Le RN lance une campagne nationale contre l’accord UE-Mercosur

Le vice-président du Rassemblement national, Louis Aliot, a qualifié samedi de “catastrophique” le traité UE-Mercosur, alors que le RN lance une campagne nationale contre cet accord de libre-échange qui doit encore être ratifié par les pays européens.Dans une conférence de presse à Perpignan, M. Aliot, maire de cette ville, a dénoncé un accord entre l’Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur “qui va sortir au forceps dans une situation agricole française très difficile”.”S’il y a d’autres mobilisations, on sera là au soutien de nos agriculteurs”, a-t-il ajouté.”On ne pourrait être d’accord que s’il y avait une réciprocité dans les conditions de production. Vous pouvez ouvrir votre marché aux productions du monde entier, mais elles doivent respecter les mêmes normes”, a-t-il encore déclaré.Concernant l’opposition du président Emmanuel Macron au traité tel qu’il a été signé le 6 décembre, le maire de Perpignan a affirmé: “Ils savent très bien que les agriculteurs sont vent debout, que l’opinion est vent debout, et que la signature sèche du traité du Mercosur sans l’accord des parties agricoles en France serait catastrophique pour tout le monde”.”Si le président (Macron) et son gouvernement affirment rejeter cet accord, ils laissent pourtant son processus d’adoption se poursuivre à Bruxelles”, écrit le RN dans un communiqué.”Ce double discours est inacceptable. La France, deuxième contributeur net à l’UE, dispose de leviers de pression pour bloquer cet accord”, poursuit-il.Alors que le président du RN, Jordan Bardella, doit se rendre dimanche au Salon de l’agriculture, des milliers de tracts vont être distribués ce week-end par les militants “partout en France” pour rendre visible cette opposition, selon le RN.La France, opposée “au Mercosur tel qu’il a été signé”, continue à chercher une “minorité de blocage” au sein de l’UE pour empêcher sa ratification, a déclaré M. Macron peu avant l’inauguration samedi du 61e Salon de l’agriculture à Paris.L’accord contesté permettrait notamment à l’UE, déjà premier partenaire commercial du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay, Bolivie), d’y exporter plus facilement ses voitures, machines et produits pharmaceutiques. Il permettrait en échange aux pays sud-américains d’écouler vers l’UE des denrées telles que viande, sucre, riz, miel, soja.

Le RN lance une campagne nationale contre l’accord UE-Mercosur

Le vice-président du Rassemblement national, Louis Aliot, a qualifié samedi de “catastrophique” le traité UE-Mercosur, alors que le RN lance une campagne nationale contre cet accord de libre-échange qui doit encore être ratifié par les pays européens.Dans une conférence de presse à Perpignan, M. Aliot, maire de cette ville, a dénoncé un accord entre l’Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur “qui va sortir au forceps dans une situation agricole française très difficile”.”S’il y a d’autres mobilisations, on sera là au soutien de nos agriculteurs”, a-t-il ajouté.”On ne pourrait être d’accord que s’il y avait une réciprocité dans les conditions de production. Vous pouvez ouvrir votre marché aux productions du monde entier, mais elles doivent respecter les mêmes normes”, a-t-il encore déclaré.Concernant l’opposition du président Emmanuel Macron au traité tel qu’il a été signé le 6 décembre, le maire de Perpignan a affirmé: “Ils savent très bien que les agriculteurs sont vent debout, que l’opinion est vent debout, et que la signature sèche du traité du Mercosur sans l’accord des parties agricoles en France serait catastrophique pour tout le monde”.”Si le président (Macron) et son gouvernement affirment rejeter cet accord, ils laissent pourtant son processus d’adoption se poursuivre à Bruxelles”, écrit le RN dans un communiqué.”Ce double discours est inacceptable. La France, deuxième contributeur net à l’UE, dispose de leviers de pression pour bloquer cet accord”, poursuit-il.Alors que le président du RN, Jordan Bardella, doit se rendre dimanche au Salon de l’agriculture, des milliers de tracts vont être distribués ce week-end par les militants “partout en France” pour rendre visible cette opposition, selon le RN.La France, opposée “au Mercosur tel qu’il a été signé”, continue à chercher une “minorité de blocage” au sein de l’UE pour empêcher sa ratification, a déclaré M. Macron peu avant l’inauguration samedi du 61e Salon de l’agriculture à Paris.L’accord contesté permettrait notamment à l’UE, déjà premier partenaire commercial du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay, Bolivie), d’y exporter plus facilement ses voitures, machines et produits pharmaceutiques. Il permettrait en échange aux pays sud-américains d’écouler vers l’UE des denrées telles que viande, sucre, riz, miel, soja.

