DR Congo unrest sparks biggest refugee wave to Burundi in 25 yearsThu, 20 Feb 2025 13:38:01 GMT
Burundi is dealing with its biggest influx of refugees in 25 years as families flee the escalating conflict in the Democratic Republic of Congo, the United Nations refugee agency said.Rwandan-backed M23 fighters have made big gains in the eastern DRC, seizing the cities of Goma and Bukavu, prompting warnings to the UN Security Council and …
Le Parlement adopte un texte pionnier sur les “polluants éternels”
Une législation “pionnière” dans l’Union européenne: l’Assemblée a approuvé définitivement jeudi une proposition de loi écologiste restreignant la fabrication et la vente de produits contenant des PFAS, ces “polluants éternels” massivement présents dans la vie courante, dont l’impact sur la santé inquiète l’opinion et les pouvoirs publics.Le texte, soutenu par la gauche et la coalition gouvernementale, contre le RN, a été approuvé dans les mêmes termes qu’au Sénat, par 231 voix contre 51, et va désormais pouvoir entrer en vigueur.La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a apporté son soutien au texte, tout en appelant à tenir un discours nuancé, “toujours sous l’éclairage de la science” et “sans tomber dans une condamnation générale des PFAS”.”Il y a des milliers de PFAS. Certains sont bien connus, d’autres moins. Certains sont dangereux, d’autres sont considérés comme à faible impact”, a-t-elle soutenu.Quasi indestructibles et présentes dans quantité d’objets et de produits, ces substances chimiques per- et polyfluoroalkylés, ou PFAS, s’accumulent avec le temps dans l’air, le sol, l’eau, la nourriture et, in fine, dans le corps humain, notamment dans le sang et les tissus des reins ou du foie.Si les connaissances sur les risques sanitaires associés aux différents PFAS sont insuffisantes, voire absentes, de l’avis même d’autorités sanitaires, des effets néfastes sur le métabolisme humain ont été pointés pour plusieurs “polluants éternels”.L’article phare de la proposition de loi prévoit d’interdire à partir du 1er janvier 2026 la fabrication, l’importation et la vente de tout produit cosmétique, produit de fart (pour les skis) ou produit textile d’habillement contenant des PFAS, à l’exception de certains textiles industriels ou “nécessaires à des utilisations essentielles”.Une taxe visant les industriels dont les activités entraînent des rejets de PFAS, sur le principe du “pollueur-payeur”, figure également dans le texte.- “Pas de fatalité” -Si l’ambition initiale du texte a été réduite – avec notamment l’exclusion des ustensiles de cuisine du champ de l’interdiction -, le rapporteur Nicolas Thierry (Les Ecologistes) s’est quand même félicité d’une “immense victoire” après “trois ans de travail acharné””Je pense à toutes les victimes qui souffrent de pollutions chimiques”, a-t-il déclaré à la presse.Le député espère que cette adoption marquera “un tournant”, et démontrera que face aux intenses campagnes de lobbying des industriels, il n’y a “pas de fatalité”. Lorsque la “société civile” se mobilise, il est “possible d’inverser le rapport de force”, a ajouté M. Thierry, rappelant qu’il y a un an encore, le gouvernement ne soutenait pas sa proposition.Pour Cyrielle Chatelain, cheffe des députés écologistes, ce texte est “une lueur d’espoir”, dans un “moment où on va de régression en régression sur le plan environnemental”. Au nom du RN, le député Emeric Salmon s’est alarmé d’un texte qui aura “des conséquences dramatiques sur l’emploi et notre souveraineté” en conduisant à “inonder” le marché national de “produits étrangers contenant des PFAS”.Mme Pannier-Runacher a répondu que le texte avait été “travaillé (…) avec les industriels” et qu’il s’agissait au contraire de protéger les industriels “contre la concurrence déloyale, eux qui ont fait l’effort justement de mettre au point des technologies qui leur permettent de se passer des PFAS”.Le texte était le premier de la “niche” du groupe écologiste et social, journée consacrée à ses initiatives .Les députés se pencheront dans l’après-midi sur des textes plus clivants, notamment celui souhaitant l’instauration d’un impôt plancher de 2% sur le patrimoine des “ultra riches”, ceux possédant plus de 100 millions d’euros de patrimoine, inspirée d’une proposition de l’économiste Gabriel Zucman.La coalition gouvernementale a combattu cette mesure en commission la semaine dernière, mais le texte pourrait passer grâce à l’abstention du RN.Les cinq autres textes proposés par les Ecologistes visent à mettre en place à titre expérimental “une sécurité sociale alimentaire pour tous”, “protéger durablement la qualité de l’eau potable”, “faciliter l’accès des demandeurs d’asile au marché du travail”, empêcher les “licenciements boursiers” et garantir des horaires de jour aux travailleurs du nettoyage.Tous ont été adoptés en commission, ce qui ne préjuge pas de leur sort en séance. Et tous ne pourront sans doute pas être examinés, les députés concluant obligatoirement leurs travaux à minuit.
