAT at 25,530.51 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.7 percent at 3,873.32 (close)Dollar/yen: DOWN at 155.58 yen from 156.02 yen on WednesdayEuro/dollar: UP at $1.1741 from $1.1695Pound/dollar: UP at $1.3394 from $1.3383Euro/pound: UP at 87.65 pence from 87.39 penceBrent North Sea Crude: DOWN 1.5 percent at $61.28 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 1.5 percent at $57.60 per barrelburs-jmb/bgs

US Treasury chief seeks looser regulation at financial stability panel

US Treasury Secretary Scott Bessent signaled key changes Thursday to a high-level panel on financial stability, putting more emphasis on economic growth and reduced regulation.The panel, the Financial Stability Oversight Council (FSOC), was created to identify emerging risks and avoid a repeat of the 2008 global financial crisis.Chaired by the Treasury secretary, it comprises representatives of top financial regulators including the Federal Reserve, the Securities and Exchange Commission, and the Federal Deposit Insurance Corporation.”Too often in the past, efforts to safeguard the financial system have resulted in burdensome and often duplicative regulations,” Bessent told an FSOC meeting on Thursday.”Little thought was given to the harms of overregulation,” he added.He said the FSOC is working with member agencies to consider where the US financial regulatory framework imposes “undue burdens.”Bessent said the “twin priorities of economic growth and economic security will guide the Council’s future approach” when it comes to identifying priorities, assessing risks and recommending regulatory changes.The council’s annual report this year also reflects the “reorientation” of the FSOC’s priorities, Bessent said.The change aligns with a focus on deregulation under the administration of President Donald Trump.Ahead of the FSOC meeting, however, Elizabeth Warren, the top Democrat on the Senate Banking Committee, criticized the council’s direction under Bessent’s leadership.”The FSOC has met less frequently than it ever has before; meanwhile, at the rare meetings when it does convene, Wall Street deregulation is a standing agenda item, and the Council is actively sabotaging its own authorities,” Warren wrote in a letter to the Treasury chief dated Wednesday.”This erosion of financial stability oversight would be troubling at any moment, but it is especially dangerous as systemic risk in the financial system appears to be intensifying,” she said.In a letter accompanying the new FSOC report, Bessent said that the council has formed new working groups.They include one that will consider if regulation has “distorted or imposed undue costs” on equity and credit markets among others, “in ways that could negatively impact economic growth and economic security.”Another group looks into artificial intelligence to consider ways that it can boost financial system resilience.At Thursday’s meeting, Bessent also urged FSOC member agencies to ease regulations that might discourage AI experimentation in the financial services sector.

