Gaza: départ d’une marche citoyenne Paris-Bruxelles pour dire “l’Europe doit agir!”

Une dizaine de marcheurs issus de la société civile, dont la comédienne française Corinne Masiero, se sont élancés dimanche depuis Paris derrière la banderole “Gaza: stop génocide, l’Europe doit agir!” pour rallier Bruxelles et exiger des autorités européennes des sanctions contre Israël.   “Nous voulons faire entendre la voix de la société civile pour rappeler à l’Union européenne ses devoirs”, notamment celui de “défendre la démocratie et l’état de droit” et de “faire respecter les décisions des cours internationales”, a résumé auprès de l’AFP Nathalie Tehio, présidente de la Ligue des droits de l’Homme. L’organisation est co-organistatrice de l’initiative, lancée avant l’escalade militaire entre Israël et l’Iran, aux côtés notamment de la CGT et de la Fédération internationale pour les droits humains.L’idée est qu’ainsi “peut-être s’enclenche la fin de l’impunité pour Israël” en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, ravagée par plus de 20 mois de guerre déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, ajoute Mme Tehio. Les marcheurs espèrent qu’une délégation sera reçue à Bruxelles le 23 juin, date à laquelle doit se tenir un conseil européen des ministres des Affaires étrangères “où justement la question de la suspension de l’accord avec Israël peut être décidée”, selon elle. “Ce n’est pas vrai qu’on ne peut rien faire quand on est citoyen, citoyenne lambda comme moi. On peut ouvrir sa gueule, dire non, stop, et (…) dire aussi à l’Europe: + allez-y, faites respecter le droit+”, a pour sa part commenté Corinne Masiero avant le départ, entourée de dizaines de personnes venus les encourager. D’autres personnalités du monde artistique ont apporté leur soutien, ainsi que des ONG. Jean-François Corty, président de Médecins du Monde, a ainsi déploré que “la faim, la soif soient instrumentalisées comme une arme de guerre” en “rupture totale avec le droit international humanitaire”.”Tout est su sur Gaza, tout a été dit, mais rien ne change. Et ce dont nous avons besoin aujourd’hui”, c’est que “les Etats européens passent à l’action”, a commenté la présidente de MSF France, Isabelle Defourny. “Nos équipes (à Gaza, ndlr) ont reçu des dizaines et des dizaines de personnes blessées par balles, certaines arrivant mortes à l’hôpital alors qu’elles allaient chercher un peu de nourriture.” “Ce qui se dit, c’est que l’on peut obtenir un sac de farine” et “revenir avec un linceul de ces distributions, c’est l’horreur absolue”. Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive à la mi-mars sur la bande de Gaza et intensifié ses opérations militaires le 17 mai dans le but affiché de libérer les derniers otages du 7-Octobre, prendre le contrôle de l’ensemble du petit territoire et anéantir le Hamas.

Gaza: départ d’une marche citoyenne Paris-Bruxelles pour dire “l’Europe doit agir!”

