Décès de l’Aga Khan, imam des ismaéliens nizârites et milliardaire philanthrope

L’Aga Khan, imam des ismaéliens nizârites, une branche de l’islam chiite, et philanthrope à la fortune colossale, est décédé mardi à Lisbonne à l’âge de 88 ans, a annoncé sa fondation.”Son altesse le prince Karim Al-Hussaini, Aga Khan IV, 49ème Imam héréditaire des musulmans chiites ismaéliens et descendant direct du prophète Mahomet (que la paix soit avec lui), est décédé paisiblement à Lisbonne le 4 février 2025, à l’âge de 88 ans, entouré de sa famille”, a affirmé le Réseau Aga Khan de développement (AKDN) sur X.Le nom de son successeur sera annoncé à Lisbonne, une fois que la famille, les dirigeants de la communauté ismaélienne et les exécuteurs des dernières volontés du défunt s’y seront rassemblés, ont expliqué les ismaéliens nizârites sur un site internet spécialement dédié à la transition.Né le 13 décembre 1936 à Genève, Karim Al-Hussaini avait été intronisé en 1957 49ème imam des ismaéliens nizârites, le deuxième groupe musulman chiite le plus important numériquement avec entre 12 et 15 millions de membres répartis à travers le monde, notamment en Asie centrale et du Sud, en Afrique et au Moyen-Orient.A moins de 21 ans, il succédait ainsi à son grand-père Mahomed Shah. Son père, Ali, s’était vu écarter de la succession après son mariage tumultueux avec l’actrice américaine Rita Hayworth.Le prince Karim s’était donné pour mission de développer l’œuvre déjà considérable de son grand-père qui créa hôpitaux, logements, ou coopératives bancaires dans les pays en développement.- Philanthropie et sens des affaires -L’héritier avait investi une vaste partie de l’immense fortune familiale, dont le montant n’est pas connu, dans les pays les plus démunis, alliant philanthropie et sens des affaires.Il avait pour cela fondé l’AKDN, une gigantesque fondation qui revendique 96.000 employés dans le monde et finance des programmes de développement notamment en Asie et en Afrique.Depuis 1984, ce réseau comprend une branche dédiée au développement économique, le Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED), qui compte 36.000 salariés, 90 sociétés et génère des recettes annuelles de 4,5 milliards de dollars.Milliardaire possédant yachts et jets, l’Aga Khan a par ailleurs créé en 1977 le Prix Aga Khan d’Architecture récompensant les projets architecturaux novateurs des sociétés musulmanes.Familier des champs de course, il a perpétué la tradition familiale d’élevage de pur-sangs dans ses huit haras de France et d’Irlande et a contribué à la vaste rénovation du domaine de Chantilly, au nord de Paris.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est déclaré “profondément attristé” par la nouvelle du décès. “Il était un symbole de paix, de tolérance et de compassion dans notre monde troublé”, a-t-il écrit sur X.Le monarque britannique Charles III, cité par l’agence PA, s’est dit lui aussi “profondément attristé” par la disparition d’une personnalité qu’il décrit comme “un ami personnel depuis de nombreuses années”.- Annonce de son successeur -Le Haut Commissaire de l’Onu aux réfugiés (UNHCR), Filippo Grandi, a pour sa part salué son “engagement exemplaire en faveur de la culture, la philanthropie et les causes humanitaires”.La Nobel de la paix pakistanaise Malala Yousafzai a elle estimé sur X que “son héritage se perpétuera à travers l’incroyable travail qu’il a mené en faveur de l’éducation, de la santé et du développement dans le monde”.”L’Aga Khan a consacré sa vie à promouvoir la paix et la prospérité pour tous. Sur tous les continents et auprès de toutes les cultures, il s’est employé à relever les plus grands défis humanitaires au monde: la pauvreté, l’éducation, les inégalités entre les sexes”, a réagi, également sur X, le Premier ministre canadien démissionnaire Justin Trudeau.L’Aga Khan avait les nationalités britannique et portugaise, ainsi que la citoyenneté honoraire canadienne, une distinction rarement accordée.”Il était un grand ami du Portugal”, a commenté le président Marcelo Rebelo de Sousa, en saluant “l’intégration de plus en plus réussie” de cette communauté dans le pays ibérique depuis l’installation du siège spirituel des Ismaéliens à Lisbonne en 2015.L’Aga Khan a eu quatre enfants : Zahra, Rahim et Hussain, nés de son premier mariage avec le mannequin britannique Sally Crocker-Poole, puis Aly, né en 2000 d’une seconde union avec la juriste allemande Gabriele zu Leiningen, dont il a divorcé en 2004.Avant sa mort, l’Aga Khan avait désigné son successeur dans ses dernières volontés, selon la pratique chiite du “nass” (transfert de l’imamat d’un imam à l’autre par le biais d’une désignation explicite, de la même façon que le prophète Mahomet a été désigné par Dieu, selon la tradition).L’annonce du nom de ce successeur, le 50ème imam, aura lieu avant les funérailles de l’Aga Khan, lesquelles se dérouleront “dès que possible” à Lisbonne, selon les ismaéliens nizârites.

