A69: audience “cruciale” à Toulouse, rassemblement d’opposants

Le tribunal administratif de Toulouse a commencé à examiner mardi dans une salle comble les recours des opposants à l’A69, alors que plusieurs dizaines d’entre eux s’étaient rassemblés aux abords de la juridiction, au cri de “no macadam”.Les manifestants arboraient dans le calme une banderole avec pour message “Stop A69, la justice au pied du mur” ou des reproductions du code de l’environnement, a constaté un journaliste de l’AFP.L’audience est “cruciale” pour les opposants qui veulent voir interrompre les travaux de l’A69 alors que cette autoroute de 53 km reliant Castres à la ville rose doit ouvrir fin 2025.”Ce qu’on attend tout simplement, c’est que le droit environnemental soit appliqué (…) et que les conclusions de la rapporteure publique soient confirmées par les juges”, a expliqué à l’AFP Marie-Odile Marché, du collectif La voie est libre (LVEL).”Si le tribunal est complètement impartial et juge en droit, il a l’occasion de créer une jurisprudence qui permettra de refondre en profondeur le droit environnemental et l’application du droit environnemental sur des projets comme ça”, espère Thomas Digard, l’un des porte-parole de LVEL, opposé depuis l’origine au projet.Il y a quelques jours, les opposants ont vu avec satisfaction la rapporteure publique, magistrate dont les conclusions doivent guider la juridiction dans l’examen des recours, maintenir sa demande d'”annulation totale” de l’arrêté préfectoral du 1er mars 2023 ayant autorisé le chantier.- Avis généralement suivis -“Dans 95% des cas, nous dit-on, les avis des rapporteurs publics sont suivis (…) et donc a priori il n’y a pas de raison que le tribunal déroge à l’avis qui a été donné par la rapporteure publique”, a déclaré à l’AFP en marge du rassemblement de mardi matin, Christine Arrighi, députée écologiste et ancienne rapporteure de la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur le montage juridique et financier du projet d’autoroute.De son côté, Atosca, futur concessionnaire de l’autoroute et actuellement en charge du chantier, a affirmé vouloir défendre devant le tribunal “l’intérêt public de l’A69”.Selon Atosca, l’A69, dont l’objectif est de désenclaver le sud du département du Tarn, bénéficie du “soutien d’une très large majorité des élus et des Tarnais” et sa construction répond à “différents enjeux (notamment territoriaux, démographiques, sécuritaires et économiques)”.Au-delà de l’impact écologique, les opposants mettent aussi en cause le coût de l’infrastructure pour ses futurs utilisateurs.Or, la semaine passée, la préfecture d’Occitanie a annoncé qu’un accord avec les collectivités locales avait été trouvé pour réduire les tarifs d’accès sur une partie de la future autoroute.- “Soutien indéfectible” -Avant cette “audience décisive pour l’avenir de cette autoroute au tribunal administratif de Toulouse, il est important que notre assemblée affiche son soutien indéfectible à cette infrastructure essentielle à l’avenir du Tarn”, avait souligné dans un communiqué Christophe Ramond, président PS du conseil départemental après le vote unanime des élus tarnais sur cette réduction de tarif.Atosca assure qu’en dépit des différentes manifestations et mobilisations qui ont émaillé le chantier depuis plusieurs mois, l’autoroute ouvrira bien fin 2025 comme prévu.Alors que les opposants ne cessent de dénoncer des manquements, erreurs ou approximations qui entraveraient la bonne marche des travaux, le futur concessionnaire affirme que “si des écarts sont constatés” par rapport à l’arrêté préfectoral d’autorisation environnementale, “des mesures correctives sont mises en Å“uvre”.”Plus de 1.000 salariés travaillent sur le chantier actuellement, Atosca a désormais concrétisé plus de 300 millions d’euros, soit 65% du budget total du chantier”, a-t-il souligné, annonçant de “nouvelles étapes structurantes” pour le printemps.En mars, seront ainsi installées les deux centrales d’enrobés à chaud qui doivent fabriquer le revêtement de la future autoroute, a précisé le groupe.A moins que le tribunal de Toulouse décide d’ici quelques semaines de remettre en cause l’autorisation environnementale ayant permis ce chantier contesté.

