Arrêt du chantier de l’A69: dans le Tarn, le silence retrouvé

“Ecoutez ce silence! On n’entend plus aucun engin. On avait perdu l’habitude!” Ravie, Maria Mendes montre, derrière la colline bien verte, l’énorme tas bien noir devant servir à fabriquer le revêtement de l’A69, dont le chantier est à l’arrêt depuis jeudi.Malgré ses explications rassurantes, Atosca, constructeur de l’autoroute Toulouse-Castres, n’a pas réussi à convaincre les habitants inquiets par ce qu’ils appellent des “usines à bitume”, ces centrales destinées à fabriquer l’enrobé de la chaussée de la voie rapide. Et certains d’entre eux sont venus grossir les rangs des anti-A69, à l’initiative desquels la justice administrative a arrêté le chantier jeudi.Depuis 24 heures, plus aucun engin ne s’affaire autour du gros tas de fraisats issus du rabotage de chaussées existantes à Villeneuve-lès-Lavaur, dans le Tarn. Maria Mendes habite juste à côté. Jeudi, “quand j’ai remarqué ce silence que j’avais presque oublié, je me suis dit qu’il se passait quelque chose. C’est comme ça que j’ai regardé mon téléphone et que j’ai vu que le tribunal nous avait donné raison”, raconte-t-elle, souriante.Une vingtaine de kilomètres plus loin, au bord du chantier dont les engins sont arrêtés et rangés, Marc montre un autre gros tas de fraisats stocké à l’air libre pour alimenter une deuxième “usine à bitume”, près des villages tarnais de Puylaurens et Saint-Germain-des-Prés. -“500.000 tonnes”-“C’est vraiment suspendu! C’est incroyable”, lâche-t-il, entre bonheur et incrédulité, au lendemain de l’annulation de l’autorisation environnementale de l’A69 par le tribunal administratif de Toulouse, à laquelle l’Etat fait appel.Marc ne veut pas donner son nom de famille. Il milite dans un des collectifs “anti-bitume” nés pour s’opposer à ces deux centrales à enrobés qui devaient être mises en place au printemps pour commencer à fabriquer les 500.000 tonnes de revêtement de l’A69. Selon lui, il y a une douzaine de collectifs aujourd’hui.Ces collectifs pointent notamment un risque de pollution de l’air, des sols ou de l’eau par des hydrocarbures, comme le benzène, considéré comme cancérigène. Ils dénoncent aussi les nuisances sonores ou l’augmentation de la circulation de poids lourds à proximité des villages.Face aux critiques, Atosca souligne qu’il s’agit de “centrales à enrobés” et pas d'”usines à bitume”. Le bitume n’y est pas fabriqué mais amené depuis des raffineries du secteur, puis mélangé à des gravillons chauffés et à des fraisats issus du rabotage de chaussées existantes rénovées. Le bitume ne représente que 3-4% du total de ce mélange, souligne le constructeur.Ces centrales doivent être près du chantier pour des raisons environnementales, afin de limiter les déplacements de camions sur les routes, note encore Atosca.- Protéger la population -Mais, assure-t-il, des précautions sont prises pour protéger les populations: le bitume et le carburant sont stockés dans des cuves posées sur des enceintes étanches afin de limiter le risque de fuite et les eaux de ruissellement de la plateforme sont collectées, décantées et contrôlées avant rejet dans le milieu naturel, parmi d’autres mesures.L’enrobé qu’on met “sur toutes les routes en France, sur toutes les cours d’école, sur tous les parkings” est ainsi élaboré, poursuit Atosca, rappelant qu’il y a 500 centrales à enrobés en France qui “fonctionnent correctement et dont on n’entend pas parler”.Des arguments qui ne convainquent pas les membres des collectifs, dénonçant aussi les effets sur le paysage et le manque d’information.”Personne n’a été consulté. On nous a sorti ces usines du chapeau. J’ai quitté la ville pour être au vert. Pas pour avoir ça”, explique Bérengère Cros, affectée notamment par la centrale de Puylaurens.”Ces usines participent à défigurer le territoire, alors que le Tarn gardait une certaine authenticité”, regrette à son tour Jean-Louis, qui préfère aussi taire son nom.Dans la campagne, “ils construisent des entrepôts partout”, résume Leslie, c’est “monstrueux”.