Le RN lance une campagne nationale contre l’accord UE-Mercosur

Le vice-président du Rassemblement national, Louis Aliot, a qualifié samedi de “catastrophique” le traité UE-Mercosur, alors que le RN lance une campagne nationale contre cet accord de libre-échange qui doit encore être ratifié par les pays européens.Dans une conférence de presse à Perpignan, M. Aliot, maire de cette ville, a dénoncé un accord entre l’Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur “qui va sortir au forceps dans une situation agricole française très difficile”.”S’il y a d’autres mobilisations, on sera là au soutien de nos agriculteurs”, a-t-il ajouté.”On ne pourrait être d’accord que s’il y avait une réciprocité dans les conditions de production. Vous pouvez ouvrir votre marché aux productions du monde entier, mais elles doivent respecter les mêmes normes”, a-t-il encore déclaré.Concernant l’opposition du président Emmanuel Macron au traité tel qu’il a été signé le 6 décembre, le maire de Perpignan a affirmé: “Ils savent très bien que les agriculteurs sont vent debout, que l’opinion est vent debout, et que la signature sèche du traité du Mercosur sans l’accord des parties agricoles en France serait catastrophique pour tout le monde”.”Si le président (Macron) et son gouvernement affirment rejeter cet accord, ils laissent pourtant son processus d’adoption se poursuivre à Bruxelles”, écrit le RN dans un communiqué.”Ce double discours est inacceptable. La France, deuxième contributeur net à l’UE, dispose de leviers de pression pour bloquer cet accord”, poursuit-il.Alors que le président du RN, Jordan Bardella, doit se rendre dimanche au Salon de l’agriculture, des milliers de tracts vont être distribués ce week-end par les militants “partout en France” pour rendre visible cette opposition, selon le RN.La France, opposée “au Mercosur tel qu’il a été signé”, continue à chercher une “minorité de blocage” au sein de l’UE pour empêcher sa ratification, a déclaré M. Macron peu avant l’inauguration samedi du 61e Salon de l’agriculture à Paris.L’accord contesté permettrait notamment à l’UE, déjà premier partenaire commercial du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay, Bolivie), d’y exporter plus facilement ses voitures, machines et produits pharmaceutiques. Il permettrait en échange aux pays sud-américains d’écouler vers l’UE des denrées telles que viande, sucre, riz, miel, soja.

A Mayotte, la fin de l’hôpital de campagne réveille les craintes autour du système de santé

