Israël accuse le Hamas d’avoir tué les enfants Bibas et d’avoir substitué le corps de leur mère

Israël a accusé vendredi le mouvement islamiste palestinien Hamas d’avoir tué les enfants Ariel et Kfir Bibas pendant leur captivité à Gaza, et de lui avoir remis le corps d’une personne inconnue à la place de celui de leur mère Shiri Bibas.”Selon l’évaluation des autorités compétentes et sur la base des renseignements disponibles et des indicateurs de diagnostic, Ariel et Kfir Bibas ont été brutalement tués en captivité en novembre 2023 par des terroristes palestiniens”, a affirmé sur Telegram le porte-parole de l’armée israélienne Avichay Adraee.Le Hamas a toujours affirmé qu’Ariel et Kfir Bibas, âgés respectivement de quatre ans et huit mois et demi lors de leur enlèvement en Israël, avaient été tués dans des bombardements israéliens sur Gaza.Kfir Bibas était le plus jeune des 251 otages enlevés le 7 octobre 2023. Le père des deux enfants, âgé de 35 ans, a été libéré le 1er février.De plus, l’un des quatre corps remis par le Hamas n’est pas celui de Shiri Bibas “ni celui d’aucun otage israélien. Il s’agit d’un corps non identifié”, a ajouté le porte-parole militaire, dénonçant “une violation flagrante” de l’accord de cessez-le-feu par le Hamas.”Nous demandons au Hamas de rendre Shiri Bibas ainsi que toutes les personnes enlevées”, a-t-il exigé.Les dépouilles de quatre personnes ont été remises jeudi par le Hamas au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) puis à l’armée israélienne.Le quatrième corps est celui d’Oded Lifshitz, un ancien journaliste âgé de 83 ans le jour de sa capture au cours de l’attaque du Hamas contre le territoire israélien le 7 octobre 2023.Ces dépouilles ont été restituées dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas, et qui a déjà permis la libération de 19 otages israéliens contre plus de 1.100 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.- Mise en scène -A Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, des combattants armés ont exposé jeudi matin sur un podium quatre cercueils noirs portant chacun la photo d’un des otages. Au-dessus, un poster où Benjamin Netanyahu apparaissait le visage maculé de sang, flanqué de dents de vampire.Cette mise en scène a été critiquée aussi bien en Israël qu’à l’étranger. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que le pays était “fou de rage”, l’ONU l’a qualifiée d'”abjecte et cruelle” et Berlin a dénoncé des “images à peine supportables”.Contrairement aux libérations d’otages précédentes marquées par la joie, cette fois-ci l’effroi a dominé en Israël.Avant qu’Israël n’accuse le Hamas de lui avoir remis un corps non-identifié à la place de celui de Mme Bibas, des milliers de personnes se sont figées sur la place des otages à Tel-Aviv, tête baissée, regard grave, mains enlacées ou serrant des affiches, observant une minute de silence lors d’une veillée aux chandelles en hommage aux otages morts.”C’est l’un des jours les plus difficiles depuis le 7-Octobre”, confie à l’AFP Tania Coen Uzzielli, 59 ans. “Nous espérions qu’ils reviendraient tous vivants”, admet un peu plus loin Alon David.C’est la première fois que le Hamas remet des corps d’otages depuis son attaque du 7-Octobre. L’armée israélienne a par ailleurs retrouvé plusieurs corps d’otages au cours de ses opérations dans Gaza.- Nouvel échange samedi -Samedi, le Hamas doit libérer six otages vivants contre des prisonniers palestiniens.L’accord prévoit, d’ici la fin de sa première phase le 1er mars, la remise à Israël d’un total de 33 otages, dont huit morts, en échange de celle de 1.900 Palestiniens détenus par Israël.Mercredi, le Hamas s’est dit prêt à libérer “en une seule fois”, et non plus en étapes successives, tous les otages encore retenus à Gaza lors de la deuxième phase.Les négociations indirectes sur cette deuxième étape, censée mettre fin définitivement à la guerre, ont été retardées, le Hamas et Israël s’accusant mutuellement de violations de l’accord.La troisième et dernière phase doit en principe porter sur la reconstruction de la bande de Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.211 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne lancée en représailles a fait au moins 48.319 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a aussi provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé. 