En Syrie, peur de la minorité alaouite victime d’attaques

Au pied des oliviers du jardin, les trois tombes sont recouvertes de branches séchées: la Syrienne Nisrine Ezzedine pleure son mari, un fils et un neveu, tués le mois dernier par des jihadistes, au coeur de la montagne alaouite.Si les nouvelles autorités, pilotées par d’ex-rebelles islamistes sunnites, cherchent à rassurer les minorités, la communauté alaouite dont est issu le clan des Assad est depuis deux mois la cible d’attaques et a peur.Cherchant à éviter l’embrasement, le nouveau pouvoir qui a renversé Bachar al-Assad le 8 décembre dénonce des actes “criminels” et “illégaux” –promettant de poursuivre les responsables.Mais Nisrine Ezzedine attend toujours justice.Début janvier, son mari Ammar, son fils Moussa et un neveu, Mohamed, se rendent dans l’oliveraie familiale près d’Aïn al-Sharkia, pittoresque village de l’ouest de la Syrie. Face à leur terrain des jihadistes tiennent une position.Ces combattants “radicaux, des étrangers masqués, les criblent de balles”, raconte en larmes Mme Ezzedine, 48 ans, silhouette frêle enserrée dans un manteau noir.Ammar était fonctionnaire, Moussa et Mohamed avaient 17 ans. “Ils passaient le bac cette année”, lâche Mme Ezzedine d’une voix inaudible.Si la famille compte aussi des militaires, les victimes étaient des civils, assure-t-on dans le petit salon où ses membres s’entassent.Si on insiste sur ce point, c’est parce que le clan Assad a puisé pendant un demi-siècle dans sa communauté –9% de la population soit 1,7 million de personnes– pour recruter pour l’armée et la fonction publique.”On nous a promis que les assaillants seraient poursuivis mais jusqu’à maintenant on n’a rien vu”, regrette Ali Ismaïl, un parent.- Stigmatisation -Ingénieur électricien installé depuis dix ans à Alep, métropole du Nord, il s’est rapidement replié sur sa région après le 8 décembre.Comme nombre de ses coreligionnaires, il craignait des représailles après la chute du régime auquel ils étaient associés –souvent bien malgré eux.”Partout, la communauté est attaquée, il y a des accusations: +Tu es alaouite, donc tu es avec l’ancien régime, tu as commis des crimes et combattu avec Bachar+”.Face aux exactions, difficile de ne pas penser que le nouveau pouvoir est dépassé par ses franges les plus radicales. La coalition partie à l’offensive contre Assad englobait aussi des jihadistes –considérant comme hérétiques les alaouites, branche de l’islam chiite.Mais dans l’ouest de la Syrie, les autorités disent aussi lutter contre des “loyalistes à l’ancien régime” et annoncent régulièrement des arrestations. Les deux plus hauts gradés de l’ancien pouvoir ont notamment été interpellés près de Tartous et Lattaquié.A Jablé, sur la Méditerranée, des agents des forces de sécurité tenaient fin janvier un barrage à l’entrée de la ville majoritairement alaouite quand deux hommes ont tiré sur eux et jeté deux grenades dans un dortoir des policiers. Bilan: deux morts et trois blessés.Les assaillants “étaient dans les rangs du régime ou faisaient partie de ses milices”, affirme Ahmed Abdel Rahmane, chef de la sécurité locale. “Ils savent que s’ils sont arrêtés ils seront jugés pour leurs crimes. Ils veulent semer le chaos”.- “Vivre-ensemble”? -Depuis le 8 décembre, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a recensé plus de 240 exécutions et “actes de vengeance” visant en majorité des alaouites, notamment d’anciens membres de l’appareil sécuritaire, essentiellement dans les provinces centrales de Homs et Hama.Dans une localité de Hama, quelques dizaines d’hommes sirotent leur café aux funérailles des morts d’Al-Anz.Ali al-Chahhoud est un survivant. Dans ce hameau, des hommes armés, “des Syriens parlant le dialecte local” ont fait le tour des maisons alaouites, le raflant avec une quinzaine de personnes.”Ils nous ont tiré dessus (…) devant les femmes et les enfants”, se souvient le quadragénaire. Bilan de l’opération: cinq morts et cinq blessés.M. Chahhoud a perdu son fils adolescent de 15 ans, son père de 75 ans, son oncle de 80 ans. Lui-même a été blessé. Ses voisins, sunnites, l’ont transporté à l’hôpital.Les assaillants ont emporté des téléphones portables et des bêtes “pour dissimuler l’aspect confessionnel” de l’attaque, estime Rajab al-Mohamed.Il nie tout lien avec l’armée du régime. “Nous n’avons pas d’armes”.”Homs et Hama sont des provinces multi-confessionnelles. Tous ces problèmes sont provoqués pour en finir avec le vivre-ensemble”, déplore Ali al-Mohamed, ancien responsable municipal.Il est déplacé, comme les habitants de sa localité alaouite d’Al-Zoghba, et ceux d’une dizaine de villages voisins dans l’est de Hama. Dans le chaos généré par l’offensive contre Bachar al-Assad, les villageois ont fui –et avec le contexte actuel, ils ne peuvent pas rentrer.

