Le Hamas prêt à libérer tous les otages d’un coup durant la 2e phase de la trêve

Le Hamas s’est dit prêt mercredi à libérer en une seule fois tous les otages encore captifs dans la bande de Gaza, lors de la deuxième phase de la trêve avec Israël devant  commencer début mars.Les négociations, par médiateurs interposés, sur cette deuxième étape censée mettre fin définitivement à la guerre, ont été jusqu’à présent retardées, les deux camps s’accusant mutuellement de violations de l’accord de cessez-le-feu.Le ministre israélien des Affaire étrangères Gideon Saar a assuré qu’elles commenceraient “cette semaine”.L’accord de trêve, composé de trois phases, est entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël.  Un responsable du Hamas, Taher al-Nounou, a annoncé avoir informé les pays médiateurs -Qatar, Egypte- que le mouvement était prêt “à libérer tous les otages en une seule fois” durant la deuxième phase, “plutôt que par étapes” comme lors de la première.Mardi, le mouvement islamiste a indiqué qu’il rendrait jeudi à Israël les corps de quatre otages, parmi lesquels ceux des deux derniers enfants détenus à Gaza et de leur mère, dans le cadre de la première phase de 42 jours s’achevant le 1er mars.Shiri Bibas, 34 ans, et ses fils, Ariel, alors âgé de quatre ans, et Kfir, de neuf mois, avaient été enlevés devant leur maison du kibboutz Nir Oz, le 7 octobre 2023.Les images, diffusées par des combattants du Hamas, de Shiri Bibas serrant ses enfants dans les bras, avaient fait le tour du monde, et tous trois étaient devenus le symbole de l’effroi qui a saisi Israël ce jour-là.- “Trêve durable” – La famille Bibas s’est dite “chamboulée” par l’annonce du Hamas, mais ajouté n’avoir reçu aucune “confirmation officielle” de la mort de ses proches. “Tant que nous n’aurons pas de confirmation irréfutable, notre combat continuera.”Le père des deux enfants, Yarden Bibas, 35 ans, a été libéré le 1er février de Gaza.Après la restitution des quatre dépouilles jeudi, le Hamas doit libérer samedi six otages vivants en échange de celle de Palestiniens détenus par Israël, conformément à l’accord de trêve.Ces six otages sont les derniers “en vie” devant retourner en Israël durant la première phase, a précisé le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya.Il s’agit, selon le Forum des familles d’otages, d’Eliya Cohen, Tal Shoham, Omer Shem Tov, Omer Wenkert, enlevés le 7 octobre 2023, ainsi que de Hicham al-Sayed et Avera Mengistu, tous deux otages à Gaza depuis une dizaine d’années.Depuis le 19 janvier, 19 otages israéliens ont été libérés contre plus de 1.100 détenus palestiniens au cours d’échanges successifs. Au total, 33 otages, dont huit morts, doivent être remis à Israël, et 1.900 Palestiniens retrouver la liberté durant la première phase.M. Nounou a expliqué l’annonce de libérer d’un seul coup tous les otages par la “pleine volonté (du Hamas) d’aller de l’avant pour régler ce problème et poursuivre les efforts visant à consolider le cessez-le-feu et parvenir à une trêve durable”.Si la deuxième phase de la trêve se déroule comme prévu, la dernière étape de l’accord de cessez-le-feu doit porter sur la reconstruction de la bande de Gaza en ruines.Selon l’armée israélienne, sur 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 70 sont toujours retenues à Gaza, dont 35 mortes.La “coordination complète” entre Israël et Washington affichée durant la visite du secrétaire d’Etat Marco Rubio à Jérusalem, “donne plus de marge de manoeuvre” aux dirigeants israéliens ” pour faire pression sur le Hamas”, relève Michaël Horowitz, expert pour le cabinet de conseil en gestion du risque Le Beck International.- Mauvais traitements -Plusieurs observateurs mettent aussi en avant que les capacités militaires du Hamas sont entamées et les Gazaouis exsangues. Le mouvement “veut empêcher la reprise de la guerre à tout prix, avec quelques principes non négociables”, comme le fait “qu’ils devraient continuer à exister”, relève Muhammad Shehada du Conseil européen des relations étrangères (ECFR). Le président américain Donald Trump a soulevé un tollé international en annonçant un plan prévoyant de placer le territoire palestinien sous contrôle américain et d’en expulser les 2,4 millions d’habitants.L’Arabie saoudite doit accueillir vendredi un mini-sommet arabe pour répondre à ce projet, salué en Israël mais rejeté par les Palestiniens et les pays arabes.L’armée israélienne a par ailleurs annoncé l’inculpation de cinq soldats pour mauvais traitements d’un Palestinien en juillet 2024 dans un centre de détention proche de Gaza où sont incarcérés des Palestiniens arrêtés depuis le 7-Octobre. Ils sont accusés de lui avoir infligé “de graves blessures”, notamment des côtes fêlées, un poumon perforé et une fissure anale. L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.211 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne lancée en représailles a fait au moins 48.297 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le Hamas prêt à libérer tous les otages d’un coup durant la 2e phase de la trêve

