Un monde qui “marche sur la tête”: récit d’une grande colère agricole

“France, veux-tu encore de tes paysans ?”: depuis plus d’un an, la question résonne d’Occitanie aux Ardennes. Une colère profonde est montée des campagnes pour réclamer un “revenu décent” et “un peu de considération” dans un monde agricole chahuté par le changement climatique.Céréalier dans l’Eure, Guy Désile, 58 ans, a eu peur de “griller les plombs” et désespère de voir “les dettes s’accumuler”. A l’autre bout du pays, une sécheresse persistante dans l’Aude a poussé Nicolas Castan, 42 ans, à arracher les vignes plantées par son père et son grand-père.Dans l’Aisne, le couple Wever en a “marre” des injonctions: “couper à cette date, planter à ce moment, déclarer ceci et cela… Qu’on nous laisse travailler”.Haro sur l’Europe et ses “normes”, les charges “toujours en hausse”, la “concurrence déloyale” des volailles ou du sucre d’Ukraine… à l’automne 2023, la grogne s’amplifie.Partie du Tarn, une campagne de retournement des panneaux signalétiques des communes essaime partout en France. Une façon de dire qu'”on marche sur la tête”, un slogan que la puissante FNSEA imprimera sur des t-shirts, tentant de rattraper un mouvement qui déborde les canaux syndicaux habituels.- “Prédateurs” -En Occitanie, entre sécheresse et crise de l’élevage, c’est un jeune éleveur, Jérôme Bayle, qui lance le premier blocage d’autoroute, l’A64, le 18 janvier 2024. Les manifestants entrent “en résistance agricole”.Dix jours plus tard, en Haute-Garonne, le Premier ministre Gabriel Attal annonce des premières mesures d’urgence, dont l’abandon de la hausse de la taxe sur le carburant agricole.Insuffisant. Au-delà des aides, les manifestants réclament “une vision d’avenir” face au nombre d’agriculteurs passé de 2,3 millions en 1955 à moins de 500.000.”Notre fin sera votre faim”: fin janvier, des dizaines de routes et sections d’autoroutes sont bloquées, des rassemblements organisés devant des administrations ou sur des ronds-points, rappelant les “gilets jaunes”.La FNSEA, alliée aux Jeunes agriculteurs (JA), engage ses légions de tracteurs, menaçant de bloquer Paris; la Coordination rurale (CR) mène des actions coup de poing, déversant fruits et légumes à la frontière espagnole; la Confédération paysanne vise centrales d’achat et géants laitiers, désignés “prédateurs du revenu paysan”.La réglementation sur les haies, régies par une douzaine de textes, est brandie en symbole d’un mille-feuille administratif à simplifier d’urgence.- “On en crève” -Le mouvement fait tache d’huile en Europe, des Pays-Bas à la Pologne où la solidarité avec le voisin ukrainien se fissure au nom de la “souveraineté alimentaire”.”Enfant on en rêve, adulte on en crève”: le 30 janvier, sur un barrage des Yvelines, Marion Roulleau, 41 ans, aimerait bien que ses enfants reprennent sa ferme mais surtout “qu’ils soient heureux”.En France, où près d’un ménage agricole sur deux vit sous le seuil de pauvreté, cette crise est liée, comme les précédentes, à la fragilité économique des exploitations, très endettées, et à un modèle qui repose à 60% sur des subventions publiques.Pour l’historien Edouard Lynch, face à l’urgence climatique, “on demande aux agriculteurs de changer un système qu’on leur a imposé il y a des décennies” sans apporter de réel soutien à la transition – qui devient un repoussoir.En février 2024, le président Emmanuel Macron est hué au Salon de l’agriculture, en dépit des plus de 500 millions d’euros d’aide promis. “Ici c’est chez nous”, clament des agriculteurs qui ont enfoncé une rangée de CRS avant d’être repoussés.Le chef de l’Etat déambule sous bonne garde, après s’être engagé à élever l’agriculture au rang d'”intérêt général majeur”.Pendant les moissons est adopté en première lecture à l’Assemblée le très attendu projet de loi d’orientation agricole, qui vise à faciliter l’installation de nouveaux agriculteurs et dépénalise certaines atteintes à l’environnement. La dissolution puis la censure du gouvernement ulcèrent les agriculteurs, en attente de “concret”. La loi sera finalement adoptée jeudi à la veille du Salon 2025.- “Fierté” -A l’automne 2024, la situation est plus explosive qu’un an auparavant. A cause de l’excès de pluies, la France connaît sa pire récolte de blé en 40 ans et voit ses vendanges chuter d’un quart. Les troupeaux subissent une vague d’épidémies dévastatrices.Les agriculteurs redescendent dans la rue. Le cri de ralliement est l’opposition à l’accord de libre-échange UE-Mercosur. Ils craignent une souveraineté bâtie sur les importations.FNSEA comme CR réclament des “moyens de production”, autrement dit des pesticides et de l’eau, à une nouvelle ministre de l’Agriculture (Annie Genevard) bienveillante. La Confédération paysanne dénonce, elle, un recul sur l’environnement que les agriculteurs seront “les premiers à payer”.Début 2025, en pleine campagne pour les élections aux chambres d’agriculture, qui déterminent la représentativité des syndicats, la surenchère prévaut. Les actions sont plus ponctuelles mais aussi plus radicales: le siège de l’institut agronomique Inrae est muré par des militants FNSEA, une antenne de l’Office de la biodiversité saccagée par des “bonnets jaunes” de la CR.La Coordination rurale, dont certains cadres ne font plus mystère de leur proximité avec l’extrême droite, réalise une percée historique. Pour la première fois, l’alliance FNSEA-JA perd sa majorité absolue et voit basculer une quinzaine de chambres. Une énorme secousse.En Haute-Garonne, c’est la liste indépendante soutenue par Jérôme Bayle qui s’est imposée, avec la volonté de “casser le système” et de “rendre leur fierté” aux agriculteurs.Une “fierté” choisie comme thème du salon de l’Agriculture 2025, qui se veut comme une respiration dans un monde agricole à l’image de la société: fracturé.

