L’Argentine a voté pour des législatives de mi-mandat cruciales pour Milei et ses réformes

L’Argentine a voté dimanche lors de législatives décisives pour le président ultralibéral Javier Milei, qui vont déterminer sa marge de manoeuvre, sa capacité à réformer et déréguler une économie toujours fragile, sur ses deux ans restants de présidence.Ces élections de “mi-mandat” étaient le premier test national pour l’économiste “anarcho-capitaliste” de 55 ans qui a renversé la politique argentine à la présidentielle de 2023. Et vise à présent muscler sa maigre base parlementaire.Mais le scrutin a pris une résonance mondiale, avec la perfusion de plus de 40 milliards de dollars, publics ou privés, promise par l’administration Trump à l’économie argentine en pleine turbulence financière. Une aide à l’allié Milei, mais lestée d’un bémol: Washington ne sera “pas si généreux” si Milei perd, a prévenu Donald Trump.La journée de vote a pris fin à 18H00 locales (21h00 GMT), sans incidents, et de premiers résultats devraient être connus trois heures plus tard.”Le plus dur est passé”, “Ne lâchez pas!”, a martelé Javier Milei ces dernières semaines. Conscient qu’une majorité d’Argentins ont plus ressenti les privations que la stabilisation macro-économique. Et que sa popularité, autour de 36-38%, est au plus bas depuis le début de son mandat, après un basculement de l’humeur sociale courant 2025.Le scrutin renouvelle la moitié des députés et un tiers des sénateurs, chambres sans majorité absolue. Quasi-certitude selon les sondages: bien qu’au coude à coude avec l’opposition péroniste (centre gauche), le petit parti de Milei, La Libertad Avanza, comptera plus de sièges que jusqu’ici (15% des députés, 10% des sénateurs).- “Manque de finesse” politique  -Progression, mais “victoire” pour autant? “Un bon chiffre” serait un tiers des sièges, seuil qui lui permettrait d’imposer ses vetos, a posé Javier Milei.Dans son viseur d’ici 2027: des réformes fiscale, de flexibilisation du marché du travail, et du système de protection sociale. Qu’il n’est pas seul à souhaiter.”Ce gouvernement est en train d’essayer de sortir le pays du trou où l’ont mis les précédents”, saluait après son vote dimanche Victorio, élégant retraité de 70 ans. Mais Milei “manque de finesse (…) il s’y connaît en économie, mais devrait écouter ceux qui s’y connaissent en politique”.Javier Milei a beaucoup légiféré par décrets, ou accords législatifs ponctuels. Mais il s’est vu de plus en plus entravé par un Parlement braqué par sa rigidité, voire ses insultes: “nid à rats”, “dégénérés”…”On a besoin d’un Parlement moins polarisé, avec moins de cris, d’insultes et plus de capacité à dialoguer”, résumait après son vote le sénateur d’opposition (centriste) Martín Lousteau.Quel que soit le résultat du scrutin, “Milei devra prendre un virage pragmatique”, abonde la politologue Lara Goyburu. “Retrouver la capacité de négociation qui lui permit de faire passer des textes” en début de mandat.”J’espère qu’il va faire attention à ses manières”, exprimait à sa façon Adriana Cotoneo, retraitée de 69 ans, qui disait voter Milei plus que tout par rejet du péronisme. “Parfois il devrait mettre son égo de côté…”.Javier Milei a voté en fin de matinée à Buenos Aires, prenant un mini-bain de foule aux cris de “Allez Javier!”.Il arrive au scrutin auréolé d’un succès contre l’inflation, ramenée de plus de 200% à 31,8% en interannuel, et d’un équilibre budgétaire inédit depuis 14 ans.Mais son “plus grand ajustement budgétaire de l’Histoire” – comme il aime à répéter –  a vu la perte de plus de 200.000 emplois, un définancement de la santé et de l’université publiques, une activité anémiée, en contraction de 1,8% en 2024, une reprise 2025 qui s’essouffle. Et une société plus que jamais à deux vitesses.- Le peso en sursis ? -“Ils sont en train d’anéantir la classe moyenne”, enrageait dimanche Mariana Menendez, 54 ans. Qui racontait “l’angoisse” d’avoir vu disparaître 200 des 600 emplois de son hôpital de santé mentale, et “désactiver des programmes d’aide à l’enfance, aux violences intrafamiliales, des choses gravissimes”.Après bientôt deux ans de restrictions budgétaires “s’estompe la confiance dans sa capacité à réaliser des ajustements plus importants”, diagnostique Mauricio Monge, analyste Amérique latine au cabinet britannique Oxford Economics. Marque de cette défiance, les marchés financiers sont sceptiques sur le maintien du cap d’austérité, et jugent le peso surévalué. Plusieurs fois en octobre, le Trésor américain est intervenu sur le marché des changes pour acheter du peso et empêcher sa chute.Dans l’expérience des Argentins, cela réveille une hantise: une dévaluation, ou une forte dépréciation, post-élections.”Non”, a insisté dimanche le ministre de l’Economie Luis Caputo. “Lundi sera un jour comme les autres, ni le programme économique ni le régime de changes ne seront modifiés”.

