La Chine appelle à “lutter sans relâche” en achevant sa grand-messe politique
La Chine a tiré le rideau mardi à Pékin sur sa principale réunion politique annuelle en exhortant à une lutte “sans relâche” sur fond de difficultés économiques et de rivalité politico-commerciale croissante avec les Etats-Unis.Les quelque 3.000 membres de l’Assemblée nationale populaire (ANP), l’organe législatif du pays – dans les faits soumis au Parti communiste chinois (PCC) -, étaient rassemblés au Palais du peuple donnant sur la place Tiananmen, gardée par un portrait de Mao Tsé-toung.Une fois le président chinois Xi Jinping entré dans la salle en forme d’immense théâtre, au son d’une fanfare militaire, un haut responsable parlementaire, Li Hongzhong, a ouvert la séance. Il remplaçait au pied levé le président du comité permanent du Parlement et numéro trois du gouvernement, Zhao Leji, dont l’absence a été attribuée à une “infection respiratoire”.”Unissons-nous encore plus étroitement autour du Comité central du Parti avec le camarade Xi Jinping en son coeur”, a déclaré M. Li.Sous les applaudissements enthousiastes, il a également appelé à “lutter sans relâche pour la grande cause du renouveau du peuple chinois”, une allusion au développement économique de la Chine et à son retour au sein des grandes puissances mondiales.Les délégués ont ensuite procédé au vote des rapports de travail annuels du gouvernement, de la Cour populaire suprême et du Parquet populaire suprême.- Quasi-unanimité -Appuyant sur un des boutons disposés devant eux, les représentants, y compris Xi Jinping, ont aussi voté des résolutions sur les budgets central et locaux, le plan de développement économique, ainsi qu’un amendement à la loi sur les législateurs.Des scrutins aboutissant, à chaque fois, à une quasi-unanimité et de brefs applaudissements, avant la conclusion de l’événement annuel par l’hymne national.La plupart des propositions votées par le Parlement chinois, qui fait surtout office de chambre d’enregistrement, avaient déjà été décidées par le sommet du pouvoir communiste, non sans d’intenses consultations en amont.”La réunion a permis de mener à bien chaque point de l’ordre du jour et de faire avancer la démocratie”, s’est félicité Li Hongzhong.L’un des moments les plus scrutés de cette session annuelle du Parlement, entamée mercredi dernier, aura été le discours du Premier ministre Li Qiang.Il avait alors dévoilé un objectif “d’environ 5%” de croissance pour 2025, comme l’an dernier, un relèvement inédit du déficit budgétaire de la Chine,un soutien aux entrepreneurs privés, et avait dit espérer créer 12 millions d’emplois urbains cette année.La deuxième économie mondiale est en effet lestée, depuis la pandémie de Covid-19, par une crise du secteur immobilier, une consommation atone ou encore un taux de chômage élevé chez les jeunes.Sans compter les droits de douane supplémentaires décidés par le président américain Donald Trump sur l’intégralité des produits chinois, maintenant à hauteur de 20%.- Intelligence artificielle -Des mesures américaines qui freinent “le développement de l’économie mondiale” et perturbent “la stabilité des chaînes industrielles”, selon le ministre du Commerce Wang Wentao, lequel a promis la semaine dernière que son pays se battrait “jusqu’au bout” dans ce domaine.Le rapport d’activité du gouvernement, présenté par Li Qiang, avait promis de faire de la demande intérieure “la force motrice et le point d’ancrage de la croissance”.Le délégué Zheng Yueming, de la province du Shandong (est), a dit à l’AFP sa confiance dans l’économie chinoise en dépit du contexte international.”Je crois que nous aurons de la croissance dans de nouveaux domaines ce qui pourra atténuer certaines difficultés”, a-t-il jugé.Face au succès récent