Philippe Wahl, PDG sortant de La Poste face au “choc de la disparition du courrier”
Après 12 ans à la tête de La Poste, Philippe Wahl s’apprête à en laisser les rênes pour raison d’âge, “fier” d’avoir diversifié ses activités pour compenser la baisse du courrier et “serein” sur l’avenir de l’entreprise, confie-t-il à l’AFP.En 2013, choisi par l’Elysée pour diriger l’entreprise publique, l’énarque Philippe Wahl se remémore avoir été “surpris par la complexité du système postal et de ses enjeux”. “Ce n’était pas simplement une banque, de l’assurance”, explique pour l’AFP celui qui était alors depuis deux ans président de La Banque postale. Car le groupe est une multinationale avec une myriade d’activités, permettant d’amortir l’attrition du courrier.Chaque année, “La Poste perd 500 millions d’euros de chiffre d’affaires” pour cette raison, rappelle le PDG de l’entreprise, pour un total de 34,6 milliards d’euros en 2024.Le chiffre “impressionne”, reconnaît M. Wahl, sans lui donner de sueurs froides : “Un patron, une patronne, son rôle, c’est de trouver un chemin”.- Actionnariat salarié -Philippe Wahl reprend alors celui de ses prédécesseurs, résumé en un mot-clé : “transformation”. Livraison de colis, portage de repas aux personnes âgées, téléphonie, etc., le groupe s’appuie sur d’autres leviers de croissance.”Fier du chemin parcouru”, Philippe Wahl est chagriné que certains lui reprochent de ne pas s’intéresser assez aux missions de service public alors qu'”on s’est vraiment battus pour les défendre”.Une gageure dans une conjoncture souvent difficile, notamment la crise du Covid “qui nous a fait perdre trois années de courrier en une” et la guerre en Ukraine provoquant une flambée des coûts de l’énergie.Philippe Wahl confie avoir un regret: “ne jamais avoir eu la possibilité de lancer l’actionnariat salarié des 240.000 postiers, (…) avec la distribution d’actions gratuites”, notamment en raison des secousses économiques.- “Judo postal” -Quand on lui demande quel type de patron il est, Philippe Wahl répond : “Je crois que j’ai fait énormément de terrain, et énormément de stratégie”.Il cite “quatre tours de France du plan stratégique”, échangeant avec 7.000 managers chaque fois, en France métropolitaine et en Outre-mer, et 204 “visites du vendredi” pour le reste des équipes. Sans compter les 116 panels: “25 postiers et moi, et on discute” et les deux demi-journées par an “avec chaque fédération syndicale”.L’homme est un “champion de pédagogie”, qui a beaucoup d’humour, abonde Stéphanie Berlioz, directrice adjointe du groupe en charge des finances.Il pratique “le judo postal”, sachant “prendre en compte” le projet et le confronter “au réel, aux difficultés”, vante-t-elle.”On se ressemble un peu”, s’amuse Michel Fournier, président de l’Association des maires ruraux de France, qui l’a côtoyé pendant plus de dix ans. “On est des gens directs, simples, pragmatiques”, étaye-t-il.Des employés du groupe le jugent en revanche “cynique”, “d’une froideur extrême”, voire “dur”, selon un syndicaliste de La Banque Postale.- Succession -Deux candidats en interne se sont positionnés pour la suite, outre d’autres personnalités du monde politique et économique : Nathalie Collin, gérant la branche Grand Public et Numérique soit notamment les quelque 50.000 salariés des 17.000 bureaux de poste et points de contact; et Stéphane Dedeyan, le président du directoire de La Banque postale.L’héritier devra “répondre” au “choc de la disparition du courrier (qui) n’est pas terminé. On va encore perdre deux milliards dans les cinq années qui viennent”, avertit Philippe Wahl, alors que La Poste est toujours “sous-compensée” par l’Etat pour ses missions de service public.Mais fin juin, il quittera La Poste “avec sérénité pour l’avenir” de l’entreprise dont “le modèle est solide”.Le presque septuagénaire, marié et père de trois enfants, entend désormais “enseigner”, s’engager en tant que bénévole “dans la santé et la culture” et “sans doute garder une activité dans le +business+”, souffle-t-il sans en dire plus. Et profiter de ses “amis, (sa) famille, (son) épouse” et rendre visite à ses petits-enfants à Singapour.”Je serai à la retraite de La Poste, pas de la vie”, conclut-il sur un sourire.