En Suède, Mjällby jubile après son titre de champion de foot

Les gradins exultaient dimanche à Strandvallen, le stade de Mjällby AIF, petit poucet et néanmoins champion de Suède, qui a disputé – et remporté – son premier match à domicile après son titre historique acquis avant même la fin de la compétition.”C’est impossible de mettre des mots sur ce que ça signifie”, confie à l’AFP Kristofer Rasmusson, fan depuis toujours de ce club implanté en pleine campagne, dans un petit village de moins de 1.500 habitants environ du sud de la Suède.”On savait qu’on avait une bonne équipe cette année mais gagner le titre (…) c’est clair qu’on est surpris”, poursuit ce supporter de 37 ans, qui est de tous les voyages à l’extérieur.Après s’être assuré du titre le lundi précédent en allant gagner à Göteborg (2-0), Mjällby retrouvait son public dimanche face à Norrköpping, qui lutte pour son maintien dans la première ligue. Les nouveaux champions de Suède se sont imposés 2-1.Dans la tribune déchaînée, Kristofer Rasmusson n’a eu cesse de haranguer les supporters de tous les âges au rythme de “champion de Suède, champion de Suède”, “Mjällby, c’est l’équipe que tout le monde veut avoir” ou “On est les champions”.Pour le club fondé en 1939, le titre est une première. Et si Mjällby a désormais une équipe solide et des comptes équilibrés, son budget reste modeste: en 2024, il s’élevait à 84,7 millions de couronnes (7,7 millions d’euros), près de huit fois moins que le géant Malmö FF, qui pointe à la cinquième place du classement.”Ils y sont arrivés alors qu’ils étaient en position d’infériorité et ils ont grimpé les échelons quand peu de personnes croyaient en eux”, dit Amanda Smedegård, le cou entouré d’une écharpe jaune et noire, les couleurs du club. A la lisière d’un ancien petit port de pêche, dans la localité voisine de Hällevik, le stade de Strandvallen, 6.000 places et des gradins balayés par les vents de la mer Baltique toute proche, était plein malgré la météo changeante.”C’est absolument fantastique, c’est incroyable”, renchérit Peter Dibeus, chapeau doré sur la tête. “Si ce n’est pas une performance digne d’une médaille d’or, alors je ne sais pas ce que c’est”, sourit l’homme de 62 ans.Pour Sven Olle Hjem, venu en famille, “c’est évident qu’on peut appeler cela un conte de fées, c’est formidable”. “Mais nous qui suivons Mjällby depuis longtemps, nous avons toujours eu le sentiment que cela pourrait arriver”, jure-t-il.- Notoriété -Depuis le titre, le village de Mjällby s’habitue à sa nouvelle notoriété. “On devient un peu connu”, se réjouit Britt-Marie Jonsson, une habitante de 64 ans. “Le foot ne m’intéresse pas, et pourtant je trouve ça génial”, s’amuse-t-elle avant de pénétrer dans le petit centre commercial décoré en jaune et noir.La ville voisine de Sölvesborg, dont dépend administrativement Mjällby, porte haut les couleurs de l’équipe. Pas un commerce n’a oublié de mettre une écharpe bicolore en vitrine et tant pis pour le club local qui évolue en ligue régionale.Ulrika Jonsson tient l’une des pâtisseries de la ville et pour soutenir Mjällby, elle lui a dédié un gâteau… jaune et noir. C’est une déclinaison de l’un des desserts les plus emblématiques de la Suède, la prinsesstårta, dont les joueurs raffolent. Et la victoire est bonne pour les affaires, la boulangère de 52 ans vend jusqu’à 120 de ces “gâteaux de Mjällby” chaque jour, pour quelque cinq euros pièce.

