Mercosur: fort d’un bref répit, Macron reste prudent pour la suite

Sous pression en France, Emmanuel Macron a remporté à Bruxelles une bataille avec le report à janvier d’un vote sur l’accord commercial avec le Mercosur, grâce au soutien-clé de l’Italie. Un répit fragile qui l’expose dans un mois à une nouvelle flambée de colère agricole.Ce report représente “une avancée mais pas une victoire”, a estimé vendredi la ministre française de l’Agriculture Annie Genevard. C’était “la seule décision raisonnable”, a-t-elle ajouté sur X.Le président français était arrivé jeudi sur la défensive comme rarement, lui qui s’affiche volontiers à l’initiative lors des sommets européens.”Je n’aime pas qu’on balade les gens, donc je ne vais pas balader nos agriculteurs”, avait-il haussé la voix devant la presse, invoquant un “bon sens un peu paysan”.L’heure était grave: la Commission européenne semblait déterminée à arracher d’ici vendredi un feu vert des Vingt-Sept, à la majorité qualifiée, à cet accord de libre échange avec le bloc latino-américain, pour le signer samedi au Brésil. Quitte à passer outre l’opposition française.Avec un allié de poids, l’Allemagne. Le bras de fer entre Emmanuel Macron et le chancelier Friedrich Merz s’étalait ainsi sur la place publique alors qu’ils avaient mis en scène depuis le printemps l’image d’un couple réconcilié et à nouveau moteur en Europe.Le président français demandait lui le “report” de toute décision, sous la pression des agriculteurs qui manifestent en France et dans la capitale belge, conjuguée à celle d’une classe politique française quasi-unanimement opposée à ce texte.”Si aujourd’hui il y a une volonté de passage en force”, “je vous le dis très clairement, la France s’opposera”, “on doit être respectés”, a-t-il martelé jeudi matin.Au bout d’une journée de conciliabules dans les coulisses du sommet bruxellois, il a gagné son pari.- “Opération d’enfumage” -Mais dans la chorégraphie de cette journée cruciale, c’est la Première ministre italienne Giorgia Meloni, souvent présentée comme une rivale d’Emmanuel Macron sur la scène européenne, qui est apparue comme la clé du dénouement.Le président brésilien Lula, pourtant proche de son homologue français, a publiquement déclaré avoir accepté de transmettre à ses partenaires du Mercosur la demande de report d’un mois formulée par la dirigeante italienne lors d’un appel.Cette ouverture a rebattu les cartes.Et dans la soirée, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a annoncé que la signature du traité était reportée à janvier.”Meloni joue très finement, c’est un grand sommet pour elle”, glisse un diplomate européen. Un autre se montre encore plus cinglant: “Macron ne lui dira jamais publiquement merci, et elle ne dira jamais l’avoir fait comme une faveur à son endroit”.En France, la position d’Emmanuel Macron alimente en tout cas les commentaires de ses opposants sur une supposée perte d’influence à seize mois de la fin de son mandat.”Nouvelle opération d’enfumage avec le report de la signature”, a protesté Manon Aubry, eurodéputée du parti de gauche radicale La France insoumise.Les mêmes problèmes risquent d’ailleurs de se poser à nouveau en janvier pour le chef de l’Etat. Comme l’a résumé la FNSEA, premier syndicat agricole français, “le Mercosur, c’est toujours non” pour le monde paysan comme pour la plupart des partis politiques hexagonaux.Emmanuel Macron a jugé à l’issue du sommet, dans la nuit de jeudi à vendredi, qu’il était “trop tôt” pour dire s’il pourra accepter l’accord en janvier, sans toutefois l’exclure.”Je l’espère, parce que ça veut dire qu’on aura obtenu des avancées (…) historiques”, a-t-il expliqué.Pour cela, il demande la concrétisation de ses trois exigences auxquelles Bruxelles a déjà commencé à répondre: une “clause de sauvegarde” en cas de déstabilisation des marchés agricoles, des “clauses miroirs” en matière de normes sanitaires et environnementales, et des contrôles sanitaires accrus à l’importation.Emmanuel Macron, qui sur le fond considère l’accord commercial comme bon pour plusieurs filières, notamment viticole et industrielle, a reconnu jeudi que la réponse européenne à ces “conditions” avançait “dans la bonne direction”.Mais “nous avons besoin d’avoir ces avancées, que le texte change de nature, qu’on parle d’un autre accord”, qui “permette de protéger nos agriculteurs”, a-t-il prévenu dans la nuit.Surtout, il a ouvert un autre front, dans l’espoir de calmer la colère des campagnes: la “bataille” pour maintenir les revenus des agriculteurs dans la future politique agricole commune (PAC), face à de premières propositions européennes jugées insatisfaisantes à Paris.