En Mauritanie, une ville médiévale et ses manuscrits centenaires à l’épreuve du désert
Du toit de sa maison, Sidi Mohamed Lemine Sidiya contemple la cité médiévale de Oualata, en plein coeur du désert mauritanien: “C’est une ville magnifique, extraordinaire”. Ce trésor architectural lutte pourtant pour ne pas disparaître.Surnommée “le rivage de l’éternité”, Oualata fait partie des quatre ksour de Mauritanie avec ses contemporaines Chingetti, Tichit et Ouadane. Grâce à leurs positions incontournables sur les chemins caravaniers du Sahara, ces villes fondées entre le XIe et le XIIe siècles ont prospéré jusqu’à devenir d’importants centres d’érudition de la culture islamique.Dans les rues dépeuplées de la ville, sous une chaleur harassante, des amas de pierre et les murs éventrés témoignent des ravages de la dernière saison des pluies, particulièrement violente.”Beaucoup de maisons sont tombées à cause des pluies”, déplore une habitante, Khady, devant la maison écroulée qu’elle a héritée de ses grands-parents.”Les maisons sont devenues des ruines parce que leurs propriétaires les ont quittées”, raconte M. Sidiya, représentant de la Fondation nationale pour la sauvegarde des villes anciennes à Oualata.- Exode -Depuis des décennies, Oualata subit l’exode de ses habitants à la recherche d’opportunités économiques, qui rend compliqué l’entretien des bâtisses historiques. Sa population a largement baissé: on y dénombre aujourd’hui quelque 2.000 habitants en comptant les alentours.Ces constructions traditionnelles recouvertes de banco, un enduit de terre rouge caractéristique de la région, sont conçues pour s’adapter à cet environnement extrême. Mais elles doivent être entretenues après les pluies.Sur les 293 parcelles de la vieille ville, seules une centaine sont encore occupées.”Notre plus grand problème, c’est la désertification. Oualata est ensablée partout”, explique M. Sidiya.Le phénomène de désertification touche 80% du territoire national, causé notamment par “les changements climatiques, les pratiques d’exploitation inadaptée”, selon le ministère mauritanien de l’Environnement.”Le désert a connu une période verdoyante avant la grande désertification des années 70″ qui a vu “l’installation de dunes de sable”, note Boubacar Diop, directeur de la Protection de la Nature en Mauritanie.Dans les années 80, l’intérieur de la mosquée de Oualata était tellement ensablé que “les gens priaient sur la mosquée”, rappelle Béchir Barick, géographe à l’université de Nouakchott. Elle a depuis été désensablée.Battue par le vent et les sables, Oualata a conservé de sa gloire passée les superbes portes d’acacia peintes par les femmes selon des motifs traditionnels, et quelques milliers de manuscrits centenaires transmis de générations en générations dans 16 bibliothèques familiales.Assis en tailleur sur un tapis, Mohamed Ben Baty tourne les pages d’un manuscrit vieux de trois siècles. “Nous avons hérité cette bibliothèque de nos ancêtres, fondateurs de la ville”, souligne-t-il. Comme ses aïeux avant lui, cet imam est le dépositaire d’un savoir presque millénaire, descendant d’une longue lignée d’érudits du Coran.Dehors, l’air matinal du Sahara est déjà brûlant mais le bâtiment en banco conserve une certaine fraîcheur.