Sommet à Kiev, Zelensky salue “trois ans de résistance” ukrainienne

Plusieurs dirigeants étrangers sont arrivés lundi à Kiev pour un sommet destiné à réaffirmer leur engagement en faveur de l’Ukraine trois ans après le début de l’invasion russe et alors que le revirement des Etats-Unis a changé la donne du conflit.Dans un message sur les réseaux sociaux, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué “trois ans de résistance” et “d’héroïsme absolu des Ukrainiens” depuis le début du conflit il y a trois ans jour pour jour.Pour marquer cet anniversaire et réaffirmer leur soutien à l’Ukraine, de nombreux dirigeants étrangers sont arrivés lundi matin à Kiev, dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le Premier ministre canadien Justin Trudeau et les dirigeants de pays baltes, scandinaves ou de l’Espagne.Confrontés à la menace russe et au revirement américain, les Européens, affaiblis, tentent de se mobiliser. Reçu lundi par Donald Trump à Washington, le président français Emmanuel Macron doit lui présenter des “propositions d’action” pour conjurer la “menace russe” en Europe et garantir une “paix durable” qui ne vire pas au diktat pour Kiev.Un sommet européen spécial aura lieu par ailleurs le 6 mars tandis qu’un seizième train de sanctions contre la Russie a été annoncé lundi par Bruxelles. “Dans cette lutte pour la survie, ce n’est pas seulement le destin de l’Ukraine qui est en jeu. C’est le destin de l’Europe”, a dit Mme von der Leyen.Au total, 13 dirigeants, plus 24 autres par visioconférence, doivent participer au sommet à Kiev, selon M. Zelensky.- “Capacité de défense européenne” -Le chef de file des démocrates-chrétiens allemands Friedrich Merz, qui a remporté les législatives de dimanche et a toutes les chances de devenir le prochain chancelier, a d’emblée affiché comme “priorité absolue” la création d’une “capacité de défense européenne autonome” comme alternative à “l’Otan dans sa forme actuelle”.Après s’être aligné sur la position russe qui juge l’Ukraine responsable du déclenchement du conflit et avoir ouvert des pourparlers avec Moscou sans participation ukrainienne ou européenne, le président américain Donald Trump insiste sur sa volonté de récupérer le montant de l’aide fournie depuis cette date en obtenant un accès aux ressources minières ukrainiennes.M. Zelensky a exclu de signer un texte que “dix générations d’Ukrainiens” devront payer.M. Trump a aussi qualifié de “dictateur sans élections” M. Zelensky, élu en 2019 pour cinq ans mais qui reste au pouvoir en raison de l’impossibilité d’organiser un scrutin en pleine guerre. Washington prépare en outre un sommet entre M. Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, et a jugé irréaliste une adhésion de l’Ukraine à l’Otan.Cette volte-face américaine après trois ans de soutien militaire ininterrompu a abasourdi un grand nombre d’Ukrainiens, qui redoutent que leur pays soit forcé d’accepter des concessions territoriales en échange d’un cessez-le-feu.- “Plus rien à perdre” -Si le président ukrainien accepte de céder à la Russie les régions qu’elle occupe actuellement, “les gars qui se battent maintenant pour notre terre (…) n’écouteront pas Zelensky et nous continuerons à pousser”, prévient Oleksandre, commandant d’une unité d’assaut dans la 93ème brigade.Beaucoup d’hommes ont déjà perdu “leur maison, leurs familles, leurs enfants” et n’ont “plus rien à perdre”, juge le militaire ukrainien.Des manifestations de soutien à l’Ukraine ont déjà eu lieu dimanche, notamment à Paris, à Prague, ou aux Etats-Unis. D’autres rassemblements sont prévus lundi, notamment à Londres et Sydney.De son côté, la Russie ne cache pas sa satisfaction de voir Donald Trump briser l’isolement, voulu par les Occidentaux, de Vladimir Poutine. “Le dialogue a lieu entre deux présidents vraiment remarquables. C’est prometteur. Il est important que rien ne vienne gêner la mise en oeuvre de leur volonté politique”, s’est félicité dimanche le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Moscou a annoncé qu’une nouvelle rencontre de diplomates russes et américains aurait lieu en fin de semaine, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Marco Rubio.Dans une initiative lourde de sous-entendus, les Américains ont proposé à l’Assemblée générale de l’ONU un projet de résolution qui ne mentionne pas l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Et ce alors même que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé dimanche à une paix “juste” qui respecte cette “intégrité territoriale”.Sur le terrain, un incendie s’est déclaré dans la raffinerie de pétrole de Riazan, une des plus grandes de Russie au sud de Moscou, après une attaque de drones revendiquée par Kiev.