Israël accuse le Hamas d’avoir tué les enfants Bibas et d’avoir substitué le corps de leur mère

Israël a accusé vendredi le mouvement islamiste palestinien Hamas d’avoir tué les enfants Ariel et Kfir Bibas pendant leur captivité à Gaza, et de lui avoir remis le corps d’une personne inconnue à la place de celui de leur mère Shiri Bibas.”Selon l’évaluation des autorités compétentes et sur la base des renseignements disponibles et des indicateurs de diagnostic, Ariel et Kfir Bibas ont été brutalement tués en captivité en novembre 2023 par des terroristes palestiniens”, a affirmé sur Telegram le porte-parole de l’armée israélienne Avichay Adraee.Le Hamas a toujours affirmé qu’Ariel et Kfir Bibas, âgés respectivement de quatre ans et huit mois et demi lors de leur enlèvement en Israël, avaient été tués dans des bombardements israéliens sur Gaza.Kfir Bibas était le plus jeune des 251 otages enlevés le 7 octobre 2023. Le père des deux enfants, âgé de 35 ans, a été libéré le 1er février.De plus, l’un des quatre corps remis par le Hamas n’est pas celui de Shiri Bibas “ni celui d’aucun otage israélien. Il s’agit d’un corps non identifié”, a ajouté le porte-parole militaire, dénonçant “une violation flagrante” de l’accord de cessez-le-feu par le Hamas.”Nous demandons au Hamas de rendre Shiri Bibas ainsi que toutes les personnes enlevées”, a-t-il exigé.Les dépouilles de quatre personnes ont été remises jeudi par le Hamas au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) puis à l’armée israélienne.Le quatrième corps est celui d’Oded Lifshitz, un ancien journaliste âgé de 83 ans le jour de sa capture au cours de l’attaque du Hamas contre le territoire israélien le 7 octobre 2023.Ces dépouilles ont été restituées dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas, et qui a déjà permis la libération de 19 otages israéliens contre plus de 1.100 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.- Mise en scène -A Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, des combattants armés ont exposé jeudi matin sur un podium quatre cercueils noirs portant chacun la photo d’un des otages. Au-dessus, un poster où Benjamin Netanyahu apparaissait le visage maculé de sang, flanqué de dents de vampire.Cette mise en scène a été critiquée aussi bien en Israël qu’à l’étranger. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que le pays était “fou de rage”, l’ONU l’a qualifiée d'”abjecte et cruelle” et Berlin a dénoncé des “images à peine supportables”.Contrairement aux libérations d’otages précédentes marquées par la joie, cette fois-ci l’effroi a dominé en Israël.Avant qu’Israël n’accuse le Hamas de lui avoir remis un corps non-identifié à la place de celui de Mme Bibas, des milliers de personnes se sont figées sur la place des otages à Tel-Aviv, tête baissée, regard grave, mains enlacées ou serrant des affiches, observant une minute de silence lors d’une veillée aux chandelles en hommage aux otages morts.”C’est l’un des jours les plus difficiles depuis le 7-Octobre”, confie à l’AFP Tania Coen Uzzielli, 59 ans. “Nous espérions qu’ils reviendraient tous vivants”, admet un peu plus loin Alon David.C’est la première fois que le Hamas remet des corps d’otages depuis son attaque du 7-Octobre. L’armée israélienne a par ailleurs retrouvé plusieurs corps d’otages au cours de ses opérations dans Gaza.- Nouvel échange samedi -Samedi, le Hamas doit libérer six otages vivants contre des prisonniers palestiniens.L’accord prévoit, d’ici la fin de sa première phase le 1er mars, la remise à Israël d’un total de 33 otages, dont huit morts, en échange de celle de 1.900 Palestiniens détenus par Israël.Mercredi, le Hamas s’est dit prêt à libérer “en une seule fois”, et non plus en étapes successives, tous les otages encore retenus à Gaza lors de la deuxième phase.Les négociations indirectes sur cette deuxième étape, censée mettre fin définitivement à la guerre, ont été retardées, le Hamas et Israël s’accusant mutuellement de violations de l’accord.La troisième et dernière phase doit en principe porter sur la reconstruction de la bande de Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.211 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne lancée en représailles a fait au moins 48.319 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a aussi provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé. 

