Israël tue le chef militaire du Hezbollah dans une frappe sur la banlieue de Beyrouth

Israël a tué dimanche le chef militaire du Hezbollah lors d’une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth dimanche qui a visé un immeuble d’un quartier densément peuplé, faisant cinq morts selon les autorités libanaises.C’est le plus haut responsable du Hezbollah à être tué depuis la fin il y a près d’an de la guerre …

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Israel says killed Hezbollah chief of staff in Beirut strike

Israel killed Hezbollah’s military chief in a strike on Beirut on Sunday, the Israeli military and the militant group said, hitting an apartment building and killing five people according to Lebanese authorities.Haytham Ali Tabatabai is the most senior Hezbollah commander to be killed by Israel since the start of a ceasefire in November 2024 that sought to end more than a year of hostilities between the two.Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said on Sunday that his country “will not allow Hezbollah to rebuild its power”, and called on the Lebanese government to “fulfil its commitment to disarm Hezbollah”.Lebanon’s health ministry said the attack killed five people and wounded 28 more.The ministry did not give the identities of those killed in the strike, which hit the Haret Hreik area in Beirut’s southern suburbs, a densely populated area where Hezbollah holds sway.The group itself, however, said later that four of its fighters had been killed.In a statement shortly after the strike, the Israeli military said it had “eliminated the terrorist Haytham Ali Tabatabai, Hezbollah’s chief of general staff”.It was the fifth Israeli strike on Beirut’s southern suburbs since a ceasefire agreed in November 2024 after a year of conflict, and comes a week before Pope Leo XIV is scheduled to visit Lebanon.The military insisted in its statement that it “remains committed” to the ceasefire.Hezbollah confirmed in a statement the killing of “the great commander” Tabatabai in “a treacherous Israeli attack”.- ‘Maximum enforcement’ -An AFP correspondent at the scene said the strike hit the third and fourth floors of a nine-storey building, where ambulance and fire crews scrambled to find survivors and Lebanese soldiers deployed to secure the site.Debris littered the road below, with several burned-out cars in the street. The AFP journalist saw rescue workers evacuating a body wrapped in a white bag and at least three wounded women from the site.”I was on the balcony. There was a flash, then I hit the railing and all the glass broke,” a man who was in a building opposite the targeted apartment told AFP, refusing to give his name.Lebanon’s official National News Agency said three missiles were fired at the building.Netanyahu’s office said he had ordered the attack.”In the heart of Beirut, the IDF (Israeli military) attacked the Hezbollah chief of staff, who had been leading the terrorist organisation’s build-up and rearmament,” the premier’s office said in a statement.Separately, Israeli Defence Minister Israel Katz said: “Anyone who raises a hand against Israel will have his hand cut off,” warning that Israel would “continue the policy of maximum enforcement”.Israel has defended its attacks on Lebanon since the ceasefire as upholding the terms of the deal by preventing Hezbollah from rebuilding.Sunday’s strike was the first on Beirut’s southern suburbs since June 5, when Israel said it hit a Hezbollah drone factory.- Hezbollah weakened -Tabatabai, born in 1968 according to Hezbollah’s statement, was largely unknown to the Lebanese public.Prior to his role as military chief, Tabatabai was “responsible for the Yemen file” in the group, a source close to the group told AFP.The United States says he commanded special forces in the country as well as in Syria, where Hezbollah supported former president Bashar al-Assad during the country’s brutal civil war.The US Treasury had offered a $5 million reward for information on Tabatabai.Hezbollah was weakened by its fight with Israel, which it started in support of its ally Hamas in Gaza in October 2023 with cross-border exchanges of fire that later escalated into two months of full-blown war.Since then, Lebanon has come under increasing Israeli and US pressure to disarm the militant group, a move that the group has opposed.Netanyahu earlier on Sunday told a cabinet meeting that Israel “will continue to do everything necessary to prevent Hezbollah from re-establishing its threat capability against us”.Lebanese President Joseph Aoun called on the international community to intervene firmly to stop Israeli attacks on the country.Beirut “reiterates its call to the international community to assume its responsibility and intervene firmly and seriously to stop the attacks on Lebanon and its people”, he said in a statement.rjm-burs-glp/nad/dcp