Bourses européennes: Francfort ouvre en hausse au lendemain des élections

La Bourse de Francfort a ouvert en hausse de 0,82% au lendemain de la victoire des conservateurs (CDU/CSU) aux élections législatives, le marché nourrissant l’espoir de l’augmentation des dépenses allemandes pour relancer l’économie du pays.Ailleurs en Europe, la Bourse de Londres a ouvert en hausse de 0,16%, tandis que Paris a cédé 0,19%.

“L’horrible” guerre de Iouri, vétéran russe du front ukrainien

Dans sa cuisine d’une province russe, Iouri touille son thé et tente de se fondre dans la “routine” qui a succédé aux mois passés sur le front en Ukraine. Mais les souvenirs du conflit “plus horrible qu’à la télé” le hantent.”Ma femme me dit que je suis revenu aigri”, confie à l’AFP Iouri, 39 ans, dont le nom de guerre “Lokomotiv” rappelle son attachement au club de foot moscovite du même nom.Du front, cet employé dans une école privée a ramené de l'”aigreur”, mais aussi des réflexes. Comme de souvent scruter le ciel par crainte des drones. Il n’attache plus sa ceinture lorsqu’il est au volant. Souvenir du front où l’on ne s’attache pas pour évacuer au plus vite si le véhicule est frappé. Cela lui a d’ailleurs valu des amendes dressées par les policiers de sa petite ville d’Istra, à 40 km au nord-ouest de Moscou, où il vit avec sa femme et son fils de quatre ans.Lorsque la mobilisation a été annoncée en septembre 2022, Iouri, qui avait déjà une expérience des combats dans le Caucase russe, était persuadé qu’il serait parmi les premiers à être appelés. “Mais ce sont mes amis qui n’avaient aucune expérience qui ont été mobilisés. Pourquoi eux, et pas moi ? J’ai alors senti que je devais y aller”, explique-t-il. “Mes amis m’ont dit que j’étais idiot: +Pourquoi tu veux y aller ? Tu as une famille, un enfant, un bon travail+”.En octobre 2023, il signe avec une compagnie paramilitaire privée comme radiotéléphoniste dans une brigade d’artillerie. La brigade était basée à Bakhmout, une ville de l’est de l’Ukraine conquise par les Russes en mai 2023, au prix d’une des batailles les plus sanglantes de l’offensive lancée par Moscou en février 2022.Iouri a pris part à l’assaut de Tchassiv Yar, un point stratégique dans la région orientale de Donetsk et de Bogdanivka, finalement occupée par les forces russes en avril 2024.