Le Hamas s’est dit prêt mercredi à libérer en une seule fois tous les otages encore captifs dans la bande de Gaza, lors de la deuxième phase de la trêve avec Israël devant  commencer début mars.Les négociations, par médiateurs interposés, sur cette deuxième étape censée mettre fin définitivement à la guerre, ont été jusqu’à présent retardées, les deux camps s’accusant mutuellement de violations de l’accord de cessez-le-feu.Le ministre israélien des Affaire étrangères Gideon Saar a assuré qu’elles commenceraient “cette semaine”.L’accord de trêve, composé de trois phases, est entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël.  Un responsable du Hamas, Taher al-Nounou, a annoncé avoir informé les pays médiateurs -Qatar, Egypte- que le mouvement était prêt “à libérer tous les otages en une seule fois” durant la deuxième phase, “plutôt que par étapes” comme lors de la première.Mardi, le mouvement islamiste a indiqué qu’il rendrait jeudi à Israël les corps de quatre otages, parmi lesquels ceux des deux derniers enfants détenus à Gaza et de leur mère, dans le cadre de la première phase de 42 jours s’achevant le 1er mars.Shiri Bibas, 34 ans, et ses fils, Ariel, alors âgé de quatre ans, et Kfir, de neuf mois, avaient été enlevés devant leur maison du kibboutz Nir Oz, le 7 octobre 2023.Les images, diffusées par des combattants du Hamas, de Shiri Bibas serrant ses enfants dans les bras, avaient fait le tour du monde, et tous trois étaient devenus le symbole de l’effroi qui a saisi Israël ce jour-là.- “Trêve durable” – La famille Bibas s’est dite “chamboulée” par l’annonce du Hamas, mais ajouté n’avoir reçu aucune “confirmation officielle” de la mort de ses proches. “Tant que nous n’aurons pas de confirmation irréfutable, notre combat continuera.”Le père des deux enfants, Yarden Bibas, 35 ans, a été libéré le 1er février de Gaza.Après la restitution des quatre dépouilles jeudi, le Hamas doit libérer samedi six otages vivants en échange de celle de Palestiniens détenus par Israël, conformément à l’accord de trêve.Ces six otages sont les derniers “en vie” devant retourner en Israël durant la première phase, a précisé le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya.Il s’agit, selon le Forum des familles d’otages, d’Eliya Cohen, Tal Shoham, Omer Shem Tov, Omer Wenkert, enlevés le 7 octobre 2023, ainsi que de Hicham al-Sayed et Avera Mengistu, tous deux otages à Gaza depuis une dizaine d’années.Depuis le 19 janvier, 19 otages israéliens ont été libérés contre plus de 1.100 détenus palestiniens au cours d’échanges successifs. Au total, 33 otages, dont huit morts, doivent être remis à Israël, et 1.900 Palestiniens retrouver la liberté durant la première phase.M. Nounou a expliqué l’annonce de libérer d’un seul coup tous les otages par la “pleine volonté (du Hamas) d’aller de l’avant pour régler ce problème et poursuivre les efforts visant à consolider le cessez-le-feu et parvenir à une trêve durable”.Si la deuxième phase de la trêve se déroule comme prévu, la dernière étape de l’accord de cessez-le-feu doit porter sur la reconstruction de la bande de Gaza en ruines.Selon l’armée israélienne, sur 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 70 sont toujours retenues à Gaza, dont 35 mortes.La “coordination complète” entre Israël et Washington affichée durant la visite du secrétaire d’Etat Marco Rubio à Jérusalem, “donne plus de marge de manoeuvre” aux dirigeants israéliens ” pour faire pression sur le Hamas”, relève Michaël Horowitz, expert pour le cabinet de conseil en gestion du risque Le Beck International.- Mauvais traitements -Plusieurs observateurs mettent aussi en avant que les capacités militaires du Hamas sont entamées et les Gazaouis exsangues. Le mouvement “veut empêcher la reprise de la guerre à tout prix, avec quelques principes non négociables”, comme le fait “qu’ils devraient continuer à exister”, relève Muhammad Shehada du Conseil européen des relations étrangères (ECFR). Le président américain Donald Trump a soulevé un tollé international en annonçant un plan prévoyant de placer le territoire palestinien sous contrôle américain et d’en expulser les 2,4 millions d’habitants.L’Arabie saoudite doit accueillir vendredi un mini-sommet arabe pour répondre à ce projet, salué en Israël mais rejeté par les Palestiniens et les pays arabes.L’armée israélienne a par ailleurs annoncé l’inculpation de cinq soldats pour mauvais traitements d’un Palestinien en juillet 2024 dans un centre de détention proche de Gaza où sont incarcérés des Palestiniens arrêtés depuis le 7-Octobre. Ils sont accusés de lui avoir infligé “de graves blessures”, notamment des côtes fêlées, un poumon perforé et une fissure anale. L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.211 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne lancée en représailles a fait au moins 48.297 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Brésil: le destin de Bolsonaro entre les mains de la Cour suprême après son inculpation