Arrêt du chantier de l’A69: dans le Tarn, le silence retrouvé

“Ecoutez ce silence! On n’entend plus aucun engin. On avait perdu l’habitude!” Ravie, Maria Mendes montre, derrière la colline bien verte, l’énorme tas bien noir devant servir à fabriquer le revêtement de l’A69, dont le chantier est à l’arrêt depuis jeudi.Malgré ses explications rassurantes, Atosca, constructeur de l’autoroute Toulouse-Castres, n’a pas réussi à convaincre les habitants inquiets par ce qu’ils appellent des “usines à bitume”, ces centrales destinées à fabriquer l’enrobé de la chaussée de la voie rapide. Et certains d’entre eux sont venus grossir les rangs des anti-A69, à l’initiative desquels la justice administrative a arrêté le chantier jeudi.Depuis 24 heures, plus aucun engin ne s’affaire autour du gros tas de fraisats issus du rabotage de chaussées existantes à Villeneuve-lès-Lavaur, dans le Tarn. Maria Mendes habite juste à côté. Jeudi, “quand j’ai remarqué ce silence que j’avais presque oublié, je me suis dit qu’il se passait quelque chose. C’est comme ça que j’ai regardé mon téléphone et que j’ai vu que le tribunal nous avait donné raison”, raconte-t-elle, souriante.Une vingtaine de kilomètres plus loin, au bord du chantier dont les engins sont arrêtés et rangés, Marc montre un autre gros tas de fraisats stocké à l’air libre pour alimenter une deuxième “usine à bitume”, près des villages tarnais de Puylaurens et Saint-Germain-des-Prés. -“500.000 tonnes”-“C’est vraiment suspendu! C’est incroyable”, lâche-t-il, entre bonheur et incrédulité, au lendemain de l’annulation de l’autorisation environnementale de l’A69 par le tribunal administratif de Toulouse, à laquelle l’Etat fait appel.Marc ne veut pas donner son nom de famille. Il milite dans un des collectifs “anti-bitume” nés pour s’opposer à ces deux centrales à enrobés qui devaient être mises en place au printemps pour commencer à fabriquer les 500.000 tonnes de revêtement de l’A69. Selon lui, il y a une douzaine de collectifs aujourd’hui.Ces collectifs pointent notamment un risque de pollution de l’air, des sols ou de l’eau par des hydrocarbures, comme le benzène, considéré comme cancérigène. Ils dénoncent aussi les nuisances sonores ou l’augmentation de la circulation de poids lourds à proximité des villages.Face aux critiques, Atosca souligne qu’il s’agit de “centrales à enrobés” et pas d'”usines à bitume”. Le bitume n’y est pas fabriqué mais amené depuis des raffineries du secteur, puis mélangé à des gravillons chauffés et à des fraisats issus du rabotage de chaussées existantes rénovées. Le bitume ne représente que 3-4% du total de ce mélange, souligne le constructeur.Ces centrales doivent être près du chantier pour des raisons environnementales, afin de limiter les déplacements de camions sur les routes, note encore Atosca.- Protéger la population -Mais, assure-t-il, des précautions sont prises pour protéger les populations: le bitume et le carburant sont stockés dans des cuves posées sur des enceintes étanches afin de limiter le risque de fuite et les eaux de ruissellement de la plateforme sont collectées, décantées et contrôlées avant rejet dans le milieu naturel, parmi d’autres mesures.L’enrobé qu’on met “sur toutes les routes en France, sur toutes les cours d’école, sur tous les parkings” est ainsi élaboré, poursuit Atosca, rappelant qu’il y a 500 centrales à enrobés en France qui “fonctionnent correctement et dont on n’entend pas parler”.Des arguments qui ne convainquent pas les membres des collectifs, dénonçant aussi les effets sur le paysage et le manque d’information.”Personne n’a été consulté. On nous a sorti ces usines du chapeau. J’ai quitté la ville pour être au vert. Pas pour avoir ça”, explique Bérengère Cros, affectée notamment par la centrale de Puylaurens.”Ces usines participent à défigurer le territoire, alors que le Tarn gardait une certaine authenticité”, regrette à son tour Jean-Louis, qui préfère aussi taire son nom.Dans la campagne, “ils construisent des entrepôts partout”, résume Leslie, c’est “monstrueux”.