Une dizaine de marcheurs issus de la société civile, dont la comédienne française Corinne Masiero, se sont élancés dimanche depuis Paris derrière la banderole “Gaza: stop génocide, l’Europe doit agir!” pour rallier Bruxelles et exiger des autorités européennes des sanctions contre Israël.   “Nous voulons faire entendre la voix de la société civile pour rappeler à l’Union européenne ses devoirs”, notamment celui de “défendre la démocratie et l’état de droit” et de “faire respecter les décisions des cours internationales”, a résumé auprès de l’AFP Nathalie Tehio, présidente de la Ligue des droits de l’Homme. L’organisation est co-organistatrice de l’initiative, lancée avant l’escalade militaire entre Israël et l’Iran, aux côtés notamment de la CGT et de la Fédération internationale pour les droits humains.L’idée est qu’ainsi “peut-être s’enclenche la fin de l’impunité pour Israël” en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, ravagée par plus de 20 mois de guerre déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, ajoute Mme Tehio. Les marcheurs espèrent qu’une délégation sera reçue à Bruxelles le 23 juin, date à laquelle doit se tenir un conseil européen des ministres des Affaires étrangères “où justement la question de la suspension de l’accord avec Israël peut être décidée”, selon elle. “Ce n’est pas vrai qu’on ne peut rien faire quand on est citoyen, citoyenne lambda comme moi. On peut ouvrir sa gueule, dire non, stop, et (…) dire aussi à l’Europe: + allez-y, faites respecter le droit+”, a pour sa part commenté Corinne Masiero avant le départ, entourée de dizaines de personnes venus les encourager. D’autres personnalités du monde artistique ont apporté leur soutien, ainsi que des ONG. Jean-François Corty, président de Médecins du Monde, a ainsi déploré que “la faim, la soif soient instrumentalisées comme une arme de guerre” en “rupture totale avec le droit international humanitaire”.”Tout est su sur Gaza, tout a été dit, mais rien ne change. Et ce dont nous avons besoin aujourd’hui”, c’est que “les Etats européens passent à l’action”, a commenté la présidente de MSF France, Isabelle Defourny. “Nos équipes (à Gaza, ndlr) ont reçu des dizaines et des dizaines de personnes blessées par balles, certaines arrivant mortes à l’hôpital alors qu’elles allaient chercher un peu de nourriture.” “Ce qui se dit, c’est que l’on peut obtenir un sac de farine” et “revenir avec un linceul de ces distributions, c’est l’horreur absolue”. Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive à la mi-mars sur la bande de Gaza et intensifié ses opérations militaires le 17 mai dans le but affiché de libérer les derniers otages du 7-Octobre, prendre le contrôle de l’ensemble du petit territoire et anéantir le Hamas.

Israel pounds Iran from west to east in deepest strikes yet

Israel unleashed a punishing barrage of strikes across Iran Sunday, hitting targets from the west to Tehran and as far east as Mashhad, after Prime Minister Benjamin Netanyahu vowed to make the country pay a “heavy price” for killing civilians.With no let-up in sight, Iran said it would begin opening mosques, metro stations and schools to serve as makeshift bomb shelters for civilians, as Israel kept up its withering blows.After decades of enmity and a prolonged shadow war fought through proxies and covert operations, the latest conflict marked the first time the arch-enemies have traded fire with such intensity, triggering fears of a lengthy conflict that could engulf the entire Middle East.As Israel targeted sites across the Islamic republic Sunday, Iran responded with barrages of missiles, with residents told to seek shelter as booms were heard over Jerusalem, and aerial defence systems reportedly activated in Tehran.Residential areas in both countries have suffered deadly strikes since the hostilities broke out two days ago, with Netanyahu on Sunday slamming Iran for allegedly targeting civilians.”Iran will pay a very heavy price for the premeditated murder of civilians, women and children,” he