Israel says hostage body returned by Hamas not Bibas mother

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu on Friday said he would ensure “Hamas pays the full price” for failing to hand over Israeli mother Shiri Bibas after the militant group released a body Israel said was not hers. A Hamas official told AFP the group was investigating the matter and Bibas was likely “mistakenly mixed” with others killed and buried under the rubble in Gaza.On Thursday militants in Gaza handed back the bodies of four people they said were Israeli hostages.The transfer occurred under a fragile ceasefire which is on Saturday to see the latest swap of live Israeli hostages for Palestinian prisoners. Hamas’s armed wing confirmed on Friday that it will release six Israelis.Hamas had said the remains returned on Thursday included those of Bibas and her two young sons, whose father the Palestinian group released earlier this month.On Friday, however, Israel said the body purported to be of Shiri Bibas was instead that of a Gazan. Netanyahu accused Hamas of violating the Gaza ceasefire deal by failing to return the mother and instead placing “the body of a Gazan woman in a coffin.””We will act with determination to bring Shiri home, along with all of our captives –- both the living and the fallen -– and ensure that Hamas pays the full price for this cruel and evil violation of the agreement,” Netanyahu said.Military spokesman Avichay Adraee said on Telegram that Israel had identified the remains of the Bibas boys Ariel and Kfir, accusing “Palestinian terrorists” of killing them in November 2023. Hamas has long maintained an Israeli air strike killed the boys and their mother early in the war.Israel’s Hostages and Missing Families Forum said it was “horrified” that Shiri Bibas was not among those returned.Hamas on Friday asked Israel to return the body of the Gazan woman handed over a day earlier.- Black coffins -Via the Red Cross, Hamas also handed over a fourth body, that of Oded Lifshitz, a veteran journalist and long-time defender of Palestinian rights who was aged 83 at the time of his capture.The bodies’ repatriation is part of the six-week initial phase of the ceasefire between Israel and Hamas, which took effect on January 19. The deal has so far led to the release of 19 living Israeli hostages in exchange for more than 1,100 Palestinian prisoners.Ahead of the handover, Hamas and members of other armed Palestinian groups displayed four black coffins with small photos of the purported deceased, on a stage in the southern city of Khan Yunis.”It is probably one of the saddest days Israel has known, one of the saddest days I can remember,” said Elisheva Flamm Oren, a 66-year-old social worker in Jerusalem. She called Shiri Bibas “a symbol for all of us.”  During their October 7, 2023 attack that triggered the Gaza war, Hamas filmed and later broadcast footage showing the Bibas family’s abduction from their home near the Gaza border.Ariel was then aged four, while Kfir was the youngest hostage at just nine months old. Yarden Bibas, the boys’ father and Shiri’s husband, was abducted separately and released in a previous hostage-prisoner swap.Hamas said in a statement on Thursday that it and its armed wing had done “everything in their power to protect the prisoners (hostages) and preserve their lives”.Netanyahu on Friday ordered an “intensive operation against centers of terrorism” in the occupied West Bank, his office said, after three buses exploded in central Israel without causing any reported injuries. – Next phase -Israel and Hamas announced a deal earlier this week for the return of eight hostages’ remains in two groups this week and next, as well as the release of the six living Israeli captives on Saturday.Israeli campaign group the Hostages and Missing Families Forum has published the names of the six Israelis as Eliya Cohen, Tal Shoham, Omer Shem Tov, Omer Wenkert, Hisham al-Sayed and Avera Mengistu.Israeli Foreign Minister Gideon Saar has said talks will begin this week on the truce’s second phase, aiming to lay out a more permanent end to the war.A Hamas spokesman on Thursday accused Netanyahu of “procrastinating regarding the second phase”, saying the group was “ready to engage”.Senior Hamas official Taher al-Nunu told AFP on Wednesday that Hamas was ready to free all remaining hostages held in Gaza in a single swap during phase two.Hamas and its allies took 251 people hostage during the October 7 attack. Prior to Thursday’s handover, there were 70 hostages still in Gaza, including 35 the Israeli military has said are dead.That attack resulted in the deaths of 1,211 people, mostly civilians, according to an AFP tally of Israeli official figures.Israel’s retaliatory campaign has killed at least 48,319 people in Gaza, the majority of them civilians, according to figures from the health ministry in the Hamas-run territory that the United Nations considers reliable.

