Réouverture progressive du site d’Orange dans un quartier sensible de Marseille
Le site d’Orange à Marseille, situé dans le quartier sensible de Saint-Mauront, a rouvert ses portes lundi matin, après une fermeture de quinze jours par mesure de sécurité, a constaté l’AFP.Un tiers seulement du millier de salariés d’Orange à Marseille est revenu sur ce site lundi, selon des sources concordantes.L’entreprise avait annoncé le 27 novembre une fermeture à la suite d’une “montée des tensions” dans le quartier, mettant ses salariés en télétravail. Les syndicats avaient dénoncé des “bagarres” et une emprise du “narcotrafic” proche du site.A l’arrivée des premiers employés lundi matin, une voiture de police stationnait en face. Sur la grille de l’entreprise, des flèches à la peinture blanche indiquent la direction d’un point de deal proche. Elles avaient été effacées mais sont rapidement réapparues.Des patrouilles de police vont se poursuivre dans le secteur pour permettre aux employés de “venir travailler en toute sécurité” et répondre à un “sentiment d’insécurité fort”, a indiqué sur place la préfète de police déléguée Corinne Simon, à l’issue d’une réunion avec la direction.Orange a confirmé lundi une réouverture dans “les meilleures conditions” du site Massalia. L’entrée principale, à proximité immédiate d’une station de métro et proche d’une cité connue pour abriter du trafic de drogue, a été équipée d’un système de badge –même si lundi le portail reste ouvert. Un vigile est posté dans une guérite.- “Coups de feu” -Le retour se fait progressivement a déclaré à l’AFP Jerome Bissey, délégué CFDT. “Aujourd’hui ce sont les salariés qui viennent à pied ou en transport en commun et qui représentent à peu près 380 personnes”, a-t-il détaillé.A partir de mercredi, a-t-il ajouté, commenceront à arriver “les 700 personnes qui viennent en voiture”, “sachant qu’on a une capacité parking de 300 places”.Le délégué syndical demande “la possibilité d’avoir un deuxième site. Aujourd’hui on concentre tous les effectifs dans un quartier compliqué”, avec même, fin novembre, “des coups de feu sous les fenêtres des bureaux”.Outre les patrouilles, la police maintiendra “une présence en statique” pour l’arrivée et le départ des salariés, a précisé la préfète de police déléguée. Prévu pour une quinzaine de jours encore, ce dispositif évoluera selon la situation, a-t-elle dit.”Autour d’Orange vous avez plusieurs points de deal, et donc ça génère un sentiment d’insécurité fort pour les salariés. Notre rôle c’est bien de faire diminuer ce sentiment”.Une employée, qui ne souhaite pas donner son nom, rapporte ce qui se raconte sur la rixe ayant entraîné la fermeture: “des jeunes cagoulés avec des Kalachnikov”, et des employés confinés dans l’entreprise: “On ne peut pas travailler dans une ambiance comme ça”.”Le soir, on essaye de sortir à plusieurs pour ne pas prendre le métro seul”, a-t-elle expliqué.Dans un communiqué, la CFE-CGC Orange a dénoncé “le retour forcé des collaborateurs à Saint-Mauront”.Hicham, 37 ans et papa de trois enfants, fustige lui “un cirque pour rien du tout”: une mobilisation lancée pour Orange, mais pas pour “les familles qui habitent ici.””Il y a toujours la coke, il y a toujours le guetteur, il y a toujours le shit”, martèle cet habitant du quartier. “Si on veut arrêter quelque chose, on rentre dans la cité, on rentre là où ils vendent, on reste jour et nuit.”