Le Hamas dénonce les propos “racistes” de Trump sur Gaza

Le Hamas a dénoncé mercredi les propos “racistes” de Donald Trump, qui a dit vouloir prendre “le contrôle” de Gaza et déplacer les habitants du territoire palestinien, au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve avec Israël.Le président américain a fait cette annonce mardi après avoir reçu à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon qui cette proposition pourrait “changer l’Histoire”.Le Hamas, comme plusieurs dirigeants palestiniens, a condamné ces propos.”La position raciste américaine s’aligne avec celle de l’extrême droite israélienne dans le déplacement de notre peuple et l’élimination de notre cause”, a déclaré Abdel Latif al-Qanou, un porte-parole du mouvement islamiste palestinien.Donald Trump a répété que les habitants de Gaza, en ruines après 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte, malgré l’opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes.”Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza”, a-t-il dit au côté de M. Netanyahu, parlant du territoire palestinien comme d’un “chantier de démolition”.”Nous en prendrons possession et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes”, a-t-il ajouté, en soulignant que les Etats-Unis allaient “aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits”, afin de développer économiquement le territoire.Il a parlé d’un projet “à long terme” et dit avoir parlé à d’autres pays dans la région qui ont “adoré” l’idée, répétant son voeu de faire de Gaza la “Côte d’Azur du Moyen-Orient”.- “Recette pour créer le chaos” -M. Netanyahu a salué en Donald Trump “le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche”, et affirmé qu’un accord de normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël allait “se faire”.Ryad a démenti, affirmant tôt mercredi que “l’Arabie saoudite poursuivra sans répit ses efforts pour l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale et n’établira pas de relations diplomatiques avec Israël sans cela”.Le président américain a suscité récemment l’indignation internationale en proposant de faire “tout simplement le ménage” dans la bande de Gaza et de transférer ses habitants dans des lieux “plus sûrs” comme l’Egypte ou la Jordanie.Il doit recevoir dans la semaine le roi de Jordanie Abdallah II et s’est déjà entretenu au téléphone avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.Un dirigeant du Hamas, Sami Abou Zouhri, a estimé que les déclarations de Donald Trump étaient une “recette pour créer le chaos” au Proche-Orient.L’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a lui appelé les dirigeants du monde à “respecter les souhaits du peuple palestinien” de vivre à Gaza tandis que l’OLP a rejeté “tous les plans visant à déplacer les Palestiniens hors de leur patrie”.- “Enraciné dans sa terre” -La rencontre à la Maison Blanche a coïncidé avec l’annonce d’une reprise des négociations sur la poursuite du cessez-le-feu à Gaza, dont une première phase de six semaines a débuté le 19 janvier.Le Hamas a annoncé mardi que ces négociations avaient “commencé”.Israël avait indiqué plus tôt qu’il enverrait “en fin de semaine” une délégation au Qatar, l’un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte, pour discuter de la poursuite de la trêve.Dans la bande de Gaza, de nombreux Palestiniens déplacés par la guerre ont profité de la trêve pour retrouver leur terre, déterminés à reconstruire. Plus d’un demi-million d’entre eux ont déjà regagné le nord du territoire.”Trump et Netanyahu doivent comprendre la réalité du peuple palestinien. C’est un peuple profondément enraciné dans sa terre, nous ne la quitterons pas”, a affirmé Hatem Azzam, un habitant de Rafah, dans le sud de Gaza. La première phase de la trêve a permis jusqu’à présent la libération de 18 otages retenus à Gaza et d’environ 600 Palestiniens détenus par Israël, ainsi qu’un afflux de l’aide humanitaire dans le territoire assiégé.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. La dernière étape est censée porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages décédés.Au total, 251 personnes avaient été enlevées lors de l’attaque du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne menée en représailles dans la bande de Gaza a fait au moins 47.487 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le Hamas dénonce les propos “racistes” de Trump sur Gaza