L’hôpital de campagne installé à Mamoudzou après le passage du cyclone Chido a fermé. Conçu comme une solution temporaire pour faire face à l’afflux de patients, il cède la place à des structures plus modestes, tandis que le centre hospitalier de Mayotte, encore endommagé, peine à reprendre son rythme de croisière.Les grands chapiteaux qui abritaient un bloc opératoire, un laboratoire et un service de réanimation sur le stade de Cavani, au cÅ“ur de Mamoudzou, le chef-lieu de Mayotte, ont été démontés début février. Seules quelques tentes subsistent, accueillant des consultations par des professionnels de SOS Médecins.Déployé en urgence par la Sécurité civile, l’hôpital de campagne était vite devenu indispensable. “L’objectif était de désengorger le centre hospitalier de Mayotte (CHM)”, rappelle Pascal Patte, secouriste et cadre de l’Ordre de Malte, qui assurait “un premier filtre” avant l’entrée à l’hôpital.Avec près de 7.000 patients pris en charge, le dispositif a absorbé une partie de la pression qui pesait sur le CHM. Au pic de l’afflux, l’hôpital Escrim (pour “Elément de sécurité civile rapide d’intervention médicale”) enregistrait jusqu’à 400 consultations et 20 actes chirurgicaux par jour.Désormais, le centre de soins qui a remplacé l’hôpital de campagne accueille 80 à 100 patients quotidiennement. Sa fermeture est envisagée pour fin février même si, selon Sergio Albarello, le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, “le dispositif pourra être prolongé jusqu’à fin mars” si nécessaire.Le cyclone Chido, qui a frappé l’île le 14 décembre, a fait 40 morts et 41 disparus, selon le dernier bilan. Avec des rafales dépassant les 200 km/h, il a laissé Mayotte exsangue, endommageant notamment l’hôpital de Mamoudzou, dont les images de soignants évoluant dans des couloirs inondés avaient choqué.- “Faire revenir les soignants” -Aujourd’hui encore, les soins restent compliqués. “Des patients dorment toujours dans les couloirs”, assure Ousseni Balahachi, infirmier et secrétaire départemental CFDT. Le syndicaliste pointe aussi les évacuations sanitaires “à outrance” vers La Réunion, faute de moyens sur place.”L’hôpital de campagne a sauvé Mayotte”, tranche un infirmier du CHM sous couvert d’anonymat. “Il a évité qu’on se fasse complètement déborder.”Car le CHM, réparti sur cinq sites à Mayotte, dont Mamoudzou, le plus grand et le plus touché par Chido, peine à fonctionner normalement.Toits arrachés, bâtiments inutilisables…” Le cyclone a fortement dégradé nos conditions de travail. Nous manquons de lits et de places pour les consultations à cause des dégâts”, reconnaît son directeur, Jean-Mathieu Defour, qui assure toutefois que l’hôpital a repris “une activité normale”.Ce contexte difficile accentue un phénomène chronique: le manque de personnel. Depuis des années, le centre hospitalier de Mayotte peine à recruter médecins et infirmiers.Plusieurs soignants ont souhaité partir après le cyclone, choqués ou parce que leurs logements n’étaient plus habitables. “Nous ne les avons pas retenus. Mais pour le moment, nous avons encore beaucoup de renforts de métropole et de La Réunion”, souligne M. Defour.Il assure pourtant chercher des solutions pour “faire revenir les soignants et faire rester ceux qui sont là”.”L’un des principaux défis est que la quasi-totalité de nos hébergements ont subi des dégâts. Nous réfléchissons à un projet de base de vie en modulaire pour loger nos personnels”, poursuit-il.Mais ce projet reste à concrétiser et ne répond pas à l’urgence actuelle, s’inquiètent des soignants. “Nous étions déjà dans un désert médical avant Chido mais maintenant, comment attirer du personnel avec de telles conditions de travail?”, s’interroge Ousseni Balahachi.

China’s EV maker XPeng eyes doubling global presence by year’s end

One of China’s leading electric vehicle makers XPeng plans to double the number of countries in which the company operates by the end of this year, its CEO said Saturday.Founded in 2014, XPeng is one of the Chinese firms in the sector with the strongest international ambitions, focusing in particular on cutting-edge technologies and design.”We are going to accelerate from the 30 countries and regions where we were present in 2024,” XPeng founder and chief executive officer He Xiaopeng told a news conference in the southern Guangzhou city, overseeing a shipment of XPeng cars to Thailand. “This year, we will increase to 60 and will have established more than 300 after-sales service points worldwide,” he said.XPeng which designs high-end cars, already has stores in several European countries, including France, Germany, Sweden and Norway.”Over the 10-year period from 2024 to 2033, we expect half of XPeng’s sales to come from outside China,” he said.The ambitious plan comes despite the obstacles posed by the European Union, which has imposed extra import tariffs on China-made electric vehicles of up to 35.3 percent after concluding Beijing’s state support was unfairly undercutting European automakers.XPeng is banking that its bespoke features — such as driving assistance, rapid recharging and modular interiors — would help it stand out from the crowd in the fiercely competitive Chinese market.On Saturday, He forecast the possible demise of certain Chinese electric vehicle manufacturers when faced with intense rivalry over price, service and technological advances. “This year marks the start of the elimination phase in China. I think it’s going to be extremely intense in 2025, 2026 and 2027,” He said.A record 10.9 million hybrid and electric vehicles were sold in the country last year, up more than 40 percent from 2023, according to the China Passenger Car Association (CPCA). The Chinese electric vehicle market has witnessed explosive growth in recent years, driven in part by generous subsidies from Beijing.China’s government has supported the development and production of less polluting battery-powered vehicles, a field where Chinese manufacturers such as BYD and XPeng are leading the way.