Des propositions citoyennes pour remettre les “temps de l’enfant” au coeur de la société

S’émanciper d’un modèle qui met les enfants sous “forte pression” en valorisant “la productivité et la performance” : la Convention citoyenne a adopté dimanche 20 propositions pour remettre l’enfant au coeur de la société.Ces propositions, portant notamment sur les rythmes scolaires avec le souhait de cinq jours d’école dès l’élémentaire ou des cours démarrant plus tard au collège et lycée, ont été adoptées à 119 voix (deux contre, quatre abstentions) en clôture des travaux de la Convention citoyenne réunie au Conseil économique, social et environnemental (Cese).”Nous allons rester vigilants” sur leur application, a conclu Patrick, l’un des 133 citoyens qui ont planché régulièrement depuis juin à la demande du précédent gouvernement Bayrou.Le constat de ces femmes et hommes âgés de 19 à 83 ans, sélectionnés pour refléter la diversité de la population (milieu urbain, rural, régions, etc) puis tirés au sort, est qu'”aujourd’hui, l’organisation des temps n’est pas construite pour les enfants, mais en fonction des contraintes professionnelles, des parents et des besoins économiques”, a résumé Kenza Occansey, vice-président du Cese.”Vous avez fait un travail qui comptera pour notre société”, leur a-t-il déclaré dimanche.Parmi les propositions: établir cinq jours d’école “pleins” par semaine dès l’élémentaire, pour mieux étaler les apprentissages.Car les “rythmes scolaires sont inadaptés aux rythmes biologiques des enfants”, constate le rapport, les enfants subissant “un modèle de société valorisant la productivité et la performance”, avec des temps libres “de plus en plus rares” et une omniprésence des écrans aux “conséquences majeures sur leur santé, leurs apprentissages, leur développement” .- Deux zones de vacances? -Le sujet est sensible: la réforme de 2013-2014, qui avait relevé la semaine de quatre jours à quatre jours et demi, fut abandonnée dès 2017 dans la plupart des écoles. Aujourd’hui 90% des communes fonctionnent sur quatre jours.Mais ce fonctionnement “entraîne des journées trop denses”, déplorent les citoyens.Si un tiers souhaitaient raccourcir les vacances, pour alléger les journées de classe, la majorité a opté pour le maintien des 16 semaines actuelles: huit l’été et huit en petites vacances. Mais ils plaident pour un regroupement des vacances de février et de Pâques sur deux zones, contre trois actuellement, avec