Faux avis: Google s’engage à mettre en place des sanctions au Royaume-Uni

Le géant des technologies Google s’est engagé à sanctionner les entreprises britanniques qui publient de faux avis sur sa plateforme, sur lesquelles il pourra placer “des alertes”, a annoncé vendredi le régulateur britannique de la concurrence.La CMA avait lancé une enquête sur le groupe, soupçonné d'”enfreindre la législation sur la protection des consommateurs en n’agissant pas suffisamment pour les protéger des faux avis”, est-il souligné dans son communiqué.Etaient notamment pointés “une détection et une suppression insuffisantes des faux avis, une inaction face à des comportements suspects, et une absence de sanctions adéquates”.Google s’est engagé à renforcer ses mesures de détection des faux avis, afin de mieux les supprimer, mais aussi de suspendre les comptes qui les ont publiés.Les entreprises qui auraient artificiellement tenté d’améliorer leurs évaluations “verront apparaître des alertes visibles sur leurs profils Google pour informer les consommateurs” qu’une activité suspecte a été détectée.La publication de nouveaux avis pourra être suspendue et les entreprises récidivistes verront leurs avis supprimés pour 6 mois au minimum.”Les changements que nous avons obtenus de Google garantissent la mise en place de processus robustes, permettant aux consommateurs d’avoir confiance”, se félicite Sarah Cardell, directrice générale de la CMA.”Notre travail avec les régulateurs du monde entier, y compris la CMA, fait partie de nos efforts continus pour lutter contre les faux contenus”, a réagi dans un communiqué Google, qui dit “bloquer des millions de faux avis chaque année, souvent avant même qu’ils ne soient publiés”.Selon les estimations de la CMA, les avis en ligne influencent les dépenses des consommateurs britanniques à hauteur d’environ 23 milliards de livres (27 milliards d’euros) par an, en particulier dans le secteur du tourisme.Les recherches montrent que 89 % des consommateurs consultent des avis en ligne lorsqu’ils recherchent un produit ou un service.Une enquête équivalente de la CMA sur Amazon est toujours en cours.

D’Auschwitz à TikTok, comment les jeunes apprennent la mémoire de la Shoah

C’était une adolescente comme eux. “Je suis arrivée ici le 2 septembre 1943″, commence à raconter sur le site du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau la survivante française Esther Senot à des lycéens. Un témoignage direct qui bientôt ne sera plus possible.En cette soirée polaire de décembre, une centaine de jeunes écoutent l’ancienne déportée qui, à 97 ans encore, a fait le déplacement pour expliquer l’horreur d’Auschwitz, 80 ans après sa libération par l’Armée rouge le 27 janvier 1945.”On dormait à six par niveau, ça faisait 18 personnes par lit. Sur le coup des cinq heures du matin la cheffe de bloc nous faisait sortir à coups de bâton. On sortait celles qui étaient mortes pendant la nuit pour les comptabiliser…””J’avais cette idée fixe: je ne peux pas mourir à 15 ans”, poursuit-elle en racontant comment elle a retrouvé au camp sa soeur de 17 ans, si décharnée qu’elle ne l’a pas reconnue. “Elle m’a dit: +j’irai pas plus loin. Toi tu es jeune, promets-moi si tu reviens de raconter, qu’on ne soit pas les oubliées de l’Histoire+”. Construit en Pologne occupée, Auschwitz-Birkenau est le symbole du génocide perpétré par l’Allemagne nazie qui a entraîné la mort de six millions de Juifs, dont environ un million assassinés dans le camp entre 