Inculpé pour un projet présumé de “coup d’Etat” pour se maintenir au pouvoir en 2022, l’ex-président d’extrême droite du Brésil, Jair Bolsonaro, attend à présent la décision de la Cour suprême qui doit se prononcer sur l’ouverture ou non d’un procès.Le juge de la Cour suprême en charge, Alexandre de Moraes, a indiqué mercredi avoir donné 15 jours pour que la défense puisse soulever d’éventuelles contestations, avant d’analyser les arguments des parties.Ensuite, la Cour déterminera d’un éventuel renvoi.Le Parquet a annoncé mardi soir l’inculpation de M. Bolsonaro et 33 autres suspects, pour la plupart des militaires haut gradés, “accusés d’avoir incité et exécuté des actes contraires aux trois pouvoirs et à l’Etat de droit démocratique”.Selon l’acte d’accusation, basé sur un rapport de plus de 800 pages de la Police fédérale présentant des preuves réunies durant deux ans d’enquête, l’ex-président (2019-2022) était le “leader” d’une organisation criminelle qui a conspiré pour conjurer sa défaite électorale face à son successeur de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Le parquet argumente que l’accusation est “basée sur des documents manuscrits, des fichiers numériques et des échanges de messages qui révèlent un plan de rupture démocratique et décrivent une conspiration contre les institutions”.Parmi les chefs d’accusation retenus contre Jair Bolsonaro, 69 ans : “coup d’Etat”, “tentative d’abolition violente de l’Etat de droit démocratique” et “organisation criminelle armée”.Selon l’enquête, le projet présumé de coup d’Etat n’a pas abouti “en raison de circonstances allant contre la volonté” de M. Bolsonaro, notamment du manque de soutien des principaux dirigeants de l’armée brésilienne.- Défense “indignée” -Le gouvernement Lula n’avait pas réagi mercredi à cette inculpation à l’impact retentissant sur toute la politique brésilienne. Le président de gauche à la popularité en berne reçoit mercredi le Premier ministre portugais Luis Montenegro à Brasilia.La défense de Jair Bolsonaro s’est dite “stupéfaite” et “indignée”, estimant qu”aucun élément” de preuve ne relie l’ex-président “au narratif construit” par ses accusateurs.Jair Bolsonaro a toujours clamé son innocence, se disant victime d’une “persécution” politique. En cas de condamnation, le cumul des peines pourrait totaliser une quarantaine d’années de réclusion.Mais les experts estiment qu’il ne devrait pas être incarcéré à court terme.”Je n’imagine pas cette possibilité, car il ne semble pas que les conditions soient réunies pour une prison préventive (prévue notamment quand un accusé tente d’entraver l’enquête). Il devrait répondre à la justice en liberté”, explique à l’AFP l’avocat de droit pénal Leonardo Pantaleao.L’ex-président est inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation sur le système d’urnes électroniques utilisées lors du dernier scrutin.Il espère toutefois faire annuler cette condamnation pour se présenter à la présidentielle en 2026 en vue d’un come-back comme celui de Donald Trump aux Etats-Unis. L’ancien capitaine de l’armée a d’ailleurs affirmé à plusieurs reprises qu’il espérait compter sur l’aide du président américain pour revenir aux affaires.- Anciens ministres inculpés -Le Parquet a également inculpé plusieurs membres du cercle rapproché de Jair Bolsonaro, dont Walter Braga Netto, ex-ministre de la Défense, qui était son candidat à la vice-présidence en 2022. Ce dernier est actuellement incarcéré, après avoir été arrêté en décembre par la Police fédérale pour entrave à l’enquête.Le général Augusto Heleno, qui comme ministre du Cabinet de sécurité institutionnelle était considéré comme l’éminence grise du président Bolsonaro, est aussi visé. De même qu’Alexandre Ramagem, son chef des services de renseignement à l’époque, et son ancien ministre de la Justice, Anderson Torres.Selon le parquet, l’objectif des conspirateurs présumés était de “demeurer au pouvoir, ou y retourner, par la menace ou par la force, contrariant le résultat de la volonté populaire des urnes”.Le parquet a estimé que l’ex-président avait “conscience” d’un plan visant à assassiner Lula, son vice-président Geraldo Alckmin et un juge de la Cour suprême, et avait donné son “consentement” pour son exécution.Ce plan, intitulé “poignard jaune et vert” (les couleurs du Brésil), était censé avoir été mis en exécution entre sa défaite électorale d’octobre 2022 et l’investiture du président de gauche, en janvier 2023.L’enquête fait également état de l’implication présumée de l’ex-président dans l’ébauche d’un décret qui aurait justifié la déclaration de l’état de siège pour annuler le scrutin.Une “dernière tentative” de coup d’Etat a eu lieu le 8 janvier 2023, lors des émeutes de Brasilia, quand des milliers de bolsonaristes ont saccagé les lieux de pouvoir dans la capitale, une semaine après l’investiture de Lula, a souligné le parquet.