- “Effrayant” -Aujourd’hui, Iouri s’ennuie dans “la routine quotidienne”. Sur le front, “il y a toujours quelque chose de nouveau. Tu as peur les deux premières semaines et après c’est l’aventure”, avance-t-il.Sa femme Albina, 40 ans, avoue lui avoir fait “un scandale grandiose” en apprenant qu’il voulait partir en Ukraine. “C’était dur. J’avais peur de le perdre”, se souvient-elle, assise sur le canapé dans leur modeste appartement.Pour Albina, les neuf mois de la mission de Iouri ont été aussi longs que “cinq années”. “Je me précipitais sur mon portable dès que j’entendais une notification. J’avais peur de lire ou d’entendre une mauvaise nouvelle. Chaque matin commençait avec cette peur. C’était affreux”, dit-elle, en essuyant ses larmes.”En réalité, c’est plus effrayant, c’est plus horrible que ce qu’on nous montre à la télé”, reprend Iouri. “Si l’on montrait à la télé tout ce qui se passe là-bas, les gens auraient peut-être changé d’avis” sur le conflit.Il y a les “tirs d’artillerie, les drones, qu’on appelle +les oiseaux+. Un des mes amis est mort sur la route de Bakhmout. Il rentrait chez lui et un +oiseau+ l’a attaqué”, se souvient-il.”Pour moi, le pire c’était d’imaginer que mon enfant resterait sans moi. Et de perdre mes camarades”, avoue Iouri.- “Allée de la gloire” -Au cimetière d’Istra se trouve une trentaine de tombes ornées de drapeaux russes et de photos d’hommes en treillis, âgés la plupart entre 30 et 45 ans. Ils sont tombés en Ukraine. C’est “l’allée de la gloire”, selon la terminologie officielle. Pratiquement chaque cimetière russe compte ce coin où sont enterrés les milliers de soldats tués sur le front, dont le nombre exact n’est pas communiqué par les autorités.Iouri désigne la tombe d’un camarade de classe et raconte que cinq de ses amis ont péri au front. “La plupart meurent ou sont blessés par des éclats, des tirs d’artillerie ou des drones explosifs”, explique-t-il.”Je pense que chaque Russe comprend que cette guerre est contre l’Occident”, dit-il, reprenant la rhétorique de Moscou. “Les armes (des Ukrainiens, ndlr) que nous trouvions (sur le champ de bataille) étaient des armes occidentales”.Et il accueille l’éventualité de futurs pourparlers de paix entre Vladimir Poutine et Donald Trump avec scepticisme. “Ce serait bien s’ils se mettaient d’accord, si la guerre se terminait, mais elle ne se finira pas immédiatement”, prédit Iouri.”La trêve ne fera qu’aggraver la situation. Il faut aller jusqu’au bout !”, dit-il. “Si ça n’est pas fini d’ici le Nouvel An, j’y retournerai”.