A69: audience “cruciale” à Toulouse, rassemblement d’opposants

Le tribunal administratif de Toulouse a commencé à examiner mardi dans une salle comble les recours des opposants à l’A69, alors que plusieurs dizaines d’entre eux s’étaient rassemblés aux abords de la juridiction, au cri de “no macadam”.Les manifestants arboraient dans le calme une banderole avec pour message “Stop A69, la justice au pied du mur” ou des reproductions du code de l’environnement, a constaté un journaliste de l’AFP.L’audience est “cruciale” pour les opposants qui veulent voir interrompre les travaux de l’A69 alors que cette autoroute de 53 km reliant Castres à la ville rose doit ouvrir fin 2025.”Ce qu’on attend tout simplement, c’est que le droit environnemental soit appliqué (…) et que les conclusions de la rapporteure publique soient confirmées par les juges”, a expliqué à l’AFP Marie-Odile Marché, du collectif La voie est libre (LVEL).”Si le tribunal est complètement impartial et juge en droit, il a l’occasion de créer une jurisprudence qui permettra de refondre en profondeur le droit environnemental et l’application du droit environnemental sur des projets comme ça”, espère Thomas Digard, l’un des porte-parole de LVEL, opposé depuis l’origine au projet.Il y a quelques jours, les opposants ont vu avec satisfaction la rapporteure publique, magistrate dont les conclusions doivent guider la juridiction dans l’examen des recours, maintenir sa demande d'”annulation totale” de l’arrêté préfectoral du 1er mars 2023 ayant autorisé le chantier.- Avis généralement suivis -“Dans 95% des cas, nous dit-on, les avis des rapporteurs publics sont suivis (…) et donc a priori il n’y a pas de raison que le tribunal déroge à l’avis qui a été donné par la rapporteure publique”, a déclaré à l’AFP en marge du rassemblement de mardi matin, Christine Arrighi, députée écologiste et ancienne rapporteure de la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur le montage juridique et financier du projet d’autoroute.De son côté, Atosca, futur concessionnaire de l’autoroute et actuellement en charge du chantier, a affirmé vouloir défendre devant le tribunal “l’intérêt public de l’A69”.Selon Atosca, l’A69, dont l’objectif est de désenclaver le sud du département du Tarn, bénéficie du “soutien d’une très large majorité des élus et des Tarnais” et sa construction répond à “différents enjeux (notamment territoriaux, démographiques, sécuritaires et économiques)”.Au-delà de l’impact écologique, les opposants mettent aussi en cause le coût de l’infrastructure pour ses futurs utilisateurs.Or, la semaine passée, la préfecture d’Occitanie a annoncé qu’un accord avec les collectivités locales avait été trouvé pour réduire les tarifs d’accès sur une partie de la future autoroute.- “Soutien indéfectible” -Avant cette “audience décisive pour l’avenir de cette autoroute au tribunal administratif de Toulouse, il est important que notre assemblée affiche son soutien indéfectible à cette infrastructure essentielle à l’avenir du Tarn”, avait souligné dans un communiqué Christophe Ramond, président PS du conseil départemental après le vote unanime des élus tarnais sur cette réduction de tarif.Atosca assure qu’en dépit des différentes manifestations et mobilisations qui ont émaillé le chantier depuis plusieurs mois, l’autoroute ouvrira bien fin 2025 comme prévu.Alors que les opposants ne cessent de dénoncer des manquements, erreurs ou approximations qui entraveraient la bonne marche des travaux, le futur concessionnaire affirme que “si des écarts sont constatés” par rapport à l’arrêté préfectoral d’autorisation environnementale, “des mesures correctives sont mises en Å“uvre”.”Plus de 1.000 salariés travaillent sur le chantier actuellement, Atosca a désormais concrétisé plus de 300 millions d’euros, soit 65% du budget total du chantier”, a-t-il souligné, annonçant de “nouvelles étapes structurantes” pour le printemps.En mars, seront ainsi installées les deux centrales d’enrobés à chaud qui doivent fabriquer le revêtement de la future autoroute, a précisé le groupe.A moins que le tribunal de Toulouse décide d’ici quelques semaines de remettre en cause l’autorisation environnementale ayant permis ce chantier contesté.