said during a visit to the site of a missile strike on a residential building in the coastal city of Bat Yam, near Tel Aviv.The remarks came hours after Iranian missile fire targeting Israel killed at least 10 people overnight, according to authorities, pushing the death toll up to 13 since Iran began its retaliatory strikes Friday, with 380 reported injured.Iranian state television, meanwhile, reported at least five people killed Sunday by an Israeli strike that hit a residential building in downtown Iran, adding the toll could rise as the strike was in a densely populated area.Local media citing Iran’s health ministry had reported at least 128 people killed in Israeli attacks from Friday to Saturday, including women and children, with 900 more injured.On Sunday, Israel’s military said its air force hit Mashhad airport in Iran’s far east, making it the longest-range strike of the conflict, with the target “approximately 2,300 kilometres (1,430 miles) from Israel”.Netanyahu also strongly suggested to Fox News that Israel had killed Iran’s intelligence chief Mohammad Kazemi, saying it had recently “got the chief intelligence officer and his deputy in Tehran” as its jets carried out raids over the capital.- ‘Make a deal’ -A heavy cloud of smoke hung above Tehran after Israeli aircraft struck two fuel depots. Local media also reported an Israeli strike on the police headquarters in the city centre.The Israeli military said its air force had hit “more than 80” targets in the capital overnight.Long lines snaked around gas stations as most businesses remained closed, while the head of Tehran’s traffic police told the IRNA news agency that “heavy traffic was reported at the capital’s exit points”.Some residents, however, were determined to stay put. “It is natural that war has its own stress, but I will not leave my city,” Shokouh Razzazi, 31, told AFP.  US President Donald Trump said Washington “had nothing to do” with Israel’s bombing campaign, which was launched early Friday and has hit key military and nuclear sites.But Trump also threatened to unleash “the full strength and might” of the US military if Iran attacked American interests, later urging the two foes to “make a deal”.Iran’s top diplomat Abbas Araghchi nonetheless said Tehran had “solid proof” that US forces had supported Israel in its attacks.Israeli police said six people were killed and at least 180 injured at the site of an overnight missile strike in Bat Yam, near Tel Aviv on Israel’s Mediterranean coast.First responders wearing helmets and headlamps picked through the bombed-out building as dawn broke.”There was an explosion and I thought the whole house had collapsed,” said Bat Yam resident Shahar Ben Zion.”It was a miracle we survived.”In northern Israel, rescuers and medics said a strike late Saturday destroyed a three-storey building in the town of Tamra, killing four women.- ‘Red line’ -Early Sunday, a series of blasts rattled Tehran.Israel said its forces had struck the defence ministry headquarters in Tehran, where Iranian news agency Tasnim reported damage.The Israeli military also said it had struck nuclear sites, including the secretive Organization of Defensive Innovation and Research (SPND), fuel tankers and other targets.Iranian media later said that police had arrested two suspects over alleged links to Israel’s Mossad spy agency.Israel, in turn, said it had taken two individuals into custody over alleged links to Iranian intelligence. On Sunday, the Israeli military warned Iranians to evacuate areas near weapons facilities nationwide.”The Zionist regime crossed a new red line in international law” by “attacking nuclear facilities”, Araghchi told foreign diplomats, according to state TV.”If the aggression stops, naturally our responses will also stop,” he added.Iran scrapped nuclear talks with the US planned for Sunday, saying it was “meaningless” to negotiate while under fire.Iran’s Revolutionary Guards said Sunday they had struck sites used by Israeli warplanes for refuelling.burs/ds/smw