“L’horrible” guerre de Iouri, vétéran russe du front ukrainien

Dans sa cuisine d’une province russe, Iouri touille son thé et tente de se fondre dans la “routine” qui a succédé aux mois passés sur le front en Ukraine. Mais les souvenirs du conflit “plus horrible qu’à la télé” le hantent.”Ma femme me dit que je suis revenu aigri”, confie à l’AFP Iouri, 39 ans, dont le nom de guerre “Lokomotiv” rappelle son attachement au club de foot moscovite du même nom.Du front, cet employé dans une école privée a ramené de l'”aigreur”, mais aussi des réflexes. Comme de souvent scruter le ciel par crainte des drones. Il n’attache plus sa ceinture lorsqu’il est au volant. Souvenir du front où l’on ne s’attache pas pour évacuer au plus vite si le véhicule est frappé. Cela lui a d’ailleurs valu des amendes dressées par les policiers de sa petite ville d’Istra, à 40 km au nord-ouest de Moscou, où il vit avec sa femme et son fils de quatre ans.Lorsque la mobilisation a été annoncée en septembre 2022, Iouri, qui avait déjà une expérience des combats dans le Caucase russe, était persuadé qu’il serait parmi les premiers à être appelés. “Mais ce sont mes amis qui n’avaient aucune expérience qui ont été mobilisés. Pourquoi eux, et pas moi ? J’ai alors senti que je devais y aller”, explique-t-il. “Mes amis m’ont dit que j’étais idiot: +Pourquoi tu veux y aller ? Tu as une famille, un enfant, un bon travail+”.En octobre 2023, il signe avec une compagnie paramilitaire privée comme radiotéléphoniste dans une brigade d’artillerie. La brigade était basée à Bakhmout, une ville de l’est de l’Ukraine conquise par les Russes en mai 2023, au prix d’une des batailles les plus sanglantes de l’offensive lancée par Moscou en février 2022.Iouri a pris part à l’assaut de Tchassiv Yar, un point stratégique dans la région orientale de Donetsk et de Bogdanivka, finalement occupée par les forces russes en avril 2024.- “Effrayant” -Aujourd’hui, Iouri s’ennuie dans “la routine quotidienne”. Sur le front, “il y a toujours quelque chose de nouveau. Tu as peur les deux premières semaines et après c’est l’aventure”, avance-t-il.Sa femme Albina, 40 ans, avoue lui avoir fait “un scandale grandiose” en apprenant qu’il voulait partir en Ukraine. “C’était dur. J’avais peur de le perdre”, se souvient-elle, assise sur le canapé dans leur modeste appartement.Pour Albina, les neuf mois de la mission de Iouri ont été aussi longs que “cinq années”. “Je me précipitais sur mon portable dès que j’entendais une notification. J’avais peur de lire ou d’entendre une mauvaise nouvelle. Chaque matin commençait avec cette peur. C’était affreux”, dit-elle, en essuyant ses larmes.”En réalité, c’est plus effrayant, c’est plus horrible que ce qu’on nous montre à la télé”, reprend Iouri. “Si l’on montrait à la télé tout ce qui se passe là-bas, les gens auraient peut-être changé d’avis” sur le conflit.Il y a les “tirs d’artillerie, les drones, qu’on appelle +les oiseaux+. Un des mes amis est mort sur la route de Bakhmout. Il rentrait chez lui et un +oiseau+ l’a attaqué”, se souvient-il.”Pour moi, le pire c’était d’imaginer que mon enfant resterait sans moi. Et de perdre mes camarades”, avoue Iouri.- “Allée de la gloire” -Au cimetière d’Istra se trouve une trentaine de tombes ornées de drapeaux russes et de photos d’hommes en treillis, âgés la plupart entre 30 et 45 ans. Ils sont tombés en Ukraine. C’est “l’allée de la gloire”, selon la terminologie officielle. Pratiquement chaque cimetière russe compte ce coin où sont enterrés les milliers de soldats tués sur le front, dont le nombre exact n’est pas communiqué par les autorités.Iouri désigne la tombe d’un camarade de classe et raconte que cinq de ses amis ont péri au front. “La plupart meurent ou sont blessés par des éclats, des tirs d’artillerie ou des drones explosifs”, explique-t-il.”Je pense que chaque Russe comprend que cette guerre est contre l’Occident”, dit-il, reprenant la rhétorique de Moscou. “Les armes (des Ukrainiens, ndlr) que nous trouvions (sur le champ de bataille) étaient des armes occidentales”.Et il accueille l’éventualité de futurs pourparlers de paix entre Vladimir Poutine et Donald Trump avec scepticisme. “Ce serait bien s’ils se mettaient d’accord, si la guerre se terminait, mais elle ne se finira pas immédiatement”, prédit Iouri.”La trêve ne fera qu’aggraver la situation. Il faut aller jusqu’au bout !”, dit-il. “Si ça n’est pas fini d’ici le Nouvel An, j’y retournerai”.

