Jean-Louis Debré, porte-flingue de Chirac devenu sage de la République

Considéré un temps comme le vilain petit canard de son illustre famille, grognard de la chiraquie d’abord associé à la droite dure, Jean-Louis Debré, décédé mardi à l’âge de 80 ans, s’était imposé comme un sage de la République, à la parole émancipée.Sa fidélité sans faille à Jacques Chirac lui a valu d’obtenir les postes les plus en vue: le ministère de l’Intérieur en 1995 dès l’arrivée à l’Elysée de son mentor, la présidence stratégique du groupe RPR à l’Assemblée après la dissolution ratée de 1997, le perchoir du Palais-Bourbon (2002-2007) remporté au nez et à la barbe d’Edouard Balladur et, récompense suprême, la présidence de 2007 à 2016 du Conseil constitutionnel, institution qu’il a profondément modernisée.- “Fidèle, républicain et libre” -“C’est un politique jusqu’au bout des ongles”, décrivait le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand.Mais aussi “un homme fidèle, républicain et libre”, résumait récemment pour l’AFP l’ancien président de la République socialiste François Hollande. Les deux hommes ont longtemps bataillé ferme avant d’entretenir des relations d’estime mutuelle.Après avoir quitté la rue de Montpensier et retrouvé sa liberté de parole, dont il use dès lors pleinement, Jean-Louis Debré révèle même avoir voté Hollande en 2012 face à Nicolas Sarkozy, son ennemi intime, “homme de clan” sans “aucun sens de l’Etat” à ses yeux. “Sarkozy et moi, ça n’a jamais collé…”, soufflait-il.Né le 30 septembre 1944 à Toulouse, Jean-Louis Debré est issu d’une famille éminente. Son père Michel, résistant, rédigera la Constitution de la Ve République en 1958 et sera Premier ministre du général de Gaulle. Le grand-père Robert a fondé la pédiatrie moderne et est à l’origine des CHU et l’arrière-grand-père Simon a failli être grand rabbin de France.Il a trois frères dont un jumeau, Bernard, chirurgien urologue réputé, député et ministre, décédé en 2020. Son faux jumeau à tous égards: Bernard hérite du fief politique familial d’Amboise quand Jean-Louis, dans l’ombre envahissante de leur père et moins charismatique, doit conquérir seul sa place au soleil, dans l’Eure. Et lors de la guerre Chirac-Balladur, les frères sont dans des camps opposés, Bernard choisissant Balladur.Magistrat, Jean-Louis Debré se lance définitivement en politique en 1986, dans le sillage de Chirac bien sûr.Avec qui il a des relations quasi filiales – lui restant fidèle jusqu’à la mort – mais empreintes de franchise. “Chirac, je l’adore, je l’aime. Mais je suis aussi lucide sur le personnage” à qui il est l’un des seuls à pouvoir dire “des choses désagréables en privé”.Ministre de l’Intérieur, il doit faire face à la série d’attentats islamistes à l’été 1995 et devient la bête noire de la gauche et des caricaturistes après l’expulsion musclée en 1996 de centaines de sans-papiers occupant l’église Saint-Bernard à Paris.Après 2002, changement radical: au perchoir, la gauche découvre “un vrai républicain”, une “personnalité originale”, “pas sectaire”, qui “défend les droits de l’opposition” au grand dam de la droite, résume pour l’AFP Jean-Marc Ayrault, alors patron des députés PS.- Ecrivain prolifique -Veuf, père de trois enfants, il a toujours aimé écrire: des romans policiers comme “Quand les brochets font courir les carpes” mais aussi un “Dictionnaire amoureux de la République” ou une galerie de femmes pionnières, “Ces femmes qui ont réveillé la France”, qu’il adapte au théâtre en montant sur les planches en 2021 avec sa nouvelle compagne Valérie Bochenek.En privé, il montre aussi des talents de conteur et d’imitateur. Narrant avec délectation la haine inextinguible entre Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, amenés en 2007 à siéger ensemble parmi les Sages.Ces dernières années, l’homme, toujours à l’affût d’un bon mot, était devenu chroniqueur à la radio et à la télévision.Sans filtre, il aimait décocher ses flèches, notamment contre ces “politiques à bout de souffle”. Mais aussi prodiguer des conseils. Ainsi proposait-il en 2023 qu’Emmanuel Macron, pour qui il a voté dès 2017, ait recours au “référendum” ou à “la dissolution”. Vraisemblablement sans imaginer être pris au mot…