Asian markets mixed as traders pare Hong Kong tech rally

Asian markets were mixed Tuesday with Hong Kong resuming its tech-led rally after a meeting between President Xi Jinping and China’s top business leaders fanned hopes that a long-running crackdown on the private sector is coming to an end.The Hang Seng Index’s gains extended an impressive start to the year, with the emergence of a new chatbot from Chinese startup DeepSeek stoking optimism in the country’s AI drive.The tech revival has also helped offset worries about the impact of US President Donald Trump’s hardball foreign policies and decision to impose sweeping tariffs on trade partners.Among the luminaries meeting Xi in Beijing were Alibaba co-founder Jack Ma, Huawei founder Ren Zhengfei and Wang Chuanfu, CEO of electric vehicle giant BYD.Since taking the helm, Xi has strengthened the role of state enterprises in the world’s second-largest economy and waged crackdowns on areas of the private sector undergoing “disorderly” expansion.The drive has hammered some of the country’s biggest names in recent years, sending their share prices plummeting.State news agency Xinhua reported that Xi had “stressed that the difficulties and challenges currently faced by the development of the private economy have generally appeared during the process of reform and development, and industrial transformation”.”They are partial rather than general, temporary rather than long-term, and surmountable rather than unsolvable,” Xi said, according to Xinhua.He added that Beijing was focused on removing obstacles to commerce, promoting fair competition, cracking down on arbitrary fines and protecting business interests.Monday’s gathering provided some much-needed relief to investors and fanned hopes for a sector revival.”This was seen as a strong signal that his crackdown on the tech sector is over and with forthcoming pro-business policies to help revive the economy,” said National Australia Bank head of market economics Tapas Strickland.Ma’s inclusion hinted at the billionaire magnate’s potential public rehabilitation after years out of the spotlight following a tangle with regulators.- Alibaba’s surge -Asian markets started the day fast out of the blocks, though they struggled to maintain momentum and some turned negative.Hong Kong pared an early flurry as traders took cash off the table after a strong run-up so far this year.Still, Alibaba rose more than two percent, and has now piled on more than 50 percent since the turn of the year. Games developer XD Inc surged more than 10 percent, while Tencent added two percent and NetEase nearly three percent.”As this tech-led rally continues, investors are left wondering: Can the upward momentum of Chinese tech stocks sustain as the flood of positive news subsides?” asked Pepperstone research analyst Dilin Wu.”Has the market reached an inflection point for a full-scale ‘Buy China’ strategy? And what risks lie ahead?”Tokyo, Singapore, Seoul, Taipei, Manila and Jakarta also rose with Frankfurt extending Monday’s record gains. London and Paris were also higher.However, there were losses in Shanghai, Wellington, Bangkok and Mumbai.Sydney fell as the Reserve Bank of Australia announced its first interest rate cut since late 2020 but warned global uncertainties would make it hard for officials to follow up with any more anytime soon.Wall Street was closed for a holiday.Meanwhile, Federal Reserve governor Christopher Waller suggested the US central bank could cut interest rates this year if inflation performs as it has in the past, pointing to last year’s spike in the winter followed by a quick easing.”If this wintertime lull in progress is temporary, as it was last year, then further policy easing will be appropriate,” he said in prepared remarks due to be delivered on Tuesday in Sydney.”But until that is clear, I favour holding the policy rate steady.”With prices showing signs of ticking back up in recent months, traders have scaled back their bets on how many reductions officials would make this year.”The data are not supporting a reduction in the policy rate at this time,” Waller said. “But if 2025 plays out like 2024, rate cuts would be appropriate at some point this year.”His remarks come amid fears that Trump’s plans to impose tariffs and slash taxes, regulations and immigration will reignite inflation.- Key figures around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 39,270.40 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.6 percent at 22,976.81 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.9 percent at 3,324.49 (close)London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 8,783.28 Euro/dollar: DOWN at $1.0465 from $1.0483 on MondayPound/dollar: UP at $1.2618 from $1.2613Dollar/yen: UP at 152.08 from 151.41 yenEuro/pound: DOWN at 82.94 pence from 83.11 penceWest Texas Intermediate: UP 0.8 percent at $71.33 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.1 percent at $75.31 per barrelNew York – Dow: Closed for a holiday