Assassinat de l’avocat Sollacaro: 30 ans de prison pour le tireur

Treize ans après le retentissant assassinat de l’avocat Antoine Sollacaro à Ajaccio, la cour d’assises des Bouches-du-Rhône a condamné jeudi le tireur de l’expédition à une peine de 30 ans de réclusion criminelle.Le verdict est tombé au terme d’un procès hors norme, débuté le 3 novembre et tenu à huis clos. Le commanditaire présumé du crime et chef présumé de la bande criminelle corse dite du “Petit Bar”, Jacques Santoni, n’a pas été jugé pendant ce procès, pour raisons de santé.Après plus de neuf heures de délibérations, André Bacchiolelli, considéré comme le tireur qui a abattu l’ancien bâtonnier du barreau d’Ajaccio le 16 octobre 2012, a été reconnu coupable de tous les chefs d’accusations et condamné à 30 ans de réclusion criminelle, assortis d’une peine de sûreté de 20 ans. Son avocat a immédiatement annoncé son intention de faire appel.”Ce que je retiens, c’est la déclaration de culpabilité”, a déclaré de son côté Me Philippe Soussi, l’un des avocats de la famille d’Antoine Sollacaro, à la sortie de la salle d’audience.”La justice est passée. C’est un moment important, ce soir, pour la famille. Et c’est aussi un moment historique, parce que ça fait 13 ans qu’on attend ce procès”, a-t-il souligné.La veuve et les enfants d’Antoine Sollacaro ne se sont pas exprimés.L’avocat avait été tué de cinq balles dans la tête par des assaillants à moto alors qu’il venait d’acheter son journal, comme tous les matins dans la même station-service d’Ajaccio.L’assassinat du défenseur d’Yvan Colonna, ou de l’ex-dirigeant nationaliste Alain Orsoni reconverti dans les affaires et lié au grand banditisme, avait été qualifié “d’onde de choc” par Christiane Taubira, alors ministre de la Justice.- Rivalité -Le cas de Jacques Santoni, commanditaire présumé du crime, qui aurait été commis sur fond de rivalité entre le “clan” Orsoni et la bande du “Petit Bar”, poursuivi pour complicité d’assassinat et association de malfaiteurs, avait été disjoint dès le début du procès et renvoyé à une audience ultérieure.Tétraplégique depuis un accident de moto en 2003, il n’avait déjà pas comparu à ses derniers procès et n’est pas incarcéré malgré une peine de 13 ans de prison pour blanchiment prononcée en juin à Marseille.Considéré par les enquêteurs comme “proche lieutenant” de Jacques Santoni et poursuivi pour association de malfaiteurs en récidive, Mickaël Ettori, en fuite depuis 2020, a été condamné à 15 ans de prison en son absence.L’accusation reposait principalement sur les déclarations du premier repenti de France, Patrick Giovanonni, petite main de la bande du “Petit Bar”, selon qui Jacques Santoni avait dit après l’assassinat de Me Sollacaro: “C’est nous qui avons tapé.”Lui-même poursuivi pour association de malfaiteurs dans une autre tentative d’assassinat jointe au procès Sollacaro, il a comparu masqué et a été condamné à cinq de prison avec sursis.Son avocat, Me Laurent-Franck Liénard, a jugé le verdict ” parfaitement normal”. “C’est un honnête homme qui s’est présenté à la cour, qui a évidemment honte de ce à quoi il a participé, mais qui n’a pas honte de ce qu’il a dit et qui n’a pas honte du virage qu’il a pris.””La manière même dont a été prononcé ce verdict est révélatrice des conditions dans lesquelles ce procès s’est déroulé à l’abri des regards. Ce verdict qui n’honore pas la justice sera frappé d’appel”, a au contraire estimé Me Bruno Rebstock, l’un des avocats d’André Bachiolelli.Mardi, les deux avocats généraux avaient réclamé la perpétuité assortie de 22 ans de sûreté contre André Bacchiolelli, 12 ans de prison contre Mickaël Ettori et cinq années avec sursis contre Patrick Giovanonni.

Enquête ouverte sur des menaces visant les serveurs de messagerie du ministère de l’Intérieur

Une enquête a été ouverte après la découverte de “l’existence d’activités suspectes visant des serveurs de messagerie” du ministère de l’Intérieur et des mesures ont été mises en oeuvre afin de “circonscrire la menace”, a indiqué la place Beauvau jeudi à l’AFP, confirmant une information de BFMTV.Beauvau a dit avoir “découvert l’existence d’activités suspectes visant des serveurs de messagerie”. “L’identification de l’origine et l’ampleur exacte de ces actions sont en cours d’analyse”, a-t-on précisé au ministère de l’Intérieur. “Sans délai, des mesures ont été mises en œuvre par les services compétents afin de circonscrire la menace” et “plusieurs actions” ont été “conduites sur l’infrastructure réseau et par une élévation des règles et pratiques de sécurité informatique”, a-t-on ajouté.Les faits ont été signalés à la procureure de Paris, Laure Beccuau, et une enquête a été ouverte, selon le ministère.Les investigations ont été confiées à l’Office anticybercriminalité (Ofac), d’après BFMTV.”L’évolution de la situation est attentivement suivie par les autorités et services compétents”, a précisé la place Beauvau, qui “bénéficie du soutien” de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi). “Dans ce contexte, le ministère de l’Intérieur a décidé de renforcer ses mesures de cybersécurité, notamment par l’analyse proactive des serveurs et des boîtes de messagerie, la mise en œuvre systématique de la double authentification, et rappelle à l’ensemble de ses agents les règles et usages indispensables de l’hygiène numérique”, a-t-on détaillé.