Les dirigeants du G7, dont Trump, se réunissent au Canada sur fond de tensions au Moyen-Orient

Les dirigeants du G7 sont en route pour les Rocheuses canadiennes où ils se retrouvent à partir de dimanche soir pour un sommet dans un contexte mondial brûlant après les attaques d’Israël sur l’Iran et la nouvelle donne géopolitique imposée par Donald Trump.Le sommet de trois jours qui se déroule à Kananaskis dans l’écrin du parc national de Banff, dans l’ouest canadien, est le premier depuis que le retour du président américain au pouvoir a fragilisé l’unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Grande-Bretagne, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).C’est un moment particulièrement important pour le Canada et son nouveau Premier ministre Mark Carney, qui a choisi d’inviter les dirigeants de nombreux autres pays: Inde, Ukraine, Mexique, Afrique du Sud, Australie et Corée du Sud seront présents.La dernière fois que le Canada a accueilli le G7 c’était en 2018, et les choses se sont mal passées entre M. Trump et Justin Trudeau, alors Premier ministre. Leurs relations ne se sont jamais rétablies.Cette fois-ci, éviter les drames sera une priorité absolue pour les dirigeants malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore celle au Moyen-Orient.Ce sera également la première visite de Donald Trump sur le sol canadien alors qu’il n’a cessé de menacer son voisin du nord ces derniers mois, estimant qu’il serait préférable qu’il devienne le 51e État américain.Entre les deux pays, les tensions se sont un peu apaisées depuis l’arrivée au pouvoir de Mark Carney en mars, même si ce dernier répète que les Etats-Unis ne sont plus un partenaire fiable.- Conflit Israël-Iran -Dans ce contexte, les pays du G7 devraient s’abstenir de publier le traditionnel long communiqué final et plutôt opter pour des engagements “courts et concrets” sur divers sujets qui seront annoncés tout au long du sommet.Mais parviendront-ils à parler d’une voix commune sur les nouveaux développements au Moyen-Orient?Israël a lancé depuis trois jours des attaques sans précédent contre la République islamique d’Iran visant son programme nucléaire et l’appareil de sécurité du pays. Téhéran a riposté par des tirs de missiles et de drones.Allié d’Israël, le président américain a appelé les deux pays à “trouver un accord”. Il a ajouté qu’il était “possible” que les Etats-Unis s’impliquent dans le conflit mais qu’ils ne le sont pas “dans l’immédiat”.Le président français Emmanuel Macron, qui a fait dimanche une halte au Groenland pour exprimer la “solidarité européenne” face aux visées de Donald Trump, a dit espérer un retour au calme “dans les prochaines heures” en Iran et en Israël. Il a par ailleurs exhorté Téhéran à reprendre les pourparlers avec les États-Unis.Le Japon, qui a historiquement maintenu des liens cordiaux avec l’Iran, s’est montré particulièrement ferme considérant les frappes israéliennes comme “complètement inacceptables et profondément regrettables”.- Nouvelles sanctions -Une autre guerre sera également au menu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky fait partie des invités et espère parler à Donald Trump, qui l’avait publiquement humilié lors de leur rencontre à la Maison Blanche en février.Le président américain, qui s’est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, espérait forcer l’Ukraine à conclure rapidement un accord avec la Russie.Samedi, il a de nouveau parlé à Vladimir Poutine qui lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.De leurs côtés, Européens et Canadiens veulent convaincre Donald Trump d’annoncer de nouvelles sanctions contre Moscou, visant plus précisément les ventes de pétrole russe.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui sera présente à Kananaskis, s’est également entretenue par téléphone samedi avec Donald Trump et a appelé à faire pression sur la Russie.Elle a également exprimé l’espoir de progrès dans les négociations commerciales, un sujet que plusieurs pays souhaitent aborder avec le président américain.En imposant des tarifs douaniers d’au moins 10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, Donald Trump a dévié le cours de la mondialisation et menacé le monde d’un ralentissement économique général.