Les Bourses européennes ouvrent avec prudence

Les Bourses européennes ont ouvert en petite hausse mardi, prudentes au début des premiers pourparler entre les Américains et les Russes depuis l’invasion russe de l’Ukraine, notamment pour préparer un possible prochain sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine.Les marchés européens, qui ont terminé la veille à des niveaux records portés par le secteur de la défense, oscillaient autour de leur point d’équilibre dans les premiers échanges: Paris +0,05%, Francfort -0,06%, tandis que Londres grappillait 0,16%.

Les câbles sous-marins victimes des espions mais surtout des pêcheurs

La guerre des câbles sous-marins fait beaucoup parler d’elle mais la flottille d’espions venus du froid fait en réalité bien moins de dégâts que les incidents avec les filets de pêche et ancres des navires, d’après l’ONU.Plusieurs câbles sous-marins de télécommunications et d’alimentation électrique ont été endommagés ces derniers mois dans la mer Baltique. Dirigeants européens et experts soupçonnent des actes de “guerre hybride” orchestrés par la Russie et ses “navires espions”, et appellent à accroître la sécurité dans ce vaste espace maritime.”L’intérêt grandissant pour la résilience des câbles révèle l’importance de cette infrastructure dont nous sommes si dépendants”, a déclaré le secrétaire général adjoint de l’Union internationale des télécommunications (UIT) de l’ONU, Tomas Lamanauskas, lors d’un récent entretien à l’AFP.Les solutions sont nombreuses : il faut protéger davantage les câbles, mais aussi les réparer plus rapidement, accroître leur nombre dans certaines zones isolées afin de pouvoir rediriger les données plus facilement lors d’incident, et mettre en place des “règles de cohabitation” avec les pêcheurs et autres industries qui naviguent et dont les ancres peuvent causer de sérieux dégâts, a indiqué M. Lamanauskas.Véritable colonne vertébrale des communications mondiales, les câbles de télécommunications sous-marins acheminent 99% des échanges internationaux de données.Environ 1,4 million de kilomètres de câbles en fibre optique traversent les océans, permettant la fourniture de données partout dans le monde pour des services essentiels comme le commerce, les transactions financières, les services publics, la santé numérique et l’éducation. Etant donné notre dépendance croissante envers ces câbles, “chaque incident est plus visible”, selon M. Lamanauskas.