1940 et 1945.Pour les adolescents, qui on vu les valises, articles de vaisselle et cheveux que les déportés ont dû abandonner avant leur exécution, ainsi que les baraques encadrées de fils barbelés, la chambre à gaz et le four crématoire, la prise de conscience est frontale.”On nous avait donné des chiffres en cours mais là on s’est rendu compte de ce que les gens avaient vécu”, explique Charlotte, 16 ans, dans la classe du lycée Saint Jean Huslt, à Versailles près de Paris, où les 15 élèves du voyage débriefent une semaine après.”Etant né en 2008, je ne pensais pas pouvoir faire l’expérience d’entendre une rescapée. J’ai été touché par les vêtements, les valises… cela apportait une dimension physique à ce que je considérais comme des faits historiques”, ajoute Raphaël, 16 ans.Le travail en amont a été long, tous les jeudis matin: “On ne peut pas les emmener comme ça, il faut les préparer”, explique Camille de Hillerin, responsable pédagogique sur les voyages à Auschwitz.Lectures, visite de la synagogue et du Mémorial de la Shoah à Paris, témoignages vidéo, cours sur la montée de l’antisémitisme en Europe… “nous centrons notre travail sur la transmission du témoignage, l’idée de fraternité bafouée par les camps”, ajoute-t-elle.Avant de quitter la baraque obscure, Esther Senot a exhorté les jeunes autour d’elle: “Si nous, à notre âge, on prend le temps de vous mettre en garde, c’est en espérant que ça ne se reproduise pas”.- “Témoins des témoins” -C’est tout le but d’emmener aujourd’hui des jeunes à Auschwitz, explique Haïm Korsia le grand rabbin de France — où vit la plus grande communauté juive d’Europe –, qui organise ce voyage de la mémoire depuis plus de vingt ans: “Ils deviennent des témoins des témoins”.Mais bientôt les derniers disparaîtront. En décembre, Henri Borlant, seul survivant des 6.000 enfants juifs de France déportés à Auschwitz en 1942, est décédé à l’âge de 97 ans. Claude Bloch, dernier rescapé lyonnais d’Auschwitz, est mort en janvier 2024 à 95 ans.”Il faut qu’on réfléchisse à un moyen de continuer à transmettre toute cette histoire à des jeunes générations qui ont une écoute différente”, estime Alexandre Borycki, président de l’association “Mémoire du Convoi 6 et des camps du Loiret” (centre). Car pour les enfants du XXIe siècle, la Shoah “devient de l’Histoire, comme l’Antiquité”.Pour impliquer les jeunes, il a lancé en 2021 un travail de “chercheurs de mémoire” avec des classes de lycéens. Le principe: trouver, seulement à partir d’un prénom, nom, date de naissance, le maximum d’informations sur des personnes internées ou déportées via la gare de Pithiviers. A partir de là, les élèves “mènent une sorte d’enquête policière”, en cherchant dans les archives, en passant des coups de téléphone…Des milliers de Juifs, arrêtés à Paris pendant la rafle du Vel’d’Hiv en juillet 1942, ont été internés à la gare de Pithiviers d’où ils ont été envoyés dans six convois à Auschwitz. La majorité n’est pas revenue. – “Effacer toute trace” -Le projet permet d’enrichir un fichier parcellaire — sur le convoi 6, par lequel 928 personnes ont été déportées, “on a une biographie pour 350 à 400 déportés seulement”, explique M. Borycki.Mais aussi de faire sentir concrètement la nature exterminatrice de la Shoah. Parfois “ils ne trouvent quasiment rien. On leur dit: +vous comprenez ce qu’ont voulu faire les nazis en essayant d’effacer toute trace de ces gens+”.C’est ce à quoi ont été confrontés les élèves de Seconde d’un lycée de