une semaine partagée permettant “à tout le territoire d’avoir des vacances en commun en particulier les enfants de familles séparées habitant des zones différentes”. Ceci afin de se rapprocher d’une “alternance de sept semaines de cours, deux semaines de vacances”, “préconisée par les chronobiologistes”.De quoi faire réagir les professionnels du tourisme. Dans l’entourage du ministre du Tourisme Serge Papin, on se dit d’ailleurs “franchement défavorable” à cette proposition. “Alors que le tourisme est un secteur qui va bien ce n’est pas le moment de fragiliser tout ça”, selon cette source. Des travaux d’un panel de 20 adolescents ont émergé l’idée de consacrer les matinées aux cours théoriques et les après-midis aux enseignements plus pratiques. Puis, à 15h30, place aux activités extrascolaires, artistiques, sportives, puis à des devoirs allégés.Pour Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du syndicat SE-Unsa, de telles mesures nécessitent “un budget à la hauteur et l’implication de tous les acteurs locaux”. Et augmenter le nombre de jours de classe n’est pas conciliable avec “une rémunération très en-deçà des besoins des personnels”.- Quelle suite? -Au collège et lycée, les cours ne devraient pas commencer avant 09h00, préconise le rapport.La ministre déléguée au Numérique, Anne Le Henanff, s’est félicitée pour sa part du soutien apporté par le rapport à une majorité numérique à 15 ans. Cela “prouve que cette proposition n’est pas une lubie d’interdiction, ni une volonté arbitraire du gouvernement, mais une demande forte et structurée (de) la société civile”, a-t-elle déclaré à l’AFP.Et maintenant, quelle suite étant donné que le gouvernement a changé? Le rapport doit être prochainement remis à l’exécutif, puis présenté aux parlementaires et élus locaux.Selon M. Occansey, “Matignon a passé la consigne aux différents ministères concernés” (Education, Santé, Ville, Culture, etc…), de rédiger une note sur la faisabilité des propositions du rapport, “sous deux semaines”.Venue dimanche, la Haut Commissaire à l’Enfance Sarah El-Haïry a salué la “trajectoire” fixée, sans évoquer d’engagement concret après cette Convention, troisième du nom après celles consacrées au climat et à la fin de vie.Participer aux réflexions “m’a enrichie énormément”, affirme en tout cas la jeune Fatima, de Noisy-le-Grand, tandis que Souldine, venu de Mayotte, a “réalisé qu’on pouvait améliorer un tas de choses en France”.cac-bur-ref/ 