Brésil: le destin de Bolsonaro entre les mains de la Cour suprême après son inculpation

Inculpé pour un projet présumé de “coup d’Etat” pour se maintenir au pouvoir en 2022, l’ex-président d’extrême droite du Brésil, Jair Bolsonaro, attend à présent la décision de la Cour suprême qui doit se prononcer sur l’ouverture ou non d’un procès.Le juge de la Cour suprême en charge, Alexandre de Moraes, a indiqué mercredi avoir donné 15 jours pour que la défense puisse soulever d’éventuelles contestations, avant d’analyser les arguments des parties.Ensuite, la Cour déterminera d’un éventuel renvoi.Le Parquet a annoncé mardi soir l’inculpation de M. Bolsonaro et 33 autres suspects, pour la plupart des militaires haut gradés, “accusés d’avoir incité et exécuté des actes contraires aux trois pouvoirs et à l’Etat de droit démocratique”.Selon l’acte d’accusation, basé sur un rapport de plus de 800 pages de la Police fédérale présentant des preuves réunies durant deux ans d’enquête, l’ex-président (2019-2022) était le “leader” d’une organisation criminelle qui a conspiré pour conjurer sa défaite électorale face à son successeur de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Le parquet argumente que l’accusation est “basée sur des documents manuscrits, des fichiers numériques et des échanges de messages qui révèlent un plan de rupture démocratique et décrivent une conspiration contre les institutions”.Parmi les chefs d’accusation retenus contre Jair Bolsonaro, 69 ans : “coup d’Etat”, “tentative d’abolition violente de l’Etat de droit démocratique” et “organisation criminelle armée”.Selon l’enquête, le projet présumé de coup d’Etat n’a pas abouti “en raison de circonstances allant contre la volonté” de M. Bolsonaro, notamment du manque de soutien des principaux dirigeants de l’armée brésilienne.- Défense “indignée” -Le gouvernement Lula n’avait pas réagi mercredi à cette inculpation à l’impact retentissant sur toute la politique brésilienne. Le président de gauche à la popularité en berne reçoit mercredi le Premier ministre portugais Luis Montenegro à Brasilia.La défense de Jair Bolsonaro s’est dite “stupéfaite” et “indignée”, estimant qu”aucun élément” de preuve ne relie l’ex-président “au narratif construit” par ses accusateurs.Jair Bolsonaro a toujours clamé son innocence, se disant victime d’une “persécution” politique. En cas de condamnation, le cumul des peines pourrait totaliser une quarantaine d’années de réclusion.Mais les experts estiment qu’il ne devrait pas être incarcéré à court terme.”Je n’imagine pas cette possibilité, car il ne semble pas que les conditions soient réunies pour une prison préventive (prévue notamment quand un accusé tente d’entraver l’enquête). Il devrait répondre à la justice en liberté”, explique à l’AFP l’avocat de droit pénal Leonardo Pantaleao.L’ex-président est inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation sur le système d’urnes électroniques utilisées lors du dernier scrutin.Il espère toutefois faire annuler cette condamnation pour se présenter à la présidentielle en 2026 en vue d’un come-back comme celui de Donald Trump aux Etats-Unis. L’ancien capitaine de l’armée a d’ailleurs affirmé à plusieurs reprises qu’il espérait compter sur l’aide du président américain pour revenir aux affaires.- Anciens ministres inculpés -Le Parquet a également inculpé plusieurs membres du cercle rapproché de Jair Bolsonaro, dont Walter Braga Netto, ex-ministre de la Défense, qui était son candidat à la vice-présidence en 2022. Ce dernier est actuellement incarcéré, après avoir été arrêté en décembre par la Police fédérale pour entrave à l’enquête.Le général Augusto Heleno, qui comme ministre du Cabinet de sécurité institutionnelle était considéré comme l’éminence grise du président Bolsonaro, est aussi visé. De même qu’Alexandre Ramagem, son chef des services de renseignement à l’époque, et son ancien ministre de la Justice, Anderson Torres.Selon le parquet, l’objectif des conspirateurs présumés était de “demeurer au pouvoir, ou y retourner, par la menace ou par la force, contrariant le résultat de la volonté populaire des urnes”.Le parquet a estimé que l’ex-président avait “conscience” d’un plan visant à assassiner Lula, son vice-président Geraldo Alckmin et un juge de la Cour suprême, et avait donné son “consentement” pour son exécution.Ce plan, intitulé “poignard jaune et vert” (les couleurs du Brésil), était censé avoir été mis en exécution entre sa défaite électorale d’octobre 2022 et l’investiture du président de gauche, en janvier 2023.L’enquête fait également état de l’implication présumée de l’ex-président dans l’ébauche d’un décret qui aurait justifié la déclaration de l’état de siège pour annuler le scrutin.Une “dernière tentative” de coup d’Etat a eu lieu le 8 janvier 2023, lors des émeutes de Brasilia, quand des milliers de bolsonaristes ont saccagé les lieux de pouvoir dans la capitale, une semaine après l’investiture de Lula, a souligné le parquet.