Zelensky hails Ukraine’s ‘heroism’ on third anniversary of Russia’s invasion

Ukrainian leader Volodymyr Zelensky hailed his country’s “resistance” and “heroism” on Monday on the third anniversary of Russia’s invasion as European leaders arrived in Kyiv in a show of solidarity.Russian President Vladimir Putin’s decision to launch what he called a “special military operation” set off the biggest conflict in Europe since World War II. Tens of thousands of soldiers — from both sides — and Ukrainian civilians have been killed, cities across the country’s south and east have been flattened and millions forced to flee their homes.But three years after the West rallied behind Ukraine and Zelensky, Trump’s return to the White House has threatened to upend that coalition of support and has brought vital military and financial aid into question at a critical juncture in the war.Russian troops are still advancing across the east and Moscow has been emboldened by Trump’s diplomatic outreach and his scepticism over long-term support for Kyiv.Zelensky on Monday hailed “three years of resistance. Three years of gratitude. Three years of absolute heroism of Ukrainians,” adding: I thank everyone who defends and supports it.” Arriving in Kyiv by train, EU Commission chief Ursula von der Leyen said Ukraine was fighting “for survival” and that Europe’s “destiny” was at stake in Ukraine.”We are in Kyiv today, because Ukraine is Europe. In this fight for survival, it is not only the destiny of Ukraine that is at stake. It’s Europe’s destiny,” she said in a post on X.Brussels on Monday hit Russia with a new round of sanctions targeting not only “the Russian shadow fleet but those who support the operation of unsafe oil tankers, videogame controllers used to pilot drones, banks used to circumvent our sanctions, and propaganda outlets used to spout lies,” the European Union’s top diplomat Kaja Kallas said. In an apparent rebuke of Trump’s moves to sideline Kyiv from talks on how to end the war, EU Council President Antonio Costa said: “In Ukraine, about Ukraine, with Ukraine.” The presidents or prime ministers of Canada, Denmark, Estonia, Finland, Iceland, Latvia, Lithuania, Norway, Spain and Sweden had all arrived in Kyiv on Monday morning, according to their posts on social media and Ukraine’s Suspilne public broadcaster.- ‘Turning point’ -Zelensky said 13 leaders would be in Kyiv on Monday with another 24 joining a special meeting online.The Ukrainian leader said he hoped it would be a “turning point”.He is calling for security guarantees from Kyiv’s backers to ensure Russia does not use any ceasefire to rearm and attack again at a later date.On Sunday he offered to resign if it meant Ukraine could be given NATO membership.The Kremlin on the eve of the anniversary repeated Russia’s position that it would not give up territory it has captured in Ukraine’s east and south.Moscow has also said it would not accept Ukrainian admission to NATO.Trump is pushing both Ukraine and Russia for a swift end to the war.Triggering alarm in Kyiv and across Europe, he has restarted diplomacy with Moscow, calling Putin for a 90-minute phone conversation and despatching Secretary of State Marco Rubio to Saudi Arabia for a meeting with Russian Foreign Minister Sergei Lavrov.On the battlefield, Russian troops have been advancing while on Monday Ukraine claimed to have hit a Russian oil refinery southeast of Moscow in its latest drone attack deep behind the front line.- ‘ I don’t want to give up’ -French President Emmanuel Macron was due in Washington later Monday for a meeting with Trump. He said he plans to tell the Republican: “You cannot be weak in the face of President Putin.”Europe has been left scrambling to respond as Trump and his team have not only questioned support for Ukraine, but also decades of transatlantic security cooperation between the United States and its key European allies.Ukrainian soldiers in the east told AFP they were nervous about Trump’s bid for a swift ceasefire.”It scares me more. Because the bloodiest moments always come before a truce,” said Andrii, a 25-year-old serving with Ukraine’s army in the east.”In this war, you don’t count days, weeks, numbers, or any dates,” said Mykola, a 38 year-old gun commander stationed in the eastern Donetsk region.”I don’t want to give up Ukrainian lands … we’ve been fighting for so long,” he told AFP on the eve of the anniversary. “But everyone is tired of the war.”