Boulogne-Billancourt (banlieue parisienne) qui eux aussi recherchaient des informations sur des déportés juifs de leur ville.”Il y avait une photo d’enfant dont on ignorait tout: on l’a laissée dans l’exposition, pour bien montrer que c’était ça aussi la mémoire et que malheureusement elle peut s’effacer”, explique leur enseignant Paul, qui préfère garder l’anonymat.”Enseigner la Shoah comme une partie de l’Histoire a forcément moins d’impact que si on fait un projet comme celui-là”, a-t-il constaté.Pour toucher les jeunes de la génération numérique, la réalisatrice Sophie Nahum a elle fait un choix radical avec sa série de vidéos “Les Derniers” où elle recueille les témoignages des ultimes rescapés de la Shoah: des films courts (de 8 à 10 minutes) et une diffusion sur les réseaux sociaux car “c’est là que sont les jeunes”.”Les jeunes lisent peu ou pas la presse, ils regardent assez peu la télé. Les longs documentaires historiques sur les grandes chaînes, ils ne les regardent pas”, dit-elle. En revanche “un épisode de 10 minutes ou un extrait de 2 minutes sur TikTok, ils vont y aller, en voir plusieurs d’affilée et apprendre quelque chose.”- “Difficile” -Au soir de leur existence, la grande crainte des survivants est de voir leur histoire oubliée après leur disparition. Déjà transmettre cette mémoire n’est pas simple.En 2023, 140.275 scolaires ont participé à une des activités organisées en France par le Mémorial de la Shoah, qui emmène près de 2.000 lycéens par an à Auschwitz.Mais sur le terrain Alexandre Borycki fait un constat sans détours: “Le plus difficile, c’est de trouver des établissements intéressés. Certains malheureusement nous disent +Vous savez, c’est très difficile de parler de ça+”. Et ce “d’autant plus depuis le 7 octobre”.Rarement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale l’antisémitisme a été aussi élevé dans le monde et en France, en particulier depuis l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023, sur le sol israélien du mouvement islamiste Hamas qui a déclenché la guerre à Gaza.Si la réalisatrice Sophie Nahum mise sur TikTok pour transmettre parce que “c’est vraiment là que sont les plus jeunes et c’est là que vous faites les plus gros trafics”, elle est aussi consciente des dangers car “c’est clairement le réseau le plus violent et à gérer, c’est très compliqué”.Le 7 octobre “a changé beaucoup de choses qui étaient déjà là et latentes mais ça a fait sauter le couvercle” d’un antisémitisme “virulent”, dit-elle. “Aujourd’hui, il n’y a plus aucun tabou, même par rapport à la Shoah, on peut souhaiter la mort d’un rescapé sans aucun problème.”Quelque 76.000 Juifs, dont plus de 11.000 enfants, ont été déportés par les nazis avec l’aide du gouvernement collaborationniste de Vichy et tués.

Retailleau commence à dérouler sa politique contre l’immigration

“Des règles beaucoup plus strictes” pour régulariser les sans-papiers: le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau lance concrètement sa politique contre l’immigration via de nouvelles consignes qui suscitent d’ores et déjà des remous.”L’objectif, c’est de diminuer l’immigration, de lutter contre l’immigration notamment illégale et de ne pas régulariser à tour de bras”, a expliqué vendredi le locataire de la place Beauvau sur Europe 1-Cnews au lendemain de la diffusion d’un nouveau texte encadrant ces régularisations.Le très droitier ministre de l’Intérieur qui a fait de la lutte contre l’immigration sa priorité, multipliant les