Budget: le PS maintient l’étreinte sur le gouvernement autour de la taxe Zucman

Jour de relâche à l’Assemblée, mais pression intacte: le patron du PS Olivier Faure a agité dimanche le spectre d’une nouvelle censure, entraînant une probable dissolution, si le gouvernement ne cédait pas dans les prochains jours sur une taxe sur les hauts patrimoines.”A la fin de cette semaine, nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas”, a résumé sur LCI Olivier Faure. “Si nous y allons (…), on peut considérer que dans le mois de novembre, il y aura les élections législatives”, a-t-il insisté.Après avoir décroché la suspension de la réforme des retraites, le PS entend pousser son avantage en concentrant ses revendications sur un autre objet: la taxe Zucman, qui s’invite au coeur des discussions sur la partie “recettes” du budget à l’Assemblée, prévues jusqu’au 4 novembre.La taxe prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros, mais “si d’aventure dans l’hémicycle, nous n’arrivions pas à avancer” sur cette version, “nous chercherons des amendements de repli”, a précisé le premier secrétaire du PS. Alternative portée par son groupe: instaurer un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales.Sous sa forme initiale, cet impôt est une ligne rouge pour l’exécutif qui “considère qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’appareil productif, qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’emploi, qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’innovation et avec tout ce qui crée de la richesse en faveur de nos concitoyens”, selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, interrogée sur France 3.”Si on pouvait sortir du totem de la taxe Zucman… La taxe Zucman on a l’impression qu’elle va résoudre toutes les plaies d’Egypte”, a abondé le chef de députés MoDem Marc Fesneau sur franceinfotv, appelant à faire “redescendre” la pression.Mais un refus catégorique des députés du bloc central de trouver une piste d’atterrissage sur le sujet, “bien sûr, c’est un casus belli”, a menacé Olivier Faure. Et le député socialiste Philippe Brun d’enfoncer le clou sur Radio J: “S’il n’y a pas d’accord avec nous cette semaine, tout va s’effondrer. Le gouvernement va s’effondrer, cette Assemblée va s’effondrer et le pays va s’effondrer”. La semaine qui s’ouvre à l’Assemblée, marquée également par le début de l’examen du budget de la Sécurité sociale en commission, s’annonce donc encore périlleuse pour le gouvernement Lecornu, qui ne doit pour l’heure sa survie qu’à la décision du PS de ne pas le censurer d’emblée.- Taxe “homéopathique” -Samedi soir, à la clôture de débats devenus houleux, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a annoncé qu’à la reprise lundi, certains articles seraient examinés en priorité, repoussant de facto l’examen de la taxe Zucman à plus tard dans la semaine.Un report tactique selon La France insoumise, qui crie depuis plusieurs jours au “jeu de dupes” et accuse le PS de collusion avec l’exécutif à grand renfort de “tractations secrètes”. “Ils sont en train de négocier des choses qui fait que le Parti socialiste non seulement a changé d’alliance, mais a changé de ligne”, a assuré Mathilde Panot au Grand Jury RTL/Public Sénat/Le Figaro.Selon la cheffe des députés Insoumis, le PS “est en train de tout abandonner” en proposant une “taxe Zucman homéopathique” au “rendement quasi nul”.Face à ces attaques, M. Faure revendique des contacts “normaux” et une “discussion fluide” avec M. Lecornu, autour d’une volonté partagée “d’aboutir à un moment à ce que la France soit dotée d’un budget avant la fin de l’année”.A l’unisson, Mme de Montchalin a assuré dimanche qu’il n’y avait “pas de deal global”, ni “pacte de non-censure” ou “accord de coalition”. “Il y a des sujets sur lesquels nous cherchons des compromis”, a-t-elle affirmé au micro de “Questions politiques” (France Inter, franceinfo, Le Monde).Mais l’exercice s’apparente à du funambulisme pour un exécutif pris dans des injonctions contradictoires, entre son socle de soutiens, ses oppositions, ou encore le Sénat dont le président Gérard Larcher a fait savoir samedi sa volonté de retoquer la suspension de la réforme des retraites.”Le compromis, ça vaut pour tout le monde et ça vaut aussi pour le gouvernement. Donc chacun doit être un peu humble”, a exhorté Maud Bregeon.