de la startup chinoise DeepSeek, l’intelligence artificielle (IA) pourrait être un de ces leviers, en ce qu’il démontre “la capacité de la Chine à innover”, d’après Wu Qing, le patron de l’autorité chinoise de régulation des marchés, qui s’est exprimé jeudi devant la presse.Le gouvernement a notamment annoncé dimanche qu’il allait renforcer le recours à l’IA dans le domaine des soins aux personnes âgées, dans un pays comptant de plus en plus de seniors.”Je pense qu’il y aura beaucoup de promotion de ces (…) avancées technologiques, des lois adéquates devraient donc suivre”, a appelé de ses voeux la parlementaire de Shanghai, Liu Yiyan auprès de l’AFP.mya-mjw-jnd-ehl/abx
La Chine appelle à “lutter sans relâche” en achevant sa grand-messe politique
La Chine a tiré le rideau mardi à Pékin sur sa principale réunion politique annuelle en exhortant à une lutte “sans relâche” sur fond de difficultés économiques et de rivalité politico-commerciale croissante avec les Etats-Unis.Les quelque 3.000 membres de l’Assemblée nationale populaire (ANP), l’organe législatif du pays – dans les faits soumis au Parti communiste chinois (PCC) -, étaient rassemblés au Palais du peuple donnant sur la place Tiananmen, gardée par un portrait de Mao Tsé-toung.Une fois le président chinois Xi Jinping entré dans la salle en forme d’immense théâtre, au son d’une fanfare militaire, un haut responsable parlementaire, Li Hongzhong, a ouvert la séance. Il remplaçait au pied levé le président du comité permanent du Parlement et numéro trois du gouvernement, Zhao Leji, dont l’absence a été attribuée à une “infection respiratoire”.”Unissons-nous encore plus étroitement autour du Comité central du Parti avec le camarade Xi Jinping en son coeur”, a déclaré M. Li.Sous les applaudissements enthousiastes, il a également appelé à “lutter sans relâche pour la grande cause du renouveau du peuple chinois”, une allusion au développement économique de la Chine et à son retour au sein des grandes puissances mondiales.Les délégués ont ensuite procédé au vote des rapports de travail annuels du gouvernement, de la Cour populaire suprême et du Parquet populaire suprême.- Quasi-unanimité -Appuyant sur un des boutons disposés devant eux, les représentants, y compris Xi Jinping, ont aussi voté des résolutions sur les budgets central et locaux, le plan de développement économique, ainsi qu’un amendement à la loi sur les législateurs.Des scrutins aboutissant, à chaque fois, à une quasi-unanimité et de brefs applaudissements, avant la conclusion de l’événement annuel par l’hymne national.La plupart des propositions votées par le Parlement chinois, qui fait surtout office de chambre d’enregistrement, avaient déjà été décidées par le sommet du pouvoir communiste, non sans d’intenses consultations en amont.”La réunion a permis de mener à bien chaque point de l’ordre du jour et de faire avancer la démocratie”, s’est félicité Li Hongzhong.L’un des moments les plus scrutés de cette session annuelle du Parlement, entamée mercredi dernier, aura été le discours du Premier ministre Li Qiang.Il avait alors dévoilé un objectif “d’environ 5%” de croissance pour 2025, comme l’an dernier, un relèvement inédit du déficit budgétaire de la Chine,un soutien aux entrepreneurs privés, et avait dit espérer créer 12 millions d’emplois urbains cette année.La deuxième économie mondiale est en effet lestée, depuis la pandémie de Covid-19, par une crise du secteur immobilier, une consommation atone ou encore un taux de chômage élevé chez les jeunes.Sans compter les droits de douane supplémentaires décidés par le président américain Donald Trump sur l’intégralité des produits chinois, maintenant à hauteur de 20%.