Nigeria choose AFCON squad stacked with star strikersThu, 11 Dec 2025 21:27:25 GMT

Forwards and former CAF player of the year award winners Victor Osimhen and Ademola Lookman headline the 28-man Nigeria squad named on Thursday for the 2025 Africa Cup of Nations in Morocco.The Super Eagles open their Group C campaign on December 23 against Tanzania, then face Tunisia four days later and Uganda on December 30.Group …

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“Un choc”: la liquidation de Brandt prononcée, quelque 700 emplois supprimés

“Un choc”: la justice a prononcé jeudi la liquidation judiciaire du groupe centenaire d’électroménager Brandt, fleuron industriel français qui disparaît en laissant quelque 700 salariés au chômage et les plonge dans une grande détresse à la veille de Noël.”C’est une terrible nouvelle, un choc et un coup très dur porté à l’industrie française”, a indiqué à l’AFP le président de la région Centre-Val de Loire François Bonneau, évoquant un “traumatisme” de voir les quelque 700 emplois du groupe supprimés après cette décision du tribunal des activités économiques (TAE) de Nanterre. Il a fait part de son “incompréhension” face à cette décision.Bercy a de son côté exprimé sa “profonde tristesse” après la liquidation d’un “fleuron français”.Près d’Orléans, où se trouve le principal site industriel de Brandt avec 350 salariés, M. Bonneau, accompagné de la préfète de la région Sophie Brocas et du président de la métropole d’Orléans Serge Grouard, s’est rendu auprès d’une partie d’entre eux.”Il nous manquait quatre millions” pour empêcher cette marque de disparaître au profit “des produits chinois”, a pesté M. Grouard, fustigeant un “manque de temps” pour convaincre les banques de la viabilité du projet.Ils ont notamment promis leur accompagnement, assurant auprès de l’AFP que tous avaient fait preuve d’une “grande dignité”.- “Tout casser” -Une réunion avec certains employés et les élus locaux s’est tenue sur place, à la mi-journée. Tout comme dans l’autre usine, située à Vendôme dans le Loir-et-Cher où travaillent 93 personnes.Une soixantaine d’entre elles ont fait part de leur dépit toute la matinée, allumant des braseros et brûlant des documents administratifs pour “dire au revoir à Brandt”.Certains ont même décidé d’y brûler leurs bleus de travail siglés aux couleurs de la marque.”J’ai plus que de colère, j’ai de la hargne, j’ai de la rage”, confie à l’AFP Laurent Brindeau, 40 ans d’ancienneté. “J’ai envie de tout casser”.Face à ce risque particulièrement redouté, un projet de Scop (société coopérative et participative), soutenu par le groupe Revive, devait pourtant permettre de sauver au moins 370 emplois.Présentée comme celle de la dernière chance, l’offre avait reçu ces derniers jours un large soutien d’une majorité de salariés et des pouvoirs publics, qui ont assuré avoir trouvé les 20 à 25 millions nécessaires à une relance de l’activité.- “Le néant” -Au total, quelque 700 emplois disparaissent et les salaires ne seront plus versés après le 15 décembre.”C’est une grosse tristesse. On y a cru, on a voulu s’attacher à cet infime espoir. Mais maintenant, c’est le néant, c’est fini”, se résigne, les larmes aux yeux, David Mongrédien, 26 ans de maison.Sac à la main, il a franchi une dernière fois, comme 200 de ses collègues présents jeudi à la mi-journée, les tourniquets d’accès au site.Avec cette décision, le fabricant des produits Brandt disparaît tout comme les trois autres marques françaises d’électroménager Vedette, Sauter et De Dietrich.Outre ses deux usines en France, en Centre-Val de Loire, Brandt possède un centre de service après-vente en région parisienne, à Saint-Ouen-L’Aumône (Val-d’Oise). Son siège social est situé à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).Brandt, propriété depuis 2014 du groupe algérien Cevital, réalise 260 millions d’euros de chiffre d’affaires. Contacté par l’AFP, le groupe Cevital n’avait pas réagi dans l’immédiat.L’entreprise subit notamment les conséquences des temps difficiles vécus par le secteur du gros électroménager.Ce dernier a subi l’an dernier un nouveau recul de ventes (-3,9%), après avoir déjà baissé en 2023, symbole selon le groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils et d’équipements ménagers (Gifam) d’une difficulté à rester compétitif “face à la montée en puissance des produits fabriqués à bas coût, notamment en Chine”.