Budget: le PS maintient l’étreinte sur le gouvernement autour de la taxe Zucman

Jour de relâche à l’Assemblée, mais pression intacte: le patron du PS Olivier Faure a agité dimanche le spectre d’une nouvelle censure, entraînant une probable dissolution, si le gouvernement ne cédait pas dans les prochains jours sur une taxe sur les hauts patrimoines.”A la fin de cette semaine, nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas”, a résumé sur LCI Olivier Faure. “Si nous y allons (…), on peut considérer que dans le mois de novembre, il y aura les élections législatives”, a-t-il insisté.Après avoir décroché la suspension de la réforme des retraites, le PS entend pousser son avantage en concentrant ses revendications sur un autre objet: la taxe Zucman, qui s’invite au coeur des discussions sur la partie “recettes” du budget à l’Assemblée, prévues jusqu’au 4 novembre.La taxe prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros, mais “si d’aventure dans l’hémicycle, nous n’arrivions pas à avancer” sur cette version, “nous chercherons des amendements de repli”, a précisé le premier secrétaire du PS. Alternative portée par son groupe: instaurer un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales.Sous sa forme initiale, cet impôt est une ligne rouge pour l’exécutif qui “considère qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’appareil productif, qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’emploi, qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’innovation et avec tout ce qui crée de la richesse en faveur de nos concitoyens”, selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, interrogée sur France 3.”Si on pouvait sortir du totem de la taxe Zucman… La taxe Zucman on a l’impression qu’elle va résoudre toutes les plaies d’Egypte”, a abondé le chef de députés MoDem Marc Fesneau sur franceinfotv, appelant à faire “redescendre” la pression.Mais un refus catégorique des députés du bloc central de trouver une piste d’atterrissage sur le sujet, “bien sûr, c’est un casus belli”, a menacé Olivier Faure. Et le député socialiste Philippe Brun d’enfoncer le clou sur Radio J: “S’il n’y a pas d’accord avec nous cette semaine, tout va s’effondrer. Le gouvernement va s’effondrer, cette Assemblée va s’effondrer et le pays va s’effondrer”. La semaine qui s’ouvre à l’Assemblée, marquée également par le début de l’examen du budget de la Sécurité sociale en commission, s’annonce donc encore périlleuse pour le gouvernement Lecornu, qui ne doit pour l’heure sa survie qu’à la décision du PS de ne pas le censurer d’emblée.- Taxe “homéopathique” -Samedi soir, à la clôture de débats devenus houleux, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a annoncé qu’à la reprise lundi, certains articles seraient examinés en priorité, repoussant de facto l’examen de la taxe Zucman à plus tard dans la semaine.Un report tactique selon La France insoumise, qui crie depuis plusieurs jours au “jeu de dupes” et accuse le PS de collusion avec l’exécutif à grand renfort de “tractations secrètes”. “Ils sont en train de négocier des choses qui fait que le Parti socialiste non seulement a changé d’alliance, mais a changé de ligne”, a assuré Mathilde Panot au Grand Jury RTL/Public Sénat/Le Figaro.Selon la cheffe des députés Insoumis, le PS “est en train de tout abandonner” en proposant une “taxe Zucman homéopathique” au “rendement quasi nul”.Face à ces attaques, M. Faure revendique des contacts “normaux” et une “discussion fluide” avec M. Lecornu, autour d’une volonté partagée “d’aboutir à un moment à ce que la France soit dotée d’un budget avant la fin de l’année”.A l’unisson, Mme de Montchalin a assuré dimanche qu’il n’y avait “pas de deal global”, ni “pacte de non-censure” ou “accord de coalition”. “Il y a des sujets sur lesquels nous cherchons des compromis”, a-t-elle affirmé au micro de “Questions politiques” (France Inter, franceinfo, Le Monde).Mais l’exercice s’apparente à du funambulisme pour un exécutif pris dans des injonctions contradictoires, entre son socle de soutiens, ses oppositions, ou encore le Sénat dont le président Gérard Larcher a fait savoir samedi sa volonté de retoquer la suspension de la réforme des retraites.”Le compromis, ça vaut pour tout le monde et ça vaut aussi pour le gouvernement. Donc chacun doit être un peu humble”, a exhorté Maud Bregeon.