- Intelligence artificielle -Des mesures américaines qui freinent “le développement de l’économie mondiale” et perturbent “la stabilité des chaînes industrielles”, selon le ministre du Commerce Wang Wentao, lequel a promis la semaine dernière que son pays se battrait “jusqu’au bout” dans ce domaine.Le rapport d’activité du gouvernement, présenté par Li Qiang, avait promis de faire de la demande intérieure “la force motrice et le point d’ancrage de la croissance”.Le délégué Zheng Yueming, de la province du Shandong (est), a dit à l’AFP sa confiance dans l’économie chinoise en dépit du contexte international.”Je crois que nous aurons de la croissance dans de nouveaux domaines ce qui pourra atténuer certaines difficultés”, a-t-il jugé.Face au succès récent de la startup chinoise DeepSeek, l’intelligence artificielle (IA) pourrait être un de ces leviers, en ce qu’il démontre “la capacité de la Chine à innover”, d’après Wu Qing, le patron de l’autorité chinoise de régulation des marchés, qui s’est exprimé jeudi devant la presse.Le gouvernement a notamment annoncé dimanche qu’il allait renforcer le recours à l’IA dans le domaine des soins aux personnes âgées, dans un pays comptant de plus en plus de seniors.”Je pense qu’il y aura beaucoup de promotion de ces (…) avancées technologiques, des lois adéquates devraient donc suivre”, a appelé de ses voeux la parlementaire de Shanghai, Liu Yiyan auprès de l’AFP.mya-mjw-jnd-ehl/abx
Année 2024 “record” pour Mediapart
Le site d’investigation Mediapart a vécu une année 2024 “record”, avec un nombre d’abonnés au plus haut, a-t-il annoncé lors de la présentation de ses résultats annuels mardi.Fin 2024, Mediapart comptait 233.277 abonnés (contre près de 220.000 en 2023). Actuellement, ce nombre se monte même à 245.000, a indiqué à l’AFP sa présidente et directrice de la publication, Carine Fouteau, qui a succédé à l’emblématique Edwy Plenel en mars 2024.Créé il y a 17 ans, le site d’investigation marqué à gauche a enregistré des recettes record l’an dernier (24,9 millions d’euros de chiffre d’affaires, +11,4% par rapport à 2023). En prenant en compte les dépenses, son bénéfice net dépasse les 3,3 millions d’euros, le troisième meilleur résultat de son histoire.Mme Fouteau fait un lien entre ces “bons résultats” et la “crise internationale” actuelle.Dans un “contexte mondial extrêmement dégradé (…), les lecteurs et lectrices ont besoin de clés pour comprendre, de faits, documentés, vérifiés, et de sens”, juge-t-elle.Elle pointe “la contre-révolution en cours” aux Etats-Unis, où le président Donald Trump “met en cause le droit d’informer”.Pour 2025, Mediapart, qui emploie 150 salariés dont la moitié de journalistes, se donne comme priorité “d’accroître le nombre de ses abonnés” (le prix de l’abonnement est de 12 euros par mois ou 120 euros par an).Pour cela, il mise sur “le renforcement de (ses) forces d’enquête sur la politique et l’international”, sur “le développement de la stratégie vidéo et audio” ou sur les “jeunes publics”, énumère sa dirigeante.”Il n’y a pas de plafond de verre, on a encore de grandes marges de progression, notamment en termes de croissance du nombre de nos abonnés”, estime Carine Fouteau.Elle insiste sur “la solidité du modèle d’indépendance” de Mediapart, qui dépend quasi uniquement des abonnements et dont le capital est sanctuarisé depuis 2019.Au nombre d’abonnés, le site domine nettement le paysage des médias grand public payants uniquement numériques. Loin derrière, on trouve Arrêt sur images (20.800 abonnés) ou Les Jours (9.700), selon de récents chiffres compilés par le site spécialisé Mind Media.Si on prend en compte les journaux qui ont aussi une version papier, Mediapart arrive troisième en nombre d’abonnés uniquement numériques, derrière Le Monde (près de 580.000) et Le Figaro (294.000), selon les chiffres de Mind Media.