Des propositions citoyennes pour remettre les “temps de l’enfant” au coeur de la société

S’émanciper d’un modèle qui met les enfants sous “forte pression” en valorisant “la productivité et la performance” : la Convention citoyenne a adopté dimanche 20 propositions pour remettre l’enfant au coeur de la société.Ces propositions, portant notamment sur les rythmes scolaires avec le souhait de cinq jours d’école dès l’élémentaire ou des cours démarrant plus tard au collège et lycée, ont été adoptées à 119 voix (deux contre, quatre abstentions) en clôture des travaux de la Convention citoyenne réunie au Conseil économique, social et environnemental (Cese).”Nous allons rester vigilants” sur leur application, a conclu Patrick, l’un des 133 citoyens qui ont planché régulièrement depuis juin à la demande du précédent gouvernement Bayrou.Le constat de ces femmes et hommes âgés de 19 à 83 ans, sélectionnés pour refléter la diversité de la population (milieu urbain, rural, régions, etc) puis tirés au sort, est qu'”aujourd’hui, l’organisation des temps n’est pas construite pour les enfants, mais en fonction des contraintes professionnelles, des parents et des besoins économiques”, a résumé Kenza Occansey, vice-président du Cese.”Vous avez fait un travail qui comptera pour notre société”, leur a-t-il déclaré dimanche.Parmi les propositions: établir cinq jours d’école “pleins” par semaine dès l’élémentaire, pour mieux étaler les apprentissages.Car les “rythmes scolaires sont inadaptés aux rythmes biologiques des enfants”, constate le rapport, les enfants subissant “un modèle de société valorisant la productivité et la performance”, avec des temps libres “de plus en plus rares” et une omniprésence des écrans aux “conséquences majeures sur leur santé, leurs apprentissages, leur développement” .- Deux zones de vacances? -Le sujet est sensible: la réforme de 2013-2014, qui avait relevé la semaine de quatre jours à quatre jours et demi, fut abandonnée dès 2017 dans la plupart des écoles. Aujourd’hui 90% des communes fonctionnent sur quatre jours.Mais ce fonctionnement “entraîne des journées trop denses”, déplorent les citoyens.Si un tiers souhaitaient raccourcir les vacances, pour alléger les journées de classe, la majorité a opté pour le maintien des 16 semaines actuelles: huit l’été et huit en petites vacances. Mais ils plaident pour un regroupement des vacances de février et de Pâques sur deux zones, contre trois actuellement, avec une semaine partagée permettant “à tout le territoire d’avoir des vacances en commun en particulier les enfants de familles séparées habitant des zones différentes”. Ceci afin de se rapprocher d’une “alternance de sept semaines de cours, deux semaines de vacances”, “préconisée par les chronobiologistes”.De quoi faire réagir les professionnels du tourisme. Dans l’entourage du ministre du Tourisme Serge Papin, on se dit d’ailleurs “franchement défavorable” à cette proposition. “Alors que le tourisme est un secteur qui va bien ce n’est pas le moment de fragiliser tout ça”, selon cette source. Des travaux d’un panel de 20 adolescents ont émergé l’idée de consacrer les matinées aux cours théoriques et les après-midis aux enseignements plus pratiques. Puis, à 15h30, place aux activités extrascolaires, artistiques, sportives, puis à des devoirs allégés.Pour Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du syndicat SE-Unsa, de telles mesures nécessitent “un budget à la hauteur et l’implication de tous les acteurs locaux”. Et augmenter le nombre de jours de classe n’est pas conciliable avec “une rémunération très en-deçà des besoins des personnels”.- Quelle suite? -Au collège et lycée, les cours ne devraient pas commencer avant 09h00, préconise le rapport.La ministre déléguée au Numérique, Anne Le Henanff, s’est félicitée pour sa part du soutien apporté par le rapport à une majorité numérique à 15 ans. Cela “prouve que cette proposition n’est pas une lubie d’interdiction, ni une volonté arbitraire du gouvernement, mais une demande forte et structurée (de) la société civile”, a-t-elle déclaré à l’AFP.Et maintenant, quelle suite étant donné que le gouvernement a changé? Le rapport doit être prochainement remis à l’exécutif, puis présenté aux parlementaires et élus locaux.Selon M. Occansey, “Matignon a passé la consigne aux différents ministères concernés” (Education, Santé, Ville, Culture, etc…), de rédiger une note sur la faisabilité des propositions du rapport, “sous deux semaines”.Venue dimanche, la Haut Commissaire à l’Enfance Sarah El-Haïry a salué la “trajectoire” fixée, sans évoquer d’engagement concret après cette Convention, troisième du nom après celles consacrées au climat et à la fin de vie.Participer aux réflexions “m’a enrichie énormément”, affirme en tout cas la jeune Fatima, de Noisy-le-Grand, tandis que Souldine, venu de Mayotte, a “réalisé qu’on pouvait améliorer un tas de choses en France”.cac-bur-ref/ 