Lebanon village buries dozens of dead, after Israeli withdrawal

Lebanese on Friday conducted a delayed burial in a border village for more than 90 civilians and fighters from the Hezbollah movement who died during the war with Israel that ended with a November ceasefire.Under the truce, Israel had an initial 60 days, later extended to February 18, to pull out its troops from southern Lebanon, but it did not withdraw most of them until the later deadline.In the heavily damaged town square of Aitaroun, the coffins arrived on four trucks, some covered in the yellow flag of Iran-backed Hezbollah, others in the national flag.Flowers were scattered on top.Sobbing women, dressed in black, gathered around the vehicles holding photos of the Hezbollah fighters or the movement’s leader Hassan Nasrallah, killed by an Israeli air strike during the war.The coffins were then transported to a cemetery where 95 graves were dug, each marked by a number.The dead included 51 Hezbollah fighters, most of them killed in combat, and 31 civilians, including five children and 16 women, killed by Israeli strikes, according to a channel dedicated to the village on the Telegram app.It added there were 13 people who had died of natural causes. One of the mourners, Atef Khouzeirat, said an Israeli strike on a building killed his son Hussein, a volunteer with the Hezbollah-affiliated Islamic Health Committee.”My son stayed for 56 days inside the building after his death, without rescuers being able to recover his body,” Khouzeirat said. “Where is the humanity? Where are the human rights?”Khouzeirat added that his son had studied radiography at university. “He was not a terrorist,” but a volunteer “in the service of his country.”Hezbollah began firing rockets into Israel in October 2023, saying it was acting in support of Hamas in its war with Israel in Gaza. Nearly a year of low-level conflict escalated in September last year, with Israel sending in ground troops.The ceasefire took effect on November 27, after more than a year of conflict killed more than 4,000 people. Reconstruction costs are expected to top $10 billion, Lebanese authorities have said.

UK PM presses Egypt’s Sisi to release jailed activist

UK Prime Minister Keir Starmer on Friday spoke to Egypt’s President Abdel Fattah al-Sisi, urging him to release a British citizen and activist jailed in Cairo, Downing Street said.”The prime minister discussed the case of British national Alaa Abd El-Fattah with President Sisi. He pressed for Alaa’s release, having met his mother Laila Soueif in recent weeks,” Downing Street said in a readout of the pair’s telephone call. Fattah, 43, a pro-democracy and rights campaigner, was arrested by Egyptian authorities in September 2019 and later given a five-year sentence for “spreading false news”.He was a key figure in the 2011 revolt that toppled Egyptian autocrat Hosni Mubarak and was given British citizenship in 2022 through his British-born mother.His family criticised his trial as a “farce” and has demanded he be released having completed his sentence.Soueif, 68, has been on hunger strike for 152 days in protest against the detention, and has been given a glucose drip after being hospitalised in London, a campaign group said on Friday.She was admitted to London’s St Thomas’s Hospital late on Monday due to “dangerously new lows” in her blood sugar and sodium levels, as well as her blood pressure.She had previously turned down artificial glucose, despite being warned there was an “immediate risk to life”, but agreed at the request of her daughters Sanaa and Mona to take one dose “in an effort to extend her life”, campaign group Free Alaa said in a press release.- ‘Free my brother’ -Soueif started the drip on Thursday and the dose was given to her over the course of 12 hours “due to the dangers of the intervention at this stage in her hunger strike”, said the campaign group.”Doctors at the hospital have stressed that this is a temporary intervention, that they cannot guarantee it will extend Laila’s life, and that if it does it will be for a limited time, possibly only a few hours, and if lucky a few days,” they added.Soueif has lost almost 30 kilograms (66 pounds) since starting her hunger strike, which she has vowed to continue until her son is released.For weeks, Soueif braved London’s bitter cold to demonstrate outside Starmer’s Downing Street office each working day since the date she says her son should have been released.Sanaa Seif called on Starmer to take urgent action.”When we met Keir Starmer he asked us for more time and promised that he would do all he could to free my brother,” she said.”I don’t think we’ll be able to convince mum to do this again. So we desperately urge the prime minister to use this time well,” she added.