Malgré sa victoire, Faure ne parvient pas à réconcilier le PS sur sa relation à LFI

Olivier Faure, réélu d’une très courte tête au poste de premier secrétaire, a échoué à réunifier le Parti socialiste lors de son 81e congrès à Nancy, qui a de nouveau acté de profondes divergences sur son rapport à La France insoumise et la stratégie pour la présidentielle.Sur la scène du Palais des congrès, la photo était pourtant belle: Olivier Faure, élu pour la 4e fois avec 51,15%, côtoie, rose à la main, Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen, qui a échoué pour la deuxième fois à prendre le parti. A ses côtés également, le troisième homme, le chef des députés socialistes Boris Vallaud, qui a tenté de se poser en rassembleur. Même si le parti a évité le psychodrame du précédent congrès de Marseille, où M. Mayer-Rossignol et M. Faure s’étaient écharpés pendant des jours, celui de Nancy a échoué à ramener la cohésion.   Dans la matinée, Nicolas Mayer-Rossignol a annoncé qu’il ne ferait pas la “synthèse” tant attendue avec la direction, qu’il a accusée de “prendre la responsabilité de diviser” le parti.En cause, une nouvelle fois, le rapport du PS avec La France insoumise.  Les deux courants étaient pourtant proches d’un accord, mais le camp du maire de Rouen a voulu avoir une assurance écrite actant qu’il n’y aurait “pas d’accord national et programmatique” avec LFI en cas de législatives. Ce qu’Olivier Faure a refusé. “Je ne mettrai jamais un signe équivalent entre l’extrême droite et La France insoumise”, a justifié le député Arthur Delaporte, proche du premier secrétaire. En cas de dissolution, “vous faites quoi pour les circonscriptions avec un risque RN? Et si les Verts et les communistes choisissent de partir avec LFI?”Dans son discours de clôture, le patron des socialistes a déploré que ses adversaires aient voulu faire du congrès “un référendum pour ou contre La France insoumise”. Selon lui, cela “témoigne de la domination psychologique” de la gauche radicale sur eux.  “Vous ne pourriez pas vous disputer à propos d’autres sujets que LFI ou moi?”, avait ironisé, la veille, Jean-Luc Mélenchon.Nicolas Mayer-Rossignol réclame, lui, la rupture totale avec le mouvement mélenchoniste, disant préférer “perdre des élections” plutôt que “son âme”.Et le député Jérôme Guedj a accusé Jean-Luc Mélenchon, dont il fut un proche, d’être devenu “un salopard antisémite”. De quoi provoquer la colère du tribun insoumis et du coordinateur de LFI Manuel Bompard, qui ont exigé des excuses publiques du Parti socialiste. “Rompez avec LFI” a aussi exhorté sur France inter l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve, qui a quitté le PS en 2022 et s’est récemment allié à François Rebsamen, également ex-ministre de François Hollande, pour Å“uvrer à un rassemblement de la gauche sociale-démocrate en vue de 2027.- Avec Boris Vallaud ? -“Un grand parti socialiste ne s’abaisse pas à la polémique permanente avec la gauche (…), un grand parti socialiste parle à toute la gauche, à tous ses électeurs, sans opérer de tri”, a répliqué Olivier Faure, refusant de rejouer le jeu des formations irréconciliables. Celui qui avait été l’un des artisans des alliances de gauche Nupes (en 2022) et du Nouveau Front populaire (en 2024) avec La France insoumise, a cependant rappelé qu’il n’y aurait “pas d’accord national” avec LFI aux élections municipales.Pour la présidentielle, a-t-il martelé, il souhaite une candidature unique “de Ruffin à Glucksmann, d’Autain à Tondelier, des socialistes aux écologistes ou aux communistes”.Encore un point de rupture avec Nicolas Mayer-Rossignol, qui plaide plutôt pour “une affirmation socialiste”. Ces tensions internes, récurrentes au PS, ne semblent cependant pas inquiéter outre mesure les militants. Théo Roussel, 28 ans, originaire des Yvelines, relativise: le PS “a toujours été divisé entre son aile droite et son aile gauche”. “On avait prédit un congrès de vaisselle cassée et ce n’est pas le cas”, a estimé pour sa part Nathan Ball, 25 ans, venu de Moselle: “l’envie d’avancer tous ensemble est quand même présente”.Pour la stratégie à adopter en vue de la présidentielle, le premier secrétaire peut cependant compter sur le soutien de Boris Vallaud, avec qui les négociations continuent, pour bâtir “un pacte de gouvernance”. Olivier Faure lui a encore tendu la main en promettant de reprendre notamment son concept de “démarchandisation” de la société.Et il a indiqué laisser la porte de la direction “ouverte”, au courant de Nicolas Mayer-Rossignol. A condition de respecter “le fait majoritaire” et “la ligne stratégique qui a été adoptée par ce congrès”. 