Cameroon opposition leader flees to Gambia for ‘safety’ after voteSun, 23 Nov 2025 20:17:26 GMT

Cameroon’s opposition figure Issa Tchiroma Bakary, who contests the outcome of his country’s October election that returned Paul Biya to power amid violent protests, has fled to The Gambia, the Gambian government said Sunday.The west African country said he had been allowed to enter the country on November 7 “on humanitarian grounds” and “for the …

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Un détenu de Vendin obtient une permission de sortir, Darmanin veut changer les règles pour les narcotrafiquants

La permission de sortir accordée à un détenu de la prison pour narcotrafiquants de Vendin-le-Vieil, autorisé par la justice à se rendre lundi en région lyonnaise, suscitait dimanche la polémique, le garde des Sceaux Gérald Darmanin affichant sa volonté de revoir les règles de l’application des peines en matière de criminalité organisée. Le détenu du nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), libérable en 2029, a rendez-vous avec un potentiel employeur. Un juge de l’application des peines (JAP) de Béthune (Pas-de-Calais) a émis une ordonnance octroyant cette permission de sortir “employeur”, malgré un avis défavorable du parquet, a indiqué le procureur de Béthune Etienne Thieffry. Le parquet a fait appel, mais la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Douai a confirmé l’ordonnance du JAP, a-t-il ajouté.Lundi, ce détenu sera pris en charge par son épouse puis effectuera l’aller-retour vers la région lyonnaise dans la journée, et sera réintégré en détention le soir, a indiqué à l’AFP une source pénitentiaire.Cette autorisation de sortie se fera donc sans escorte car “ce n’est pas le cadre habituel d’une permission de sortir employeur”, a précisé cette source. “Néanmoins les forces de l’ordre locales ont été averties”, a-t-elle ajouté. La sortie du détenu se fera entre 7H00 et 21H00, a confirmé une source pénitentiaire à l’AFP. Un “dispositif” sera mis en place toute la journée, a indiqué l’entourage du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez à l’AFP.- “Critères légaux” -Le procureur de Béthune, qui n’a pas souhaité commenter le fond de l’affaire, a admis que le détenu était “dans les critères légaux” pour cette permission de sortir. “Après, tout est question d’opportunité et d’appréciation”, a estimé le magistrat.”C’est l’un des objectifs de la peine d’emprisonnement que de favoriser la réinsertion, pour permettre à la personne de retrouver sa place sans risque de récidive, après avoir payé sa dette envers la société”, a-t-il rappelé. Cette autorisation de sortie avait suscité dès samedi l’incompréhension de syndicats pénitentiaires, l’Ufap-Unsa Justice s’émouvant dans un communiqué d'”une décision totalement déconnectée des exigences, des réalités et des contraintes imposées chaque jour aux personnels pénitentiaires”. Le QLCO de Vendin-le-Vieil accueille depuis cet été 100 détenus considérés comme les narcotrafiquants “les plus dangereux”. Une autre prison de haute sécurité a depuis ouvert ses portes à Condé-sur-Sarthe (Orne) et d’autres doivent voir le jour. “On ne peut pas imposer un régime ultra-renforcé, dire publiquement qu’on y incarcère les plus grands narcotrafiquants du pays et voir s’appliquer des décisions qui contredisent cet ensemble frontalement”, a déploré Alexandre Caby, secrétaire général de l’Ufap-Unsa Justice. Voulus par le ministre de la Justice Gérald Darmanin pour accueillir les principaux narcotrafiquants, les QLCO visent notamment à les empêcher de communiquer avec l’extérieur, pour éviter qu’ils continuent de gérer leurs trafics depuis leurs cellules.Leur création a été actée dans la loi narcotrafic, promulguée en juin. “La décision d’accorder une permission de sortir relève de l’autorité judiciaire, qui statue de façon indépendante”, a commenté dimanche le garde des Sceaux sur X, tout en rappelant “l’opposition du procureur de la République et du chef d’établissement de la prison” à cette décision.   Cet “épisode” met pour Gérald Darmanin “en lumière un enjeu plus large: notre cadre législatif d’application des peines doit être pleinement revu face aux réalités de la grande criminalité organisée”. Il a dit souhaiter, comme en matière de terrorisme, “un droit spécifique et un juge d’application spécialisé qui connaît parfaitement les profils dangereux”, et entend proposer ces changements dans le cadre du prochain texte de loi qu’il présentera “en début d’année prochaine”. Ce “scandale”, après celui de “l’évasion à Rennes d’un détenu lors d’une visite au +planétarium+, est vu par le président du Rassemblement national Jordan Bardella comme “l’échec” de la politique de Gérald Darmanin, “faite de communication grossière et de coups de menton sans lendemain”.   al-ldf-etb-mca-asl/swi

Un détenu de Vendin obtient une permission de sortir, Darmanin veut changer les règles pour les narcotrafiquants