L’Australie s’inquiète d’exercices militaires chinois au large de ses côtes

L’Australie a indiqué avoir reçu vendredi un avertissement de la Chine sur des exercices militaires avec de potentiels tirs réels au large de sa côte orientale, qui ont perturbé les liaisons aériennes.Pékin a assuré de son côté avoir mené des manoeuvres militaires “de manière sûre et professionnelle” sans préciser si des munitions réelles avaient été utilisées.L’armée australienne et son homologue néo-zélandaise surveillent trois navires de la marine chinoise – une frégate, un croiseur et un pétrolier-ravitailleur – depuis qu’ils ont été repérés dans les eaux internationales la semaine dernière.Le ministre de la Défense australien, Richard Marles, a déclaré que la Chine avait averti que les navires avaient l’intention de procéder à des tirs réels alors qu’ils naviguaient à mi-chemin entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande, en mer de Tasmanie.”Je veux dire qu’un message a été capté par des compagnies aériennes ou littéralement par des avions commerciaux qui traversaient la mer de Tasmanie”, a-t-il déclaré à la chaîne nationale ABC.Les navires chinois se trouvaient dans les eaux internationales et agissaient dans le respect du droit international, a indiqué M. Marles, mais il a souligné que les navires de guerre australiens annoncent généralement de tels exercices 12 à 24 heures à l’avance afin de donner aux compagnies aériennes le temps de s’adapter.”Ce préavis n’a pas été donné dans le cas présent”. “C’était très déconcertant pour les avions qui volaient, mais ils ont pu se dérouter”, a-t-il déclaré, soulignant qu’ils n’avaient été mis en danger.L’Australie a demandé des explications à la Chine pour savoir pourquoi les exercices de tirs réels présumés avaient lieu dans cette zone, et pourquoi un préavis plus long n’avait pas été donné pour éviter les perturbations, a déclaré M. Marles.Le gouvernement attend toujours la confirmation que des tirs réels ont effectivement eu lieu, a-t-il ajouté.Le Premier ministre australien Anthony Albanese a précisé qu'”il n’y a(vait) pas eu de risque imminent de danger” pour les entités australiennes ou néo-zélandaises.- Manoeuvres “sûres”, selon Pékin -Pékin a assuré vendredi mener des manoeuvres légitimes en toute sécurité.”L’exercice est mené du début à la fin de manière sûre et professionnelle, il est conforme au droit international et aux pratiques internationales”, a indiqué Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.La ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong s’était déclarée plus tôt vendredi inquiète du manque de transparence entourant ces “exercices de tirs réels”, précisant qu’elle ferait part de ses “préoccupations” à Pékin.”Nous en discuterons avec les Chinois”, a-t-elle déclaré à la chaîne nationale ABC depuis Johannesbourg, où elle participait à une réunion du G20.- Trajectoires de vol modifiées -Les exercices ont déclenché un avertissement de l’Agence australienne de sécurité aérienne, obligeant certains vols commerciaux à modifier leur trajectoire.”Par mesure de précaution, nous avons informé les compagnies aériennes ayant des vols dans la région”, a indiqué l’agence dans un communiqué.La compagnie nationale Qantas et sa filiale à bas coût Jestar, ont temporairement modifié certains vols entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande, selon des sources du secteur.Virgin Australia a également suivi les conseils, tandis qu’Air New Zealand a déclaré avoir “modifié ses trajectoires de vol pour éviter la zone”.Les trois navires se trouvaient à moins de 150 milles nautiques de l’Australie en début de semaine, selon des médias.Cet incident est le dernier d’une série entre les deux pays survenus dans l’espace aérien ou sur les voies de navigation de la région Asie-Pacifique. L’Australie a accusé le 13 février un chasseur chinois d’avoir eu un comportement “dangereux” près d’un de ses appareils militaires en mer de Chine méridionale, Pékin accusant en retour Canberra de violation de sa souveraineté.L’avion effectuait une patrouille de routine lorsqu’un chasseur chinois Shenyang J-16 s’est approché de lui et “a lâché des fusées éclairantes à proximité immédiate”, selon le ministère australien.En 2024, le pilote d’un avion de chasse chinois a été accusé d’avoir lancé des fusées éclairantes sur la trajectoire d’un hélicoptère australien Seahawk dans l’espace aérien international.En 2023, un destroyer chinois avait bombardé d’impulsions sonar des plongeurs de la marine australienne dans les eaux au large du Japon, ce qui leur a causé des blessures légères.

