Cinq ans après le début du Covid et le confinement, des traces dans les mémoires de Français

Anthropologue à l’université Paris-Cité, ancienne membre du conseil scientifique créé pendant la pandémie de Covid-19, Laëtitia Atlani-Duault travaille sur l’impact de diverses crises sur les mémoires.Dans son livre “Covid-19 Ad Memoriam, Fragments pour les mémoires” (La Documentation française), elle éclaire plusieurs traces d’un “moment de basculement” par des témoignages anonymes récoltés de 2020 à 2024, des photographies d’objets quotidiens de l’ère Covid entrés au MuCem à Marseille, et des dessins de presse de Plantu.Q. Vous évoquez des “traces profondes” du “moment de basculement individuel et collectif”, voire de “rupture anthropologique”, de la pandémie de Covid-19. Lesquelles vous paraissent significatives?R. “Beaucoup ont perdu des proches, sans parfois pouvoir leur dire adieu ni voir une dernière fois leur visage, une expérience qui reste très marquante. Une naissance dans un pays confiné, des enfants à la maison avec des parents qui télétravaillent, des couples qui se déchirent, des familles séparées dans des pays différents, la douleur autour des Ehpad, et, parfois, le bonheur de cette période sont aussi dans les mémoires.Témoignages et objets montrent aussi comment, dans les failles des réponses institutionnelles, des voisins se sont entraidés, des familles se sont rapprochées, des communautés ont improvisé des solutions.En même temps, la pandémie a accentué les lignes de fracture, comme le racontent les témoignages. Le virus, discriminant par nature, a frappé plus durement les plus vulnérables, en raison de leur âge, leurs conditions socio-économiques ou leurs origines étrangères. On voit également que les règles de gestion de crise, uniformes au nom de l’égalité, ont souvent aggravé des disparités existantes”.Q. La page Covid n’est pas vraiment refermée?R. “Les effets de la crise ne sont pas tous derrière nous et nous vivons encore ses effets différés. Si nous avons appris à vivre avec le virus, si nos services hospitaliers ne sont plus débordés, si les principales mesures prises durant la pandémie font partie du passé, s’expriment encore des formes de désespérance et de souffrance sociale qui ne concernent pas que les familles endeuillées, voire de souffrance physique pour les personnes atteintes de Covid long. Cette crise a laissé des marques profondes, elle a fait des morts, creusé les inégalités, sacrifié des étudiants, des professionnels et des malades, elle a parfois laissé un arrière-goût amer à tous ceux qui, applaudis tous les soirs au printemps 2020, se sont ensuite retrouvés rejetés dans l’anonymat et des conditions de travail plus difficiles qu’avant. Il y a aussi un rapport aux vaccins affecté très fortement, une défiance plus forte dans les autorités”.Q. Pourquoi défendez-vous, à l’unisson d’associations et d’acteurs sanitaires, un devoir de mémoire pour la pandémie?  R. “Pour transmettre aux générations futures mais aussi tirer des enseignements pour se préparer aux crises à venir, pas seulement sanitaires. Les mémoires de la pandémie seront plurielles, mais l’important est d’imaginer collectivement des rituels de passage. Depuis plusieurs années, des mairies ont organisé des hommages, tous les 17 mars. Pourquoi n’y a-t-il pas, du côté de l’État, de volonté d’une journée d’hommage inscrite au calendrier national, possiblement le 17 mars? Certains demandent des hommages aux victimes du Covid, d’autres aux endeuillés, d’autres encore aux soignants, ma proposition est d’un hommage à la société française tout entière. Ce serait une forme de contre-don du gouvernement, d’autant plus important qu’on parle beaucoup de défiance envers l’État et envers la science mais aussi de se préparer à d’autres crises majeures.Plusieurs propositions de loi ont été déposées depuis 2021, sans succès, pour créer une journée d’hommage national inscrite au calendrier national. Une nouvelle, portée par un groupe transpartisan de députés et à laquelle j’ai contribué, vient d’être déposée le 11 mars pour relancer ce débat à l’Assemblée nationale.Certaines mairies ont aussi créé des monuments en mémoire du Covid, mais il n’y a pas de lieu national. Comme il ne s’agit pas de tout attendre de l’État, je crée un lieu de mémoire de la pandémie: il ouvrira en septembre rue de l’École de médecine, au sein de l’université Paris-Cité, et sera un espace dédié avec des expositions permanentes et temporaires, des conférences et des événements”.