Le Hamas a dénoncé mercredi les propos “racistes” de Donald Trump, qui a dit vouloir prendre “le contrôle” de Gaza et déplacer les habitants du territoire palestinien, au moment où doivent reprendre les délicates négociations sur la poursuite de la trêve avec Israël.Le président américain a fait cette annonce mardi après avoir reçu à la Maison Blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon qui cette proposition pourrait “changer l’Histoire”.Le Hamas, comme plusieurs dirigeants palestiniens, a condamné ces propos.”La position raciste américaine s’aligne avec celle de l’extrême droite israélienne dans le déplacement de notre peuple et l’élimination de notre cause”, a déclaré Abdel Latif al-Qanou, un porte-parole du mouvement islamiste palestinien.Donald Trump a répété que les habitants de Gaza, en ruines après 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte, malgré l’opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes.”Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza”, a-t-il dit au côté de M. Netanyahu, parlant du territoire palestinien comme d’un “chantier de démolition”.”Nous en prendrons possession et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes”, a-t-il ajouté, en soulignant que les Etats-Unis allaient “aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits”, afin de développer économiquement le territoire.Il a parlé d’un projet “à long terme” et dit avoir parlé à d’autres pays dans la région qui ont “adoré” l’idée, répétant son voeu de faire de Gaza la “Côte d’Azur du Moyen-Orient”.- “Recette pour créer le chaos” -M. Netanyahu a salué en Donald Trump “le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche”, et affirmé qu’un accord de normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël allait “se faire”.Ryad a démenti, affirmant tôt mercredi que “l’Arabie saoudite poursuivra sans répit ses efforts pour l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale et n’établira pas de relations diplomatiques avec Israël sans cela”.Le président américain a suscité récemment l’indignation internationale en proposant de faire “tout simplement le ménage” dans la bande de Gaza et de transférer ses habitants dans des lieux “plus sûrs” comme l’Egypte ou la Jordanie.Il doit recevoir dans la semaine le roi de Jordanie Abdallah II et s’est déjà entretenu au téléphone avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.Un dirigeant du Hamas, Sami Abou Zouhri, a estimé que les déclarations de Donald Trump étaient une “recette pour créer le chaos” au Proche-Orient.L’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a lui appelé les dirigeants du monde à “respecter les souhaits du peuple palestinien” de vivre à Gaza tandis que l’OLP a rejeté “tous les plans visant à déplacer les Palestiniens hors de leur patrie”.- “Enraciné dans sa terre” -La rencontre à la Maison Blanche a coïncidé avec l’annonce d’une reprise des négociations sur la poursuite du cessez-le-feu à Gaza, dont une première phase de six semaines a débuté le 19 janvier.Le Hamas a annoncé mardi que ces négociations avaient “commencé”.Israël avait indiqué plus tôt qu’il enverrait “en fin de semaine” une délégation au Qatar, l’un des trois pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte, pour discuter de la poursuite de la trêve.Dans la bande de Gaza, de nombreux Palestiniens déplacés par la guerre ont profité de la trêve pour retrouver leur terre, déterminés à reconstruire. Plus d’un demi-million d’entre eux ont déjà regagné le nord du territoire.”Trump et Netanyahu doivent comprendre la réalité du peuple palestinien. C’est un peuple profondément enraciné dans sa terre, nous ne la quitterons pas”, a affirmé Hatem Azzam, un habitant de Rafah, dans le sud de Gaza. La première phase de la trêve a permis jusqu’à présent la libération de 18 otages retenus à Gaza et d’environ 600 Palestiniens détenus par Israël, ainsi qu’un afflux de l’aide humanitaire dans le territoire assiégé.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. La dernière étape est censée porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages décédés.Au total, 251 personnes avaient été enlevées lors de l’attaque du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.L’offensive israélienne menée en représailles dans la bande de Gaza a fait au moins 47.487 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Bayrou affronte deux motions de censure, vouées à l’échec