Budget: le PS maintient l’étreinte sur le gouvernement autour de la taxe Zucman

Jour de relâche à l’Assemblée, mais pression intacte: le patron du PS Olivier Faure a agité dimanche le spectre d’une nouvelle censure, entraînant une probable dissolution, si le gouvernement ne cédait pas dans les prochains jours sur une taxe sur les hauts patrimoines.”A la fin de cette semaine, nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas”, a résumé sur LCI Olivier Faure. “Si nous y allons (…), on peut considérer que dans le mois de novembre, il y aura les élections législatives”, a-t-il insisté.Après avoir décroché la suspension de la réforme des retraites, le PS entend pousser son avantage en concentrant ses revendications sur un autre objet: la taxe Zucman, qui s’invite au coeur des discussions sur la partie “recettes” du budget à l’Assemblée, prévues jusqu’au 4 novembre.La taxe prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros, mais “si d’aventure dans l’hémicycle, nous n’arrivions pas à avancer” sur cette version, “nous chercherons des amendements de repli”, a précisé le premier secrétaire du PS. Alternative portée par son groupe: instaurer un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales.Sous sa forme initiale, cet impôt est une ligne rouge pour l’exécutif qui “considère qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’appareil productif, qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’emploi, qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’innovation et avec tout ce qui crée de la richesse en faveur de nos concitoyens”, selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, interrogée sur France 3.”Si on pouvait sortir du totem de la taxe Zucman… La taxe Zucman on a l’impression qu’elle va résoudre toutes les plaies d’Egypte”, a abondé le chef de députés MoDem Marc Fesneau sur franceinfotv, appelant à faire “redescendre” la pression.Mais un refus catégorique des députés du bloc central de trouver une piste d’atterrissage sur le sujet, “bien sûr, c’est un casus belli”, a menacé Olivier Faure. Et le député socialiste Philippe Brun d’enfoncer le clou sur Radio J: “S’il n’y a pas d’accord avec nous cette semaine, tout va s’effondrer. Le gouvernement va s’effondrer, cette Assemblée va s’effondrer et le pays va s’effondrer”. La semaine qui s’ouvre à l’Assemblée, marquée également par le début de l’examen du budget de la Sécurité sociale en commission, s’annonce donc encore périlleuse pour le gouvernement Lecornu, qui ne doit pour l’heure sa survie qu’à la décision du PS de ne pas le censurer d’emblée.- Taxe “homéopathique” -Samedi soir, à la clôture de débats devenus houleux, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a annoncé qu’à la reprise lundi, certains articles seraient examinés en priorité, repoussant de facto l’examen de la taxe Zucman à plus tard dans la semaine.Un report tactique selon La France insoumise, qui crie depuis plusieurs jours au “jeu de dupes” et accuse le PS de collusion avec l’exécutif à grand renfort de “tractations secrètes”. “Ils sont en train de négocier des choses qui fait que le Parti socialiste non seulement a changé d’alliance, mais a changé de ligne”, a assuré Mathilde Panot au Grand Jury RTL/Public Sénat/Le Figaro.Selon la cheffe des députés Insoumis, le PS “est en train de tout abandonner” en proposant une “taxe Zucman homéopathique” au “rendement quasi nul”.Face à ces attaques, M. Faure revendique des contacts “normaux” et une “discussion fluide” avec M. Lecornu, autour d’une volonté partagée “d’aboutir à un moment à ce que la France soit dotée d’un budget avant la fin de l’année”.A l’unisson, Mme de Montchalin a assuré dimanche qu’il n’y avait “pas de deal global”, ni “pacte de non-censure” ou “accord de coalition”. “Il y a des sujets sur lesquels nous cherchons des compromis”, a-t-elle affirmé au micro de “Questions politiques” (France Inter, franceinfo, Le Monde).Mais l’exercice s’apparente à du funambulisme pour un exécutif pris dans des injonctions contradictoires, entre son socle de soutiens, ses oppositions, ou encore le Sénat dont le président Gérard Larcher a fait savoir samedi sa volonté de retoquer la suspension de la réforme des retraites.”Le compromis, ça vaut pour tout le monde et ça vaut aussi pour le gouvernement. Donc chacun doit être un peu humble”, a exhorté Maud Bregeon.