Ukraine : Trump redouble ses attaques contre Zelensky, satisfecit de Poutine

Donald Trump a lancé mercredi une seconde salve d’attaques contre son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui l’accuse de son côté de vivre dans “un espace de désinformation” russe, des invectives qui laissent craindre une rupture américano-ukrainienne.Vladimir Poutine s’est quant à lui félicité mercredi du caractère “positif” des discussions russo-américaine de la veille en Arabie Saoudite, les premières au niveau des chefs des diplomaties des Etats-Unis et de la Russie depuis l’invasion de 2022. De Floride, le président américain a réitéré mercredi ses violentes critiques de la veille, accusant M. Zelensky d’être un “dictateur sans élections”, reprenant à son compte le discours du Kremlin, l’Ukraine n’ayant pas organisé de scrutin présidentiel en 2024 à cause de la guerre. Plus tôt, Volodymyr Zelensky avait estimé devant la presse que Donald Trump vivait “dans un espace de désinformation” russe, car celui-ci reprend la rhétorique du Kremlin.Il aussi a accusé l’administration américaine d’aider Vladimir Poutine à “sortir d’années d’isolement”, le président russe ayant été traité en paria par les Occidentaux depuis février 2022.La veille, il avait été la cible d’attaques inédites du président américain, qui a contesté sa légitimité, sa volonté de trouver une issue au conflit et semblé le tenir pour responsable de l’invasion de son pays.- “Le Kremlin lui écrit tout” -Vladimir Poutine a pour sa part assuré mercredi que Donald Trump recevait, depuis son retour au pouvoir, des “informations objectives”.Dans ses déclarations, qui ont choqué en Ukraine, le président américain a accusé son homologue ukrainien d’être impopulaire, critiqué l’absence d’élections et assuré qu’une partie de l’aide américaine avait été détournée.Volodymyr Zelensky jouit pourtant de la confiance de 57% des Ukrainiens, selon un sondage réalisé début février par l’Institut international de sociologie de Kiev et publié mercredi, et non de 4% comme l’avait dit M. Trump.Si le mandat du président ukrainien aurait dû expirer en mai 2024, l’Ukraine n’a pas organisé d’élections du fait de la guerre et de la loi martiale, des millions d’Ukrainiens ayant fui à l’étranger et 20% du territoire étant sous occupation russe.Et si M. Trump a assuré que Washington avait “donné 350 milliards” à l’Ukraine et accusé M. Zelensky de ne pas savoir “où était la moitié de l’argent”, l’Institut économique IfW Kiel chiffre l’aide américaine à 114,2 milliards de dollars depuis 2022.”J’ai l’impression que Trump a peur de Poutine”, réagissait mercredi à Kiev Ivan Banias, un militaire de 51 ans interrogé par l’AFP. Habitant aussi dans la capitale ukrainienne, Svitlana Oleksandrivna, 65 ans, se disait “surprise” des déclarations de Donald Trump : “Il est si fort, le président d’un pays si riche et si fort et ses récits sont complètement moscovites, comme si le Kremlin lui écrivait tout”.La tâche d’expliciter la position de Washington revient désormais à l’envoyé spécial américain Keith Kellogg, arrivé mercredi matin à Kiev. Adoptant un ton conciliant, il a déclaré comprendre le besoin de “garanties de sécurité” de l’Ukraine. Le président ukrainien avait expliqué le week-end dernier vouloir emmener Keith Kellogg sur le front pour qu’il “en parle au président Trump”.Le chef de l’Etat russe s’est quant à lui félicité de la reprise du dialogue russo-américain.Les chefs des diplomaties russe et américaine, Sergueï Lavrov et Marco Rubio, s’étaient rencontrés mardi en Arabie Saoudite, une première à ce niveau depuis le début de l’invasion de février 2022 et dénoncée comme des pourparlers “sur l’Ukraine sans l’Ukraine” par M. Zelensky.S’exprimant à la télévision russe, M. Poutine a dit “évaluer positivement” ces discussions, se félicitant d’un “premier pas”.  “Sans renforcer le niveau de confiance entre la Russie et les Etats-Unis, il est impossible de résoudre de nombreux problèmes, y compris la crise ukrainienne”, a-t-il prôné.MM. Rubio et Lavrov ont notamment convenus de négocier sur l’Ukraine, sans convier Kiev ni les Européens, qui craignent désormais un accord dans leur dos et contre leurs intérêts.- Plaisir de rencontrer Donald -M. Poutine a jugé que l’équipe envoyée par Donald Trump était “ouverte au processus de négociation” et accusé les Ukrainiens et les Européens d’être opposés à des pourparlers.”Je rencontrerais avec plaisir Donald (Trump, NDLR) (…). Et je pense que lui aussi”, a-t-il ajouté, précisant toutefois ne pas pouvoir dire d’ici combien de temps une telle rencontre pourrait être organisée.Sur le terrain, Vladimir Poutine a en outre affirmé mercredi que des “combattants de la 810e brigade” russe avaient traversé pendant la nuit la frontière entre la Russie et l’Ukraine. Des propos qualifiés de “mensonge” par l’Ukraine.Selon l’agence de presse d’Etat russe Tass, ces troupes venaient de la région russe de Koursk où des combats se déroulent depuis l’été, les forces de Kiev y occupant quelques centaines de kilomètres carrés.Selon l’état-major de l’armée ukrainienne, une unité russe a bien lancé une attaque à l’aube en direction de la frontière ukrainienne à partir de la région de Koursk mais elle a été repoussée : “La tentative a été un échec. Il n’y a aucune raison de paniquer”, a-t-il écrit sur Facebook