- Filets de pêche et ancres -La pose et l’exploitation des câbles sous-marins, par lesquels passe la quasi-totalité du trafic internet mondial, a longtemps été l’apanage de grands opérateurs télécoms réunis en consortiums. Mais les géants d’internet en sont devenus les nouveaux bâtisseurs en raison notamment de l’explosion des flux de données.Les dommages causés aux câbles sous-marins ne sont pas rares. Selon le Comité international de protection des câbles (CIPC), principale organisation du secteur, on enregistre en moyenne 150 à 200 pannes par an à travers le monde. Mais 80% des dommages sont “attribués à la pêche et au mouillage”, souligne M. Lamanauskas, citant les filets de pêche qui raclent les fonds et les navires laissant accidentellement traîner leurs ancres. Il y a aussi les dangers naturels, l’abrasion et les défaillances d’équipement.L’ONU veut accroître leur résilience en proposant des solutions à la communauté internationale pour accroître la coopération dans ce secteur hautement sensible. L’UIT et le CIPC ont constitué un groupe de 40 spécialistes, dont des ministres, directeurs d’autorités de régulation et dirigeants du secteur, chargés d’élaborer des solutions, qui se réuniront pour la première fois les 26 et 27 février au Nigeria.  – Nigeria -Il n’y a qu’environ 500 câbles sous-marins dans le monde. “Même si seuls quelques-uns d’entre eux sont coupés ou endommagés, l’impact peut vraiment être visible”, a expliqué M. Lamanauskas, de nationalité lituanienne.Comme lorsque trois câbles sous-marins transportant 25% du trafic entre l’Asie et l’Europe ont été coupés l’an dernier en mer Rouge, ou lorsque les Iles Tonga avaient été privées d’internet en 2022 après une immense éruption volcanique qui avait rompu le câble sous-marin reliant l’archipel au reste du monde, a-t-il détaillé.  L’an dernier aussi “une importante rupture de câbles le long de l’Afrique de l’Ouest a eu un impact considérable sur les économies de la région”, a-t-il relevé.C’est d’ailleurs après cet incident que le ministre des Communications du Nigeria, Bosun Tijani, a approché l’UIT pour savoir “ce que nous pouvons faire ensemble”, a expliqué le secrétaire général adjoint de cette agence de l’ONU basée à Genève.Le groupe consultatif – co-présidé par le Nigeria et le Portugal – aura pour tâche d’étudier les solutions possibles pour améliorer la résilience des câbles, en faisant la promotion de bonnes pratiques à l’intention des acteurs des secteurs public et privé, afin de favoriser le déploiement et la réparation rapides des câbles sous-marins, réduire les risques d’endommagement et améliorer la continuité des communications par câble.