Après son recours à l’article 49.3 sur les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, François Bayrou affronte mercredi deux nouvelles motions de censure, destinées à échouer faute des voix des socialistes et du Rassemblement national.A partir de 15H30, l’Assemblée nationale examinera une première motion de La France insoumise, contre le 49.3 de François Bayrou pour faire adopter sans vote le projet de budget de l’État pour 2025.L’objectif affiché par l’exécutif est de ramener, avec ce texte, le déficit public à 5,4% du PIB. Avec pour cela de nouvelles recettes grâce notamment à des contributions exceptionnelles sur les ménages les plus aisés et les bénéfices des grandes entreprises, mais aussi des coupes dans les dépenses de plusieurs ministères.Face au Premier ministre, qui défendra la nécessité pour la France d’envoyer “un signal de responsabilité”, Aurélie Trouvé (LFI) dénoncera un budget “catastrophe pour l’économie”, appelant à censurer.L’essentiel des écologistes et communistes devraient abonder, mais la censure sera impossible en l’absence des voix du PS, qui négocie depuis des semaines avec le gouvernement pour revoir les budgets.S’il considère que la copie n’est pas bonne, le groupe socialiste a acté qu’il ne censurerait pas au nom de “l’intérêt général” d’avoir un budget. Quelques députés pourraient toutefois braver la consigne, anticipent des sources internes au groupe.- “divergence stratégique” -Le président du groupe socialiste à l’Assemblée Boris Vallaud a assumé “une divergence stratégique” avec LFI. “Pour eux, c’est tout ou rien. Et finalement, ils préfèrent que ce soit rien pour les Français”, a-t-il argumenté sur franceinfo, mettant en avant les concessions obtenues sur la non-suppression des 4.000 postes dans l’Education nationale ou le milliard supplémentaire pour l’hôpital.Mais pour le président Insoumis de la commission des Finances Eric Coquerel, en décidant de ne pas censurer, les socialistes “sont en soutien” au gouvernement. Une position que ne partagent pas les cadres écologistes.De leur côté, s’ils fustigent le texte, le Rassemblement national et ses alliés ciottistes ne devraient également pas s’associer à une motion aux “conséquences plus lourdes pour l’économie” que celle qui a entraîné la chute du gouvernement de Michel Barnier, selon Jordan Bardella.Le vice-président du RN Sébastien Chenu a aussi justifié sur BFMTV/RMC le choix de son parti par le fait “qu’il n’y a plus d’enjeux” après la décision du PS.Le rejet attendu de la motion de censure vaudra adoption à l’Assemblée nationale du budget, avant un dernier vote sans suspense au Sénat le lendemain.La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a promis sur France inter de suivre rigoureusement “l’exécution budgétaire” au fil de l’année 2025 pour que “nous soyons en capacité de tenir cette cible de 5,4%” et tirer “les leçons de ce qui s’est passé l’année dernière” lorsque l’exécutif avait laissé déraper le déficit.- Tunnel de motions -Mercredi, en fin d’après-midi, les députés examineront une deuxième motion de censure, contre le 49.3 déclenché cette fois sur le budget de la Sécurité sociale. Mais là encore les voix socialistes et du RN, devraient manquer pour atteindre les 289 suffrages nécessaires.Et dans cette journée chargée, François Bayrou devrait ensuite déclencher un autre 49.3, puis encore un autre en fin de semaine ou en début de semaine prochaine, toujours sur le budget de la Sécurité sociale, qui avait coûté son poste à Michel Barnier. Avec donc au total, quatre censures à esquiver, voire cinq.Car après celles de LFI sur les budgets, les socialistes entendent en déposer une sur “les valeurs républicaines” et contre la “trumpisation du débat public”, en réaction notamment aux propos de François Bayrou sur le “sentiment de submersion” migratoire. Une nouvelle motion qui questionne un député MoDem, qui se demande ce qu’en fera le Rassemblement national: “il faut toujours être prudent”. Une “balle à blanc” pour LFI, qui n’imagine pas le RN la voter quand celui-ci exige du gouvernement de nouvelles mesures sur l’immigration. Ce qu’a laissé entendre Sébastien Chenu: il ne voit pas l’intérêt de faire tomber le gouvernement “jusqu’à ce qu’il y ait la possibilité de déclencher de nouvelles élections”, c’est-à-dire jusqu’à une éventuelle dissolution de l’Assemblée impossible avant l’été prochain.En revanche, “dès qu’on peut retourner devant les électeurs, il faut retourner devant les électeurs”, a-t-il insisté.Cela pourrait donc laisser quelques mois à François Bayrou qui souhaite s’attaquer à “la réforme de l’État dès le lendemain de l’adoption” de “l’Himalaya” du budget. Reconnaissant qu’avant cela il y a encore “des crevasses” à franchir.sac-parl-far-brk/sde/pta