Au salon mondial du tourisme à Paris, les croisières en vogue

Au salon mondial du tourisme de Paris, les stands des croisières ne désemplissent pas, signe d’un intérêt grandissant des Français à la fois pour les petits bateaux en mode expédition polaire ou les mastodontes en Méditerranée.”Je vous ai déjà vues l’année dernière!”, lance une commerciale à deux clientes sur le stand Grands Espaces qui propose des croisières d’expédition dans les régions polaires lors de ce salon qui s’est ouvert jeudi et ferme ses portes dimanche.Marie-Dominique du Fontenioux, 73 ans et Laurence Bolloré Bourdin, 71 ans sont déjà parties avec cette compagnie l’année dernière à Spitzberg, en mer du Groenland. “Pour la nature et les animaux, il y a des oiseaux à foison”, se souvient Marie-Dominique du Fontenioux.Les croisières plutôt qu’une destination fixe car “on est attachées à la mer”, assure son amie Laurence Bolloré Bourdin. Les deux bretonnes se sont offert aussi en novembre dernier trois semaines sur un bateau Costa, direction les Antilles depuis Marseille. Un voyage bien différent des bateaux d’expédition polaire qui ne comptent que quelques dizaines de voyageurs.”Je voulais du soleil pas cher”, lance Marie-Dominique qui en est à sa troisième croisière alors que son amie en compte “une dizaine”.Selon Cruise Lines International Association (CLIA), la principale voix de la communauté mondiale du secteur des croisières qui doit publier dans les semaines à venir les chiffres pour 2024, le nombre de Français ayant voyagé en croisière sur les trois premiers trimestres de 2024 est en hausse de 1% à 388.000.C’est toutefois encore loin derrière les Allemands (1,9 million) et les Britanniques et Irlandais (1,8 million).”La croisière est encore un marché relativement récent en France, avec une croissance significative observée depuis un peu plus de 15 ans”, explique à l’AFP Leonardo Massa, vice-président Europe du sud de la division croisière du groupe MSC.- “Effet wahou”-Sur le stand de CroisiEurope, autre opérateur, l’animatrice confirme à l’AFP “un engouement constant” pour les croisières sur les 50 bateaux du groupe qui naviguent en Europe, sur le Mékong et en Afrique.L’entreprise basée à Strasbourg transporte essentiellement des jeunes retraités mais aussi des familles pour les destinations telles que l’Espagne, le Portugal, l’Italie. “Ce qui plaît au Français dans les croisières, c’est la qualité du service, le côté +tout compris+”, explique à l’AFP Didier Arino, qui dirige le cabinet Protourisme.Sur les grands bateaux aux milliers de cabines, souvent cibles de critiques pour leur impact environnemental, il y a “l’abondance d’activités, de nourriture, de spectacles, de boutiques”, ajoute-t-il estimant que les Français aiment “l’effet +wahou+, le gigantisme”.Qu’il s’agisse des croisières sur les énormes bateaux ou plus intimistes de découverte et d’aventure, les vacanciers veulent “sortir du quotidien et s’offrir des souvenirs”, estime M. Arino.Anne Gayot, 64 ans, se renseigne quant à elle pour sa première croisière qu’elle souhaite faire en Norvège. “Je fuis le tourisme de masse”, explique-t-elle à l’AFP, donc pas question de choisir un gros bateau et une destination soleil. Habituée des randonnées, elle voyage seule cette fois et a choisi la croisière vers une destination “pas encore trop connue”.Quant au climat, Didier Arino estime “que cela peut refroidir une partie de la clientèle qui se sent coupable surtout dans des villes comme Marseille”.Des ONG avaient d’ailleurs bloqué en septembre dernier l’arrivée de bateaux dans la ville pour dénoncer la pollution causée par ces navires.Ces dernières années, Venise ou Amsterdam ont interdit leur centre-ville aux géants des mers.”C’est pour cela que les armateurs développent des bateaux moins polluants”, selon M. Arino. Et “il y a aussi un travail à faire sur l’électrification des ports” qui leur permet de couper le moteur à quai, poursuit-il.Mais “c’est comme pour l’avion, les gens disent que c’est polluant mais le prennent quand même”, résume-t-il.  