Attentat à Sydney: le Premier ministre australien veut “renforcer la législation sur les armes à feu”
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a convoqué lundi une réunion des chefs des Etats et territoires du pays en deuil pour convenir du renforcement de la “législation sur les armes à feu”, au lendemain d’un attentat “antisémite” sur une plage de Sydney pour la fête juive de Hanouka, faisant au moins 15 morts, dont une enfant, et 42 blessés.Lundi soir, sur cette plage mythique de Bondi prisée par des Australiens et des touristes du monde entier, une foule s’est rassemblée pour pleurer les victimes et leur rendre hommage en chantant. Des objets tels que des tongs, des baskets et des thermos retrouvés sur les lieux ont également été rassemblés et alignés sur le sable.”Ce que nous avons vu hier était un acte purement maléfique, antisémite et terroriste sur nos rives”, a réagi le Premier ministre Anthony Albanese en déposant plus tôt dans la journée des fleurs sur ce lieu baigné par le Pacifique.Il a convoqué une réunion des dirigeants des Etats et territoires australiens, afin de “renforcer la législation sur les armes à feu dans tout le pays”, étudier comment améliorer la vérification des antécédents des détenteurs, réfléchir à une interdiction aux étrangers d’obtenir un permis de port d’armes ou encore limiter les types d’armes légales.L’Australie, qui n’avait pas été frappée par une telle tuerie depuis le massacre de Port Arthur en 1996, a mis tous ses drapeaux en berne. Le chef de la police locale, Mal Lanyon, a précisé que ses enquêteurs avaient “découvert un engin explosif artisanal dans une voiture liée au criminel décédé”, l’un des deux tireurs, le père, abattu par la police.Son fils, grièvement blessé, a fait l’objet d’une enquête du renseignement australien en 2019 pour des liens avec le groupe jihadiste Etat islamique (EI), a révélé la chaîne publique australienne ABC.- “Dix minutes” -L’attentat est intervenu dimanche vers 18H45 (07H45 GMT) sur l’immense plage de Bondi, la plus connue d’Australie et à l’étranger, envahie par des milliers de promeneurs, nageurs et surfeurs en ce début d’été austral.”Nous avons entendu les coups de feu (…) Dix minutes de détonations incessantes”, a déclaré à l’AFP Camilo Diaz, étudiant chilien de 25 ans.Timothy Brant-Coles, touriste britannique, a confié à l’AFP avoir vu “deux tireurs vêtus de noir et armés de fusils semi-automatiques”. Les assaillants étaient Sajid Akram, 50 ans, entré grâce à un visa en Australie en 1998, avait un permis pour le port de six armes. Son fils, Naveed Akram, 24 ans, est né dans le pays, selon la police de la Nouvelle-Galles-du-Sud, Etat dont Sydney est la capitale. Il est hospitalisé dans un état critique, selon la police et la presse.Une photo largement diffusée en ligne a été prise sur le profil Facebook d’un autre Naveed Akram, qui a imploré lundi, dans une vidéo publiée par le consulat du Pakistan à Sydney, que l’on mette fin à la désinformation après avoir reçu des menaces de mort.- “Héros” -M. Albanese, tout comme le président américain Donald Trump, ont salué des “héros” qui sont intervenus dimanche.Une vidéo virale sur les réseaux sociaux montre un homme sur un parking se précipiter par derrière sur un assaillant, l’agripper et lui arracher son arme, avant de le mettre en joue et de le faire fuir.Cet homme s’appelle Ahmed al Ahmed, il a 43 ans et est vendeur de fruits près de Sydney, selon le média 7News. Nombre de dirigeants mondiaux ont condamné avec force cet attentat qui a tué 15 personnes âgées de 10 ans à 87 ans, dont un Français de 27 ans, Dan Elkayam, un rabbin de 41 ans, Eli Schlanger et Alex Kleytman, un survivant de la Shoah né en Ukraine.On compte au moins 42 blessés.Donald Trump a fustigé un attentat “purement antisémite”.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a assuré que “l”Europe se tenait aux côtés de l’Australie et des communautés juives partout dans le monde”.En Israël, le président Isaac Herzog a parlé d’une “attaque très cruelle contre des juifs” perpétrée par “d’ignobles terroristes”. Son Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui dénonce la résurgence de l’antisémitisme dans le monde depuis le massacre du 7 octobre 2023 et la guerre dans la bande de Gaza, a fustigé un “cancer qui se propage lorsque les dirigeants restent silencieux et n’agissent pas”. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont fait part de leur solidarité.Le Conseil national des imams australien a appelé “tous les Australiens, y compris la communauté musulmane australienne, à se serrer les coudes dans l’unité, la compassion et la solidarité”.La police a fait état lundi de plusieurs têtes de porc abandonnées dans un cimetière musulman du sud-ouest de Sydney.Une série d’attaques antisémites a semé la peur chez les juifs d’Australie depuis plus de deux ans et Canberra a accusé Téhéran d’être à l’origine de deux de ces actes, expulsant il y a quatre mois l’ambassadeur iranien. burs-nr/lgo/vgu/bow