Argentine: le sac à dos d’un alpiniste décédé il y a 40 ans libéré des glaces par ses filles

Deux filles d’un alpiniste argentin décédé il y a 40 ans sur les pentes d’un volcan ont récupéré son sac à dos jusqu’ici prisonnier des glaces et des rouleaux de film Super 8 qui leur ont permis d’en savoir plus sur les derniers instants de leur père, ont-elle raconté à l’AFP. Guillermo Vieiro avait 44 ans lors de sa mort en 1985 en descendant les pentes enneigées du volcan argentin Tupungato, haut de plus de 6.500 mètres à la frontière chilienne. Son corps et celui de son accompagnateur avaient été récupérés, mais pas toutes leurs affaires. L’année dernière, l’alpiniste Gabriela Cavallaro a repéré un sac à dos prisonnier des glaces dont elle n’a pu extraire qu’une caméra Super 8 et un piolet. L’identifiant comme ayant appartenu à Guillermo Vieiro, elle a alors contacté les filles de l’alpiniste, connu pour avoir notamment gravi à plusieurs reprises les pentes de l’Aconcagua, point culminant de la cordillère des Andes, à 6.962 mètres.En février, à la faveur de l’été austral, Guadalupe et Azul Vieiro, 40 et 44 ans, se sont lancées dans une expédition filmée de 11 jours pour récupérer le sac réapparu à 6.100 mètres d’altitude. “Dans ma famille, le mot +montagne+ a toujours été interdit. Ma mère ne veut rien avoir à faire avec la découverte de ce sac à dos. C’est une famille qui a été brisée par le chagrin, par le vide”, a déclaré à l’AFP Azul Viero, qui n’avait que quatre ans à la mort de son père. Dans le sac à dos, ont été retrouvés une veste, un sac de couchage, une gourde, de l’aspirine, des comprimés de vitamine C, des couteaux et deux bobines de film de caméra Super 8.- “Un signe” -“Spirituellement, cela était comme un signe +Je suis toujours là, j’existe. Vous n’êtes pas seules+, estime Azul Vieiro. Les soeurs disent avoir appris davantage de ce père qu’elle n’ont que peu connu.”Ma mère ne nous a jamais vraiment dit qui il était. Nous savions qu’il était mort en montagne et qu’il était alpiniste, mais pas grand-chose de plus. Donc, c’était comme redécouvrir son histoire”, poursuit Azul. Les images ont montré que Guillermo Vieiro et son partenaire de cordée Leonardo Rabal, 20 ans, avaient été les premiers alpinistes à atteindre le sommet du Tupungato par sa face est, la plus difficile. “Cette pente n’a jamais été gravie à nouveau”, affirme Gabriela Cavallaro à l’AFP. “Ce qu’ils ont accompli a une réelle valeur historique pour l’alpinisme argentin et international”. Les deux soeurs vont offrir les affaires retrouvées de leur père à un musée afin de “partager un morceau de l’histoire de l’alpinisme argentin”. 

Suspension de l’aide à l’Ukraine: la décision de Trump est une “trahison” selon Edouard Philippe