Malgré sa victoire, Faure ne parvient pas à réconcilier le PS sur sa relation à LFI

Olivier Faure, réélu d’une très courte tête au poste de premier secrétaire, a échoué à réunifier le Parti socialiste lors de son 81e congrès à Nancy, qui a de nouveau acté de profondes divergences sur son rapport à La France insoumise et la stratégie pour la présidentielle.Sur la scène du Palais des congrès, la photo était pourtant belle: Olivier Faure, élu pour la 4e fois avec 51,15%, côtoie, rose à la main, Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen, qui a échoué pour la deuxième fois à prendre le parti. A ses côtés également, le troisième homme, le chef des députés socialistes Boris Vallaud, qui a tenté de se poser en rassembleur. Même si le parti a évité le psychodrame du précédent congrès de Marseille, où M. Mayer-Rossignol et M. Faure s’étaient écharpés pendant des jours, celui de Nancy a échoué à ramener la cohésion.   Dans la matinée, Nicolas Mayer-Rossignol a annoncé qu’il ne ferait pas la “synthèse” tant attendue avec la direction, qu’il a accusée de “prendre la responsabilité de diviser” le parti.En cause, une nouvelle fois, le rapport du PS avec La France insoumise.  Les deux courants étaient pourtant proches d’un accord, mais le camp du maire de Rouen a voulu avoir une assurance écrite actant qu’il n’y aurait “pas d’accord national et programmatique” avec LFI en cas de législatives. Ce qu’Olivier Faure a refusé. “Je ne mettrai jamais un signe équivalent entre l’extrême droite et La France insoumise”, a justifié le député Arthur Delaporte, proche du premier secrétaire. En cas de dissolution, “vous faites quoi pour les circonscriptions avec un risque RN? Et si les Verts et les communistes choisissent de partir avec LFI?”Dans son discours de clôture, le patron des socialistes a déploré que ses adversaires aient voulu faire du congrès “un référendum pour ou contre La France insoumise”. Selon lui, cela “témoigne de la domination psychologique” de la gauche radicale sur eux.  “Vous ne pourriez pas vous disputer à propos d’autres sujets que LFI ou moi?”, avait ironisé, la veille, Jean-Luc Mélenchon.Nicolas Mayer-Rossignol réclame, lui, la rupture totale avec le mouvement mélenchoniste, disant préférer “perdre des élections” plutôt que “son âme”.Et le député Jérôme Guedj a accusé Jean-Luc Mélenchon, dont il fut un proche, d’être devenu “un salopard antisémite”. De quoi provoquer la colère du tribun insoumis et du coordinateur de LFI Manuel Bompard, qui ont exigé des excuses publiques du Parti socialiste. “Rompez avec LFI” a aussi exhorté sur France inter l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve, qui a quitté le PS en 2022 et s’est récemment allié à François Rebsamen, également ex-ministre de François Hollande, pour Å“uvrer à un rassemblement de la gauche sociale-démocrate en vue de 2027.- Avec Boris Vallaud ? -“Un grand parti socialiste ne s’abaisse pas à la polémique permanente avec la gauche (…), un grand parti socialiste parle à toute la gauche, à tous ses électeurs, sans opérer de tri”, a répliqué Olivier Faure, refusant de rejouer le jeu des formations irréconciliables. Celui qui avait été l’un des artisans des alliances de gauche Nupes (en 2022) et du Nouveau Front populaire (en 2024) avec La France insoumise, a cependant rappelé qu’il n’y aurait “pas d’accord national” avec LFI aux élections municipales.Pour la présidentielle, a-t-il martelé, il souhaite une candidature unique “de Ruffin à Glucksmann, d’Autain à Tondelier, des socialistes aux écologistes ou aux communistes”.Encore un point de rupture avec Nicolas Mayer-Rossignol, qui plaide plutôt pour “une affirmation socialiste”. Ces tensions internes, récurrentes au PS, ne semblent cependant pas inquiéter outre mesure les militants. Théo Roussel, 28 ans, originaire des Yvelines, relativise: le PS “a toujours été divisé entre son aile droite et son aile gauche”. “On avait prédit un congrès de vaisselle cassée et ce n’est pas le cas”, a estimé pour sa part Nathan Ball, 25 ans, venu de Moselle: “l’envie d’avancer tous ensemble est quand même présente”.Pour la stratégie à adopter en vue de la présidentielle, le premier secrétaire peut cependant compter sur le soutien de Boris Vallaud, avec qui les négociations continuent, pour bâtir “un pacte de gouvernance”. Olivier Faure lui a encore tendu la main en promettant de reprendre notamment son concept de “démarchandisation” de la société.Et il a indiqué laisser la porte de la direction “ouverte”, au courant de Nicolas Mayer-Rossignol. A condition de respecter “le fait majoritaire” et “la ligne stratégique qui a été adoptée par ce congrès”. 