L’épineuse question territoriale au coeur des pourparlers américano-ukrainiens
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et les négociateurs américains ont négocié lundi à huis-clos à Berlin, pour un deuxième jour consécutif, Kiev espérant convaincre Washington qu’un cessez-le-feu doit intervenir en Ukraine sans concessions territoriales préalables à la Russie.Ce 2e round a commencé en toute fin de matinée, et s’est achevé autour de 13H00 (12H00 GMT) sans déclaration publique. M. Zelensky s’est dans la foulée rendu au château de Bellevue pour une rencontre avec le président allemand Frank-Walter Steinmeier.Un peu plus tôt, une source informée du déroulement des négociations berlinoises a confié que Washington réclamait toujours un abandon par l’Ukraine de sa région orientale du Donbass, une ligne rouge pour Kiev.”C’est assez frappant que les Américains adoptent la position russe sur cette question”, a indiqué à l’AFP cette source, sous couvert d’anonymat. Le chef de la diplomatie allemande, Johann Wadephul, a jugé qu’il faudrait attendre “la fin de la semaine” pour connaître le résultat des échanges. Il a pointé une fois encore la responsabilité du président russe, Vladimir Poutine, pour arrêter la guerre qu’il a déclenché en février 2022.Dimanche soir, après le premier cycle de pourparlers, l’émissaire américain, Steve Witkoff, avait assuré sur son compte X que “beaucoup de progrès” avaient été faits.- Tireurs d’élite -Une réunion autour de l’Ukraine doit en outre réunir lundi soir le chancelier allemand, Friedrich Merz, et de nombreux dirigeants européens, dont le français Emmanuel Macron, selon Berlin. Des représentants américains sont également invités, mais leur venue reste incertaine, d’après la chancellerie.Comme Kiev, les Européens s’opposent au fait de céder aux revendications maximalistes du Kremlin. Ils craignent que Donald Trump n’abandonne l’Ukraine ou n’impose des concessions trop favorables à Moscou, tout en excluant l’Europe des débats sur la sécurité continentale, alors que le Kremlin est perçu comme une menace majeure.Dimanche soir, le président finlandais, Alexander Stubb, réputé pour ses bonnes relations avec la Maison Blanche, a rencontré, selon ses services, Jared Kushner, gendre de Donald Trump et autre émissaire américain présent à Berlin. Le dirigeant finlandais a discuté aussi avec M. Zelensky lundi matin.Dans l’après-midi, le président ukrainien doit encore se rendre à un forum économique puis parler à la presse en compagnie de M. Merz. Sa venue est accompagnée de mesures de sécurité très importantes, la police allemande bloquant les abords des différents lieux où il est attendu. Des tireurs d’élite sont notamment déployés sur les toits du quartier gouvernemental.Dimanche, M. Zelensky avait dit vouloir convaincre les Etats-Unis de soutenir un cessez-le-feu et un gel de la ligne de front, et non la cession de tout le Donbass. Kiev et l’Europe refusent cette concession, qui récompenserait selon eux l’agresseur.Ukrainiens et Européens ont proposé la semaine passée une version amendée du plan américain. Mais le détail n’a pas été rendu public.- Fortes objections russes -Le conseiller de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, a balayé dimanche ces amendements, anticipant de “fortes objections”, tout en admettant ne pas en avoir pris connaissance.M. Zelensky a aussi réaffirmé vouloir des garanties de sécurité européennes et américaines pour dissuader toute nouvelle attaque.Il s’agirait d’un mécanisme inspiré de l’article 5 de l’Otan prévoyant une protection mutuelle des pays membres, sans adhésion de l’Ukraine à l’Alliance atlantique, comme le demandait Kiev auparavant. “C’est déjà un compromis de notre part”, a jugé M. Zelensky.La non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan est d’ailleurs une “pierre angulaire” des pourparlers, a dit le Kremlin lundi.Alors que les hostilités se poursuivent, Donald Trump a affiché son impatience ces derniers jours face à la lenteur des discussions.L’Ukraine est pressée par Washington et Moscou de céder la partie du Donbass qu’elle contrôle. Il s’agirait d’y créer une “zone économique libre” ou une “zone démilitarisée”.En échange, l’armée russe se retirerait de la partie occupée des régions de Soumy, Kharkiv et Dnipropetrovsk (nord, nord-est et centre-est), mais se maintiendrait dans celles de Kherson et Zaporijjia (sud) dont Moscou revendique également l’annexion.Selon un sondage publié lundi, 75% des Ukrainiens sont opposés à l’abandon de ce territoire. Au-delà des considérations territoriales, il s’agit de la portion la mieux défendue du front, composée d’une ceinture de villes-forteresses et de centaines de kilomètres de tranchées et de champs de mines.L’Ukraine est cependant sous pression, car la présidence est affaiblie par un scandale de corruption, l’armée recule et les bombardements russes ravagent l’infrastructure énergétique civile, plongeant la population régulièrement dans le froid et le noir.