Les députés français adoptent la “taxe Zucman”, un impôt plancher sur le patrimoine des “ultra-riches”

Dans une France marquée par un déficit public qui se creuse, l’Assemblée Nationale a adopté jeudi dans la nuit la “taxe Zucman”, un impôt plancher sur le patrimoine des “ultra-riches” porté dans l’hémicycle par les écologistes pour lutter contre “l’injustice fiscale”, mais décrié par le camp gouvernemental qui y voit une mesure “confiscatoire”.Le texte, inspiré par les travaux de l’économiste Gabriel Zucman, instaure un impôt plancher sur le patrimoine des 0,01% des contribuables les plus riches en France afin de s’assurer qu’ils payent au moins 2% de leur fortune en impôt.”Une immense avancée!” a réagi l’économiste sur le réseau social X après l’adoption du texte. “C’est un pas de géant pour la France et cela pourrait inspirer d’autres pays”, a-t-il écrit.L’objectif est d'”introduire un minimum de justice”, “les ultra-riches” payant en proportion de leurs revenus “presque deux fois moins” d’impôts et de prélèvements que les Français en moyenne, souligné la députée écologiste Eva Sas, rapporteure du texte.Le déficit public de la France doit s’établir à 6,1% du Produit intérieur brut en 2024, largement au-dessus des 3% tolérés par Bruxelles, selon la commission des Finances de l’Assemblée.La proposition de loi a été adoptée par 116 voix contre 39, avec le soutien des députés de la gauche, l’abstention du Rassemblement national (extrême droite) et une faible mobilisation du camp gouvernemental.Adoptée en première lecture à l’Assemblée à l’occasion de la “niche” parlementaire du groupe écologiste et social, elle n’est en revanche pas encore inscrite à l’ordre du jour du Sénat, dominé par une alliance de la droite et du centre, et où ses chances d’être adoptées sont minimes.  Le texte envoie “le signal” que “l’immunité fiscale des milliardaires, c’est terminé”, s’est réjouie Eva Sas à l’issue du vote. “Comment expliquer qu’Isabelle, médecin dans un hôpital public, paie plus d’impôts en proportion de ses revenus que Bernard Arnault ? Karim, boulanger (…) plus que les héritiers de Chanel ? Et Tao, cheminot (…) plus que Françoise Bettencourt ?”, a également interrogé la députée du groupe écologiste Clémentine Autain à la tribune, citant des grands noms de milliardaires français. – “Confiscatoire” -C’est grâce à “des schémas d’optimisation fiscale mis en place par les plus riches”, via des holdings notamment, a expliqué Mme Sas. Ainsi, “ils perçoivent très peu de revenus et ne paient en conséquence que très peu d’impôts”.Avec cette contribution, qui concernerait environ 1.800 personnes, selon Mme Autain, “nous pouvons faire entrer dans les caisses de l’Etat entre 15 et 25 milliards d’euros”.Soit “une somme conséquente, dont nous avons particulièrement besoin par les temps qui courent, pour nos services publics qui sont à réparer ou pour agir concrètement pour la transition écologique”, a détaillé la députée.La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a exprimé à l’unisson des groupes du camp gouvernemental sa ferme opposition à cette contribution qu’elle juge “confiscatoire et inefficace”.Si la proposition écologiste était définitivement adoptée, elle “ferait immédiatement partir les milliers de foyers et avec eux les capitaux à l’étranger”, selon la ministre.Le gouvernement planche actuellement sur l’instauration d’un “impôt minimal différentiel”, pour s’assurer que la somme des impôt payés soit au moins égale à 0,5% du patrimoine, en excluant les biens professionnels. Pour tenter de limiter l’exil fiscal, un dispositif prévoyant que les biens des 0,01% les plus riches continuent d’être imposables pendant les cinq années suivant leur départ de France a été ajouté. 

Les députés français adoptent la “taxe Zucman”, un impôt plancher sur le patrimoine des “ultra-riches”