Inde: des familles assistent aux obsèques des victimes du Boeing 787 d’Air India

Des familles ont assisté dimanche aux obsèques de leurs proches décédés dans l’accident du Boeing 787 d’Air India de jeudi à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, la pire catastrophe aérienne depuis 2014 avec au moins 279 morts.Dimanche soir, le  boîte noire qui enregistre les discussions dans le cockpit a été trouvée, a annoncé dans un communiqué Dr P. K. Mishra, le principal secrétaire du Premier ministre indien Narendra Modi. Une première boîte noire, l’enregistreur des données de vol avait été retrouvée vendredi, au lendemain de l’accident. Seul un passager a survécu parmi les 242 personnes à bord du Boeing 787 d’Air India lorsqu’il s’est écrasé jeudi au décollage d’Ahmedabad, selon les derniers chiffres publiés samedi.Trente-huit habitants de la ville ont par ailleurs péri au sol quand l’appareil a explosé dans une boule de feu orange sur un quartier de la ville.Au total 47 victimes avaient été formellement identifiées à partir de l’ADN de leurs proches. Des familles ont procédé dimanche aux obsèques de leurs proches à Ahmedabad. Quelque 20 à 30 membres de la famille et amis de Megha Mehta, une kinésithérapeute qui était à bord du vol d’Air India, se sont rassemblés dans un crématorium de la ville, récitant des prières lors d’un service funéraire hindouiste.Un proche a indiqué à l’AFP, sous couvert d’anonymat, qu’il a été demandé aux familles de ne pas ouvrir le cercueil.Des témoins ont rapporté avoir vu certains corps carbonisés ou des restes humains éparpillés.”Mon cÅ“ur est très lourd” à l’idée de les restituer aux familles, a témoigné auprès de l’AFP Tushar Leuva, qui travaille pour une ONG aidant à la restitution des corps. “Comment réagiront-elles lorsqu’elles ouvriront la porte?, s’est-il interrogé devant la morgue samedi soir. Beaucoup de familles attendaient encore désespérément dimanche que les corps de leurs proches leurs soient rendus.- Aucune nouvelle -Imtiaz Ali, qui a donné dès le jour du crash, jeudi, un échantillon ADN pour que le corps de son frère Javed soit identifié, n’avait toujours aucune nouvelle des autorités hospitalières.S’il comprend que l’identification des corps nécessite du temps, il déplore l’absence de soutien de la compagnie aérienne.Dimanche soir, Air India a affirmé sur X “avoir établi un contact avec les proches et les familles de tous les passagers et membres d’équipage”. Selon la compagnie plus de 400 membres de famille sont arrivés à Ahmedabad et sont assistés par nos équipes sur le terrain, précisant qu’un soignant a été affecté à chaque famille. Le frère de Rinal Christian, 23 ans,  Lawrence Christian, un trentenaire, faisait partie des passagers du Boeing 787 d’Air India devant reliant Ahmedabad à l’aéroport londonien de Gatwick. “Nous avons donné l’échantillon ADN, et même quand nous sommes allés là-bas (à l’hôpital), ils ont dit que cela prendrait 48 heures. Mais cela fait quatre jours et nous n’avons reçu aucune réponse”.Cette catastrophe aérienne est d’ores et déjà la plus meurtrière survenue dans le monde depuis celle du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, abattu en 2014 par un missile au-dessus de l’Ukraine alors qu’il effectuait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur (298 victimes, dont 193 Néerlandais).- Long processus -Le vol 171 d’Air India s’est écrasé jeudi à 13H39 (08H09 GMT), moins d’une minute après son décollage à destination de l’aéroport londonien de Gatwick, selon l’aviation civile indienne.Il avait émis un appel de détresse presque aussitôt après avoir quitté le sol, avant de percuter un quartier résidentiel d’Ahmedabad situé au-delà de l’aéroport.Selon l’aviation civile indienne, le Boeing 787 avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et douze membres d’équipage.Seul un des passagers assis à l’avant de l’appareil a miraculeusement survécu au crash et a pu s’extirper de ses débris, blessé.”Je n’arrive toujours pas à croire comment j’ai pu sortir vivant de tout ça”, a raconté à la télévision indienne Vishwash Kumar Ramesh, un Britannique d’origine indienne de 40 ans.Les bureaux d’enquête britannique et américain ont annoncé dépêcher des équipes pour aider leurs homologues indiens en charge des investigations.De nombreux experts ont estimé qu’il était encore trop tôt pour expliquer les causes de la catastrophe.Les vidéos de l’accident postées sur les réseaux sociaux montrent l’avion prendre son envol puis, incapable de prendre de l’altitude, retomber lourdement au sol.Les autorités de l’aviation civile ont ordonné vendredi “par mesure de précaution” une inspection des Boeing 787 en service à Air India, notamment de leurs moteurs, de leurs volets (sur les ailes) et du train d’atterrissage.