La permission de sortir accordée à un détenu de la prison pour narcotrafiquants de Vendin-le-Vieil, autorisé par la justice à se rendre lundi en région lyonnaise, suscitait dimanche la polémique, le garde des Sceaux Gérald Darmanin affichant sa volonté de revoir les règles de l’application des peines en matière de criminalité organisée. Le détenu du nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), libérable en 2029, a rendez-vous avec un potentiel employeur. Un juge de l’application des peines (JAP) de Béthune (Pas-de-Calais) a émis une ordonnance octroyant cette permission de sortir “employeur”, malgré un avis défavorable du parquet, a indiqué le procureur de Béthune Etienne Thieffry. Le parquet a fait appel, mais la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Douai a confirmé l’ordonnance du JAP, a-t-il ajouté.Lundi, ce détenu sera pris en charge par son épouse puis effectuera l’aller-retour vers la région lyonnaise dans la journée, et sera réintégré en détention le soir, a indiqué à l’AFP une source pénitentiaire.Cette autorisation de sortie se fera donc sans escorte car “ce n’est pas le cadre habituel d’une permission de sortir employeur”, a précisé cette source. “Néanmoins les forces de l’ordre locales ont été averties”, a-t-elle ajouté. La sortie du détenu se fera entre 7H00 et 21H00, a confirmé une source pénitentiaire à l’AFP. Un “dispositif” sera mis en place toute la journée, a indiqué l’entourage du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez à l’AFP.- “Critères légaux” -Le procureur de Béthune, qui n’a pas souhaité commenter le fond de l’affaire, a admis que le détenu était “dans les critères légaux” pour cette permission de sortir. “Après, tout est question d’opportunité et d’appréciation”, a estimé le magistrat.”C’est l’un des objectifs de la peine d’emprisonnement que de favoriser la réinsertion, pour permettre à la personne de retrouver sa place sans risque de récidive, après avoir payé sa dette envers la société”, a-t-il rappelé. Cette autorisation de sortie avait suscité dès samedi l’incompréhension de syndicats pénitentiaires, l’Ufap-Unsa Justice s’émouvant dans un communiqué d'”une décision totalement déconnectée des exigences, des réalités et des contraintes imposées chaque jour aux personnels pénitentiaires”. Le QLCO de Vendin-le-Vieil accueille depuis cet été 100 détenus considérés comme les narcotrafiquants “les plus dangereux”. Une autre prison de haute sécurité a depuis ouvert ses portes à Condé-sur-Sarthe (Orne) et d’autres doivent voir le jour. “On ne peut pas imposer un régime ultra-renforcé, dire publiquement qu’on y incarcère les plus grands narcotrafiquants du pays et voir s’appliquer des décisions qui contredisent cet ensemble frontalement”, a déploré Alexandre Caby, secrétaire général de l’Ufap-Unsa Justice. Voulus par le ministre de la Justice Gérald Darmanin pour accueillir les principaux narcotrafiquants, les QLCO visent notamment à les empêcher de communiquer avec l’extérieur, pour éviter qu’ils continuent de gérer leurs trafics depuis leurs cellules.Leur création a été actée dans la loi narcotrafic, promulguée en juin. “La décision d’accorder une permission de sortir relève de l’autorité judiciaire, qui statue de façon indépendante”, a commenté dimanche le garde des Sceaux sur X, tout en rappelant “l’opposition du procureur de la République et du chef d’établissement de la prison” à cette décision.   Cet “épisode” met pour Gérald Darmanin “en lumière un enjeu plus large: notre cadre législatif d’application des peines doit être pleinement revu face aux réalités de la grande criminalité organisée”. Il a dit souhaiter, comme en matière de terrorisme, “un droit spécifique et un juge d’application spécialisé qui connaît parfaitement les profils dangereux”, et entend proposer ces changements dans le cadre du prochain texte de loi qu’il présentera “en début d’année prochaine”. Ce “scandale”, après celui de “l’évasion à Rennes d’un détenu lors d’une visite au +planétarium+, est vu par le président du Rassemblement national Jordan Bardella comme “l’échec” de la politique de Gérald Darmanin, “faite de communication grossière et de coups de menton sans lendemain”.   al-ldf-etb-mca-asl/swi