Morts sur la mire: avant C8 et NRJ12, les précédents TV6 et La Cinq

“Interruption définitive de l’image et du son”: bien avant C8 et NRJ12, qui cesseront d’émettre le 28 février, les chaînes de télévision TV6 en 1987 et La Cinq en 1992 avaient également marqué les mémoires avec leur disparition.”Après le décompte final, mon assistante est venue dans mes bras, elle pleurait. Il y avait un silence de mort”, raconte à l’AFP Jean-Claude Bourret, star des journaux télé dans les années 1970/80 et figure de La Cinq.Cette chaîne avait été lancée en 1986 par le milliardaire italien Silvio Berlusconi. Engluée dans des difficultés financières puis placée en liquidation après plusieurs changements d’actionnariat, elle cesse d’émettre le 12 avril 1992 à minuit.Filmés au milieu des salariés, Jean-Claude Bourret et sa consoeur Marie-Laure Augry égrènent un compte-à-rebours final. Puis l’image laisse place à cette épitaphe en plein écran: “La Cinq vous prie de l’excuser pour cette interruption définitive de l’image et du son”.”On avait l’impression d’un vide absolu, comme quand on perd un proche: d’un seul coup, on le voit sur son lit de mort et on n’arrive pas à y croire”, se souvient M. Bourret, 83 ans, qui présidait l’Association de défense de La Cinq.- Dark Vador -Avant elle, en 1987, TV6 s’arrêtait au bout d’un an.Sur décision de la nouvelle majorité de droite, sa concession avait été annulée puis réattribuée à une nouvelle chaîne, M6, créée par la CLT (Compagnie luxembourgeoise de télédiffusion, propriétaire de RTL) et la Lyonnaise des eaux.”C’est la seule fois au monde où, dans une démocratie, une chaîne est arrêtée par le pouvoir, de façon organisée”, se souvient Childéric Muller, l’un des visages de TV6.Cette “chaîne des jeunes”, à dominante musicale, était pilotée par le groupe Publicis.Quand l’annonce de la non-reconduction est tombée, “j’étais à l’antenne avec Etienne Daho”, explique Childéric Muller à l’AFP. “On a été extrêmement émus, je me suis même retrouvé à pleurer”.Le dernier jour, le 28 février 1987, une foule de jeunes fans manifeste près du siège parisien de TV6, sur les Champs-Elysées. “A la fin, on m’a donné un porte-voix et je suis monté dans un arbre pour disperser la manif”, rigole M. Muller.Le soir, l’ultime émission réunit des artistes, comme Francis Lalanne, et les animateurs, dont le jeune Jean-Luc Delarue. La chaîne meurt sur un montage vidéo qui parodie Star Wars: le méchant Dark Vador fait exploser TV6 en lançant “Les forces de l’Empire ont vaincu”.M6 reprend la fréquence dès le lendemain, 1er mars. “J’ai passé ce dimanche gris et froid enfermé chez moi, à regarder +La petite maison dans la prairie+ (série américaine phare de M6, NDLR) en me disant que la télévision avait fait un bond en arrière de 20 ans”, se remémore M. Muller, 61 ans.- Chômage -Le jour suivant la mort de La Cinq, “la quasi-totalité de la rédaction est revenue à son poste de travail. Il a fallu trois ou quatre jours pour que les gars arrivent à comprendre que la chaîne n’existait plus”, glisse Jean-Claude Bourret, qui a publié fin 2023 le livre “La Cinq, l’histoire secrète” (Guy Trédaniel éditeur).Selon lui, “environ 900 personnes” ont perdu leur emploi. Lui-même a rejoint la radio RMC après “pratiquement un an au chômage”.TV6, elle, employait “moins d’une centaine de salariés directs”, plus “tous les prestataires”, selon M. Muller, qui a ensuite rejoint La Cinq puis quitté l’antenne pour devenir producteur.Après la mort de ces deux chaînes nationales, une troisième s’est arrêtée en 2020: France Ô, canal public dédié aux Outremers, débranché à cause d’audiences trop faibles.Qu’éprouve-t-on avant la fin de C8 et NRJ12 quand on est soi-même passé par là? “Ca rappelle de mauvais souvenirs”, reconnaît Jean-Claude Bourret.Childéric Muller, lui, souligne que les cas “sont techniquement différents”, puisque C8 et NRJ12 s’arrêtent après le non-renouvellement de leur autorisation par le régulateur, l’Arcom. Mais “le truc qui nous lie, c’est que c’est forcément une énorme peine pour les gens qui se sont investis”. 