Ukraine : Trump redouble ses attaques contre Zelensky, satisfecit de Poutine

Donald Trump a lancé mercredi une seconde salve d’attaques contre son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui l’accuse de son côté de vivre dans “un espace de désinformation” russe, des invectives qui laissent craindre une rupture américano-ukrainienne.Vladimir Poutine s’est quant à lui félicité mercredi du caractère “positif” des discussions russo-américaine de la veille en Arabie Saoudite, les premières au niveau des chefs des diplomaties des Etats-Unis et de la Russie depuis l’invasion de 2022. De Floride, le président américain a réitéré mercredi ses violentes critiques de la veille, accusant M. Zelensky d’être un “dictateur sans élections”, reprenant à son compte le discours du Kremlin, l’Ukraine n’ayant pas organisé de scrutin présidentiel en 2024 à cause de la guerre. Plus tôt, Volodymyr Zelensky avait estimé devant la presse que Donald Trump vivait “dans un espace de désinformation” russe, car celui-ci reprend la rhétorique du Kremlin.Il aussi a accusé l’administration américaine d’aider Vladimir Poutine à “sortir d’années d’isolement”, le président russe ayant été traité en paria par les Occidentaux depuis février 2022.La veille, il avait été la cible d’attaques inédites du président américain, qui a contesté sa légitimité, sa volonté de trouver une issue au conflit et semblé le tenir pour responsable de l’invasion de son pays.- “Le Kremlin lui écrit tout” -Vladimir Poutine a pour sa part assuré mercredi que Donald Trump recevait, depuis son retour au pouvoir, des “informations objectives”.Dans ses déclarations, qui ont choqué en Ukraine, le président américain a accusé son homologue ukrainien d’être impopulaire, critiqué l’absence d’élections et assuré qu’une partie de l’aide américaine avait été détournée.Volodymyr Zelensky jouit pourtant de la confiance de 57% des Ukrainiens, selon un sondage réalisé début février par l’Institut international de sociologie de Kiev et publié mercredi, et non de 4% comme l’avait dit M. Trump.Si le mandat du président ukrainien aurait dû expirer en mai 2024, l’Ukraine n’a pas organisé d’élections du fait de la guerre et de la loi martiale, des millions d’Ukrainiens ayant fui à l’étranger et 20% du territoire étant sous occupation russe.Et si M. Trump a assuré que Washington avait “donné 350 milliards” à l’Ukraine et accusé M. Zelensky de ne pas savoir “où était la moitié de l’argent”, l’Institut économique IfW Kiel chiffre l’aide américaine à 114,2 milliards de dollars depuis 2022.”J’ai l’impression que Trump a peur de Poutine”, réagissait mercredi à Kiev Ivan Banias, un militaire de 51 ans interrogé par l’AFP. Habitant aussi dans la capitale ukrainienne, Svitlana Oleksandrivna, 65 ans, se disait “surprise” des déclarations de Donald Trump : “Il est si fort, le président d’un pays si riche et si fort et ses récits sont complètement moscovites, comme si le Kremlin lui écrivait tout”.La tâche d’expliciter la position de Washington revient désormais à l’envoyé spécial américain Keith Kellogg, arrivé mercredi matin à Kiev. Adoptant un ton conciliant, il a déclaré comprendre le besoin de “garanties de sécurité” de l’Ukraine. Le président ukrainien avait expliqué le week-end dernier vouloir emmener Keith Kellogg sur le front pour qu’il “en parle au président Trump”.Le chef de l’Etat russe s’est quant à lui félicité de la reprise du dialogue russo-américain.Les chefs des diplomaties russe et américaine, Sergueï Lavrov et Marco Rubio, s’étaient rencontrés mardi en Arabie Saoudite, une première à ce niveau depuis le début de l’invasion de février 2022 et dénoncée comme des pourparlers “sur l’Ukraine sans l’Ukraine” par M. Zelensky.S’exprimant à la télévision russe, M. Poutine a dit “évaluer positivement” ces discussions, se félicitant d’un “premier pas”.  “Sans renforcer le niveau de confiance entre la Russie et les Etats-Unis, il est impossible de résoudre de nombreux problèmes, y compris la crise ukrainienne”, a-t-il prôné.MM. Rubio et Lavrov ont notamment convenus de négocier sur l’Ukraine, sans convier Kiev ni les Européens, qui craignent désormais un accord dans leur dos et contre leurs intérêts.- Plaisir de rencontrer Donald -M. Poutine a jugé que l’équipe envoyée par Donald Trump était “ouverte au processus de négociation” et accusé les Ukrainiens et les Européens d’être opposés à des pourparlers.”Je rencontrerais avec plaisir Donald (Trump, NDLR) (…). Et je pense que lui aussi”, a-t-il ajouté, précisant toutefois ne pas pouvoir dire d’ici combien de temps une telle rencontre pourrait être organisée.Sur le terrain, Vladimir Poutine a en outre affirmé mercredi que des “combattants de la 810e brigade” russe avaient traversé pendant la nuit la frontière entre la Russie et l’Ukraine. Des propos qualifiés de “mensonge” par l’Ukraine.Selon l’agence de presse d’Etat russe Tass, ces troupes venaient de la région russe de Koursk où des combats se déroulent depuis l’été, les forces de Kiev y occupant quelques centaines de kilomètres carrés.Selon l’état-major de l’armée ukrainienne, une unité russe a bien lancé une attaque à l’aube en direction de la frontière ukrainienne à partir de la région de Koursk mais elle a été repoussée : “La tentative a été un échec. Il n’y a aucune raison de paniquer”, a-t-il écrit sur Facebook