Angleterre: Arsenal engloutit Tottenham, avec un Eze en majesté

Arsenal n’a fait qu’une bouchée de sa proie préférée, Tottenham (4-1), dans le derby du nord de Londres, dimanche, une mise en bouche parfaite pour le leader de Premier League avant une semaine très copieuse.Rien ne peut procurer plus de bonheur aux Gunners qu’une victoire face au voisin ennemi, à domicile et avec un triplé d’Eberechi Eze, l’attaquant qui les a rejoints cet été après avoir failli signer chez les Spurs.Les supporters de l’Emirates ont grondé de plaisir à chaque coup de canon du N.10 (41e, 46e, 76e), étincelant dans ce “North London Derby” à sens unique, ou presque.Seul un lob lointain magnifique de Richarlison (56e, 3-1) a adouci la note pour les visiteurs, en fâcheuse posture avant d’aller défier le Paris Saint-Germain, mercredi en Ligue des champions.Arsenal (1er, 29 pts), à l’inverse, arrive lancé pour ses deux sommets de la semaine à venir, contre le Bayern Munich mercredi à domicile et dimanche chez Chelsea (2e, 23 pts), son dauphin en Premier League.Au retour de la trêve, “j’ai senti que les joueurs avaient envie d’être à nouveau ensemble, qu’ils étaient prêts à se battre, qu’ils étaient prêts pour une grande semaine”, a commenté l’entraîneur Mikel Arteta. “Je pense qu’ils ont été exceptionnels dès la première minute, super dominants dans presque toutes les phases de jeu”.- “Joie et aura” -Tottenham, neuvième, a été en revanche totalement inoffensif devant et très friable derrière, recroquevillé devant la cage d’un Guglielmo Vicario bien trop exposé.Le gardien italien n’a fait que retarder l’inéluctable sur une volée de Declan Rice (4e) et un coup franc de Bukayo Saka (34e), face à des Gunners déterminés, patients, comme un serpent face à une proie résignée.La première morsure est venue de Leandro Trossard, l’ailier gauche venu contrôler dans la surface une passe lobée de Mikel Merino, du pied droit, avant de frapper du gauche en pivot (36e, 1-0).La deuxième a également été infligée plein axe. Servi par Declan Rice à l’entrée de la surface, Eze a effacé deux défenseurs et déclenché un tir que Vicario n’a pu qu’effleurer (41e, 2-0).Il n’a fallu que 35 secondes en seconde période à l’ancien attaquant de Crystal Palace pour punir une nouvelle fois les Spurs, du gauche (46e, 3-0). Il a récidivé à la 76e pour le 4-1.”Depuis le jour où il est arrivé, il a apporté quelque chose de différent: c’est une joie, c’est une aura dont cette équipe avait besoin”, a souligné Arteta, heureux d’avoir un joueur capable de “faire gagner un match à tout moment”.- 15 ans de domination -L’entraîneur de Tottenham, Thomas Frank, a lui peiné à décrire ce qui l’avait le plus “déçu” dimanche. “Par où commencer?”, a-t-il d’abord répondu face aux médias. “Nous avons essayé d’être agressifs, de presser haut et par moments de les chasser. Nous n’avons pas réussi sur ce plan-là, nous avons été acculés et sommes devenus un peu trop passifs”.Les supporters des Spurs devront encore attendre avant de célébrer une victoire en terre ennemie en championnat. Ils ont l’habitude: la dernière remonte à novembre 2010, il y a quinze ans.Plus tôt dans l’après-midi, Aston Villa s’est arraché pour s’imposer à Leeds (2-1) et poursuivre sa formidable remontée au classement.L’équipe d’Unai Emery était en position de relégable sans aucune victoire au compteur après les cinq premières rencontres du championnat. La voilà désormais quatrième, un point devant Crystal Palace.Bousculés tout le match, menés dès la 8e minute, les Villans ont été sauvés par un doublé de leur meneur Morgan Rogers, buteur de près (48e, 1-1) et sur un joli coup franc direct (75e, 1-2).Ils recevront le week-end prochain la lanterne rouge Wolverhampton avec l’élan d’une série de six victoires en sept matches de championnat.Leeds connaît une dynamique inverse. Les Whites de Daniel Farke basculent dans la zone de relégation, à la dix-septième place, après cette cinquième défaite en six matches.