Morts sur la mire: avant C8 et NRJ12, les précédents TV6 et La Cinq

“Interruption définitive de l’image et du son”: bien avant C8 et NRJ12, qui cesseront d’émettre le 28 février, les chaînes de télévision TV6 en 1987 et La Cinq en 1992 avaient également marqué les mémoires avec leur disparition.”Après le décompte final, mon assistante est venue dans mes bras, elle pleurait. Il y avait un silence de mort”, raconte à l’AFP Jean-Claude Bourret, star des journaux télé dans les années 1970/80 et figure de La Cinq.Cette chaîne avait été lancée en 1986 par le milliardaire italien Silvio Berlusconi. Engluée dans des difficultés financières puis placée en liquidation après plusieurs changements d’actionnariat, elle cesse d’émettre le 12 avril 1992 à minuit.Filmés au milieu des salariés, Jean-Claude Bourret et sa consoeur Marie-Laure Augry égrènent un compte-à-rebours final. Puis l’image laisse place à cette épitaphe en plein écran: “La Cinq vous prie de l’excuser pour cette interruption définitive de l’image et du son”.”On avait l’impression d’un vide absolu, comme quand on perd un proche: d’un seul coup, on le voit sur son lit de mort et on n’arrive pas à y croire”, se souvient M. Bourret, 83 ans, qui présidait l’Association de défense de La Cinq.- Dark Vador -Avant elle, en 1987, TV6 s’arrêtait au bout d’un an.Sur décision de la nouvelle majorité de droite, sa concession avait été annulée puis réattribuée à une nouvelle chaîne, M6, créée par la CLT (Compagnie luxembourgeoise de télédiffusion, propriétaire de RTL) et la Lyonnaise des eaux.”C’est la seule fois au monde où, dans une démocratie, une chaîne est arrêtée par le pouvoir, de façon organisée”, se souvient Childéric Muller, l’un des visages de TV6.Cette “chaîne des jeunes”, à dominante musicale, était pilotée par le groupe Publicis.Quand l’annonce de la non-reconduction est tombée, “j’étais à l’antenne avec Etienne Daho”, explique Childéric Muller à l’AFP. “On a été extrêmement émus, je me suis même retrouvé à pleurer”.Le dernier jour, le 28 février 1987, une foule de jeunes fans manifeste près du siège parisien de TV6, sur les Champs-Elysées. “A la fin, on m’a donné un porte-voix et je suis monté dans un arbre pour disperser la manif”, rigole M. Muller.Le soir, l’ultime émission réunit des artistes, comme Francis Lalanne, et les animateurs, dont le jeune Jean-Luc Delarue. La chaîne meurt sur un montage vidéo qui parodie Star Wars: le méchant Dark Vador fait exploser TV6 en lançant “Les forces de l’Empire ont vaincu”.M6 reprend la fréquence dès le lendemain, 1er mars. “J’ai passé ce dimanche gris et froid enfermé chez moi, à regarder +La petite maison dans la prairie+ (série américaine phare de M6, NDLR) en me disant que la télévision avait fait un bond en arrière de 20 ans”, se remémore M. Muller, 61 ans.- Chômage -Le jour suivant la mort de La Cinq, “la quasi-totalité de la rédaction est revenue à son poste de travail. Il a fallu trois ou quatre jours pour que les gars arrivent à comprendre que la chaîne n’existait plus”, glisse Jean-Claude Bourret, qui a publié fin 2023 le livre “La Cinq, l’histoire secrète” (Guy Trédaniel éditeur).Selon lui, “environ 900 personnes” ont perdu leur emploi. Lui-même a rejoint la radio RMC après “pratiquement un an au chômage”.TV6, elle, employait “moins d’une centaine de salariés directs”, plus “tous les prestataires”, selon M. Muller, qui a ensuite rejoint La Cinq puis quitté l’antenne pour devenir producteur.Après la mort de ces deux chaînes nationales, une troisième s’est arrêtée en 2020: France Ô, canal public dédié aux Outremers, débranché à cause d’audiences trop faibles.Qu’éprouve-t-on avant la fin de C8 et NRJ12 quand on est soi-même passé par là? “Ca rappelle de mauvais souvenirs”, reconnaît Jean-Claude Bourret.Childéric Muller, lui, souligne que les cas “sont techniquement différents”, puisque C8 et NRJ12 s’arrêtent après le non-renouvellement de leur autorisation par le régulateur, l’Arcom. Mais “le truc qui nous lie, c’est que c’est forcément une énorme peine pour les gens qui se sont investis”. 