Procès Nemmouche: le geôlier bavard, les ex-otages formels

En Syrie, leur geôlier parlait, parlait, sans arrêt. Les ex-otages français sont formels vendredi : c’est bien la même voix qui a résonné la veille des heures durant devant les assises spéciales de Paris, celle de Mehdi Nemmouche.Cette voix, ils l’avaient entendue en captivité, entre 2013 et 2014, chanter Charles Aznavour ou “Douce France”. Chanter aussi les louanges de Mohamed Merah, qu’il aimerait imiter et “fumer une petite juive de quatre ans”. Se vanter d’exactions, faire des quiz, parler de “Faites entrer l’accusé”, lancer “mon p’tit Didier !!!” à l’aîné des otages français, Didier François.Vendredi à l’audience, le journaliste de 65 ans évoque un “petit miracle de l’oralité” des débats à l’audience de la veille: “J’ai retrouvé le Mehdi Nemmouche que je connais”.”Les mêmes termes”, “les mêmes gestes”, “les mêmes obsessions”, “le même panthéon”, “les mêmes discussions”, énumère Didier François, habillé en noir, barbe et cheveux blancs.Jeudi, Mehdi Nemmouche, condamné à la perpétuité en Belgique pour quatre assassinats terroristes au musée juif de Bruxelles en 2014, s’est livré à une longue diatribe tout en persistant à nier son rôle présumé de geôlier.Didier François y a retrouvé “cette volonté d’héroïsation”, “de justification du combat”, explique le journaliste en se tournant vers le box. Hautes pommettes saillantes, Mehdi Nemmouche, l’air pincé, lui lance un regard noir, en coin.- “Dangereux” -Soulignant la bonne connaissance qu’a Mehdi Nemmouche du système carcéral, le journaliste estime qu'”il nous a fait la démonstration hier de son objectif réel” : poursuivre son entreprise “en recrutant des gens en prison qui se radicaliseraient”.”Je pense que Mehdi Nemmouche est dangereux, il vous l’a montré hier”, prévient-il.”Moi en tant que partie civile et otage, je n’ai aucun doute” qu’il était l’un de leurs geôliers, poursuit-il, évoquant ses “attitudes”, ses “discours”.Il explique que les ex-otages n’ont “pas de volonté de vengeance”, mais “une volonté de protéger nos compatriotes”, évoquant le sentiment de “frustration dans le fait de ne pas avoir réussi à empêcher les attentats” jihadistes qui ont ensanglanté la France à partir de 2015.Invité à réagir, Mehdi Nemmouche se lève: “Je comprends sa souffrance, elle est légitime, mais je ne suis pas responsable de ça”.A son tour, Edouard Elias décrit le geôlier qu’ils connaissaient sous le nom de guerre d’Abou Omar comme “un taré qui vient nous en foutre plein la gueule”.Au bout d’un certain temps de captivité, “le niveau de violence commence un peu à baisser”, raconte-t-il, et se souvient d’un jour où ce geôlier “commence à discuter, discuter”.- “Biais cognitif” -“Ca partait dans tous les sens”, se remémore Edouard Elias. Le photographe de 33 ans pensait que ce francophone, qu’ils connaissaient sous le nom d’Abou Omar, n’avait pas un grade très élevé, “parce qu’il passait du temps avec nous, il venait papoter”.”Mais c’est pas seulement une voix”, il y a “aussi une façon de parler”, “les sujets qui sont traités”, qui lui permettent de reconnaître ce geôlier : “Moi je n’ai aucun doute”.”Hier c’était reparti, il s’arrêtait plus, heureusement j’avais mangé avant”, lance Edouard Elias, suscitant des rires, quelques instants après avoir évoqué les “privations de nourriture” infligées aux otages.Il se souvient de “quelqu’un qui nous parlait tout le temps, quelqu’un qui parlait, parlait…”.Mehdi Nemmouche invoque un “biais cognitif”, terme qui revient en boucle du côté de la défense, “on peut se tromper en toute bonne foi”.”C’est un fou furieux dangereux”, lance Edouard Elias, balayant les dénégations de Mehdi Nemmouche: “il peut opposer ce qu’il veut, je m’en fous”, “je le reconnais par la voix”.Nicolas Hénin, qui avait commencé à reconnaître Mehdi Nemmouche sur photo, a lui aussi expliqué avoir acquis la certitude qu’il était l’un de ses geôliers en l’identifiant par sa voix.Pour Pierre Torres, la “certitude” est devenue “absolue” quand il a entendu des enregistrements. “Je l’ai reconnue comme je reconnais la voix de mon frère, comme je reconnais la voix de Jacques Chirac.”