Dans une France marquée par un déficit public qui se creuse, l’Assemblée Nationale a adopté jeudi dans la nuit la “taxe Zucman”, un impôt plancher sur le patrimoine des “ultra-riches” porté dans l’hémicycle par les écologistes pour lutter contre “l’injustice fiscale”, mais décrié par le camp gouvernemental qui y voit une mesure “confiscatoire”.Le texte, inspiré par les travaux de l’économiste Gabriel Zucman, instaure un impôt plancher sur le patrimoine des 0,01% des contribuables les plus riches en France afin de s’assurer qu’ils payent au moins 2% de leur fortune en impôt.”Une immense avancée!” a réagi l’économiste sur le réseau social X après l’adoption du texte. “C’est un pas de géant pour la France et cela pourrait inspirer d’autres pays”, a-t-il écrit.L’objectif est d'”introduire un minimum de justice”, “les ultra-riches” payant en proportion de leurs revenus “presque deux fois moins” d’impôts et de prélèvements que les Français en moyenne, souligné la députée écologiste Eva Sas, rapporteure du texte.Le déficit public de la France doit s’établir à 6,1% du Produit intérieur brut en 2024, largement au-dessus des 3% tolérés par Bruxelles, selon la commission des Finances de l’Assemblée.La proposition de loi a été adoptée par 116 voix contre 39, avec le soutien des députés de la gauche, l’abstention du Rassemblement national (extrême droite) et une faible mobilisation du camp gouvernemental.Adoptée en première lecture à l’Assemblée à l’occasion de la “niche” parlementaire du groupe écologiste et social, elle n’est en revanche pas encore inscrite à l’ordre du jour du Sénat, dominé par une alliance de la droite et du centre, et où ses chances d’être adoptées sont minimes.  Le texte envoie “le signal” que “l’immunité fiscale des milliardaires, c’est terminé”, s’est réjouie Eva Sas à l’issue du vote. “Comment expliquer qu’Isabelle, médecin dans un hôpital public, paie plus d’impôts en proportion de ses revenus que Bernard Arnault ? Karim, boulanger (…) plus que les héritiers de Chanel ? Et Tao, cheminot (…) plus que Françoise Bettencourt ?”, a également interrogé la députée du groupe écologiste Clémentine Autain à la tribune, citant des grands noms de milliardaires français. – “Confiscatoire” -C’est grâce à “des schémas d’optimisation fiscale mis en place par les plus riches”, via des holdings notamment, a expliqué Mme Sas. Ainsi, “ils perçoivent très peu de revenus et ne paient en conséquence que très peu d’impôts”.Avec cette contribution, qui concernerait environ 1.800 personnes, selon Mme Autain, “nous pouvons faire entrer dans les caisses de l’Etat entre 15 et 25 milliards d’euros”.Soit “une somme conséquente, dont nous avons particulièrement besoin par les temps qui courent, pour nos services publics qui sont à réparer ou pour agir concrètement pour la transition écologique”, a détaillé la députée.La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a exprimé à l’unisson des groupes du camp gouvernemental sa ferme opposition à cette contribution qu’elle juge “confiscatoire et inefficace”.Si la proposition écologiste était définitivement adoptée, elle “ferait immédiatement partir les milliers de foyers et avec eux les capitaux à l’étranger”, selon la ministre.Le gouvernement planche actuellement sur l’instauration d’un “impôt minimal différentiel”, pour s’assurer que la somme des impôt payés soit au moins égale à 0,5% du patrimoine, en excluant les biens professionnels. Pour tenter de limiter l’exil fiscal, un dispositif prévoyant que les biens des 0,01% les plus riches continuent d’être imposables pendant les cinq années suivant leur départ de France a été ajouté. 

La nomination de Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel entérinée au Journal officiel

La nomination de l’ex-président de l’Assemblée Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel, contestée par certains opposants politiques, a été entérinée vendredi par une décision publiée au Journal officiel.La candidature de M. Ferrand, proposée par Emmanuel Macron, avait été validée à une voix près par les commissions des Lois de l’Assemblée et du Sénat mercredi.Les présidents des groupes socialistes à l’Assemblée et au Sénat, Boris Vallaud et Patrick Kanner, ou encore le patron du groupe des députés LR Laurent Wauquiez, avaient appelé M. Ferrand à renoncer de lui-même, ou Emmanuel Macron à ne pas parapher la décision finale, au regard des conditions de son élection.”Je mesure la responsabilité de cette fonction, au seul service de la République et de l’Etat de droit”, a réagi M. Ferrand dans un court communiqué à l’AFP, après cette officialisation.Rendant “hommage” à l’action de son prédécesseur Laurent Fabius, qui “a Å“uvré avec succès à ouvrir l’institution”, et a vu sous sa présidence consacrées “la valeur constitutionnelle du principe de fraternité ainsi que la nécessité pour le législateur de ne pas compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs besoins en matière environnementale”, M. Ferrand a dit vouloir “poursuivre ces actions avec les exigences qui sont celles de l’institution”. A savoir, en premier lieu, “l’indépendance et l’impartialité”, a-t-il écrit. Car, fidèle d’Emmanuel Macron, M. Ferrand a dû âprement justifier de ces deux qualités durant ses auditions au Parlement, mis sur le gril par tous les bancs. Alors qu’il fallait 3/5e du total des voix des députés et sénateurs pour barrer la route à sa candidature, M. Ferrand a dû une grande partie de son salut à l’abstention du Rassemblement national, la gauche et la majorité de la droite LR s’étant prononcées contre.De quoi y voir, pour certains détracteurs, l’existence d’un marché avec le RN. Car M. Ferrand et le reste du Conseil seront attendus au tournant au mois de mars sur une décision très attendue qui concerne une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) posée par un élu mahorais. Ce dernier, condamné à une peine d’inéligibilité, conteste son exécution immédiate. Or, Marine Le Pen est elle-même sous la menace d’une inéligibilité immédiate, requise au procès des assistants d’eurodéputés RN.Et le Conseil constitutionnel pourrait potentiellement rendre sa décision, qui ferait jurisprudence, avant le jugement RN prévu le 31 mars.M. Ferrand prendra ses fonctions le 8 mars, en même temps que deux nouveaux “Sages” qui ont vu leurs nominations officialisées au Journal officiel: le sénateur LR Philippe Bas et l’ex-juge et députée Modem Laurence Vichnievsky.