Au salon mondial du tourisme à Paris, les croisières en vogue

Au salon mondial du tourisme de Paris, les stands des croisières ne désemplissent pas, signe d’un intérêt grandissant des Français à la fois pour les petits bateaux en mode expédition polaire ou les mastodontes en Méditerranée.”Je vous ai déjà vues l’année dernière!”, lance une commerciale à deux clientes sur le stand Grands Espaces qui propose des croisières d’expédition dans les régions polaires lors de ce salon qui s’est ouvert jeudi et ferme ses portes dimanche.Marie-Dominique du Fontenioux, 73 ans et Laurence Bolloré Bourdin, 71 ans sont déjà parties avec cette compagnie l’année dernière à Spitzberg, en mer du Groenland. “Pour la nature et les animaux, il y a des oiseaux à foison”, se souvient Marie-Dominique du Fontenioux.Les croisières plutôt qu’une destination fixe car “on est attachées à la mer”, assure son amie Laurence Bolloré Bourdin. Les deux bretonnes se sont offert aussi en novembre dernier trois semaines sur un bateau Costa, direction les Antilles depuis Marseille. Un voyage bien différent des bateaux d’expédition polaire qui ne comptent que quelques dizaines de voyageurs.”Je voulais du soleil pas cher”, lance Marie-Dominique qui en est à sa troisième croisière alors que son amie en compte “une dizaine”.Selon Cruise Lines International Association (CLIA), la principale voix de la communauté mondiale du secteur des croisières qui doit publier dans les semaines à venir les chiffres pour 2024, le nombre de Français ayant voyagé en croisière sur les trois premiers trimestres de 2024 est en hausse de 1% à 388.000.C’est toutefois encore loin derrière les Allemands (1,9 million) et les Britanniques et Irlandais (1,8 million).”La croisière est encore un marché relativement récent en France, avec une croissance significative observée depuis un peu plus de 15 ans”, explique à l’AFP Leonardo Massa, vice-président Europe du sud de la division croisière du groupe MSC.- “Effet wahou”-Sur le stand de CroisiEurope, autre opérateur, l’animatrice confirme à l’AFP “un engouement constant” pour les croisières sur les 50 bateaux du groupe qui naviguent en Europe, sur le Mékong et en Afrique.L’entreprise basée à Strasbourg transporte essentiellement des jeunes retraités mais aussi des familles pour les destinations telles que l’Espagne, le Portugal, l’Italie. “Ce qui plaît au Français dans les croisières, c’est la qualité du service, le côté +tout compris+”, explique à l’AFP Didier Arino, qui dirige le cabinet Protourisme.Sur les grands bateaux aux milliers de cabines, souvent cibles de critiques pour leur impact environnemental, il y a “l’abondance d’activités, de nourriture, de spectacles, de boutiques”, ajoute-t-il estimant que les Français aiment “l’effet +wahou+, le gigantisme”.Qu’il s’agisse des croisières sur les énormes bateaux ou plus intimistes de découverte et d’aventure, les vacanciers veulent “sortir du quotidien et s’offrir des souvenirs”, estime M. Arino.Anne Gayot, 64 ans, se renseigne quant à elle pour sa première croisière qu’elle souhaite faire en Norvège. “Je fuis le tourisme de masse”, explique-t-elle à l’AFP, donc pas question de choisir un gros bateau et une destination soleil. Habituée des randonnées, elle voyage seule cette fois et a choisi la croisière vers une destination “pas encore trop connue”.Quant au climat, Didier Arino estime “que cela peut refroidir une partie de la clientèle qui se sent coupable surtout dans des villes comme Marseille”.Des ONG avaient d’ailleurs bloqué en septembre dernier l’arrivée de bateaux dans la ville pour dénoncer la pollution causée par ces navires.Ces dernières années, Venise ou Amsterdam ont interdit leur centre-ville aux géants des mers.”C’est pour cela que les armateurs développent des bateaux moins polluants”, selon M. Arino. Et “il y a aussi un travail à faire sur l’électrification des ports” qui leur permet de couper le moteur à quai, poursuit-il.Mais “c’est comme pour l’avion, les gens disent que c’est polluant mais le prennent quand même”, résume-t-il.  