La décision de Donald Trump de suspendre l’aide militaire à l’Ukraine est “une trahison” qui vient après “une embuscade”, a dénoncé mardi l’ancien Premier ministre Edouard Philippe.”L’épisode qui s’est passé dans le bureau du président des Etats-Unis était une embuscade et la décision américaine est une trahison”, a jugé M. Philippe sur France inter.”Abandonner un pays qu’on soutient, qui est agressé, travestir la vérité au point de dire que la guerre serait le fait de l’Ukraine, évidemment, c’est une trahison”, a-t-il renchéri. Edouard Philippe juge qu’il “faut désormais passer à une étape supérieure” à l’égard de la Russie et faire en sorte que les actifs russes gelés “soient mis totalement à la disposition” de l’effort de guerre ukrainien.Les pays de l’Union européenne utilisent déjà les profits dégagés par les avoirs russes gelés afin d’aider à armer l’Ukraine et à financer sa reconstruction d’après-guerre, une manne représentant entre 2,5 et 3 milliards d’euros par an.En revanche, l’option d’une saisie des avoirs russes eux-mêmes a jusqu’ici été écartée, essentiellement pour des raisons d’ordre juridique.M. Philippe souhaite également utiliser “les crédits européens non dépensés dans des politiques publiques européennes” pour les “consacrer à l’effort de défense”.

Dolly Parton’s longtime husband dies aged 82

The husband of Dolly Parton, Carl Dean, died Monday aged 82, the country music superstar said, after nearly 60 years of marriage kept out of the spotlight despite the singer’s chart-topping fame.”Carl and I spent many wonderful years together. Words can’t do justice to the love we shared for over 60 years,” Parton wrote in a post on X.The singer-songwriter and actor met Dean in 1964 outside the Wishy Washy Laundromat in Nashville, Tennessee on the day she moved to the country music capital.She was 18 and he was 21.”I was surprised and delighted that while he talked to me, he looked at my face (a rare thing for me),” said the “Jolene” singer, known for her glamour and gravity-defying hairdos, according to a post on her website.”He seemed to be genuinely interested in finding out who I was and what I was about,” she added.The pair married two years later in May 1966 in a simple ceremony attended only by Parton’s mother, the preacher and his wife.The low-key wedding was a fitting start for the couple’s 58-year marriage, with Dean managing to stay away from the cameras.The Nashville native worked as an asphalt paver as his wife’s music career rocketed to earn her the title of the “queen of country music”.The pair enjoyed a simple private life far from the spotlight.”We like to get out in our little RV and just be simple,” Parton told People magazine in 2015.”I love to read, I love to cook, I love to be with my husband.” The couple never had children.Dean was born in 1942 to Edgar “Ed” Henry Dean and Virginia “Ginny” Bates — whom Parton affectionally referred to as Mama Dean and said she was her best friend, according to the singer’s website.Carl Dean leaves behind two siblings, Sandra and Donnie.

Thai court accepts invasive fish case against food giant

A Thai court on Tuesday accepted a class-action lawsuit filed by hundreds of fishermen seeking $73 million in damages from a agribusiness giant over invasive blackchin tilapia, a representative of the Thai lawyers’ council said.The alien species, native to west Africa, has been found in 19 provinces in Thailand, damaging ecosystems in rivers, swamps and canals, and last year the government declared its eradication a national priority.As well as the ecological impact, authorities are concerned about the threat it poses to the Thai fish-farming industry, one of the country’s most crucial sources of income.A Thai court agreed to hear the case against Charoen Pokphand (CP) on Tuesday, according to a member of the Lawyers Council of Thailand.”Today, a civil court in Bangkok accepted the case filed by fishing professionals in Samut Songkhram who have been affected by tilapia,” Somchai Armeen, a senior environmental lawyer at the council who is responsible for the case, said on his Facebook account.The lawsuit, filed six months ago on behalf of more than 1,400 fishing professionals, accuses CP of introducing blackchin tilapia into Thailand by importing the species from Ghana in 2010, a statement from the council said.The group demanded 2.48 billion baht ($73 million) in compensation, it added.Charoen Pokphand is one of Thailand’s largest conglomerates. Its founders, the Chearavanont brothers, are Thailand’s second richest family, according to Forbes in 2024.The company has faced increasing scrutiny over monopolistic practices, particularly after its merger with Tesco in 2020.