A Paris, la défense de Carlos Ghosn demande la nullité de son mandat d’arrêt

La cour d’appel de Paris a examiné jeudi plusieurs requêtes de la défense de Carlos Ghosn, qui demande la nullité du mandat d’arrêt le visant pour corruption et trafic d’influence notamment, a appris vendredi l’AFP de sources proches du dossier.Après une audience à huis clos, la chambre de l’instruction rendra sa décision le 27 mars.Carlos Ghosn, 70 ans, est visé depuis avril 2023 par un mandat d’arrêt international émis par une juge d’instruction parisienne. Dans cette information judiciaire, le parquet national financier (PNF) a requis en novembre que l’ex-patron de Renault-Nissan soit jugé pour corruption et trafic d’influence notamment, aux côtés de la ministre de la Culture Rachida Dati.Cette dernière est soupçonnée par les enquêteurs d’avoir perçu “en toute confidentialité, voire en toute opacité” 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne (2009-2019). M. Ghosn et Mme Dati contestent.Au cours de l’enquête, la juge d’instruction a convoqué M. Ghosn pour l’interroger. Celui-ci ne s’est pas présenté. La magistrate a ensuite émis un mandat d’arrêt. La défense argue qu’il était impossible à M. Ghosn de se rendre en France.Réfugié au Liban depuis fin 2019, après avoir fui le Japon et désormais visé par un mandat d’arrêt du Japon, M. Ghosn fait l’objet d’une interdiction judiciaire de sortir du territoire libanais.Jeudi, ses avocats ont demandé la nullité du mandat d’arrêt de la magistrate parisienne et déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) dénonçant un usage “détourné” du mandat d’arrêt, ont relaté à l’AFP des sources proches du dossier.A leurs yeux, le mandat n’aurait pas été émis pour réellement “permettre son audition ou son jugement en bonne et due forme” mais pour “continuer” les investigations et “empêcher toute défense”.M. Ghosn fait également l’objet d’un autre mandat d’arrêt depuis 2022 dans des investigations à Nanterre encore en cours, notamment pour abus de biens sociaux et blanchiment en bande organisée en lien avec le distributeur omanais Suhail Bahwan Automobiles.La loi française prévoit que le fait d’être à l’étranger peut justifier un mandat d’arrêt “sans même essayer de faire venir la personne”, a expliqué vendredi une source proche du dossier à l’AFP.Mais la défense de M. Ghosn estime qu’un mandat n’est valable que si la personne s’est “volontairement” soustraite à la justice, selon cette source.Sa défense a aussi demandé un accès au dossier judiciaire, malgré le mandat d’arrêt et à l’instar des personnes mises en examen, et déposé une deuxième QPC à ce sujet.Par ailleurs, sa défense estime que les poursuites le visant sont prescrites. Après un refus de la juge d’instruction de constater la prescription, ses avocats ont fait appel et déposer une troisième QPC.Contactés par l’AFP, ses conseils n’ont pas souhaité commenter. Les avocats de Renault, partie civile, non plus.

A Paris, la défense de Carlos Ghosn demande la nullité de son mandat d’arrêt

La cour d’appel de Paris a examiné jeudi plusieurs requêtes de la défense de Carlos Ghosn, qui demande la nullité du mandat d’arrêt le visant pour corruption et trafic d’influence notamment, a appris vendredi l’AFP de sources proches du dossier.Après une audience à huis clos, la chambre de l’instruction rendra sa décision le 27 mars.Carlos Ghosn, 70 ans, est visé depuis avril 2023 par un mandat d’arrêt international émis par une juge d’instruction parisienne. Dans cette information judiciaire, le parquet national financier (PNF) a requis en novembre que l’ex-patron de Renault-Nissan soit jugé pour corruption et trafic d’influence notamment, aux côtés de la ministre de la Culture Rachida Dati.Cette dernière est soupçonnée par les enquêteurs d’avoir perçu “en toute confidentialité, voire en toute opacité” 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne (2009-2019). M. Ghosn et Mme Dati contestent.Au cours de l’enquête, la juge d’instruction a convoqué M. Ghosn pour l’interroger. Celui-ci ne s’est pas présenté. La magistrate a ensuite émis un mandat d’arrêt. La défense argue qu’il était impossible à M. Ghosn de se rendre en France.Réfugié au Liban depuis fin 2019, après avoir fui le Japon et désormais visé par un mandat d’arrêt du Japon, M. Ghosn fait l’objet d’une interdiction judiciaire de sortir du territoire libanais.Jeudi, ses avocats ont demandé la nullité du mandat d’arrêt de la magistrate parisienne et déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) dénonçant un usage “détourné” du mandat d’arrêt, ont relaté à l’AFP des sources proches du dossier.A leurs yeux, le mandat n’aurait pas été émis pour réellement “permettre son audition ou son jugement en bonne et due forme” mais pour “continuer” les investigations et “empêcher toute défense”.M. Ghosn fait également l’objet d’un autre mandat d’arrêt depuis 2022 dans des investigations à Nanterre encore en cours, notamment pour abus de biens sociaux et blanchiment en bande organisée en lien avec le distributeur omanais Suhail Bahwan Automobiles.La loi française prévoit que le fait d’être à l’étranger peut justifier un mandat d’arrêt “sans même essayer de faire venir la personne”, a expliqué vendredi une source proche du dossier à l’AFP.Mais la défense de M. Ghosn estime qu’un mandat n’est valable que si la personne s’est “volontairement” soustraite à la justice, selon cette source.Sa défense a aussi demandé un accès au dossier judiciaire, malgré le mandat d’arrêt et à l’instar des personnes mises en examen, et déposé une deuxième QPC à ce sujet.Par ailleurs, sa défense estime que les poursuites le visant sont prescrites. Après un refus de la juge d’instruction de constater la prescription, ses avocats ont fait appel et déposer une troisième QPC.Contactés par l’AFP, ses conseils n’ont pas souhaité commenter. Les avocats de Renault, partie civile, non plus.