Bayrou affronte deux motions de censure, vouées à l’échec

Après son recours à l’article 49.3 sur les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, François Bayrou affronte mercredi deux nouvelles motions de censure, destinées à échouer faute des voix des socialistes et du Rassemblement national.A partir de 15H30, l’Assemblée nationale examinera une première motion de La France insoumise, contre le 49.3 de François Bayrou pour faire adopter sans vote le projet de budget de l’État pour 2025.L’objectif affiché par l’exécutif est de ramener, avec ce texte, le déficit public à 5,4% du PIB. Avec pour cela de nouvelles recettes grâce notamment à des contributions exceptionnelles sur les ménages les plus aisés et les bénéfices des grandes entreprises, mais aussi des coupes dans les dépenses de plusieurs ministères.Face au Premier ministre, qui défendra la nécessité pour la France d’envoyer “un signal de responsabilité”, Aurélie Trouvé (LFI) dénoncera un budget “catastrophe pour l’économie”, appelant à censurer.L’essentiel des écologistes et communistes devraient abonder, mais la censure sera impossible en l’absence des voix du PS, qui négocie depuis des semaines avec le gouvernement pour revoir les budgets.S’il considère que la copie n’est pas bonne, le groupe socialiste a acté qu’il ne censurerait pas au nom de “l’intérêt général” d’avoir un budget. Quelques députés pourraient toutefois braver la consigne, anticipent des sources internes au groupe.- “divergence stratégique” -Le président du groupe socialiste à l’Assemblée Boris Vallaud a assumé “une divergence stratégique” avec LFI. “Pour eux, c’est tout ou rien. Et finalement, ils préfèrent que ce soit rien pour les Français”, a-t-il argumenté sur franceinfo, mettant en avant les concessions obtenues sur la non-suppression des 4.000 postes dans l’Education nationale ou le milliard supplémentaire pour l’hôpital.Mais pour le président Insoumis de la commission des Finances Eric Coquerel, en décidant de ne pas censurer, les socialistes “sont en soutien” au gouvernement. Une position que ne partagent pas les cadres écologistes.De leur côté, s’ils fustigent le texte, le Rassemblement national et ses alliés ciottistes ne devraient également pas s’associer à une motion aux “conséquences plus lourdes pour l’économie” que celle qui a entraîné la chute du gouvernement de Michel Barnier, selon Jordan Bardella.Le vice-président du RN Sébastien Chenu a aussi justifié sur BFMTV/RMC le choix de son parti par le fait “qu’il n’y a plus d’enjeux” après la décision du PS.Le rejet attendu de la motion de censure vaudra adoption à l’Assemblée nationale du budget, avant un dernier vote sans suspense au Sénat le lendemain.La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a promis sur France inter de suivre rigoureusement “l’exécution budgétaire” au fil de l’année 2025 pour que “nous soyons en capacité de tenir cette cible de 5,4%” et tirer “les leçons de ce qui s’est passé l’année dernière” lorsque l’exécutif avait laissé déraper le déficit.- Tunnel de motions -Mercredi, en fin d’après-midi, les députés examineront une deuxième motion de censure, contre le 49.3 déclenché cette fois sur le budget de la Sécurité sociale. Mais là encore les voix socialistes et du RN, devraient manquer pour atteindre les 289 suffrages nécessaires.Et dans cette journée chargée, François Bayrou devrait ensuite déclencher un autre 49.3, puis encore un autre en fin de semaine ou en début de semaine prochaine, toujours sur le budget de la Sécurité sociale, qui avait coûté son poste à Michel Barnier. Avec donc au total, quatre censures à esquiver, voire cinq.Car après celles de LFI sur les budgets, les socialistes entendent en déposer une sur “les valeurs républicaines” et contre la “trumpisation du débat public”, en réaction notamment aux propos de François Bayrou sur le “sentiment de submersion” migratoire. Une nouvelle motion qui questionne un député MoDem, qui se demande ce qu’en fera le Rassemblement national: “il faut toujours être prudent”. Une “balle à blanc” pour LFI, qui n’imagine pas le RN la voter quand celui-ci exige du gouvernement de nouvelles mesures sur l’immigration. Ce qu’a laissé entendre Sébastien Chenu: il ne voit pas l’intérêt de faire tomber le gouvernement “jusqu’à ce qu’il y ait la possibilité de déclencher de nouvelles élections”, c’est-à-dire jusqu’à une éventuelle dissolution de l’Assemblée impossible avant l’été prochain.En revanche, “dès qu’on peut retourner devant les électeurs, il faut retourner devant les électeurs”, a-t-il insisté.Cela pourrait donc laisser quelques mois à François Bayrou qui souhaite s’attaquer à “la réforme de l’État dès le lendemain de l’adoption” de “l’Himalaya” du budget. Reconnaissant qu’avant cela il y a encore “des crevasses” à franchir.sac-parl-far-brk/sde/pta

Bayrou affronte deux motions de censure, vouées à l’échec

Après son recours à l’article 49.3 sur les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, François Bayrou affronte mercredi deux nouvelles motions de censure, destinées à échouer faute des voix des socialistes et du Rassemblement national.A partir de 15H30, l’Assemblée nationale examinera une première motion de La France insoumise, contre le 49.3 de François Bayrou pour faire adopter sans vote le projet de budget de l’État pour 2025.L’objectif affiché par l’exécutif est de ramener, avec ce texte, le déficit public à 5,4% du PIB. Avec pour cela de nouvelles recettes grâce notamment à des contributions exceptionnelles sur les ménages les plus aisés et les bénéfices des grandes entreprises, mais aussi des coupes dans les dépenses de plusieurs ministères.Face au Premier ministre, qui défendra la nécessité pour la France d’envoyer “un signal de responsabilité”, Aurélie Trouvé (LFI) dénoncera un budget “catastrophe pour l’économie”, appelant à censurer.L’essentiel des écologistes et communistes devraient abonder, mais la censure sera impossible en l’absence des voix du PS, qui négocie depuis des semaines avec le gouvernement pour revoir les budgets.S’il considère que la copie n’est pas bonne, le groupe socialiste a acté qu’il ne censurerait pas au nom de “l’intérêt général” d’avoir un budget. Quelques députés pourraient toutefois braver la consigne, anticipent des sources internes au groupe.- “divergence stratégique” -Le président du groupe socialiste à l’Assemblée Boris Vallaud a assumé “une divergence stratégique” avec LFI. “Pour eux, c’est tout ou rien. Et finalement, ils préfèrent que ce soit rien pour les Français”, a-t-il argumenté sur franceinfo, mettant en avant les concessions obtenues sur la non-suppression des 4.000 postes dans l’Education nationale ou le milliard supplémentaire pour l’hôpital.Mais pour le président Insoumis de la commission des Finances Eric Coquerel, en décidant de ne pas censurer, les socialistes “sont en soutien” au gouvernement. Une position que ne partagent pas les cadres écologistes.De leur côté, s’ils fustigent le texte, le Rassemblement national et ses alliés ciottistes ne devraient également pas s’associer à une motion aux “conséquences plus lourdes pour l’économie” que celle qui a entraîné la chute du gouvernement de Michel Barnier, selon Jordan Bardella.Le vice-président du RN Sébastien Chenu a aussi justifié sur BFMTV/RMC le choix de son parti par le fait “qu’il n’y a plus d’enjeux” après la décision du PS.Le rejet attendu de la motion de censure vaudra adoption à l’Assemblée nationale du budget, avant un dernier vote sans suspense au Sénat le lendemain.La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a promis sur France inter de suivre rigoureusement “l’exécution budgétaire” au fil de l’année 2025 pour que “nous soyons en capacité de tenir cette cible de 5,4%” et tirer “les leçons de ce qui s’est passé l’année dernière” lorsque l’exécutif avait laissé déraper le déficit.- Tunnel de motions -Mercredi, en fin d’après-midi, les députés examineront une deuxième motion de censure, contre le 49.3 déclenché cette fois sur le budget de la Sécurité sociale. Mais là encore les voix socialistes et du RN, devraient manquer pour atteindre les 289 suffrages nécessaires.Et dans cette journée chargée, François Bayrou devrait ensuite déclencher un autre 49.3, puis encore un autre en fin de semaine ou en début de semaine prochaine, toujours sur le budget de la Sécurité sociale, qui avait coûté son poste à Michel Barnier. Avec donc au total, quatre censures à esquiver, voire cinq.Car après celles de LFI sur les budgets, les socialistes entendent en déposer une sur “les valeurs républicaines” et contre la “trumpisation du débat public”, en réaction notamment aux propos de François Bayrou sur le “sentiment de submersion” migratoire. Une nouvelle motion qui questionne un député MoDem, qui se demande ce qu’en fera le Rassemblement national: “il faut toujours être prudent”. Une “balle à blanc” pour LFI, qui n’imagine pas le RN la voter quand celui-ci exige du gouvernement de nouvelles mesures sur l’immigration. Ce qu’a laissé entendre Sébastien Chenu: il ne voit pas l’intérêt de faire tomber le gouvernement “jusqu’à ce qu’il y ait la possibilité de déclencher de nouvelles élections”, c’est-à-dire jusqu’à une éventuelle dissolution de l’Assemblée impossible avant l’été prochain.En revanche, “dès qu’on peut retourner devant les électeurs, il faut retourner devant les électeurs”, a-t-il insisté.Cela pourrait donc laisser quelques mois à François Bayrou qui souhaite s’attaquer à “la réforme de l’État dès le lendemain de l’adoption” de “l’Himalaya” du budget. Reconnaissant qu’avant cela il y a encore “des crevasses” à franchir.sac-parl-far-brk/sde/pta