Israel insists it calls shots in Gaza despite truce

Israel insisted on Sunday that it will maintain control of security inside Gaza despite signing up to a US-brokered ceasefire that foresees the deployment of an international security force.Prime Minister Benjamin Netanyahu told ministers Israel would decide for itself where and when to strike its foes and which countries would be allowed to send troops to police the truce.”Israel is an independent state. We will defend ourselves by our own means and we will continue to determine our fate,” Netanyahu said. “We do not seek anyone’s approval for this. We control our security.”AFP footage showed an Egyptian convoy in Gaza bringing rescuers and heavy machinery to speed up the search for the remains of deceased Israeli hostages Hamas says are lost in the rubble of the devastated Palestinian territory.Low-loader lorries flying the Egyptian flag transported bulldozers and mechanical diggers into Gaza, accompanied by tipper trucks sounding their horns and flashing their lights, en route to an Egyptian aid committee based in Al-Zawayda.Israel government spokeswoman Shosh Bedrosian said Netanyahu had personally approved the arrival of the Egyptian team.”Now, this is a technical team only, and none of these personnel are in the military,” she said.”The team are allowed entry beyond the IDF’s (Israel Defense Forces’) Yellow Line position into Gaza territory to conduct the search for our hostages.”Under the terms of a US-brokered ceasefire, as Israeli forces withdraw after the end of two years of brutal fighting against Hamas, an international force, expected to be drawn from mainly Arab or Muslim countries, is supposed to secure Gaza.But Israel opposes any role for its regional rival Turkey and Netanyahu, under fire from hardliners in his own coalition for even agreeing the ceasefire, took a stern line on Sunday as government ministers met in Jerusalem.”We made clear with respect to international forces that Israel will determine which forces are unacceptable to us,” he said, one day after US Secretary of State Marco Rubio wound up the latest in a parade of high-level visits by Washington officials.Later, Bedrosian put it more starkly: “The prime minister has said it’s going to be done the easy way or the hard way, and Israel will have overall security control of the Gaza Strip.””Gaza will be demilitarised and Hamas will have no part in governing the Palestinian people.”- ‘Child’s dream is gone’ -Aid agencies complain that humanitarian convoys still do not have enough access to Gaza to alleviate the famine conditions in parts of the territory, and families there are still going hungry. AFP journalists followed the family of 62-year-old grandmother Hiam Muqdad for a day in their Gaza City neighbourhood, where they live in a tent next to their ruined home and her barefoot grandchildren gather domestic waste and twigs to burn to heat water.”When they said there was a truce, oh my God, a tear of joy and a tear of sadness fell from my eye,” Muqdad told AFP. “The child’s dream is gone. In the past they used to go to the park but today children play on the rubble.”Israel has withdrawn its forces within Gaza to the so-called “Yellow Line” but remains in control of more than half the territory, approves every UN aid convoy going through its borders and has carried out at least two strikes since the ceasefire.To underline Israel’s independence of action, Netanyahu said it had pummelled Gaza with 150 tonnes of munitions on October 19 after two of its soldiers were killed, and had conducted a strike on Saturday targeting an Islamic Jihad militant.The United States and allies have set up a truce monitoring centre in southern Israel — the Civil-Military Coordination Centre (CMCC) — and dispatched a string of top officials from President Donald Trump’s administration to promote the ceasefire.The latest Israeli strike came just as Rubio was leaving Jerusalem, but Washington’s top diplomat said he remained optimistic the ceasefire would broadly hold if Hamas agrees to disarm and hand over the rule of Gaza.Rubio told reporters that Washington did not expect the Yellow Line to become Gaza’s new border and that Israel would eventually pull back.”I think, ultimately, the point of the stabilisation force is to move that line until it covers hopefully all of Gaza, meaning all of Gaza will be demilitarised,” Rubio told reporters on his plane as he flew to Qatar.The main Palestinian factions, including Hamas, have agreed to form a committee of technocrats to administer Gaza alongside the ceasefire and reconstruction effort.But Hamas has resisted calls for its immediate disarmament and has launched a crackdown on rival Palestinian gangs and armed groups in Gaza.- Hostage recovery -In a statement on Sunday, Hamas’s lead negotiator Khalil Al-Hayya said the militant group’s weapons are “linked to the presence of the occupation and aggression”. He added: “If the occupation ends, these weapons will be transferred to the state.”  Hamas has insisted it is serious about returning the remaining 13 hostage bodies.They include 10 Israelis kidnapped during the group’s attack on October 7, 2023 that triggered the conflict, one Israeli missing since 2014, a Thai and a Tanzanian worker.Hamas has already returned the remaining 20 living hostages and 15 bodies of hostages.But Hamas warns it will struggle to find the bodies of the others in the ruins of Gaza, where more than 68,500 Palestinians have been killed by Israeli fire, according to figures from the health ministry of the Hamas-run territory deemed reliable by the UN. Bedrosian dismissed this, telling reporters: “Hamas knows where our hostages are,” and adding the group needed to make more of an effort to retrieve the bodies. burs-dc/jd/csp/jw