Nissan bondit en Bourse dans l’espoir d’un recours à Tesla, Moody’s abaisse sa note

L’action de Nissan a bondi de plus de 11% vendredi, sur l’espoir de voir le groupe américain Tesla investir dans le constructeur japonais en difficultés, dont la note avait été quelques moments plus tôt dégradée en catégorie spéculative par l’agence Moody’s.Nissan, massivement endetté et dont la marge d’exploitation s’est effondrée, avait ouvert fin 2024 avec son rival plus robuste Honda des négociations en vue d’une fusion, pour associer leurs forces dans l’électrique.Mais ces discussions ont été abandonnées mi-février sur fond de vifs désaccords, et Nissan, dont la situation financière reste précaire, est en quête d’un allié alternatif.Aux aguets, le géant taïwanais de l’assemblage électronique Foxconn (Hon Hai), fournisseur d’Apple, a rappelé la semaine dernière être ouvert à un rachat de la participation de Renault –qui détient 35% du capital de Nissan.Or, selon le Financial Times, qui cite des sources proches, un groupe de hauts responsables économiques et politiques nippons a une autre solution en tête: le champion américain de la voiture électrique Tesla.Cette publication a provoqué vendredi l’euphorie des investisseurs: le titre Nissan a bondi de quelque 11% à la Bourse de Tokyo, avant de clôturer en hausse de 9,47%.Ces responsables –parmi lesquels l’ancien Premier ministre Yoshihide Suga et un ex-membre du conseil d’administration de Tesla– ont “élaboré des plans” pour approcher l’entreprise d’Elon Musk et lui demander de devenir “un investisseur stratégique” dans Nissan, assure le FT.Contactés par l’AFP, Nissan et Renault se sont refusés à tout commentaire.-“Investisseur stratégique”-Le projet envisage “un consortium d’investisseurs, avec Tesla comme principal bailleur de fonds” et “la possibilité d’un investissement minoritaire de Foxconn”, afin d'”empêcher une prise de contrôle totale” par le taïwanais, indique le FT.Ils estiment que Tesla pourrait “souhaiter acquérir les usines de Nissan aux États-Unis”, qui l’aideraient à doper sa production sur le sol américain afin de mieux échapper aux barrières douanières de l’administration Trump.Le groupe de M. Musk assemble certes localement ses voitures électriques vendues aux Etats-Unis, mais il s’approvisionne en composants auprès d’usines au Mexique et ailleurs dans le monde.Nissan possède deux usines d’assemblage dans le Tennessee et le Mississippi, d’une capacité annuelle combinée d’un million de véhicules –mais avec une production actuellement moitié moindre.M. Suga, qui a démissionné de son poste de Premier ministre en 2021 mais demeure une figure majeure de la politique japonaise, a commencé sa carrière à Yokohama, ville où Nissan est basé. Ces informations de presse sont apparues moins d’une heure après l’annonce par l’agence de notation Moody’s Ratings d’une dégradation de la note de Nissan en catégorie spéculative.La note assignée aux obligations du constructeur a été abaissée à Ba1, contre Baa3 auparavant, en raison de la “détérioration” de sa capacité à honorer ses engagements financiers –avec donc le risque de le voir faire défaut sur certaines dettes.-“Faible rentabilité”-Cette décision “reflète la faible rentabilité de Nissan due au ralentissement de la demande pour sa gamme de modèles vieillissants”, a insisté Moody’s.Il souligne le ralentissement persistant des ventes en Chine, face à la concurrence acérée des marques locales.Mais aussi les difficultés de Nissan aux Etats-Unis, son plus gros marché, où il doit gérer des stocks élevés en raison d’une gamme de modèles trop anciens qui n’attirent plus les acheteurs –faute de proposer des véhicules sur le créneau en plein boom des hybrides.La note reste assortie d’une perspective négative: selon Moody’s, le flux de trésorerie disponible devrait rester négatif jusqu’à début 2026, et les barrières douanières attendues aux Etats-Unis devraient pénaliser encore davantage ses activités.Ayant vu sa marge opérationnelle s’effondrer presque entièrement, Nissan prévoit d’être déficitaire sur son exercice décalé 2024/25, après une perte nette inattendue de 14 milliards de yens (87 millions d’euros) au troisième trimestre (octobre-décembre). Sur cette période, ses ventes ont plongé de 12,2% sur un an en Chine, où sa production a fondu de 14,7%.Pour tenter de se redresser, Nissan avait annoncé début novembre vouloir supprimer 9.000 postes dans ses effectifs mondiaux et réduire de 20% sa capacité de production –avec notamment ses sites aux Etats-Unis dans son radar.Pour autant, le constructeur pourrait hésiter à céder ces usines américaines à son concurrent Tesla, alors que les Etats-Unis restent un marché de croissance clé pour ses ventes et bénéfices.