Le Parlement adopte un texte pionnier sur les “polluants éternels”
Une législation “pionnière” dans l’Union européenne: l’Assemblée a approuvé définitivement jeudi une proposition de loi écologiste restreignant la fabrication et la vente de produits contenant des PFAS, ces “polluants éternels” massivement présents dans la vie courante, dont l’impact sur la santé inquiète l’opinion et les pouvoirs publics.Le texte, soutenu par la gauche et la coalition gouvernementale, contre le RN, a été approuvé dans les mêmes termes qu’au Sénat, par 231 voix contre 51, et va désormais pouvoir entrer en vigueur.La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a apporté son soutien au texte, tout en appelant à tenir un discours nuancé, “toujours sous l’éclairage de la science” et “sans tomber dans une condamnation générale des PFAS”.”Il y a des milliers de PFAS. Certains sont bien connus, d’autres moins. Certains sont dangereux, d’autres sont considérés comme à faible impact”, a-t-elle soutenu.Quasi indestructibles et présentes dans quantité d’objets et de produits, ces substances chimiques per- et polyfluoroalkylés, ou PFAS, s’accumulent avec le temps dans l’air, le sol, l’eau, la nourriture et, in fine, dans le corps humain, notamment dans le sang et les tissus des reins ou du foie.Si les connaissances sur les risques sanitaires associés aux différents PFAS sont insuffisantes, voire absentes, de l’avis même d’autorités sanitaires, des effets néfastes sur le métabolisme humain ont été pointés pour plusieurs “polluants éternels”.L’article phare de la proposition de loi prévoit d’interdire à partir du 1er janvier 2026 la fabrication, l’importation et la vente de tout produit cosmétique, produit de fart (pour les skis) ou produit textile d’habillement contenant des PFAS, à l’exception de certains textiles industriels ou “nécessaires à des utilisations essentielles”.Une taxe visant les industriels dont les activités entraînent des rejets de PFAS, sur le principe du “pollueur-payeur”, figure également dans le texte.- “Pas de fatalité” -Si l’ambition initiale du texte a été réduite – avec notamment l’exclusion des ustensiles de cuisine du champ de l’interdiction -, le rapporteur Nicolas Thierry (Les Ecologistes) s’est quand même félicité d’une “immense victoire” après “trois ans de travail acharné””Je pense à toutes les victimes qui souffrent de pollutions chimiques”, a-t-il déclaré à la presse.Le député espère que cette adoption marquera “un tournant”, et démontrera que face aux intenses campagnes de lobbying des industriels, il n’y a “pas de fatalité”. Lorsque la “société civile” se mobilise, il est “possible d’inverser le rapport de force”, a ajouté M. Thierry, rappelant qu’il y a un an encore, le gouvernement ne soutenait pas sa proposition.Pour Cyrielle Chatelain, cheffe des députés écologistes, ce texte est “une lueur d’espoir”, dans un “moment où on va de régression en régression sur le plan environnemental”. Au nom du RN, le député Emeric Salmon s’est alarmé d’un texte qui aura “des conséquences dramatiques sur l’emploi et notre souveraineté” en conduisant à “inonder” le marché national de “produits étrangers contenant des PFAS”.Mme Pannier-Runacher a répondu que le texte avait été “travaillé (…) avec les industriels” et qu’il s’agissait au contraire de protéger les industriels “contre la concurrence déloyale, eux qui ont fait l’effort justement de mettre au point des technologies qui leur permettent de se passer des PFAS”.Le texte était le premier de la “niche” du groupe écologiste et social, journée consacrée à ses initiatives .Les députés se pencheront dans l’après-midi sur des textes plus clivants, notamment celui souhaitant l’instauration d’un impôt plancher de 2% sur le patrimoine des “ultra riches”, ceux possédant plus de 100 millions d’euros de patrimoine, inspirée d’une proposition de l’économiste Gabriel Zucman.La coalition gouvernementale a combattu cette mesure en commission la semaine dernière, mais le texte pourrait passer grâce à l’abstention du RN.Les cinq autres textes proposés par les Ecologistes visent à mettre en place à titre expérimental “une sécurité sociale alimentaire pour tous”, “protéger durablement la qualité de l’eau potable”, “faciliter l’accès des demandeurs d’asile au marché du travail”, empêcher les “licenciements boursiers” et garantir des horaires de jour aux travailleurs du nettoyage.Tous ont été adoptés en commission, ce qui ne préjuge pas de leur sort en séance. Et tous ne pourront sans doute pas être examinés, les députés concluant obligatoirement leurs travaux à minuit.