Ukraine: Poutine devra négocier “tôt ou tard”, selon Londres

Le président russe Vladimir Poutine devra “tôt ou tard venir à la table” des négociations, a déclaré samedi le Premier ministre britannique Keir Starmer en ouvrant à Londres un sommet virtuel avec quelque 25 dirigeants alliés de l’Ukraine.”Si Poutine veut vraiment la paix, c’est très simple: il doit cesser ses attaques barbares contre l’Ukraine et accepter un cessez-le-feu”, a ajouté M. Starmer, au début de cette réunion virtuelle avec une coalition de pays “volontaires” pour aider au respect d’un éventuel cessez-le-feu avec Moscou, trois ans après le début de la guerre.Alors que l’Ukraine a montré qu’elle était “pour la paix” en acceptant un cessez-le feu de 30 jours, “Poutine est celui qui essaie de retarder” les choses, a affirmé M. Starmer.Plusieurs pays européens, l’Ukraine, l’Otan, la Commission européenne, le Canada ou encore l’Australie participent à cette réunion entamée vers 10H00 GMT pour préciser, selon Downing Street, les contours d’une coalition de pays volontaires prêts à “soutenir une paix juste et durable” en Ukraine.La Russie, qui met des conditions à cette trêve poussée par les Américains, a annoncé samedi matin avoir repris deux nouveaux villages dans la région de Koursk où les troupes de Moscou ont réalisé d’importantes avancées au cours des derniers jours.Moscou a également annoncé avoir intercepté 126 drones ukrainiens dans la nuit. Kiev a de son côté dit avoir abattu 130 de ces engins militaires lancés par la Russie sur tout le pays.Les Etats-Unis réclament une trêve au plus vite et ont exercé une pression considérable sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a accepté mardi une cessation des hostilités de 30 jours. Mais le président russe Vladimir Poutine a évoqué des “questions importantes” à régler avant tout cessez-le-feu.”Le mépris total du Kremlin pour la proposition de cessez-le-feu du président Trump ne fait que démontrer que Poutine ne prend pas la paix au sérieux”, avait fustigé Keir Starmer vendredi soir.Depuis plusieurs jours, le Premier ministre britannique et le président français Emmanuel Macron s’efforcent de constituer une “coalition de pays volontaires”, dont le but serait de dissuader Poutine de violer une éventuelle trêve.La réunion de samedi, à laquelle participent M. Zelensky, le chancelier allemand sortant Olaf Scholz ou encore le président turc Recep Tayyip Erdogan, doit permettre “d’approfondir la manière dont les pays prévoient” d’y contribuer.Elle sera suivie par une “session de planification militaire la semaine prochaine”.- Paix “par la force” -La participation de ces pays pourrait prendre la forme d’envoi de troupes – un engagement que Paris, Londres et Ankara se sont dit prêts à prendre -, mais aussi d’un soutien plus logistique.”Nous ne pouvons pas simplement attendre (…) nous devons continuer à pousser et préparer une paix qui doit être juste et durable”, a ajouté M. Starmer à l’adresse des participants au sommet virtuel. Si Moscou, en revanche, refuse de signer cet accord américain, “nous devons alors faire tout notre possible pour accroître la pression économique sur la Russie afin de mettre un terme à cette guerre”, avait-il prévenu vendredi.La Russie a émis des revendications maximalistes pour une cessation des hostilités: reddition de facto de l’armée ukrainienne, cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par la Russie, abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l’Otan, démantèlement du pouvoir ukrainien en place.”Il reste beaucoup de travail à faire,  mais il y a des raisons d’afficher un optimisme prudent”, avait déclaré le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio vendredi après une réunion des chefs de diplomatie du G7 au Canada.”Nous continuerons de travailler au renforcement du soutien à l’Ukraine et à une paix solide et durable”, a pour sa part déclaré Emmanuel Macron avant la réunion de samedi, exhortant la Russie à “cesser” les “exactions” en Ukraine ainsi que “les déclarations dilatoires”.Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Antonio Costa participent également au sommet virtuel.Les Etats baltes – Lituanie, Lettonie et Estonie – ont également été conviés. La Première ministre italienne Giorgia Meloni s’y est aussi jointe.