Retraites: Eric Lombard “plutôt” favorable à une contribution accrue des retraités

Le ministre de l’Économie Éric Lombard a dit vendredi être “plutôt” partisan d’une contribution accrue des retraités à l’effort financier en faveur du système de retraites, tout en jugeant que la France n’avait “absolument pas les moyens” d’abroger la réforme de 2023 et de revenir aux 62 ans.Pour lui, abroger la réforme de 2023, comme la CGT le souhaite, “est extrêmement coûteux et on n’en a absolument pas les moyens, donc c’est non”, a-t-il dit sur RTL.Au lendemain de la remise d’un rapport de la Cour des comptes sur le financement du système que la juridiction financière juge “préoccupant”, M. Lombard a jugé “assez illogique” que le niveau de vie des retraités soit, “en moyenne, supérieur au niveau de vie des salariés”.Les retraités devraient-ils contribuer davantage à l’effort national? “Plutôt oui”, a-t-il répondu. “Rééquilibrer le niveau de vie entre les retraités et les salariés est une piste de solution qui me paraît raisonnable”, a-t-il ajouté alors qu’on l’interrogeait sur la possibilité de désindexer les pensions de l’inflation, comme évoqué par la Cour des comptes.Le ministre a néanmoins souligné que “c’était aux partenaires sociaux de se prononcer”.La ministre en charge des Comptes publics, Amélie de Montchalin s’est pour sa part réjouie sur TF1 que le diagnostic de la Cour des comptes offre désormais “une photo claire, partagée, indiscutable de la situation”. Elle a toutefois rappelé, avant que les partenaires sociaux n’entrent dans le dur des discussions sur l’avenir de la réforme de 2023 le 27 février: “on ne peut pas avoir plus de déficit”.Pour la ministre du Travail et de l’Emploi Astrid Panosyan-Bouvet interrogée sur franceinfo, le retour à 62 ans “peut faire partie des discussions” mais “rien n’arrive gratuitement.””Si effectivement des partenaires sociaux veulent se saisir de la question des 62 ans, il faut, eu égard à la trajectoire financière, qu’ils montrent comment on y arrive”, a-t-elle posé. M. Lombard a considéré par ailleurs “qu’on est à un moment de bascule historique” de la géopolitique mondiale, qui va “obliger les Européens à prendre en main leur destin”.Cela passe par “une vision européenne” de la défense, qui “va coûter plus cher”, a-t-il remarqué.Il a observé que, “si on avait le taux d’emploi de l’Allemagne, on n’aurait pas de déficit” : “il faudra sans doute travailler plus”, a-t-il convenu.Il a évoqué “un horizon de 5 à 10 ans pour réfléchir à l’évolution de notre modèle, dans le cadre d’un débat public”. Le ministre a par ailleurs assuré que la surtaxe d’impôts sur les sociétés prévue en 2025 pour les entreprises réalisant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires ne durerait bien qu’un an: “c’est un engagement que nous avons pris”, “dans un monde de concurrence”, a-t-il expliqué.M. Lombard, enfin, a qualifié “d’ânerie” l’interprétation parfois faite de propos qu’il avait tenus le 17 janvier sur BFMTV, où il expliquait que le financement par les entreprises de la transition écologique risquait d’écorner leur rentabilité, mais qu’il “fallait l’accepter”, sous peine que “le dérèglement climatique tue l’économie”.”Je n’ai jamais demandé que les entreprises soient moins rentables!” s’est-il exclamé, se félicitant ensuite sur X que “les chefs d’entreprise aient les yeux plus ouverts sur les bouleversements du monde que beaucoup de commentateurs”.