Au Panama, une migration inversée et désordonnée face à la politique de Trump

Plus de 2.000 migrants sont arrivés ces dernières semaines au Panama, beaucoup tentant de poursuivre leur route vers la Colombie puis le Venezuela, un mouvement croissant de migration inversée -du nord vers le sud- provoqué par le durcissement de la politique américaine et que le pays d’Amérique centrale peine à maîtriserDarwin Gonzalez, Vénézuélien de 46 ans, évoque une nouvelle “déception”. “J’avais l’espoir d’offrir une vie meilleure à mes filles, mais bon, ça n’a pas marché”, constate-t-il, amer, depuis le quai du petit village de Miramar, dans la province de Colon.”A nouveau, notre voyage est difficile. On nous extorque, on nous vole. Quitter le Mexique pour venir ici, ça a été la même histoire que quitter le Venezuela”, raconte à l’AFP son compatriote Francisco, 31 ans et qui préfère taire son nom de famille pour des raisons de sécurité.Miramar est devenu un nouveau point de départ vers l’Amérique du Sud pour les migrants arrivés au Panama après avoir quitté le Mexique, qu’ils avaient rejoint après des semaines d’un périple dangereux et éprouvant, et où ils étaient parfois restés des mois dans l’espoir d’obtenir un rendez-vous pour obtenir l’asile aux Etats-Unis.Depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, Donald Trump a mis en place une vaste offensive anti-immigration, conformément à ses promesses de campagne. L’administration américaine organise des expulsions très médiatisées, avec des vols militaires transportant des personnes menottées vers des pays d’Amérique latine. Elle a également supprimé l’application mobile CBP One, qui permettait aux migrants de prendre rendez-vous pour demander l’asile.Face à ce barrage, des migrants choisissent de rebrousser chemin. Décidés à ne pas revivre l’expérience de la difficile traversée à pied de la jungle du Darien, située à cheval sur la Colombie et le Panama et où sévissent des groupes criminels, hommes, femmes et enfants optent pour la voie maritime pour continuer leur voyage de retour.-La mer, pas la jungle-“Nous avons dépensé environ 2.000 dollars pour rentrer, en économisant, c’est-à-dire en mangeant un seul repas par jour, en mangeant du pain, une petite boisson, des biscuits”, témoigne Milagros Rubio, Vénézuélienne de 44 ans qui voyage avec trois membres de sa famille.Le seul trajet en bateau du Panama jusqu’à la côte colombienne, dans la mer des Caraïbes, coûte environ 250 dollars, selon les personnes interrogées par l’AFP.Une traversée coûteuse et qui n’est pas sans danger. Récemment, une fillette vénézuélienne de huit ans est morte dans le naufrage au large du Panama d’un bateau de migrants qui se rendaient en Colombie. Ce drame a incité les autorités indigènes de l’île panaméenne de Carti, d’où partaient de nombreux bateaux, à demander au gouvernement et aux organismes internationaux d’organiser le flux de migrants.Lors d’une conférence de presse, le président José Raul Mulino a admis jeudi que le nombre de migrants revenant du nord, principalement des Vénézuéliens, était “en hausse”, citant le chiffre de 2.200 personnes.Il a affirmé que son pays cherchait à collaborer avec ses partenaires, en particulier le Costa Rica voisin, pour gérer le flux migratoire inverse tout en respectant les droits des migrants. Le Panama fait également des “efforts concrets” pour négocier avec Bogota afin de permettre aux migrants vénézuéliens d’atteindre la ville colombienne de Cucuta (nord-est), d’où ces derniers pourraient regagner le Venezuela, a déclaré M. Mulino. Faute de relations diplomatiques avec le Venezuela depuis la réélection contestée du président Nicolas Maduro en juillet, le Panama ne peut pas expulser les migrants vénézuéliens vers Caracas.En 2024, plus de 300.000 migrants, principalement vénézuéliens, ont traversé la jungle du Darien dans leur périple vers le nord. Depuis le début de l’année, seulement 2.600 personnes environ l’ont franchie dans ce sens, soit 96% de moins que sur la même période en 2024, selon les chiffres officiels panaméens.