Face à l’épidémie mondiale d’obésité, une étude plaide pour une action urgente

Sans une action forte et immédiate des gouvernements, une épidémie mondiale inédite de surpoids et d’obésité touchera six adultes sur dix et un enfant et adolescent sur trois d’ici 2050, plombant les systèmes de santé, affirme une étude.Publiée mardi dans la revue The Lancet, cette étude qui comprend des données de 204 pays et territoires dans le monde, se base sur les chiffres du Global Burden of Disease, un vaste programme financé par la Fondation Bill & Melinda Gates, visant à compiler les données de santé de la plupart des pays.Les auteurs estiment que l’inaction des gouvernements face à la crise croissante de l’obésité et du surpoids ces 30 dernières années a entraîné une explosion alarmante du nombre de personnes concernées. Entre 1990 et 2021, ce nombre a presque triplé chez les adultes de plus de 25 ans, passant de 731 millions à 2,11 milliards, et plus que doublé chez les enfants et adolescents de 5 à 24 ans, passant de 198 à 493 millions.”Sans réforme urgente des politiques et actions concrètes, 60% des adultes soit 3,8 milliards de personnes et près d’un tiers (31%) des enfants et adolescents, soit 746 millions, devraient être en surpoids ou obèses d’ici 2050″ selon l’étude.Pour faire face à “l’un des plus grands défis sanitaires du XXIe siècle”, il convient d’adopter des plans d’action de cinq ans (2025-2030) avec des mesures phares: “réglementer la publicité des aliments ultra-transformés, intégrer des infrastructures sportives et des terrains de jeux dans les écoles, encourager l’allaitement maternel et les régimes alimentaires équilibrés dès la grossesse et développer des politiques de nutrition adaptées à chaque pays”, disent ses auteurs.- Courte fenêtre d’action -“En 2050, un jeune sur trois souffrant d’obésité soit 130 millions, vivra dans deux régions: l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, suivies par l’Amérique latine et les Caraïbes, avec des conséquences sanitaires, économiques et sociales graves”, notent-ils.L’obésité chez les jeunes devrait bondir de 121% à l’échelle mondiale, avec un total de 360 millions d’enfants et adolescents obèses d’ici 2050. Les premiers touchés, avec une forte hausse attendue dès 2022-2030 à l’échelle mondiale, sont les garçons âgés de 5 à 14 ans: en 2030, on devrait compter dans cette catégorie davantage d’obèses (16,5%) que de jeunes en surpoids (12,9%).Cette épidémie d’obésité va aggraver la pression sur les systèmes de santé déjà surchargés, notamment dans les pays à faibles ressources, puisqu’en 2050, près d’un quart des adultes obèses dans le monde devraient avoir 65 ans ou plus.”La prévention de l’obésité doit être au premier plan des politiques dans les pays à revenu faible et intermédiaire”, estime ainsi la Dr Jessica Kerr de l’institut Murdoch de recherche sur les enfants en Australie, l’une des coauteurs principaux de l’étude.Elle appelle à “un engagement politique beaucoup plus fort” en faveur de “stratégies globales qui améliorent la nutrition, l’activité physique et l’environnement de vie des personnes”, jugeant courte la fenêtre d’action.Des enfants et des adolescents en surpoids dans une grande partie de l’Europe et de l’Asie du sud doivent faire l’objet de stratégies préventives, tandis qu’une intervention urgente est nécessaire en faveur de nombreuses adolescentes en voie de devenir obèses en Amérique du Nord, Australie, Océanie, Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Amérique latine.Plus de la moitié des adultes en surpoids ou obèses vivent aujourd’hui dans seulement huit pays: la Chine (402 millions), l’Inde (180 millions), les États-Unis (172 millions), le Brésil (88 millions), la Russie (71 millions), le Mexique (58 millions), l’Indonésie (52 millions) et l’Égypte (41 millions), selon des données de 2021.