Retraites: Eric Lombard “plutôt” favorable à une contribution accrue des retraités

Le ministre de l’Économie Éric Lombard a dit vendredi être “plutôt” partisan d’une contribution accrue des retraités à l’effort financier en faveur du système de retraites, tout en jugeant que la France n’avait “absolument pas les moyens” d’abroger la réforme de 2023 et de revenir aux 62 ans.Pour lui, abroger la réforme de 2023, comme la CGT le souhaite, “est extrêmement coûteux et on n’en a absolument pas les moyens, donc c’est non”, a-t-il dit sur RTL.Au lendemain de la remise d’un rapport de la Cour des comptes sur le financement du système que la juridiction financière juge “préoccupant”, M. Lombard a jugé “assez illogique” que le niveau de vie des retraités soit, “en moyenne, supérieur au niveau de vie des salariés”.Les retraités devraient-ils contribuer davantage à l’effort national? “Plutôt oui”, a-t-il répondu. “Rééquilibrer le niveau de vie entre les retraités et les salariés est une piste de solution qui me paraît raisonnable”, a-t-il ajouté alors qu’on l’interrogeait sur la possibilité de désindexer les pensions de l’inflation, comme évoqué par la Cour des comptes.Le ministre a néanmoins souligné que “c’était aux partenaires sociaux de se prononcer”.La ministre en charge des Comptes publics, Amélie de Montchalin s’est pour sa part réjouie sur TF1 que le diagnostic de la Cour des comptes offre désormais “une photo claire, partagée, indiscutable de la situation”. Elle a toutefois rappelé, avant que les partenaires sociaux n’entrent dans le dur des discussions sur l’avenir de la réforme de 2023 le 27 février: “on ne peut pas avoir plus de déficit”.Pour la ministre du Travail et de l’Emploi Astrid Panosyan-Bouvet interrogée sur franceinfo, le retour à 62 ans “peut faire partie des discussions” mais “rien n’arrive gratuitement.””Si effectivement des partenaires sociaux veulent se saisir de la question des 62 ans, il faut, eu égard à la trajectoire financière, qu’ils montrent comment on y arrive”, a-t-elle posé. M. Lombard a considéré par ailleurs “qu’on est à un moment de bascule historique” de la géopolitique mondiale, qui va “obliger les Européens à prendre en main leur destin”.Cela passe par “une vision européenne” de la défense, qui “va coûter plus cher”, a-t-il remarqué.Il a observé que, “si on avait le taux d’emploi de l’Allemagne, on n’aurait pas de déficit” : “il faudra sans doute travailler plus”, a-t-il convenu.Il a évoqué “un horizon de 5 à 10 ans pour réfléchir à l’évolution de notre modèle, dans le cadre d’un débat public”. Le ministre a par ailleurs assuré que la surtaxe d’impôts sur les sociétés prévue en 2025 pour les entreprises réalisant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires ne durerait bien qu’un an: “c’est un engagement que nous avons pris”, “dans un monde de concurrence”, a-t-il expliqué.M. Lombard, enfin, a qualifié “d’ânerie” l’interprétation parfois faite de propos qu’il avait tenus le 17 janvier sur BFMTV, où il expliquait que le financement par les entreprises de la transition écologique risquait d’écorner leur rentabilité, mais qu’il “fallait l’accepter”, sous peine que “le dérèglement climatique tue l’économie”.”Je n’ai jamais demandé que les entreprises soient moins rentables!” s’est-il exclamé, se félicitant ensuite sur X que “les chefs d’entreprise aient les yeux plus ouverts sur les bouleversements du monde que beaucoup de commentateurs”.

Trois ans après le début de la guerre en Ukraine, les Russes en Serbie partis pour rester