déclarations dans les médias depuis son arrivée au gouvernement en septembre, exige dans une nouvelle circulaire adressée aux préfets de mettre fin aux “régularisations à tour de bras” avec application immédiate.Si le texte ne change pas à proprement parler les critères pour obtenir cette “admission exceptionnelle au séjour” (AES), ce tour de vis met fin à la circulaire de son prédécesseur Manuel Valls qui laissait une marge de manÅ“uvre aux préfets qui pouvaient dénouer certaines situations en dérogeant au règles classiques des régularisations. La circulaire qui encadre l’accès aux titres de séjour des étrangers en situation irrégulière permettait ainsi depuis 2012 de régulariser quelque 30.000 personnes chaque année pour motif familial, économique, ou étudiant à “titre exceptionnel”.”Si on veut diminuer cette immigration, notamment illégale, il ne faut pas régulariser de façon trop quantitative, parce que (sinon) on donne une prime à l’irrégularité, à ceux qui ont fraudé”, a insisté vendredi le ministre.Bruno Retailleau qui doit se rendre vendredi après-midi à la préfecture des Yvelines n’a toutefois pas donné d’objectifs chiffrés.Avec ce nouveau texte, le ministre LR qui s’est vu refuser une nouvelle loi immigration, montre qu’il ne compte pas pour autant abandonner le sujet avec des premières mesures concrètes, quitte à braquer.”Je pense qu’on va trop loin”, a déploré vendredi le député Ensemble pour la République (EPR) Roland Lescure.- “Un affront à nos valeurs” -“Je pense qu’il faut vraiment se méfier de la caricature, et là on est un peu dans la caricature”, a ajouté le macroniste. “C’est un affront à toutes nos valeurs républicaines. C’est un boulevard offert aux idées et aux politiques du RN”, a réagi de son côté la députée LFI Claire Lejeune.Ce haussement de ton inquiète également du côté des entreprises alors que le dispositif permettait à des patrons qui peinent à recruter de fidéliser leurs employés en les régularisant. Dans cette nouvelle mouture du texte, la durée recommandée pour régulariser un travailleur sans papiers a été allongée à sept ans de présence en France contre cinq auparavant, voire trois dans certains cas. Si les préfets “appliquent à 100% les critères”, “ça va poser problème”, s’est inquiété sur FranceInfo le président de l’Union des métiers de l’hôtellerie-restauration (Umih) d’ÃŽle-de-France Frank Delvau.Le ministre, qui estime que “l’immigration n’est pas une chance” ne prévoit pourtant pas de s’arrêter là et a fait savoir vendredi qu’il prévoyait une prochaine circulaire sur les naturalisations “avec le même objectif”.Celui qui avait tenté de durcir en vain, lorsqu’il était patron des LR au Sénat, la loi immigration, finalement censurée en partie par le Conseil constitutionnel, bénéficie d’un contexte mondial hostile à l’immigration avec la montée des partis d’extrême droite.Quand il rencontre ses homologues européens, le ministre assure ainsi que “sur la base de leurs propos sur l’immigration”, il n’arrive plus “à distinguer celui ou celle qui appartient à un gouvernement de gauche ou de droite”.”Désormais, ce ne sont pas seulement les Français de droite. Ce sont aussi une majorité de Français de gauche qui sont pour cette politique de fermeté”, a-t-il également affirmé.Ces nouvelles restrictions “ne vont pas manquer de plonger plus encore de personnes dans une précarité qui concerne et effraie un nombre croissant de Français”, a réagi la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). 