Trapped, starving and afraid in besieged Sudan cityMon, 15 Dec 2025 13:07:44 GMT
In Kadugli, a besieged city in Sudan’s Kordofan region, escalating violence and worsening famine have left civilians trapped in a state of constant fear, according to testimonies gathered by AFP.Two and a half years of war between the army and the paramilitary Rapid Support Forces have ravaged the South Kordofan state capital, with strikes intensifying …
Trapped, starving and afraid in besieged Sudan cityMon, 15 Dec 2025 13:07:44 GMT Read More »
Trapped, starving and afraid in besieged Sudan city
In Kadugli, a besieged city in Sudan’s Kordofan region, escalating violence and worsening famine have left civilians trapped in a state of constant fear, according to testimonies gathered by AFP.Two and a half years of war between the army and the paramilitary Rapid Support Forces have ravaged the South Kordofan state capital, with strikes intensifying in recent weeks.The latest, a drone strike on a United Nations peacekeeping base on Saturday, killed six Bangladeshi troops.AFP has obtained two rare accounts of daily life in the embattled city, anonymised for safety reasons.Under a communications blackout, internet use is limited, expensive and monitored by the army authorities that control the city.Here are the accounts of life today in Kadugli, where the UN has declared famine and repeatedly warned of “brutal escalation”.- ‘Surrounded on all sides’ -Both residents spoke of rapidly escalating violence. “We’ve had a lot of shelling and drone attacks lately,” one said, describing life “in fear that random shelling can happen at any time.”It has forced “everyone to confine themselves into their homes”.The city, hemmed in by the Nuba Mountains, is controlled by the army but “surrounded on all sides” by paramilitary forces.One road leads out of the city in both directions: south to the South Sudan border, or north, to the similarly besieged and starved city of Dilling.But a year and a half ago, this road “was cut off” by the Sudan People’s Liberation Movement-North (SPLM-N) faction led by Abdelaziz al-Hilu, allies of the RSF.”With this road closed, the city of Kadugli became completely isolated from the rest of Sudan,” the source said.These fighters are now positioned on the eastern highlands overlooking the city.”You can see them clearly with your bare eye at the top of the mountain, with their heavy artillery,” they added.- Caught in the crossfire -On the other side is the RSF, and both the paramilitary and the army “send heavy shells randomly into the city from time to time”.”Civilians are facing a tragic situation, we are at risk of being injured by heavy artillery, bullets that fall on our heads randomly, attacks that… clearly target everything in the city, not only military targets, but also places where internally displaced people live,” said the resident.Besides the fire overhead, people also live in fear of accusations of espionage that get people “thrown into prison” and “executed in cold blood”, another person said.”It is not only the drone strikes that we fear, but we also feel equally endangered by the government and the (army), as we are often accused of spying” for the paramilitary.”This contributes to our increased anxiety, we are at risk all the time.”- Poison fruit -Under siege, what little supplies do get through are “smuggled in at very high prices, which most families cannot afford,” the first source told AFP.Everything is in short supply, the other said, especially “food… and medicine”, they added.Most families “depend on only one local item: sorghum”, a staple cereal also in short supply.While some “produce some vegetables from their home gardens”, many have been forced to “eat what they find in the forest just to ensure they survive. And then of course, a lot of families depend on begging.”The hunger has driven some to horrific deaths.”I would like to share the story of four siblings, aged four to 12. They died after eating fruit from a poison tree, after having nothing else to eat…”They were laid to rest in the cemetery here, it’s a memory that will remain etched in my mind.”