Ukraine: Poutine devra négocier “tôt ou tard”, selon Londres

Le président russe Vladimir Poutine devra “tôt ou tard venir à la table” des négociations, a déclaré samedi le Premier ministre britannique Keir Starmer en ouvrant à Londres un sommet virtuel avec quelque 25 dirigeants alliés de l’Ukraine.”Si Poutine veut vraiment la paix, c’est très simple: il doit cesser ses attaques barbares contre l’Ukraine et accepter un cessez-le-feu”, a ajouté M. Starmer, au début de cette réunion virtuelle avec une coalition de pays “volontaires” pour aider au respect d’un éventuel cessez-le-feu avec Moscou, trois ans après le début de la guerre.Alors que l’Ukraine a montré qu’elle était “pour la paix” en acceptant un cessez-le feu de 30 jours, “Poutine est celui qui essaie de retarder” les choses, a affirmé M. Starmer.Plusieurs pays européens, l’Ukraine, l’Otan, la Commission européenne, le Canada ou encore l’Australie participent à cette réunion entamée vers 10H00 GMT pour préciser, selon Downing Street, les contours d’une coalition de pays volontaires prêts à “soutenir une paix juste et durable” en Ukraine.La Russie, qui met des conditions à cette trêve poussée par les Américains, a annoncé samedi matin avoir repris deux nouveaux villages dans la région de Koursk où les troupes de Moscou ont réalisé d’importantes avancées au cours des derniers jours.Moscou a également annoncé avoir intercepté 126 drones ukrainiens dans la nuit. Kiev a de son côté dit avoir abattu 130 de ces engins militaires lancés par la Russie sur tout le pays.Les Etats-Unis réclament une trêve au plus vite et ont exercé une pression considérable sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a accepté mardi une cessation des hostilités de 30 jours. Mais le président russe Vladimir Poutine a évoqué des “questions importantes” à régler avant tout cessez-le-feu.”Le mépris total du Kremlin pour la proposition de cessez-le-feu du président Trump ne fait que démontrer que Poutine ne prend pas la paix au sérieux”, avait fustigé Keir Starmer vendredi soir.Depuis plusieurs jours, le Premier ministre britannique et le président français Emmanuel Macron s’efforcent de constituer une “coalition de pays volontaires”, dont le but serait de dissuader Poutine de violer une éventuelle trêve.La réunion de samedi, à laquelle participent M. Zelensky, le chancelier allemand sortant Olaf Scholz ou encore le président turc Recep Tayyip Erdogan, doit permettre “d’approfondir la manière dont les pays prévoient” d’y contribuer.Elle sera suivie par une “session de planification militaire la semaine prochaine”.- Paix “par la force” -La participation de ces pays pourrait prendre la forme d’envoi de troupes – un engagement que Paris, Londres et Ankara se sont dit prêts à prendre -, mais aussi d’un soutien plus logistique.”Nous ne pouvons pas simplement attendre (…) nous devons continuer à pousser et préparer une paix qui doit être juste et durable”, a ajouté M. Starmer à l’adresse des participants au sommet virtuel. Si Moscou, en revanche, refuse de signer cet accord américain, “nous devons alors faire tout notre possible pour accroître la pression économique sur la Russie afin de mettre un terme à cette guerre”, avait-il prévenu vendredi.La Russie a émis des revendications maximalistes pour une cessation des hostilités: reddition de facto de l’armée ukrainienne, cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par la Russie, abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l’Otan, démantèlement du pouvoir ukrainien en place.”Il reste beaucoup de travail à faire,  mais il y a des raisons d’afficher un optimisme prudent”, avait déclaré le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio vendredi après une réunion des chefs de diplomatie du G7 au Canada.”Nous continuerons de travailler au renforcement du soutien à l’Ukraine et à une paix solide et durable”, a pour sa part déclaré Emmanuel Macron avant la réunion de samedi, exhortant la Russie à “cesser” les “exactions” en Ukraine ainsi que “les déclarations dilatoires”.Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Antonio Costa participent également au sommet virtuel.Les Etats baltes – Lituanie, Lettonie et Estonie – ont également été conviés. La Première ministre italienne Giorgia Meloni s’y est aussi jointe.