Struggling Japanese automaker Nissan replaces CEO
Struggling Japanese automaker Nissan announced on Tuesday that chief executive Makoto Uchida would step down, a move that follows the failure of merger talks with rival Honda.Ivan Espinosa, who will take the top job from April, told reporters he wanted to continue Uchida’s work “to help Nissan shine again”.”I sincerely believe that Nissan has so much more potential than what we are seeing today,” Espinosa said, adding that he would work “closely with our talented team worldwide to bring stability and growth back to the company”.Nissan says it expects an annual loss of more than $500 million this financial year, after announcing thousands of job cuts and reporting a 93 percent plunge in first-half net profit.Moody’s has downgraded Nissan’s credit rating to junk, citing its “weak profitability driven by slowing demand for its ageing model portfolio”. Fitch and S&P Global Ratings have also downgraded it to a speculative category.Last month, Nissan and Honda said they were scrapping merger talks that would have created the world’s third-biggest auto company by unit sales behind Toyota and Volkswagen.The discussions — seen as a way to catch up to US titan Tesla and Chinese firms on electric vehicles — are believed to have unravelled after Honda proposed making Nissan a subsidiary instead of an initial plan to integrate under a new holding company.However, media reports have since said Honda could be prepared to revive negotiations under a different Nissan boss.And Honda’s president Toshihiro Mibe has said the two automakers would continue to seek “synergy” through a strategic partnership announced in August that also includes Nissan’s junior partner Mitsubishi Motors.- ‘Real car guy’ -Espinosa joined Nissan in Mexico in 2003 and held posts in Southeast Asia before becoming a director for Mexico and Latin America in 2010.”Given that I am unable to gain the confidence of some of our employees, and as the board made a request, I concluded that… making a fresh start will be in the best interests of Nissan,” Uchida said.He described Espinosa as a “real car guy” who is “still in his 40s and full of energy”.”I am counting on him to overcome the difficulties and strongly drive Nissan to the future,” Uchida said.The Nikkei Business weekly magazine, citing unidentified Nissan sources, has reported Nissan would likely re-consider investment from Honda under its new leadership, but “not in the form of becoming its full subsidiary”.Nissan is also eyeing a four-way cooperation that would include Taiwanese chip behemoth Foxconn as well as Mitsubishi Motors, the Nikkei Business report said.Foxconn is the world’s largest contract electronics manufacturer and builds devices for major tech companies, including Apple’s iPhones.It has recently been pushing into areas ranging from electric vehicles to semiconductors and servers.A source close to the matter told AFP on Tuesday that after the merger talks failed, Uchida had “called for opening new discussions with potential partners” to survive in the global market.”For Nissan to become stronger, it must find a partner in the markets that are its priority,” the source said.Tatsuo Yoshida, senior auto industry analyst at Bloomberg Intelligence, said that Nissan choosing a new CEO was a “key step” to address its urgent challenges.”Espinosa’s product strategy expertise allows the firm to tackle its lack of competitive models. However, securing cash and financial stability remain critical, demanding swift action from the new leadership,” he said.
Nissan: départ du PDG Makoto Uchida, après la rupture des négociations avec Honda