Retailleau commence à dérouler sa politique contre l’immigration

“Des règles beaucoup plus strictes” pour régulariser les sans-papiers: le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau lance concrètement sa politique contre l’immigration via de nouvelles consignes qui suscitent d’ores et déjà des remous.”L’objectif, c’est de diminuer l’immigration, de lutter contre l’immigration notamment illégale et de ne pas régulariser à tour de bras”, a expliqué vendredi le locataire de la place Beauvau sur Europe 1-Cnews au lendemain de la diffusion d’un nouveau texte encadrant ces régularisations.Le très droitier ministre de l’Intérieur qui a fait de la lutte contre l’immigration sa priorité, multipliant les déclarations dans les médias depuis son arrivée au gouvernement en septembre, exige dans une nouvelle circulaire adressée aux préfets de mettre fin aux “régularisations à tour de bras” avec application immédiate.Si le texte ne change pas à proprement parler les critères pour obtenir cette “admission exceptionnelle au séjour” (AES), ce tour de vis met fin à la circulaire de son prédécesseur Manuel Valls qui laissait une marge de manÅ“uvre aux préfets qui pouvaient dénouer certaines situations en dérogeant au règles classiques des régularisations. La circulaire qui encadre l’accès aux titres de séjour des étrangers en situation irrégulière permettait ainsi depuis 2012 de régulariser quelque 30.000 personnes chaque année pour motif familial, économique, ou étudiant à “titre exceptionnel”.”Si on veut diminuer cette immigration, notamment illégale, il ne faut pas régulariser de façon trop quantitative, parce que (sinon) on donne une prime à l’irrégularité, à ceux qui ont fraudé”, a insisté vendredi le ministre.Bruno Retailleau qui doit se rendre vendredi après-midi à la préfecture des Yvelines n’a toutefois pas donné d’objectifs chiffrés.Avec ce nouveau texte, le ministre LR qui s’est vu refuser une nouvelle loi immigration, montre qu’il ne compte pas pour autant abandonner le sujet avec des premières mesures concrètes, quitte à braquer.”Je pense qu’on va trop loin”, a déploré vendredi le député Ensemble pour la République (EPR) Roland Lescure.- “Un affront à nos valeurs” -“Je pense qu’il faut vraiment se méfier de la caricature, et là on est un peu dans la caricature”, a ajouté le macroniste. “C’est un affront à toutes nos valeurs républicaines. C’est un boulevard offert aux idées et aux politiques du RN”, a réagi de son côté la députée LFI Claire Lejeune.Ce haussement de ton inquiète également du côté des entreprises alors que le dispositif permettait à des patrons qui peinent à recruter de fidéliser leurs employés en les régularisant. Dans cette nouvelle mouture du texte, la durée recommandée pour régulariser un travailleur sans papiers a été allongée à sept ans de présence en France contre cinq auparavant, voire trois dans certains cas. Si les préfets “appliquent à 100% les critères”, “ça va poser problème”, s’est inquiété sur FranceInfo le président de l’Union des métiers de l’hôtellerie-restauration (Umih) d’ÃŽle-de-France Frank Delvau.Le ministre, qui estime que “l’immigration n’est pas une chance” ne prévoit pourtant pas de s’arrêter là et a fait savoir vendredi qu’il prévoyait une prochaine circulaire sur les naturalisations “avec le même objectif”.Celui qui avait tenté de durcir en vain, lorsqu’il était patron des LR au Sénat, la loi immigration, finalement censurée en partie par le Conseil constitutionnel, bénéficie d’un contexte mondial hostile à l’immigration avec la montée des partis d’extrême droite.Quand il rencontre ses homologues européens, le ministre assure ainsi que “sur la base de leurs propos sur l’immigration”, il n’arrive plus “à distinguer celui ou celle qui appartient à un gouvernement de gauche ou de droite”.”Désormais, ce ne sont pas seulement les Français de droite. Ce sont aussi une majorité de Français de gauche qui sont pour cette politique de fermeté”, a-t-il également affirmé.Ces nouvelles restrictions “ne vont pas manquer de plonger plus encore de personnes dans une précarité qui concerne et effraie un nombre croissant de Français”, a réagi la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). 