Fin de la grève au Louvre, le musée rouvre normalement

Le musée du Louvre a rouvert normalement vendredi après la fin de la grève votée par les agents mobilisés depuis lundi pour de meilleures conditions de travail, a appris l’AFP auprès des syndicats et de la direction.Réunis en assemblée générale dans la matinée, les agents n’ont pas reconduit la grève mais ont maintenu leur préavis faute d'”avancées suffisantes” dans les négociations, ont indiqué la CGT et la CFDT. Entièrement fermé lundi en raison de la mobilisation, le Louvre n’avait ouvert que partiellement depuis et peut désormais accueillir les visiteurs, nombreux en cette période de fin d’année, dans l’ensemble de ses espaces. “Le musée est ouvert normalement”, a indiqué vendredi matin à l’AFP une porte-parole de l’établissement dans la tourmente depuis le cambriolage du 19 octobre.”On n’a pas voté la grève parce qu’on veut donner du souffle aux négociations”, a expliqué à l’AFP Valérie Baud déléguée CFDT, quand son collègue de la CGT Christian Galani assure qu’il reste encore “une marge de manœuvre” dans les discussions avec le ministère de la Culture.En première ligne dans ce dossier, le ministère a notamment promis l’annulation d’une baisse de 5,7 millions d’euros des dotations publiques au Louvre et des recrutements et revalorisations indemnitaires jugés encore insuffisants.Après une nouvelle réunion au ministère jeudi, la cinquième depuis le dépôt du préavis de grève le 8 décembre, les syndicats relevaient des progrès mais pas d'”avancées suffisantes” pour mettre fin à la mobilisation. “On veut maintenir la pression parce qu’on considère qu’ils sont en dessous de ce qu’on demande sur les rémunérations”, indique M. Galani. “Ce n’est pas un mouvement de colère, c’est un mouvement réfléchi et on va continuer”, assure Mme Baud, satisfaite que les négociations soient menées avec le ministère et pas avec la présidente du musée Laurence des Cars.”On n’est plus face à un mur de silence”, estime la déléguée CFDT.Critiquée par les syndicats, Mme des Cars doit également défendre son action à la tête du musée après la mise au jour de dysfonctionnements au Louvre dans le sillage du cambriolage.”Je ne vais pas vous dire que tout va bien”, a-t-elle déclaré mercredi au Sénat. “Nous sommes dans une situation de crise et nous devons rebondir et remettre les choses dans le bon ordre”.

Fin de la grève au Louvre, le musée rouvre normalement

Le musée du Louvre a rouvert normalement vendredi après la fin de la grève votée par les agents mobilisés depuis lundi pour de meilleures conditions de travail, a appris l’AFP auprès des syndicats et de la direction.Réunis en assemblée générale dans la matinée, les agents n’ont pas reconduit la grève mais ont maintenu leur préavis faute d'”avancées suffisantes” dans les négociations, ont indiqué la CGT et la CFDT. Entièrement fermé lundi en raison de la mobilisation, le Louvre n’avait ouvert que partiellement depuis et peut désormais accueillir les visiteurs, nombreux en cette période de fin d’année, dans l’ensemble de ses espaces. “Le musée est ouvert normalement”, a indiqué vendredi matin à l’AFP une porte-parole de l’établissement dans la tourmente depuis le cambriolage du 19 octobre.”On n’a pas voté la grève parce qu’on veut donner du souffle aux négociations”, a expliqué à l’AFP Valérie Baud déléguée CFDT, quand son collègue de la CGT Christian Galani assure qu’il reste encore “une marge de manœuvre” dans les discussions avec le ministère de la Culture.En première ligne dans ce dossier, le ministère a notamment promis l’annulation d’une baisse de 5,7 millions d’euros des dotations publiques au Louvre et des recrutements et revalorisations indemnitaires jugés encore insuffisants.Après une nouvelle réunion au ministère jeudi, la cinquième depuis le dépôt du préavis de grève le 8 décembre, les syndicats relevaient des progrès mais pas d'”avancées suffisantes” pour mettre fin à la mobilisation. “On veut maintenir la pression parce qu’on considère qu’ils sont en dessous de ce qu’on demande sur les rémunérations”, indique M. Galani. “Ce n’est pas un mouvement de colère, c’est un mouvement réfléchi et on va continuer”, assure Mme Baud, satisfaite que les négociations soient menées avec le ministère et pas avec la présidente du musée Laurence des Cars.”On n’est plus face à un mur de silence”, estime la déléguée CFDT.Critiquée par les syndicats, Mme des Cars doit également défendre son action à la tête du musée après la mise au jour de dysfonctionnements au Louvre dans le sillage du cambriolage.”Je ne vais pas vous dire que tout va bien”, a-t-elle déclaré mercredi au Sénat. “Nous sommes dans une situation de crise et nous devons rebondir et remettre les choses dans le bon ordre”.