Les câbles sous-marins victimes des espions mais surtout des pêcheurs

La guerre des câbles sous-marins fait beaucoup parler d’elle mais la flottille d’espions venus du froid fait en réalité bien moins de dégâts que les incidents avec les filets de pêche et ancres des navires, d’après l’ONU.Plusieurs câbles sous-marins de télécommunications et d’alimentation électrique ont été endommagés ces derniers mois dans la mer Baltique. Dirigeants européens et experts soupçonnent des actes de “guerre hybride” orchestrés par la Russie et ses “navires espions”, et appellent à accroître la sécurité dans ce vaste espace maritime.”L’intérêt grandissant pour la résilience des câbles révèle l’importance de cette infrastructure dont nous sommes si dépendants”, a déclaré le secrétaire général adjoint de l’Union internationale des télécommunications (UIT) de l’ONU, Tomas Lamanauskas, lors d’un récent entretien à l’AFP.Les solutions sont nombreuses : il faut protéger davantage les câbles, mais aussi les réparer plus rapidement, accroître leur nombre dans certaines zones isolées afin de pouvoir rediriger les données plus facilement lors d’incident, et mettre en place des “règles de cohabitation” avec les pêcheurs et autres industries qui naviguent et dont les ancres peuvent causer de sérieux dégâts, a indiqué M. Lamanauskas.Véritable colonne vertébrale des communications mondiales, les câbles de télécommunications sous-marins acheminent 99% des échanges internationaux de données.Environ 1,4 million de kilomètres de câbles en fibre optique traversent les océans, permettant la fourniture de données partout dans le monde pour des services essentiels comme le commerce, les transactions financières, les services publics, la santé numérique et l’éducation. Etant donné notre dépendance croissante envers ces câbles, “chaque incident est plus visible”, selon M. Lamanauskas.- Filets de pêche et ancres -La pose et l’exploitation des câbles sous-marins, par lesquels passe la quasi-totalité du trafic internet mondial, a longtemps été l’apanage de grands opérateurs télécoms réunis en consortiums. Mais les géants d’internet en sont devenus les nouveaux bâtisseurs en raison notamment de l’explosion des flux de données.Les dommages causés aux câbles sous-marins ne sont pas rares. Selon le Comité international de protection des câbles (CIPC), principale organisation du secteur, on enregistre en moyenne 150 à 200 pannes par an à travers le monde. Mais 80% des dommages sont “attribués à la pêche et au mouillage”, souligne M. Lamanauskas, citant les filets de pêche qui raclent les fonds et les navires laissant accidentellement traîner leurs ancres. Il y a aussi les dangers naturels, l’abrasion et les défaillances d’équipement.L’ONU veut accroître leur résilience en proposant des solutions à la communauté internationale pour accroître la coopération dans ce secteur hautement sensible. L’UIT et le CIPC ont constitué un groupe de 40 spécialistes, dont des ministres, directeurs d’autorités de régulation et dirigeants du secteur, chargés d’élaborer des solutions, qui se réuniront pour la première fois les 26 et 27 février au Nigeria.  – Nigeria -Il n’y a qu’environ 500 câbles sous-marins dans le monde. “Même si seuls quelques-uns d’entre eux sont coupés ou endommagés, l’impact peut vraiment être visible”, a expliqué M. Lamanauskas, de nationalité lituanienne.Comme lorsque trois câbles sous-marins transportant 25% du trafic entre l’Asie et l’Europe ont été coupés l’an dernier en mer Rouge, ou lorsque les Iles Tonga avaient été privées d’internet en 2022 après une immense éruption volcanique qui avait rompu le câble sous-marin reliant l’archipel au reste du monde, a-t-il détaillé.  L’an dernier aussi “une importante rupture de câbles le long de l’Afrique de l’Ouest a eu un impact considérable sur les économies de la région”, a-t-il relevé.C’est d’ailleurs après cet incident que le ministre des Communications du Nigeria, Bosun Tijani, a approché l’UIT pour savoir “ce que nous pouvons faire ensemble”, a expliqué le secrétaire général adjoint de cette agence de l’ONU basée à Genève.Le groupe consultatif – co-présidé par le Nigeria et le Portugal – aura pour tâche d’étudier les solutions possibles pour améliorer la résilience des câbles, en faisant la promotion de bonnes pratiques à l’intention des acteurs des secteurs public et privé, afin de favoriser le déploiement et la réparation rapides des câbles sous-marins, réduire les risques d’endommagement et améliorer la continuité des communications par câble.