France launches manslaughter probe against TotalEnergies over Mozambique attackSat, 15 Mar 2025 11:20:30 GMT

French prosecutors said Saturday they had opened a manslaughter investigation against energy giant TotalEnergies following a bloody 2021 jihadist attack in Mozambique.In October 2023, survivors and relatives of victims of the attack near a major gas field in northern Mozambique launched legal action against the oil and gas giant, accusing it of failing to protect …

France launches manslaughter probe against TotalEnergies over Mozambique attackSat, 15 Mar 2025 11:20:30 GMT Read More »

F1: en Australie, Lando Norris offre la première pole position de la saison à McLaren

Le Britannique Lando Norris et McLaren débuteront la saison 2025 de Formule 1 en pole position, dimanche au Grand Prix d’Australie, alors que Lewis Hamilton partira huitième pour sa première course avec Ferrari.Dans la chaleur de l’Albert Park à Melbourne, théâtre du premier GP de la saison, Norris a décroché le meilleur temps des qualifications disputées samedi, devant son coéquipier australien Oscar Piastri, acclamé par “son” public.Cette première ligne 100% McLaren, “est la meilleure façon de commencer l’année!”, a savouré le vice-champion en titre britannique, même si, prévient-il déjà, “la course risque d’être compliquée”.Et pour cause: ces premières “qualifs” de la saison ont été disputées sous une chaleur (plus de 30 degrés) qui ne préfigure en rien les conditions météo du reste du week-end, avec de la pluie attendue dimanche pour la course. Une situation qui pourrait déjà rebattre les cartes à l’entame du championnat.  – Qualifications manquées pour Ferrari -Pluie ou pas, McLaren fait pour l’instant figure d’équipe à battre à l’aube d’une saison encore bien incertaine, tant les écarts entre les équipes sont faibles.Les deux monoplaces oranges s’élanceront dimanche à partir de 15h00 locales (05h00 heure de Paris) devant le quadruple champion du monde en titre Max Verstappen (Red Bull), surpris par sa performance samedi.”Nous avons eu une entame de week-end un peu difficile”, a reconnu le Néerlandais. “Mais aujourd’hui, je me sentais en harmonie avec la voiture”. Son nouveau coéquipier chez Red Bull, Liam Lawson, s’élancera d’une très lointaine 18e place.Pour son premier GP avec Ferrari, le septuple champion du monde Lewis Hamilton, encore en rodage, partira 8e, derrière son coéquipier monégasque Charles Leclerc, 7e.Les deux voitures de la légendaire écurie italienne ont pourtant semblé dans le coup au début des qualifications. “Mais dès que nous avons commencé à davantage pousser la performance de la voiture, on a constaté un manque de constance”, a expliqué le Monégasque. “Cette voiture a beaucoup de potentiel mais pour l’instant, on ne semble pas être dans la bonne fenêtre” d’exploitation.”Ce n’est pas tout à fait ce que nous voulions, mais dans l’ensemble, je suis satisfait des progrès que nous avons réalisés ces deux derniers jours”, a tempéré Hamilton.Les deux coéquipiers s’élanceront derrière la Mercedes de George Russell, 4e, et la Racing Bulls du Japonais Yuki Tsunoda, 5e. Le Thaïlandais Alexander Albon, 6e, confirme la bonne forme de Williams aperçue lors des essais de pré-saison. – Hadjar 11e mais “frustré” -Cette saison, la F1 hérite d’une grille largement remaniée, marquée par l’arrivée d’Hamilton chez Ferrari mais aussi les débuts de plusieurs pilotes dans l’élite, à l’instar d’Isack Hadjar chez Racing Bulls. Pour son premier GP de F1, le Français de 20 ans partira 11e, derrière son compatriote Pierre Gasly (Alpine), 9e mais devant le double champion du monde espagnole Fernando Alonso (Aston Martin), 12e. En dépit de sa solide performance, Hajdar avait la mine fermée après ses premières qualifications dans l’élite: “j’aurais évidemment signé pour cette 11e place, mais je n’ai pas fait le meilleur tour possible, je sais où j’ai perdu du temps”, a-t-il expliqué “frustré” aux journalistes.Le troisième Français de la grille, Esteban Ocon, en difficulté au volant de sa Haas, ne sera que 19e devant son coéquipier Oliver Bearman, 20e et dernier, la faute à un problème de boîte de vitesse qui l’a privé de qualifications.Le jeune Britannique de 19 ans connaît pour l’heure un week-end cauchemardesque puisqu’il a déjà manqué l’immense majorité des essais libres, la faute à deux sorties de piste vendredi et samedi matin.L’Italien Andrea Kimi Antonelli (18 ans), successeur d’Hamilton chez Mercedes, débutera lui son tout premier Grand Prix au 16e rang.