La nomination de Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel entérinée au Journal officiel

La nomination de l’ex-président de l’Assemblée Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel, contestée par certains opposants politiques, a été entérinée vendredi par une décision publiée au Journal officiel.La candidature de M. Ferrand, proposée par Emmanuel Macron, avait été validée à une voix près par les commissions des Lois de l’Assemblée et du Sénat mercredi.Les présidents des groupes socialistes à l’Assemblée et au Sénat, Boris Vallaud et Patrick Kanner, ou encore le patron du groupe des députés LR Laurent Wauquiez, avaient appelé M. Ferrand à renoncer de lui-même, ou Emmanuel Macron à ne pas parapher la décision finale, au regard des conditions de son élection.”Je mesure la responsabilité de cette fonction, au seul service de la République et de l’Etat de droit”, a réagi M. Ferrand dans un court communiqué à l’AFP, après cette officialisation.Rendant “hommage” à l’action de son prédécesseur Laurent Fabius, qui “a Å“uvré avec succès à ouvrir l’institution”, et a vu sous sa présidence consacrées “la valeur constitutionnelle du principe de fraternité ainsi que la nécessité pour le législateur de ne pas compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs besoins en matière environnementale”, M. Ferrand a dit vouloir “poursuivre ces actions avec les exigences qui sont celles de l’institution”. A savoir, en premier lieu, “l’indépendance et l’impartialité”, a-t-il écrit. Car, fidèle d’Emmanuel Macron, M. Ferrand a dû âprement justifier de ces deux qualités durant ses auditions au Parlement, mis sur le gril par tous les bancs. Alors qu’il fallait 3/5e du total des voix des députés et sénateurs pour barrer la route à sa candidature, M. Ferrand a dû une grande partie de son salut à l’abstention du Rassemblement national, la gauche et la majorité de la droite LR s’étant prononcées contre.De quoi y voir, pour certains détracteurs, l’existence d’un marché avec le RN. Car M. Ferrand et le reste du Conseil seront attendus au tournant au mois de mars sur une décision très attendue qui concerne une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) posée par un élu mahorais. Ce dernier, condamné à une peine d’inéligibilité, conteste son exécution immédiate. Or, Marine Le Pen est elle-même sous la menace d’une inéligibilité immédiate, requise au procès des assistants d’eurodéputés RN.Et le Conseil constitutionnel pourrait potentiellement rendre sa décision, qui ferait jurisprudence, avant le jugement RN prévu le 31 mars.M. Ferrand prendra ses fonctions le 8 mars, en même temps que deux nouveaux “Sages” qui ont vu leurs nominations officialisées au Journal officiel: le sénateur LR Philippe Bas et l’ex-juge et députée Modem Laurence Vichnievsky.

Bolivie: Evo Morales défie son inéligibilité et se déclare candidat à la présidentielle