Le constructeur automobile japonais en difficulté Nissan a annoncé mardi le départ de son PDG Makoto Uchida, peu après l’échec de ses négociations pour fusionner avec son rival Honda, et alors que le groupe a engagé de massives réductions d’effectifs et de capacités face à l’essoufflement persistant des ventes.M. Uchida sera remplacé début avril par l’actuel directeur de la planification Ivan Espinosa, qui avait intégré le groupe au Mexique en 2003 avant d’occuper plusieurs postes en charge de la stratégie produits.Nissan, massivement endetté et dont le bénéfice d’exploitation s’est effondré, avait ouvert fin 2024 avec son compatriote en meilleure santé Honda des négociations en vue d’un mariage pouvant donner naissance au troisième constructeur mondial.Avec l’idée d’affronter ensemble le crucial virage des voitures électriques, où l’industrie japonaise est très en retard.Mais Honda et Nissan, respectivement deuxième et troisième constructeurs nippons derrière Toyota, ont mis fin aux discussions mi-février: Honda, en situation de force, souhaitait transformer Nissan en simple filiale, ce que ce dernier refusait farouchement.”Incapable d’obtenir la confiance d’une partie des employés et à la demande du conseil d’administration, j’ai conclu qu’il fallait un nouveau départ, dans l’intérêt de Nissan”, a reconnu Makoto Uchida devant la presse.Pour Nissan, la situation reste précaire: il a essuyé au dernier trimestre (octobre-décembre) une nouvelle perte trimestrielle inattendue, sur fond de plongeon de 12,2% de ses ventes en Chine. Ayant vu sa marge opérationnelle s’évanouir, il prévoit d’être déficitaire sur l’exercice 2024/25.-“Briller à nouveau”-Outre la chute des ventes en Chine face à la concurrence acérée des marques locales, Nissan est en difficultés aux Etats-Unis, son plus gros marché, où ses modèles trop anciens n’attirent plus les acheteurs, faute de proposer des véhicules sur le créneau en plein boom des hybrides.L’entreprise fait également face à la menace de taxes douanières américaines ciblant le Mexique, où elle est fortement implantée.Sous pression, Nissan avait annoncé dès novembre supprimer 9.000 postes dans le monde et réduire de 20% ses capacités de production en vue de se redresser. Ivan Espinosa s’est dit mardi “impatient de poursuivre le travail de M. Uchida” pour “aider Nissan à briller à nouveau” et “rétablir la stabilité et la croissance” du groupe.”Nissan a beaucoup plus de potentiel que ce que nous voyons aujourd’hui”, a-t-il insisté.Le français Renault reste attentif au sort du groupe nippon: il conserve 35% du capital de Nissan, et veille à préserver la valeur de sa participation, même s’il a entrepris de détricoter celle-ci.Les marchés surveillent aussi la situation: l’agence de notation Moody’s Ratings a dégradé le mois dernier les obligations de Nissan en catégorie spéculative, pointant sa “faible rentabilité” et “le ralentissement de la demande pour sa gamme de modèles vieillissants”.Ses concurrentes S&P et Fitch lui ont emboîté le pas.-En quête de partenaire-“Ce changement de direction est une étape-clé pour répondre (…) aux problèmes urgents, notamment de difficultés financières et de relance de l’activité après l’échec de la fusion avec Honda”, a commenté Tatsuo Yoshida, analyste de Bloomberg Intelligence.”L’expertise d’Espinosa en matière de stratégie produits aidera à remédier au manque de modèles compétitifs”, mais avant tout, “la sécurisation de liquidités et de la stabilité financière, essentielles, exigeront des mesures rapide de la nouvelle direction”, avertit-il.Une chose est certaine: Nissan, affaibli, reste en quête d’un allié pour atteindre la taille critique nécessaire sur un marché mondial en pleine transformation.”En février, M. Uchida avait rappelé qu’il fallait en priorité renforcer et exécuter le plan de relance “, tout en appelant à “l’ouverture de nouvelles discussions avec de potentiels partenaires, car on ne peut se passer d’un partenaire”, indique à l’AFP une source proche du dossier.”C’est d’actualité, c’est critique, ça doit être la contrepartie” du plan de transformation du groupe, insiste-t-elle.Aux aguets, le géant taïwanais de l’assemblage électronique Foxconn (Hon Hai), fournisseur d’Apple, s’est déclaré ouvert à un rachat de la participation de Renault. Des informations de presse ont également évoqué un recours possible à l’américain Tesla, démenti par les intéressés.Enfin, le Financial Times avait rapporté en février que Honda serait éventuellement prêt à reprendre les négociations en cas de démission de Makoto Uchida, ce que le constructeur n’avait pas confirmé.