“Un choc”: la liquidation de Brandt prononcée, quelque 700 emplois supprimés

“Un choc”: la justice a prononcé jeudi la liquidation judiciaire du groupe centenaire d’électroménager Brandt, fleuron industriel français qui disparaît en laissant quelque 700 salariés au chômage et les plonge dans une grande détresse à la veille de Noël.”C’est une terrible nouvelle, un choc et un coup très dur porté à l’industrie française”, a indiqué à l’AFP le président de la région Centre-Val de Loire François Bonneau, évoquant un “traumatisme” de voir les quelque 700 emplois du groupe supprimés après cette décision du tribunal des activités économiques (TAE) de Nanterre. Il a fait part de son “incompréhension” face à cette décision.Bercy a de son côté exprimé sa “profonde tristesse” après la liquidation d’un “fleuron français”.Près d’Orléans, où se trouve le principal site industriel de Brandt avec 350 salariés, M. Bonneau, accompagné de la préfète de la région Sophie Brocas et du président de la métropole d’Orléans Serge Grouard, s’est rendu auprès d’une partie d’entre eux.”Il nous manquait quatre millions” pour empêcher cette marque de disparaître au profit “des produits chinois”, a pesté M. Grouard, fustigeant un “manque de temps” pour convaincre les banques de la viabilité du projet.Ils ont notamment promis leur accompagnement, assurant auprès de l’AFP que tous avaient fait preuve d’une “grande dignité”.- “Tout casser” -Une réunion avec certains employés et les élus locaux s’est tenue sur place, à la mi-journée. Tout comme dans l’autre usine, située à Vendôme dans le Loir-et-Cher où travaillent 93 personnes.Une soixantaine d’entre elles ont fait part de leur dépit toute la matinée, allumant des braseros et brûlant des documents administratifs pour “dire au revoir à Brandt”.Certains ont même décidé d’y brûler leurs bleus de travail siglés aux couleurs de la marque.”J’ai plus que de colère, j’ai de la hargne, j’ai de la rage”, confie à l’AFP Laurent Brindeau, 40 ans d’ancienneté. “J’ai envie de tout casser”.Face à ce risque particulièrement redouté, un projet de Scop (société coopérative et participative), soutenu par le groupe Revive, devait pourtant permettre de sauver au moins 370 emplois.Présentée comme celle de la dernière chance, l’offre avait reçu ces derniers jours un large soutien d’une majorité de salariés et des pouvoirs publics, qui ont assuré avoir trouvé les 20 à 25 millions nécessaires à une relance de l’activité.- “Le néant” -Au total, quelque 700 emplois disparaissent et les salaires ne seront plus versés après le 15 décembre.”C’est une grosse tristesse. On y a cru, on a voulu s’attacher à cet infime espoir. Mais maintenant, c’est le néant, c’est fini”, se résigne, les larmes aux yeux, David Mongrédien, 26 ans de maison.Sac à la main, il a franchi une dernière fois, comme 200 de ses collègues présents jeudi à la mi-journée, les tourniquets d’accès au site.Avec cette décision, le fabricant des produits Brandt disparaît tout comme les trois autres marques françaises d’électroménager Vedette, Sauter et De Dietrich.Outre ses deux usines en France, en Centre-Val de Loire, Brandt possède un centre de service après-vente en région parisienne, à Saint-Ouen-L’Aumône (Val-d’Oise). Son siège social est situé à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).Brandt, propriété depuis 2014 du groupe algérien Cevital, réalise 260 millions d’euros de chiffre d’affaires. Contacté par l’AFP, le groupe Cevital n’avait pas réagi dans l’immédiat.L’entreprise subit notamment les conséquences des temps difficiles vécus par le secteur du gros électroménager.Ce dernier a subi l’an dernier un nouveau recul de ventes (-3,9%), après avoir déjà baissé en 2023, symbole selon le groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils et d’équipements ménagers (Gifam) d’une difficulté à rester compétitif “face à la montée en puissance des produits fabriqués à bas coût, notamment en Chine”.