Retailleau commence à dérouler sa politique contre l’immigration

“Des règles beaucoup plus strictes” pour régulariser les sans-papiers: le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau lance concrètement sa politique contre l’immigration via de nouvelles consignes qui suscitent d’ores et déjà des remous.”L’objectif, c’est de diminuer l’immigration, de lutter contre l’immigration notamment illégale et de ne pas régulariser à tour de bras”, a expliqué vendredi le locataire de la place Beauvau sur Europe 1-Cnews au lendemain de la diffusion d’un nouveau texte encadrant ces régularisations.Le très droitier ministre de l’Intérieur qui a fait de la lutte contre l’immigration sa priorité, multipliant les déclarations dans les médias depuis son arrivée au gouvernement en septembre, exige dans une nouvelle circulaire adressée aux préfets de mettre fin aux “régularisations à tour de bras” avec application immédiate.Si le texte ne change pas à proprement parler les critères pour obtenir cette “admission exceptionnelle au séjour” (AES), ce tour de vis met fin à la circulaire de son prédécesseur Manuel Valls qui laissait une marge de manÅ“uvre aux préfets qui pouvaient dénouer certaines situations en dérogeant au règles classiques des régularisations. La circulaire qui encadre l’accès aux titres de séjour des étrangers en situation irrégulière permettait ainsi depuis 2012 de régulariser quelque 30.000 personnes chaque année pour motif familial, économique, ou étudiant à “titre exceptionnel”.”Si on veut diminuer cette immigration, notamment illégale, il ne faut pas régulariser de façon trop quantitative, parce que (sinon) on donne une prime à l’irrégularité, à ceux qui ont fraudé”, a insisté vendredi le ministre.Bruno Retailleau qui doit se rendre vendredi après-midi à la préfecture des Yvelines n’a toutefois pas donné d’objectifs chiffrés.Avec ce nouveau texte, le ministre LR qui s’est vu refuser une nouvelle loi immigration, montre qu’il ne compte pas pour autant abandonner le sujet avec des premières mesures concrètes, quitte à braquer.”Je pense qu’on va trop loin”, a déploré vendredi le député Ensemble pour la République (EPR) Roland Lescure.- “Un affront à nos valeurs” -“Je pense qu’il faut vraiment se méfier de la caricature, et là on est un peu dans la caricature”, a ajouté le macroniste. “C’est un affront à toutes nos valeurs républicaines. C’est un boulevard offert aux idées et aux politiques du RN”, a réagi de son côté la députée LFI Claire Lejeune.Ce haussement de ton inquiète également du côté des entreprises alors que le dispositif permettait à des patrons qui peinent à recruter de fidéliser leurs employés en les régularisant. Dans cette nouvelle mouture du texte, la durée recommandée pour régulariser un travailleur sans papiers a été allongée à sept ans de présence en France contre cinq auparavant, voire trois dans certains cas. Si les préfets “appliquent à 100% les critères”, “ça va poser problème”, s’est inquiété sur FranceInfo le président de l’Union des métiers de l’hôtellerie-restauration (Umih) d’ÃŽle-de-France Frank Delvau.Le ministre, qui estime que “l’immigration n’est pas une chance” ne prévoit pourtant pas de s’arrêter là et a fait savoir vendredi qu’il prévoyait une prochaine circulaire sur les naturalisations “avec le même objectif”.Celui qui avait tenté de durcir en vain, lorsqu’il était patron des LR au Sénat, la loi immigration, finalement censurée en partie par le Conseil constitutionnel, bénéficie d’un contexte mondial hostile à l’immigration avec la montée des partis d’extrême droite.Quand il rencontre ses homologues européens, le ministre assure ainsi que “sur la base de leurs propos sur l’immigration”, il n’arrive plus “à distinguer celui ou celle qui appartient à un gouvernement de gauche ou de droite”.”Désormais, ce ne sont pas seulement les Français de droite. Ce sont aussi une majorité de Français de gauche qui sont pour cette politique de fermeté”, a-t-il également affirmé.Ces nouvelles restrictions “ne vont pas manquer de plonger plus encore de personnes dans une précarité qui concerne et effraie un nombre croissant de Français”, a réagi la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). 