India and China resume direct flights as ties improve

India and China resumed direct flights on Sunday after a five-year suspension, a move important both for trade and a symbolic step as Asia’s giants cautiously rebuild relations.IndiGo flight 6E1703 from Kolkata touched down in the southern Chinese city of Guangzhou shortly before 4:00 am (2000 GMT), officially resuming nonstop air links that had been suspended since 2020 due to the pandemic and subsequent geopolitical tensions.The neighbours — the world’s two most populous nations — remain strategic rivals competing for regional influence, but ties have eased gradually since a deadly Himalayan border clash in 2020.India’s government said the resumption of flights will boost “people-to-people contact” and aid the “gradual normalisation of bilateral exchanges”.Warming relations with Beijing come as India’s ties with key trade partner Washington falter, following US President Donald Trump’s order imposing punishing 50 percent tariffs.Trump’s aides have accused India of fuelling Russia’s war in Ukraine by buying Moscow’s oil.There are already regular flights between India and Hong Kong, while additional services from the capital New Delhi to Shanghai and Guangzhou will begin in November.”The direct air link will reduce logistics and transit time,” said Rajeev Singh, head of the Indian Chamber of Commerce in Kolkata, telling AFP it would benefit businesses.India’s eastern port city of Kolkata has centuries-old ties with China dating back to British rule, when Chinese migrants arrived as traders. Indo-Chinese fusion food remains a beloved staple of the city’s culinary identity.”It’s great news for people like us, who have relatives in China,” said Chen Khoi Kui, a civil society leader in Kolkata’s Chinatown district of Tangra. “Air connectivity will boost trade, tourism and business travel.”- ‘Long-term challenge’ -India runs a significant trade deficit with Beijing, relying heavily on Chinese raw materials for industrial and export growth.The thaw between New Delhi and Beijing followed meetings between their leaders in Russia last year and in China in August.India’s imports from China surged to more than $11 billion last month, up more than 16 percent compared with September 2024, according to New Delhi’s commerce ministry.Exports from India to China were $ 1.47  billion, modest by comparison, but up around 34 percent year-on-year.Direct flights between the two countries were suspended during the Covid-19 pandemic, halting roughly 500 monthly services.Relations then plummeted after the 2020 border skirmish between the nuclear-armed nations, when at least 20 Indian and four Chinese soldiers were killed.New Delhi responded by tightening restrictions on Chinese investments and banning hundreds of apps, including TikTok.India then deepened ties with the US-led Quad alliance — also including Japan and Australia — aimed at countering China’s influence in the Asia-Pacific.Both sides have troops posted along their contested 3,500-kilometre (2,175-mile) high-altitude frontier.But this month, soldiers on each side exchanged gifts of sweets on the Hindu festival of Diwali, “marking a gesture of goodwill”, said Yu Jing, the spokesperson of the Chinese Embassy in India.The Indian Express, in an editorial after Indian Prime Minister Narendra Modi and China’s President Xi Jinping met in August, said improving ties with Beijing “sends an appropriate signal” to Washington.But relations still have far to go.”Managing an increasingly assertive China remains India’s long-term challenge,” the newspaper added. “These fundamental realities remain unchanged, regardless of Trump’s whimsical diplomatic actions.”