- 223 manuscrits -Le fonds familial compte 223 manuscrits, dont le plus vieux date du XIVème siècle, selon M. Ben Baty.Dans une minuscule pièce encombrée, il entrouvre un placard et dévoile son trésor: des écrits centenaires dont la préservation tient parfois du miracle.”Ces livres, il fut un temps, étaient très mal entretenus et exposés à la destruction”, raconte M. Ben Baty, montrant des tâches d’eau sur des feuillets glissés dans des pochettes en plastique.Autrefois, les ouvrages étaient rangés dans des malles, “mais quand il pleut, l’eau s’infiltre et peut gâter les livres”.Une partie du toit de la petite pièce s’est effondré il y a huit ans pendant la saison des pluies.Dans les années 90, la coopération espagnole a permis de financer une bibliothèque contenant plus de 2.000 ouvrages qui ont été restaurés et numérisés. Faute de financements, la préservation des écrits dépend de la bonne volonté de quelques passionnés comme M. Ben Baty, qui ne vit pas à Oualata toute l’année.”La bibliothèque a besoin d’un expert qualifié pour assurer sa gestion et garantir sa pérennité car elle renferme une richesse documentaire précieuse pour les chercheurs dans divers domaines: langues, sciences du Coran, histoire, astronomie”, résume-t-il. Les revenus touristiques sont quasi inexistants. Oualata, située à deux heures de piste de la prochaine ville, ne compte aucune auberge et elle se situe en zone “formellement déconseillée” par de nombreux pays en raison de la menace jihadiste.Face à l’avancée inexorable du désert, des arbres ont été plantés autour de la ville en 1994. Insuffisant, constate M. Sidiya. Quelques initiatives ont permis de sauver Oualata et ses contemporaines d’une disparition certaine. Un festival des villes anciennes est ainsi organisé chaque année dans l’une des quatre villes, permettant de financer des rénovations et des investissements dans le développement afin de maintenir les populations sur place.En fin de journée, le soleil disparaît derrière la chaîne de montagnes du Dhaar et dans la fraîcheur retrouvée, des centaines d’enfants envahissent les rues: Oualata reprend vie.
En Mauritanie, une ville médiévale et ses manuscrits centenaires à l’épreuve du désert
Du toit de sa maison, Sidi Mohamed Lemine Sidiya contemple la cité médiévale de Oualata, en plein coeur du désert mauritanien: “C’est une ville magnifique, extraordinaire”. Ce trésor architectural lutte pourtant pour ne pas disparaître.Surnommée “le rivage de l’éternité”, Oualata fait partie des quatre ksour de Mauritanie avec ses contemporaines Chingetti, Tichit et Ouadane. Grâce à leurs positions incontournables sur les chemins caravaniers du Sahara, ces villes fondées entre le XIe et le XIIe siècles ont prospéré jusqu’à devenir d’importants centres d’érudition de la culture islamique.Dans les rues dépeuplées de la ville, sous une chaleur harassante, des amas de pierre et les murs éventrés témoignent des ravages de la dernière saison des pluies, particulièrement violente.”Beaucoup de maisons sont tombées à cause des pluies”, déplore une habitante, Khady, devant la maison écroulée qu’elle a héritée de ses grands-parents.”Les maisons sont devenues des ruines parce que leurs propriétaires les ont quittées”, raconte M. Sidiya, représentant de la Fondation nationale pour la sauvegarde des villes anciennes à Oualata.- Exode -Depuis des décennies, Oualata subit l’exode de ses habitants à la recherche d’opportunités économiques, qui rend compliqué l’entretien des bâtisses historiques. Sa population a largement baissé: on y dénombre aujourd’hui quelque 2.000 habitants en comptant les alentours.Ces constructions traditionnelles recouvertes de banco, un enduit de terre rouge caractéristique de la région, sont conçues pour s’adapter à cet environnement extrême. Mais elles doivent être entretenues après les pluies.Sur les 293 parcelles de la vieille ville, seules une centaine sont encore