Face à l’épidémie mondiale d’obésité, une étude plaide pour une action urgente

Sans une action forte et immédiate des gouvernements, une épidémie mondiale inédite de surpoids et d’obésité touchera six adultes sur dix et un enfant et adolescent sur trois d’ici 2050, plombant les systèmes de santé, affirme une étude.Publiée mardi dans la revue The Lancet, cette étude qui comprend des données de 204 pays et territoires dans le monde, se base sur les chiffres du Global Burden of Disease, un vaste programme financé par la Fondation Bill & Melinda Gates, visant à compiler les données de santé de la plupart des pays.Les auteurs estiment que l’inaction des gouvernements face à la crise croissante de l’obésité et du surpoids ces 30 dernières années a entraîné une explosion alarmante du nombre de personnes concernées. Entre 1990 et 2021, ce nombre a presque triplé chez les adultes de plus de 25 ans, passant de 731 millions à 2,11 milliards, et plus que doublé chez les enfants et adolescents de 5 à 24 ans, passant de 198 à 493 millions.”Sans réforme urgente des politiques et actions concrètes, 60% des adultes soit 3,8 milliards de personnes et près d’un tiers (31%) des enfants et adolescents, soit 746 millions, devraient être en surpoids ou obèses d’ici 2050″ selon l’étude.Pour faire face à “l’un des plus grands défis sanitaires du XXIe siècle”, il convient d’adopter des plans d’action de cinq ans (2025-2030) avec des mesures phares: “réglementer la publicité des aliments ultra-transformés, intégrer des infrastructures sportives et des terrains de jeux dans les écoles, encourager l’allaitement maternel et les régimes alimentaires équilibrés dès la grossesse et développer des politiques de nutrition adaptées à chaque pays”, disent ses auteurs.- Courte fenêtre d’action -“En 2050, un jeune sur trois souffrant d’obésité soit 130 millions, vivra dans deux régions: l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, suivies par l’Amérique latine et les Caraïbes, avec des conséquences sanitaires, économiques et sociales graves”, notent-ils.L’obésité chez les jeunes devrait bondir de 121% à l’échelle mondiale, avec un total de 360 millions d’enfants et adolescents obèses d’ici 2050. Les premiers touchés, avec une forte hausse attendue dès 2022-2030 à l’échelle mondiale, sont les garçons âgés de 5 à 14 ans: en 2030, on devrait compter dans cette catégorie davantage d’obèses (16,5%) que de jeunes en surpoids (12,9%).Cette épidémie d’obésité va aggraver la pression sur les systèmes de santé déjà surchargés, notamment dans les pays à faibles ressources, puisqu’en 2050, près d’un quart des adultes obèses dans le monde devraient avoir 65 ans ou plus.”La prévention de l’obésité doit être au premier plan des politiques dans les pays à revenu faible et intermédiaire”, estime ainsi la Dr Jessica Kerr de l’institut Murdoch de recherche sur les enfants en Australie, l’une des coauteurs principaux de l’étude.Elle appelle à “un engagement politique beaucoup plus fort” en faveur de “stratégies globales qui améliorent la nutrition, l’activité physique et l’environnement de vie des personnes”, jugeant courte la fenêtre d’action.Des enfants et des adolescents en surpoids dans une grande partie de l’Europe et de l’Asie du sud doivent faire l’objet de stratégies préventives, tandis qu’une intervention urgente est nécessaire en faveur de nombreuses adolescentes en voie de devenir obèses en Amérique du Nord, Australie, Océanie, Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Amérique latine.Plus de la moitié des adultes en surpoids ou obèses vivent aujourd’hui dans seulement huit pays: la Chine (402 millions), l’Inde (180 millions), les États-Unis (172 millions), le Brésil (88 millions), la Russie (71 millions), le Mexique (58 millions), l’Indonésie (52 millions) et l’Égypte (41 millions), selon des données de 2021.