On a “fabriqué un coupable”, déplore la défense de Frédéric Péchier
Avec Frédéric Péchier, “on a fabriqué un coupable” avec “acharnement”: après le rouleau compresseur de l’accusation, qui a requis la perpétuité contre Frédéric Péchier, la défense de l’anesthésiste de Besançon a déroulé ses arguments lundi pour instiller le doute et arracher l’acquittement.Pour condamner l’anesthésiste de 53 ans, poursuivi pour l’empoisonnement de 30 patients au bloc opératoire – dont 12 sont morts – “il faut des preuves”, a martelé devant la cour d’assises du Doubs Randall Schwerdorffer, qui plaide seul pour tenter de démontrer l’innocence de son client.Or, dans ce dossier, l’accusation “est venue soutenir qu’il y a des éléments de preuves accablants, alors que c’est le néant de la preuve”, a-t-il insisté, évoquant certains cas où l’implication de son client “ne repose que sur sa présence” à proximité des arrêts cardiaques suspects.Certes, “il y a bien un empoisonneur à la clinique Saint-Vincent” mais ce n’est pas Frédéric Péchier, a soutenu l’avocat. “On n’est pas là pour préjuger quelqu’un, on est là pour le juger”, a-t-il insisté, appellant les six jurés populaires et les trois magistrats professionnels à l'”impartialité”.La question qu’ils doivent trancher “n’est pas: +est-ce que Frédéric Péchier nous plaît, ne nous plaît pas, est-ce qu’il pleure ou ne pleure pas+”, a souligné le pénaliste, en référence au manque d’empathie qui a été reproché à son client.Me Schwerdorffer a établi un parallèle entre Frédéric Péchier et Patrick Dils, qui a passé 15 ans de détention pour les meurtres de deux enfants commis en 1986 près de Metz, avant d’être acquitté en appel.- Comme Patrick Dils -Comme dans l’affaire Dils, à la clinique Saint-Vincent de Besançon, “il fallait que ça aille vite” pour “arrêter l’hécatombe”, a-t-il retracé. Dès le début de l’enquête en mars 2017, les enquêteurs ont été “convaincus de la culpabilité de Frédéric Péchier” et se sont efforcés de “démontrer qu’il est coupable”. “Jamais on ne cherchera ailleurs”, a-t-il fustigé. “Toute la communauté médicale” s’est liguée contre lui, dès lors son sort était “scellé”, selon lui.Après la plaidoirie de Me Schwerdorffer, la parole sera donnée une dernière fois à l’accusé, qui comparaît libre depuis le 8 septembre et n’a cessé de clamer son innocence.Puis la cour d’assises du Doubs se retirera pour délibérer. Elle rendra son verdict d’ici à vendredi.La semaine dernière, au terme d’un réquisitoire fleuve de plus de dix heures d’une rare intensité, les deux avocates générales Thérèse Brunisso et Christine de Curraize ont requis la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, à l’encontre de celui qu’elles ont qualifié de “tueur en série” aux crimes “hautement pervers”. Ce soignant s’est mué en “l’un des plus grands criminels de l’histoire” et “a utilisé la médecine pour tuer”, ont-elles asséné. Selon elles, il introduisait, sans se faire remarquer, du potassium, des anesthésiques locaux, de l’adrénaline ou encore de l’héparine dans des poches de perfusion. Ces poches empoisonnées étaient ensuite perfusées aux patients, ce qui déclenchait des arrêts cardiaques ou des hémorragies incompréhensibles pour les soignants.Frédéric Péchier cherchait ainsi à nuire à des médecins avec qui il était en conflit et “nourrir sa soif de puissance”, selon le ministère public.Mais la défense a soutenu que lors de l’empoisonnement de Sandra Simard, qui marque le début de l’enquête en janvier 2017, la poche empoisonnée avait été choisie de manière “aléatoire”. L’empoisonneur n’a donc pas pu viser spécifiquement un patient et par ricochet un médecin, selon Me Schwerdorffer.Malgré les assauts répétés et implacables du ministère public, Frédéric Péchier n’a jamais flanché. “Je maintiendrai toujours que je ne suis pas l’empoisonneur”, a-t-il soutenu une ultime fois lors de son dernier interrogatoire sur les faits.