Trump’s deportation operation underway, hundreds of migrants arrested: White House

Hundreds of migrants in the United States were arrested Thursday and others flown out of the country on military aircraft as the White House said President Donald Trump’s promised deportation operation had started.The crackdown came as Trump prepared to head on Friday to California and North Carolina, where natural disasters have turned into political footballs, in his first trip since his return to office.And on another whirlwind day in his first week as president, Trump told Fox News he would “rather not” impose tariffs on China despite repeated vows to hit America’s biggest economic rival with hefty import levies.The Republican also said he would seek to rekindle his diplomatic relationship with Kim Jong Un, calling the North Korean leader he has met three times a “smart guy.”White House press secretary Karoline Leavitt said Trump’s administration on Thursday “arrested 538 illegal immigrant criminals,” adding “hundreds” were deported by military aircraft.”The largest massive deportation operation in history is well underway,” she said in a post on social media platform X.Trump promised a crackdown on illegal immigration during the election campaign and began his second term with a flurry of executive actions aimed at overhauling entry to the United States.UN rights office spokeswoman Ravina Shamdasani said in Geneva on Friday that, while countries “are entitled to exercise their jurisdiction along their international borders,” they must remember that “the right to seek asylum is a universally recognised human right.”On his first day in office, Trump signed orders declaring a “national emergency” at the southern border and announced the deployment of more troops to the area, vowing to deport “criminal aliens.”There are an estimated 11 million undocumented migrants in the United States, according to the Office of Homeland Security Statistics.The Democratic mayor of the city of Newark, New Jersey, Ras Baraka, said in a statement on Thursday that Immigration and Customs Enforcement (ICE) agents “raided a local establishment… detaining undocumented residents as well as citizens, without producing a warrant”.Baraka said one of those detained during the raid was a US military veteran.ICE announced “538 arrests” and “373 detainers lodged” in an “enforcement update” on X.ICE lodges detainers for non-citizens who have been arrested on criminal charges and who the agency believes can be deported under the law in order to keep them in custody. – LA fires -On his fourth full day back in office, Trump is due to visit fire-wrecked Los Angeles, where he will be able to see widespread damage tallied to cost billions of dollars.Many are worried the mercurial leader will yank the federal support the city needs to get back on its feet.Trump has suggested that aid to Democrat-led California following the deadly wildfires could be made conditional, as he pumps out false claims about water management and fish.”I don’t think we should give California anything until they let the water run down,” Trump said this week, emphasizing his false claim that there is a valve in northern California that can be turned to release billions of gallons of water in the rain-starved state.Officials say Trump will meet firefighters and those affected by the blazes that have killed more than two dozen people in Los Angeles, the second-biggest US city.Trump has bitterly criticized Democratic California Governor Gavin Newsom as an “idiot” and has repeatedly made baseless claims that the western state had water issues because it diverted supplies to save a small fish called a smelt.The president has also floated ending federal disaster relief in general and leaving states to fend for themselves, accusing the Federal Emergency Management Agency (FEMA) of turning its back on victims.”FEMA has not done their job for the last four years,” Trump said on Fox News. “I’d rather see the states take care of their own problems.”- ‘Change everything’ -Trump on Friday will also visit North Carolina, which is still recovering after floods caused by Hurricane Helene last year killed more than 100 people in the state. “Trump can change everything,” said Christy Edwards, a 55-year-old retired teacher and Republican supporter living an hour away from the hard-hit city of Asheville.People were still living in camper vans with their families following the disaster, she told AFP.”Our state has done very little. So we’re hoping by Trump coming we’ll help get more resources,” she said.On the international front, Trump said in a Fox News interview aired Thursday that he could make a deal with Chinese leader Xi Jinping on Taiwan and trade.”We have one very big power over China, and that’s tariffs, and they don’t want them, and I’d rather not have to use it. But it’s a tremendous power over China,” he said.Asked during the same interview if he would “reach out” to North Korean leader Kim Jong Un again, Trump replied: “I will, yeah. He liked me.”The Republican had a rare diplomatic relationship with the reclusive Kim during his first administration from 2017 to 2021, not only meeting with him but saying the two “fell in love.”Trump also ordered on Thursday the release of documents on the 1960s assassinations of president John F. Kennedy, his younger brother Robert F. Kennedy and civil rights leader Martin Luther King Jr.JFK’s murder still fuels conspiracy theories more than 60 years after his death.