Première naissance en captivité d’une chauve-souris géante des Comores en France

La première naissance en captivité d’une chauve-souris géante des Comores en France a eu lieu début février au parc Biotropica de Val-de-Reuil (Eure), selon un communiqué de presse du parc zoologique.”C’est la première naissance en milieu captif” du monde hors des îles britanniques, a déclaré à l’AFP Laetitia Lassalle, assistante zoologique chargée de conservation, “ces individus appartiennent au gouvernement comorien et sont placés en captivité pour préserver l’espèce qui disparaît là-bas”.Rachel Delarivière, soigneuse des chauves-souris à Biotropica, citée dans le communiqué, “attendait cette première naissance avec tellement d’impatience ! Je voyais les ventres s’arrondir, je n’y croyais pas lorsque je suis venue les nourrir ce matin-là, c’est une tellement belle surprise ! Et ce n’est que le début, d’autres femelles sont également gestantes”.”Il n’y a que trois populations captives au monde, des populations +de secours+” a rappelé Laetitia Lassalle à l’AFP, “une à Biotropica, une en Angleterre et la plus grande du monde à Jersey”, où des naissances ont déjà eu lieu.”Nous avions déjà des adultes mâles depuis 2013 et quatre femelles sont arrivées en 2023, les huit vivent dans la serre tropicale”, a retracé l’assistante, mais le sexe de la nouvelle chauve-souris n’est pas encore connu.”C’est un petit qui est accroché sur la mère, on n’y touchera pas pendant plusieurs mois pour être sûr qu’elle l’élève correctement et qu’il n’y ait pas de soucis”, a-t-elle expliqué.Selon le communiqué de Biotropica, les chauves-souris géantes des Comores, aussi appelées “Renards-volant de Livingstone”, comptent parmi “les plus grandes chauves-souris du monde et peuvent atteindre près d’1m50 d’envergure”.Classées en danger critique d’extinction par l’IUCN (Union internationale de Conservation de la Nature), l’espèce est mise à rude épreuve par la déforestation mais aussi les dérèglements climatiques: il resterait moins de 1.300 individus dans la nature.Situé à Val-de-Reuil, dans les boucles de Seine au sud de Rouen, Biotropica est un parc zoologique comprenant une serre tropicale et un parcours extérieur où l’on peut observer plus de 200 espèces animales parmi lesquelles des flamants du Chili, des tamanoirs géants ou encore des ratons crabiers. 

Première naissance en captivité d’une chauve-souris géante des Comores en France

La première naissance en captivité d’une chauve-souris géante des Comores en France a eu lieu début février au parc Biotropica de Val-de-Reuil (Eure), selon un communiqué de presse du parc zoologique.”C’est la première naissance en milieu captif” du monde hors des îles britanniques, a déclaré à l’AFP Laetitia Lassalle, assistante zoologique chargée de conservation, “ces individus appartiennent au gouvernement comorien et sont placés en captivité pour préserver l’espèce qui disparaît là-bas”.Rachel Delarivière, soigneuse des chauves-souris à Biotropica, citée dans le communiqué, “attendait cette première naissance avec tellement d’impatience ! Je voyais les ventres s’arrondir, je n’y croyais pas lorsque je suis venue les nourrir ce matin-là, c’est une tellement belle surprise ! Et ce n’est que le début, d’autres femelles sont également gestantes”.”Il n’y a que trois populations captives au monde, des populations +de secours+” a rappelé Laetitia Lassalle à l’AFP, “une à Biotropica, une en Angleterre et la plus grande du monde à Jersey”, où des naissances ont déjà eu lieu.”Nous avions déjà des adultes mâles depuis 2013 et quatre femelles sont arrivées en 2023, les huit vivent dans la serre tropicale”, a retracé l’assistante, mais le sexe de la nouvelle chauve-souris n’est pas encore connu.”C’est un petit qui est accroché sur la mère, on n’y touchera pas pendant plusieurs mois pour être sûr qu’elle l’élève correctement et qu’il n’y ait pas de soucis”, a-t-elle expliqué.Selon le communiqué de Biotropica, les chauves-souris géantes des Comores, aussi appelées “Renards-volant de Livingstone”, comptent parmi “les plus grandes chauves-souris du monde et peuvent atteindre près d’1m50 d’envergure”.Classées en danger critique d’extinction par l’IUCN (Union internationale de Conservation de la Nature), l’espèce est mise à rude épreuve par la déforestation mais aussi les dérèglements climatiques: il resterait moins de 1.300 individus dans la nature.Situé à Val-de-Reuil, dans les boucles de Seine au sud de Rouen, Biotropica est un parc zoologique comprenant une serre tropicale et un parcours extérieur où l’on peut observer plus de 200 espèces animales parmi lesquelles des flamants du Chili, des tamanoirs géants ou encore des ratons crabiers. 