Released Israeli hostage recounts hunger, chains that ‘cut into your flesh’

Eli Sharabi, who was held hostage in Gaza for more than 490 days, has recounted his suffering in captivity in a televised interview, an extract of which was posted on social media by Israel’s foreign ministry Friday.”For a year and four months my legs were shackled with chains with very, very heavy locks that cut into your flesh,” Sharabi said in the interview broadcast late Thursday on Israel’s Channel 12.He spoke of intense hunger, food deprivation and the days when the only thing to eat was “this quarter of a pita that you can finish in three bites”.”You eat it for 10 minutes, 15 minutes, crumb by crumb, to really feel that you’ve eaten something,” he said in the interview.Sharabi, now 53, was at his home in kibbutz Beeri with his British-born wife Lianne and their two teenage daughters when Hamas stormed it on October 7, 2023 in the attack on Israel that triggered the war in Gaza.He was released on February 8 with two other Israelis as part of an exchange for Palestinian prisoners under the truce that came into effect on January 19. The frail, disoriented appearance of the three men sparked dismay and shock in Israel and beyond.It was only after his release that Sharabi learned that his wife and two teenage daughters had been killed on October 7, 2023.His brother, Yossi Sharabi, was taken hostage separately and is still in Gaza, presumed dead.”Contrary to what one might think, I’m not angry,” Eli Sharabi told Channel 12.”I’m lucky I had Lianne for 30 years and our two amazing daughters for years, I’m lucky they didn’t kill me,” he said.Sharabi recalled that one day in captivity, his guard “learned that Israeli planes had destroyed his family’s house”.”I was the first one to get it. Kicks, punches, to the ribs,” he said.”He was starved. Beaten. Tortured — physically and mentally,” Israel’s foreign ministry said in a post on X Friday which included an extract from the interview.”For 491 days, he was held hostage in unimaginable conditions, completely cut off from the outside world,” it said.Sharabi said he gave the almost hour-long interview for the hostages still being held in Gaza so that they could be brought back as soon as possible.

Three dead as cyclone Garance batters French islandFri, 28 Feb 2025 18:43:14 GMT

Cyclone Garance barrelled across La Reunion island on Friday killing three people as fierce winds left destruction across the French Indian Ocean territory, authorities said.Winds of up to 230 kilometres (143 miles) per hour battered the territory of 900,000 people and the storm earlier forced the closure of the main airport on nearby Mauritius. “Three victims,” …

Three dead as cyclone Garance batters French islandFri, 28 Feb 2025 18:43:14 GMT Read More »

Neuf CRS seront jugés pour des violences sur des “gilets jaunes” dans un Burger King en 2018