Zelensky hails Ukraine’s ‘heroism’ on third anniversary of Russia’s invasion

Ukrainian leader Volodymyr Zelensky hailed his country’s “resistance” and “heroism” on Monday on the third anniversary of Russia’s invasion as European leaders arrived in Kyiv in a show of solidarity.Russian President Vladimir Putin’s decision to launch what he called a “special military operation” set off the biggest conflict in Europe since World War II. Tens of thousands of soldiers — from both sides — and Ukrainian civilians have been killed, cities across the country’s south and east have been flattened and millions forced to flee their homes.But three years after the West rallied behind Ukraine and Zelensky, Trump’s return to the White House has threatened to upend that coalition of support and has brought vital military and financial aid into question at a critical juncture in the war.Russian troops are still advancing across the east and Moscow has been emboldened by Trump’s diplomatic outreach and his scepticism over long-term support for Kyiv.Zelensky on Monday hailed “three years of resistance. Three years of gratitude. Three years of absolute heroism of Ukrainians,” adding: I thank everyone who defends and supports it.” Arriving in Kyiv by train, EU Commission chief Ursula von der Leyen said Ukraine was fighting “for survival” and that Europe’s “destiny” was at stake in Ukraine.”We are in Kyiv today, because Ukraine is Europe. In this fight for survival, it is not only the destiny of Ukraine that is at stake. It’s Europe’s destiny,” she said in a post on X.Brussels on Monday hit Russia with a new round of sanctions targeting not only “the Russian shadow fleet but those who support the operation of unsafe oil tankers, videogame controllers used to pilot drones, banks used to circumvent our sanctions, and propaganda outlets used to spout lies,” the European Union’s top diplomat Kaja Kallas said. In an apparent rebuke of Trump’s moves to sideline Kyiv from talks on how to end the war, EU Council President Antonio Costa said: “In Ukraine, about Ukraine, with Ukraine.” The presidents or prime ministers of Canada, Denmark, Estonia, Finland, Iceland, Latvia, Lithuania, Norway, Spain and Sweden had all arrived in Kyiv on Monday morning, according to their posts on social media and Ukraine’s Suspilne public broadcaster.- ‘Turning point’ -Zelensky said 13 leaders would be in Kyiv on Monday with another 24 joining a special meeting online.The Ukrainian leader said he hoped it would be a “turning point”.He is calling for security guarantees from Kyiv’s backers to ensure Russia does not use any ceasefire to rearm and attack again at a later date.On Sunday he offered to resign if it meant Ukraine could be given NATO membership.The Kremlin on the eve of the anniversary repeated Russia’s position that it would not give up territory it has captured in Ukraine’s east and south.Moscow has also said it would not accept Ukrainian admission to NATO.Trump is pushing both Ukraine and Russia for a swift end to the war.Triggering alarm in Kyiv and across Europe, he has restarted diplomacy with Moscow, calling Putin for a 90-minute phone conversation and despatching Secretary of State Marco Rubio to Saudi Arabia for a meeting with Russian Foreign Minister Sergei Lavrov.On the battlefield, Russian troops have been advancing while on Monday Ukraine claimed to have hit a Russian oil refinery southeast of Moscow in its latest drone attack deep behind the front line.- ‘ I don’t want to give up’ -French President Emmanuel Macron was due in Washington later Monday for a meeting with Trump. He said he plans to tell the Republican: “You cannot be weak in the face of President Putin.”Europe has been left scrambling to respond as Trump and his team have not only questioned support for Ukraine, but also decades of transatlantic security cooperation between the United States and its key European allies.Ukrainian soldiers in the east told AFP they were nervous about Trump’s bid for a swift ceasefire.”It scares me more. Because the bloodiest moments always come before a truce,” said Andrii, a 25-year-old serving with Ukraine’s army in the east.”In this war, you don’t count days, weeks, numbers, or any dates,” said Mykola, a 38 year-old gun commander stationed in the eastern Donetsk region.”I don’t want to give up Ukrainian lands … we’ve been fighting for so long,” he told AFP on the eve of the anniversary. “But everyone is tired of the war.”