Iraq negotiates new coalition under US pressure

More than a month after Iraq’s parliamentary elections, the country’s top leaders remain locked in talks to form a government while facing pressure from Washington to exclude Tehran-backed armed groups.Amid seismic changes in the Middle East, where new alliances are forming and old powers waning, Iraqi leaders face a daunting task: navigating relations with US-blacklisted pro-Iranian factions.- What does the US want? -The US has held significant sway over Iraqi politics since leading the 2003 invasion that ousted long-time ruler Saddam Hussein.But another spectre also haunts Iraq’s halls of power: Washington’s arch-foe, Iran.Iraq has long been caught between the two, with successive governments negotiating a delicate balance.Now, after November’s election, Washington has demanded the eventual government must exclude Iran-backed armed groups and instead move to dismantle them, Iraqi officials and diplomats told AFP.A State Department spokesperson, speaking on condition of anonymity, said: “Iraqi leaders well know what is and is not compatible with a strong US-Iraq partnership”.Washington, the spokesperson said, “will continue to speak plainly to the urgency of dismantling Iran-backed militias”.But some of these groups have increased their presence in the new chamber and have joined the Coordination Framework, an alliance of Shiite parties with varying ties to Iran and which holds the majority.For weeks, the Coordination Framework has been embroiled in talks to nominate the next prime minister. “The US has put conditions that armed factions should not be part of the new government,” a senior Iraqi official said. The factions must disarm and “sever ties with Iran’s Revolutionary Guard,” he added.In recent tweets, the US special envoy to Iraq, Mark Savaya said that Iraqi leaders are at a “crossroads”.Their decision “will send a clear and unmistakable signal to the United States… that Iraq is ready to claim its rightful place as a stable and respected nation in the new Middle East.”The alternative is equally clear: economic deterioration, political confusion, and international isolation,” Savaya said.- Which armed groups? -The US has blacklisted as “terrorist organisations” several armed groups from within the Hashed al-Shaabi, a former paramilitary alliance now integrated into the armed forces.They are also part of the Iran-backed so-called “axis of resistance” and have called for the withdrawal of US troops — deployed in Iraq as part of an anti-jihadist coalition — and launched attacks against them.Most of these groups hold seats in parliament and have seen their political and financial clout increase.The Asaib Ahl al-Haq faction, led by Qais al-Khazali, who is a key figure in the Coordination Framework, won 27 seats in the latest election, making it harder to exclude it from the government.A potential compromise is to deny it a key portfolio, as in the current government.”The US has turned a blind eye before, so they might after all engage with the government as a whole but not with ministries held by armed groups,” a former Iraqi official said.Other blacklisted groups are: + Kataeb Hezbollah, one of the most powerful armed groups, supports a parliamentary bloc (six seats).+ Kataeb Sayyid al-Shuhada, Kataeb Imam Ali and Harakat Ansar Allah al-Awfiya.+ The al-Nujaba movement is the only group that has steered clear of elections.- What is at stake? -Iraq has its economic growth to worry about.After decades of turmoil, it has only begun to regain a sense of normalcy in recent years. Washington has already imposed sanctions on several Iraqi entities and banks, accusing them of helping Tehran evade sanctions.But Iraqi leaders hope for greater foreign investments and support partnerships with US companies.The most striking endorsement came from Khazali, an opponent of the US military presence who now argues that it would be in Baghdad’s interest for major US companies to invest.Since the Israel’s war with Hamas in Gaza began in October 2023, Iraq has remained relatively unscathed by the turmoil engulfing the Middle East.Iraqi armed groups did launch attacks on US troops and largely unsuccessful ones on Israel. Washington responded with heavy strikes, and the attacks have long-since halted.Iraq remained the only close regional ally of Iran to stay out of Israel’s crosshairs.So far, the US has acted as a buffer, helping to prevent an Israeli attack, but Iraqis have been warned of  strikes against the armed groups, multiple sources said.But as the presence of American forces dwindles, fears are growing.