On a “fabriqué un coupable”, déplore la défense de Frédéric Péchier
Avec Frédéric Péchier, “on a fabriqué un coupable” avec “acharnement”: après le rouleau compresseur de l’accusation, qui a requis la perpétuité contre Frédéric Péchier, la défense de l’anesthésiste de Besançon a déroulé ses arguments lundi pour instiller le doute et arracher l’acquittement.Pour condamner l’anesthésiste de 53 ans, poursuivi pour l’empoisonnement de 30 patients au bloc opératoire – dont 12 sont morts – “il faut des preuves”, a martelé devant la cour d’assises du Doubs Randall Schwerdorffer, qui plaide seul pour tenter de démontrer l’innocence de son client.Or, dans ce dossier, l’accusation “est venue soutenir qu’il y a des éléments de preuves accablants, alors que c’est le néant de la preuve”, a-t-il insisté, évoquant certains cas où l’implication de son client “ne repose que sur sa présence” à proximité des arrêts cardiaques suspects.Certes, “il y a bien un empoisonneur à la clinique Saint-Vincent” mais ce n’est pas Frédéric Péchier, a soutenu l’avocat. “On n’est pas là pour préjuger quelqu’un, on est là pour le juger”, a-t-il insisté, appellant les six jurés populaires et les trois magistrats professionnels à l'”impartialité”.La question qu’ils doivent trancher “n’est pas: +est-ce que Frédéric Péchier nous plaît, ne nous plaît pas, est-ce qu’il pleure ou ne pleure pas+”, a souligné le pénaliste, en référence au manque d’empathie qui a été reproché à son client.Me Schwerdorffer a établi un parallèle entre Frédéric Péchier et Patrick Dils, qui a passé 15 ans de détention pour les meurtres de deux enfants commis en 1986 près de Metz, avant d’être acquitté en appel.- Comme Patrick Dils -Comme dans l’affaire Dils, à la clinique Saint-Vincent de Besançon, “il fallait que ça aille vite” pour “arrêter l’hécatombe”, a-t-il retracé. Dès le début de l’enquête en mars 2017, les enquêteurs ont été “convaincus de la culpabilité de Frédéric Péchier” et se sont efforcés de “démontrer qu’il est coupable”. “Jamais on ne cherchera ailleurs”, a-t-il fustigé. “Toute la communauté médicale” s’est liguée contre lui, dès lors son sort était “scellé”, selon lui.Après la plaidoirie de Me Schwerdorffer, la parole sera donnée une dernière fois à l’accusé, qui comparaît libre depuis le 8 septembre et n’a cessé de clamer son innocence.Puis la cour d’assises du Doubs se retirera pour délibérer. Elle rendra son verdict d’ici à vendredi.La semaine dernière, au terme d’un réquisitoire fleuve de plus de dix heures d’une rare intensité, les deux avocates générales Thérèse Brunisso et Christine de Curraize ont requis la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, à l’encontre de celui qu’elles ont qualifié de “tueur en série” aux crimes “hautement pervers”. Ce soignant s’est mué en “l’un des plus grands criminels de l’histoire” et “a utilisé la médecine pour tuer”, ont-elles asséné. Selon elles, il introduisait, sans se faire remarquer, du potassium, des anesthésiques locaux, de l’adrénaline ou encore de l’héparine dans des poches de perfusion. Ces poches empoisonnées étaient ensuite perfusées aux patients, ce qui déclenchait des arrêts cardiaques ou des hémorragies incompréhensibles pour les soignants.Frédéric Péchier cherchait ainsi à nuire à des médecins avec qui il était en conflit et “nourrir sa soif de puissance”, selon le ministère public.Mais la défense a soutenu que lors de l’empoisonnement de Sandra Simard, qui marque le début de l’enquête en janvier 2017, la poche empoisonnée avait été choisie de manière “aléatoire”. L’empoisonneur n’a donc pas pu viser spécifiquement un patient et par ricochet un médecin, selon Me Schwerdorffer.Malgré les assauts répétés et implacables du ministère public, Frédéric Péchier n’a jamais flanché. “Je maintiendrai toujours que je ne suis pas l’empoisonneur”, a-t-il soutenu une ultime fois lors de son dernier interrogatoire sur les faits.