Bayrou affronte deux motions de censure, vouées à l’échec

Après son recours à l’article 49.3 sur les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, François Bayrou affronte mercredi deux nouvelles motions de censure, destinées à échouer faute des voix des socialistes et du Rassemblement national.A partir de 15H30, l’Assemblée nationale examinera une première motion de La France insoumise, contre le 49.3 de François Bayrou pour faire adopter sans vote le projet de budget de l’État pour 2025.L’objectif affiché par l’exécutif est de ramener, avec ce texte, le déficit public à 5,4% du PIB. Avec pour cela de nouvelles recettes grâce notamment à des contributions exceptionnelles sur les ménages les plus aisés et les bénéfices des grandes entreprises, mais aussi des coupes dans les dépenses de plusieurs ministères.Face au Premier ministre, qui défendra la nécessité pour la France d’envoyer “un signal de responsabilité”, Aurélie Trouvé (LFI) dénoncera un budget “catastrophe pour l’économie”, appelant à censurer.L’essentiel des écologistes et communistes devraient abonder, mais la censure sera impossible en l’absence des voix du PS, qui négocie depuis des semaines avec le gouvernement pour revoir les budgets.S’il considère que la copie n’est pas bonne, le groupe socialiste a acté qu’il ne censurerait pas au nom de “l’intérêt général” d’avoir un budget. Quelques députés pourraient toutefois braver la consigne, anticipent des sources internes au groupe.- “divergence stratégique” -Le président du groupe socialiste à l’Assemblée Boris Vallaud a assumé “une divergence stratégique” avec LFI. “Pour eux, c’est tout ou rien. Et finalement, ils préfèrent que ce soit rien pour les Français”, a-t-il argumenté sur franceinfo, mettant en avant les concessions obtenues sur la non-suppression des 4.000 postes dans l’Education nationale ou le milliard supplémentaire pour l’hôpital.Mais pour le président Insoumis de la commission des Finances Eric Coquerel, en décidant de ne pas censurer, les socialistes “sont en soutien” au gouvernement. Une position que ne partagent pas les cadres écologistes.De leur côté, s’ils fustigent le texte, le Rassemblement national et ses alliés ciottistes ne devraient également pas s’associer à une motion aux “conséquences plus lourdes pour l’économie” que celle qui a entraîné la chute du gouvernement de Michel Barnier, selon Jordan Bardella.Le vice-président du RN Sébastien Chenu a aussi justifié sur BFMTV/RMC le choix de son parti par le fait “qu’il n’y a plus d’enjeux” après la décision du PS.Le rejet attendu de la motion de censure vaudra adoption à l’Assemblée nationale du budget, avant un dernier vote sans suspense au Sénat le lendemain.La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a promis sur France inter de suivre rigoureusement “l’exécution budgétaire” au fil de l’année 2025 pour que “nous soyons en capacité de tenir cette cible de 5,4%” et tirer “les leçons de ce qui s’est passé l’année dernière” lorsque l’exécutif avait laissé déraper le déficit.- Tunnel de motions -Mercredi, en fin d’après-midi, les députés examineront une deuxième motion de censure, contre le 49.3 déclenché cette fois sur le budget de la Sécurité sociale. Mais là encore les voix socialistes et du RN, devraient manquer pour atteindre les 289 suffrages nécessaires.Et dans cette journée chargée, François Bayrou devrait ensuite déclencher un autre 49.3, puis encore un autre en fin de semaine ou en début de semaine prochaine, toujours sur le budget de la Sécurité sociale, qui avait coûté son poste à Michel Barnier. Avec donc au total, quatre censures à esquiver, voire cinq.Car après celles de LFI sur les budgets, les socialistes entendent en déposer une sur “les valeurs républicaines” et contre la “trumpisation du débat public”, en réaction notamment aux propos de François Bayrou sur le “sentiment de submersion” migratoire. Une nouvelle motion qui questionne un député MoDem, qui se demande ce qu’en fera le Rassemblement national: “il faut toujours être prudent”. Une “balle à blanc” pour LFI, qui n’imagine pas le RN la voter quand celui-ci exige du gouvernement de nouvelles mesures sur l’immigration. Ce qu’a laissé entendre Sébastien Chenu: il ne voit pas l’intérêt de faire tomber le gouvernement “jusqu’à ce qu’il y ait la possibilité de déclencher de nouvelles élections”, c’est-à-dire jusqu’à une éventuelle dissolution de l’Assemblée impossible avant l’été prochain.En revanche, “dès qu’on peut retourner devant les électeurs, il faut retourner devant les électeurs”, a-t-il insisté.Cela pourrait donc laisser quelques mois à François Bayrou qui souhaite s’attaquer à “la réforme de l’État dès le lendemain de l’adoption” de “l’Himalaya” du budget. Reconnaissant qu’avant cela il y a encore “des crevasses” à franchir.sac-parl-far-brk/sde/pta