Attentat de Sydney: hommage des nageurs aux victimes

Des centaines de personnes ont nagé au large de la plage de Bondi à Sydney, vendredi, en hommage aux 15 personnes tuées par balle dimanche lors d’une fête juive. “Ils ont massacré des victimes innocentes, et aujourd’hui, je nage là-bas et je retrouve ma communauté pour faire renaître l’espoir”, a dit à l’AFP Jason Carr, consultant en sécurité.Sajid Akram et son fils Naveed Akram sont accusés d’avoir tué dimanche 15 personnes participant à une fête juive sur la plage de Bondi, un acte motivé par l’idéologie du groupe jihadiste Etat islamique, selon les autorités.Des membres de la communauté juive d’Australie ont multiplié les critiques contre le gouvernement cette semaine, estimant que leur cri d’alarme face à la montée de l’antisémitisme depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 n’avait pas été entendu.Le Premier ministre australien Anthony Albanese a dévoilé jeudi de nouvelles mesures pour lutter contre le discours d’incitation à la haine de certains prédicateurs et la possibilité d’annuler le visas des personnes partageant ce discours.

US suspends green card lottery after Brown, MIT professor shootings

The Trump administration announced on Thursday it will suspend a green card lottery that allowed a man believed to be behind both a mass shooting at Brown University and the killing of an MIT professor into the United States.Claudio Neves Valente, a 48-year-old Portuguese national, is accused of bursting into a building at the Ivy League school on Saturday and opening fire on students, killing two and wounding nine. He is also accused of killing a professor at the Massachusetts Institute of Technology (MIT) two days later.Homeland security chief Kristi Noem wrote on social media on Thursday that Neves Valente “entered the United States through the diversity lottery immigrant visa program (DV1) in 2017 and was granted a green card.”The US green card lottery grants up to 55,000 permanent resident visas annually to people “from countries with low rates of immigration to the United States,” according to the State Department.Noem described Neves Valente, who police said Thursday was found dead by suicide after a days-long manhunt, was a “heinous individual” who “should never have been allowed in our country.””At President Trump’s direction, I am immediately directing USCIS (United States Citizenship and Immigration Services) to pause the DV1 program to ensure no more Americans are harmed by this disastrous program,” Noem said.In 2017, during US President Donald Trump’s first term, the Republican leader vowed a battery of tough measures to curb immigration, including terminating the green card lottery, after a deadly terror attack in New York. Noem pointed to this incident in her post on Thursday saying: “President Trump fought to end this program, following the devastating NYC truck ramming by an ISIS terrorist, who entered under the DV1 program, and murdered eight people.”US attorney Leah Foley said at a press briefing on Thursday that Neves Valente studied at Brown University “on an F1 (student) visa around 2000 to 2021” and that “he eventually obtained legal permanent resident status,” but did not go into further detail.Foley added that Neves Valente had also attended the “same academic program…  in Portugal between 1995 and 2000” as the MIT professor, Nuno Loureiro, who was shot down in his home in Brookline, in the greater Boston metro area.There is no immediate indication of a motive in the shootings, that rattled the elite New England campuses.Neves Valente’s body was found at a storage unit in New Hampshire along with two firearms. He died by suicide, Providence Police Chief Oscar Perez said Thursday and is believed to have acted alone.The two student victims from Brown were Ella Cook, vice president of the university’s Republican Party association, and Mukhammad Aziz Umurzokov, originally from Uzbekistan, who had hoped to become a neurosurgeon.Six of the wounded were still in hospital in stable condition, and three have been released, university president Christina Paxson said in a statement Thursday.Investigators released images of a person of interest and an individual who was seen standing near that person in an effort to trace them.For days, officials voiced their mounting frustration with the seemingly endless manhunt.The case finally blew open thanks to a trail of financial data and video surveillance footage gathered at both crime scenes.- ‘Hiding his tracks’ -“The groundwork that started in the city of Providence… led us to that connection,” Perez said. In Boston, Foley said Neves Valente had been “sophisticated in hiding his tracks.”He switched the license plates on his rental vehicle at one point and was using a phone that investigators had difficulty tracking.Authorities initially detained a different man in connection with the shooting but later released him.The university has faced questions, including from Trump, about its security arrangements after it emerged that none of its 1,200 security cameras were linked to the police’s surveillance system.There have been more than 300 mass shootings in the United States so far this year, according to the Gun Violence Archive, which defines a mass shooting as four or more people shot. Attempts to restrict access to firearms still face political deadlock.”Nothing can fully bring closure to the lives that have been shattered by last weekend’s gun violence,” said Paxson, Brown’s president.”Now, however, our community has the opportunity to move forward and begin a path of repair, recovery and healing.”