Un épisode emblématique de la répression policière du mouvement des “gilets jaunes” bientôt en procès: une juge d’instruction a renvoyé en correctionnelle vendredi neuf CRS qui encourent jusqu’à sept ans de prison pour avoir violenté des manifestants dans un Burger King en décembre 2018.Ces CRS, tous membres à l’époque de la CRS 43, basée à Chalon-sur-Saône, avaient frappé à coups de matraque ou de pied une dizaine de manifestants non hostiles, et pour beaucoup non identifiés encore aujourd’hui, qui s’étaient réfugiés dans le restaurant lors de l’acte III des “gilets jaunes”, le 1er décembre 2018.Âgés de 30 à 52 ans, ces hommes comparaîtront pour violences volontaires avec plusieurs circonstances aggravantes, et encourent pour certains jusqu’à sept ans de prison et 100.000 euros d’amende. Sollicité, leur avocat, Me Laurent-Franck Liénard, n’a pu répondre.Dans son ordonnance dont l’AFP a eu connaissance, signée vendredi, la magistrate instructrice rappelle que cette journée était possiblement “la plus difficile en termes de maintien de l’ordre” des manifestations des “gilets jaunes”.Une journée “insurrectionnelle”, selon les réquisitions de la procureure en juillet: importantes dégradations à l’Arc de Triomphe, éborgnement d’un manifestant par un tir de lanceur de balles de défense (LBD) à Paris, et incendie de la préfecture du Puy-en-Velay.En cette fin d’après-midi, alors que les grenades lacrymogènes pleuvaient, produisant une “saturation de l’air très importante”, la CRS 43 a eu pour mission “de s’opposer aux casseurs qui pillaient les commerces” ou incendiaient le mobilier urbain du coeur huppé de la capitale.”Certains manifestants ont décidé de s’introduire dans le Burger King en forçant la porte du fast-food”, et la CRS 43 a été missionnée pour “les faire sortir le plus rapidement possible, avec au besoin usage de la force”, rappelle la magistrate.Treize membres de la compagnie sont alors entrés dans le Burger King, situé avenue de Wagram dans le 17e arrondissement.L’enquête a cependant déterminé que les manifestants “n'(avaient) pas commis de violences ou de dégradations” dans le restaurant mais plutôt “recherché de l’air et de l’eau pour pouvoir s’asperger le visage”, certains vomissant, note la juge d’instruction. Une partie a “levé immédiatement les mains” à l’entrée des CRS, qui ont perpétré “des violences (…) avec armes et boucliers et sans sommations”, largement documentées par des images de journalistes et de la vidéosurveillance, tranche l’ordonnance.”Les autorités hiérarchiques ont reconnu” durant l’enquête “que l’intervention n’était pas légitime”, appuie la magistrate.- “Vous défoncez tout” -Lors des investigations, un commandant de la compagnie s’estimant responsable de l’intervention, Gilbert S., a demandé sa mise en examen ainsi que celle d’un commissaire de police.Mais la juge les a placés sous le plus favorable statut de témoin assisté, car la hiérarchie policière “n’a pas donné pour ordre d’agir de la manière dont cela s’est produit” même si elle aurait “pu prendre des décisions plus adaptées”.Pendant 8h30 d’interrogatoire en 2022, le commandant avait détaillé comment, avec un chef d’une autre compagnie, il avait refusé d’exécuter des ordres “fluctuants, irrationnels, irréalisables et dangereux” de la Préfecture de police (PP) pour défendre ses troupes qui “explosaient” sous la violence.”Vous défoncez tout ce qui se présente à vous”, lui demande-t-on ainsi par radio ce jour-là, un ordre qui provient d’après lui d’un haut-gradé d’alors de la PP.Ce jour-là, la CRS 43 a fait “état d’un bilan définitif hors norme” de moyens utilisés avec notamment 1.700 grenades de gaz lacrymogène, 312 tirs de LBD, mais aussi “27 blessés sur 63 CRS” dans l’unité.Cinq victimes sont parties civiles dans l’information judiciaire ouverte en mai 2019, mais de nombreuses autres n’ont pas été identifiées.Sollicité par l’AFP, Me Arié Alimi a indiqué que les deux manifestants qu’il défend “sont soulagés et attendent avec impatience le procès. Nous regrettons cependant que les donneurs d’ordre aient été écartés de la poursuite. Ce sera un procès majeur pour rappeler la façon dont les +gilets jaunes+ ont été brutalisés par le pouvoir”.Me Moad Nefati, avocat d’une autre partie civile, a lui estimé que ce procès était “un immense soulagement” et “l’espoir d’obtenir enfin des réponses” pour son client. “Il reste cependant dans l’incompréhension totale quant aux raisons pour lesquelles les CRS lui ont infligé 27 coups de matraque.””Il ne faudra pas oublier que la hiérarchie de ces policiers a été complètement défaillante”, a réagi Me Emmanuel Daoud, qui représente un journaliste blessé.