Inde: des familles assistent aux obsèques des victimes du Boeing 787 d’Air India

Des familles ont assisté dimanche aux obsèques de leurs proches décédés dans l’accident du Boeing 787 d’Air India de jeudi à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, la pire catastrophe aérienne depuis 2014 avec au moins 279 morts.Dimanche soir, le  boîte noire qui enregistre les discussions dans le cockpit a été trouvée, a annoncé dans un communiqué Dr P. K. Mishra, le principal secrétaire du Premier ministre indien Narendra Modi. Une première boîte noire, l’enregistreur des données de vol avait été retrouvée vendredi, au lendemain de l’accident. Seul un passager a survécu parmi les 242 personnes à bord du Boeing 787 d’Air India lorsqu’il s’est écrasé jeudi au décollage d’Ahmedabad, selon les derniers chiffres publiés samedi.Trente-huit habitants de la ville ont par ailleurs péri au sol quand l’appareil a explosé dans une boule de feu orange sur un quartier de la ville.Au total 47 victimes avaient été formellement identifiées à partir de l’ADN de leurs proches. Des familles ont procédé dimanche aux obsèques de leurs proches à Ahmedabad. Quelque 20 à 30 membres de la famille et amis de Megha Mehta, une kinésithérapeute qui était à bord du vol d’Air India, se sont rassemblés dans un crématorium de la ville, récitant des prières lors d’un service funéraire hindouiste.Un proche a indiqué à l’AFP, sous couvert d’anonymat, qu’il a été demandé aux familles de ne pas ouvrir le cercueil.Des témoins ont rapporté avoir vu certains corps carbonisés ou des restes humains éparpillés.”Mon cÅ“ur est très lourd” à l’idée de les restituer aux familles, a témoigné auprès de l’AFP Tushar Leuva, qui travaille pour une ONG aidant à la restitution des corps. “Comment réagiront-elles lorsqu’elles ouvriront la porte?, s’est-il interrogé devant la morgue samedi soir. Beaucoup de familles attendaient encore désespérément dimanche que les corps de leurs proches leurs soient rendus.- Aucune nouvelle -Imtiaz Ali, qui a donné dès le jour du crash, jeudi, un échantillon ADN pour que le corps de son frère Javed soit identifié, n’avait toujours aucune nouvelle des autorités hospitalières.S’il comprend que l’identification des corps nécessite du temps, il déplore l’absence de soutien de la compagnie aérienne.Dimanche soir, Air India a affirmé sur X “avoir établi un contact avec les proches et les familles de tous les passagers et membres d’équipage”. Selon la compagnie plus de 400 membres de famille sont arrivés à Ahmedabad et sont assistés par nos équipes sur le terrain, précisant qu’un soignant a été affecté à chaque famille. Le frère de Rinal Christian, 23 ans,  Lawrence Christian, un trentenaire, faisait partie des passagers du Boeing 787 d’Air India devant reliant Ahmedabad à l’aéroport londonien de Gatwick. “Nous avons donné l’échantillon ADN, et même quand nous sommes allés là-bas (à l’hôpital), ils ont dit que cela prendrait 48 heures. Mais cela fait quatre jours et nous n’avons reçu aucune réponse”.Cette catastrophe aérienne est d’ores et déjà la plus meurtrière survenue dans le monde depuis celle du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, abattu en 2014 par un missile au-dessus de l’Ukraine alors qu’il effectuait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur (298 victimes, dont 193 Néerlandais).- Long processus -Le vol 171 d’Air India s’est écrasé jeudi à 13H39 (08H09 GMT), moins d’une minute après son décollage à destination de l’aéroport londonien de Gatwick, selon l’aviation civile indienne.Il avait émis un appel de détresse presque aussitôt après avoir quitté le sol, avant de percuter un quartier résidentiel d’Ahmedabad situé au-delà de l’aéroport.Selon l’aviation civile indienne, le Boeing 787 avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et douze membres d’équipage.Seul un des passagers assis à l’avant de l’appareil a miraculeusement survécu au crash et a pu s’extirper de ses débris, blessé.”Je n’arrive toujours pas à croire comment j’ai pu sortir vivant de tout ça”, a raconté à la télévision indienne Vishwash Kumar Ramesh, un Britannique d’origine indienne de 40 ans.Les bureaux d’enquête britannique et américain ont annoncé dépêcher des équipes pour aider leurs homologues indiens en charge des investigations.De nombreux experts ont estimé qu’il était encore trop tôt pour expliquer les causes de la catastrophe.Les vidéos de l’accident postées sur les réseaux sociaux montrent l’avion prendre son envol puis, incapable de prendre de l’altitude, retomber lourdement au sol.Les autorités de l’aviation civile ont ordonné vendredi “par mesure de précaution” une inspection des Boeing 787 en service à Air India, notamment de leurs moteurs, de leurs volets (sur les ailes) et du train d’atterrissage.