La Russie reprend du terrain aux Ukrainiens dans la région de Koursk, attaques mutuelles de drones

La Russie a annoncé samedi avoir repris deux nouveaux villages dans la région de Koursk, occupée depuis l’été dernier par les forces ukrainiennes et où les troupes de Moscou ont réalisé d’importantes avancées au cours des derniers jours.La nuit précédente a également été le théâtre de nouvelles attaques mutuelles de drones, Kiev et Moscou faisant chacun état de plus d’une centaine d’engins abattus sur leurs territoires respectifs.Dans la région de Koursk, frontalière de l’Ukraine, les soldats russes ont repris le contrôle des villages de Zaolechenka et Roubanchtchina, au nord et à l’ouest de la ville de Soujda, dont Moscou avait annoncé la reconquête jeudi.Vladimir Poutine a appelé vendredi les soldats ukrainiens qui y combattent à déposer les armes. “S’ils déposent les armes et se rendent, ils se verront garantir la vie”, a certifié M. Poutine, qui s’est dit “sensible à l’appel du président Trump” à ce sujet.Le président américain avait précédemment appelé son homologue russe à “épargner la vie” de “milliers de soldats ukrainiens” qui sont selon lui “complètement encerclés par l’armée russe”, sans préciser le lieu de cet encerclement, ni la source de ces affirmations.”La situation dans la région de Koursk est évidemment très difficile”, a reconnu vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky devant un groupe de médias dont l’AFP, mais les soldats s’y battent de manière “absolument héroïque”.”Il n’y a pas de menace d’encerclement de nos unités”, a assuré de son côté l’état-major de l’armée ukrainienne, affirmant que des informations contraires étaient répandues par la Russie pour “faire pression sur l’Ukraine et ses partenaires”.L’armée ukrainienne a publié samedi sur les réseaux sociaux une carte montrant un retrait de ses troupes vers l’ouest de la région de Koursk, en direction de la frontière entre les deux pays.- Enjeu clé -La situation militaire dans la région de Koursk constitue un enjeu clé au moment où les efforts internationaux s’intensifient pour mettre fin au conflit en cours depuis plus de trois ans.Vladimir Poutine, sans s’opposer catégoriquement à la trêve proposée par les Etats-Unis, a déclaré jeudi que les “prochaines étapes” dépendraient de la libération de cette région frontalière russe, où l’armée ukrainienne s’était emparée de plus d’un millier de kilomètres carrés en août dernier avec pour objectif d’en faire une monnaie d’échange lors de négociations ultérieures avec Moscou.Samedi, l’Ukraine et la Russie ont fait état de nombreuses attaques mutuelles de drones au cours de la nuit précédente.Kiev a annoncé avoir abattu 130 drones Shahed de fabrication iranienne lancés par la Russie sur 14 régions de l’Ukraine. Selon l’armée de l’air ukrainienne, les forces russes ont également lancé deux missiles balistiques dans la nuit.A Moscou, le ministère russe de la Défense a fait état de son côté de 126 drones ukrainiens abattus, principalement au-dessus de ses régions de Volgograd et de Voronej (sud).L’armée ukrainienne envoie régulièrement des drones contre la Russie, en réponse aux frappes russes qui visent quasi-quotidiennement l’Ukraine depuis février 2022.Dans la nuit de lundi à mardi, la Russie avait subi une attaque massive de 343 drones ukrainiens, la plus grande depuis l’assaut contre l’Ukraine, qui a ciblé en particulier la région de Moscou, faisant au moins trois morts.