Derrière le clan corse du “Petit Bar”, un réseau de blanchiment international en procès

Investissements immobiliers à Courchevel (Savoie), achats de montres de luxe, comptes offshores dans des paradis fiscaux: un réseau de blanchiment lié à la bande criminelle corse du “Petit Bar” va être jugé à partir de lundi à Marseille.Connu pour trafic de drogue, extorsions et assassinats, le clan du est accusé d’avoir lavé des dizaines de millions d’euros d’argent sale via Hong Kong, Singapour, le Luxembourg ou la Suisse. Un réseau international pour lequel 24 personnes vont être jugées jusqu’au 16 mai par le tribunal correctionnel de Marseille.Plusieurs membres de cette bande avaient déjà été condamnés en 2010 pour un trafic international de stupéfiants. Mais le bénéfice de ce réseau, évalué à “au moins 30 millions d’euros”, n’a jamais été retrouvé, rappellent les juges. Sur le banc des prévenus apparaîtront les principales figures du “Petit Bar”, et notamment Jacques Santoni, alias “Tahiti”, le chef présumé du clan, tétraplégique depuis un accident de moto en 2003. Selon l’ordonnance de renvoi devant le tribunal, longue de 934 pages, c’est lui qui aurait dirigé l'”organisation structurée et hiérarchisée” mise en place entre janvier 2018 et janvier 2021 en Corse-du-Sud, en Ile-de-France “et par lien d’indivisibilité à Hong Kong, Singapour, en Suisse et au Luxembourg”.Parmi les autres prévenus figurent ses bras droits, Mickaël Ettori, Pascal Porri et André Bacchiolelli, qui contestent tous les faits, à l’image de leur chef. Ettori, comme trois autres personnes dans ce dossier tentaculaire, est en fuite.A leurs côtés figureront Sonia Susini-Santoni, présentée comme la “pierre angulaire du système clanique dirigé par son époux” Jacques Santoni, et son frère Jean-Laurent Susini. Ils sont notamment soupçonnés d’avoir aidé le chef du “Petit Bar” à blanchir deux millions d’euros grâce à un véritable gain de quatre millions d’euros au loto.D’autres femmes seront également jugées, dont Saveria Lucchini, la compagne de Michael Ettori, et Valérie Mouren, celle de Pascal Porri.- “Système mafieux” -Mais “ce système mafieux” n’aurait pu “exister et prospérer sans l’intervention d’individus du monde économique”, qui ont “accepté de mettre à disposition leurs surface financière et réseaux”, selon les juges d’instruction.Parmi eux, l’homme d’affaires multimillionnaire Jean-Pierre Valentini, présenté comme “parfaitement intégré dans la sphère du Petit Bar”, ou encore Antony Perrino, poids lourd de l’immobilier en Corse et “ami d’enfance” de plusieurs membres du Petit Bar, avec qui il est accusé d’avoir “des comptes communs occultes”. Autres prévenus, Stéphane Francisci, cousin de Jacques Santoni aux “nombreux contacts dans le monde des jeux mais également dans le milieu économique”, François-Xavier Susini, “bien en place à Courchevel” ou encore Alain Mourot, présenté comme “l’homme ressource sur la place parisienne pour les personnes soucieuses de blanchir leurs fonds”.Présenté “à la fois comme victime et acteur”, un autre riche homme d’affaires, Jean-Marc Peretti, est en fuite à l’étranger. S’il sera donc absent, sa fille Angélique Peretti, avocate, devrait elle être bien présente, accusée d’être “la courroie de transmission” entre Michael Ettori et son père.Deux “membres de la communauté chinoise d’Aubervilliers” sont eux soupçonnés d’avoir remis “d’importantes sommes d’argent issues du blanchiment international de fonds via des sociétés chinoises”.Trois autres prévenus ont déjà été condamnés dans ce dossier, dans des procédures de plaider coupable, entre décembre et février: la maîtresse de Pascal Porri, Marion Demorissi ; Thierry Luksenberg, un apporteur d’affaires condamné pour son rôle d'”interface avec des sociétés chinoises” ; et Zhongsheng Zhang, un commerçant chinois résidant à Paris impliqué dans le système de blanchiment de fonds.  Â