L’hôtellerie suisse bat un nouveau record en 2024 (OFS)
Les nuitées hôtelières en Suisse ont battu un nouveau record en 2024 grâce à l’afflux de touristes américains mais aussi français et espagnols, a annoncé jeudi l’office fédéral de la statistique (OFS).En 2024, l’hôtellerie suisse a enregistré 42,8 millions de nuitées, soit une augmentation de 2,6% par rapport à l’année précédente, le secteur dépassant ainsi son précédent record de 2023, a indiqué l’OFS dans un communiqué. La demande s’est stabilisée à “un niveau élevé” auprès de la clientèle locale, précise l’OFS, alors que beaucoup de Suisses ont pris l’habitude pendant la pandémie de Covid-19 de rester dans le pays alpin pendant leurs vacances pour partir à la découverte d’autres régions. Le nombre de nuitées auprès de la clientèle locale n’a progressé que de 0,1% en 2024, légèrement en-dessous de 20,9 millions de nuitées. Les nuitées hôtelières ont en revanche été dopées par les touristes étrangers qui ont généré 22 millions de nuitées, en hausse de 5,1% après un bond de 21,8% en 2023. La demande étrangère a ainsi retrouvé son plus haut niveau en “plus de 50 ans”, souligne l’OFS, expliquant qu’il faut remonter “à 1972” pour retrouver un tel afflux de touristes étrangers dans les hôtels suisses.La demande a été soutenue par les touristes venant du continent américain, et en particulier des Etats-Unis auprès desquels les nuitées ont grimpé de 13,9% à près de 3,5 millions de nuitées, soit “le plus haut niveau jamais observé”, souligne l’OFS.La croissance a été plus modeste auprès des touristes européens, avec une hausse se limitant de 1,4% en raison d’un repli auprès de la clientèle britannique, en recul de 4,1% à 1,6 million de nuitées. L’hôtellerie suisse a néanmoins retrouvé son plus haut niveau depuis le début des années 1990 auprès de la clientèle française, en hausse de 6,1% à 1,5 million de nuitées, et atteint un record avec la clientèle espagnole, en hausse de 6%, avec plus d’un demi-million de nuitées.Auprès des touristes allemands, la progression s’est limitée à 0,5% même s’ils restent les plus grands clients de l’hôtellerie helvétique avec près de 3,8 millions de nuitées.La reprise s’est également poursuivie auprès de la clientèle chinoise. Avec 725.129 nuitées, leur niveau reste cependant inférieur de 47,9% à celui de 2019. L’hôtellerie suisse avait déjà atteint un sommet en 2023, avec 1,4 million de nuitées, dépassant ses niveaux d’avant-pandémie. noo/vog/abxÂ
Walmart sales rise but shares tumble on forecast
Walmart reported solid fourth-quarter results Thursday behind higher US sales, but shares tumbled after its quarterly and annual projections missed estimates.Shares of the retail behemoth fell around eight percent in pre-market trading after the company projected annual profits of between $2.50 and $2.60 a share in fiscal 2026, below the $2.77 expected by analysts.The company sees three to four percent annual sales growth, lower than the 5.1 percent last year.In its US division, Walmart pointed to “broad-based sales momentum” as it scored increased comparable sales despite a shorter-than-usual holiday shopping season. Walmart said its biggest market share gains were in upper-income households, extending a period of growth for this category. The chain’s reputation for low prices has pulled in more consumers in a period of inflation.The company achieved sales growth in the United States in grocery and “health and wellness,” which includes pharmacy.But in a sign that inflation has moderated, Walmart also said it achieved higher general merchandise sales as consumers boosted purchases of discretionary items.Overall profits dipped 4.4 percent from the year-ago level to $5.3 billion, while revenues rose 4.1 percent to $180.6 billion.The results show Walmart’s momentum “is still going strong,” GlobalData analyst Neil Saunders said in a note.”We continue to track more switching to Walmart from other retailers –- especially for products like household goods where consumers are eager to save money,” he said.Saunders acknowledged disappointment with Walmart’s sales projection, but characterized it as “a solid forecast which continues to build on a very successful period of expansion.”