Messi mania peaks in India’s pollution-hit capital
Football superstar Lionel Messi ended his whirlwind tour of India on Monday with a lap of honour in New Delhi, thrilling thousands of fans and thanking them for “all the love and support”.The 38-year-old Argentine great greeted chanting supporters at a nearly packed Arun Jaitley Stadium, usually home to cricket, with fans dressed in Argentina jerseys waving flags and shouting his name.”It was beautiful to receive all the love and support. I knew it was there, but to receive it first-hand was, well, amazing”, Messi told the crowd, speaking in Spanish, saying he will “definitely be back”.Clad in a pink jersey and black trousers, Messi enthralled the audience with his charm as he kicked footballs into the crowd and obliged star-struck delegates and fans with selfies.Messi and his fellow stars played football with children before being presented with a T20 World Cup ticket and an Indian jersey by the chairman of the International Cricket Council (ICC) Jay Shah.India — a nation of 1.4 billion — are a cricket powerhouse, but struggles on the football pitch and are 142nd on the FIFA rankings.Former India football captain Bhaichung Bhutia took the stage with Messi, who signed Argentine jerseys for the Indian star and his family.His final stop in India went smoothly after a chaotic opening day on Saturday, when fans vandalised a stadium in the city of Kolkata, where his brief presence left the crowd frustrated.Heavy security left fans struggling to catch a glimpse of him. Many had paid more than $100 for tickets, and they broke down barricades and stormed the pitch after the superstar abruptly left the arena.In New Delhi on Monday, thousands of excited fans dismissed hazardous choking air pollution to see their hero. “I’m very excited to see Messi, I have been watching him since my childhood”, said 29-year-old fan Sumesh Raina.New Delhi, and its wider sprawling metropolitan region of 30 million residents, is regularly ranked among the world’s most polluted capitals, due to a deadly mix of emissions from power plants, heavy traffic, as well as the burning of rubbish and crops.Levels of cancer-causing PM 2.5 microparticles hit more than 300 micrograms per cubic metre in parts of New Delhi on Monday, according to monitoring organisation IQAir, 20 times the World Health Organization’s recommended daily maximum.A study in The Lancet Planetary Health last year estimated that 3.8 million deaths in India between 2009 and 2019 were linked to air pollution.Messi, who is in India as part of his so-called GOAT Tour along with his Inter Miami teammates Luis Suarez and Rodrigo de Paul, seemed unperturbed by the toxic air.He looked in good spirits as he kept up his energy with fans and football enthusiasts in his 35-minute stay at the stadium.Messi had also visited the cities of Hyderabad and Mumbai, where he met cricket icon Sachin Tendulkar and Indian football star Sunil Chhetri.The footballer won his second consecutive Major League Soccer Most Valuable Player award last week after propelling Inter Miami to the MLS title and leading the league in goals.The former Barcelona and Paris Saint-Germain forward will spearhead Argentina’s defence of the World Cup in June-July in North America.