Américains et Russes en pourparlers à Ryad

De hauts responsables américains et russes, menés par les chefs de la diplomatie, ont entamé, mardi à Ryad, une réunion à haute tension visant à relancer une relation au plus bas depuis l’invasion russe de l’Ukraine, et préparer un possible prochain sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine.Cet agenda ambitieux donne des frissons à Kiev et dans les capitales européennes, inquiètes qu’un rapprochement entre Washington et Moscou ne se fasse à leur insu.La réunion, la première à ce niveau et dans un tel format depuis l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022, a débuté peu avant 10H30 locales dans un centre de conférences, le palais Diriyah, dans la capitale saoudienne.Les délégations n’ont fait aucune déclaration à la presse.Y participent, côté américain, le secrétaire d’Etat Marco Rubio, arrivé lundi à Ryad où il s’est entretenu avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, ainsi que le conseiller à la Sécurité nationale du président américain, Mike Waltz, et l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.La Russie est pour sa part représentée par le chef de sa diplomatie Sergueï Lavrov et Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, selon la présidence russe.- Pas d’accord imposé -Les deux camps se sont efforcés de minimiser les attentes mais la rencontre marque un rebondissement spectaculaire dans les relations entre les Etats-Unis et la Russie, que les Européens redoutent.A preuve, le président français Emmanuel Macron a convié à la hâte lundi à Paris des dirigeants de pays-clefs européens pour tenter d’afficher une posture commune sur la sécurité européenne et sortir du rôle de simples spectateurs.Il s’est également entretenu avec Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.”Nous souhaitons une paix solide et durable en Ukraine. A cette fin, la Russie doit cesser son agression et cela doit s’accompagner de garanties de sécurité fortes et crédibles pour les Ukrainiens”, a-t-il écrit sur X après cette série de discussions.M. Zelensky a, de son côté, déclaré que son homologue français l’avait informé des discussions avec les dirigeants européens et qu’ils partageaient une “vision commune” de la manière de parvenir à la paix.Le président ukrainien, qui se trouve en Turquie mardi, est attendu mercredi en Arabie saoudite, au lendemain de la réunion entre Américains et Russes.Il a répété lundi que l’Ukraine “ne reconnaîtrait” aucun accord conclu sans elle et a regretté de ne pas avoir été informé en amont des pourparlers de Ryad.L’envoyé spécial de Donald Trump pour l’Ukraine, Keith Kellogg, a cependant assuré lundi à Bruxelles que les Etats-Unis n’imposeraient pas un accord à Kiev pour mettre fin à la guerre. Il doit lui-même se rendre dans la capitale ukrainienne jeudi.La réunion de Ryad “sera principalement consacrée au rétablissement de l’ensemble des relations russo-américaines”, a déclaré lundi le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.Selon lui, elle “sera également consacrée à la préparation d’éventuelles négociations sur le règlement (du conflit) ukrainien et à l’organisation d’une rencontre entre les deux présidents” MM. Poutine et Trump.”Je ne pense pas qu’il faille y voir quelque chose qui sera détaillé ni comme une avancée vers une sorte de négociation”, a nuancé de son côté la porte-parole du département d’Etat américain, Tammy Bruce.Elle a insisté sur le fait que Washington souhaite voir avant toute chose “si (les Russes) sont sérieux” dans leur volonté de renouer le dialogue.Le président américain a semé le désarroi en Europe en parlant la semaine dernière avec son homologue russe, jusqu’alors considéré comme paria par l’Occident.Ils étaient convenus d'”immédiatement” entamer des négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine et avaient dit envisager une rencontre au sommet, également en Arabie saoudite, qui selon Donald Trump pourrait se dérouler “très prochainement”.- L’Arabie au centre -L’Arabie saoudite s’impose ainsi dans une séquence diplomatique clef en tirant parti de sa neutralité dans la guerre en Ukraine.D’autant que dans la vision de Donald Trump pour le Moyen-Orient, le royaume saoudien à un rôle majeur à jouer, le président américain caressant l’espoir d’une normalisation de ses relations avec Israël. Mais celle-ci est encore très hypothétique, au vu de l’opposition frontale des pays arabes à sa proposition de prendre le contrôle de la bande de Gaza et d’en déplacer les habitants vers l’Egypte et la Jordanie.Le Moyen-Orient pourrait ainsi être sur la table des pourparlers, selon le chef de la diplomatie russe, à un moment où Russes et Américains rivalisent dans la région et où Moscou a perdu  son allié Bachar al-Assad, chassé de Syrie et vu l’Iran essuyer des échecs ces derniers mois.