L’Ukraine et les Etats-Unis discutent d’un cessez-le-feu partiel avec la Russie
L’Ukraine et les Etats-Unis ont entamé des discussions mardi en Arabie saoudite, avec une proposition ukrainienne de cessez-le-feu partiel avec la Russie sur la table, quelques heures après une attaque massive de drones visant notamment la région de Moscou. Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, et le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sybiga, participent à cette réunion à Jeddah, ville au bord de la mer Rouge. Cette rencontre intervient à un moment où le président américain, Donald Trump, a accentué la pression sur l’Ukraine pour mettre fin à la guerre qui a débuté avec l’invasion russe du pays en février 2022.”Nous sommes prêts à tout faire pour parvenir à la paix”, a déclaré le chef du bureau présidentiel ukrainien, Andriï Iermak, à des journalistes en entrant dans la salle des négociations, ajoutant que la réunion avait débuté “de façon très constructive”.Mais au moment où l’Ukraine espère retrouver le soutien de Washington après le récent cataclysme dans leurs relations, le ministère russe de la Défense a annoncé avoir détruit 337 drones aériens, dont 91 dans les environs de la capitale russe, qui n’a que très exceptionnellement été frappée directement depuis le début il y a un peu plus de trois ans de l’offensive russe à grande échelle en Ukraine.L’attaque, qui a fait un mort et de trois blessés, est “un signal supplémentaire adressé à (Vladimir) Poutine pour l’inciter à s’intéresser à une trêve aérienne”, a déclaré Andriï Kovalenko, porte-parole du Centre gouvernemental ukrainien contre la désinformation. Les négociateurs ukrainiens sont arrivés à Jeddah avec une proposition, avait indiqué lundi à l’AFP un haut responsable ukrainien sous couvert d’anonymat: une “trêve dans les airs” et “en mer” avec Moscou.”Ce sont les options de cessez-le-feu qui sont faciles à mettre en place et à surveiller et il est possible de commencer par elles”, avait-il ajouté. Les pourparlers visent à “définir un cadre pour un accord de paix et un cessez-le-feu initial” entre la Russie et l’Ukraine, selon l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.Il s’agit des premiers à ce niveau entre responsables ukrainiens et américains depuis la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche fin février, qui avait donné lieu à une spectaculaire joute verbale avec Donald Trump et son vice-président dans le Bureau ovale, devant la presse et le monde entier.Washington a, depuis, suspendu son aide militaire à Kiev et son partage de renseignements, conséquence fracassante de la transformation des relations entre les Etats-Unis et l’Ukraine depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.- “Concession” -Bien que le président américain ait multiplié les piques contre Volodymyr Zelensky, accusé d’être un “dictateur” ou de n’être pas assez reconnaissant envers Washington, le ton semble s’être apaisé.Donald Trump, qui a amorcé en parallèle un spectaculaire rapprochement avec la Russie, a estimé que son homologue ukrainien était prêt à négocier, et a même menacé Moscou de nouvelles sanctions.M. Zelensky est arrivé lundi à Jeddah pour rencontrer les dirigeants saoudiens mais doit laisser à trois de ses hauts responsables le soin de participer aux pourparlers.Arrivé lui aussi lundi dans la ville saoudienne, M. Rubio a dit avoir bon espoir que la suspension de l’aide militaire américaine à Kiev soit résolue.Il a aussi jugé prometteuse l’idée d’un cessez-le-feu partiel: “Je ne dis pas que cela seul sera suffisant, mais c’est le genre de concession nécessaire afin de mettre fin au conflit”, a-t-il dit à des journalistes peu avant son arrivée à Jeddah.”On ne va pas obtenir de cessez-le-feu et de fin à cette guerre si les deux parties ne font pas de concessions”, a-t-il ajouté.M. Rubio a dit ne pas s’attendre à être assis dans une pièce à Jeddah avec les Ukrainiens “en train de dessiner des lignes sur une carte” en vue d’un accord final.Mais il a dit qu’il rapporterait les idées discutées à la Russie.- Kiev à la peine sur le front -Une éventuelle rencontre entre MM. Zelensky et Rubio n’a pas été annoncée.Allié historique des Etats-Unis, Ryad consolide son influence internationale avec cette rencontre.Après avoir été reçu par le prince héritier, Volodymyr Zelensky a assuré aborder les discussions de mardi de manière “absolument constructive”, estimant que l’Arabie saoudite apportait “une plateforme très importante pour la diplomatie”.Selon la présidence ukrainienne, leur entretien a porté sur “une possible médiation de l’Arabie saoudite pour la libération de prisonniers militaires et civils et le retour d’enfants déportés”, ainsi que sur les garanties de sécurité réclamées par Kiev.Les pourparlers ont lieu à l’heure où Kiev est à la peine sur le front. Durant le weekend, la Russie a revendiqué d’importantes avancées dans sa région de Koursk et même une poussée dans la région ukrainienne de Soumy, une première depuis 2022.