Morts sur la mire: avant C8 et NRJ12, les précédents TV6 et La Cinq

“Interruption définitive de l’image et du son”: bien avant C8 et NRJ12, qui cesseront d’émettre le 28 février, les chaînes de télévision TV6 en 1987 et La Cinq en 1992 avaient également marqué les mémoires avec leur disparition.”Après le décompte final, mon assistante est venue dans mes bras, elle pleurait. Il y avait un silence de mort”, raconte à l’AFP Jean-Claude Bourret, star des journaux télé dans les années 1970/80 et figure de La Cinq.Cette chaîne avait été lancée en 1986 par le milliardaire italien Silvio Berlusconi. Engluée dans des difficultés financières puis placée en liquidation après plusieurs changements d’actionnariat, elle cesse d’émettre le 12 avril 1992 à minuit.Filmés au milieu des salariés, Jean-Claude Bourret et sa consoeur Marie-Laure Augry égrènent un compte-à-rebours final. Puis l’image laisse place à cette épitaphe en plein écran: “La Cinq vous prie de l’excuser pour cette interruption définitive de l’image et du son”.”On avait l’impression d’un vide absolu, comme quand on perd un proche: d’un seul coup, on le voit sur son lit de mort et on n’arrive pas à y croire”, se souvient M. Bourret, 83 ans, qui présidait l’Association de défense de La Cinq.- Dark Vador -Avant elle, en 1987, TV6 s’arrêtait au bout d’un an.Sur décision de la nouvelle majorité de droite, sa concession avait été annulée puis réattribuée à une nouvelle chaîne, M6, créée par la CLT (Compagnie luxembourgeoise de télédiffusion, propriétaire de RTL) et la Lyonnaise des eaux.”C’est la seule fois au monde où, dans une démocratie, une chaîne est arrêtée par le pouvoir, de façon organisée”, se souvient Childéric Muller, l’un des visages de TV6.Cette “chaîne des jeunes”, à dominante musicale, était pilotée par le groupe Publicis.Quand l’annonce de la non-reconduction est tombée, “j’étais à l’antenne avec Etienne Daho”, explique Childéric Muller à l’AFP. “On a été extrêmement émus, je me suis même retrouvé à pleurer”.Le dernier jour, le 28 février 1987, une foule de jeunes fans manifeste près du siège parisien de TV6, sur les Champs-Elysées. “A la fin, on m’a donné un porte-voix et je suis monté dans un arbre pour disperser la manif”, rigole M. Muller.Le soir, l’ultime émission réunit des artistes, comme Francis Lalanne, et les animateurs, dont le jeune Jean-Luc Delarue. La chaîne meurt sur un montage vidéo qui parodie Star Wars: le méchant Dark Vador fait exploser TV6 en lançant “Les forces de l’Empire ont vaincu”.M6 reprend la fréquence dès le lendemain, 1er mars. “J’ai passé ce dimanche gris et froid enfermé chez moi, à regarder +La petite maison dans la prairie+ (série américaine phare de M6, NDLR) en me disant que la télévision avait fait un bond en arrière de 20 ans”, se remémore M. Muller, 61 ans.- Chômage -Le jour suivant la mort de La Cinq, “la quasi-totalité de la rédaction est revenue à son poste de travail. Il a fallu trois ou quatre jours pour que les gars arrivent à comprendre que la chaîne n’existait plus”, glisse Jean-Claude Bourret, qui a publié fin 2023 le livre “La Cinq, l’histoire secrète” (Guy Trédaniel éditeur).Selon lui, “environ 900 personnes” ont perdu leur emploi. Lui-même a rejoint la radio RMC après “pratiquement un an au chômage”.TV6, elle, employait “moins d’une centaine de salariés directs”, plus “tous les prestataires”, selon M. Muller, qui a ensuite rejoint La Cinq puis quitté l’antenne pour devenir producteur.Après la mort de ces deux chaînes nationales, une troisième s’est arrêtée en 2020: France Ô, canal public dédié aux Outremers, débranché à cause d’audiences trop faibles.Qu’éprouve-t-on avant la fin de C8 et NRJ12 quand on est soi-même passé par là? “Ca rappelle de mauvais souvenirs”, reconnaît Jean-Claude Bourret.Childéric Muller, lui, souligne que les cas “sont techniquement différents”, puisque C8 et NRJ12 s’arrêtent après le non-renouvellement de leur autorisation par le régulateur, l’Arcom. Mais “le truc qui nous lie, c’est que c’est forcément une énorme peine pour les gens qui se sont investis”.Â