Américains et Russes en pourparlers à Ryad

De hauts responsables américains et russes, menés par les chefs de la diplomatie, ont entamé, mardi à Ryad, une réunion à haute tension visant à relancer une relation au plus bas depuis l’invasion russe de l’Ukraine, et préparer un possible prochain sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine.Cet agenda ambitieux donne des frissons à Kiev et dans les capitales européennes, inquiètes qu’un rapprochement entre Washington et Moscou ne se fasse à leur insu.La réunion, la première à ce niveau et dans un tel format depuis l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022, a débuté peu avant 10H30 locales dans un centre de conférences, le palais Diriyah, dans la capitale saoudienne.Les délégations n’ont fait aucune déclaration à la presse.Y participent, côté américain, le secrétaire d’Etat Marco Rubio, arrivé lundi à Ryad où il s’est entretenu avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, ainsi que le conseiller à la Sécurité nationale du président américain, Mike Waltz, et l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.La Russie est pour sa part représentée par le chef de sa diplomatie Sergueï Lavrov et Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, selon la présidence russe.- Pas d’accord imposé -Les deux camps se sont efforcés de minimiser les attentes mais la rencontre marque un rebondissement spectaculaire dans les relations entre les Etats-Unis et la Russie, que les Européens redoutent.A preuve, le président français Emmanuel Macron a convié à la hâte lundi à Paris des dirigeants de pays-clefs européens pour tenter d’afficher une posture commune sur la sécurité européenne et sortir du rôle de simples spectateurs.Il s’est également entretenu avec Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.”Nous souhaitons une paix solide et durable en Ukraine. A cette fin, la Russie doit cesser son agression et cela doit s’accompagner de garanties de sécurité fortes et crédibles pour les Ukrainiens”, a-t-il écrit sur X après cette série de discussions.M. Zelensky a, de son côté, déclaré que son homologue français l’avait informé des discussions avec les dirigeants européens et qu’ils partageaient une “vision commune” de la manière de parvenir à la paix.Le président ukrainien, qui se trouve en Turquie mardi, est attendu mercredi en Arabie saoudite, au lendemain de la réunion entre Américains et Russes.Il a répété lundi que l’Ukraine “ne reconnaîtrait” aucun accord conclu sans elle et a regretté de ne pas avoir été informé en amont des pourparlers de Ryad.L’envoyé spécial de Donald Trump pour l’Ukraine, Keith Kellogg, a cependant assuré lundi à Bruxelles que les Etats-Unis n’imposeraient pas un accord à Kiev pour mettre fin à la guerre. Il doit lui-même se rendre dans la capitale ukrainienne jeudi.La réunion de Ryad “sera principalement consacrée au rétablissement de l’ensemble des relations russo-américaines”, a déclaré lundi le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.Selon lui, elle “sera également consacrée à la préparation d’éventuelles négociations sur le règlement (du conflit) ukrainien et à l’organisation d’une rencontre entre les deux présidents” MM. Poutine et Trump.”Je ne pense pas qu’il faille y voir quelque chose qui sera détaillé ni comme une avancée vers une sorte de négociation”, a nuancé de son côté la porte-parole du département d’Etat américain, Tammy Bruce.Elle a insisté sur le fait que Washington souhaite voir avant toute chose “si (les Russes) sont sérieux” dans leur volonté de renouer le dialogue.Le président américain a semé le désarroi en Europe en parlant la semaine dernière avec son homologue russe, jusqu’alors considéré comme paria par l’Occident.Ils étaient convenus d'”immédiatement” entamer des négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine et avaient dit envisager une rencontre au sommet, également en Arabie saoudite, qui selon Donald Trump pourrait se dérouler “très prochainement”.- L’Arabie au centre -L’Arabie saoudite s’impose ainsi dans une séquence diplomatique clef en tirant parti de sa neutralité dans la guerre en Ukraine.D’autant que dans la vision de Donald Trump pour le Moyen-Orient, le royaume saoudien à un rôle majeur à jouer, le président américain caressant l’espoir d’une normalisation de ses relations avec Israël. Mais celle-ci est encore très hypothétique, au vu de l’opposition frontale des pays arabes à sa proposition de prendre le contrôle de la bande de Gaza et d’en déplacer les habitants vers l’Egypte et la Jordanie.Le Moyen-Orient pourrait ainsi être sur la table des pourparlers, selon le chef de la diplomatie russe, à un moment où Russes et Américains rivalisent dans la région et où Moscou a perdu  son allié Bachar al-Assad, chassé de Syrie et vu l’Iran essuyer des échecs ces derniers mois.