occupées.”Notre plus grand problème, c’est la désertification. Oualata est ensablée partout”, explique M. Sidiya.Le phénomène de désertification touche 80% du territoire national, causé notamment par “les changements climatiques, les pratiques d’exploitation inadaptée”, selon le ministère mauritanien de l’Environnement.”Le désert a connu une période verdoyante avant la grande désertification des années 70″ qui a vu “l’installation de dunes de sable”, note Boubacar Diop, directeur de la Protection de la Nature en Mauritanie.Dans les années 80, l’intérieur de la mosquée de Oualata était tellement ensablé que “les gens priaient sur la mosquée”, rappelle Béchir Barick, géographe à l’université de Nouakchott. Elle a depuis été désensablée.Battue par le vent et les sables, Oualata a conservé de sa gloire passée les superbes portes d’acacia peintes par les femmes selon des motifs traditionnels, et quelques milliers de manuscrits centenaires transmis de générations en générations dans 16 bibliothèques familiales.Assis en tailleur sur un tapis, Mohamed Ben Baty tourne les pages d’un manuscrit vieux de trois siècles. “Nous avons hérité cette bibliothèque de nos ancêtres, fondateurs de la ville”, souligne-t-il. Comme ses aïeux avant lui, cet imam est le dépositaire d’un savoir presque millénaire, descendant d’une longue lignée d’érudits du Coran.Dehors, l’air matinal du Sahara est déjà brûlant mais le bâtiment en banco conserve une certaine fraîcheur.- 223 manuscrits -Le fonds familial compte 223 manuscrits, dont le plus vieux date du XIVème siècle, selon M. Ben Baty.Dans une minuscule pièce encombrée, il entrouvre un placard et dévoile son trésor: des écrits centenaires dont la préservation tient parfois du miracle.”Ces livres, il fut un temps, étaient très mal entretenus et exposés à la destruction”, raconte M. Ben Baty, montrant des tâches d’eau sur des feuillets glissés dans des pochettes en plastique.Autrefois, les ouvrages étaient rangés dans des malles, “mais quand il pleut, l’eau s’infiltre et peut gâter les livres”.Une partie du toit de la petite pièce s’est effondré il y a huit ans pendant la saison des pluies.Dans les années 90, la coopération espagnole a permis de financer une bibliothèque contenant plus de 2.000 ouvrages qui ont été restaurés et numérisés. Faute de financements, la préservation des écrits dépend de la bonne volonté de quelques passionnés comme M. Ben Baty, qui ne vit pas à Oualata toute l’année.”La bibliothèque a besoin d’un expert qualifié pour assurer sa gestion et garantir sa pérennité car elle renferme une richesse documentaire précieuse pour les chercheurs dans divers domaines: langues, sciences du Coran, histoire, astronomie”, résume-t-il. Les revenus touristiques sont quasi inexistants. Oualata, située à deux heures de piste de la prochaine ville, ne compte aucune auberge et elle se situe en zone “formellement déconseillée” par de nombreux pays en raison de la menace jihadiste.Face à l’avancée inexorable du désert, des arbres ont été plantés autour de la ville en 1994. Insuffisant, constate M. Sidiya. Quelques initiatives ont permis de sauver Oualata et ses contemporaines d’une disparition certaine. Un festival des villes anciennes est ainsi organisé chaque année dans l’une des quatre villes, permettant de financer des rénovations et des investissements dans le développement afin de maintenir les populations sur place.En fin de journée, le soleil disparaît derrière la chaîne de montagnes du Dhaar et dans la fraîcheur retrouvée, des centaines d’enfants envahissent les rues: Oualata reprend vie.