Libération de Georges Ibrahim Abdallah: décision reportée en juin
Après quatre décennies derrière les barreaux, l’attente se prolonge pour Georges Ibrahim Abdallah, la cour d’appel de Paris ayant reporté jeudi au 19 juin sa décision sur la libération du militant propalestinien condamné pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien en France.La cour d’appel a ajourné sa décision afin que le détenu de 73 ans puisse justifier de l’indemnisation des parties civiles, selon une source judiciaire et son avocat, Me Jean-Louis Chalanset, qui a dénoncé devant la presse “une mesquinerie juridique”.Une indemnisation à laquelle Georges Ibrahim Abdallah s’est toujours refusé.A 73 ans, celui qui était à l’époque l’un des plus célèbres prisonniers de France est libérable depuis 25 ans, mais a vu sa dizaine de demandes de libération conditionnelle échouer.Un sort qui fait de lui “une exception”, souligne son avocat Jean-Louis Chalanset, alors que les principaux “prisonniers politiques”, qu’ils soient d’Action Directe, corses ou basques, sont sortis de prison.”Si la cour ne fait pas droit à sa demande, cela reviendra à instaurer une perpétuité réelle, qui n’existe pas en droit français”, déclarait-il en amont de la décision.La préfecture de police a interdit des manifestations de soutien prévues mercredi soir en région parisienne, estimant qu’elles pourraient troubler l’ordre public, “dans le contexte social et international tendu”.A Toulouse, à une centaine de kilomètres de la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrenées) où Georges Abdallah est incarcéré, 300 personnes ont manifesté pour réclamer la libération de celui qui compte parmi les plus anciens détenus du pays.Le 15 novembre dernier, le tribunal d’application des peines antiterroriste lui avait donné une lueur d’espoir, en ordonnant sa remise en liberté avec expulsion immédiate au Liban – prêt à l’accueillir. Georges Abdallah est le “dernier vestige du groupuscule d’obédience laïque, marxiste, communiste des FARL” (Fractions armées révolutionnaires, qu’il avait cofondées), appartenant à “l’histoire aujourd’hui révolue de l’activisme violent de l’ultra gauche” libanaise et palestinienne, qui n’est “à l’origine d’aucun attentat en France ni ailleurs depuis 1984”, écrivait le tribunal dans sa décision.Le parquet antiterroriste (Pnat) n’avait pas été du même avis et avait fait appel, suspendant aussitôt la décision.L’affaire avait été réexaminée par la cour d’appel de Paris le 19 décembre en audience non publique. – “Symbole” -Le Pnat avait justifié son refus en expliquant qu’il n’avait “pas évolué”, que ses convictions étaient “restées intactes”. Georges Abdallah n’a jamais accepté d’indemniser les parties civiles. Et a toujours nié être lié aux assassinats des deux diplomates à Paris en 1982, sans condamner des “actes de résistance” contre “l’oppression israélienne et américaine” en pleine guerre civile libanaise.Il “représente un symbole voire un visage tutélaire de la cause palestinienne”, s’était aussi inquiété le Pnat.”Il représente surtout aujourd’hui le symbole d’un homme maintenu en détention depuis désormais plus de 40 ans, soit une période devenue disproportionnée au regard des faits commis et de sa dangerosité actuelle”, avait rétorqué le tribunal dans sa décision.Sa défense voit la main des États-Unis derrière ce maintien en prison. Partie civile au procès en 1987, le gouvernement américain a depuis systématiquement combattu sa remise en liberté. Avant l’audience devant la cour d’appel en décembre, ils avaient écrit aux magistrats pour s’y “opposer vigoureusement”.A son procès en 1987, Georges Abdallah avait comparu sous la lourde étiquette d’ennemi public n°1 en France, étant à l’époque soupçonné d’être derrière une vague d’attentats meurtriers à Paris – en réalité le fait de militants pro-iraniens. Il est aujourd’hui largement oublié, sauf de son petit comité de soutien, de quelques parlementaires de gauche ou de personnalités comme la prix Nobel de littérature Annie Ernaux.Vendredi, il a reçu la visite en prison des députés LFI Eric Coquerel et Sylvie Ferrer, venus réclamer que cesse “le scandale d’État” que représente la durée de sa détention, a dit le premier sur place aux journalistes. “C’est une honte pour l’État français.”Â