Début en Chine de l’événement politique de l’année, en pleine guerre commerciale

Plus grand événement politique de l’année en Chine, les réunions parlementaires ont débuté mardi à Pékin, avec pour objectif de répondre aux derniers droits de douane de Donald Trump, qui visent une économie chinoise déjà affaiblie.Les travaux ont débuté à 15H00 (07H00 GMT) avec l’ouverture de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), en présence du président chinois Xi Jinping, a constaté une journaliste de l’AFP. Des milliers de délégués participent dans la capitale chinoise aux “Deux Sessions” qui se tiennent en parallèle – celle du Parlement proprement dit et celle d’une assemblée consultative.Si ces réunions donnent lieu à des votes à la quasi-unanimité de textes pré-approuvés par le Parti communiste chinois (PCC), elles offrent également un rare aperçu des priorités chinoises.L’ouverture des “Deux sessions” coïncide avec l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane américains supplémentaires visant les produits chinois. Pékin a annoncé des contre-mesures. Nombre d’observateurs s’attendent ces prochains jours à l’annonce de mesures de relance pour stimuler la demande intérieure, nécessaires pour compenser une possible baisse des exportations frappées par ces taxes américaines.Lors d’une conférence de presse mardi, Lou Qinjian, le porte-parole de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire (ANP), le Parlement chinois, a reconnu que l’économie nationale était confrontée à “de nombreuses difficultés et défis”.”L’incertitude économique et politique au niveau mondial s’accroît (…), la demande intérieure est insuffisante et certaines entreprises sont confrontées à des difficultés en matière de production et d’exploitation”, a-t-il souligné.Mais il a assuré que la Chine avait “une forte résilience et un grand potentiel”.- “Propagande” -Organe consultatif, la CCPPC qui s’est ouverte mardi n’a qu’un poids relatif par rapport à l’ANP, qui elle débutera mercredi et verra le Premier ministre Li Qiang dévoiler les ambitions économiques chinoises pour 2025.Des analystes sondés par l’AFP s’attendent à ce que Pékin se fixe un objectif de croissance d’environ 5% — comme l’an passé.Beaucoup d’analystes sont dans l’attente d’annonces et de mesures de la part de la Chine pour relancer la consommation des ménages, toujours atone, qui alimente une spirale déflationniste.L’économie chinoise, confrontée à une crise prolongée du secteur immobilier et à un taux de chômage élevé chez les jeunes, peine à pleinement retrouver son élan depuis la pandémie.Les investisseurs suivront également de près tout signe de soutien supplémentaire au secteur privé, après une rare réunion mi-février entre le président chinois Xi Jinping et des grands patrons de la tech chinoise. Les dirigeants chinois tenteront de transmettre le message selon lequel le pays “se porte encore bien”, déclare Alfred Wu, professeur à l’Ecole de politique publique Lee Kuan Yew, à Singapour.Selon lui, aucune mesure spécifique ne devrait toutefois être annoncée durant les “Deux Sessions” et l’influence sur les marchés boursiers devrait donc être “limitée”.- Budget militaire -“Dans le passé, la réunion de l’ANP, c’était une manière de définir les priorités politiques (des prochains mois). Dorénavant, elle consiste davantage à envoyer un message et à faire de la propagande”, estime M. Wu. Les “Deux Sessions” donnent en tout cas l’occasion à Pékin d’afficher sa position face à Washington, qui a défini la Chine comme un rival stratégique.De retour à la Maison Blanche depuis janvier, Donald Trump chamboule déjà l’ordre international.”Les gens observent comment Xi va réagir face aux incertitudes et à l’imprévisibilité générées par l’administration Trump”, estime Chong Ja Ian, professeur à l’Université nationale de Singapour.Selon des analystes, la pression américaine pourrait inciter Pékin à intensifier ses mesures de soutien à l’économie, déjà observées l’an passé: réduction de taux d’intérêt, allègement de la pression sur la dette des collectivités locales ou encore subventions sur les biens de consommation pour aider les ménages.La Chine doit également annoncer mercredi son budget militaire pour 2025. Il devrait augmenter, comme c’est le cas depuis plusieurs décennies.Les observateurs de la vie politique chinoise vont également “scruter qui est susceptible de monter en grade au sein du PCC, étant donné que la direction actuelle vieillit”, note M. Chong.Enfin, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, doit tenir une conférence de presse cette semaine.