En 2023, Ivan Alexandrov a vendu les quatre salons de coiffure qu’il possédait à Novosibirsk, en Sibérie, déménagé à 5.500 km de là, et comme environ 100.000 de ses concitoyens russes, posé ses valises à Belgrade, loin de la guerre et de son pays.Rare nation du continent européen à ne pas demander de visa aux Russes, la Serbie a accueilli dès février 2022 et le début de l’invasion de l’Ukraine des milliers de Russes, qui y ont depuis trouvé des emplois, ouvert des cafés, des salons de coiffure…Selon des données officielles serbes, 67.000 Russes ont obtenu un permis de séjour temporaire depuis. Au total, le nombre de ressortissants russes installés en Serbie se situe entre 80.000 et 110.000 si l’on prend en compte ceux qui n’ont pas demandé de permis de séjour, selon la dernière étude du Belgrade Centre for Security Policy (BCSP), publiée jeudi.Parmi eux, 30% n’ont pas l’intention de rentrer en Russie.”Nous allons rester, et nous allons continuer à travailler, parce que nous avons beaucoup de clients maintenant”, explique Ivan Alexandrov dans son salon de coiffure d’un quartier de Belgrade devenu hipster depuis l’arrivée des Russes. – Instagram -Ce jour-là, Olga Druzhkova, une influenceuse de 31 ans originaire de Saint-Pétersbourg, vient se faire coiffer – et partager le moindre moment du déroulé de sa coupe avec ses 18.000 followers.”Je peux dire que les Russes sont plus heureux ici qu’en Russie. Parce que l’atmosphère est douce. On se sent en sécurité”, décrit à l’AFP la jeune femme, qui vit à Belgrade depuis plus de deux ans.Comme elle, la majorité des Russes arrivés en Serbie ont entre 28 et 39 ans, sont éduqués, et plus de 90% disent se sentir en sécurité.Ils se sont installés dans le centre de Belgrade, où certains ont ouvert des cafés non-fumeurs – quand tout Belgrade fume, des salons de manucure et des clubs de sport qu’ils aimaient à Moscou ou Saint-Pétersbourg. S’attirant au passage l’inimitié d’une partie des Serbes qui les accuse d’avoir fait monter les prix et d’une certaine frivolité.Pourtant un certain nombre d’entre eux ont quitté la Russie pour fuir le régime et échapper à la conscription. Comme Andrey Girko. A 41 ans, installé à Novi Sad, la deuxième ville de Serbie, il y gère un jardin d’enfants – et peut-être bientôt plusieurs, vu le succès qu’il rencontre. “Nous avons dû mettre en place des listes d’attente car il y a encore des gens qui arrivent” de Russie, explique à l’AFP ce père de famille qui a l’intention de rester. Sa fille ira dans une école serbe, dit-il. – Sputnik et RT -Si Belgrade est devenu un havre de sécurité pour certains Russes, quelques-uns – plus véhéments contre le régime de Vladimir Poutine – se sont vu refuser un permis de séjour, voire expulsés. L’opinion serbe n’est pas majoritairement hostile à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et le gouvernement serbe, qui continue d’acheter l’immense majorité de son gaz à Moscou, n’a imposé aucune sanction à la Russie. Le ministre des Affaires étrangères serbe a déclaré cette semaine au cours d’une visite à Moscou que la Serbie n’oubliera ni ne négligera “ses amitiés traditionnelles” et continuera “à développer des relations constructives avec la Fédération de Russie”.Les liens entre les deux pays ont d’ailleurs permis à un certain nombre de diplomates russes chassés de capitales européenne de s’installer à Belgrade. Et Sputnik et Russia Today, interdites de diffusion dans l’Union européenne, sont disponible en Serbie via Telekom, l’entreprise publique de télécommunications. Dans ce contexte, les manifestations organisées pour protester contre la guerre en Ukraine attirent de moins en moins de membres de la communauté russe, qui bruisse d’anecdotes sur des militants intimidés par les autorités, la présence des services de renseignements pro-russes dans les rassemblements…- “Bulle russe” -Selon l’étude du BCSP, “si beaucoup sont opposés à Poutine” plus de 70% des Russes installés en Serbie ne veulent pas s’engager. “Ils font passer leur sécurité et leur situation économique en premier”, analysent les auteurs de l’étude, Srdjan Cvijic et Kristina Nikolic.”Être actif politiquement lorsqu’on n’a pas de permis de séjour ou de passeport serait pour le moins imprudent”, avance Margarita Zavadskaya, une chercheuse russe installée en Finlande.Surtout quand on a l’intention de rester : plus de 40% des personnes interrogées se voient passer les 5 prochaines années en Serbie.Apprendre le serbe, participer à l’économie, mettre ses enfants à l’école … trois ans après la guerre, la diaspora russe s’installe.”On ne doit pas vivre dans une bulle russe”, conclut, ciseau de coiffeur dans une main, Ivan Alexandrov.

Zone euro: l’activité économique poursuit sa légère croissance en février (PMI Flash)

L’activité économique du secteur privé dans la zone euro a poursuivi sa “très légère croissance” en février, malgré un ralentissement dans les services très marqué en France, selon l’indice PMI Flash publié vendredi par S&P Global.L’indice calculé sur la base de sondages d’entreprises s’élève à 50,2, inchangé par rapport à janvier, soit un niveau proche de la stagnation. Un chiffre situé au-dessus de la barre des 50 signale une croissance de l’activité, tandis qu’un chiffre en deçà reflète une contraction.”L’activité économique de la zone euro est presque à l’arrêt. La récession s’est certes quelque peu atténuée dans le secteur manufacturier, mais la très faible croissance du secteur des services permet tout juste à la région de se maintenir en zone d’expansion”, a commenté Cyrus de la Rubia, économiste pour la Hamburg Commercial Bank (HCOB), partenaire de S&P Global.”L’instabilité politique en France et la menace de droits de douane aux Etats-Unis engendrent un fort climat d’incertitude”, a-t-il souligné, estimant que les données de février “ne permettent guère d’espérer une reprise prochaine de la croissance” au sein des 20 pays partageant la monnaie unique européenne.La très faible croissance globale au sein de la zone euro “masque de fortes disparités entre pays”, note S&P Global, dans son communiqué. Alors que l’activité a augmenté pour le deuxième mois consécutif en Allemagne — à son rythme le plus élevé depuis neuf mois –, elle a fortement reculé en France, avec le plus fort taux de contraction depuis près d’un an et demi.”En dehors des deux principales économies de la région, l’activité globale a enregistré une forte expansion”, relève S&P Global.