L’ancien président bolivien Evo Morales a annoncé jeudi sa candidature à l’élection présidentielle du 17 août, défiant ouvertement la justice qui lui interdit de se présenter et le poursuit dans une affaire de traite de mineure. Lors d’une conférence de presse organisée dans son fief du centre du pays, M. Morales, 65 ans, a annoncé qu’il se présenterait au scrutin sous la bannière d’une autre formation que le Mouvement vers le Socialisme (MAS), le parti au pouvoir qu’il a dirigé pendant des décennies.”Nous avons déjà le parti pour participer aux élections de cette année (…) Maintenant, avec le Front pour la Victoire, nous allons de nouveau gagner les élections nationales”, a déclaré l’ancien président (2006-2019), en citant son nouveau parti.Le leader cocalero a subi un revers majeur en novembre dernier lorsque la Cour constitutionnelle lui a retiré le contrôle du MAS en reconnaissant une nouvelle direction proche du président Luis Arce et favorable à sa réélection. Ce dernier n’a cependant pas encore annoncé publiquement son intention de se représenter.Evo Morales souhaite revenir au pouvoir malgré un arrêt de la Cour constitutionnelle ayant confirmé fin 2024 l’interdiction pour un président d’exercer plus de deux mandats. Le Front pour la Victoire, un petit groupe de gauche sans représentation au Parlement, a signé un accord avec M. Morales pour l’imposer comme son “unique candidat” à la présidence, selon un document lu par un porte-parole du parti lors de la conférence de presse retransmise par la radio Kawsachun Coca. L’identité de son colistier doit encore “faire l’objet d’un consensus”, a-t-il ajouté.- Mandat d’arrêt -“Nous avons pris cet engagement pour aller de l’avant avec notre pays qui est en train de faire faillite”, a indiqué pour sa part Eusebio Rodriguez, leader du Front pour la Victoire.La Bolivie est plongée dans une grave crise économique en raison d’une pénurie de dollars et de carburants. Le gouvernement subventionne les importations de carburants, ce qui a asséché les réserves en devises du pays. Outre une inéligibilité, le premier chef d’Etat bolivien d’origine indigène est accusé de “traite” de mineure et est visé par un mandat d’arrêt.Selon le parquet, M. Morales aurait entretenu une relation en 2015 avec une adolescente de 15 ans, de laquelle une fille serait née un an plus tard, avec le consentement des parents en échange d’avantages.L’ancien président rejette ces accusations et fait valoir qu’une enquête pour les mêmes faits a été classée sans suite en 2020. M. Morales se dit victime d’une “guerre juridique” orchestrée par le président Arce.Pour l’instant, cette annonce de M. Morales “est davantage une stratégie (…) pour aller vers la consolidation de sa candidature qui comporte des enjeux bien plus critiques” que l’absence de parti, estime Maria Teresa Zegada, sociologue à l’université publique Mayor de San Simón.L’ancien cultivateur de coca est soutenu par de nombreux partisans, majoritairement des paysans indigènes. Depuis l’émission du mandat d’arrêt à son encontre, il reste retranché dans son bastion de la région du Tropico de Cochabamba, dans l’Etat du Chapare, dans le centre du pays, protégé par ses soutiens.

Japan’s core inflation rate hits 3.2% in January

Japanese inflation accelerated in January, further pressuring households as prices excluding fresh food rose 3.2 percent on-year, government data showed Friday.Speculation is growing that the Bank of Japan may hike interest rates again to counter rising prices and as part of its retreat from years of aggressive monetary easing to boost the moribund Japanese economy.The core Consumer Price Index (CPI) was above market expectations of a 3.1 percent rise, and accelerated from 3.0 percent in December, the internal affairs ministry said.Overall, inflation including volatile fresh food prices was up 4.0 percent on-year, speeding up from 3.6 percent in December and 2.9 percent in November.In January, the price of cabbage almost tripled year-on-year after last year’s record summer heat and heavy rain ruined crops in what media have dubbed a “cabbage shock”.The price of rice also soared more than 70 percent, the data showed, while electricity bills jumped by 18 percent.”While the increase in electricity and other prices narrowed, the increase for gasoline and kerosene expanded,” the ministry said.Last week, the government said it would release a fifth of its emergency rice stockpile after hot weather, poor harvests and panic buying over a “megaquake” warning pushed up its cost.Japan has previously tapped into its reserves in disasters, but this was the first time since the stockpile was created in 1995 that supply chain problems have prompted the decision.The Bank of Japan raised interest rates again last month — having done so in March for the first time in 17 years — and signalled more hikes to come.The move was underpinned by “steadily” rising wages and financial markets being “stable on the whole”, the bank said.Even as other central banks raised borrowing costs in recent years the BoJ had remained an outlier.But it finally lifted rates above zero in March, signalling a move away from policies designed to counter Japan’s “lost decades” of economic stagnation and static or falling prices.Recent gross domestic product (GDP) figures showed that Japan’s economic growth slowed sharply last year, although the rate for the fourth quarter topped expectations.It comes as companies fret over the impact of US President Donald Trump’s tariffs and other protectionist trade policies on the world’s fourth largest economy.Japanese media reported on Thursday that the trade minister is arranging a visit to the United States to seek exemptions from the tariffs.