L’extinction de C8 et NRJ12 confirmée par le Conseil d’État

C8, la chaîne de Cyril Hanouna, et NRJ12 s’arrêteront bien le 28 février au soir: le Conseil d’État a rejeté mercredi leur dernier recours contre le non-renouvellement de leur fréquence télé par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel.L’extinction de C8 désormais confirmée, l’avenir de Cyril Hanouna, sa tête d’affiche, est plus que jamais en suspens.L’animateur vedette pourrait quitter le groupe Canal+, auquel appartient C8, et rejoindre le groupe M6, avec lequel des discussions sont en cours. Des médias lui prêtent même des ambitions politiques, ce dont il s’est toutefois défendu.Malgré l’arrêt de C8, “on risque de me voir encore plus qu’avant”, a-t-il lancé dans son émission sur Europe 1 en réaction à la décision du Conseil d’État.A la veille de l’arrêt de sa chaîne actuelle, il présentera une dernière soirée en direct le 27 février.Très attendue, la décision finale du Conseil d’État marque l’épilogue d’une longue bataille judiciaire pour les deux chaînes, jalonnée par plusieurs revers.- Porte entrouverte -“L’Arcom n’a pas commis d’illégalité en écartant C8 et NRJ 12 au profit des autres candidats sur la base de son appréciation de chacun des dossiers et de la comparaison de leurs mérites respectifs”, a estimé la plus haute juridiction administrative.Le groupe Canal+ a aussitôt dénoncé une décision “incompréhensible”, qui entraîne “l’éviction pure et simple” de sa chaîne et met en péril 400 emplois.Hanouna, lui, a fustigé une décision “cousue de fil blanc”: “C’est magouilles et compagnie”.Le Conseil d’État laisse toutefois une petite porte entrouverte. Il demande à l’Arcom d’étudier la possibilité d’un nouvel appel à candidatures pour quatre fréquences qui seront vacantes à partir de juin. En théorie, cela pourrait permettre à C8 et NRJ12 de postuler à nouveau.En juillet, toutes deux avaient été écartées par l’Arcom de la présélection des chaînes retenues pour la ré-attribution des fréquences de TNT (télévision numérique terrestre) arrivant à échéance le 28 février.Le régulateur avait confirmé ce choix le 12 décembre en dévoilant la liste définitive des 11 chaînes retenues, sans C8 ni NRJ12.Propriété du groupe Canal+, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, C8 a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende en raison des dérapages de Cyril Hanouna. C’est l’une des motivations du non-renouvellement de sa fréquence par l’Arcom.”Le régulateur était juridiquement fondé à prendre en compte les manquements réitérés commis par la chaîne (…), notamment en matière de respect des droits de la personne, de protection des mineurs et de maîtrise de l’antenne”, a jugé le Conseil d’État.- Quatre fréquences -Il a en outre pointé des programmes “peu diversifiés” et fait valoir que C8 n’avait “jamais atteint l’équilibre financier”.Cette décision a soulevé les critiques de responsables politiques de droite. “La fermeture de C8 est choquante”, a commenté Laurent Wauquiez (LR). Éric Ciotti (UDR) y a vu une “décision purement politique”.Pour écarter NRJ12, l’Arcom s’est basée sur le fait que ses “engagements de diffusion de programmes inédits (étaient) substantiellement inférieurs à ceux d’autres candidats”, a poursuivi le Conseil d’État.Il a également souligné l’écart entre “les prévisions de croissance des recettes publicitaires” de NRJ12 et “le déclin de ses parts d’audience”.C8 et NRJ12 ont été évincées au profit de deux nouvelles chaînes: l’une, baptisée T18, est lancée par le groupe CMI France du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, et l’autre par le groupe Ouest-France.Début décembre, juste avant la liste définitive de l’Arcom, le groupe Canal+ avait annoncé qu’il retirerait de la TNT ses quatre chaînes payantes (Canal+, Canal+ Cinéma, Canal+ Sport, Planète) à partir de juin. Il avait invoqué le non-renouvellement de C8 et “un environnement fiscal et réglementaire de plus en plus contraignant”.C’est au sujet de ces quatre fréquences que le Conseil d’État a interpellé l’Arcom.”L’Arcom doit, sans délai, reprendre une procédure de consultation publique et d’étude d’impact afin de décider si les quatre fréquences libérées quelques jours avant sa décision doivent faire l’objet d’un nouvel appel à candidatures”, écrit le Conseil d’État.