Halfway through term, economic, security turnaround eludes Nigeria’s TinubuMon, 26 May 2025 06:05:30 GMT
Anthonia Bayero does not need the latest central bank statistics to understand the Nigerian economy: it is all there in the “puff puff” she is frying on the pavement.Two years ago, the crispy, doughnut hole-style snacks sold for 50 naira. Amid rampant inflation, she has kept the price the same but halved the size.”All we …
Misinformation casts shadow on US-China trade truce
From false claims of Americans panic-buying Chinese goods to bot-driven attacks on US brands, a tide of misinformation is casting a shadow over a temporary trade truce between Washington and Beijing.The world’s two biggest economies agreed earlier this month to pause reciprocal tariffs for 90 days, a surprise de-escalation in their bitter trade war following high-level talks in Geneva.But an alternate reality is unfolding across social media platforms, including China’s Douyin and Weibo, where a surge of falsehoods is fueling anti-American sentiment that could undermine the fragile truce.One online video, which garnered millions of views across those platforms and TikTok, claims to show panicked American shoppers snapping up Chinese-branded television sets in the aftermath of trade tensions.But in reality, that was old footage from 2018 showing Black Friday shopping frenzy at a US supermarket.The falsehood was further amplified by Chinese state media outlets, including China Daily, which ran headlines such as: “Americans are starting to stock up like crazy amid tariffs and snapping up Chinese-branded TVs.”A news clip on its website — more recycled footage from 2018 — bears a “file footage” watermark in the upper left corner, apparently to shield the outlet from legal liability.Other unfounded claims emerged on Chinese platforms about Americans flying to China to shop for Chinese goods, and that US citizens — reeling from the economic fallout of the trade war — were queuing up to purchase supplies in bulk.”These narratives are almost certainly curated by the state, which has become increasingly fluent in harnessing social media,” Andrew Mertha, director of the SAIS China Global Research Center at Johns Hopkins University, told AFP.”(They) help align Chinese public opinion with governmental strategy, in this case demonstrating — albeit inaccurately, certainly prematurely — that ‘the US is already feeling the pain, so China must stay the course.'”- Economic jitters -US President Donald Trump’s on-again, off-again tariffs have sent jitters through the world economy, unnerving investors and roiling financial markets.Under the May 12 truce, the United States agreed to temporarily reduce the tariff on Chinese imports to 30 percent from 145 percent, while China said it would lower its import duty on American goods to 10 percent from 125 percent.Some of the false narratives emerged before the agreement but have continued to spread online, fueling confusion and a broader wave of information chaos.”A lot of friends in China asked me: Are there no eggs in the United States? Is it very unsafe? Are people rushing to buy things? Have you stockpiled anything?” Vivian Wei, a Chicago-based content creator, told AFP.”Some people even (suggested) not to come to the United States for tourism or study.”The rumors prompted Wei to tour several supermarkets across Chicago, only to find shelves stocked. While American shoppers seemed unfazed by the swirl of online misinformation, Wei observed that the “Chinese were getting very excited.”- ‘Digital blitz’ -Last month, disinformation security firm Cyabra uncovered an anti-US influence campaign on the Elon Musk-owned X involving thousands of fake or bot-operated accounts.They targeted global brands such as Gucci, Chanel and Amazon, amplifying the unfounded narrative that they produced goods in China while branding them as “Made in France” or “Made in Italy.”The accounts blamed Trump’s trade policies for enabling such deceptive marketing practices, while urging consumers to ditch those brands and purchase products directly from China.”This was a digital blitz. A third of the accounts weren’t real, but the backlash they triggered was,” Dan Brahmy, chief executive of Cyabra, told AFP.”Fake profiles hijacked luxury brands, pushed anti-US narratives, and steered buyers away without raising suspicion. That’s what makes it effective.”Last month, AFP also uncovered viral TikTok videos by Chinese content creators promoting the spurious claim that international luxury brands were secretly manufacturing their products in China.The targeted brands did not respond to the claim, which appeared to be part of a sprawling campaign exploiting US-China trade tensions to market counterfeit luxury goods.The false narratives are unlikely to fade as trade negotiations continue, experts say.”I believe these narratives will continue and will evolve in parallel with strengthening the Chinese government’s negotiating position,” said Mertha from Johns Hopkins University.burs-ac/sla/dhc