Libération de Georges Ibrahim Abdallah: décision reportée en juin
Après quatre décennies derrière les barreaux, l’attente se prolonge pour Georges Ibrahim Abdallah, la cour d’appel de Paris ayant reporté jeudi au 19 juin sa décision sur la libération du militant propalestinien condamné pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien en France.La cour d’appel a ajourné sa décision afin que le détenu de 73 ans puisse justifier de l’indemnisation des parties civiles, selon une source judiciaire et son avocat, Me Jean-Louis Chalanset, qui a dénoncé devant la presse “une mesquinerie juridique”.Une indemnisation à laquelle Georges Ibrahim Abdallah s’est toujours refusé.A 73 ans, celui qui était à l’époque l’un des plus célèbres prisonniers de France est libérable depuis 25 ans, mais a vu sa dizaine de demandes de libération conditionnelle échouer.Un sort qui fait de lui “une exception”, souligne son avocat Jean-Louis Chalanset, alors que les principaux “prisonniers politiques”, qu’ils soient d’Action Directe, corses ou basques, sont sortis de prison.”Si la cour ne fait pas droit à sa demande, cela reviendra à instaurer une perpétuité réelle, qui n’existe pas en droit français”, déclarait-il en amont de la décision.La préfecture de police a interdit des manifestations de soutien prévues mercredi soir en région parisienne, estimant qu’elles pourraient troubler l’ordre public, “dans le contexte social et international tendu”.A Toulouse, à une centaine de kilomètres de la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrenées) où Georges Abdallah est incarcéré, 300 personnes ont manifesté pour réclamer la libération de celui qui compte parmi les plus anciens détenus du pays.Le 15 novembre dernier, le tribunal d’application des peines antiterroriste lui avait donné une lueur d’espoir, en ordonnant sa remise en liberté avec expulsion immédiate au Liban – prêt à l’accueillir. Georges Abdallah est le “dernier vestige du groupuscule d’obédience laïque, marxiste, communiste des FARL” (Fractions armées révolutionnaires, qu’il avait cofondées), appartenant à “l’histoire aujourd’hui révolue de l’activisme violent de l’ultra gauche” libanaise et palestinienne, qui n’est “à l’origine d’aucun attentat en France ni ailleurs depuis 1984”, écrivait le tribunal dans sa décision.Le parquet antiterroriste (Pnat) n’avait pas été du même avis et avait fait appel, suspendant aussitôt la décision.L’affaire avait été réexaminée par la cour d’appel de Paris le 19 décembre en audience non publique. – “Symbole” -Le Pnat avait justifié son refus en expliquant qu’il n’avait “pas évolué”, que ses convictions étaient “restées intactes”. Georges Abdallah n’a jamais accepté d’indemniser les parties civiles. Et a toujours nié être lié aux assassinats des deux diplomates à Paris en 1982, sans condamner des “actes de résistance” contre “l’oppression israélienne et américaine” en pleine guerre civile libanaise.Il “représente un symbole voire un visage tutélaire de la cause palestinienne”, s’était aussi inquiété le Pnat.”Il représente surtout aujourd’hui le symbole d’un homme maintenu en détention depuis désormais plus de 40 ans, soit une période devenue disproportionnée au regard des faits commis et de sa dangerosité actuelle”, avait rétorqué le tribunal dans sa décision.Sa défense voit la main des États-Unis derrière ce maintien en prison. Partie civile au procès en 1987, le gouvernement américain a depuis systématiquement combattu sa remise en liberté. Avant l’audience devant la cour d’appel en décembre, ils avaient écrit aux magistrats pour s’y “opposer vigoureusement”.A son procès en 1987, Georges Abdallah avait comparu sous la lourde étiquette d’ennemi public n°1 en France, étant à l’époque soupçonné d’être derrière une vague d’attentats meurtriers à Paris – en réalité le fait de militants pro-iraniens. Il est aujourd’hui largement oublié, sauf de son petit comité de soutien, de quelques parlementaires de gauche ou de personnalités comme la prix Nobel de littérature Annie Ernaux.Vendredi, il a reçu la visite en prison des députés LFI Eric Coquerel et Sylvie Ferrer, venus réclamer que cesse “le scandale d’État” que représente la durée de sa détention, a dit le premier sur place aux journalistes. “C’est une honte pour l’État français.”Â