La poste américaine dit ne plus accepter “temporairement” les colis venant de Chine

Les services postaux américains (USPS) ont annoncé mardi qu’ils n’accepteraient plus “temporairement” et “jusqu’à nouvel ordre” les colis en provenance de Chine continentale et de Hong Kong, alors que s’est ouverte la guerre des droits de douane entre Washington et Pékin.”Nous exhortons les États-Unis à cesser de politiser et d’instrumentaliser les questions économiques et commerciales, ainsi qu’à arrêter de réprimer injustement les entreprises chinoises”, a réagi mercredi Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse régulière.USPS n’a pas donné de raisons dans son très bref communiqué, précisant seulement que “le flux de lettres et d’envois plats (de même provenance) ne sera pas affecté”. Mais l’annonce fait suite à la riposte de Pékin au relèvement des droits de douane américains de 10% sur les produits importés de Chine, entré en vigueur mardi.Pékin a imposé dans la foulée ses propres taxes sur une large gamme de produits importés des Etats-Unis: charbon, pétrole, ou encore machines agricoles.- Commerce en ligne – La décision de USPS pourrait bloquer, au moins temporairement, l’entrée aux Etats-Unis de colis provenant d’applications de commerce en ligne ultra populaires telles que Shein et Temu, qui vendent des produits à bas prix.Un employé des services postaux du bureau de poste général de Macao a toutefois affirmé mercredi à l’AFP que les colis pouvaient toujours être envoyés aux États-Unis depuis cette région administrative spéciale de Chine.”Pour l’instant, nous ne sommes pas affectés, car (la suspension) ne concerne que les colis en provenance de la Chine continentale et de Hong Kong”, a-t-il indiqué.Les articles de petite valeur étaient jusqu’à présent épargnés par les droits de douane aux Etats-Unis, mais la nouvelle administration de M. Trump a suspendu cette règle, en plus des droits de douane supplémentaires.Cette exemption avait largement bénéficié aux plateformes Shein et Temu ainsi qu’à Amazon: le nombre d’envois exemptés a bondi de 600% sur les dix dernières années, pour atteindre 1,36 milliard de colis l’année écoulée, contre près de 140 millions en 2015.En réaction à ces annonces, les actions d’entreprises chinoises de e-commerce ont trébuché à la Bourse de Hong Kong à la suite de cette annonce : l’action de JD.com a perdu 5,6% de sa valeur mercredi.Shein et Temu n’ont pour l’heure pas réagi aux sollicitations de l’AFP.Les exportations du Mexique et du Canada vers les Etats-Unis devaient aussi initialement se voir infliger des droits de douane (de 25%) à compter de mardi. Mais Donald Trump leur a accordé lundi un délai de grâce d’un mois après avoir reçu des engagements sur le renforcement de la sécurité aux frontières.Le Mexique, le Canada et la Chine sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.