Début en Chine de l’événement politique de l’année, en pleine guerre commerciale

Plus grand événement politique de l’année en Chine, les réunions parlementaires ont débuté mardi à Pékin, avec pour objectif de répondre aux derniers droits de douane de Donald Trump, qui visent une économie chinoise déjà affaiblie.Les travaux ont débuté à 15H00 (07H00 GMT) avec l’ouverture de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), en présence du président chinois Xi Jinping, a constaté une journaliste de l’AFP. Des milliers de délégués participent dans la capitale chinoise aux “Deux Sessions” qui se tiennent en parallèle – celle du Parlement proprement dit et celle d’une assemblée consultative.Si ces réunions donnent lieu à des votes à la quasi-unanimité de textes pré-approuvés par le Parti communiste chinois (PCC), elles offrent également un rare aperçu des priorités chinoises.L’ouverture des “Deux sessions” coïncide avec l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane américains supplémentaires visant les produits chinois. Pékin a annoncé des contre-mesures. Nombre d’observateurs s’attendent ces prochains jours à l’annonce de mesures de relance pour stimuler la demande intérieure, nécessaires pour compenser une possible baisse des exportations frappées par ces taxes américaines.Lors d’une conférence de presse mardi, Lou Qinjian, le porte-parole de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire (ANP), le Parlement chinois, a reconnu que l’économie nationale était confrontée à “de nombreuses difficultés et défis”.”L’incertitude économique et politique au niveau mondial s’accroît (…), la demande intérieure est insuffisante et certaines entreprises sont confrontées à des difficultés en matière de production et d’exploitation”, a-t-il souligné.Mais il a assuré que la Chine avait “une forte résilience et un grand potentiel”.- “Propagande” -Organe consultatif, la CCPPC qui s’est ouverte mardi n’a qu’un poids relatif par rapport à l’ANP, qui elle débutera mercredi et verra le Premier ministre Li Qiang dévoiler les ambitions économiques chinoises pour 2025.Des analystes sondés par l’AFP s’attendent à ce que Pékin se fixe un objectif de croissance d’environ 5% — comme l’an passé.Beaucoup d’analystes sont dans l’attente d’annonces et de mesures de la part de la Chine pour relancer la consommation des ménages, toujours atone, qui alimente une spirale déflationniste.L’économie chinoise, confrontée à une crise prolongée du secteur immobilier et à un taux de chômage élevé chez les jeunes, peine à pleinement retrouver son élan depuis la pandémie.Les investisseurs suivront également de près tout signe de soutien supplémentaire au secteur privé, après une rare réunion mi-février entre le président chinois Xi Jinping et des grands patrons de la tech chinoise. Les dirigeants chinois tenteront de transmettre le message selon lequel le pays “se porte encore bien”, déclare Alfred Wu, professeur à l’Ecole de politique publique Lee Kuan Yew, à Singapour.Selon lui, aucune mesure spécifique ne devrait toutefois être annoncée durant les “Deux Sessions” et l’influence sur les marchés boursiers devrait donc être “limitée”.- Budget militaire -“Dans le passé, la réunion de l’ANP, c’était une manière de définir les priorités politiques (des prochains mois). Dorénavant, elle consiste davantage à envoyer un message et à faire de la propagande”, estime M. Wu. Les “Deux Sessions” donnent en tout cas l’occasion à Pékin d’afficher sa position face à Washington, qui a défini la Chine comme un rival stratégique.De retour à la Maison Blanche depuis janvier, Donald Trump chamboule déjà l’ordre international.”Les gens observent comment Xi va réagir face aux incertitudes et à l’imprévisibilité générées par l’administration Trump”, estime Chong Ja Ian, professeur à l’Université nationale de Singapour.Selon des analystes, la pression américaine pourrait inciter Pékin à intensifier ses mesures de soutien à l’économie, déjà observées l’an passé: réduction de taux d’intérêt, allègement de la pression sur la dette des collectivités locales ou encore subventions sur les biens de consommation pour aider les ménages.La Chine doit également annoncer mercredi son budget militaire pour 2025. Il devrait augmenter, comme c’est le cas depuis plusieurs décennies.Les observateurs de la vie politique chinoise vont également “scruter qui est susceptible de monter en grade au sein du PCC, étant donné que la direction actuelle vieillit”, note M. Chong.Enfin, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, doit tenir une conférence de presse cette semaine.